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    Sam - 1er Avril 2023 - Solo...

    Je me demandais comment cela se passait en haut. J'espère que Pascal se comporte bien. Qu'il ne me fiche pas la honte. J'ai vu qu'il avait essayé d'appeler hier soir, mais j'avais flanqué mon natel sur silence. Fatiguée, je me suis quand même réveillée tôt. J'ai bouffé, ça calme les nerfs il paraît.

    Mais ça ne marche pas, on dirait que j'ai un puits sans fond dans l'estomac... J'aurai voulu le rappeler ce matin, mais je n'ai pas osé. Ça fait un poil désespérée. Désœuvrée, cherchant quelque chose qui me raccroche à lui, je me suis concentrée à hypnotiser mon natel, lui intimant l'ordre que Pascal m'appelle.

    C'était une manière de lancer un sort à Pascal. Je me concentrais aussi à vouloir qu'il pense à moi. J'étais même prête à faire un pacte avec le Diable. Si Diable il y a... Et il a sonné!

    J'ai failli tomber de mon canapé tellement j'ai été surprise de voir son nom sur mon écran... Généralement, quant on veut quelque chose, ça ne marche pas...

    Sur le chemin, Pascal a fait demi-tour. Il s'était dit qu'il pouvait bien attendre un peu et monter avec moi. Je me suis jetée sur mon appli pour le voir chez lui. Ahhh, il n'était pas seul.

    J'aurai dû savoir que Caro serait dans les parages. Forcément, vu qu'elle était en voiture avec lui, s'il a fait demi-tour... Forcément qu'elle est rentrée avec lui... J'enrage un peu...

    Ben, ça me faisait chier d'aller à Gstaad, et de me taper un bain de foule, alors qu'on ne peut pas vraiment être ensemble. Du coup, ça me faisait chier que Caro soit là. Si je refuse de le voir, elle prendra ma place. Ça m'embêtait aussi de le priver de faire du ski, si les pistes étaient encore bonne.

    Ahhh, je ne savais pas quoi décider, mais, je ne pouvais pas me permettre de tergiverser. Pascal a dit que ça ne le dérangeait pas de rester ici. On avait tout l'appart pour nous, comme Paul était au chalet. Bref, après avoir insisté et vérifié qu'il disait vrai, je me suis préparée pour aller chez lui.

    Avant de fermer l'appli, j'ai compris que Caro avait dû passer la nuit chez lui. Sinon, pourquoi changerait-il les draps? Éviter que je renifle son parfum. Caro était étonnée que j'accepte aussi facilement de le voir. Il avait dû lui raconter comme j'avais été distante. J'ai réalisé que j'avais oublié le rôle que je jouais.

    Il voulait qu'elle s'en aille, qu'elle ne m'appelle pas, ne réponde pas au cas où je l'appelle. Je ne devais pas savoir qu'elle était là. Si je l'apprend plus tard, il pourrait toujours faire semblant qu'il n'était pas au courant. Au contraire, elle pensait que ce serait bien, parce que je ne refuserais surement pas qu'elle passe.

    Pascal n'était pas d'accord. Puis, ils ont comploté, pour qu'il fasse un jogging ce soir et demain matin, et qu'il passe vers elle. Pour ce soir, Pascal n'était pas sûr, mais demain matin, probablement. Elle a insisté pour ce soir. Elle était persuadée que je ne me douterais de rien, puisqu'elle était en montagne.

    On a passé une chouette soirée, collé l'un à l'autre. Rigolé, mangé en amoureux et tout. Quant il a dit qu'il sortait courir, j'ai pété un câble. Intérieurement seulement. Ça a vraiment explosé dans ma tête. Après une soirée d'amoureux, il voulait aller chez elle? Elle avait déjà dormi chez lui le soir d'avant, alors?

    Est-ce qu'il avait tellement besoin de la voir? Ça ne me convenait pas du tout. J'ai donc décidé de rentrer, sous prétexte que j'avais un truc demain matin.

    Mon impulsivité me désert par moment. Mince, je n'aurai pas dû partir... J'aurai dû dire que je venais courir avec lui. Ou le faire rester coûte que coûte... J'aurai dû inventer quelque chose, par exemple comme quoi, je n'étais pas tranquille qu'il sorte seul la nuit...

    N'importe quoi pour l'empêcher d'aller chez elle. Mais, il y aurait été demain matin de toute façon. Et que pouvais-je dire? Que je savais? Non, ça je ne pouvais pas. Je devais faire semblant de rien. Alors je suis rentrée. Je suis restée souriante, câline, question de le culpabiliser. Dès que j'ai tourné les talons, Caro s'est rappliquée! Je crois que je suis en compétition avec Caro...

