• Novembre 2018 - Problèmes à l'horizon!

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    Novembre 2018  - Problèmes à l'horizon!

    Évidemment, tout se passait trop bien! Il fallait bien que quelqu'un ou quelque chose vienne nous emmerder! Pascal était adorable, c'était plutôt facile la vie avec lui. Sans compter que j'adore son appart, c'est spacieux, au bord du lac. Bref, c'est toujours comme ça, quant on est trop bien, trop heureux, forcément faudra en payer le prix. En général, c'est aussi pénible que dans l'autre sens.

    Les parents de Pascal y était pour beaucoup. Ils voulaient que je quitte cet appartement. Bien sûr, que je quitte leur fils aussi. Mais, le message principal, délivré en face, était que je devais foutre le camp d'ici.

    Les parents à Pascal avaient été très futé; depuis le temps que Pascal voulait qu'ils m'invitent chez eux, dans leur villa au bord du lac, près de Cologny. Hmmm! Je n'avais pas envie d'y aller, et j'avais cent fois raison. Il était évident que l'idée même d'inviter la maitresse de leur fils était une insulte envers Jess.

    A leur place, je ne l'aurai certainement pas fait. J'aurai été à 100 pour 1000 contre. Non mais!

    Hélas, une fois l'invitation lancée, j'aurai été mal placée de ne pas y aller. Donc, de mauvaise grâce, j'ai dû me faire violence et accompagner Pascal. Inutile de dire que j'étais en nage avant même de franchir la porte d'entrée au bout du parc immense qui entourait la superbe maison.

    Je ne savais même pas qu'il pouvait y avoir en Suisse, des maisons aussi luxueuses, aussi luxueusement décorées de l'extérieur comme de l'intérieur. Pas surprenant qu'ils ont tout un système de surveillance des plus sophistiqué. Wahhh, si Pascal en avait un pareil, il aurait été impossible d'approcher de son appart sans être vu ou filmé... Jeez!

    J'étais dans mes petits souliers, et je me sentais super mal fringuée. Ils avaient tous l'air sur leur 31, moi non. Habituel jean et t-shirt avec un pull large par dessus. Peut-être un peu trop large. Afff, je me sentais pas fagotée. J'étais surprise de voir qu'ils avaient du personnel qui travaillait le soir pour faire le service. Le dîner valait les plus grands restaurants que je connais. C'était délicieux.

    C'était embarrassant que sa femme, Jess, soit aussi là. Ils l'ont placée à côté de Pascal et moi, de l'autre côté de la table, toute seule. Super! Pascal n'a pas fait attention à ce petit détail. J'ai eu droit au 3ème degré; interrogation, questions, etc... Jess n'était pas en reste. Les questions les plus désagréables venaient d'elle. Ça n'a pas plut à Pascal, ni à moi. J'ai esquivé le maximum.

    Quant sa maman m'a demandé pourquoi je ne répondais pas, je lui ai dis que pour moi, parler de choses privées et personnelles, étaient comme donner un bout de moi. Et c'était pas quelque chose que je faisais facilement. Sa maman a voulu en savoir plus, savoir pourquoi je pensais de cette manière. Alors j'ai expliqué; je n'aimais pas donner un bout de moi à des gens que je ne reverrais peut-être jamais, ou qui n'en ont rien à cirer.

    Puis, son père m'a demandé de le suivre, il voulait me parler. Pascal a essayé de se mettre entre deux et insisté pour m'accompagner. Il ne voulait pas me laisser seule avec son père. Toute façon, difficile de ne pas s'exécuter.

    Je l'ai suivi le long du long couloir qui menait à son bureau. Les murs étaient couverts de livre du sol au plafond. Si j'avais osé, j'aurai bien jeté un coup d’œil par curiosité. Je me suis sentie écrasée. Il m'a fait signe de m'asseoir après avoir lui même pris place dans le fauteuil près de la fenêtre et pas derrière son bureau. Il espérait probablement me mettre à l'aise. Ce n'était pas le cas. Non, je mens, c'était le cas.

    Je voyais bien qu'il ne savait pas comment aborder le sujet pour lequel il m'avait fait venir dans son bureau. Je crois que l'invitation à dîner n'avait pas d'autre but que de me parler face à face.

