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    Sam - 8 Avril 2023 - Trop difficile

    Je ne savais pas dans quoi je m'embarquais... Heureusement, le Montreux-Palace n'était pas si loin de ma maison. Si je n'en peux plus, un taxi et retour. Et, c'était vraiment très dur. Je ne sais vraiment pas comment Caroline avait supporté mise de côté comme ça. C'était très difficile à supporter. De les voir jouer les petits couples étaient le pire des pires.

    De devoir rester dans mon coin, alors qu'elle ne lui tenait que la main était déjà assez atroce. Ils ont décidés d'aller trainer dehors. Je n'oublie pas que la grand-mère à Pascal vivait dans le coin. J'espère qu'il n'aura pas la mauvaise idée d'aller avec Caro chez elle, sinon je le zigouille. Et marcher derrière eux, comme une laissée pour compte, non merci.

    Je suis restée dans la suite. Je n'ai pas pu les voir depuis le balcon. Je sentais un poids lourd dans la poitrine, je savais que ça allait être très difficile à vivre ces prochains jours. Mais ne pas être là aurait été pire je pense. Au moins, je pouvais voir comment Pascal était avec elle, et peut-être savoir si j'étais en danger ou pas. Et entendre ce qu'ils se disaient.

    Les entendre, oui, plus ou moins, et seulement quant ils étaient là. Là maintenant, alors qu'ils sont seuls, je ne sais pas de qui ils parlent, ça me gave un peu. Je crois que je suis nerveuse, tendue et l'angoisse ne me quitte pas. Je le trouve un peu trop adorable avec elle. Dans le passé, il faisait attention devant moi. Donc, il faisait semblant.

    Je croyais qu'il voulait la quitter petit à petit, qu'il espérait qu'elle rencontre quelqu'un et se détache. En tous cas, ce n'était pas en étant si doux et gentil avec elle qu'il y arrivera. Ou il se ment à lui-même ou à moi. J'avais l'impression d'avoir les joues en feux quant on mangeait. Au début Pascal semblait tendu, puis il a vite fait d'oublier ma présence.

    J'avais l'horrible envie de pleurer toutes les larmes de mon corps. Mais je devais tenir, et sourire, et rire, et parler...

    Je ne le savais pas encore, mais, le pire restait à venir... J'y avais pensé, je pensais réussir sans problème à le supporter, vu qu'on avait souvent partagé le même lit, que ce soit à Gstaad ou ailleurs.

    Pourtant, devoir porter les bottes de Caro, c'était l'enfer. Pascal n'en avait que pour elle. Ils formaient un gentil petit couple, se faisait des bisous bisous tout le temps. Et c'était sans compter quant ils fricotaient sur le canapé. Continuer de faire semblant de ne pas les entendre ou les voir, j'étais en miettes. Ils avaient toujours les mains l'un sur l'autre.

    Est-ce qu'on était aussi comme ça devant elle? Je croyais savoir, mais je ne me rendais pas compte de ce qu'elle devait ressentir.

    J'essayais de ne pas les regarder, mais je les sentais, les voyais du coin de l’œil. Je me concentrais à tourner les pages, à garder un visage serein, calme, mais c'était la pagaille derrière mon masque. Ils ont fait de petites escapades dans la chambre, avant même qu'on sorte faire un tour en bateau. C'était déjà le cas déjà hier à notre arrivée.

    Une ou 2 fois, Pascal m'a prise dans ses bras, et m'a même encouragée à venir me larver sur le canapé avec eux. La 1ère fois, j'ai fait semblant de ne pas entendre qu'il s'adressait à moi, j'ai continué à lire. Aujourd'hui, fatiguée d'avoir peu dormir, parce que j'étais rongée de l'intérieur, je les avais vu et entendu faire l'amour des heures durant.

    J'ai fait l'effort de rigoler, parler et tout pendant le petit déjeuner tardif. Voir Caroline couper les fruits dans son assiette et le lui mettre à la bouche en lui faisant un bisou, j'ai eu l'impression qu'elle essayait de m'imiter. J'étais vraiment en stand-by. Ils étaient en couple, et moi, j'étais juste là par hasard. Caro était tout le temps collée à lui.

    Difficile de m'immiscer, ou de le prendre à part un petit moment. Douée la petite. Moi, je n'étais pas autant sur son dos.

    Je les laissais souvent avoir un petit moment à eux, mais là, impossible de l'avoir à moi un moment. C'est Pascal qui faisait l'effort, genre quant elle prenait sa douche. Et souvent, je ratais le coche...

    Hier soir, après avoir fait l'amour, il lui a passé le bras autour et se sont endormi. Rien pour moi. Pascal n'a même pas jeter un œil dans ma direction. C'était comme si je n'étais pas là. Est-ce que j'avais été aussi égoïste devant elle?

