• Mars 2017 - Espoir qui s'envole (part.1)

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    Mars 2017 - Espoir qui s'envole  (part.1)

    Cela faisait des mois que Pascal m'avait jetée, mais je souffrais toujours autant. De voir Pascal même de mal me faisait mal maintenant. Mais... de ne pas le voir me pesait aussi. Pascal me manquait jusqu'à l'os. Parfois la manière qu'il m'avait traitée me fichait en colère. Dans ces moments là, qui durait maintenant parfois quelques jours, je recommençais à fonctionner. Ça avait l'avantage de me sortir temporairement de ma déprime.

    J'avais perdu beaucoup de poids, je ne ressemblais plus à la petite rondouillette que Pascal aimait tant. La colère me rappelait qu'il en avait rien à foutre. Alors je ressortais faire la fête avec des amis, dans les bars.

    Jérémy naviguait de plus en plus dans ma sphère. On commençait à se voir de plus en plus. J'étais parfois contente de passer mes soirées avec lui. Et c'était souvent quant la morsure de l'absence de Pascal me donnait envie de mourir.

    La seule chose que je n'avais pas encore trouvé le courage de faire, était d'aller rejoindre mon ex-équipe à Gstaad. C'est vrai que j'en avais de plus en plus envie. D'y penser, si je n'étais pas dans la période "déprime noire", alors je sombrais.

    Thomas et Caro m'appelaient de moins en moins. C'était de ma faute, mais ça me déprimait quand même. Je pense qu'ils savaient que j'allais refuser ou inventer une excuse.

    Je n'avais pas pu trouver le courage d'aller avec Jérémy au chalet à Gstaad, parce que ça aurait signifié, plus que tout autre chose, qu'on était ensemble, qu'on sortait ensemble.

    Et je crois que quelque part dans le fin fond de ma conscience, j'espérais encore que Pascal me reviendrait. Ces moments là, je m'enfermais chez moi, non comunicado, et je pleurais en silence, comme une pauvre madeleine, cachée dans ma chambre. Ces moments là, le chagrin me donnait l'envie de ne plus exister. Je sombrais jusqu'au fin fond du gouffre. Je priais à Dieu, que je sais ne pas exister, avec la folle envie de faire un pacte avec le Diable, entité qui existait peut-être, une âme mauvaise qui flotte autour de nous, prêt à engouffrer notre vie et notre âme.

    Si je décidais d'aller au chalet, pour moi, je devais y aller seule. Avec Jérémy, ça voudrait dire partager la même chambre, et porter l'étiquette de couple. J'avais peur de ruiner mes chance, s'il y avait un mince espoir que Pascal revienne. De me rappeler, que lui se foutait pas mal de moi et de ma vie, me faisait ou sombrer ou me révoltait.

    Dans ces moments, je me rappelais des moments passé ensemble, de sa tendresse, de faire l'amour avec lui, de ses sourires, du son de sa voix, de son rire... et je me rappelais que c'était avec une autre maintenant. Qu'il ne devait certainement plus penser à moi. Je savais bien qu'il fallait que je me secoue et que j'arrête de fantasmer sur le passé.

    Jérémy était adorable. Mais bon, c'était pas difficile, ils sont toujours adorables au début. Je vivais encore trop dans le passé avec l'espoir inutile de retrouver les bras de Pascal, pour faire attention aux défauts de Jérémy. Il en avait sûrement, mais j'étais contente de l'avoir et de ne pas être seule, sinon, je crois que je passerais mon temps à pleurnicher sur mon sort.

    J'avais aussi revu Layne, et à ma honte, j'ai passé la soirée à lui parler de Pascal... J'ai fait l'amour avec lui, pour me convaincre que je le pouvais encore, que je ne sortais pas avec Jérémy. Aussi peut-être pour le garder comme carte de secours. Avec tout le poids que j'avais perdu, Layne me trouvait nettement plus sexy, et me l'a fait comprendre.

    Un soir, j'ai craqué et j'ai appelé Pascal. J'avais pleuré presque 1h sur la perte de celui que j'avais cru m'aimait, parce qu'il était évident que ce n'était plus le cas. Puis, déchirée de douleur, je l'ai appelé, après lui avoir laissé un message pour l'avertir que j'allais l'appeler. Il devait être plus de 22h, c'était tard, mais c'était le seul moyen d'être sûre qu'il n'était pas à un entrainement quelconque.

    J'avais passé chez lui et je n'ai pas vu sa voiture. Il n'y avait pas de lumière. J'étais désespérée. J'avais roulé à travers la ville, et je me suis parquée au bord du lac, à un endroit où on se retrouvait parfois, il y a bien longtemps. J'avais tellement envie de le voir, alors j'ai fais ce que je n'aurais jamais imaginé faire; faire le 1er pas et le contacter.

    Je n'ai pas tourné autour du pot et lui ai dit que j'avais envie de le voir. Je voulais qu'il me serre dans ses bras. Même si c'était seulement 2mn, et après je m'en irais, je ne l'embêterai pas. J'étais surprise qu'il n'ait pas cherché à m'envoyer bouler. Il a juste demandé où j'étais.

    De le voir, mon cœur a sombré. Horrible, mais j'aimais toujours Pascal et je lui étais reconnaissante d'être venu. Je me suis collée à lui et l'ai entouré de mes bras. Il m'a serré contre lui sans rien dire. Je crois que je me suis remise à pleurer, mais en silence. D'être dans ses bras était un bout de paradis pour moi.

    Je crois qu'on est resté 5mn comme ça. Puis je me suis forcée à me détacher de lui pour partir, comme je l'avais promis. Pascal m'a retenue et a dit qu'il n'était pas pressé. Alors j'en ai honteusement profité.

    Toujours sans un mot, il m'a serré dans ses bras. Ahhh, le bonheur de sentir son corps contre le mien. J'aurai voulu me noyer en lui.

    Pascal me serrait fort. Alors j'ai commencé à débloquer et à imaginer qu'il en avait peut-être aussi eu envie, et que c'était pour ça qu'il était venu. Peut-être que je lui manquais. Puis j'ai pleuré en réalisant que je fantasmais seulement. S'il en avait tellement eu envi, il m'aurait appelée depuis longtemps.

    Je crois qu'on est resté comme ça au moins encore 15 minutes. Pascal me caressait la tête, la nuque et je frissonnais de sentir la chaleur de ses mains. De sentir sa tête appuyée contre la mienne. Parfois sa joue.

    J'avais envie de lui caresser le visage, sentir ses lèvres sur les miennes, mais je me suis retenue. Je ne voulais pas lui faire regretter d'être venu.

    Sans oser le regarder dans les yeux, lentement je me suis détachée de lui. J'ai dû murmurer un merci et je suis partie. Il n'a rien dit. Dans mon rétroviseur, je l'ai regardée debout devant sa voiture, les mains dans les poches, me regarder m'éloigner.

    J'avais moins de peine. Je n'ai pas trop pleuré. Je crois que j'éprouvais un énorme soulagement que Pascal soit venu. Son silence aussi m'avait fait du bien. Ç’aurait été atroce s'il m'aurait demandé ce que je voulais, pourquoi je l'avais appelé, pourquoi je ne me suis pas tournée vers quelqu'un d'autre. Non, il n'avait rien dit et c'est ce qui avait soulevé le poids qui pesait sur mon cœur. J'avais moins mal.

    Je n'ai pas été au chalet ce week-end, je me serais sentie plus que gênée. Mais le week-end suivant, alors que Jérémy était en déplacement, je suis allée à Gstaad.

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