    Après un moment de silence qui m'a paru éternelle, alors que j'essayais très fort de ne pas me tortiller dans le trop large canapé, il a simplement commencé sa phrase par; "Ok, let's cut to the chase" (ne tournons pas autour du pot). Et il m'a clairement signifié qu'il voulait que je quitte l'appartement de son fils. Il m'a alors donné une liste d'appartements, tous sur Lausanne et environs. Son père m'a dit que je pouvais avoir celui que je voulais.

    C'était des 2, 3 et 4 pièces. Je n'avais qu'à aller les voir et celui que je voulais sera à moi. Aussi simple. Hum... que dire!

    Évidemment qu'ils savaient que je cherchais quelque chose. Que j'avais dis que je n'étais chez Pascal qu'en attendant de trouver un appartement. Donc, j'ai fait bonne figure, souri, remercié pour la liste, mais refusé le chèque de 25'000CHF pour m'aider à m'installer. Avant de me tendre le chèque, il m'avait dit que si j'avais besoin de plus, je n'avais qu'à demander. Un coup de fils, même à sa secrétaire s'il n'était pas atteignable, et l'argent serait transféré sur mon compte.

    Mon refus ne l'a pas tellement surpris, étant donné que j'avais déjà refusé des sommes plus conséquentes quant il m'avait demandé de quitter Pascal.

    Afff, je n'avais pas vraiment envie de partir tout de suite... J'étais bien chez Pascal et ça allait trop bien pour l'instant.

    Dans la voiture, j'ai raconté à Pascal ce qui s'était passé, en omettant de parler du chèque. Pascal était furax, il m'a dit que je ne devais pas me presser, qu'on était bien et qu'on avait pas à obéir aux ordres de son père. Il a même voulu faire demi tour pour aller les engueuler. Je ne voulais pas que son père sache que j'ai été tout lui rapporter.

    Thomas savait ce qui s'était passé. Il m'a dit que je devais me méfier, son père n'aimait pas qu'on ne fasse pas ce qu'il demande. Qu'il y aurait des répercussions.

    Thomas avait raison; ma famille a recommencé à avoir des problèmes, moi aussi avec le boulot. Et ça, ça me foutait les boules. Je ne voulais pas perdre ce travail. C'est mon gagne pain, et sans ce boulot, je ne pourrais pas subvenir à mes besoins. Toute ma famille et moi avons commencé à avoir de petits ennuis par-ci par-là. Des déraillements.

    Une semaine après ce souper, j'étais encore chez Pascal, alors les choses se sont intensifiées. La secrétaire de son père m'a appelée pour me demander si rien sur la liste ne me plaisait. S'il fallait qu'elle cherche autre chose, quoi? J'ai dis que ça allait très bien, que je n'avais besoin de rien.

    Ses parents ont commencés à l'inviter à souper chez eux plus souvent, sans moi bien sûr. Il rentrait chaque fois de mauvais poil, et me serrait très fort dans ses bras. Pour finir, il ne voulait plus y aller. Il était content qu'on ait à aller au chalet le week-end, pour mettre le plus de distance possible entre ses parents et lui.

    Arhhh, pour ne pas trop l'accabler, et parce que je suis comme ça, je défendais quand même ses parents, en disant qu'ils cherchaient seulement à le protéger et voulaient ce qu'il y avait de mieux pour lui. Même s'ils ne savaient pas ce que ça pouvait être.

    Pascal trouvait que j'étais trop gentille de chercher à les comprendre. Lui ne voulait pas qu'ils continuent à plonger leurs nez dans ses affaires, ou dans sa vie. A vrai dire, ça commençait à me peser sur le moral. J'aurai voulu qu'ils nous laissent tranquille. On était si heureux avant de les avoir sans arrêt sur le dos. Et on les avait tout le temps sur le dos!

    La maison de mon père s'était libéré. La famille qui y habitait venait de déménager. Je pouvais l'avoir si je voulais et j'ai dis  mon papa que je le prenais. C'était dans un petit village, et j'étais près d'une de mes sœurs. J'avais un jardin si je voulais reprendre un chien. Il ne manquait que la cheminée. A la place, il y avait un fourneau à bois. Ça vaut pas la cheminée, mais c'est cool aussi.

    Jess est revenue s'incruster chez Pascal...

    Pendant notre absence, elle avait descendu ses affaires, et s'était réinstallé dans sa chambre. Ma chambre en fait et celle de Pascal. Comme j'ai été la première à rentrer, j'ai été la première à me trouver confrontée à la situation. Décemment, je ne pouvais pas lui dire de s'en aller. J'ai attendu le retour de Pascal. J'avais mal au cœur, pour finir, j'ai l'impression de ne lui causer que des problèmes.

