• Mars 2018 - Tu me fais mal

    -----------------------------------------------------------------------------------------------------

    Mars 2018 - Tu me fais mal

    Je passais presque tout mon temps avec Thomas. Au point que je ne foutais pas grand chose côté boulot. Je ne participais pas aux projets de ce mois-ci. Le mois passé, j'avais pas fait grand chose. Aucun de mes croquis n'avait été sélectionné. J'étais bien sûr assez déçu. Pour être franche, ils avaient raison, je n'avais mis aucun effort dans mon travail, et avais soumis de vieux croquis. Hhhh!

    Les week-ends à Gstaad, je faisais l'effort de ne pas ignorer Pascal, et ça nous arrivait de discuter ensemble, ou même de partager un verre quant on allait au bar du coin. Je ne voulais pas que Thomas se sente menacé, parce qu'il n'était qu'adorable avec moi. Et je voyais bien qu'il nous surveillait, même s'il faisait tout pour que ça ne se voit pas. Je sentais bien qu'il perdait de son assurance dès qu'il nous voyait parler ensemble

    Je voyais bien qu'il me cherchait partout si je m'isolait dans un coin avec Pascal. Il fallait bien que je garde le contact avec Pascal, si je ne voulais pas le perdre complètement. Quant Thomas ne pouvait pas nous voir, je flirtais un peu avec lui, par des sourires, des regards, mais rien de plus. Le problème quant on flirte, ce sont les limites... Dur d'interpréter!

    2 ou 3 fois quant on dansait, Pascal a voulu m'embrasser. J'ai dû le repousser. C'était dur! La tristesse dans ses yeux me bouleverse parfois. Si je ne m'étais pas engagée envers Thomas, j'aurai arrêter ma croisade de vengeance...

    Jess est repartie à New York. Elle ne supporte plus d'être ici. Elle a reproché à Pascal de la négliger un soir qu'elle avait organisé un dîner à 4; Elle, Pascal, Thomas et moi.

    Son initiative avait carrément énervé Pascal, il était à cran pendant tout le dîner. Elle voulait lui rouler la figure dans le fait qu'on était ensemble, et qu'il devait abandonner tout espoir. Pas un sourire, il ne participait pas et s'obstinait à regarder ailleurs plutôt que de nous regarder. Quant il le faisait, il serrait les dents et me fixait.

    D'abord un peu embarrassé par la situation, on s'est détendu et on se faisait parfois de petits bisous. C'était spontané.

    A un moment, Thomas m'a fait goûter ce qu'il avait pris. Il m'a tendu sa fourchette, et en échange j'ai voulu lui faire aussi goûter ce que j'avais pris, quant Pascal a lâché ses services. Le bruit m'a coupé dans mon élan, et on s'est tous les 2 retournés en même temps pour le regarder. Il a décrété qu'il n'avait plus faim et a déclaré qu'il voulait rentré. Glups! Je pense que les bisous bisous étaient peut-être un peu trop.

    A Gstaad, maintenant que Jess n'était plus là pour faire barrage, je me demandais si Pascal dormait seul. Son 1er week-end en "célibataire", j'ai essayé de vérifier que Caro ne se glissait pas dans sa chambre une fois que tout le monde était couché. Donc, j'ai été me coucher longtemps après elle, et je suis passée par sa chambre. Elle ne dormait pas, alors je devais revenir plus tard. Je me demande si elle s'est doutée de mon manège!

    Après avoir fait l'amour avec Thomas, j'étais raide, mais je ne voulais pas dormir, parce que je voulais retourner vérifier si Caro dormait dans son propre lit. Je voulais être sûre que Thomas dormait et ne m'entendrait pas quitter notre lit. J'ai mis presque 20 minutes pour me glisser du lit, ensuite sur la pointe des pieds jusqu'à la porte...

    Comme je m'y attendais, Caro n'était pas dans son lit. Anxieuse, j'ai attendu une dizaine de minute. Ma patiente était à sa limite. Je devais aller vérifier dans la chambre de Pascal. J'ai pensé utilisé l'excuse que je venais lui faire un bisou "bonne nuit". J'ai vaguement frappé et ouvert aussitôt. Et ils étaient tous les 2 dans son lit, face à face, la tête appuyé sur leurs mains. On dirait qu'ils ne faisaient que discuter. Pour le moment du moins!!

    Je m'attendais presque à la trouver là et je crois qu'il ne se passait rien, pour le moment du moins... mais quand même...

    Ils se sont tous les 2 retournés pour me regarder. Je suis restée tétanisée à la porte. Je ne sais pas ce que j'ai marmonné et j'ai fichu le camp. Pascal s'est précipité pour me rattrapé. Je crois que j'ai voulu savoir s'il me suivrait. Quant je l'ai vu sortir de sa chambre, j'avais déjà la main sur la poignée de la chambre à Thomas. Je lui ai jeté un regard qui tue avant d'entrer dans la chambre et fermer la porte derrière moi.

