• Juillet 2016 ; Peut-être, peut-être pas... (2ème partie)

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     Juillet 2016 ; Peut-être, peut-être pas...   (2ème partie)

    Je ne voulais pas le perdre et si pour ça je devais faire un pacte avec le Diable, je le ferais. Si seulement le diable existait! S'il existait, je ne serais pas là assise dans ma voiture, mais en train de marteler sa porte pour lui vendre mon âme.

    Il fallait que je rentre au moins. Je pleurais tellement que si ça continue, je ne pourrais même pas voir la route, mes yeux sont enflés, je risque d'être bloquée dans cette ruelle jusqu'à la saint-glinglin. Avec ma tête en ce moment, si je croisais les flics, ils m'arrêteraient c'était certain. Dire que j'arrive encore à faire de l'humour!

    A la maison, avant de couper mon natel, j'ai vu que Caro avait essayé de me joindre 2x, Pascal, une bonne 20ène de fois. Ça m'a encore brisé le cœur. Qu'est-ce qu'il pourrait bien dire? Pourquoi même appeler? Il ne pouvait pas faire de miracle et effacer ma mémoire, si? Tsss. Désespérée, perdue, je ne pouvais rien faire pour atténuer la douleur qui me brûlait de l'intérieur. J'avais envie de mourir.

    Quelqu'un a frappé à la porte. Ça n'a fait que me terroriser et fait monter l'angoisse d'un cran. On parle toujours de ce sixième sens et il existe, parce que je crois que je me doutais bien qu'il s'agissait de lui.

    C'était Pascal. J'imagine que c'était juste pour faire bien, puisqu'il savait que je ne lui ouvrirais pas et que je déteste qu'on se pointe chez moi sans m'avertir à l'avance. Et lui, je ne voulais pas qu'il mette les pieds chez moi. Alors, qu'est-ce qu'il foutait là. Il a commencé à m'interpeler pour que je lui ouvre, comme quoi il savait que j'étais là.

    Énervée, je lui ai envoyé un message très court; "Fout le camp, je ne veux pas te voir, ni te parler. Alors dégage" (Get lost. Don't want to see or talk to you. So fuck off). Mince, je ne devrais pas lui parler comme ça. J'apprécierai pas dans l'autre sens. Aïe. Il est resté encore quelques minutes la tête appuyée contre le battant de la porte, puis il est parti. Tant mieux. Il n'espérait pas tout de même que j'allais lui montrer ma tête dévastée et mes yeux de poissons frits, si? Pfff.

    De l'avoir vu là a rajouté de la rage à mon chagrin. J'étais fâchée maintenant, mais je pleurais quand même de me sentir si désespérée à l'idée de le perdre.

    J'ai passé tout le week-end au lit à pleurer, en silence, comme une madeleine et à me moucher. J'ai presque utilisé un rouleau entier de papier ménage. Mes yeux n'existaient plus. C'était 2 gros trucs enflés, violacés qui me mangeaient le haut du visage. J'étais pas belle à voir.

    Je n'ai revu Pascal que le 18, le jour de l'anniversaire de Thomas.

    J'avais évité tous ses appels. Je n'ai jamais répondu, ni même à ses messages. A certains moments, je les effaçais même sans les lire. Parce que, chaque fois que mon natel bipait, ça me retournait l'estomac de savoir que c'était lui. Les images de lui et Olivia explosaient dans ma tête et je ne le supportais pas.

    Je suis passée chez Thomas parce que c'était le jour de son anniversaire. Juste pour marquer le coup. Mon cadeau était aussi un peu trop gros. Je lui ai fais un tableau abstrait et j'espère qu'il aimera. Même si c'était lundi, Pascal et Jess l'avaient invité au resto. Pascal avait dû voir ma voiture et il est monté aussitôt. Je pense que c'était pour me voir...

    Thomas devait sûrement être au courant, mais j'ai fais semblant de rien. Je l'ai regardé, souri en détournant aussitôt les yeux et l'ai salué de loin. J'étais en train de déballer la toile que j'avais offert à Thomas, alors je ne me suis pas levée, sinon, j'aurai dû lui faire la bise et je ne voulais pas. J'ai continué à déballer.

    Pascal a dû se sentir mal à l'aise, j'en suis sûre. Il voyait bien que j'évitai de le regarder, même si j'étais souriante et dans la même pièce que lui. Je continuais à sourire et à écouter Thomas, qui faisait des va-et-vient pour s'habiller. Je regardais dans sa direction, et quant il s'adressait à Pascal, au lieu de diriger mon regard vers lui, je regardais le tapis ou mon verre.

