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Jeu 29 Août 2024 - Plan-B  ;))

Comme j'aime son rire! Pascal discutait avec quelqu'un au téléphone, et cette personne a proposé un resto pour ce soir, le Soleil. Pascal ne voulait pas retourné au Soleil. Il préférait le Steackhouse ou le Windows. La personne à l'autre bout a encore suggéré le Chat Botté, mais ça ne lui disait rien non plus.

Ouf, parce qu'au Chat Botté, les tables sont trop bien séparé. Il ne me verrait probablement pas! J'étais prête à mettre mon plan-B en route, mais au Chat Botté, ce serait un flop total. Comme Pascal l'a souligné, c'est cool pour un tête à tête. Ce n'était pas utile que ce soit aussi intimiste pour bouffer entre amis.

Cool, ce serait le Steackhouse. Je me suis dépêchée de rappeler Jean-Luc et me préparer. On se retrouvait dans le parking du Wilson, de là on prend sa voiture. Pour passer 2h à réfléchir à ce que j'allais mettre etc, j'avais déjà tout préparé après ce week-end de torture pour être prête à faire feu à n'importe quel moment.

J'ai cru que Pascal allait faire une syncope quand il m'a vue. Je ne voulais pas qu'on sache que je savais qu'il était là, et que je l'avais vu. Ciel, le restaurant est énorme, alors j'espérais qu'il soit dans la 1ère salle avec le bar au fond. D'ailleurs, on a attendu une table au bar. J'ai fait exprès d'éclater de rire.

Je savais que si Pascal ne m'avait pas vue, il reconnaitrait mon rire. Donc, j'ai ri à une plaisanterie de JL. Je me suis coupée les cheveux mardi. J'avais aussi fait la couleur. Ils sont courts et tire sur le blond foncé. Et j'avais fait les retouches Botox etc. J'étais fin prête pour l'attaque. S'il ne se bouge pas, alors là!

Je sentais le regard perçant de Pascal sur nous. Si ça continuait, j'aurai un trou dans la figure. Mais il ne bougeait pas. On a commandé et j'ai décidé d'aller aux toilettes, parce que ça me permettait de passer devant sa table. Je regardais au-dessus de la foule, pas l'intention de regarder dans sa direction.

Il a détourné la tête quand je suis passée devant sa table. Ça m'a coupé les pattes. Pascal avait décidé de m'ignorer? Arh!

Je n'avais aucun besoin d'aller aux toilettes, mais je me suis quand même assise sur les chiottes pour réfléchir. Ça m'avait fichu un coup qu'il détourne la tête quand j'ai passé à côté de leurs tables. Quand on est rentré dans le resto, la tête penché sur le coté, Pascal discutait avec la miss à côté de lui tout sourire.

Pascal plongeait son regard dans les yeux de cette nana avec un petit sourire, tout à fait charmant. Ça m'enrage. Il a une façon de regarder la femme avec qui il parle, qui lui donne l'impression qu'il accorde toute son attention, et qu'elle est intéressante. Grrhhh. Je me demandais si j'allais m'arrêter à sa table ou pas.

Ah pis non. Je le déteste, il m'énerve en ce moment. Le fait que Pascal m'ignore depuis des mois, qu'il soit si souriant alors qu'on était plus ensemble, qu'il sourit avec autant de charme à une pouffe à 2 balles, me foutent la rage. Alors non, je ne vais pas montrer que je sais qu'il est là, ni m'arrêter pour le saluer.

Quand je suis sortie des toilettes pour dames, j'ai sursauté en voyant Pascal qui m'attendait devant la porte. Il me barrait le passage.

• Coucou!

Je suis restée sans voix. Je ne m'attendais pas à celle-là. Je venais juste de décider de l'ignorer et de faire semblant que je ne savais pas qu'il était là, que je l'avais pas vu, s'il m'en parle à l'avenir. Alors, me retrouver en face de lui... choc, surprise.

• Faut croire que c'est le destin qu'on se retrouve, comme ça, au même endroit!

Je me suis mise à bégayer, je ne savais carrément pas quoi dire. Je le regardais avec de grands yeux, complètement embarrassée. Puis Pascal m'a demandé avec qui j'étais, qui était ce type. Qu'il croyait que j'avais juste besoin d'une pause, pas que j'allais me mettre à sortir avec quelqu'un d'autre. Le culot quoi!

