• 043/2012 - La fosse aux lionnes... (2)

    Dimanche, 12 février 2012  - (2)  - (043/2012)

    Comme si de rien, Pascal s’est assis sur le coin de mon tabouret. Il discutait avec tout le monde la conscience tranquille. Il n’est pas bête, il a tout de suite remarqué, malgré mon sourire, que je lui faisais la tête. Il m’a proposé de sortir fumer, j’ai refusé. J’ai décidé qu’il était temps pour moi de rentrer et il a voulu m’accompagner. Du coup, tout le monde a décidé de rentrer. Zut, je voulais voir Caro seule à seule et lui laisser ma chambre, ou lui dire de s’en aller. Ouais, je l’avais sur l’estomac.

    Je marchais devant d’un pas rapide. L’air me faisait du bien, ça me calmait. Pascal est venu me passer un bras autour du cou, j’ai voulu le repousser et il avait dû prévoir mon geste, parce qu’il a attrapé mon bras. Puis en rigolant, il m’a demandé si ça fumait là-haut (dans ma tête), j’ai vu qu’il se moquait de moi. J’ai senti que ma réaction devait être excessive, alors je me suis tout de suite calmée.

    Hum, c’était excessif en effet, Pascal m’a raconté qu’il n’avait nullement eu l’intention de proposer à Caroline de venir au chalet, donc il l’avait convaincue de rentrer. C’était seulement pour me taquiner  et parce que, comme d’hab. j’avais voulu la laisser venir s’imiscer entre nous, il aimerait bien que j’arrête ça, il voulait aussi voir ma réaction et il était content de voir que je pouvais encore être jalouse. Il rigolait comme un petit fou, et moi je me sentais minable. Le rat des bois!

    De retour au chalet, j’ai quand même été discrètement vérifier dans sa chambre… On ne sait jamais!

    Pascal oublie que je suis une emmerdeuse et par esprit de revanche, j’aurai pu  appeler Caro sur son natel et lui proposer de venir nous rejoindre pour voir qui serait le dernier à rire. J’aurai voulu voir sa tête en la voyant débarquer… Mais, je ne pouvais pas, parce qu’une fois ici, on l’aurait dans les pattes et nos petits rendez-vous secrets serait compromis, et demain elle serait encore dans mes jambes.

    J’étais soulagée… C’était malin, il avait presque failli me faire marcher…

    Au chalet, Pascal et Valérie ont préparé des spaghettis bolognaises. J’avais été cherché un bouquin, comme armure au cas où je n’arriverais toujours pas à m’intégrer. Dans des moments comme ça, Thomas me manquait, il savait me mettre à l’aise. D’ailleurs, en pensant à Thomas, je repensais à la manière que je me sentais en sa compagnie et la différence d’avec Pascal. Je n’ai jamais eu de problèmes de blocages comme avec Pascal, c’est assez dingue.

    Pourtant, Pascal était détendu, plaisantait et bavardait avec tout le monde, parfaitement à l’aise comme un poisson dans l’eau. Etrange, mais je le trouvais plus détendu quant tout allait bien entre nous, autrement, il reste sur la défensive, mais pas là. Il ne restait pas collé vers moi, bien au contraire. En fait, il était plutôt collé vers cette Valérie, mais adorable, il m’a fait un petit feu pour que je puisse lire bien au chaud. Je sais que Valérie m’observait en se posant des questions sur la nature de notre relation, normal, vu ce qui c’était passé à Gstaad.

    Pour manger, Pascal m’a tirée à côté de lui. J’étais déjà en train de m’installer à l’autre bout, vu que Valérie s’était flanquée d’office à côté de lui. Avec un sourire innocent, il m’a plantée entre eux. Trop chou, ça m’a donné envie de lui sauter au cou et lui collé un bisou d’enfer.

