• Janvier 2017: L'année commence mal

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    Janvier 2017: L'année commence mal

    C'est l'hiver, oui, je me sens hiver. J'ai froid, les journées passent à la vitesse d'un escargot. Et les nuits... je n'arrive pas à dormir. Je suis profondément triste. Comment peut-on effacer quelqu'un qu'on dit aimer, avoir aimé, aussi facilement? Comme un pet dans l'eau? Est-ce que ça lui arrive de même penser à moi? Un peu? De temps en temps? .... jamais?

    Tout me semble sombre autour de moi. Noir. Pascal m'a juste effacée. Oubliée.

    Tout me fait mal, comme de savoir qu'il sourit à un autre visage, il rit avec une autre. Et je ne veux même pas penser au reste, sinon, je vais encore avoir envie de mourir. J'ai perdu 10kg pendant les fêtes. Le moment où tout le monde s'empiffre et prend du poids, moi j'en ai perdu sans effort. Je me suis forcée à manger, mais on dirait que la dépression bouffe tout.

    Grâce au ciel, je suis seule à la maison, sinon je serais obligée de me cacher dans ma chambre. Je peux circuler en zombie dans mon appart sans faire peur à qui que ce soit.

    Ahhhh, la vue depuis mon balcon est à couper le souffle. J'adore trop. Je ne me lasse pas de m'assoir là, malgré le froid et regarder le lac, les lumières du soir sur la ville. J'aime, j'aime, j'aime cet appartement. C'est presque la seule chose qui donne un peu de répit à mon état de légume zombi-ïque.

    Mais pourquoi est-ce que je crois l'aimer encore? Est-ce que c'est comme ça que j'ai envie d'être aimée? NON. Alors, pourquoi est-ce que je souffre encore? J'ai fait mes 3 jours de larmes, je me suis empiffrée au début, après je vomissais de dégoût. Seule une bonne dose de Vodka arrive à me terrasser et m'aider à dormir quelques heures.

    Je me réveille avec la tête dans un étau, et je me rappelle...

    Dire qu'il est rentré et qu'il ne m'a même pas appelée! Mais bon,  d'ailleurs, pourquoi est-ce qu'il m'appellerait? Je n'existe plus. Si j'avais été plus comme Caroline, je pourrais lui tourner autour au moins. Mais non, il fallait que je sois si coincée, si fière, si froide.

    Ma fierté m'empêche de me pointer dans son entourage sans y être invitée, je suis si coincée que je n'ai jamais vraiment noué de relation avec les autres. Je suis si froide que personne n'ose m'approcher si je ne les y encourage pas.

    Je crois que je me sens seule. Je ne connais pas ce sentiment, alors je ne suis pas sûre, mais je me sens déprimée de voir les lumières dans les autres appartements. Ils sont en train de vivre eux, moi... Moi? Je végète. J'attends. Mais je ne sais pas ce que j'attends, parce que je sais que ce que j'espère n'arrivera pas.

    Non, je ne crois pas que je me sens seule, parce que sinon, je voudrais voir d'autres gens, parler à quelqu'un. Et je n'ai envie de parler à personne. Je n'aimerai pas avoir du monde autour. Alors ce n'est pas ça. C'est autre chose, le manque d'une seule personne. Pascal me manque. Et je ne sais que faire de moi sans lui.

    Jérémy m'a invitée à aller prendre un verre un soir. Vu mon état, j'ai inventé une excuse bidon; souper en famille, pour refuser. Il avait essayé de m'appeler, mais évidemment, je ne répondais pas, alors il a fait son invitation par sms. Inutile de dire que je n'avais pas répondu aux appels de Caro. Désolée copine. Je ne voulais voir personne.

    Brian m'a appelée au milieu de mon brouillard. Je lui ai raconté et il n'a eu qu'un mot; "asshole" (trou-du-cul ou enfoiré). Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'a fait du bien. Peut-être parce que je le pensais. Il a été ferme; "Je ne dois absolument pas l'appeler. Ni tourner autour de lui. Ni aller dans les endroits où il traîne".

    Brian m'a donné un conseil que je n'avais pas envie d'entendre; attendre... Et je n'ai pas envie de l'écouter. Si d'ici le mois prochain rien ne se passe, alors seulement là, je peux agir et faire en sorte de le croiser. Seulement le croiser, pas aller vers lui, pas lui parler, ni le regarder. Rien. L'ignorer, mais faire en sorte qu'il me voit. Et pour ça, je dois me retaper une santé pour ne pas apparaître devant lui, sans être au plus haut de ma forme.

    Et surtout ne pas rester longtemps. Disparaître avant de lui laisser le temps de venir, sous prétexte de dire bonjour, voir si je suis vraiment si bien que ça.

    Comme je suis loin d'être au mieux... même si je n'avais pas envie d'écouter Brian, j'ai pas le choix, je dois rester loin de lui. Pourtant, je languis. Maintenant, je sais ce que veut dire ce mot. Kaya et Valério sont rentrés. Je me force, mais je souris. Je me montre pleine d'énergie, et pourtant s'ils savaient...

    C'est à coup de médics que je tiens le coup et que je peux jouer la comédie.

    La nuit, je dors grâce aux somnifères. Maintenant, je prends double dose, sinon, je reste à regarder le plafond, ou à geler sur le balcon à fumer clopes sur clopes. Et le matin, avant que tout le monde se lève, je me réduis dans ma chambre.

    Parfois, la fatigue l'emporte et je dors quelques heures; sous l'effet à retardement des somnifères.

    J'ai failli craquer. Vers mi-janvier, Pascal m'a envoyé un message pour me souhaiter une bonne année. Je les insulté de tous les noms d'oiseaux. Le culot. Il proposait qu'on aille prendre un verre. Pfff. S'il croit que je peux m'asseoir gentiment, boire un petit verre pendant qu'il me parle de sa gourde? Non merci.

    J'ai fini par accepté de sortir un soir avec Jérémy. J'avoue avec honte que c'était dans le but de l'utiliser plus tard...

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