• Sam 26 oct 2024 - Céder ma place...

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    Sam 26 oct 2024 - Céder ma place...

    On trainait encore sur le canapé à bavarder, câlins, content de se retrouver, d'être seuls. Comme Paul était sorti, on savait que personne viendrait nous déranger. Enfin, c'est ce que je pensais. Ça a sonné à la porte. Pascal voulait ignorer cette intrusion, mais la personne derrière la porte insistait. C'était énervant.

    Pascal se demandait qui osait venir sonner si tard chez lui. Perso, je savais que ce n'était pas la 1ère fois. C'était ironique de le voir faire semblant d'être surpris. Bon, l'air de rien, j'étais surprise. Je me demandais bien qui pouvait venir comme ça, sans prévenir, sachant qu'il n'était probablement pas seul.

    Ça nous a pris par surprise. On s'est regardé ne sachant comment réagir. J'ai couru me planquer dans la chambre d'amis. Arh, c'était Natacha. Pascal lui avait pourtant dit que j'étais là. Qu'est-ce que je fais, je sors de ma planque? Je reste là sans rien dire? C'était un peu embarrassant. qu'est-ce qu'il allait faire?

    Natacha était sur le pas de porte. Elle avait les larmes aux yeux et le regardait sans rien dire. Pascal, les bras ballants ne savait pas quoi faire. Ce devait être gênant sachant que j'étais là, dans l'autre pièce. Pascal l'a prise contre lui, sans rien dire d'abord. Ils sont restés comme ça un moment. Elle s'accrochait à lui en pleurant.

    Elle disait s'être sentie abandonnée. Elle n'arrivait pas réussi à se résoudre de rentrer chez elle. Elle ne voulait pas rester seule. Elle bafouillait tout ça en demandant si elle pouvait rester. Pascal l'a repoussée gentiment, la tête basse regardant ses pieds. Il la tenait à bout de bras, semblant réfléchir à quoi dire.

    Après avoir inspiré profondément, il lui a dit qu'elle ne pouvait pas rester. Là, je me suis dis que je devrais peut-être sortir. Il allait finir par lui dire que j'étais là, non? D'ailleurs, elle lui a dit qu'il lui avait menti en disant que j'étais là, elle ne me voyait pas. Pascal l'a regardée un moment, puis il m'a appelée. Et j'ai dû sortir...

    Natacha était gênée de me voir. Je crois qu'elle pensait sérieusement que Pascal lui avait juste menti parce qu'il voyait quelqu'un d'autre. Je pense que c'était pour ça qu'elle était venue jusque chez lui. Elle ne pensait pas que ce quelqu'un d'autre pouvait être moi. Elle pensait qu'il m'avait utilisée comme excuse.

    C'était embarrassant pour nous 3. Elle s'était ridiculisé devant moi. Je l'avais entendu pleurer, se lamenter... Que faire maintenant.

    J'ai fait la seule que je pensais être la plus logique, j'ai dit que je m'en allais. Pascal m'a demander de rester, de ne pas partir. Que Natacha savait que j'étais là. Alors je suis restée plantée là, sans oser regarder Natacha. Je pouvais deviner ce qu'elle ressentait. Elle devait espérer qu'il me laisse partir pour qu'elle puisse rester. Elle recherchait sa pitié.

    Je sais que c'est ce que j'aurai voulu aussi si j'étais à sa place. J'aurai eu besoin de temps pour me calmer et qu'il me console.

    Je n'aurai pas voulu qu'il me laisse partir dans cet état. Qu'il m'ignore comme si je ne comptais pas. C'était cruel de la faire partir comme ça sans même l'écouter. Mais en même temps, à ma place, je voulais qu'elle s'en aille. Qu'elle comprenne qu'elle avait eu tord de venir jusqu'ici. Ça nous mettait mal à l'aise.

    J'aurai dû m'en aller, mais en même temps, non. Je ne savais pas quoi faire. J'étais un peu empruntée. Pascal m'a dit qu'il allait la raccompagner à sa voiture. Elle ne voulait pas, elle voulait qu'ils discutent chez lui, pas dans la rue. J'ai été regarder dans la rue par la fenêtre du bureau. Sans lumière pour pas qu'on me voit derrière la fenêtre.

    ils ont discuter longtemps, Natacha se lovait contre lui. Il l'entourait de ses bras, lui parlait. Je crois qu'elle pleurait encore. Je n'aurai pas aimé être à la place de Natacha. Ça fait trop mal de savoir que l'homme que tu aime va te laisser, pour aller retrouver une autre femme. Même si cette femme est sa femme ou sa petite amie.

    J'avais mal dans la poitrine. Je me sentais oppressée. Je déteste cette empathie qui me pourrie l'existence.

    Pascal est revenu au bout d'1h. Il avait froid. Normal, il était sortie avec juste un col roulé léger sur le dos. J'étais couchée sur le canapé devant la télé quand il est revenu. Pas besoin qu'ils sachent que je les regardais. Quand ils sont rentré dans sa voiture, je suis retournée au salon. Pascal avait l'air assommé.

    Je pouvais voir à la tête que faisait Pascal, qu'il se sentait mal parce qu'il tenait à Natacha l'air de rien. Que pouvais-je faire? Lui dire d'aller la retrouver?

