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    Sam - 11 mai 2024 - Reprendre le dessus

    Pascal est rentré vers les 2h du matin.Je ne voulais pas qu'il sache que je l'avais attendu, ni que j'avais pleuré. Alors, j'ai fait semblant d'être endormie. Pour l'instant, c'est ma meilleure option.

    Il est rentré dans la chambre sur la pointe des pieds. Je sais qu'il est resté un moment immobile devant notre lit à me regarder. Est-ce qu'il se sentait coupable? Est-ce qu'il vérifiait que je dormais vraiment? Tout en est-il que je ne pourrais pas le regarder dans les yeux, je ne pouvais pas non plus ne pas faire de commentaires si j'étais réveillée.

    La meilleure option était de faire celle qui dort. Au moins comme ça demain, je ne suis pas censée savoir à quelle heure il est arrivé à la maison. Donc, je pourrais jouer l'Autruche. C'est ce que j'avais de mieux à faire.

    Pascal s'est glissé dans le lit, et 1ère des 1ères, il m'a tourné le dos et s'est endormi dans son coin. C'était affreux et je me suis sentie blessée...

    D'habitude, il se colle à moi, il me prend dans ses bras. Pour la 1ère fois depuis qu'on se connait, rien. Il ne m'a pas prise contre lui. Pas prise dans ses bras. Je me suis mise à pleurer. Pascal ne devait pas encore être endormi, alors il s'est retourné et cette fois, il m'a prise dans ses bras et s'est mis à me chuchoter que tout va bien.

    Ça ne me faisait pas plaisir qu'il me serre contre lui, parce qu'il a dû se sentir obligé de le faire... Ce n'est pas venu naturellement... Je suis triste. J'espère que j'arriverai à tenir le coup, mais c'est très dur.

    Ce samedi, j'avais encore un anniversaire dans l'après-midi. C'est ça les grandes familles. Ça ne me disait rien du tout, mais j'ai toujours fait acte de présence. Si je n'y vais pas, les enfants vont passer la journée à m'appeler, alors j'y vais. C'était dur de me mettre dans l'ambiance et de faire la fête, sourire et tout. Je n'avais pas le moral.

    Comme ils ont fini par remarquer que quelque chose n'allait pas, j'ai prétendu ne pas être en grande forme... fièvre... asthme...

    Après un petit déjeuner tardif, j'ai dû partir et laisser Pascal tout seul. Bon, je savais que ses potes allaient probablement se rappliquer, ou qu'il irait les rejoindre en ville. Il m'a dit qu'il irait traîner en ville avec Paul et probablement Nolan. Il sera à la maison en fin d'après-midi. Il m'a demandé de prendre ma clé pour éviter de me retrouver derrière la porte.

    Il faisait moche. Je me suis demandée s'il irait vraiment rejoindre ses potes ou s'il irait retrouver Natacha. C'est l'enfer de devoir se poser ce genre de questions tout le temps. C'est épuisant. Je n'attendais qu'une chose, retourner chez Pascal et le retrouver à la maison. J'avais peur qu'il traîne dehors et me plante toute la soirée.

    J'ai eu la désagréable surprise de retrouver du monde à la maison. Moi qui pensait l'avoir pour moi toute seule pour la soirée! Raté. Natacha était là aussi, ce qui était encore plus désagréable. Je suis sûre que sa présence n'était pas innocente. Je suis sûre qu'elle devait me regarder en rigolant intérieurement; elle était avec Pascal hier soir.

    J'avais une boule au ventre. Je me sentais humiliée, ridicule. Ils jouaient bien le jeu, mais je suis sûre que la plupart des copains de Pascal sont au courant. Ce qui est encore pire pour moi. Je devais faire semblant de rien. Sourire, participer. J'espérais que Pascal m'aiderait en me prenant la main, ou me faisant des bisous comme d'habitude...

    Mais rien... Il est resté distant. Il avait l'air normal en somme, comme si j'étais une copine. Mais il ne m'a pas prise la main, pas de petits bisous dans la nuque, sur l'épaule, pas serrée contre lui. Rien. C'était comme si j'étais juste une invitée parmi d'autres qui se trouvaient chez lui. Je me sentais embarrassée. J'évitais les gens dans les yeux.

    C'est moi qui ait dû aller vers Pascal en profitant qu'il était seul à la cuisine... J'ai proposé qu'on sorte mangé rien que les 2, ça ferait partir tout le monde et on pourrait se retrouver enfin seuls. Il m'a demandé si la présence de nos amis me gênaient vraiment, et j'ai dû lui faire signe de baisser la voix. Je ne voulais pas en parler devant tout le monde.

    J'ai dû le traîner dans la chambre pour lui parler. Il m'a dit que leurs présences ne le gênaient pas, mais si ça me dérange, il pouvait leurs demander de partir. J'ai dû lui dire qu il était distant. Et je devais bien me rendre compte que leur présence devait le déranger parce qu'il n'était pas comme d'habitude, que c'était pour ça que je préférais les voir partir.

    Il m'a dit que ça ne me le dérangeait pas trop qu'ils soient là. Bon, c'est vrai qu'il fait moche, que c'était dommage d'être confiné dedans, mais qu'il ferait attention pour que je ne me sente pas mise à l'écart ou seule. C'est tout ce que j'avais besoin.

    Après ça, il a fait l'effort de me prendre par la taille, s'asseoir à côté, de me prendre la main... C'était pas encore ça, mais c'était mieux que rien... J'en ai profité pour me serrer contre lui. Je savais que ça le gênait un peu devant Natacha, et c'est pour ça que j'en faisais plus. Natacha a remarqué le changement et a essayé de s'interposer.