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    Dim - 2 Avril 2023 - Louche...

    Hier soir, après mon départ Caro s'est rappliqué. Ça m'a fichu un coup. Pascal n'était pas parti courir, et en plus, on dirait qu'il avait invité Caro à venir chez lui. Et ce, dès que j'ai tourné les talons. Quant le chat n'est pas là, les souris dansent! J'étais au coeur de leurs discussions. Elle savait que je ne resterais pas, que c'était du moi tout craché.

    Mais il refusé qu'elle reste dormir chez lui. D'ailleurs il lui a demandé de partir. Si d'aventure, je changeais d'avis et faisais demi-tour, de la trouver là, ça ne le ferait pas. Alors Caro lui a demandé pourquoi Pascal ne viendrait pas dormir chez elle, c'est plus sûr. Chez elle? Pascal a rigolé, il n'en était pas question. Pourtant, Caro lui a affirmé que je ne reviendrais pas.

    Pascal lui a redis que ça passerait mal si je la trouvais chez lui, et encore plus louche, même pire si je ne le trouvais pas chez lui. Caro lui a proposé de me rappeler pour s'assurer que je n'ai pas fais demi-tour, et comme ça, ils étaient libres de faire ce qu'ils veulent après. Pascal ne voulait pas faire. Comme elle a voulu m'appeler elle, il lui a arraché son natel.

    Pour finir, elle est rentrée, mais ce n'était pas faute d'avoir essayé de s'incruster. Je n'ai pas réussi à trouver le sommeil. Le lendemain matin, j'avais une tête à faire peur, complètement ravagée. j'ai passé la nuit à me torturer les méninges. Je me demandais si je devais mettre les distances avec Caro, si elle était vraiment une amie, etc...

    Pascal m'attendait pour un petit déjeuner tardif. J'avais pas la frite, mais je ne voulais pas encore me désister, alors après un ravalement de façade et maquillage, je suis passée acheter quelques croissants et un pain Tessinois pour apporter chez lui. J'avais aussi pris ma confiture préférée; Cynorrhodon, qu'on ne trouve pas partout.

    Wah, avec mes petits soucis minables, j'avais oublié comme c'était chouette quant on est que les 2. J'avais vite fait d'oublier Caro et toutes les autres qui me polluent l'esprit. Je me rappelais pourquoi je l'aimais autant. Avec lui je me sens vivante, belle. J'oublie même mes réserves, barrières et tout le reste. J'ai le coeur qui déborde.

    Je suis restée dormir dimanche soir. J'ai bien vu son natel biper ne fin de journée. Ce devait être ses potes, ou peut-être Paul qui l'avertissais de son arrivée prochaine. Et ça n'a pas manqué. Arh, si seulement il aurait pu ne pas rentrer ce soir. J'aurai bien gardé Pascal pour moi toute seule encore un peu.

    Sa présence m'a rappelée ses petits complots avec Caro. Sentir que Pascal me cache des choses ou complote dans mon dos avec une autre femme me déchire le coeur. Pascal cache bien son jeu. Avec moi, il est toujours aussi chou, mais, il est pareil avec Caro... Donc, ça me fait mal.

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    Lun - 3 Avril 2023 - Petite Folie...

    Arh, j'ai dormi chez Pascal, pour éviter d'avoir Caroline qui accoure dès que je tourne les talons. Mais, c'est le fait que je sais qu'elle attend juste que je le laisse tomber encore, qui m'oblige à rester. Du coup, je ne sais plus si c'est parce que j'ai envie d'être là, ou simplement parce que j'avais peur. De toute façon, je serais restée ce soir.

    J'ai peur de trop l'aimer, c'est peut-être pourquoi j'essaie toujours de garder une certaine distance. Quant je suis avec lui, mon coeur s'affole. Je suis terrorisée à l'idée qu'il m'aime moins, jusqu'à ne plus m'aimer. Terrorisée de ne pas savoir ce que je ferais s'il ne fait plus partie de ma vie. Ne plus pouvoir le voir le ferait mourir à petit feu.

    Je deviendrais folle à l'imaginer avec une autre femme. Folle à l'idée qu'il puisse aimer une autre. Folle qu'il ne pense plus à moi...

