• Décembre 2018 - La fin d'un long rêve éveillé! (2)

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    Décembre 2018  - La fin d'un long rêve éveillé!  (2)

    J'avais beau faire semblant que tout allait bien, mais en réalité, c'était l'enfer. Je vivais un enfer de voir Pascal. De le voir sourire, rigoler, s'amuser... ça me faisait mal. Je me répète encore et encore que c'était fini, qu'il fallait que je tourne la page. Je regrettais d'avoir lâcher la main de Thomas pour un résultat aussi... nul. J'aurai dû me douter que les choses ne marcherait jamais avec Pascal. Jamais. Et je le savais depuis le début.

    J'avais des bons souvenirs, j'étais heureuse, mais j'ai toujours su que ça avait un prix, et je le payais cash maintenant...

    Si je regrettais les moments que j'ai passé avec lui? Oh Hell non! Si c'était à recommencer? Oui, sans une hésitation, je me jetterai dans ses bras. Malgré la douleur qui bat dans tout mon corps, je l'aime encore. Je l'aime toujours.

    Si seulement je pouvais maintenant passer à autre chose et l'oublier... ce serait le rêve... Pourtant, je l'aime toujours. Chacun de ses sourires que je capte me fait frémir de la tête au pied et me pique dans le cœur.

    On dit que quant on aime, on doit laisser partir? Ben, c'est un mythe de merde. Non, je n'avais pas envie de le laisser partir.

    Ok, je n'avais pas le choix, il m'avait jetée. Pourtant, je n'arrivais pas à croire que ça se termine comme ça. Je n'arrive pas à l'accepter. Je ne voulais pas l'accepter. Il y avait une seule chose plus forte que tout, c'était ma fierté. Je ne voulais pas qu'on puisse se moquer de moi. Alors même si ça faisait un mal de chien, je devais garder la tête haute. Faire la forte. J'avais mal à tous les muscles de mon corps, comme si j'avais passé la journée à faire des exercices. Ce qui n'était pas le cas.

    Fierté ou pas, peut-être que je n'aurai pas dû monter au chalet. J'avais la boule à l'estomac, comme si aux examens. A tous mes examens, école, études, voiture, tous; J'ai toujours eu un trac fou même quant j'étais sûr de m'en sortir. Et je me sentais la même chose au chalet. Un trou dans le ventre. Je ne pouvais pas passer près de lui, sinon, je me serais évanouie à cause de la tension, et de sentir sa proximité.

    Je m'efforçais de ne pas le regarder, d'éviter de regarder dans sa direction. Et pourtant, je savais exactement presque tout le temps où il était.

    J'avais remarqué que les 2 gus qui étaient au chalet n'était pas là. Bizarre. Pour me détendre, j'ai avalé 2 Vodka on the rocks, coup sur coup. Du coup, j'étais plus détendue. Avec force, j'ai ignoré Pascal et je me suis mise à m'amuser. Moins stressée et coincée, je souriais et riais. Vodka à la barre, je parle facilement à tout le monde, j'arrive même à engager la conversation avec de parfaits inconnus sans problèmes.

    Grace à la Vodka, je ne ressentais pas la souffrance couler dans mes veines, et je ne faisais pas trop attention à Pascal. J'étais pas raide, juste bien lancée. J'appelle pas ça être saoul. J'étais consciente, dans le sens où je savais ce que je faisais, mais sans pouvoir tout à fait me contrôler. Dans le sens que, si je pensais quelque chose, je savais aussi que je ne devais pas le dire ou le faire, mais ça sortait de ma bouche quand même.

    J'étais en train de discuter avec William, un copain à Michael. Il était charmant, alors j'étais charmante aussi. Je me sentais à l'aise, parce que je savais qu'il ne me draguait pas vraiment. Il s'intéressait avec Caro, et Caro était mon amie. Il passait par moi pour l'approcher, c'est tout. Avec un verre dans le nez, j'étais approchable. Une alcoolique sympa.

    Peut-être que j'étais aussi dans cet état et d'humeur si sympa, espérant une réaction de la part de Pascal. J'étais aussi un peu désespérée, sachant que le week-end prochain c'était le week-end de Noël et que je ne verrais ni Pascal, ni Thomas, ni toute l'équipe d'ailleurs. Alors j'espérais qu'il se passe quelque chose... et je n'ai pas été déçue.