    Pascal allait rentrer et devoir encore se prendre la tête avec Jess. Pourquoi me détestaient-ils tous à ce point? Qu'est-ce que j'avais bien pu faire de mal à part aimer cet homme? Et pourquoi je n'aurai pas le droit de l'aimer? Et d'être aimée de lui? Ok, d'accord, il est marié, mais je ne savais pas qu'il était sur le point de se marier quant je l'ai connu. Et, j'étais déjà accrochée quant je l'ai appris.

    Arh, tellement surprise par la présence de Jess, j'avais oublié que Pascal avait l'entrainement ce soir. Je me sentais mal à l'aise et ne savais pas comment réagir, ni où me mettre. Pfouhhh. Pour finir, je me suis installée dans un des fauteuil, et me suis mise à lire. Jess avait déjà pris possession de la télé, et je ne voulais pas me battre avec elle.

    Le sourire de Pascal a fondu dès qu'il a passé la porte. Il est venu m'embrasser et lui a demandé ce qu'elle faisait là. Elle lui a dit qu'elle avait décidé que sa place était ici, après tout, c'était aussi chez elle.

    L'expression de Pascal s'est figé. Il lui a dit qu'elle devrait arrêter de plaisanter et retourner chez les parents. Elle était mieux là-bas. Jess a refusé. Avant qu'ils se prennent la tête devant moi, j'ai filé. J'ai été m'asseoir au bout du ponton.

    Dans ma tête, ça fumait grave. Que faire? Ce n'était pas chez moi, donc je ne pouvais pas lui demander de partir. Pascal, étant bien trop gentil, même s'il ne s'en rend pas compte, allait encore se faire marcher dessus par Jess.

    Qu'est-ce qu'il allait faire? Il ne pouvait décemment pas lui dire de dégager de sa chambre, parce que maintenant, c'était ma place! Elle savait très bien que sa présence ici allait me mettre mal à l'aise. Ça allait tout bousiller.

    Vu de l'extérieur, je dirais; bien vu ma petite! De mon point de vue; poisse!

    Après une petite demi-heure, Pascal est sorti me chercher. Il ne savait pas quoi faire. S'il la fichait dehors, ce sera la bagarre, et ses parents prendraient bien sûr sa défense, et non le sien. S'ils venaient à intervenir, j'aurai l'air de faire chier et vouloir m'incruster. Je serais encore la méchante de l'histoire.

    Ce soir là, Jess a accepter de dormir dans la chambre d'ami. Elle aurait voulu qu'il dorme sur le canapé. Il travaillait le lendemain et n'était pas d'humeur à passer la nuit à se disputer avec elle. Pourtant, elle ne l'a pas lâché et continuait à le provoquer. Quant ce n'était pas après lui qu'elle en avait, c'était moi. Et Pascal était obligé de se mettre entre deux.

    Et elle n'arrêtait pas... Comment est-ce qu'il imaginait qu'elle allait tolérer cette situation? Qu'elle passait pour la conne de service? Il ne pouvait pas lui faire ça. Est-ce qu'il avait pensé à ce qu'elle ressentait? Est-ce qu'il trouvait normal son comportement? Mon comportement? J'étais sensée partir, mais cela faisait 2 mois que je squattais chez eux. Qu'est-ce qu'il allait faire? Comment est-ce qu'il pensait résoudre cette situation? Et blabla et blabla...

    Elle n'a pas dit chez lui, mais chez eux!! Pascal ne disait rien, mais l'expression de son visage disait tout; il était excédé.

    Pascal m'avait demandé de m'imposer, mais je me sentais drôlement mal placée. Le soir après, Jess a voulu dormir avec Pascal, et n'osant pas m'interposer, je n'ai pas chipoté et je me suis glissée dans la chambre d'amis, avec le cœur dans les chaussettes à l'idée que ce soit elle qui passe la nuit avec Pascal. Mais, il est venu dormir dans la chambre d'amis.

    Oh, on a pas pu dormir tout de suite, Jess l'a suivi et faisait chier pour qu'il retourne dans leur chambre. Pascal a dû lui rappeler que c'était son appartement, pas la sienne. Qu'ils avaient des accords qu'elle ne respectait pas.