    Je ne l'ai pas laissé faire. Dès que je m'éloignais, elle venait prendre ma place à côté de lui. Ça m'énervait grave. Je revenais donc me rasseoir en lui demandant de me faire de la place.

    Elle a regardé Pascal comme pour dire; "il y a de la place ailleurs, non?". Pascal n'est pas intervenu, comme s'il ne remarquait rien.

    Un moment donné, elle s'est mise de l'autre côté, et collé sa cuisse contre celle de Pascal. Je fulminais, parce que je ne voyais pas ce que je pouvais faire. Les autres avaient certainement dû remarquer le manège. J'ai glissé à l'oreille de Pascal qu'on devrait s'en aller pour qu'ils partent. Il a dû réaliser que ça n'allait pas comme je voulais.

    Il n'a pourtant pas réagit à ma demande. Alors, je l'ai encore traîné vers la chambre. Il m'a promis de faire encore plus attention, plus d'efforts. Mais là, moi j'en avais assez d'avoir l'air de la pauvre tâche du coin. Il avait eu sa chance. Alors je lui ai dis que je sentais vraiment qu'il n'était pas à l'aise, alors je préférais qu'ils partent tous.

    Quant on est revenu, ils étaient en train de parler de sortir prendre un verre dans un bar. Évidemment, il pensait qu'on suivrait. Avant que Pascal n'ait le temps de répondre, j'ai dis qu'on sortait manger les 2 et on verra après. Certains ont voulu se joindre à nous, dont Natacha, mais j'ai dis que Pascal avait envie que ce soit rien que nous 2.

    Je sais que c'était un gros mensonge, et Pascal aussi. Mais, il n'y avait que nous qui le savions. Ils ont eu l'air de comprendre et se sont mis d'accord pour se retrouver au Time-Out chez leur pote. Natacha lui a demandé si elle pouvait lui emprunter une de sa veste en jean ou une chemise pour couvrir ses bras. Elle avait froid.

    Et ils se sont dirigés vers la chambre. J'ai suivi. Non mais celle-là! J'imagine qu'elle voulait parler à Pascal ou savoir si ce que j'avais dis était vrai. J'ai suivi pour lui donner un de mes pulls. Elle a dit qu'elle préférait la veste à Pascal. J'ai dis que moi ça m'embêtait. Et pourquoi pas demander à Paul s'il pouvait lui prêter quelque chose.

    J'ai été même jusqu'à dire que je ne voulais pas que mon mec prête ses affaires à n'importe qui... fallait qu'elle s'habille plus avec ce temps. Je sais qu'ils ont été tous les 2 interloqués, mais rien à foutre. Pascal était embarrassé, mais ça lui passera. J'ai dis à Natacha que c'était déjà gênant qu'elle l'oblige à s'isoler avec elle dans sa chambre!

    Bref, on est ressorti de là, Pascal muet, elle rouge de rage contenu. J'ai dû attraper Pascal par la main et le retenir en arrière, parce qu'il marchait devant à côté d'elle, comme s'il avait oublié que j'étais là. Au salon, j'ai donc demandé à Paul s'il voulait bien prêter un truc à Natacha, parce qu'elle ne s'était pas assez habillée et qu'elle avait froid.

    J'ai vu un petit sourire se dessiner au coin des lèvres à Paul. Il avait dû comprendre que j'essayais de déjouer les manœuvres de la miss. Il s'est aussitôt levé pour l'inviter à monter, mais elle avait changé d'avis. Pouffe. J'ai d'ailleurs fait la remarque à Pascal, quant on s'est enfin retrouvé seuls; que Natacha avait fait exprès pour m'humilier.

    On a fait à manger à la maison. On n'avait pas envie de sortir en fait. Donc, je suis revenue sur l'attitude de Natacha. Je lui ai demandé s'il ne trouvait pas bizarre comme elle agissait. L'entrainer dans notre chambre, pour lui emprunter un vêtement, alors qu'elle ne voulait rien. Je lui ai demandé s'il comprenait pourquoi elle faisait ça...

    Je voulais qu'il enregistre qu'elle avait fait ça pour rien, juste pour montrer qu'elle pouvait le mener par le bout du nez...

    Je pense qu'il a compris que le cinéma que Natacha avait fait n'avait pas passer inaperçu. Il a dû se rendre compte de ce que ça avait l'air et comment j'avais dû me sentir. Je lui ai dis que depuis quelques temps, il agissait bizarrement lui aussi quant Natacha était dans les parages, ça me faisait de la peine.

    J'ai utilisé mes larmes d'hier soir, enfin quant il est rentré ce matin, pour prétendre que j'avais fais des cauchemars de lui. Il a voulu savoir à quoi j'avais rêvé, parce que ça me faisait pleurer. J'ai dis que dans mon cauchemars, il m'avait fait pleurer. Pace voulait que je lui raconte, mais je ne voulais pas en parler, prétendant que ça me faisait encore mal rien que d'y penser.

    Pascal a fait des efforts. Mais, évidemment, comment apprécier, il le faisait parce que Natacha n'était plus là, non? Puisqu'on avait parlé de mon cauchemar, j'ai continué à parier là-dessus, et j'ai joué la triste qui pensait encore à  ça, parce qu'il me consolait en se montrant tendre et attentif... Je profitais de la situation.

    J'étais contente de le voir ignorer les appels incessant de Natacha. Il était occupé à se racheter... J'ai fini par passer une bonne fin de soirée, parce qu'il était tout à moi, avec personne pour venir nous la gâcher. J'ai fait en sorte qu'il soit récompensé d'être adorable. Qu'il associe gentillesse avec récompense. Je pense que je m'en suis bien sortie aujourd’hui contre Natacha.