    Pascal avait réagi. C'était plus que je n'aurais pu espérer. J'étais contente. Très contente.

    Pascal m'a attrapée par le bras et a voulu m'éloigner, soit-disant pour me parler. Je lui ai arraché mon bras, en lui disant de me laisser tranquille. Tout de même un peu déçue que William prenne la fuite devant Pascal. J'aurai voulu qu'il lui demande de quoi il se mêlait et prenne ma défense. Mais niet. Alors, dignité oblige, après l'avoir repoussé, je suis partie. Je sais que je me suis demandée où je pouvais aller pour pas avoir l'air totalement conne. J'ai cherché Caro des yeux, mais la timidité m'aveuglait. Alors j'ai pris la direction de la cuisine pour me faire un café. Après tout, ça allait me dégivrer un peu. C'était la meilleure chose à faire.

    Puis, Pascal a surpris tout le monde, moi en premier... plus que je ne pourrais le dire.

    •  Jane... S'il-te-plaît, ne t'en va pas. Tout ce que j'avais dit... C'était des conneries, tu le sais. Tu sais bien que je t'aime. Tu te rappelles? Je t'avais dis; quoi qu'il arrive, n'oublie pas que je t'aime? Tu te rappelles? Alors accorde moi 5 minutes, donne moi une chance de t'expliquer...

    Thomas est intervenu; Pascal, ça suffit. Arrête ça. Et il était venu m'entourer l'épaule et me pousser en vers la cuisine.

    Je ne m'étais pas retournée. D'abord, j'ai pensé que j'avais la berlue. Peut-être que j'entendais mal. Et, je ne savais pas quoi faire. Je me suis sentie... trop grande. J'aurai voulu me réduire à la taille d'un grain de sable. Je sentais mes joues en feu, et le regard de tout le monde sur nous. Il se demandais sans doute ce que j'allais répondre ou faire. Mais voilà, je n'en avais aucune idée.

    J'ai encore entendu Pascal appeler mon nom. Je me suis laissée entrainée par Thomas. J'étais sans voix. Thomas m'a dit de ne pas faire attention à lui. Que je devrais éviter de me laisser embobiner. Je lui ai dis que je devrais au moins l'écouter. Je devais lui laisser une chance de parler. Si c'était le contraire, il me laisserait parler. Enfin, ça je n'en étais pas si sûre. Je n'avais pas essayé. Je n'aurai jamais osé de toute façon.

    Après mon café, je suis sortie fumer. C'était un prétexte. Je pensais que Pascal en profiterait probablement, pour venir me rejoindre, enfin je l'espérais. J'avais raison.

    Il est venu se planter à côté de moi. On est resté comme ça au moins une minute sans rien dire. Il m'a demandé si je voulais bien lui parler. J'ai rien dit. Ciel, j'étais à côté de lui, non? Je n'avais pas pris la fuite, non?

    Pascal a commencé par me demander si je me rappelais du soir où il était rentré de chez ses parents. Il était tendu et soucieux. Il était sûr que je m'en étais rendue compte. Ce soir là, il m'avait dit que quoi qu'il arrive, il voulait que je devais me rappeler qu'il m'aime. Quoi qu'il arrive.

    En résumé; Il m'a raconté ce que son père lui avait dit. Le vendredi, son père l'avait appelé dans son bureau et lui a dit que cette histoire avec moi n'avait que trop duré. Puis il m'a expliqué pourquoi les 2 types, que j'avais remarqué, était au chalet. Il m'a dit que j'avais dû remarquer que mes ennuis et ceux de ma famille s'était soudainement évanouis (c'était vrai). Son père avait le bras long, et j'étais censée ne plus avoir de problèmes.

    Il s'excusait d'avoir craqué ce soir, il n'aurait pas dû. Mais il ne pouvait pas supporter de m'avoir fait de la peine.

    J'ai commencé à pleurer. Savoir qu'il ne voulait pas me faire de la peine, m'a fait du bien et a ouvert les vannes. Il a voulu me prendre dans ses bras mais je l'ai repoussé.

    Parce que je pensais à ma famille et à tout ce qu'on avait traversé comme problème depuis les 2 derniers mois. Si ce n'était que moi, j'aurai supporté n'importe quoi, mais je ne voulais pas que ma famille soit mêlée. Et je savais qu'on pouvait nous voir de l'intérieur. Comme Jess était là, je savais qu'elle irait rapporter à ses parents ce qu'il avait fait ce soir, même si les 2 types n'étaient pas là.