    J'espère qu'il m'a comprise... Si j'avais été seule dans la chambre, j'aurai pleuré. Surprise, Thomas s'était réveillé. Il avait l'air paniqué et chagriné. Il m'a dit qu'il avait pensé que j'avais été rejoindre Pascal. Arhh, je lui ai dis que j'avais eu soif, et qu'il devrait arrêter de douter chaque 2 secondes. Je lui ai fais un gros câlin pour faire fuir sa tristesse.

    Le problème, c'est qu'il avait à moitié raison...

    Mon câlin a eu pour effet de me faire passer à la casserole encore une fois. J'ai pas de chance avec mes hommes, ils passent leur temps à me sauter dessus chaque fois que je bouge le petit doigt. Quant je pense que certaines de mes copines doivent presque supplier. C'est peut-être pour ça que je ne veux habiter avec aucun de mes partenaires. J'aime bien le chacun chez soi.

    Je tombe toujours sur des chauds lapins... alors ça ne devrait pas me choquer que Thomas n'était pas différent.

    On est déjà sorti ensemble, et il était déjà porté sur le sexe. Je n'ai jamais été très portée sur la chose. Comme pour tout, j'ai de la peine à me forcer, mais une fois sur le moment, je suis complètement dedans. Même chose pour le sport, j'ai de la peine à me pousser, mais une fois sur le terrain, je m'amuse à fond.

    J'apprécie le sexe mais pas n'importe comment. Je veux dire l'inconfort d'une douche; no way. Dans la nature, avec des bestioles qui peuvent vous grimper dessus; non merci. Dans l'herbe qui pique, heu, non. Bref, je suis pénible!!

    Après avoir chopé Caro dans la chambre de Pascal, j'étais un peu fâchée contre lui. Il aurait dû refuser qu'elle reste dans sa chambre. Il aurait dû savoir que je l'apprendrais, ou que je l'attraperais... A quoi il pensait! Le lendemain, Pascal avait beau essayé de me parler, j'ai tout fait pour l'éviter. Je l'ai ignoré. Même pas regardé dans sa direction. J'ai été encore plus tendre et cajoline avec Thomas. C'était aussi pour éviter qu'il m'approche.

    Ce dimanche soir là, je suis rentrée avec Thomas, laissant Caro toute seule pour faire la route. Je ne lui avais pas adressé la parole non plus. Je sais qu'elle a été perturbée par ma réaction, mais tant pis.

    On avait peut-être un peu bruyant, ou peut-être que j'avais fais exprès, je n'en sais rien. Tout en est-il que Pascal m'a envoyé un message qui m'a brisé le cœur; "Tu me fais mal". Je ne l'ai pas montré à Thomas, mais ça m'a travaillé le reste de la nuit. Je n'ai pas bien dormi; je pensais à Pascal.

    Pourquoi je n'ai jamais pensé à lui envoyé ce genre de message? Est-ce que ça aurait changé quelque chose' Est-ce que ça aurait évité qu'il me brise le cœur avec la connasse? Est-ce qu'il aurait laissé tombé la connasse pour moi si j'avais eu l'idée de lui messager un truc comme ça? Je ne sais pas. Je n'en suis même pas sûre. Comment savoir?

    Le lendemain, je suis partie en même temps que Thomas. J'avais un rendez-vous. On avait convenu que je retrouverais le soir. Je l'ai appelé quant en allant chez lui et il partait du boulot lui aussi.

    Pascal est arrivé à la maison avant Thomas. Quant il a vu que j'étais là, il a insisté pour me parler. J'avais d'abord pensé ne pas lui répondre, mais apparemment, il savait que j'étais là. Alors, je suis descendue. Je n'étais pas d'humeur à lui parler, mais quant je l'ai vu, mon cœur a flanché. Aïe, je me suis rendue compte que c'était toujours risqué pour moi de me retrouver seule à seul avec lui.

    Pascal m'a rappelé qu'à Gstaad, sa chambre est juste à côté de celle de Thomas et qu'il nous avait entendu. Et hier soir aussi. Que toute la situation le fait énormément souffrir. Mal à l'aise, je ne pouvais qu'être désolée. Surtout qu'hier soir, je crois que j'avais fais exprès. Il m'a prise dans ses bras, en me sentant flancher, je l'ai repoussé.

    On a failli se mettre à comparer nos notes, en comparant qui a fait quoi en premier, qui a fait plus souffrir l'autre. Mais, j'ai coupé court. Je ne voulais pas me lancer là-dessus. Pascal m'a à nouveau prise dans ses bras et a voulu m'embrasser. Ça m'a coûté, mais j'ai dû le repousser encore.

    Je lui ai dis que je ne pouvais pas. Thomas en souffrirait, ça lui ferait trop de mal. Je ne voulais pas le faire souffrir.