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    Ven - 10 mai 2024 - Pace m'a berné

    Ha, j'aurai dû m'en douter, ou faire plus attention. Mais, je pense que j'avais fini par baisser ma garde. Ou, j'avais fini par croire que j'avais les choses sous contrôle. Mais, je me trompais.

    Ce matin, Pascal m'a dit que ce soir, il devait remplacer le guitariste pour Varios. Ça l'embêtait. Il a téléphoné pour essayer d'annuler. Il avait rendez-vous avec eux en fin d'après-midi, il ne savait pas quant il rentrera. J'ai demandé où ils jouaient. Il ne savait pas. Après son coup de fils, il a dit qu'ils jouaient à Lutry.

    J'ai voulu l'accompagner, mais il a dit qu'ils s'entrainaient avant. Ils ne jouaient qu'aux environs des 22h. Ils ne voulaient pas que je poirote en attendant qu'ils soient sur scène. Il n'a pas eu l'air de refuser catégoriquement que je l'accompagne. Donc, j'ai oublié d'être méfiante. S'il jouait à Lutry, je savais où

    Il faisait beau et je lui ai dit que j'avais prévu de passer la soirée avec Caro. Je serais à la maison quant il rentrera.

    Je suis rentrée vers les 16h, mon neveu venait faire le gazon. Même s'il s'était habillé avec soin, mais c'était comme d'habitude. Il était trop mignon juste pour jouer de la guitare. D'habitude, il y va en jeans. Je n'avais pas vraiment l'intention de prendre un verre chez Caro, j'avais rendez-vous avec ma copine Dania.

    Je n'avais pas envie de lui dire qui et où. Chacun sa soirée de son côté. Dania m'a raconté pour son papa. Il souffre d'une Leucémie type 5. Arh, ça m'a fait mal au cœur. Qui aurait pensé qu'un monsieur de bonne constitution pouvait attraper une horreur pareille. Même encore maintenant, j'y pense et j'ai de la peine pour sa famille.

    C'est horrible de penser qu'ils sont déjà en train d'organiser son enterrement. Moi mon papa a 90ans, et organiser son... arh, je ne pourrais pas. Je vais en baver s'il disparaît tout à coup. Mais, Dania est à moitié Allemande quand même, alors ils sont plutôt du genre prévenant et s'organise à l'avance.

    J'avais le cœur lourd en rentrant, parce que ça me faisait m'inquiéter pour mon papa. J'ai fini par appeler Caro. Elle m'attendait. Elle voulait aller faire un saut dans le bar où Pascal jouait. Ça ne me disait rien, mais j'ai pensé que ça me changera les idées après tout. Et patatra, mon château de cartes s'est effondré.

    Le groupe de Varios ne figurait pas sur l'affiche du bar à Lutry. Par acquis de conscience, j'ai quand même demandé au barman. Parfois, si un groupe annule au dernier moment, les clubs appellent un autre groupe pour les remplacer. Mais là, ce n'était pas le cas. Pascal ne jouait pas avec Varios ce soir.

    Donc, Pascal était certainement avec Natacha. J'étais verte. Je me suis faite avoir comme un bleu... J'en avais gros sur le cœur. Caro voyait bien que j'étais effondrée. Elle se doutait elle aussi que Pascal était avec Natacha. Pascal commençait à passer maître dans l'art du mensonge... Il m'avait eue cette fois!

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    Jeu - 9 mai 2024 - Tendu

    C'était parfait d'avoir cette journée de répit. Je sentais bien que Pascal était plus tendu, presque agressif. Je ne le reconnaissais pas. Il faisait des efforts pour être agréable, mais moi qui le connaissais bien, je remarquais tout de suite un changement. Je pense qu'il devait être très déçu ne pas pouvoir voir Natacha.

    Je faisais de ne pas remarquer qu'il était plus distant, dans la lune ou réagissait de manière presque agressive si je lui posais une question. il devait en baver, et tant mieux. Non mais, qui est-elle pour croire qu'elle a le droit de partir en week-end avec mon mec! Et quel culot aussi de penser qu'il en avait le droit?

    Je suis restée calme, collante et tendre. Riait dès que j'en avais l'occasion. Faisait semblant de ne pas remarquer ses moments de Lune. De ne pas remarquer que cette garce essayait sans arrêt de le joindre. En fin de journée, j'ai proposé qu'on sorte manger et j'ai proposé à Caro et à Paul de nous accompagner.

    Ils sont restés ensuite pour prendre un café chez nous... Quant tout va bien, Pascal profite de chaque occasion pour me prendre la main, pour me faire de petits bisous, comme me faire des bisous dans la paume, dans le cou, dans la nuque, etc, mais il était ailleurs et c'est moi qui recherchait le contact.

    Mais il y a une chose sur lequel il ne lésine jamais, c'est le sexe. J'en ai profité et et ça a eu pour effet de le détendre. C'est terrible, mais c'est toujours aussi magique avec lui. Il me donne toujours l'impression d'être désirée et aimée. Je n'ai rien à lui reprocher de ce côté là. Ce soir, je me sentais aimée.

    Pascal me donne l'impression qu'il m'aime toujours autant. L'espace de quelques instants, il est redevenu lui-même. J'aime...

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    Mer - 8 mai 2024 - Convient le mieux

    Hier soir, comme Pascal ne répondait pas au téléphone, j'ai fini par envoyé un message à Pascal pour lui dire que j'allais chez lui. Nœud à l'estomac, je me suis rappelée qu'il a dit qu'il partait mercredi soir, ou jeudi matin. Donc, je n'avais pas de temps à perdre. Ha! Il m'a rappelé dès qu'il a reçu mon message.