    J'ai attendu, espéré qu'il se tourne vers moi, mais niet. Donc, j'avais très peu dormi, mon ventre était en vrac. Après le petit déjeuner, je crois que Pascal a dû lui demander de traîner sous la douche, parce qu'il est venu me titiller.

    Il cherchait clairement à me sauter dessus. J'étais pas très chaude pour une partie de jambes en l'air, et que Caro nous tombe dessus. Je ne me sentais pas en forme, mais je me suis laissée faire. Je ne voulais pas laisser Caro me battre sur toute la ligne.

    Après, Pascal a été la rejoindre dans la salle de bain pour me laisser le temps de m'habiller. Ce que j'ai fait. Ils batifolaient dans le salon, trop de câlins, de bisous bisous, j'en bavais. J'ai décidé d'aller faire une sieste. C'était surtout pour ne plus les avoir sous le yeux. Pfff, ils ont fait l'amour sur le canapé, c'était bien la peine.

    J'entendais leurs chuchotements, leurs soupirs... Insoutenable. Pauvre Caro, qu'est-ce qu'elle en avait bavé, aujourd'hui, c'était mon tour, et c'était l'enfer. Avant de sortir, ils m'ont proposé de les accompagner, j'ai hésité, mais j'ai fini par accepter. Arh, j'ai porté ma croix. Je me sentais de trop, vidée d'énergie, c'était pénible.

    J'ai fait l'effort d'avoir l'air d'être joyeuse, je parlais comme si de rien, riait à leurs blagues. Mais je détestais voir la main de Caro dans celle de Pascal. J'aimais mieux qu'elle reste la 3ème roue du char, mais je me rendais compte comme ça avait été dur pour elle à travers toutes ces années. Je lui jetais des miettes en pensant lui faire une faveur.

    Pascal m'a passé le bras autour des épaules en riant quant on traînait au bord du lac, mais Caro, moins généreuse que moi, à sorti qu'elle ferait mieux de rentrer à l'hôtel. Elle boudait. Pascal m'a lâchée et l'a prise par la taille, et continué à me laisser traîner derrière. Ils ont regardés les concerts qu'il y avait dans les environs pour ce soir.

    En rentrant, je me suis effondrée dans le lit, après un petit moment, j'ai fait celle qui dormait. Pascal est venu me faire un câlin. C'était encore une des fois où j'ai raté le coche. Si je ne faisais pas semblant de dormir, on aurait peut-être... De retour au salon, Pascal et Caro ont continués à batifoler. Ils riaient beaucoup et trop de câlins.

    La porte était ouverte alors je les entendais. J'entendais leurs conversations. Un moment donné, Caro lui a demandé s'il pensait que je dormais, alors il est venu s'en assurer, avant de retourner lui sauter dessus. Ils attendaient que ça on dirait. De la table de la salle à manger au canapé, ils ont baisés. Je suis sûre que Caro faisait exprès d'exprimer son plaisir bruyamment.

    Pascal avait beau lui faire des "chuuut", ou de mettre la main sur sa bouche, elle laissait exploser ses... Arh, c'était pénible. J'avais la boule à l'estomac. Je pense qu'elle voulait que j'entende qu'elle prenait son pied. Je ne pouvais pas mettre mes mains sur mes oreilles, s'ils l'avaient vu, ils auraient compris que je les avais entendu.

    Entendre Pascal lui dire qu'il l'aimait, était comme un coup de poing dans le ventre. Le soir, je ne voulais pas sortir avec eux. C'auraient été de trop. J'avais déjà toutes les peines du monde à garder la tête froide et faire semblant d'aller bien, et de bien prendre la situation. Pendant qu'elle se préparait, j'étais seule avec lui.

    Pascal a voulu savoir si je tenais le coup, si ça allait. J'ai prétendu que oui. Tout à coup, il a voulu qu'on file en douce  les 2, et d'aller prendre un verre ailleurs, question de passer du temps ensemble. Il laisserait un mot à Caro, ou l'avertirait par sms. J'aurai dû dire oui, et m'enfuir avec lui, mais je faisais la forte et j'ai dis que; "vraiment, ça allait".

    J'ai même prétendu que ce n'était pas si dur d'être à la place de Caro. Ha! Mensonge. Je voulais juste ne pas m'étaler sur ce qu'avait supporté Caro tout ce temps. Je ne voulais pas qu'il puisse avoir pitié d'elle. Et surtout, au cas où, je ne voulais pas me trouver méchante plus tard, quant elle redeviendra la dernière du trio qu'on formait et subir tout ça.

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