    Mouais, toujours incapable de me lier aux autres, je ne faisais rien d’autre que les écouter et de temps à autre, à sourire comme si je comprenais de quoi ils parlaient. J’étais hors du coup. Après avoir mangé avec eux, j’ai préféré monter dans ma chambre pour lire. Une fois de plus, je m’excluais moi-même, c’était nul, alors je me suis vite installée dans le salon du haut. J’osais pas redescendre.

    Le salon en bas était juste en dessous, alors les discussions qui me parvenaient par la cage des escaliers. D’après ce qu’il me semblait, Pascal était installé juste en dessous, et Valérie le questionnait sur nos relations ; depuis combien de temps on se connaissait, s’il y avait eu quelque chose entre nous, etc. Il a confirmé qu’on était sorti ensemble, mais maintenant on était juste amis, de très bons amis. Valérie a voulu reparlé de Gstaad, et Pascal lui a dit en rigolant que ça nous arrivait souvent de nous disputer comme un vieux couple.

    Valérie avait en effet demandé à Michael pour ce week-end. Au départ, ce n’était pas prévu que ce soit un week-end, elle voulait simplement le revoir et quant elle a su que Pascal partait pour le week-end, elle a insisté que Michael se débrouille.

    Malgré son petit rire gênée, Elle n’avait aucune honte à lui raconter, je pense qu’elle voulait qu’il sache qu’il lui plaisait. J’aurai aimé voir la tête à Pascal juste là!!! C’est là que j’ai tout à coup remarqué que je pouvais les voir à travers la photo encadrée d’une pub ancienne dans la montée des escaliers. Si je pouvais les voir, ils pouvaient surement me voir aussi.

    Pascal avait les jambes croisés sur la table basse du salon, les bras aussi, Valérie s’était mise à moitié accroupie sur le canapé et avait passé un bras sous le sien. Ça aurait pu me faire sauter au plafond, mais même pas, il y avait du monde tout autour, j’étais certaine qu’il ne se passerait rien. Les copines à Valérie s’étaient amassées autour, et je crois qu’un des garçons aussi.

    Quelqu’un a lancé l’idée d’un jeu, et je me suis demandé si je ne devais pas redescendre pour participer aussi. Mais bon, coincée comme je suis, je n’arriverais surement pas à m’amuser. Pascal a voulu monter avant dans la chambre, je pense que c’était pour voir ce que je faisais, ou peut-être pour s’assurer que ça ne me gênait pas s’il traînait en bas. Quant il m’a vue en train de lire, il a proposé que je vienne participer aussi au lieu de faire bande à part. Hum, donc il a remarqué mon manège?!

    J’ai prétendu que je n’en avais pas envie, mais que ça ne me gênait pas du tout s’il voulait rester avec les autres. Mais, avant qu’il ne tourne les talons pour descendre, je lui ai demandé s’il pensait faire long? Hum, je n’aurai peut-être pas dû, c’était comme si je voulais qu’il reste vers moi. Après ça, j’ai été me coucher. Ca ne servait à rien que je traîne au salon à faire semblant de lire, de toute façon, je n’y arrivais pas. J’entendais les rires et les cris d’en bas, c’était très dur de dormir. D’après le bruit des voix, ils avaient l’air de s’amuser comme des fous.

    Curieuse, j’avais bien envie de descendre pour voir à quoi ils jouaient…

    Je suis descendue sous prétexte de boire, mais j’avais emporté mon bouquin...

    Les filles avaient bandés les yeux des garçons, elles s’étaient dépêchées de modifier ce qu’elles avaient sur le dos, les garçons devaient les palper et reconnaître qui était qui et ensuite l’inverse je pense. En tous cas, elles étaient très excitées, et riaient comme des petites poules, sauf quand les garçons les approchaient de trop près. Valérie s’est autorisé à voler un baiser à Pascal, évidemment, il l’a donc reconnu mais elle n’a pas arrêté le jeu, il a dû la tripoter pour confirmer, ensuite elle lui a enlevé son bandeau. Ça avait l’air rigolo.