    J'aurai tant voulu me serrer contre lui et le laisser me consoler. J'avais eu tellement de peine, que les mots ne pourront jamais décrire, que je ne rêvais à rien d'autre que de le toucher, sentir sa chaleur. Mais j'étais aussi sous le choc. Des tonnes de choses traversaient mon esprit, comme; j'aurais peut-être dû accepter l'argent de son père. Ou Jess. Des trucs complètement stupides.

    C'est vrai que je ne m'étais pas rappelée de ses paroles et qu'il m'avait demandé de ne pas oublier. Sur le moment, ses mots de dénigrements m'avaient touché en plein cœur, comme un coup de couteau. Je ne me serais même pas rappelée de mon propre nom si on me l'avait demandé, tellement ses mots m'avaient frappés avec une telle violence que je m'étais sentie brisée. Toute mon énergie a été redirigé pour que je puisse tenir debout et ensuite marcher jusqu'à ma chambre. Je n'aurai eu la force pour rien de plus. Alors faire fonctionner mes neurones!!!

    Après, il a fallu trouver la force de ne pas tomber et pleurer non-stop jusqu'à mourir dans un coin. Trop dur.

    Avant j'avais mal partout à cause du chagrin que je portais et qui était si lourd. Et aussi probablement à cause de l'énergie qu'il faut pour faire semblant, et continuer à sourire comme un clown. Mais maintenant, j'avais mal partout parce que ma tension se relâchait et ce que je gardais à l'intérieur sortait.

    Pascal continuait de parler. Je l'entendais. Je l'écoutais. Il devait penser que je pleurais à cause de lui. C'était vrai, mais surtout parce que je me rappelais de ce que j'avais ressenti quant il m'avait brisé le cœur ce funeste week-end, de son visage, de son sourire moqueur, de son ton ironique. Et aussi des jours qui ont suivis dans d'horribles souffrances, à me raisonner et à essayer de digérer le fait que c'était fini. Tout ça se bousculait dans ma tête.

    Et voilà, pas de chance... migraine d'enfer! J'étais comme assommée. J'avais besoin de dormir.

    Pascal s'était tu, mais restais à côté de moi. Il ne savait pas quoi faire. Une fois que je me suis calmée. Je lui ai dis que je me sentais fatiguée, et que je n'aurais pas la force de sortir avec eux ce soir. Il a voulu rester avec moi. Surtout pas. Je lui ai dis que je préférais rester seule. De toute façon, j'allais me coucher, j'étais claquée, alors ça n'aurait servi à rien que qui que ce soit reste derrière.

    Je suis rentrée toute seule. Pascal est resté encore un moment dehors.

    Jess est sortie lui parler. D'après le peu que j'ai vu, elle gesticulait. J'ai pas eu le temps de voir son visage. Je ne voulais pas qu'on me voit trop regarder vers Pascal. Je me suis écrasée sur mon lit comme une masse. J'ai dormi comme une souche, sans rêve jusqu'au lendemain.

    Le lendemain matin, j'ai croisé Pascal. On s'est regardé, mais il a dû remarqué que j'ai changé de direction quant je l'ai vu sur mon chemin. Il a fait la grimace, à plongé le nez dans son assiette sans dire un mot pendant tout le déjeuner. On ne s'est pas adressé la parole avant de quitter le chalet.

    J'aurai peut-être dû lui parler... ou lui laisser un petit mot... mais je n'aurai pas su quoi dire. J'avais besoin d'un peu de temps pour réfléchir.

    Sur le chemin du retour, je me suis rappelée de ce que Pascal m'avait dit dehors; il m'avait humiliée devant tout le monde, alors il devait faire pareil pour se racheter, s'il espérait que je lui accorde ne serait-ce que 5 minutes, ou que je lui parle un jour. Il savait qu'il ne devait pas attendre pour tenter de réparer les dégâts. Il me connaissait assez pour ça.

    Incroyable, mais Pascal se rappelait des trucs que je lui racontais... Il avait raison; je ne lui aurais jamais permis de m'approcher sans ça, même si ça m'aurait fait souffrir.

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