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    Mar - 4 Avril 2023 - Se rebiffer

    Ça ne va pas avec Pascal. Tous les signes me montrent que, c'est le moment pour moi de partir en courant; si je ne veux pas souffrir. Le quitter avant qu'il ne le fasse lui. Mais, la loi du coeur n'accepte pas, et veut encore rester, se battre, faire durer. Parlé avec Thomas ce matin. Je lui ai dis qu'il devrait faire quelque chose concernant son mariage.

    Il devrait aller chercher sa femme, faire quelque chose pour montrer son attachement...

    Thomas ne sait pas quoi faire. Ils se sont parlé, et elle ne semble pas prête à rentrer. Elle aimerait qu'ils s'installent à New-York ou dans les environs, comme les parents à Pascal. Elle n'aime pas beaucoup vivre en Suisse. Pourtant, elle savait dès le départ que Thomas vivait en Suisse, non? Elle cherche à le faire muter aux States.

    C'est pas que Thomas est contre, mais il n'aime pas que Roxanne tente de lui l'imposer. Alors, sans raisons, il se rebiffe.

    Noyée dans le travail, parce que je devais passer à l'agence en fin de journée. Ça m'a éviter de trop me torturer à cause de Pascal. Je me dis que c'est peut-être que dans ma tête. J'ai l'art de me noyer dans de sordides soupçons, et me faire du mal toute seule. J'ai toujours peur de ne pas assez me méfier, et de me faire jeter par surprise.

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    Mer - 5 Avril 2023 - Plus Nr.1

    Toujours quelqu'un avec le nez qui plonge sur mon ordi. J'ai perdu mes écouteurs, et je ne peux plus écouter mes enregistrements pour mettre à jour mon journal. Aujourd'hui, cartes avec mes compères, et ensuite maison. Je n'ai même pas bosser ce matin.Trop la flegme. Et aussi, parce que j'essaie de trier mes pensées concernant Pascal.

    On devait se voir ce soir avec Pascal, mais il a annulé. Il avait un truc. J'étais tellement contrariée que je n'ai même pas demandé quoi. Peut-être parce que je savais déjà. Il devait voir Natacha, donc il avait annulé son rendez-vous avec Emma, qui voulait prendre un verre après le boulot. Ensuite, il allait rejoindre Caro et une de ses copines.

    Caro lui avait demandé de passer la chercher, parce qu'elle était à pieds. C'était pour l’exhiber devant sa copine c'est tout. Peut-être aussi pour montrer qu'elle sortait avec quelqu'un. Et Pascal, sans doute pour écourter son rendez-vous avec Natacha? Oui, je savais donc, je n'ai rien demandé. J'aurai aimé qu'il me le dise, sans que je pose de questions.

    Tout en est-il que, la seule chose qui restait dans ma tête, c'était qu'il avait annulé notre rendez-vous pour Natacha et Caroline... C'est bientôt mon anniversaire, et je me sens de plus en plus triste. Je n'ai plus trop goût à la vie. Je me sens vide, fatiguée... J'ai l'impression que Pascal va me plaquer... L'impression d'être assise sur un siège éjectable... On est plus heureux.

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    Jeu - 6 Avril 2023 - Alors Pâques?

    Et dire que Pascal voulait qu'on passe plus de temps ensemble... Je me demande quand... Il a toujours quelque chose. Je crois qu'il n'est pas rentré hier soir. Je ne suis pas sûre, parce que j'ai abandonné vers 0h00. J'en pouvais plus d'attendre. Et en fait, Paul était à la maison, mais seul pour une fois, je n'avais pas à regarder ce qu'il faisait.

    Week-end de Pâques demain... Qu'est-ce qu'on va faire? Si Pascal se taille avec, je verrais rouge. Bizarrement, on en a pas reparlé. Il m'avait dit que c'était pour le boulot, avant que je le coince. Il a dit qu'il allait me redire, et niet de chez niet. S'ils pensent juste filer sans rien me dire, ça va vraiment me faire péter un gros câble. Je pardonne pas là.

    Ou traînait-il ce soir? Avec qui? Qu'a-t-il prévu de faire ce long week-end? S'il m'abandonne, je le zigouille. Ce sera the End...

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    Ven - 7 Avril 2023 - 5ème roue du char

    L'idée d'aller passer ce long week-end au chalet, et se retrouver noyé par la foule ne me tentait pas. Mais l'empêcher de profiter des dernières neiges m'embêtait aussi. Pascal a suggéré de partir au Tessin, plus au Sud, et profiter de ce long week-end loin de tout le monde, rien que les 2, et pourquoi pas, rester toute la semaine.