    Non, je ne pouvais pas. Moi aussi, j'avais envie qu'il reste là. qu'il reste avec moi. C'était dommage pour elle, mais je devais être un peu plus égoïste par moment, et pour une fois, penser aussi à moi.

    On n'a pas échangé grand chose après. Il se forçait à sourire, mais le cœur n'y était pas.

    Pascal devait surement penser à elle. J'entendais les buzz de son natel. Je savais que c'était elle. J'ai réalisé aussi, qu'à ce stade, même si Pascal était avec Natacha, il ne serait pas plus bavard ou jovial. Si j'y avais pensé avant, je les aurai laissé.

    Natacha a eu le courage de revenir sonner. Ah la la,, moi, j'aurai jamais osé faire ça. Pourtant il lui avais accordé presque 1h avant...

    Cette fois, j'ai dis à Pascal que c'était mieux que je les laisse discuter. Il n'était pas d'accord. Il m'a dit que c'était exactement ce qu'elle cherchait; me pousser dehors. Il ne fallait pas que je me laisse faire. Il ne voulait pas qu'elle gâche le reste de notre soirée. Après tout, il avait bien été à son souper, maintenant, il fallait qu'elle nous laisse.

    Il disait ça, mais je savais qu'une fois devant elle, il fondrait et se laisserait avoir par ses larmes. Puis, il n'avait pas le cœur de la laisser pleurer sans essayer de la consoler. Il était loin d'être méchant. J'ai donc décidé de rentrer chez moi. On se verrait demain.

    J'ai essayé très fort de ne pas regarder. J'ai tenu jusque chez moi. Je me suis même couchée en me répétant de ne pas. Mais c'était plus fort que moi. Je voulais savoir si j'avais raison, qu'il n'allait pas tout à coup être tout sourire, et content de finir la soirée avec elle. Et j'avais raison... Ils discutaient au salon.

    Parfois, il la serrait contre lui. Mais même quand elle cherchait à l'embrasser, il détournait discrètement la tête. Fatiguée d'avoir trop pleuré, elle a posé sa tête contre son épaule. Elle lui a tout dit; qu'elle avait été triste qu'il parte en la laissant seule après le souper, qu'il la plante comme ça. Elle avait pensé qu'il voyait peut-être une autre femme, que ça l'avait rendue jalouse.

    Je sentais qu'elle faisait tout pour dormir chez lui. Même avec sa tête contre son épaule, Pascal ne l'avait pas entouré de ses bras. Il répétait qu'elle devrait rentrer. Mais ça n'avait pas l'air de marcher. Pour finir, il lui a dit qu'il allait la ramener. Mais elle voulait dormir là. Comme elle l'a si bien dit, j'étais partie.

    Après beaucoup de discussion, elle n'a pas eu le choix, soit il la ramenait, et elle viendrait rechercher sa voiture demain, ou il lui appelait un taxi, ou encore, elle n'avait qu'à rentrer par ses propres moyens. Comme je le pensais, il n'était pas d'humeur à la laisser lui forcer la main pour dormir là, alors qu'elle m'avait pratiquement forcée à partir.

    Pascal est parti la ramener. Je pense qu'autrement, elle ne serait pas partie. 1h après, il était de retour. Il semblait crevé. Il a regardé son natel un moment en réfléchissant. Puis il a été se coucher. Je ne sais pas si c'était parce qu'il avait reçu des messages ou pas. Je pense que ses actions de ce soir l'avaient probablement irrité.

    Pascal m'a appelée un peu avant midi. Il pensait qu'on aurait pu aller manger un morceau, peut-être faire les magasins. Il aurait voulu qu'on s'achète le même training, aussi voir les Snowboards et skis. Je crois qu'il pensait surtout regarder quoi acheter comme cadeaux pour ses gosses. Ensuite, suivant l'heure, on pouvait manger quelque chose avant de rentrer.

    A vrai dire, je n'avais pas envie d'aller traîner dehors cet après-midi, alors j'ai prétendu que j'avais déjà quelque chose et que j'irai chez lui après, vers les 18-19h si ça lui allait. On pourrait alors aller manger dehors ou chez lui. Que je pourrais nous préparer un petit truc à manger. On pouvait même inviter Caro si elle n'avait rien.

    Pour Caro, il n'était pas d'accord. Il préférait qu'on reste rien que les 2. Ça rattraperait la soirée d'hier avec l'intrusion de Natacha. Elle nous avait vraiment bousiller la soirée!

    Bon c'est clair, on est d'abord passé chez Paul boire un verre avec tout le monde,  avant qu'ils ne sortent en ville. C'était sympa et ce ne serait qu'une affaire d'1h ou 2. Caro était là, même Natacha. Natacha évitait mon regard. Ce soir, elle était tout sourire, belle. D'ailleurs, j'ai vu le regard de Pascal s'éclipser dans sa direction à plusieurs reprises.

    Je suis restée vers Caro qui se tapait la discussion à ma place. C'est pratique d'être avec elle, je n'ai pas besoin de me casser la tête pour participer. Je n'avais qu'à sourire ou rire si les autres riaient. Simple. De temps en temps, je regardais Pascal. J'aimais le regarder, il était beau et avait un charme fou. J'aimais ses sourires et le voir rire.

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