    Je ne l'ai pas laissé me décourager de passez. Il avait dû mettre le turbo pour rentrer, il était là dans les 20mn. Ce qu'il faisait ne devait pas être si important alors! Je lui avais dis que j'espérais ne pas l'attendre indéternam. Et que c'était important que je lui parle. Ur-gen-té! Je n'ai pas utilisé ma clé, et l'ai attendu devant la porte.

    Pascal m'a demandé pourquoi je n'avais jamais ma clé sur moi. Il a rigolé et pensait avoir compris pourquoi je voulais qu'il se dépêche. J'ai fait semblant que c'était ça. Je l'ai vu jeté un œil sur le sac posé à mes pieds, mais il n'a rien dit. Je n'étais pas pressée de lui dire que le sac, c'était pour partir avec lui.

    Je me réjouissais de le voir se décomposer. Ensuite, foutu pour avertir Natacha. J'avais prévu de lui coller au fesses.

    Il me parlait de sport, de boulot. Il a recommencé avec son histoire de boulot le week-end qui vient. J'ai demandé quant il pensait partir. Il n'a pas répondu, mais a prétendu être désolé de ne pas être souvent là ces week-ends. Il m'a dit qu'il faisait pas mal de sport, et se demandait si ça ne m'embêtait pas trop.

    • Et dire que tu veux qu'on habite ensemble?
    • En fait, tu as raison... Notre façon de vivre me convient. Tu es... celle qui me convient le mieux. Oui, celle qui me convient.


    J'ai remarqué la petite pose avant qu'il ne répète que j'étais parfaite pour lui. Il ne voulait donc plus qu'on emménage ensemble! Dingue! Ça c'était clair, et je savais aussi pourquoi. Petit pincement au cœur.

    • Tu n'es pas du genre à me chauffer les oreilles pour qu'on se voit plus. Bref, notre façon de vivre nous convient. En fait, jusqu'à maintenant, j'étais le seul à te casser les pieds pour qu'on vive ensemble. Pourtant, à bien y regarder, ça ne me conviendrait pas plus qu'à toi... Pourquoi je ne m'en étais pas rendu compte plus tôt.


    Comme il a parlé du fait qu'il serait absent ce week-end, je lui ai rappelé que c'était un long week-end. Il a paru surprit, et a dit que ce n'était pas la même chose partout.

    • Ben, comme c'est un long week-end, pour te faire plaisir (hum!), je viens avec toi. Je suis prête, mon sac est fait... Ta Da!


    Comme je m'y attendais, je l'ai vu se décomposer. Ça lui a coupé la chique. Il ne savait pas quoi dire et je voyais bien que sa tête tournait à fond la caisse. Mais je pense que ça bloquait quelque part... Je n'étais pas prévu au programme, et c'était un peu tard pour tout annulé... J'étais contente de le voir nager dans la "M".

    Je l'avais entendu dire qu'il pensait partir ce soir. J'imagine qu'il s'était dépêcher de venir pour m'expédier avant de partir. Son natel s'est mis à sonner. Il avait la face contre la table, donc on ne voyait pas qui appelait. Il n'avait pas l'air de vouloir répondre. Je suis partie en direction de la cuisine, pour lui permettre de regarder son natel.

    Il a fini par répondre. Je suis revenue m'asseoir et il s'est levé pour parler. Il n'a pas osé aller s'enfermer quelque part. J'avais les oreilles aux aguets. C'était une voix de femme. Hum, sa conversation n'avait ni queue, ni tête. Il a dit à la personne au bout du fil que ça l'embêtait de partir, parce que c'était un long week-end.

    Bla bla bla... Il demandait s'il ne pouvait pas repoussé au week-end prochain. Puis, il m'a demandé si on pouvait pas partir ensemble le week-end prochain, après avoir demandé s'il pourrait reprendre son jeudi, la semaine prochaine. J'ai fait non de la tête. S'il devait y aller, il devait, mais je l'accompagnerai. Ça me faisait plaisir.

    Alors il a fait celui qui annulait tout, parce qu'il ne voulait pas passer son congé à bosser et voulait profiter de se reposer ce week-end. Wah! J'imagine que c'était Natacha au téléphone. Il voulait me faire croire qu'il parlait avec un collègue. Qu'il était censé passer le ramasser, qu'ils voyageaient ensemble.

    Ouais, ouais, je suis idiote, continue à me raconter des histoires Pace! J'avais mis mon sourire innocent en action et je le regardais avec mes grands yeux confiants que je partais avec lui pour lui faire plaisir. Je pense qu'il a trouvé l'idée du collègue au fur et à mesure de l'appel. Il était un peu plus confiant.

    Alors, il a dit à "son soit-disant collègue", qu'il devrait y aller tout seul, qu'il n'avait plus envie d'y aller. Que sa petite femme voulait l'accompagné, et il n'avait pas envie de la laisser plantée toute seule toute la journée, pendant qu'il bossait. Il avait envie de profiter de son long week-end, avec sa femme, à la maison.

    Il lui a encore demandé soit d'y aller seul, et insister qu'il annule ce voyage. Il le chargeait de faire le nécessaire et de le tenir au courant. Mais qu'il ne partait pas  ce soir, comme c'était prévu. Il avait un peu rougi. Je ne sais pas ce qui se passait au téléphone, mais il s'est éloigné et à rajouter qu'il était désolé de l'avertir à la dernière minute comme ça.

    Une fois qu'il avait raccroché, pour enfoncer le clou, je lui ai dis qu'on avait raté le week-end pour mon anniversaire, alors on allait se rattraper cette fois. Je voyais bien qu'il était nerveux, et ne tenait pas en place. J'ai compris quant il m'a dit qu'il devait quand même passer chez son collègue un petit moment pour lui apporter des documents.