    Arh, je sais pas... Ça fait trop celle qui veut l'empêcher de voir du monde, de le coller pour éviter qu'il ne voit Caro. Et perdre des heures sur la route pour aller jusqu'au Tessin ne m'emballait pas plus que ça. Ça moussait dans ma tête. Comment faire pour ne pas être l'emmerdeuse de service, tout en gardant un œil sur lui...

    Après mûr réflexion, j'ai décidé de prendre la place de Caro, jouer son rôle, c'est-à-dire, celle qui reste à l'arrière et qui reçoit les miettes! Je serais là, mais je serais la 3ème roue du char. C'était question de savoir ce qui se passe, et attendre qu'on me raconte la version tempérée. Fallait que je les  garde à l’œil tous les 2.

    Pascal n'était pas chaud, et cherchait à me faire changer d'avis. Caro n'était pas sûre de pouvoir annuler ses réservations. Bref, c'était ça, où ils ne partaient pas. Je n'étais pas d'accord d'être plantée tout le long week-end, J'ai même pensé les laisser aller 2 jours en avance, et les rejoindre après le mercredi.

    Et tout ça pendant de longues heures au téléphone, pour qu'on finisse par se réunir pour en parler tous les 3 chez Caro.

    Je voyais bien que ça embêtait Caro que je sois avec eux. Elle aurait voulu partir seule avec Pascal. Mais, je ne vois pas pourquoi je les laisserais tirer sur la corde. Je l'avais toujours acceptée quant on partait en vacances, donc, elle n'avait qu'à faire pareil. Pascal et Caro ont réservé une suite royale géante je-ne-sais-où.

    Je n'écoute pas toujours, j'étais plutôt préoccupée, à me demander si je devais m'incruster dans leurs chambres, ou accepter de dormir seule dans mon coin. Finalement, je m'incruste. Le voyage était sympa. J'ai dormi un peu derrière, alors qu'elle occupait ma place à l'avant. On s'est arrêter à un restoroute. J'ai préféré rester dans la voiture.

    Je me demande comment je vais tenir ces 7 jours!! Les voir se tenir par la main ne m'a pas fait du bien. Mais bon, ils devaient faire comme Pascal et moi quant on était avec elle. Donc, je devais avaler ça et passer à autre chose. Je suis plus forte que ça. J'étais bien décidée à ne rien laisser me descendre le moral. Je suis sure de tenir.

    Wah, l'hôtel était magnifique. Une piscine intérieur extérieur rien que pour la suite. Une énorme table à manger, qu'on utilisera probablement jamais. On aime manger devant la télé. L'empêcher, un bloc me bloquais un peu la respiration. J'allais en baver j'en suis sûre. Caro était pimpante, agrippée au bras de Pascal.

    Comment Caro avait supporté ça jusqu'à maintenant... être la 5ème roue du char? Comment avait-elle fait? C'est franchement dur...

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    Sam - 8 Avril 2023 - Trop difficile

    Je ne savais pas dans quoi je m'embarquais... Heureusement, le Montreux-Palace n'était pas si loin de ma maison. Si je n'en peux plus, un taxi et retour. Et, c'était vraiment très dur. Je ne sais vraiment pas comment Caroline avait supporté mise de côté comme ça. C'était très difficile à supporter. De les voir jouer les petits couples étaient le pire des pires.

    De devoir rester dans mon coin, alors qu'elle ne lui tenait que la main était déjà assez atroce. Ils ont décidés d'aller trainer dehors. Je n'oublie pas que la grand-mère à Pascal vivait dans le coin. J'espère qu'il n'aura pas la mauvaise idée d'aller avec Caro chez elle, sinon je le zigouille. Et marcher derrière eux, comme une laissée pour compte, non merci.

    Je suis restée dans la suite. Je n'ai pas pu les voir depuis le balcon. Je sentais un poids lourd dans la poitrine, je savais que ça allait être très difficile à vivre ces prochains jours. Mais ne pas être là aurait été pire je pense. Au moins, je pouvais voir comment Pascal était avec elle, et peut-être savoir si j'étais en danger ou pas. Et entendre ce qu'ils se disaient.

    Les entendre, oui, plus ou moins, et seulement quant ils étaient là. Là maintenant, alors qu'ils sont seuls, je ne sais pas de qui ils parlent, ça me gave un peu. Je crois que je suis nerveuse, tendue et l'angoisse ne me quitte pas. Je le trouve un peu trop adorable avec elle. Dans le passé, il faisait attention devant moi. Donc, il faisait semblant.