    N'y tenant plus, il m'a demandé si on pouvait se parler... Tout en détaillant mes shoes, j'ai juste dit; Non merci, ça ira. Quant il a insisté, toujours sans le regarder, je lui ai dis que c'était ni le jour, ni l'endroit. On allait quand même pas se prendre la tête chez Thomas, en plus le jour de son anniversaire voyons!

    Quant Thomas a été prêt, je lui ai dit qu'il était vraiment très beau et qu'il me donnait l'envie de le croquer. Ça l'a fait rire. Pascal traînait toujours là les mains enfoncés au fond de ses poches. Thomas s'est dit que j'aurai pu venir manger avec eux. Huh, certes que non! Je n'avais absolument pas le courage de faire des efforts, à faire semblant, toute la soirée à sourire comme une bécasse. Et je n'avais pas été invitée non plus.

    Pascal m'a suivie dehors. Si me donner en spectacle ne me gênait pas, je lui aurais hurler dessus; de dégager, de me laisser tranquille pour l'instant, s'il ne l'avait pas encore pigé. Qu'il aurait dû être sur la route devant ma maison à se râper les genoux depuis 9 jours à me demander pardon!

    Il a encore insisté pour qu'on se voit. Je lui ai dis que je n'étais pas très libre ces temps. Je ne me sentais pas le courage de discuter. Des images de lui et de cette garce n'arrêtaient pas d’éclater devant mes yeux rien que d'être en sa présence. Et ça me faisait encore mal. Au moins, devant lui, je n'avais pas besoin de faire semblant de sourire. Quant il a dit que ce n'était pas ce que je croyais, j'ai failli éclater de rire. J'ai relevé les yeux et je suis tombée direct dans le vert de ses yeux.

    Je pense que ma colère a dû un peu fondre, parce que j'ai accepté de le voir demain... De toute façon, il me manquait quand même, et j'avais envie de le voir...

    La tête, non, le cerveau est un objet bizarre, parce que malgré l'état dans lequel j'étais depuis quelques jours, j'ai quand même pensé qu'il y a quelques temps, pas si longtemps, c'était lui qui prétendait être fâché pour l'histoire de Layne. Aujourd'hui, oublié sa rancune, c'est lui qui fait des pieds et des mains, et c'est moi qui suis fâchée! Drôle... ou pas tant que ça!!

    Pascal prétend que c'est elle qui s'est jetée à son cou et qui l'a embrassé, lui n'avait rien fait dans ce sens. Il n'avait pas réagi et ne s'y attendait pas. J'aurai pu lui demander ce que ses mains faisaient à sa taille alors? Mais je l'ai bouclé. Hahhh, le cerveau... je me suis mise à me dire que, d'être fâchée avec lui était stupide, je jouais le jeu d'Olivia. Au contraire, je devrais me radoucir et le laisser venir. C'était le seul moyen de lui damner le pion à cette pouffe.

    Seule dans ma voiture en rentrant, je me suis demandée si j'avais raison d'agir comme je le fais???

    Je ne lui ai jamais fait de scène avant, sachant pourtant parfaitement qu'il butinait parfois ailleurs. Alors pourquoi cette fois? Aïe, il risquait de croire que j'avais une raison d'avoir peur d'elle? Non, sinon, j'aurai aussitôt accepté de lui pardonner. Non, je pense que j'avais eu raison de tenir mes distances, mais je devais maintenant arrêter les frais et le laisser parler.

    Pourtant, la moutarde me monte au nez dès que je pense à cette pouffe...

    C'était 2ème fois que je le chopais, et c'était horrible de les voir ensemble! Pffffouhhh! Il avait l'air complètement sous sa coupe. Complètement... amoureux... ?

    Je suis arrivée un peu en retard. J'avais envie de le faire attendre un peu. D'ailleurs, il a même pensé que je ne viendrais pas. Quant il a voulu se lancer sur le sujet, je lui ai dis que je ne voulais pas en parler. Il m'avait dit que c'était elle qui l'avait embrassé, je lui faisais confiance et je le croyais.

    Huh huh, que néni, mais c'était joli à dire, et ça le ferait sûrement rôtir sur place, s'il pensait n'avoir pas été tout à fait honnête avec moi... Je ne le croyais pas, il avait eu l'air d'activement participer au baiser auquel, soi-disant, il ne s'attendait pas.