    J'avais compris qu'il voulait passer vers Natacha. Alors, j'ai dit que je venais avec. Il ne le voulais pas, mais ne savait pas comment se débarrasser de moi. Il a dit qu'il n'en aurait pas pour long, que ce n'était pas la peine que je vienne.

    J'ai dis que justement, ça me fera une promenade, je n'avais pas envie de rester seule.

    Il n'a pas eu le choix. J'avais l'intention de lui coller aux basques où qu'il aille. Il n'arrivera pas à se débarrasser de moi facilement.

    Devant l'immeuble de son soit-disant collègue, je l'ai attendu dans la voiture. Il y est entré avec des dossiers qu'il a pris sur le siège arrière. Et il est ressorti avec. Ce n'était pas l'immeuble de Natacha. Je me demande s'il connait quelqu'un là-dedans. Il n'a pas fait 10mn. J'imagine qu'il en a profité pour appeler Natacha, hors de ma présence.

    C'était déjà hyper tard. Directeur ou pas, personne ne peut annuler un voyage d'affaire à la der comme ça. Il me prend vraiment pour une idiote. Ça faudrait que je le lui rappelle plus tard, une fois que j'aurai balayé Natacha de sa vie. Même s'il essayait d'être adorable, c'était clair qu'il avait la tête ailleurs.

    Je crois que Natacha était désigné sous le nom de "Nathan" dans son natel. Parce que Nathan a appelé. Pascal s'est éloigné pour discuter. Puis, il est venu se rasseoir en me disant que Nathan voulait qu'il regarde les papiers avec lui. Il les avais seulement déposé. Ils auraient peut-être dû les regarder ensemble.

    Pascal avait la bougeote. Je le sentais tendu, nerveux. Ou était-ce parce qu'il avait envi de voir Natacha. Ca ne lui suffisait pas de lui avoir parlé? Ça devait l'emmerder de ne pas pouvoir partir avec elle. Me connaissant, Pascal s'attendait surement à ce que je lui dise d'y aller, de ne pas s'en faire pour moi... Que dalle! Pas ce soir!

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    Mar - 7 mai 2024 - Je note tout

    J'avais la nausée d'entendre Pascal parler hier de ce qu'il ressent à propos de Natacha. J'avais des frissons, sans doute la trouille. Sans compter la boule à l'estomac comme si j'avais un examen de vie ou de mort. Chaque fois que j'avais des examens, j'étais dans cet état. Je me demande comment j'avais fait pour survivre...

    Pascal a raconté à Paul qu'il avait des papillons dans le ventre chaque fois qu'il la voit. Il n'en avait plus pour moi depuis des lustres. Qu'il aimait bien ce sentiment, que c'était bon de ressentir ça encore une fois. Il avait tout le temps envi de la voir. Ça m'a fait vomir, je l'avoue, et le mal de tête qui va avec ne m'a pas quittée depuis.

    Je me demandais exactement quant arrivait Terry. Mais évidemment, je ne peux pas le demander à Pascal. Ni même à Paul. Mon journal est devenu très important pour noter et me rappeler toutes les bizarreries ou changements dans le comportement de Pascal. Est-ce qu'il va aller la chercher à l'aéroport?

    J'anticipe peut-être trop! J'ai aussi perdu du poids, peut-être parce que je suis rongée de l'intérieur. Ou, peut-être parce que j'essaie de réussir à ne pas trop détonner par rapport à Natacha. Mais je suis bien plus âgée qu'elle, comment réussir à me renouveler? Faire en sorte que Pascal me redécouvre? Une nouvelle moi?

    Et je ne me sens pas trop sexy ces temps. La tête à Pascal est occupée par Natacha ces temps. Elle le fait palpiter, pas moi. Comment reprendre ma place, comment le faire chavirer? S'il m'aimait toujours aussi fort, je pourrai déserter pendant quelques temps, ce qui le tendrait fou, et il me courra après?

    Mais là, étant donné que Natacha occupe ses pensées, est-ce qu'il bougera? Est-ce que je lui manquerai? J'en doute. Donc, disparaître n'est pas une bonne idée. Je suis obligée de lui coller au fesses! Le coller quitte à devenir chiante. Mais, je ne voudrais pas qu'il remarque un changement dans mon comportement!

    Merde, je me sens toujours au bord des larmes. Un rien pourrait me faire pleurer. Même si je n'ai pas l'habitude de pleurer devant du monde. En général, je fais la brave, et m'effondre quant je suis seule. Ceux autour de moi pense que je suis forte, solide, que rien ne m’atteins, que je ne suis pas sensible, mais c'est pour la galerie.

    Je n'aime juste pas qu'on connaisse mes faiblesses. Et craquer en larmes devant les gens, ce serait me montrer faible. Ça fait des années que je m'entraîne. C'est devenu ma nature 1ère, pas ma seconde nature. Ce qui fait que très peu de gens qui me connaissent vraiment. Même pas Pascal, celui que j'aime plus que tout.

    Je me sens insécure et j'ai un sentiment d'infériorité par rapport à Natacha. Je me sens très menacée. La seule chose qui me rassure, est le fait qu'elle a un gosse. Aussi peut-être l'hésitation de Pascal à retourner aux États-Unis depuis le départ de Thomas. Si ça devient trop sérieux avec Natacha, je l'encouragerai à partir.

    On avait pas prévu que j'aille chez Pascal ce soir, et évidemment, il n'est pas encore rentré. Ça me gave. Mince, je me sens mal. Ou est-il? Est-ce qu'il est encore avec Natacha. Je n'ai pas pu résister à appeler Caroline. Elle n'avait pas l'air d'avoir la forme. Elle n'arrivait pas à croire que Pascal l'aie larguée aussi facilement.

