• 230 - Mise au point maladroit - (1/2)

    mercredi..... 18 août 2010
    (230 ...1/2)

    Le lendemain matin, en partant au boulot, Pascal avait oublié son natel. J’ai essayé de me retenir de lire ses messages, mais, je suis vraiment trop curieuse quoi. Comme je m’en doutais, il y en avait tout un tas de Caro, par contre mauvaise surprise, il y en avait aussi de la miss Marilou. Surprise aussi, Pascal avait répondu à certains de ces messages. Ça m’a fait une sale impression.

    J’ai réalisé que pendant nos vacances, Pascal avait pris la peine de répondre à Marilou et qu’ils s’étaient même parlé au téléphone, c’est ce qui me surprenait encore plus. Je n’avais rien remarqué, ni dans son attitude, ni dans comportement, ni sur son visage. Je ne pensais pas qu’il... je veux dire; Pascal avait bien pris la fuite quant elle avait essayé de lui sauté dessus, alors, c’était quoi ça? Pourquoi lui parler?

    Je dois vraiment être aveugle! Ça me fichait mal à la tête et me perturbait beaucoup. Je dois lui en parler ce soir, ça me chauffe trop cette histoire!

    J’ai plutôt tendance, d’habitude, à attendre d’avoir un feed-back de Sminette ou Petit Conseil d’une Amoureuse sur mon journal avant d’agir, mais là, j’étais trop tendue pour attendre. Afff, était-ce une bonne idée? Est-ce que je ne devrais pas dormir dessus, que ça se tasse dans ma tête pour éviter de dire des conneries ou de me comporter comme une folle dingue?

    Toute la journée, j’ai repensé aux messages, interprété ses réponses... Est-ce qu’il était tendre? Amoureux? Juste gentil? J'avais bien
    peur d’être tombée en mode-débile, mais quant j’essayais d’être raisonnable et me convaincre de laisser couler, je trouvais milles autres raisons pour foncer dans le tas!

    Quant je suis dans cet état, je suis incapable de penser à autre chose qu’à Pascal. Lamentable. Mais, j’avais aussi la grande faculté de savoir enterrer les choses qui m'embêtent quelque part au fond de ma tête et d’oublier. Alors... Pourquoi pas cette fois?

    J’ai posé son natel bien en évidence sur un billet, sur lequel j'avais juste mis 3 points d'exclamation: "!!!". De la journée, je n’ai pris aucun de ses appels, par contre, j’ai répondu à Thomas. Le soir, j’ai attendu que ce soit Pascal qui m'appelle et insiste pour qu’on se voit. Pascal avait bien sûr immédiatement su que j’avais fouillé et lu les messages sur son natel.

    • C’était pour le boulot Jane! Je suis parti un peu à la va vite, j’avais laissé des tas de trucs en plan, notamment le mandat sur lequel je travaille avec Marilou. Je ne pouvais pas ne pas lui répondre! C’était seulement concernant le boulot.

    Ok... Voilà... Je venais de me rendre ridicule. Je m’étais conditionnée à rester calme, à ne pas faire de scène, juste mettre les choses au clair, pffff. Mom m’avait toujours dit de tourner 7x la langue dans la bouche avant de parler, j’aurai dû écouter. Tant que j’y étais, je n’étais pas à 1 ridicule près, autant y mettre la sauce!

    • Et Caro?
    • Quoi Caro?
    • Tu sais ce que je veux dire, est-ce que tu pense continuer à voir Caroline? Qu’est-ce que tu va faire?
    • Rien. A quoi tu pensais?
    • Tu ne lui as pas promis de ne pas la laisser tomber, non?

    Comme pour foutre la merde, voilà Caroline qui vient sonner chez Pascal. Pourtant elle avait dû voir ou entendre que j’étais là. Merde. J’ai rougi jusqu’au plafond. Ça me gênait de parler devant elle. Pas terrible d’avoir l’air d’être la jalouse du coin, en train de faire une scène à son mec, justement à propos d’elle. Vraiment pas top, Caro tombait hyper mal. Elle rapportait un pull que Pascal lui avait prêté pendant les vacances. Elle a dû penser qu’elle pouvait s’inviter puisque j’étais là, le pull n’était qu’un prétexte.