    Ou peut-être qu'effectivement, j'ai peur d'elle... parce qu'ils vont bien ensemble... qu'elle est plutôt jolie...

    Je lui ai demandé comment il avait pu être aussi bête de se laisser embrasser comme ça, alors que sa femme et moi étions présents. Et Caroline aussi. Qu'il aurait pu se faire surprendre par n'importe qui, comme par exemple Jess! Il m'a répété, que justement, il ne s'y attendait pas. De le voir partir aussitôt pour me courir après l'avait énervée.

    Olivia lui a posé des questions, en lui faisant presque une scène. Il a stupidement pris le temps de répondre, du coup, j'avais déjà filé quant il est revenu vers la table. Et je ne lui répondais pas, il aurait voulu s'expliquer pour éviter le malentendu sur lequel je suis partie.

    Soulagé de croire que je le croyais, il a pris mes mains dans les siennes au travers de la table et a essayé de me rassurer en me disant que, je savais bien que jamais il ne ferait délibérément un truc comme ça, alors que j'étais là. On en avait souvent parlé et qu'il n'était pas bête à ce point là. Et en plus avec sa femme, sous surveillance-suicide, carrément pas.

    Ce qui m'a fait plaisir, c'est qu'il m'a dit que je le comprenais mieux que personne. Contrairement à moi ou même Caroline, Olivia ne comprenait rien à rien pour oser se jeter sur lui comme ça, alors que sa femme est présente.

    Pascal ne se rendait pas compte qu'à chaque phrase, il me confirmait qu'il se passait quelque chose avec cette pimbêche, parce qu'enfin, pourquoi lui faire une scène s'ils n'étaient qu'amis? Et se jeter sur lui; clairement s'ils n'étaient pas rien que des potes! Il ne s'en rendait pas compte j'imagine... Et moi, ben, je faisais semblant que tout était réglé.

    Pourtant, l'alarme clignotait toujours sur le rouge; danger total. Je devais me débarrasser de cette fille par tous les moyens. Mais, je ne savais plus quoi faire...

    Samedi 23, Thomas fêtait son anniversaire, puisque le jour "J" était tombé sur le lundi. Pascal et Jess avaient décidé de lui organiser quelque chose, étant donné que c'était toujours lui qui faisait l'effort pour tout le monde. J'ai confirmé à Pascal que j'irai.

    Caroline m'a avertie que Olivia était là elle aussi. Piquée au vif, je n'avais plus envie d'y aller. Mais, je le devais pour Thomas. Grrrh. J'étais verte, angoissée au max quant j'ai parqué de l'autre côté de la maison. Mes mains tremblaient tellement que je suis restée un petit moment dans la voiture pour me calmer.

    J'allais passer une soirée de merde... avec un faux sourire visé sur la figure... pour la galerie. Pas question que cette tarte me voit flancher. Tsss, elle m'a regardée de haut. Pouffe.

    De loin, je la voyais me regarder de haut. Pouffe. Malgré des jambes flageolantes, j'ai réussi à marcher jusqu'à Thomas et lui faire un bisou. Je lui avais déjà offert mon cadeau. Ensuite, j'ai pris une retraite forcée vers Caro. Elle était avec Paul, Nathan et quelques autres que je connaissais un peu. J'étais tout sourire. Je n'ai pas vue Pascal. Peut-être parce que j'étais trop stressée pour vraiment regardé.

    La boule à l'estomac et l'angoisse ne me quittait pas. Pourtant, je me répétais qu'il n'y avait absolument pas de quoi. Jess était là, Pascal allait marcher droit comme un "i". Cette garce n'allait pas pouvoir l'approcher. Pas plus que moi en tous cas.

    Pascal est venu me faire la bise. Il a laissé sa main un peu plus long que nécessaire sur ma hanche. Du coin de l’œil, j'ai vu que Jess surveillait discrètement. De l'extérieur, je devais avoir l'air calme mais certainement assez froide. C'est ce qu'on me reproche souvent. Il n'y que les personnes qui souffrent ou qui ont souffert de timidité qui savent que c'est notre manière de camoufler notre mal être.

    Hhhh, j'ai joué la fille full of confiance. Pascal a dû être surpris, parce que je l'ai planté avec Caro et les autres et je suis partie avec mon verre dire bonjour à Michael et ses potes.