    Bon, je savais qu'ils se voyaient encore, mais elle se sentait mise à l'écart. Elle sentait que c'était sérieux cette fois, et ça lui fait mal. Elle m'a houspillée parce que l'autre soir, je n'avais pas voulu qu'on suive Pascal, quant Natacha a voulu qu'il la raccompagne. J'ai été cash et lui ai dit que je devinais ce qu'ils faisaient, je les avais vu.

    J'ai réalisé qu'elle pleurait, et ça m'a fait mal au cœur. Pas seulement pour elle, mais parce que je pouvais très bien deviner ce qu'elle ressentait. J'étais un peu dans le même état qu'elle ces temps. Avec Pascal, je marche sur des œufs ces temps. J'épie les moindres expressions sur son visage et autre... L'enfer.

    Si Pascal me quitte... je serais dans un état pire que celui de Caroline... Je ne sais pas si j'arriverai à survivre... J'en mourrai...

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    Lun - 6 mai 2024 - W-E prochain...

    Ce matin alors qu'on prenait un petit café avant de partir chacun de son côté, Pascal a essayé de me vendre l'histoire de son absence le week-end prochain pour le boulot. Ha! Donc, il avait fait son choix, il préférait partir ce long week-end avec Natacha. Est-ce que je dois l'en empêcher? Est-ce que je pourrais?

    Je suis encore à me demander si je ne devais pas lui dire que je sais très bien où il va et avec qui? Ça enlèverait le côté piquant de devoir se cacher. Mais du coup, il n'aura plus non plus à me mentir et ça m'achèverait qu'il me dise franchement qu'il va retrouver Natacha, ou qu'il va passer la soirée avec elle... Non.

    Même si je ne dois pas, je ne peux me retenir d'essayer de l'empêcher de partir en long week-end avec elle. Intolérable. Je ne supporterai pas de savoir qu'il est avec elle, alors que je suis ici toute seule. Ok, c'est peut-être un peu de ma faute aussi, je passe mon temps à refuser de partir en vacances avec lui... Merde.

    Le soir, avachi dans son fauteuil, la tête sur le dossier de son siège, à regarder le plafond, il a raconté son dilemme à Paul. Il disait être amoureux de Natacha et de ne pas pouvoir s'empêcher de vouloir la voir tout le temps. Paul lui a demandé de se mettre à ma place et de penser à ce qui risque d'arriver si je l'apprenais...

    Est-ce qu'il accepterai les conséquences? Est-ce qu'il était prêt à envoyer toutes ces années qu'on avait passé ensemble pour une toquade? Ou, est-ce qu'il se voyait emménager avec Natacha et sa gamine? Est-ce qu'il voit son avenir avec elle, ou avec quelqu'un d'autre? Et il y avait Terry qui arrivait la semaine prochaine!

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    Dim - 5 mai 2024 - Shades of grey (Tons de gris)

    Pascal et Natacha avaient le comportement de simples amis. Grâce à mes espions, je savais que c'était autre chose. Ça fait mal d'avoir l'impression qu'on se fiche de ta gueule. Ils jouaient parfaitement bien le jeu. Ça faisait mal de les voir me berner en jouant cette comédie. Je me sentais si rabaissée, si humiliée.

    Ça faisait l'illusion. Mais, je savais que Paul et même Nolan étaient au courant de ce qui se passait. Je sentais leurs regards sur moi. Peut-être de la pitié pour l'un et un certain plaisir pour l'autre. Comme j'avais dû m'absenter pour aller à mes anniversaires, je me disais que quant le chat n'est pas là, les souris dansent.

    Malgré la douleur dans ma poitrine, je tenais le coup, parce que je n'avais pas le choix. Je ne me sentais pas à l'aise d'aller vers Pascal, mais quant il venait vers moi, j'acceptai ses câlins. Je semblais être gênée par ses câlins, mais en fait, j'avais envie de le repousser, le gicler loin de moi. Ses contacts me faisait mal.

    Ils n'échangeaient pas de petits regards en coin, ne s'approchaient presque pas. Ils avaient l'air normaux, leurs semblaient amicales sans plus. Savoir qu'ils me jouaient la comédie, me donnait la chair de poule. J'étais en plein panique, ne sachant pas exactement quoi faire. Et j'avais peur de commettre un erreur, ou péter un plomb.

    Même si je n'en avais pas envie, je suis restée dormir chez Pascal. J'avais remarqué que Caroline les surveillait du coin de l’œil. Se doutait-elle de quelque chose ou savait-elle? C'était atroce de voir Natacha coller Caro, c'est ma copine, pas la sienne. Et comme j'étais vers Caro, du coup, je devais me la farcir samedi soir.

    Dimanche, j'avais aussi un anniversaire à l'heure du dîner. Donc, le petit déjeuner tardif, c'était râpé. Je faisais juste une apparition. Je ne pouvais pas traîner au resto, parce que j'aurai trop peur de ce qui se passe en mon absence. J'avais prétendu ne pas avoir très faim, et pour pouvoir m'éclipser, de ne pas me sentir bien.

    J'étais de retour chez Pascal vers 14h. Pascal n'était pas là. J'ai pensé qu'il était sorti courir. Cet espèce de trac qu'on a avant des examens, c'est-à-dire, le ventre patraque, la pression dans la poitrine et tout, ben, je me sentais comme ça. J'ai attendu le retour de Pascal en étudiant la pose à prendre pour avoir l'air détendue.

    Mais Pascal n'avait pas été courir, il était sorti. Je me demande où il était passé. Il est arrivé les mains vides, donc ils n'avaient pas été acheté du pain et des croissants. J'ai appris bien après qu'il avait été petit déjeuner au bord du lac avec Natacha. Mais là, je ne savais rien. Il m'a dit qu'il avait été prendre un café avec un copain.