    Je croyais qu'il voulait la quitter petit à petit, qu'il espérait qu'elle rencontre quelqu'un et se détache. En tous cas, ce n'était pas en étant si doux et gentil avec elle qu'il y arrivera. Ou il se ment à lui-même ou à moi. J'avais l'impression d'avoir les joues en feux quant on mangeait. Au début Pascal semblait tendu, puis il a vite fait d'oublier ma présence.

    J'avais l'horrible envie de pleurer toutes les larmes de mon corps. Mais je devais tenir, et sourire, et rire, et parler...

    Je ne le savais pas encore, mais, le pire restait à venir... J'y avais pensé, je pensais réussir sans problème à le supporter, vu qu'on avait souvent partagé le même lit, que ce soit à Gstaad ou ailleurs.

    Pourtant, devoir porter les bottes de Caro, c'était l'enfer. Pascal n'en avait que pour elle. Ils formaient un gentil petit couple, se faisait des bisous bisous tout le temps. Et c'était sans compter quant ils fricotaient sur le canapé. Continuer de faire semblant de ne pas les entendre ou les voir, j'étais en miettes. Ils avaient toujours les mains l'un sur l'autre.

    Est-ce qu'on était aussi comme ça devant elle? Je croyais savoir, mais je ne me rendais pas compte de ce qu'elle devait ressentir.

    J'essayais de ne pas les regarder, mais je les sentais, les voyais du coin de l’œil. Je me concentrais à tourner les pages, à garder un visage serein, calme, mais c'était la pagaille derrière mon masque. Ils ont fait de petites escapades dans la chambre, avant même qu'on sorte faire un tour en bateau. C'était déjà le cas déjà hier à notre arrivée.

    Une ou 2 fois, Pascal m'a prise dans ses bras, et m'a même encouragée à venir me larver sur le canapé avec eux. La 1ère fois, j'ai fait semblant de ne pas entendre qu'il s'adressait à moi, j'ai continué à lire. Aujourd'hui, fatiguée d'avoir peu dormir, parce que j'étais rongée de l'intérieur, je les avais vu et entendu faire l'amour des heures durant.

    J'ai fait l'effort de rigoler, parler et tout pendant le petit déjeuner tardif. Voir Caroline couper les fruits dans son assiette et le lui mettre à la bouche en lui faisant un bisou, j'ai eu l'impression qu'elle essayait de m'imiter. J'étais vraiment en stand-by. Ils étaient en couple, et moi, j'étais juste là par hasard. Caro était tout le temps collée à lui.

    Difficile de m'immiscer, ou de le prendre à part un petit moment. Douée la petite. Moi, je n'étais pas autant sur son dos.

    Je les laissais souvent avoir un petit moment à eux, mais là, impossible de l'avoir à moi un moment. C'est Pascal qui faisait l'effort, genre quant elle prenait sa douche. Et souvent, je ratais le coche...

    Hier soir, après avoir fait l'amour, il lui a passé le bras autour et se sont endormi. Rien pour moi. Pascal n'a même pas jeter un œil dans ma direction. C'était comme si je n'étais pas là. Est-ce que j'avais été aussi égoïste devant elle?

    J'ai attendu, espéré qu'il se tourne vers moi, mais niet. Donc, j'avais très peu dormi, mon ventre était en vrac. Après le petit déjeuner, je crois que Pascal a dû lui demander de traîner sous la douche, parce qu'il est venu me titiller.

    Il cherchait clairement à me sauter dessus. J'étais pas très chaude pour une partie de jambes en l'air, et que Caro nous tombe dessus. Je ne me sentais pas en forme, mais je me suis laissée faire. Je ne voulais pas laisser Caro me battre sur toute la ligne.

    Après, Pascal a été la rejoindre dans la salle de bain pour me laisser le temps de m'habiller. Ce que j'ai fait. Ils batifolaient dans le salon, trop de câlins, de bisous bisous, j'en bavais. J'ai décidé d'aller faire une sieste. C'était surtout pour ne plus les avoir sous le yeux. Pfff, ils ont fait l'amour sur le canapé, c'était bien la peine.

    J'entendais leurs chuchotements, leurs soupirs... Insoutenable. Pauvre Caro, qu'est-ce qu'elle en avait bavé, aujourd'hui, c'était mon tour, et c'était l'enfer. Avant de sortir, ils m'ont proposé de les accompagner, j'ai hésité, mais j'ai fini par accepter. Arh, j'ai porté ma croix. Je me sentais de trop, vidée d'énergie, c'était pénible.

