• Ven 30 Août 2024 - Le Pascal possessif

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    Ven 30 Août 2024 - Le Pascal possessif

    Je viens de réaliser que j'étais déjà à fin septembre dans mon journal !!!! Ça va plus la tête! En tous cas, mon Plan-B a marché du tonnerre. Pascal m'a paru quelque peu jaloux. C'était trop jouissif. Mais bon, c'est chiant de devoir le rendre jaloux pour qu'il sorte de sa réserve ou réagisse... J'ai plus l'âge de ce genre d'enfantillage moi!

    Pas sûre que Pascal m'ait vu partir. J'ai été boire un verre avec Jean-Luc au White, sans jeté un regard en direction de Pascal. D'ailleurs, Jean-Luc m'a demandé qui était le jeune homme qui était venu me parler à la sortie du restaurant. Je lui ai finalement dis que c'était mon ex. A voir son regard, il était soufflé. Mais il n'a pas osé demandé plus.

    Quand un couple se sépare, les hommes évitent généralement les endroits où il risque de croiser son ex. Tout ce qu'ils ne voient pas ne les atteint pas. Parce que, même si c'est le mec qui est parti pour une autre, il pique une crise s'il croise son ex avec un autre. Va savoir pourquoi. Donc, Pascal, ce pourrait juste être juste son côté possessif.

    Bizarre, j'ai l'impression que je plaît à Jean-Luc. Aucune idée pourquoi. Je n'ai pas l'impression que c'est ma personnalité, ou qu'il veuille se contenter de mon amitié. Pourtant, j'ai été claire. C'est drôle parce qu'avec toutes les femmes qu'il croise boulot ou ailleurs, il avait le choix de choisir plus jeune, moins chiante, ou psycho rigide que moi.

    En tous cas, JL est de bonne compagnie. Je ne regrette pas d'être sortie prendre un verre avec lui. On remettra ça. De mettre forcée à sortir m'a fait un bien fou. Je suis rentrée gonflée d'adrénaline, le moral au beau fixe. Je ferais ça plus souvent, au lieu de rester planter devant mon écran à pleurer en me torturant le cœur et les yeux.

    Assez de pleurnicher sur mon sort... A l'attaque. Je vais vivre un peu pour moi et arrêter de me bloquer en laissant tout mon univers tourner autour de Pascal. Enfin... Ce sont les bonnes résolutions que j'avais prise en chantant dans ma voiture, avec la musique à fond. Mais en arrivant à la maison, Pascal était là, devant mon garage!

    Mon cœur faisait des claquettes au fond de ma poitrine. Mince... Que... Qu'est-ce... Oh comme il est craquant... Trop craquant! Non non et non, je ne vais pas me faire avoir par son allure, par sa belle gueule. Pas question. Je ne suis pas une lavette, ni un petit chien qu'on siffle pour qu'il remue la queue en courant... No way!

    • Qu'est-ce que tu fais?
    • Est-ce que tu m'invites à prendre un café, ou on va quelque part... discuter?


    J'ai poussé un long soupir en secouant la tête.

    • Je suis fatiguée Pascal. Discuter? Pas envie ce soir.
    • Pourquoi pas? Tu n'as pas 5mn à m'accorder...


    La colère remontait en moi. Non mais! Dire qu'il n'était là que parce qu'on s'était croisé... sinon, il aurait continué à m'ignorer!

    • D'accord, on se rappelle et on fait ça une autre fois, la semaine prochaine ou celle d'après, selon... Mais là, je suis claquée! Je rêve de rentrer chez moi, me foutre en... training (failli dire training pourri) et me prélasser devant la télé avant d'aller me coucher...
    • J'ai été surpris de te voir avec un autre mec... Ça m'a...
    • Ça t'as quoi? J'ai décidé que c'était le moment de tourner la page. D'après ce que j'ai entendu, je ne te manque pas des masses. Ni dans ta vie, ni dans ton lit. Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis... Bah, je sais plus, mais longtemps. C'était le moment.