    Ciel, je ne me sentais pas à l'aise. J'avais la furieuse envie de m'enfuir et m'enfermer chez moi. Le seul environnement que je contrôle plutôt bien. L'ambiance commençait à s'échauffer, je devais être la seule qui n'arrivait pas à m'intégrer. Michael me posait des questions sur mon week-end à Zurich. Je me suis forcée à être plus volubile que d'habitude.

    J'ai raconté comment c'était passé la présentation, avec moi qui comprend pas le suisse allemand. Je devais rester attentive pour le cas où on appelait mon nom. Ce qui n'a pas manqué. En anglais, j'ai remercié vite fait la marque pour avoir choisi un de mes croquis et j'ai fuis. Heureusement que je ne rougis pas, parce que j'aurai été écarlate. Mes oreilles étaient juste en feu.

    Je ne voulais pas leur parler de ce qui me faisait si violemment rougir, sinon, ils auraient deviné qu'en ce moment même, puisque mes oreilles avaient viré au rouge sang.

    Mystère pourquoi ma timidité doit refaire surface à des moments pareils. La salle était bien chauffée, mais j'étais en nage. Je pouvais presque sentir les gouttes perlés sur mon visage. L'horreur. Donc, retraite stratégique aux toilettes. J'ai dû y rester au moins 15 minutes.

    Depuis plusieurs jours, je ne me sens bien nul part. Toujours l'impression d'être la 5ème roue du char, d'être de trop, ou même invisible. Pas que j'aie envie qu'on me remarque, non, mais... quant ma timidité m'agresse comme ça, je me retrouve muette au milieu de la foule, incapable de communiquer avec qui que ce soit.

    Dans ces moments là, mes réponses sont courtes et sans répliques. Je me rends bien compte que ça fait fuir la plupart des gens qui s'aventure à essayer d'engager la conversation avec moi, mais impossible de m'en sortir. Si je peux pas fuir, j'essaie de trouver un trou où me planquer, comme les toilettes, jusqu'à ce que ça passe ou que je puisse rentrer.

    J'ai soigneusement éviter de regarder Pascal. Je n'aurai pas voulu m'apercevoir que son attention était ailleurs. Jess faisait la garde. Après avoir discrètement dis à Caro et Thomas que je devais rentrer, j'ai filé en douce.

    Pfff, Pascal a mis plus d'une 1/2 heure avant de s'apercevoir de mon absence. Ils ont soufflé les bougies sans moi. Pas que je risquais de manquer à qui que ce soit. Oups, est-ce que je ne serais pas trop négative tout à coup ! Je ne pourrais même pas dire si je regrettais ou non d'être partie. Je crois que je ressentais plus de soulagement qu'autre chose. Une fois à la maison, dans mon fort, j'ai enfilé un training pourri et j'ai larvé devant la télé.

    Je n'ai pas revu Pascal avant le dimanche 31 juillet... Pourtant, il continuait à m'envoyer des messages ou à appeler.

    Consternée, je me rends compte encore plus violemment que les autres fois que, si je ne fréquente personne dans le groupe... je fais comment pour rester dans les alentours, près de Pascal ?? Argh, j'allais devoir mettre ma fierté de côté, et me pointer partout, même si on ne m'invite pas explicitement! Exactement ce que je déteste.

    On a passé une après-midi sympa. Mathias et Thomas ont fait des grillades, et on est restés plantés dans les chaises de jardins à bavarder. Rien de grandiose, mais j'aime bien. En plus, il faisait bon, pas trop chaud. Par moment le ciel se couvrait, et on a bien pensé qu'à un moment ou un autre, on devra chercher à s'abriter dedans. Mais ça n'est pas arrivé.

    Vers les 19h, on a décidé d'aller manger un truc au bord du lac. Pascal et Jess ne sont pas venu. Tant mieux, je me suis sentie tout de suite mieux. Et du coup, j'étais tout feu tout flamme. Le clown de la soirée. J'avais plein de choses à raconter. On était une petite équipe, personne qui vous flingue du regard, ou qui vous regarde de haut. C'était cool.

    Je suis rentrée vers minuit après avoir bu un dernier verre en tête à tête avec Thomas.

    Il a voulu savoir ce qui se passait avec Pascal. Il n'était pas dupe, il avait remarqué qu'il y avait de l'eau dans le gaz. Mais, je ne voulais pas parlé de Pascal, alors j'ai changé de sujet. Le sujet c'était lui; j'avais remarqué qu'il tournait autour d'une fille plutôt timide qui était apparue à son anniversaire le samedi.

    Et j'avais raison... Thomas avait peut-être une nouvelle copine... Zut, il n'allait plus être aussi disponible...

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