    J'ai fait l'effort d'avoir l'air d'être joyeuse, je parlais comme si de rien, riait à leurs blagues. Mais je détestais voir la main de Caro dans celle de Pascal. J'aimais mieux qu'elle reste la 3ème roue du char, mais je me rendais compte comme ça avait été dur pour elle à travers toutes ces années. Je lui jetais des miettes en pensant lui faire une faveur.

    Pascal m'a passé le bras autour des épaules en riant quant on traînait au bord du lac, mais Caro, moins généreuse que moi, à sorti qu'elle ferait mieux de rentrer à l'hôtel. Elle boudait. Pascal m'a lâchée et l'a prise par la taille, et continué à me laisser traîner derrière. Ils ont regardés les concerts qu'il y avait dans les environs pour ce soir.

    En rentrant, je me suis effondrée dans le lit, après un petit moment, j'ai fait celle qui dormait. Pascal est venu me faire un câlin. C'était encore une des fois où j'ai raté le coche. Si je ne faisais pas semblant de dormir, on aurait peut-être... De retour au salon, Pascal et Caro ont continués à batifoler. Ils riaient beaucoup et trop de câlins.

    La porte était ouverte alors je les entendais. J'entendais leurs conversations. Un moment donné, Caro lui a demandé s'il pensait que je dormais, alors il est venu s'en assurer, avant de retourner lui sauter dessus. Ils attendaient que ça on dirait. De la table de la salle à manger au canapé, ils ont baisés. Je suis sûre que Caro faisait exprès d'exprimer son plaisir bruyamment.

    Pascal avait beau lui faire des "chuuut", ou de mettre la main sur sa bouche, elle laissait exploser ses... Arh, c'était pénible. J'avais la boule à l'estomac. Je pense qu'elle voulait que j'entende qu'elle prenait son pied. Je ne pouvais pas mettre mes mains sur mes oreilles, s'ils l'avaient vu, ils auraient compris que je les avais entendu.

    Entendre Pascal lui dire qu'il l'aimait, était comme un coup de poing dans le ventre. Le soir, je ne voulais pas sortir avec eux. C'auraient été de trop. J'avais déjà toutes les peines du monde à garder la tête froide et faire semblant d'aller bien, et de bien prendre la situation. Pendant qu'elle se préparait, j'étais seule avec lui.

    Pascal a voulu savoir si je tenais le coup, si ça allait. J'ai prétendu que oui. Tout à coup, il a voulu qu'on file en douce  les 2, et d'aller prendre un verre ailleurs, question de passer du temps ensemble. Il laisserait un mot à Caro, ou l'avertirait par sms. J'aurai dû dire oui, et m'enfuir avec lui, mais je faisais la forte et j'ai dis que; "vraiment, ça allait".

    J'ai même prétendu que ce n'était pas si dur d'être à la place de Caro. Ha! Mensonge. Je voulais juste ne pas m'étaler sur ce qu'avait supporté Caro tout ce temps. Je ne voulais pas qu'il puisse avoir pitié d'elle. Et surtout, au cas où, je ne voulais pas me trouver méchante plus tard, quant elle redeviendra la dernière du trio qu'on formait et subir tout ça.

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    Dim - 9 Avril 2023 - Subir

    Ok, c'est moi qui est voulu venir et rester dans l'ombre. Je pensais que c'était facile d'être dans les pompes de Caro, parce qu'après tout, je l'acceptais à bien plaire. Mais en fait, être à sa place, c'est l'enfer, C'est de la torture. Comment Caro faisait pour nous supporter, pour supporter cette situation. Je n'aime pas être la 3ème roue du char!

    Comment est-ce qu'elle fait pour supporter cette vie amoureuse en retrait, cette place de 3ème élément... Je ne sais pas...

    Pascal est parti ce matin, vers les 11h, pour aller voir sa grand-mère. Je suis donc restée seule avec Caro. Je voulais qu'on parle, mais je ne voulais pas entamer la discussion. Je voulais la laisser elle le faire. On a déjeuner plutôt que dîner. Ensuite, on a été se prélasser dans la piscine de notre suite.

    Je ne parlais pas et ne la regardais pas. Pas de contact visuel. Je ne la regardais pas dans les yeux. J'attendais. Quant elle a fini par me demander ce qui n'allait pas, si je faisais la gueule. J'ai essayé de ne pas éclater. Je lui ai dis que j'avais pas apprécié qu'elle fasse la gueule chaque fois que Pascal m'approche.