    Il restait là, comme un chien battu. Puis, il s'est avancé pour tenter de me prendre dans ses bras. J'ai esquivé. Non mais!

    • Ça te convenait très bien d'après ce que j'ai vu! Alors qu'est-ce que tu fais là? Ahhh, c'est seulement parce que tu m'as croisé, ou croisé avec quelqu'un d'autre? Sinon, l'eau aurait pu continuer à couler sous les ponts... Parce que j'avais fais le déplacement pour ton anniversaire, et j'ai pas eu de nouvelles depuis non plus!
    • Tu m'avais fait promettre de ne pas t'embêter...
    • Et?
    • Tu voulais une pause, et je ne voulais pas manquer à ma parole.


    J'ai eu une sorte de rire étouffé, ironique au possible. Presque moqueur. Il se foutait de ma gueule là vraiment.

    • Quant on aime ou tient à quelqu'un, promesse ou pas, on se décarcasse! Mais toi... niet? Ah, alors continue comme ça!


    Pascal a eu une petite hésitation, m'a jeté un regard en coin, avant de se lancer.

    • Je ne voulais pas que tu regrettes d'être passée pour mon anniversaire, si je ne te harcelais pas, te bombardant d'appels ou de messages. J'ai pensé que comme ça, tu viendrais, comme l'autre soir, ou tu appellerais ou passerais de temps à autre, comme à mon anniversaire par exemple, parce que tu serais rassurée de ne pas déclencher tout un cirque... J'ai même pensé que j'avais peut-être été trop loin en essayant de te faire rester, t'avoir pris la main, et tout ça... J'ai pensé avoir dépassé les bornes...
    • Ben, t'avais tord. Excuse bidon. T'aurais dû te bouger! Là, excuse moi, mais je n'ai pas envie de gâcher la soirée en me prenant la tête avec toi.


    Pascal m'a retenue quand j'ai voulu partir. J'ai retiré mon bras gentiment, et j'ai continué ma route. Une fois chez moi, depuis la fenêtre de ma chambre, j'ai vu qu'il était encore là. Ciel, il ne va pas attendre que je ressorte, si? Il a paru hésité, puis finalement, il s'est décidé à partir. J'espère qu'il m'avait bien entendu; il avait eu tord de ne rien faire!

    Arh, vendredi. J'aurai dû prévoir quelque chose et sortir ce soir. Mais j'étais un peu rouillée, parce que j'étais fatiguée d'être sortie hier soir. J'essayais de m'encourager à ne pas regarder ce que Pascal faisait chez lui. Ou s'il était même chez lui. Je préférais ne pas savoir et de m'imaginer lui manquer. Et vers les 18h, il a appelé.

    J'avais d'abord voulu ignorer son appel, mais, si je ne voulais pas tuer son courage dans l’œuf, il me fallait répondre. Sinon, après, il aura l'excuse que je ne lui répondais pas.

    Je savais que quoi qu'il propose, je refuserai de toute façon. Voyons voir; je dis hier soir qu'il aurait dû se bouger, et quelques heures après, il décide de me siffler et moi je fais quoi? Je cours? Non mais... Carrément non!

    Pascal voulait savoir comment j'allais, et est-ce que je passerai s'il me faisait un truc à manger chez lui??? Ha! De 2 choses l'une, soit il préférais le huis clos, parce qu'il ne voulait pas qu'on nous voit en publique ensemble, ou c'était un truc à finir au plumard. J'ai prétendant avoir déjà un truc.

    Je n'avais rien, mais ce soir, c'était moi avec moi. Training pourri, des chips devant une de mes séries... Une bonne soirée à moi. Je me forcerais à ne pas regarder ce qu'il fait. Je ne voudrais pas me flinguer le moral en réalisant que, je ne lui manque en rien et qu'une autre pouffe traîne chez lui... Je préfère imaginer qu'il pense à moi et qu'il dépérit dans son coin...

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