    Pour avoir la paix et pouvoir dormir, parce qu'il travaillait le lendemain, il l'a laissé parlé, lui casser les oreilles, et quant elle en a eu marre parce qu'il ne répondait pas, elle s'est mise à nous faire le coup des larmes. Au bout d'un moment, Pascal a eu pitié sans doute et l'a consolée. Mais il voulait dormir avec moi. Après l'avoir couchée, et attendu qu'elle dorme, il est venu me rejoindre.

    Inutile de dire qu'on était pas d'humeur à s'envoyer en l'air. D'ailleurs, depuis les 2 jours qu'elle était là, Pascal ne m'avait pas touchée. Faut dire que j'étais franchement pas d'humeur non plus. J'aurai eu peur qu'elle s'amuse à débarquer dans la chambre. Ce qui m'ennuyait aussi, c'est que tous les soirs elle l'empêche de se reposer et de dormir. Le pauvre était crevé. La cohabitation n'était pas idéale!!!

    Ça m'emmerdait qu'elle pense avoir gagné, mais après 5 jours dans cette ambiance épouvantable, j'ai annoncé que j'avais trouvé quelque chose et que j'allais bientôt déménager. En fait, j'avais commencé à préparer la maison pour m'y installer. J'avais repeints moi-même le tout le salon, et j'avais commencé aussi à repeindre ma future chambre.

    J'avais proposé à Tchoy, mon meilleur ami et squatteur de venir habiter chez moi. Il aura enfin de la place pour son fils, puisqu'ils auront chacun leur chambre. Il s'était déjà installé dans la maison. Alors que je faisais les travaux dans la maison, je commençais déjà à regretter ma gentillesse et proposition; il ne foutait pas une rame. Quel tire au flanc. Il ne travaillait pourtant pas, et chaque fois que j'allais à l'appart, il roupillait!

    Début décembre, j'avais prévu de m'installer là-bas. L'anxiété de partir et de ne plus être auprès de Pascal tous les jours me bouffait l'estomac. J'aurai tellement voulu encore profiter un peu. Tout allait si bien entre nous deux, j'étais heureuse avec lui et il était facile à vivre.

    Par contre, les ennuis continuaient à pleuvoir pour moi et ma famille. Je me doutais bien que c'était orchestré par le père de Pascal, mais je ne voulais pas, comme Jess, lui casser les oreilles, ni lui causer des problèmes avec ses parents.

    Et il y a eu le clash... l'horreur sans nom... et ça, juste avant que je parte de chez Pascal... J'en ai encore mal au ventre rien que d'y penser. Et le cœur brisé.

    C'était le dernier week-end du mois, on était à Gstaad, et je ne sais pas pourquoi, ni ce qui a provoqué une telle réaction de sa part. Je ne pense pas avoir fait quoi que ce soit pour qu'il me sorte toutes les méchancetés qu'il m'a sorti;

    "Pascal m'a demandé si je pensais sérieusement qu'il était amoureux de moi? Si j'y avais vraiment cru? Si je pensais pouvoir me comparer à sa femme? Que je n'avais été qu'un bouche-trou. Qu'il s'était bien amusé, mais maintenant, c'était assez. Que je devais me regarder dans une glace et me demander si vraiment je pensais être mieux que Jess. Qu'il était content de me voir enfin partir de chez lui. Qu'il avait voulu être sympa, mais que je commençais à m'incruster. Etc etc."

    Et devant tout ceux qui était dans le grand salon. Je n'ai rien dit. Je n'aurai pas su quoi dire... Les larmes ont sautés dans mes yeux, mais par fierté, je me suis retenue de pleurer. Je me suis sentie humiliée, ridicule, et mal dans ma peau pour la première dois depuis 10ans.

    Les lèvres pincées, je l'ai écouté parlé sans dire un mot, ensuite j'ai tourné les talons pour monter dans ma chambre. Là, je me suis laissée aller à pleurer. Très vite, j'ai arrêté, je ne pouvais pas avoir les yeux tout boursouflés en descendant tout à l'heure. J'ai refait mon sac et je me suis assise sur le lit pour attendre qu'ils sortent tous pour partir discrètement de mon côté.

    Caro est montée vers moi, et j'ai tenté de faire bonne figure. Mais ma voix était remplie de larmes. Caro était presque aussi choquée que moi. Elle ne comprenait pas et a essayé de me demander si j'avais senti venir. Mais non, je n'avais rien soupçonné du tout... Et je ne comprenais pas... Pascal m'avait brisé le cœur à coups de marteau.

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