    La panique que Pascal oublie qu'ils sont sensé être en vacances les 2, même si j'étais là. C'était ce qui avait provoqué sa réaction. Elle se demandait comment je prenais la situation, si c'était aussi difficile que ça l'était pour elle. Je lui ai dis que je n'avais jamais réagi comme elle quant Pascal allait vers elle.

    On a discuté longuement. Elle cherchait à m'entendre dire que c'était dur. Que c'était dur de ne recevoir que les miettes. Elle aurait voulu me voir avouer avoir été égoïste, possessive, que je ne lui accordais peu de place. Ok, elle avait raison, j'étais bien placée là pour le savoir. C'est vrai, j'étais égoïste et étouffante.

    Elle avait fait des réservations pour aller sur l'île de Rhodes, et avait tout annulé à cause de moi. Elle espérait vraiment partir seule avec lui. Ils auraient pu vraiment profiter de passer du bon temps ensemble. Là, avec moi à côté, elle essayait de faire comme si elle et Pascal étaient ensemble, et que c'était moi qui était tolérée.

    J'ai compris que par moment, la façon dont elle se sentait traitée, lui faisait pensé qu'elle était juste tolérée. Par moment aussi, elle sentait une réelle amitié de ma part, et on riait et se racontait ce qu'on pensait en toute sincérité, et à d'autre moment, j'étais distante, fermée, et elle avait l'impression que j'étais à 2 doigts de la jeter.

    Heum, oui, elle avait raison. Des fois, je me sens en confiance, et quant elle ressentait mon ressentiment, c'était parce que j'étais sans doute jalouse de sa relation avec Pascal. D'avoir pu me mettre à sa place, je me rendais compte à quel point elle était tenace, et qu'elle avait de l'estomac pour avoir tenu si longtemps.

    Moi, je ne suis pas sûre que j'aurai pu. J'admirais sa force, son courage. J'étais loin d'être aussi ouverte que je le pensais. Quelque part, j'éprouvais du respect. Elle sait ce qu'elle veut et était prête à tous les sacrifices. Je me suis rappelée de ces discussions perçues, de ses critiques, sa façon d'essayer d'influencer Pascal..

    J'ai pensé que c'était inutile d'en parler, parce que franchement, j'aurai fait pire si j'avais dû être place... Je la comprenais mieux...

    Pascal avait manger avec sa grand-mère, ensuite, ils ont fait quelques pas le long du lac. C'était, comme disait sa grand-mère, pour digérer. Ils ont ensuite pris un café dans un petit bistrot où elle va souvent. Je pense que c'était pour exhiber son petit-fils. Pascal est rentré en milieu d'après-midi, et racontait à Caro.

    Caro l'avait attendu, alors que moi, j'étais k.o, je faisais une sieste. Drôle, parce que moi, j'aurai rien demandé. Je l'aurai laissé en parler s'il en avait envi. Encore une différence entre elle et moi. Pascal était venu dans la chambre. Je somnolais, mais j'ai fait semblant d'être endormie. Il m'a fait un bisou sur le front.

    Ils sont venus aussi se coucher. Caro avait envie de sexe, mais Pascal pas. Je pense que c'était parce que j'étais là. Ou pas. S'il voulait vraiment, je pense qu'il l'aurait baisée avant de venir faire la sieste. C'était bizarre qu'il n'ait pas envi d'une partie de jambes en l'air. Très très bizarre. Peut-être que j'avais loupé un épisode?

    Le soir, ils ont été au Théâtre. Je devais aussi y aller, mais je préférais rester à l'hôtel. J'étais encore au salon quant ils sont rentrés. Je suis restée un petit moment avec eux, puis j'ai filé au lit. J'espérais avoir la chance de m'endormir avant de devoir subir les bruits de leurs parties de jambes en l'air. Mais... C'était peine perdu, j'ai subi la séance complète... impossible de dormir.

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    Lun - 10 Avril 2023 - Les séparer...

    Pascal avait essayé de m'entraîner dans une partie à 3, mais j'ai fait semblant de dormir. Je me sentais raide comme un bâton, et pas tellement sexy. L'angoisse me coupait toute envie, tuait ma libido, et je ne crois pas être capable de trouver la pêche. En fait, je me sentais un poil inférieure à Caro, donc, mal dans ma peau.

    Peut-être que Pascal a senti mon malaise, parce qu'il avait réussi hier soir, à me convaincre d'aller prendre un verre au bar en bas. Tout à l'heure, on discutait d'aller à Gstaad, parce que Pascal avait envi de skier. Caro en avait pas envie. Moi, j'étais pour, parce que ça les séparait, les aurait coupé dans leur jeu du petit couple en vacances.