    Quelques copains à lui sont venus nous squatter. Ils ont joués aux jeux vidéos, papoter, et fumer sur la terrasse. Il pleuvait, alors pas de barbecue, pas de jeux de ballons, ni de bronzing dans le jardin. J'avais envie qu'ils se cassent tous pour passer une journée tranquille. Je m'attendais à voir Natacha débarquer, mais rien.

    On a fini par sortir manger au restaurant. Pascal avait l'air normal, avait son bras sur le dos de ma chaise, et me caressait le dos par moment. Natacha nous a rejoint au restaurant. Je me sentais rassurée de n'avoir pas eu à la supporter l'après-midi. Tolérer sa présence pendant le souper, ça allait encore. Ça ne durerait pas.

    Mais je me trompais lourdement... Elle a prétendu être dans le coin et s'était décidée au dernier moment à passer manger avec nous. Là aussi, ils se comportaient normalement. Si je n'avais pas surpris leurs complots, et que je n'avais pas suivi Pascal l'autre soir, je serais dans l'ignorance totale.

    Quant enfin les autres ont commencés à partir, je me suis sentie aux anges de pouvoir enfin rentrer et être seule avec Pascal. On est restés un moment à discuter et prendre des cafés. Natacha était dans les dernières à scotcher là. Natacha s'est penchée vers Pascal et lui a demandé, sans se cacher, s'il pouvait la ramener.

    Elle n'avait pas sa voiture. D'après la tête qu'à fait Pascal, il faisait celui qui était ennuyé par sa demande. Comme Caro se levait pour partir, il lui a demandé si elle pouvait me ramener. Je n'étais pas préparée à ça, j'étais tellement surprise que je n'ai pas su quoi dire. Je me suis sentie tout de suite agressée.

    Avant que j'aie eu le temps de réagir, ils étaient déjà parti. Caro était silencieuse et respectait mon désarroi. Puis, n'y tenait plus, elle m'a demandé pourquoi je ne l'avais pas accompagné pour la ramener. C'est vrai, j'aurai dû faire ça. Quelle tâche. Puis, elle aurait aussi pu prendre un taxi? Pourquoi demander à Pascal?

    Et encore une fois, je l'ai attendu, attendu... Pascal est rentré tard, avec l'excuse d'être passé vers Nolan qui voulait lui parler!!!! Il avait remarqué mes yeux rouges hier, et là, j'avais à nouveau les yeux tous rouges. Pourtant, j'avais essayé de ne pas pleurer, sachant parfaitement qu'il préférait être avec Natacha.

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    Sam - 4 mai 2024 - Au fond du puits

    Tellement pleuré que mes yeux étaient tout enflé, rouge. Bref, pas beau à voir. Je suis bien partie, mais je n'ai pas été très loin. J'ai été me mettre de manière à voir l'entrée de chez Natacha. Presque 1/2h après, j'ai vu mon mec la déposer devant son immeuble. Elle tenait ses escarpins à la main, elle souriait malgré les cheveux en bataille.

    Elle s'est arrêtée dans l'entrée éclairée et lui a fait signe avant de disparaître dans son immeuble.

    Je n'en revenais pas, Pascal m'avait-il vraiment plantée pour venir la retrouver. J'avais la poitrine serrée, de la peine à respirer. J'avais raison, Natacha était une sérieuse rivale. Elle devait nager d'allégresse, elle avait réussi à ce que Pascal me lâche pour elle. Qu'il me plante, me donne une excuse bidon, tout ça pour elle. Il l'aimait...

    Je l'ai suivi de loin, pour voir où il allait. Étonnamment, il est rentré directement chez lui. J'étais mortifiée.

    Pendant tout le chemin chez moi, je continuait à me torturer la tête, je n'arrivais toujours pas à croire qu'il ait pu me faire ça. Je me sentais terriblement humiliée. Ça me faisait vraiment mal. La bonne nouvelle qui m'avait tenue à bout de bras, ne fonctionnait plus. Impossible d'arrêter les larmes qui débordaient, ma poitrine était compressée.

    Pascal était rentré, il était seul, ce qui est rare. Il ne semblait pas se préoccuper de moi. Je n'étais pas là, j'étais partie avant lui, et il ne s'inquiétait pas plus que ça. J'étais au delà de la tristesse. J'avais été adorable, je pensais avoir étouffé la menace, et je me rends compte que ce n'était que mon imagination.

    En fin de matinée, Pascal a essayé de me joindre. Pour moi, ce n'était que le signal que je pouvais me brancher chez lui. De le voir, toute la peine est revenue me compresser la poitrine. J'étais à nouveau au bord des larmes. Je ne pouvais pas imaginer qu'il ait pu me faire ça, mais hélas, j'en avais la preuve.

    Il m'a laissé un message pour savoir si je venais, ils allaient organiser un barbecue, malgré le temps. Il pleuvait et faisait froid.

    J'avais coupé mon natel. Je ne pensais pas aller chez Pascal aujourd'hui. Je ne pense pas qu'il s'inquiètera si je ne répondais pas, il savait que j'avais des anniversaires tout le week-end; les 4-5-6 mai. Le 4; Sophie, le 5; Rose (mom de Théo), le 6; Rose (ma sœur). Et elles fêtaient ça toutes ce week-end. Pascal savait qu'il ne me verrait sans doute pas.

    Je pense que ses appels n'étaient que pour s'assurer qu'il était tranquille. Je ne voulais pas lui parler, je risquerai de fondre en larmes. Fondre en larmes quant on était censé faire la fête lors d'un anniversaire? Ce serait bizarre. Et je n'aurai pas su quoi lui dire. En plus, de le voir faire semblant d'être concerné, ou qu'il avait envi de me voir m'aurait fait mal.