Le destin? S'il savait! Mais pourquoi pas le laisser y croire. Il semblait un peu jaloux quand même et ça, ça me faisait palpiter de joie. Je lui ai dis que c'était une connaissance. 1 seconde de réflexion, j'ai préférer ne pas mentionner que c'était mon chef. Il pourrait avoir envie de me demander d'arrêter de travailler avec, si on se remet ensemble.

Pascal m'a demandé si on ne pourrait pas aller discuter ailleurs. Je le regardais toujours les yeux écarquillés. Quoi? Là maintenant? Il blague j'espère? Je vais planter mon pote là pour partir avec lui? Pas question. Je venais de me rappeler que je lui en voulais. Ça me foutait en colère qu'il pense que j'allais accepter!

Il me prend pour une conne? Une bille? Que j'étais si dépendante que j'allais courir dès qu'il me sonne, ou me donne l'impression qu'il veut me voir, me parler? Ciel, est-ce que c'est ce qu'il pense de moi? J'ai dis que je ne pouvais pas planter quelqu'un qui m'avait invitée à manger, juste parce qu'il passait par là.

Pascal ne s'attendait pas à me croiser non plus. Ça l'avait surpris. Il aurait aimé qu'on puisse juste discuter un peu. Il n'avait pas de problèmes lui pour planter les autres et partir avec moi. Ah! J'ai failli lui dire qu'au moins, personne ne se retrouverait planter tout seul à la table, puisqu'ils étaient nombreux. Je n'étais pas censé savoir ça.

Pascal insistait, mais je n'allais pas changé d'avis. Je me suis donnée la peine de sourire, et pas lui montrer qui me mettait en colère. J'espérais qu'il se donne la peine de m'appeler désormais. Je voulais lui montrer que je n'allais pas lui tomber dans les bras, juste parce qu'il le veut. Il devait aussi se sortir les pouces du cul.

En pensant au cul, ça m'a rappelé ses parties de jambes en l'air! Là, c'était sûr que je n'allais pas le laisser croire qu'il était plus important que le type avec qui j'étais. Et la moutarde me picotait le nez. Il ne pouvait pas imaginer que derrière mon sourire, il y avait une tornade qui se démenait dans ma tête.

Mais j'étais contente qu'il ait fait un pas vers moi. Mais sa façon de vouloir me faire partir, juste pour se prouver que j'étais toujours sous sa coupe ne m'a pas plut. Je suis retournée à ma table en marchant vite. Je ne voulais pas qu'il se colle à côté de moi et que Jean-Luc pense qu'il se passait un truc bizarre.

Je n'ai plus fait attention à ce qui se passait à la table de Pascal. On a mangé dans une bonne ambiance. JL m'a dit ce qu'il aimait chez moi et pourquoi il avait osé m'inviter. Je lui ai dis que moi par contre, je ne voulais pas me sentir mal à l'aise au boulot parce qu'on avait entamé une sorte de camaraderie.

J'ai bien précisé "camaraderie" pour qu'il n'y ait pas de malentendus. On a bien rit. De temps à autre, je regardais de côté pour faire croire à Pascal que sa présence dans le même restaurant me mettait mal à l'aise. Mais je n'ai pas regardé vers lui une seule fois. Et je me suis arrangée pour qu'on parte en 1er.

Pascal m'a poursuivie à l'extérieur, et devant Jean-Luc, m'a proposé encore une fois d'aller prendre un verre ailleurs pour discuter. J'ai fais comme si c'était juste un pote, et lui ait dit en souriant, que c'était gentil, on pourra faire ça une autre fois peut-être. JL m'a tendu son bras et on est parti. Il est resté planté devant le resto à regarder la voiture de JL s'éloigner.

Je n'ai même pas jeté un regard, ni de signe de la main en passant devant lui. Que dalle. On a été prendre un verre au White, avant que JL me raccompagne à ma voiture. Ciel, j'ai évité de justesse que JL profite du moment qu'on se fait la bise pour tenter de me voler un baiser. Iak. Je ne voulais pas de ça. J'étais trop contente que mon petit plan ait marché... C'était du tonnerre!

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