    Alors à Pascal, je lui ai dis que je comprenais qu'il veuille profiter des dernières neiges. Bon, il paraît que sur le Glacier, il y a de la neige toute l'année. Je ne le savais pas. Et au chalet avec tout ce monde, j'arriverais beaucoup plus facilement à m'isoler. Et aussi, Caro ne pourrait pas s'accrocher à Pascal...

    Pascal a voulu savoir si je tenais le coup, alors j'ai fait la forte. J'ai dis que j'étais contente d'être là. D'être avec eux. Et c'est vrai, au moins, ils ne pouvaient rien me cacher. Je les voyais interagir. Je savais ce qui se passait.

    Oui, j'étais soulagée d'être venue, sinon j'aurai imaginer des choses, comme maintenant.

    Parce que même que je sois là, j'ai ignoré les tentatives de Pascal pour me prendre la main, pour me faire des câlins, malgré que Caro soit là, et qu'on est sensé intervertir nos rôles. J'ai aveuglée par ma jalousie, en oubliant tous les moments qu'on passait collé à l'autre, comme quant il me prenait contre lui sur le canapé.

    J'oubliais vite les moments où il me courait après jusqu'à l'ascenseur pour me voler un baiser. Oui, j'oubliais tous ces moments où il me prenais dans ses bras, où sa main effleurait la mienne, ou quant on se retrouvait dans le jacuzzi, et où il fleurtait avec moi, avant que Caro débarque pour l'accaparer... J'ai oublié comme ça devait être dur pour lui.

    Ouais, parce que je ne voyais qu'eux. Je ne voyais que ce qui se passait entre eux. Ma jalousie faisait que j'enviais tout ce qu'ils faisaient ensemble, ou sa main dans la sienne. Je voyais ne voyais que ce qu'il faisait avec elle, mordue d'envie. J'étais là à me morfondre, à le trouver plus câlin avec elle qu'avec moi.

    Bref, je me montais la tête. Et je venais de constater que j'étais jalouse. J'étais jalouse de chaque moment qu'ils passaient ensemble. J'ai morflé de l'entendre lui dire "Je t'aime tu sais" sans qu'ils soient en train de faire l'amour. C'est venu de nul part, juste comme ça, en pleine conversation, il l'a coupée pour dire ça. Mon amour propre en a pris un coup.

    Et je me suis rendue compte de cette vilaine jalousie, quant j'ai eu fini de le convaincre pour Gstaad. Trop tard pour faire marche arrière. Donc, hier soir, après le théâtre, après discussion, malgré l'opinion de Caro, on est monté à Gstaad. Ça a dû la froisser. Et aujourd'hui, Pascal était en montagne toute la journée.

    Le soir, raide, il était tout calme. J'avais réussi à les couper, quelque part, à flinguer les vacances en amoureux. Bizarrement, Caro a voulu rester au chalet après le départ de tout le monde. Arh, j'en avais pas envie. Je ne voulais pas qu'ils se baladent en amoureux dans la station, parce que j'étais là. Et ici, c'est moi sa moitié.

    Je l'ai dis; "ça me posait un problème". Alors Caro a fini par se résoudre à accepter de se tenir à carreau en dehors du chalet. Au chalet, elle voulait que je continue à respecter notre accord. J'étais d'accord.

    Mais bon, le chalet est grand, et j'avais un peu peur de ne pas pouvoir tout le temps les surveiller. Je préférais l'hôtel!

    J'ai été me coucher avant eux, et les ai laissé batifoler sur le canapé du salon. De l'étage je pouvais les surveiller. Elle arrivait à obtenir des promesses de sa part, et Pascal se laissait souvent avoir. Comme par exemple, elle avait réussi à le faire promettre de manger avec elle et une de ses cousines la semaine prochaine!

    Je voulais tout entendre. Je voyais comme elle réussissait facilement à l'embobiner, et comme elle savait être toute tendre et être prête à fondre en larmes s'il lui rappelait qu'il ne pouvait pas ceci ou cela. Ou s'il tentait de refuser d'abonder dans son sens. C'était donc comme ça qu'elle faisait, hein... Je notais.

    Par exemple là, Pascal voulait qu'ils montent me rejoindre, Caro ne voulait pas. Elle voulait qu'ils restent encore un peu en bas. Je la voyais jouer les vampes, l'amener là où elle voulait. Je crois qu'elle voulait l'achever pour qu'il ne me touche pas. Maligne. Elle voulait aussi rencontrer sa grand-mère... non mais!!!

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