    Le manque de sommeil me rendait encore plus sensible. Ce soir, j'avais un souper pour l'anniversaire de Sophie. En attendant, je n'avais pas l'intention d'aller chez Pascal avec mes yeux rougis de poissons frit. Mais quant je l'ai rentrer avec Natacha sur les talons, mon sang n'a fait qu'un tour... Comme toujours, elle était spectaculairement belle.

    Pascal a vérifié que personne ne les avait suivi et l'a attirée à lui pour l'embrasser... Émoustillée, elle a rit...

    Tous les 2 jetaient des coups d’œil en direction de la terrasse pour vérifier qu'ils étaient bien seuls et pouvaient parler librement. Pascal a commenté le fait qu'il n'avait pas réussi à me joindre. Mais ça ne l’inquiétait pas plus que ça, j'avais des trucs tout le week-end. Mais, il n'était pas encore sûr que je ne débarquerait pas plus tard.

    C'était atroce de les entendre comploter dans mon dos. C'était donc la seule chose qui semblait les inquiéter... de ne pas arriver à s'organiser à cause de moi...

    Pascal avait pris des trucs sur le bar de la cuisine... et j'ai failli tomber parterre en écoutant la suite; Pascal lui a dit n'avoir pas réussi à me joindre, elle lui a dit qu'elle était libre tout le week-end, et ce qui m'a vraiment choquée; ils ont parlé du week-end prochain... Natacha a aussi dit être libre aussi le week-end prochain.

    Et Pascal m'a choquée... Il avait une excuse pour s'éclipser le week-end prochain avec Natacha... Apparemment, c'était un long week-end.

    Ça, je ne pouvais pas le laisser faire. Impossible. Intolérable. Et de voir Natacha traîner chez lui, je voulais absolument aller là-bas. Mais comment cacher que j'avais passé des heures à pleurer? J'ai tout essayé, froid, chaud, ça a eu l'air de dégonfler, mais rien de régulier, et une de mes paupière était rouge et boursouflé.

    Je continuai d'essayer de me rendre visible, ne serait-ce que pour ne pas montrer cette tronche chez Sophie. Je voulais passer chez Pascal avant, juste pour le café chez Sophie. Je ne pouvais pas me permettre de ne pas rester près de Pascal, alors qu'une autre cherchait à me supplanter. L'angoisse et la nervosité me faisaient trembler.

    Après être passée pour le café chez Sophie  -->  retour chez Pascal... Clairement pas le moment de briller par mon absence!

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    Ven - 3 mai 2024 - Poignardée

    Temps de chiotte! Pas envie de bouger et pas le choix de toute façon, Pascal a quelque chose ce soir. En fait, il avait quelque chose vers les 22h. Il devait faire le taxi pour quelqu'un. J'ai tout de suite su qu'il mentait. Je vais essayer de le suivre. Ça me gêne parce que s'il me voit... Il connait parfaitement ma voiture.

    On a mangé sur la terrasse avec Paul et Caro. Tous ceux qui appelait, Pascal leur disait qu'il ne sortait pas ce soir. Il a dit à Nolan qu'il passerait le chercher comme prévu vers les 22h. Il a insisté, alors j'ai compris que Nolan serait son alibi. J'ai vu au petit regard échangé entre Pascal et Paul que c'était du pipeau.

    Donc, je suis partie après le souper, et je me suis mise sur le bord de la route assez loin de chez lui. Je l'ai pris en chasse. Et comme je m'y attendais, il s'est dirigé vers chez Natacha. Elle est descendue le rejoindre dans sa voiture dès qu'il s'est parqué devant chez elle. Ils se sont déplacé dans un coin tranquille.

    A voir la vapeur sur la vitre, je pense qu'ils s'embrassaient... Une main glaciale m'a serré le cœur... C'était donc encore avec elle qu'il avait rendez-vous. Oh, j'aurai pu aller frapper à sa vitre, mais à quoi bon? Me faire remballer? Lui faire savoir que je savais? Ça ne servait à rien. Donc, après 1h, je n'avais plus qu'à partir.

    Arh, je me sentais mal. Pascal avait préféré me planter un vendredi soir pour aller retrouver Natacha! Comment peut-il me faire ça! Ça fait tellement mal même si ça ne saigne pas, même si ce n'est pas une plaie ouverte, et je crois qu'à cause que ça ne se voit pas, c'est plus douloureux, parce que personne ne voit la blessure...

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    Jeu - 2 mai 2024 - Retour maison

    Après quelques jours collée aux fesses de mon homme... et j'adore ça... la vie reprend son cours. J'ai filé direct après le petit café du matin avec Pace. J'avais passé ma main sur son visage et lui ai fait des tonnes de bisous le temps de boire notre café. Je voyais ses yeux briller de plaisir. Bon, Paul est descendu, ça a brisé la magie. C'est ça le covoiturage...

    Cela faisait depuis dimanche soir que je collais chez lui, il était temps que je rentre. Je suis sure que Pascal pense que j'ai oublié qu'il avait découché. Que nenni. Je n'oublie rien, mais ce n'était pas le moment d'en faire tout un plat. Je suis sure que quelque chose sortira un jour ou l'autre.

    Je ferai ma grande scène d'animal blessé à ce moment là... Question de marquer son esprit et de le faire culpabiliser... On verra!

    Pascal savait que je n'allais pas aller chez lui ce jeudi soir. Je le verrai vendredi soir, si rien ne vient court-circuiter mes projets. Et j'avais des tas de choses à faire, ne serait-ce que me laver les cheveux, l'épilation, etc. Je ne fais jamais ça chez Pascal, surtout s'il est là. En général, je le fais quant il est au boulot. Question de faire croire que je suis parfaite au naturel... Hihihi.

     

     

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