    Petit courant froid!!! Je n’avais pas l’intention de lâcher l’affaire, même si elle était là.

    Pascal m’a demandé de dire ce que je pensais, moi j’estimais qu’il devait le savoir. J’avais posé une question et j’attendais sa réponse, mais, j’avais l’impression qu’il tournait autour du pot.

    Caro ou pas Caro, j’ai répété ma question, je voulais savoir ce que Pascal avait l’intention de faire. Caro interloquée a tourné son regard vers lui. Elle n’a rien dit, ce qui me donnait le sentiment de jouer le rôle de la méchante. Je pense que Pascal a dû se rappeler sa promesse et il ne devait pas se sentir très à l’aise. Ou peut-être que je l’énervais?

    Pascal avait rougi et cherchait ses mots. C'était dingue, mais même dans une situation pareille, embarrassé et les joues en feu, je le trouvais mignon. En fait, je crois qu’on était tous les 3 rouges! Pascal a insisté pour savoir ce que je voulais, ce que j’attendais de lui.

    C’était clair, Pascal tournait carrément autour du pot. Caro s’était faite toute petite dans son coin et attendait. J’avais le cœur qui battait dans les tempes et j’attendais aussi que Pascal se décide à parler. Il a voulu que Caro nous laisse. Il avait pris son pull et avait voulu la mettre à la porte. Je crois qu’elle en avait pas envie, elle voulait aussi savoir ce qu’il avait à dire. J’avais l’impression que Pascal allait encore essayer de m'embobiner dès qu’elle serait partie en me racontant ce que je voulais entendre et par derrière, il raconterait autre chose à Caro et continuerait à jouer sur les 2 tableaux.

    • Ça veut dire que... qu’on... Tu ne pensais pas ce que tu m’as dit? (Caro)
    • Qu’est-ce que t’as dit? (moi)
    • Wowhh, on va pas... (Pascal)
    • On est là tous les 3, autant mettre cartes sur la table. Si tu lui as fait des promesses et qu’elle veut savoir ce qu’il en ait, laisse la parler!
    • Tu as dit... Tu as dit que tu m’aimais, tu as promis de ne pas me laisser tomber, c’est vrai, non?

    Pascal se mordillait le coin des lèvres. Il m’a lancé un drôle de regard. Je pense qu’il m’en voulait de le mettre dans cette situation, qu’il devait probablement m’en vouloir de faire souffrir Caro et ça m’enrageait encore plus. Pascal a poussé un long soupir et il s’est adressé à Caro.

    • Caro, je tiens beaucoup à toi, je t'aime beaucoup, tu le sais...

    Caro a paru soulagée, mais moi, j’étais à 2 doigts de tomber dans les pommes ou d’éclater comme une bombe nucléaire! J’avais la nausée.

    • Tu l'aime?
    • Bien sûr que je l'aime sinon je n'aurai pas autant de mal à me détacher d'elle, non?
    • Vous voulez que je vous laisse là ou quoi?
    • Jane, calme toi...

    Pascal m’a fusillé du regard, il contractait dangereusement sa mâchoire. Ça me faisait un peu peur. J’aurai peut-être dû la fermer. Et à nouveau en s'adressant à Caro, comme si je n’étais pas là.

    • Caroline, je t'aime, tu le sais bien, mais... Je suis avec Jane, tu n’avais pas à me forcer à te faire des promesses que je risquais de ne pas pouvoir tenir, et puis, c’était les vacances et je ne voulais pas te rappeler tout ça ou te faire de la peine. Écoute, je suis crevé, je n’ai vraiment pas envi de me prendre la tête ce soir. Caro, laisse nous... Je crois que Jane et moi avons des choses à nous dire.
    • Tu l’aime, mais tu es avec moi? Ça veut dire quoi? Tu m’aime ou tu l'aime elle?

    Pascal lui a demandé de rentrer, qu’il était crevé et qu’il avait à me parler? Je me suis énervée. J’ai ramassé mes clics et mes claques et j’ai voulu partir, mais Pascal m’a rattrapé par le bras et m’a intimé l’ordre de me poser. Glups, il avait été sec. Quant Pascal s'énervait, ça se sentait dans le ton de sa voix, ce n'était pas la peine de le pousser. J'avais la tête en feu, mais je n'ai pas osé bouger.

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