    Bien sûr que j’ai un peu tiqué, mais sans plus. Ça ne me dérangeait pas trop et j’aime le regarder faire le fou. Ses mains s’étaient un peu trop attardées sur sa poitrine, je me demande si c’était le baiser ou la poitrine qu’il a reconnu??? Je lui poserai la question. Quant elle a enlevé son bandeau, je me suis éclipsée pour remonter. Je ne voulais pas qu’il me voit et que ça lui coupe son entrain.

    En tous cas, je ne sais pas ce qui s’était passé mais quant il est monté, il était chaud,  il avait envi de faire l’amour. Que je faisais semblant de dormir ou non ne l’intéressait pas trop. Et moi, ça ne me gênait pas du tout même s’il était tard. Enfin… tôt.

    J’ai laissé Pascal descendre en 1er. C’était déjà midi, et il fallait commencer à penser au retour. A vrai dire, je n’avais pas franchement envie de partir, l’idée me déprimait. Peut-être parce que je savais qu’il partait le lendemain et que je n’avais pas l’impression d’avoir bien marqué mon territoire dans son cœur. Je ne sais pas, mais je me sentais angoissée et déprimée.

    D’un autre côté, j’étais contente de devoir nous séparer de la bande, j’avais envie de l’avoir pour moi toute seule et il me semble que le temps passait trop vite.

    Je lui ai posé la question à propos du jeu d’hier soir, et Pascal a prétendu ne pas se rappeler. Ils avaient fait plein de jeu. Mouais, je passe pour cette fois. Pascal était un peu plus chaleureux et proche malgré la présence des autres. Il me passait souvent le bras autour des épaules, cherchait à savoir si tout allait bien, si je voulais qu’on y aille et tout. Michael a proposé qu’on aille tous manger ensemble en arrivant sur Lausanne, mais Pascal a décliné, il devait préparer ses bagages pour le lendemain. Ils ont voulu venir s’incruster chez lui, mais là aussi il ne s’est pas laissé avoir.

    Enfin, on était rien que les 2… Même le voyage de retour dans la voiture m’a semblé béni des dieux!

    Parfois j’oublie que Pascal est extra sensible… A la maison, sa valise était prête en moins de 15mn, et j’ai voulu proposé de sortir manger un truc. J’suis bête parce qu’en femme parfaite, j’aurai dû penser à préparer quelque chose vite fait, mais niet. Pascal n’avait aucune envie de traîner dehors parce qu’on aurait été obligé de rester sur nos gardes, alors il a préparé lui à manger. J’ai manqué une occasion de briller et de me montrer pratique.

    Thomas est passé et a voulu nous scouater, mais Pascal l’a vite expédié. Enfin on avait un peu de temps et c’est là que j’ai remarqué qu’il semblait un peu déprimé de devoir partir. D’ailleurs, il me l’a dit, il n’en avait pas du tout envi. Comme il m’avait demandé d’arrêter de vouloir arranger tout le monde quitte à me laisser de côté, je lui ai demandé alors de ne pas y aller et de rester… Hum… J’ai vu un petit éclair passer dans son regard, je suis presque sûr qu’il le voulait aussi, puis la raison a refait surface et il a dit qu’il ne pouvait pas faire ça. Il m’a demandé pourquoi je m’arrangeais toujours pour dire ces trucs là quant c’était trop tard.

    Malgré tout, il a passé un coup de fils à sa femme. Aoutch, la discussion semblait s’envenimer. Ils ont raccroché, puis Jess a rappelé et ils ont remis ça, et encore une fois, et encore. Pfff, je n’aurai peut-être rien dû dire…

    Pascal a tenu à me faire prendre conscience que même s’il réussissait ce coup là, il ne pourrait peut-être même pas me voir le jour « J » parce que Jess se méfierait. De toute manière, ça n’a pas marché, Jess ne voulait rien savoir et elle s’était mise à lui faire toute sorte de menaces. Il a donc capitulé, mais, je l’adore d’avoir essayé!

    On a essayé de profiter un max du temps qui nous restait du week-end…

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