    Pascal a voulu savoir si je l'aimais encore, si j'aimais Thomas. Savoir s'il avait encore une chance, ou s'il devait laisser tomber. Il m'a demandé si je savais ce qu'il a ressenti à nous entendre au-dessus de sa tête. Il avait été tétanisé. Il savait pourtant qu'on était ensemble, que je dormais souvent chez Thomas, mais, il n'était pas conscient qu'on couchait ensemble. Il n'avait pas "tilté".

    Peut-être que sa tête n'avait pas voulu le croire... Je commençais à me sentir fléchir et minable, je ne pensais qu'à prendre la fuite.

    Il m'a rappelé que plusieurs fois, même quant il était avec Jess, quant je l'appelais pour me faire un câlin, il venait, et là, je le repousse. Je ne veux même pas qu'il m'embrasse, alors il voulait comprendre. Il voulait savoir si je l'aimais encore. Si j'aimais Thomas plus que lui. Wahh, il fallait que je détalle vite fait. Je lui ai dis que j'aimais Thomas, en plus, il est adorable avec moi, je n'ai rien à lui reprocher.

    Pascal a voulu savoir ce que je ferais s'il me demandais de choisir là tout de suite... Exactement ce dont j'avais peur!!!
    Je lui ai dis que j'adorais Thomas et que je choisirais Thomas.

    Je ne pouvais pas lui dire que de toute façon, je m'étais engagée à rester avec lui jusqu'à fin avril, alors je n'aurai pas le choix. Mais en même temps, Thomas me rendais heureuse, alors pourquoi est-ce que je retournerais vers lui? Pour pleurer tous les 2 jours? Faudrait être tarte! Je ne pouvais pas lui dire que je l'aimais toujours à la folie, mais que j'aimais aussi Thomas pour le moment, parce que j'étais bien.

    Ahhh... l'enfer! Je lui ai dis que je voulais remonter avant que Thomas arrive. Je ne voulais pas qu'il me voit venir de chez lui, il risquerait de s'imaginer des choses, et ça, je ne voulais pas. Même s'il a essayé de me retenir, il a dû me laisser partir, parce qu'il voyait bien que je ne voulais pas rester. Il avait l'air si triste.

    Les mains dans les poches, Thomas était appuyé contre le montant de la porte, quant je suis montée...

    C'est vrai, j'avais laissé la porte ouverte, et il avait dû nous entendre. Depuis quant était-il là? Qu'est-ce qu'il avait entendu? Je me suis sentie coupable sans raison. Mais pas longtemps. Sans rien dire, Thomas m'a prise dans ses bras et m'a serré tout fort.

    Wahhh, Je l'ai échappé belle! Contente de ne pas m'être laissé aller à tomber dans les bras de Pascal, Thomas aurait été déçu. Je pense que ce qu'il a entendu l'a rassuré.

    Je pense qu'il avait dû avoir eu très peur, parce que le reste de la soirée, il n'a pas été très bavard, mais très câlin. Me serrant dans ses bras toutes les 2 secondes, me répétant qu'il m'aimait et qu'il était heureux. Comment lui faire du mal alors qu'il est si adorable!

    Plus tard, un soir quant on était à Gstaad, peut-être parce qu'on avait un peu bu, Thomas m'a avoué qu'il avait ce jour là glissé un regard en bas. In vino véritas. Il m'avait vu éviter de laisser Pascal m'embrasser et le repousser. Ça l'avait rassuré. Il m'a avoué qu'il avait moins peur de nous voir discuter ou danser ensemble. Si je ne le laisse pas m'embrasser quant on est seul, il savait qu'il pouvait me faire confiance.

    Pourtant, dans une de nos discussions, j'ai avoué à Pascal que je l'aimais toujours...

    Mais lui aussi m'avait dit qu'il m'aimait toujours, mais il m'a trahie et est quand même sorti avec Olivia pendant une année! Alors il a dis qu'il tiendrait le coup. Pourtant de temps à autre, Pascal me prenait la main en douce, me faisait un bisous en cachette.

    Je faisais attention que Thomas ne me chope pas. Ce serait la honte. Je n'aurai pas supporté que Thomas se sente trahi.

    Pascal commençait à me faire perdre les pédales. Quant on dansait ensemble, il ne se gênait pas pour me draguer, me serrait contre lui. Il faisait tout pour me faire flancher, tout, sauf m'embrasser. Ça commençait à me donner envie qu'il m'embrasse à la fin. Seule la pensée de Thomas me faisait garder un semblant de dignité et éviter de faire des bêtises.

    Mais Thomas avait remarqué. Et de temps en temps, quant il trouvait que Pascal exagérait, il interrompait son cinéma. Heureusement, qu'il ne savait pas tout. Je crois que ce qui me fait mal, c'est qu'il me fait confiance. Et je veux mériter la confiance de Thomas.

    -----------------------------------------------------------------------------------------------------

    « Février 2018 - Une voiture pour la St-Valentin!Avril 2018 - Escapade à Monaco avec Thomas »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :