• _________________________________________________________________________________________________________

    Ven - 2 Fév. 2024 - Pascal se laisse entrainer

    Difficile pour moi de résister à une partie de cartes. Quant ils ont commencés à chercher des joueurs, je me suis tout de suite proposée. Tout le reste disparaît quant je joue. J'étais en pleine partie quant Pascal est venu m'avertir qu'il sortait. Je n'ai pas fait très attention avec qui il partait. Mais, Nolan était de la partie.

    Au petit regard mesquin qu'il m'a lancé, je savais qu'il y aurait des problèmes. Depuis le début, Nolan fait tout ce qu'il peut pour foutre le grabuge entre Pascal et moi. J'ai décidé de ne pas le laisser m'atteindre, et ses tentatives tombent à plat. Une fois mon nez dans le jeu, j'ai oublié le temps qui passe et je m'amuse.

    On est revenu sur terre un peu avant 23h. Un peu tard pour aller rejoindre les autres. J'avais joué en équipe avec Julie. Elle joue bien, mais on avait pas de très bons jeux. On a perdu presque toute la soirée. Mais ça m'a fait plaisir d'avoir trouvé des personnes qui jouent au "chibre". Un jeu de cartes typiquement Suisse.

    Je joue avec une équipe tous les mercredis après-midi. Je pourrais jouer jusqu'à ce que je tombe. J'aime les jeux de société, les tactiques et autres, comme le Trivial Poursuite. J'aime aussi jouer aux échecs, mais je suis pas très bonne.

    Ok, j'ai décidé de ne pas en faire un fromage, parce que j'avais deviné que Pascal se laisserait entraîner par Nolan. Quoique... ce n'est pas un gamin, s'il le voulait, il rentrerait, personne ne l'oblige à suivre Nolan partout. Caroline est rentrée un peu après 23h, Pascal, Michael et Nolan ne sont pas venu les rejoindre au Club.

    J'ai pris un verre avec Caro avant d'aller me coucher. J'espérais que Pascal arrive entre temps, mais je ne voulais pas me morfondre à l'attendre. Au moins, Pascal m'avait demandé de rester avec lui, alors que je pensais devoir partager la chambre de Caro. Pascal est rentré après minuit et demi. Je l'ai senti se glisser dans le lit.

    Il sentait l'alcool et la cigarette. C'était la 1ère fois, depuis que je le connais, qu'il se couche sans prendre une douche... Une fois au chalet, j'ai trouvé que Pascal a pris ses distances. Dans la voiture, il me faisait des bisous sur la main, ou me tenait la main. Depuis le moment qu'on est arrivé au chalet, il n'était plus aussi chaleureux, et s'était montré distant.

    _________________________________________________________________________________________________________


    votre commentaire
  • _________________________________________________________________________________________________________

    Jeu - 1er Fév. 2024 - Rien de neuf

    Pas de nouvelles de Pascal aujourd'hui. De toute façon, après ce que j'ai vu hier, je n'en voulais pas. Je n'ai même pas eu la force de travailler. Donc, je n'ai rien foutu. Ces temps, on n'était pas sensé se voir ou s'appeler la semaine. Mais, j'ai de la peine à ne pas l'espionner. Ce soir, il n'y avait pas grand chose à voir, il n'était pas chez lui. Il a dû rentrer tard...

    Demain soir, je ne sais pas encore si je vais au chalet. Maintenant, là, tout de suite, j'en ai pas envie, parce que je suis crevée et je n'ai pas envie de bouger mon cul. Pas envie de me casser la tête à faire la conversation à qui que ce soit, ni envie de faire des efforts pour donner le change. Caro a essayé de me joindre, j'ai vu trop tard. Je n'ai pas rappelé.

    J'imagine que c'est pour s'organiser pour demain pour le chalet, mais comme je ne sais pas encore ce que je vais faire...

    _________________________________________________________________________________________________________


    votre commentaire
  • _________________________________________________________________________________________________________

    Mer - 31 jan 2024 - Séparé ou pas?

    Qu’est-ce que Natacha faisait encore chez Pascal? Elle a un gamin, alors comment se fait-il qu’elle soit si disponible? Pascal était à la maison. Bien sûr avec ce Nolan. Ha, il faut que j’arrête de le détester autant, mais bon. Nolan a rigolé en voyant Natacha débarquer chez Pascal. Ce qui fait qu’elle lui a demandé s’il compter encore longtemps.

    Cool, apparemment je n’étais pas la seule à le trouver... encombrant. Il est parti 1/2h après, Natacha s’est alors jeté sur ses genoux.

    Pascal lui a demandé ce qu’elle faisait là. Elle lui a dit qu’elle savait que s’il allait faire du sport, il serait au moins rentré vers les 20h. Il pouvait avoir autre chose et ne pas être à la maison? Elle en prenait le risque. Elle l’avait averti qu’elle passerait. Il n’avait pas l’air de vouloir qu’elle passe, surement parce qu’il y avait Nolan. Elle avait décidé de braver sa réticence.

    Elle semblait pensé qu’il était content de la voir. Il a souri. Au lieu de lui dire de fiche le camp, il a sourit!

    • Et si Jane était là??? Tu dois arrêter de faire ça. Ça aurait pu être embarrassant.


    C'est drôle ça! Pascal aurait trouvé la situation embarrassante si j'avais été là, pas Nolan?! Grrrhhh. Et il avait beau lui dire ça à chaque fois, mais il la laisse rester en fin de compte. Je comprends pourquoi elle se fiche de ce qu'il raconte.

    • Vous n’êtes plus ensemble. Je ne risquais pas de la croiser ici...
    • Comment ça on est plus ensemble?
    • Vous avez rompu!
    • Mais... Qu'est-ce qui t'as fait penser ça?
    • Quant on dit qu’on veut de l’espace, c’est qu’on remet en cause sa relation, ou, on voit déjà quelqu’un d’autre... Et Jane a dit que vous n'étiez plus ensemble!
    • Quoi? Quant ça?
    • C’est important? Elle l’a dit, alors il n’y avait pas de risque qu’elle soit ici.


    Pascal s’est levé avec son natel. Il m’a appelée sur le champ, pour me demander si c’était vrai que j’avais dis qu’on était plus ensemble. Je lui ai répété ce que Natacha venait de lui dire. Elle avait raison, ça veut dire ça vouloir de l’espace. Pascal me dit que non, ce n’était pas ce qu’il voulait dire. Il voulait juste prendre le temps pour réfléchir

    • Oui, réfléchir à notre relation... De l’espace, pour moi, c’est se séparer.
    • Mais non... c’est pas...
    • Attends, tu penses que je vais attendre pendant que tu remets en cause l’existence même de « nous2 » pour attendre que tu viennes me dire; « écoute, c’est mieux qu’on en reste là? ». Non, je préfère couper les ponts direct. C’est préférable pour tous les 2.
    • Jane, je veux juste un peu de temps... Mais, je ne veux pas qu’on se sépare, alors là...
      Je voyais Natacha se foutre devant lui chaque fois qu’il essayait de ne pas l’avoir sous les yeux. Ça m’énervait. Mais, j’étais contente qu’il m’ait appelé et qu’il dise devant elle, à haute voix, qu’il ne voulait pas rompre.


    Pour calmer le jeu, je lui ai dis que, moi aussi je sais qu’on est pas vraiment séparé, mais c’était mieux que les autres le pensent. J’ai aussi un peu de fierté. Je ne veux pas qu’on me regarde avec pitié suivant ce qu’il fait. C’est mieux qu’ils pensent tous qu’on a rompu. Si non, j'allais passé pour la pauvre idiote du coin.

    Natacha était en train de lui faire une danse, et enlevait ses habits comme une strip-teaseuse. Je lui ai dis qu'il n'était probablement pas seul, vu le bruit... On se rappelle. Fallait que je raccroche avant de péter un câble et de lui demander ce que Natacha faisait chez lui et pourquoi elle enlevait ses habits dans son salon...

    • C’est la télé...


    Hahaha, il n’a même pas su mentir correctement et dire qu’il y avait un copain. Rhhh, dire que c’était la télé! Je veux bien comprendre qu’il n’allait pas me dire que Natacha était là, mais, il aurait pu trouver mieux comme défense. J’étais un peu énervé que Natacha s’immisce comme ça en me pensant sur le carreau.

    Que fait Caro d’ailleurs? Bizarre que je ne l’ai pas vu tourner autour de l’appartement de Pascal. J’ai eu envie de l’appeler, mais non. Je voulais que ce soit elle qui m’appelle. Dès qu’il a posé son natel, elle a jeté ses bras autour de son cou. Je crois qu’elle l’amusait, parce qu’il souriait. D’une main, il a replacé un côté de ses cheveux derrière l’oreille.

    Pascal s'est mis à l'embrasser après avoir passé son bras autour de sa taille et l'attirée contre lui. Et dire qu’il venait de me parler et me dire qu’on n’était pas séparé, et direct après, il fouille le fond de la gorge d'une autre femme! Ha merde, les hommes sont incroyable. Pascal lui a dit qu’elle devait partir, Nolan sera de retour d'ici une 1/2.

    Nolan était sorti chercher des pizzas. Ils avaient prévu de jouer un de leurs jeux en ligne, donc, elle ne pouvait pas rester. Et, il ne voulait pas que les gens commencent à jaser à propos d’eux. Que je risquais de ne pas apprécier. Natacha lui a fait une petite mou; " Donc, on a... une demi heure..." et elle l’a embrassé.

    Pascal s’est mordu le coin des lèvres en la regardant l'air tout sérieux. Il l'a soulevée pour l'embarquer, dans ses bras, en direction de la chambre. Le reste, j’aimerai l’effacer de ma tête, et de mes yeux. Natacha faisait assez de bruits pour qu’on l’entende dans la ville voisine. J’imagine qu’elle voulait que tout le monde sache.

    Si Nolan était arrivé entre temps, il a dû penser qu’il était préférable d’attendre qu’elle soit partie. J’étais blessée et frustrée. Pascal me dit une chose et la minute d’après agit comme un énorme salaud. Ça me faisait mal de voir avec quel enthousiasme il avait fait l’amour avec elle. Et ils n’arrêtaient pas de s’embrasser, de se caresser.

    Rhahh, c’était horrible, j’ai encore mal aux yeux et aux oreilles. J’ai beau mettre de la musique à fond dans mes écouteurs, rien à faire, je les entends encore se murmurer des mots doux. Une grosse pierre sur la poitrine, je crois que je dois reconnaître que Pascal me mène en bateau. Akemi-sama a raison.

    _________________________________________________________________________________________________________


    votre commentaire
  • _________________________________________________________________________________________________________

    Mar - 30 jan 2024 - Je me rappelle...

    Le soir du 23 au 24, Natacha avait dormi chez Pascal, maintenant, je me rappelle. J'ai entendu une petite réflexion, une phrase, et il m'a fallu du temps pour raccorder tout ça. D'après ce que j'ai pu comprendre, c'est l'anniversaire de la 1ère fois que Pascal avait couché avec Natacha. J'ai essayé de me rappeler, c'était le 24 janvier! On était au chalet.

    Je ne comprends pas pourquoi il fête ça avec Natacha... Ça me gave. J'avais envie d'aller chez Pascal, mais je lui avais fait remarquer qu'on se voit rarement la semaine, il avait donc toute la semaine pour réfléchir.

    Je l'ai pas dis, mais dans ma tête, je me disais que s'il passe ce temps là à s'envoyer en l'air, ce n'est pas à moi de payer durant le week-end.

    J'essaie d'éviter de regarder chez lui, mais les mauvaises habitudes ont la vie dures. Pas de chance, il n'était même pas à la maison. Ou peut-être qu'il était chez Paul? Je suis restée stupidement à regarder un appartement vide. Idiote. J'ai fini par me résoudre à aller me coucher vers minuit. J'étais raide. Je n'arrêtais pas de bailler. J'ai rien foutu aujourd'hui.

    Avant de m'endormir, je me suis demandée ce qu'il pouvait bien faire encore dehors? Ça me rend malade qu'il ne soit pas chez lui.

    _________________________________________________________________________________________________________


    votre commentaire
  • _________________________________________________________________________________________________________

    Lun - 29 jan 2024 - Nette amélioration

    Même si les choses semblent s'être adouci entre Pascal et moi, ça me restait sur le cœur la manière que Pascal m'avait plantée au chalet vendredi soir, sans un mot, ou un appel. Rien. Je ne lui manquais donc pas? Et il vient dire le contraire maintenant? Je ne le crois pas. C'était juste des excuses pour justifier son comportement.

    Autant jouer le jeu, puisque ça me convenait de faire semblant d'y croire. Je lui ferais payer ça plus tard, quant les choses s'arrangeront et qu'il sera à ma merci. Pour l'instant, ça m'arrange de faire l'idiote. Je ne vais pas laisser ce plouk de Nolan avoir raison et profiter de la situation. Pascal est trop perturbé pour l'instant.

    Samedi soir, quant on était au bar du coin, Pascal est venu papoter vers moi, m'offrir un verre et tout. Faudrait que je sorte de ma zone de confort et initie le contact plus souvent. En général, je ne bouge pas mon cul et j'attends que ce soit lui qui vienne vers moi. On avait passé la soirée chacun de son côté comme d'habitude.

    Au moins, il est rentré au chalet peu avant moi. Quant je suis arrivée, ils étaient en train de faire les sauvages dans la piscine. J'ai été me coucher sans demander mon reste. Il n'a pas fait long pour monter et m'a prise dans ses bras. J'ai fait semblant de dormir. Peut-être parce que j'étais rassurée, j'ai fini par sombrer direct.

    Le dimanche était comme tous les dimanche au chalet. Des zombies autour de la table au petit déjeuner, départ des plus téméraires pour se lancer sur les pistes, et les autres zombies à naviguer à travers le salon, ou au lit. Caro, qui était rentrée tard aussi, est sortie skier. Emma trainait par là, aucune envie de faire copain-copain.

    J'ai filé préparer mes affaires, et je me suis larvée au lit encore quelques heures. J'étais abattue et crevée. Ça m'a fait du bien. En rentrant, on s'est arrêté pour manger une pizza à Morges, avec Caro et Paul. C'était sympa. Mais, j'avoue que j'étais encore crevée. J'ai vu que les yeux de Paul allait de l'un à l'autre.

    Il se demandait sans doute ce qui se passait. On n'était pas fâché, mais on n'était pas qussi affectueux que d'habitude.

    Je n'ai pas traîné chez Pascal. Dès qu'il m'a déposée, j'ai fait la bise à tout le monde et j'ai filé. Pascal ne m'a pas demandé non plus si je voulais dormir chez lui. Je sais pas très bien où on en ait, mais c'est nettement mieux que les autres fois, où on ne se causait plus du tout, en attendant que Pascal fasse quelque chose pour terminer la guerre froide. Donc, c'est un mieux pas négligeable.

    _________________________________________________________________________________________________________


    votre commentaire
  • _________________________________________________________________________________________________________

    Dim - 28 jan 2024 - Rester visible

    J'ai réalisé qu'agir à contre courant, déstabilisait Pascal. Ne pas être en colère, ne pas faire la tête, garder le sourire et la tête haute. Genre bécasse de première. C'était toujours ce que faisait Caro, ce qui lui permettait de rester près de Pascal. J'ai décidé d'en faire autant. Et ça a eu eu l'air de marcher. Il croit quand même pas que j'ai oublié qu'il m'a dit que je l'énervais!

    C'était dur de ne pas exploser, le repousser Pascal, ou faire la gueule. D'habitude, je me serais tirée du chalet. Ça ne m'avait pas amenée à grand chose jusqu'à maintenant, à part qu'il faisait plus attention. Je lui ai dis d'aller skier, il n'avait pas besoin de rester là pour moi. Et l'air de rien, j'avais besoin de dormir. J'avais passé une grande partie de la nuit à cogiter...

    On est descendu pour déjeuner, ses potes étaient encore là. Nolan l'a un peu charrié, mais Paul lui a dit qu'il avait meilleur mine qu'hier. C'est vrai qu'il avait l'air plus calme. Après un rapide déjeuner, ils sont partis skier. Caro l'avait attendu pour partir le groupe. Maligne. Je me suis immédiatement recouchée.

    J'étais si crevée que je me suis endormie dès que ma tête à toucher l'oreiller. J'avais mis une alarme pour me lever et me préparer avant le retour des skieurs. Je voulais être au top, le sourire au point et tout.

    J'étais encore dans la chambre quant Pascal est monté. Il proposait qu'on sorte manger les 2. Mais c'est pas possible, c'est son chalet, il doit rester. Si les autres mangent là, il doit manger là. J'imagine que c'est dur de remplacer Thomas. Alors on a mangé là.

    Nolan l'a tiré de côté pour lui demander ce qu'il faisait. J'ai compris que ça me concernait à son coup d’œil dans ma direction. Ce plouk. Non, mais pour qui il se prend cet abruti? Il a un de ces culots celui-là de chercher à s'immiscer entre Pascal et moi!

    Mes illusions se sont envolés après le souper. Pascal était à nouveau distant et discutait avec ses copains dans son coin et moi dans le mien. Pour ne pas trop penser, et ne pas me laisser sombrer dans la déprime, je me suis lancée dans une partie de Trivial Pursuit avec Lisa, Caro et Jason. Grâce à ça, j'ai oublié la présence de Pascal et qu'il m'ignorait à nouveau.

    Tout à coup, Pascal était assis sur le bras de mon fauteuil. Ça m'a fait frissonner un peu. J'ai continué à jouer. Quant je me suis levée pour aller me chercher à boire, et il m'a suivie. C'était bizarre, parce qu'on aurait dit qu'il cherchait à discuter. J'ai ramené le verre de Caro. Pascal m'attendait dans le jardin d'hiver. Que faire, parler ou chercher à le faire parler?

    J'ai laissé couler. Après tout, ce n'était pas l'endroit idéal pour parler. Je voulais qu'il comprenne que j'étais ouverte à la discussion au cas où. Qu'il pouvait tout me dire. J'ai laissé tomber mon mur. Je crois qu'il l'a senti. Il m'a demandée si j'étais d'accord de manger avec lui un soir de la semaine. Il avait envi de me parler. Je sais qu'il voulais savoir comment j'allais.

    Je n'allais pas lui dire que j'étais plus bas que bas, au fond du gouffre, que son attitude ces temps me blessait. Que je savais que Nolan l'encourageait à me traiter comme ça. Que je le ressentais et le remarquais à chaque fois qu'il me voyait. Que ce qui était le pire, qui me décevait, était de savoir qu'un parfait étranger pouvait l'encourager à me faire du mal.

    Non. Je lui ai dis que j'étais tendue, qu'il se passait beaucoup de choses, que tout allait de travers, et en plus lui, quant j'aurai tellement besoin de câlins. Mais je faisais avec. Ça me donnerait de la force si j'arrivais à me débrouiller toute seule. Il s'est senti coupable. Je lui ai dis qu'il n'avait pas à se sentir concerné, je me suis toujours démerder toute seule.

    Ça a eu pour effet d'empirer son sentiment de culpabilité. Pascal n'a rien dit, mais ça se voyait. Nolan est venu faire chier comme d'hab, et lui a dit qu'ils l'attendaient en bas. Pascal lui a dit qu'il arrivait, mais qu'il ne fallait pas l'attendre. Nolan traînait à la porte, comme s'il ne voulait pas partir sans lui. Pascal a dû lui dire de nous laisser. Je me suis sentie bizarre.

    Enfin, il prenait mon parti et envoyait Nolan presque sur les roses. On est resté là un sacré moment à bavarder.

    Je pense que c'est sans le vouloir qu'il est arrivé sur le sujet. Penché en avant sur son siège, il semblait torturé. Ça m'a serré le cœur. Mais, c'était moi la victime ici, pas lui. Je ne voulais pas me laisser attendrir aussi facilement. Lui n'avait pas hésité à me briser le cœur. A me garder à distance, alors qu'il souriait de toutes ses dents avec les autres. Alors pas de pitié.

    Pascal s'était d'abord levé pour aller fermer la porte à clé. Il ne voulait pas qu'on vienne nous déranger. Il m'a dit qu'il était tout chambouler. Qu'il se demandait s'il devait rentrer aux États-Unis. Se demandait pourquoi il restait ici. Pour ne pas se laisser influencer, et savoir s'il restait en Suisse parce qu'il y avait moi ou parce c'était ce qu'il le voulait.

    C'était absurde, mais bizarrement, l'absence de Thomas était difficile à supporter. Il se sentait complètement vide. J'avais eu raison de l'envoyer balader quant il a voulu qu'on habite ensemble, il le savait bien. Mais ça ne voulait pas dire, parce qu'il le savait que ça ne venait pas le hanter. Il était conscient qu'il cherchait peut-être à combler le vide qu'il ressentait.

    Il s'était mis à se demander s'il resterait ici si je ne faisais pas partie de l'équation. Pour le savoir, il devait m'écarter, faire comme si je ne faisais par partie de sa vie. S'il le fallait, éviter à tout prix de me voir. Comme j'avais pu le constater, il avait lamentablement échoué. Dès que j'étais dans les parages, il avait de la peine à... Il a souri sans sourire.

    • Et donc, pendant cette pause, tu te tapes d'autres femmes, avec qui tu ris, souris, et passes de bons moments. Elles ont le droit de te voir rigoler, entendre ta voix, avoir ta présence... et moi? Niet? Trop bizarre.
    • Elles ne comptent pas, alors elles n'influenceront pas ma décision.
    • Ha! Donc, si tout à coup, tu décides à partir, on aura passé tout ce temps... séparé? Waouh, souvenirs, souvenirs...


    Il a eu un sourire désabusé en tournant son regard vers moi.

    • Tu es là avec moi, et devine, je me dis que je n'ai pas envi de partir... Mais, est-ce que ce serait pareil si tu ne faisais pas partie de ma vie? Forcément que tas présence influence ma décision. Forcément, tu chercherais à me faire rester... Est-ce que je...
    • Certainement pas!


    Pascal s'est tourné vers moi les sourcils interrogateurs. Comme il était chou. J'ai failli lui dire que je n'avais jamais essayé de l'influencer. Qu'il n'avait qu'à me citer 1 seule fois où j'avais fais une chose pareille. Mais, je n'ai rien dis de tout ça. J'ai simplement dis la stricte vérité. Je ne le ferais pas, parce que sinon, un jour il pourrait me le reprocher.

    Donc, jamais je n'essayerais de le forcer à rester ici pour moi. Jamais. S'il choisissait de partir, ce serait son choix. Rester aussi. Ce n'était pas à moi de le forcer dans une direction ou une autre. Jamais je ne ferais ça. Hum, je savais au plus profond de moi, que bien sûr j'essayerais. Clair que je ne voulais pas qu'il s'en aille, mais ce n'était pas à moi de décider.

    Pascal m'a regardé longuement sans rien dire. Je me suis rapprochée pour lui caresser la tête. J'aime passer mes doigts dans ses cheveux. Je l'adore ce mec, comment pourrais-je vouloir le voir partir. Mais, les hommes font souvent trop confiance à ce qui sort de la bouche, sans penser qu'on pouvait dire le contraire de ce qu'on pense réellement.

    Mais, c'est sûr que je ne lui demanderais pas de rester. Jamais. Je tâcherais de faire en sorte, mais sans demander, sans le dire. S'il finissait par regretter son choix de rester, il finirait par me le reprocher un jour. Fatalement. Donc, il n'était pas question que je fasse une chose pareille. Les câlins sur la tête, et Pascal a fondu et passé son bras autour de moi.

    Il avait été surpris que je ne lui fasse pas la gueule, que je sois toujours aussi adorable. Pourtant, il se rendait compte qu'une fois de plus, le voilà qui recommence à penser qu'il ne pouvait pas partir. Et surtout pas partir sans moi, mais il savait que je refuserais de le suivre. Il savait que j'avais ce côté "peur de l'inconnu", l'idée même me terrifiait.

    J'aurai pu lui dire qu'en pensant à ça, je pense tout de suite à ce que j'aurai à supporter d'avoir ses gosses et sa femme dans les pattes. Sans compter les soirs où il passerait ses soirées là-bas, question d'être présent pour ses gosses. Non, ce serait atroce. J'aurai tout le temps peur, serait tout le temps sur les dents... Trop dur. Je ne pouvais pas.

    J'ai gardé mes visions apocalyptiques pour moi. Inutile à ce stade d'en parler, ça ne ferait que compliquer les choses. Caro est venu toquer à la porte vitrée. Comme elle insistait, Pascal a fini par aller ouvrir. Ils allaient partir, alors elle était venu nous prévenir. Je l'ai vu me regarder avec insistance. Elle cherchait à deviner ce qui se passait.

    Elle avait été étonnée de nous voir dans les bras l'un de l'autre. Une fois dans bar qu'on avait l'habitude de fréquenter, je lui ai raconté en gros les turpitudes dans la tête de Pascal. Elle a secoué la tête. Elle se doutait qu'il se masturbait le cerveau et ne comprenait pas pourquoi il n'en parlait pas, on était concernée après tout!

    Je lui ai rappelé qu'il n'était pas le genre bavard, et détestait montrer ses faiblesses. Je ne me doutais pas qu'il réfléchissais sérieusement à rentrer aux States. Ça me perturbait un peu. Caro a dit que, s'il le lui demandait, elle le suivrait. Elle a voulu savoir si j'étais prête à le suivre... J'ai laissé la question en suspens... Je ne pouvais pas répondre à ça! Pas à elle.

    En tous cas, si j'avais compris une chose pendant notre discussion, c'est que j'avais eu raison de venir au chalet. Je devais rester dans ses pattes, l'obliger à me voir le plus souvent possible. Je ne devais pas le laisser s'habituer à mon absence! J'avais des tonnes de reproches à lui faire, mais ce n'était pas le bon moment... Je rongerais mon frein en silence.

    Je vais faire semblant de garder mes distances, de rester à l'écart, mais je serais souvent dans les parages... J'avais une chance.

    _________________________________________________________________________________________________________


    votre commentaire
  • _________________________________________________________________________________________________________

    Sam - 27 jan 2024 - Un petit dégel ?

    Évidemment, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Une chose pourtant me tarabustait. Pourquoi Pascal m'avait-il installé dans sa chambre, alors que c'est lui qui voulait qu'on garde nos distances? Bah, je ne comprenais plus rien. Il y a définitivement quelque chose qui ne va pas... Il se passe quelque chose, qu'il essaie de me cacher. 

    Bon, vu la situation, j'aurai pu partir. Quitter le chalet et rentrer chez moi, sans un mot. J'aurai dû prendre ma voiture, parce qu'après tout, les routes étaient bonnes. Il n'y avait plus de neige en plaine. D'un autre côté, c'était bon signe qu'il m'ait installée dans sa chambre, non? Oui, puis après il me plante toute seule au chalet... Mouais!

    J'aurai pu détaller de sa chambre, c'est clair. Mais, m'aurait-il cherchée? Ou aurait-il été soulagé? C'était peut-être pour ça qu'il m'a planté au chalet. Il aurait pu m'attendre, ou venir m'avertir, non? Je me sentais vraiment pas bien. J'avais l'impression que tout le monde se rendait compte de la façon qu'il me traitait.

    Ils se demandaient tous sans doute pourquoi j'étais venue. Personne ne semblait s'intéresser à moi, et se foutaient pas mal de ce que je faisais. J'étais de trop. Ou est-ce que je me sens comme ça à cause de l'absence de Thomas. Thomas me faisait toujours me sentir la bienvenue, à ma place. Impossible de m'endormir.

    J'aurai pourtant voulu être dans les nuages, si d'aventure Pascal rentrait. Je ne voulais pas qu'il me trouve là, comme une pauvre fille (que je suis), qui attend qu'il arrive. J'ai entendu du bruit en bas, et j'ai regardé l'heure. 1h du matin. Wah, c'est tard et tôt. Que faire? Descendre? Pfff, j'aurai l'air encore plus misérable.

    Donc, je suis restée au lit. J'avais fait toute une mise en scène, pour faire croire que j'étais restée là par choix. Un livre entre-ouvert dans la main, une jambe qui dépasse. L'autre bras derrière la tête. Comme si je m'étais endormie alors que je lisais. Bout d'épaule qui dépasse, parfumée et crémée, bref... le cinoche quoi.

    Pascal est entré dans la chambre sur la pointe des pieds. Il s'est assis au bord du lit et je pense qu'il m'observait. J'avais peur qu'il remarque que mes yeux clignotaient, alors je me suis tournée. Il a fait le tour du lit. Il m'a fait un petit bisou sur la tempe, remonté les couvertures, et a voulu m'enlever le livre que je tenais.

    Je m'y suis accrochée à mon bouquin. J'ai alors fait semblant de me réveiller. Je me frottais les yeux. On s'est regardé quelques secondes sans rien dire. Je me demande pourquoi il avait le regard si triste. Pascal s'est excusé de m'avoir réveillée et a voulu tourné les talons pour s'en aller. J'ai attrapé sa main.

    • Ça va pas? Tu n'as pas l'air dans ton assiette?


    Il m'a regardée un moment, puis il s'est rassis sur le lit. Il a esquissé un petit sourire, qui avait l'air aussi triste que ses yeux. Il a dit que ça allait. Et s'est encore excusé de m'avoir réveillée.

    • Tu as l'air... si triste... Il s'est passé quelque chose?
    • Non, non, rien. Ça va, t'inquiète pas.


    Si je m'inquiète? Pas du tout. Au contraire, s'il avait passé une mauvaise soirée, j'aurai tendance à m'en réjouir. Il a dit qu'il allait redescendre et voulait savoir si je voulais quelque chose quant il remonte. J'ai dis que je dormirais surement, donc non. A la porte, il s'est retourné pour me demander si je voulais descendre avec lui. J'ai fait non de la tête.

    Que dalle. Je ne voulais pas. J'avais déjà la honte vis à vis des autres, je n'allais pas en rajouter en descendant avec lui, pour qu'il me laisse planté dans un coin. Autant garder ma honte pour moi, cachée dans ma tête.

    Comme je m'y attendais, Pascal n'est pas remonté tout de suite. Il traînait en bas. Tout un tas de pensées m'ont traversé l'esprit, comme quoi, il avait peut-être été dormir avec Caro pour m'éviter, ou pire, avec une autre que je ne connais pas. Je me sentais misérable. Peut-être que je ferais mieux de rentrer quant il sera sur les pistes.

    Évidemment que je voulais être dans le coma quant Pascal remonte, mais impossible d'arrêter les horribles bouts de films qui tournaient dans ma tête. Ha, j'ai éteints, et essayé de dormir coûte que coûte. Impossible. Puis, j'ai entendu des bruits devant la porte. La porte s'est entrebâillée. C'était Pascal qui jetait un œil dedans.

    Je pense qu'il voulait voir si je dormais. Il était avec ce crétin de Nolan qui s'est allongé pour voir dans la chambre. Impossible de me rapprocher de la porte pour entendre. Ce devait être plus de 2h du matin maintenant, ou même 3h. Pascal faisait attention de ne pas me réveiller. Mais j'étais tellement soulagée qu'il soit là.

    J'étais tellement contente qu'il soit rentré, et qu'il soit là, que je commençais à m'enfoncer dans la ouate. J'ai eu un petit pincement au cœur, parce que quant il s'est couché, il m'a tourné le dos. J'ai failli éclater en sanglots. C'était tellement vache, tellement pas celui que je connaissais. Le sommeil est parti d'un coup. J'étais éveillée.

    Puis, après quelques minutes, Pascal a fini par se retourner et me prendre contre lui. Puis, il m'a serré fort. En me faisant un bisou sur la tête. Je sentais son cœur battre. Je crois qu'il avait les yeux ouverts. Je ne sais pas. Puis, je l'ai entendu murmurer tout bas; "Jane, je suis tellement désolé...". Il me serrait fort et j'ai fini par sombrer.

    Pourquoi était-il si triste hier soir? Quelqu'un lui a fait du mal? Rien que cette pensée m'a fait mal aussi. Je déteste qu'on lui fasse du mal. Je pense que je l'aime plus qu'il ne m'aime, mais tant pis, je n'aime pas que qui que ce soit lui fasse du mal. Il n'y a que moi qui en ait le droit. C'est rare de le voir si triste...

    Je me suis réveillée pendant que Pascal prenait sa douche. C'est drôle, mais il fuyait mon regard. J'ai tout à coup décidé de faire le contraire de ce qu'on pourrait attendre après les évènements d'hier, et de notre dispute au téléphone. Une fois douché et habillé, il s'est assis sur le lit pour débrancher son natel, mettre sa montre, etc.

    Je l'ai entouré de mes petits bras potelés, en frottant ma joue contre son dos. J'ai senti qu'il s'était figé quelques secondes. Carrément surpris que je ne fasse pas la gueule, ou commence à lui demander des explications. Rien. J'ai décidé de la jouer à contre sens. Je me suis extirpée du lit pour courir me brosser les dents, et vérifier mon allure.

    Bon, bien sûr regarder comment était mes cheveux. Pas que j'aie l'air d'un épouvantail. En revenant, Pascal était debout, près à descendre pour le petit déjeuner et partir skier. Il a demandé s'il devait m'attendre. J'ai haussé les épaules. Je n'y avais pas pensé... J'ai vite ramassé un training pour aller me changer dans la salle de bains.

    En sortant de la chambre, j'ai enfilé ma main dans la sienne. J'ai senti de la résistance. Il a voulu me la retirer. Ça ça fait hyper mal quant on s'en rend compte. Donc, il a enlevé sa main pour fouiller dans sa poche. Dès qu'il a eu fini, j'ai repris sa main. C'était comme un coup de poignard de le sentir si froid.

    Alors j'ai attaqué. Pas le choix. J'ai dis que je pensais que c'était mieux que je rentre chez moi. Oui, j'avais envie de rentrer.

    On était en haut des escaliers. Pascal s'est figé et il m'a demandé pourquoi. Pourquoi est-ce que je voulais rentrer. Hum, il a peut-être soudainement oublié qu'il m'avait planté ici toute seule hier soir? Et il se demande pourquoi je voulais rentrer? Il est sérieux? Bon, j'avais le sourire, comme si je n'avais pas de cervelle. Pascal ne pouvait pas deviner que je n'avais rien oublié.

    J'ai voulu faire un pas pour continuer à descendre. Il m'a retournée vers lui et m'a demandé si je voulais qu'il reste là aujourd'hui, et qu'on en discute. Pfff, discuter? Quelle blague. Que non, je ne voulais rien discuter. Rentrer était la meilleure chose à faire si je ne voulais pas repasser une soirée de merde sous les yeux de tous.

    Je le regardais avec de grands yeux, comme si je ne comprenais rien. Il a alors dit qu'il restait là, et qu'on passerait la journée ensemble. Ciel? Qu'est-ce qui lui arrive à lui? Il me traite comme si je n'existais pas, puis quant je veux détaller pour lui foutre la paix, il me demande de rester? Clair que je ne comprenais rien!

    Nolan a commencé à nous héler, pour savoir ce qu'on foutait là-bas en haut. Pascal a tourné la tête vers eux, puis vers moi, et il m'a dit qu'il restait là. Il m'a entrainé à nouveau vers la chambre, au lieu de descendre. J'ai fait la bécasse, et lui ai demandé ce qui se passait. Il a voulu savoir pourquoi je voulais rentrer tout à coup.

    Je n'ai rien répondu. Répondre serait me découvrir, alors autant rester bouche cousu. J'ai souri, et lui ai dis que ce serait mieux. Que je n'étais pas très en forme, c'est pour ça que je n'étais pas sortie hier. Je n'avais pas envie de bains de foule, pas envie de boire, bref, c'était mieux que je rentre chez moi, je ne voulais pas être un poids.

    Pascal avait l'air tourmenté. Je ne sais même pas s'il m'avait entendu, il avait l'air ailleurs. Il a redit qu'il restait là. On pouvait aller déjeuner plus tard. Je lui ai dis d'aller skier, qu'il ne devait pas rester là juste pour moi. Avec un sourire, il a dit que j'allais en profiter pour filer en douce. Alors non, il n'irait pas sur les pistes pour skier.

    Il faisait plutôt doux pour la saison, alors il m'a proposé de monter avec lui se faire une terrasse, pendant que les autres skieraient. Pas envie. J'avais passé une soirée de merde, et je ne rêvais que d'une chose: retrouver mon canapé et ma télé. Bien sûr, je savais que je le regretterais, mais ce ne serait pas pire que la soirée d'hier.

    Comme il avait l'air sérieux, j'ai fini par m'adoucir et lui dire que je ne filerai pas. Promis. Je resterais là, je n'avais pas terminé mon livre, alors il ne fallait pas qu'il s'inquiète pour moi. Il n'arrivait pas à me croire, alors j'ai dû insister. Je me suis même jetée dans ses bras pour voir s'il allait resté comme un poteau ou essayé de me repousser.

    Il m'a serré dans ses bras. C'était aussi doux qu'hier soir quant il m'a serré contre lui pour dormir. Enfin, un petit dégel. Jusqu'à maintenant, je sentais qu'il me gardais à l'écart, évitait les contacts. Et si je tentais quoi que ce soit, il s'arrangeait pour m'éloigner avec une pirouette. Là, c'était un vrai câlin. Et... il m'a embrassée...

    Là, c'est moi qui l'ait repoussé en lui demandant ce qu'il faisait. Mais oui quoi? Il voulait de l'espace, il est froid, distant, limite désagréable, puis il me serre dans ses bras et me roule un patin? J'en perds mon latin moi là !!! Les choses ont vite dérapé. Je me suis retrouvée plaquée contre le matelas, avec un Pascal chaud comme la braise. Je ne comprends plus rien de rien...

    On se parlait pourtant calmement. Puis, il m'a regardée sans rien dire, avant de s'avancer pour prendre mon visage entre ses mains. Il s'est mis à m'embrasser comme s'il me m'avait pas embrassée depuis des siècles. Ses mains ont commencés à déraper. Au début, je ne voulais pas, je me sentais utilisée...

    Il avait été si atroce avec moi, et maintenant quoi? S'envoyer en l'air? Comme ça? Ça me picotait, et les larmes ont fini par sortir malgré mes efforts pour les contenir. Il m'a essuyé les yeux, a continué à m'embrasser. Je commençais à fondre, et ça m'énervait d'être si faible, si manipulable. Je devrais lui résister... mais... je suis une faible femme!

    _________________________________________________________________________________________________________


    votre commentaire
  • _________________________________________________________________________________________________________

    Ven - 26 jan 2024 - Laissée derrière

    Par Caro, Pascal a demandé si je voulais monter avec eux. C'est-à-dire avec Paul et Caro aussi.Alors, je suis montée avec eux. Le voyage était sympa. Caro et moi, assissent à l'arrière, discutions tranquillement, comme lui et Paul à l'avant. J'étais assise derrière le conducteur, donc Pascal, et de temps à autre, nos regards se croisaient dans le rétro.

    Comment pensait-il qu'on allait pouvoir discuter si on est en troupe? J'avais pensé qu'on allait pouvoir discuter pendant le trajet. Mais apparemment, ce n'était que dans ma tête. Parce qu'il avait demandé à Caro de m'appeler, j'ai tout de suite sauté à des conclusions idiotes. Flûte... j'aurai bien voulu qu'on parle avant d'être au chalet.

    Je crois que c'est humain d'avoir de l'espoir. Comme Pascal avait voulu savoir si j'allais au chalet, j'ai pensé que les choses allaient s'arranger. Que Pascal n'était pas si fâché et que notre prise de tête n'était rien. Même une fois au chalet, Pascal a monté mes affaires... dans sa chambre. Wah, alors oui, j'ai pensé que tout allait bien et j'étais confiante.

    Mais, je crois que je dois être un peu idiote, parce que je me suis faites encore une fois des illusions...

    Pendant ce début de soirée, on était chacun de son côté. Je me suis lancée dans une partie de Bridge, pour avoir l'air occupée et de m'amuser. J'apprends le Bridge, j'étais concentrée et le cerveau occupé. Après qu'on ait mangé, bu quelques verres, je suis montée me changer pour sortir. Pascal et moi n'avions pas échangé plus de 10 mots.

    A mon retour au salon, la plupart était parti. Personne n'avait pensé nécessaire de me sonner ou venir me chercher. J'étais perdue. Ils étaient où? Dans quel bar? Personne ne m'avait rien dit. Je me sentais très bête. J'ai essayé d'appeler Caro, parce qu'elle était surement avec le groupe de Pascal. Pas de réponse. J'osais pas appeler Paul, ni Pascal.

    Je me suis fait un café pour ne pas avoir l'air trop idiote. J'ai pensé suivre ceux qui trainaient encore là. Ils ne faisaient pas attention à moi et je ne les connaissais que de vue. Mais j'ai vite compris qu'ils n'avaient pas l'intention de sortir. Je me suis foutue de ma propre gueule. J'ai été abandonnée... Plantée toute seule au chalet... La vache!

    Après avoir avalé mon café, et fumé 2 ou 3 clopes, je n'avais pas d'autres choix que de monter me cloîtrer dans la chambre... Il y avait pas à dire, le week-end commençait bien! Ça n'augurait rien de bon! J'espérais encore que Caro verrait mon appel en absence et me rappellerait. Mais je n'ai pas eu cette chance... Ils m'ont tous ignorés.

    _________________________________________________________________________________________________________


    votre commentaire
  • _________________________________________________________________________________________________________

    Jeu - 25 jan 2024 - On s'est pris la tête  (2)

    Pascal n'était pas chez lui le reste de la soirée. Natacha et lui sont sorti. Il a fini par rentrer un peu après minuit. Après une douche, il a été se coucher. J'ai donc fait pareil. Mais 1/2h plus tard, mon natel a sonné, j'allais juste fondre dans les bras de Morphée. C'était Pascal. Je voyais qu'il ne savait même pas pourquoi il avait appelé.

    A moitié endormie, je lui ai demandé pourquoi il m'appelait si tard. Son appel m'a fait sursauté, alors, je voulais savoir ce qui se passait. Il regrettait de m'avoir réveillé. Il n'y avait rien, il voulait juste me parler. J'ai compris qu'il ne savait pas pourquoi il avait appelé. Muet comme une carpe, il ne disait rien.

    Pour finir, il n'y avait que moi avec mes questions.

    • Bon... T'as appelé un numéro au hasard... Le dernier numéro qui t'as appelé peut-être ou quoi?


    Pourquoi appeler s'il ne parlait pas, s'il n'avait rien à dire? Pour une fois que je réussissais à trouver le sommeil. Je commençais à monter les tours. Encore des bafouillements. C'est bon, j'avais compris il ne savait pas quoi dire maintenant qu'il m'avait au bout du fils. J'imagine qu'il commençait à regretter son geste.

    • Ah! Pour t'excuser peut-être ?
    • Pourquoi je m'excuserais? Je pensais ce que j'ai dis.
    • Ah bon! Alors bonne nuit.


    J'ai raccroché. J'avais déjà ouvert mon ordi, et je le voyais regarder son natel comme s'il y avait un petit Piaf qui allait en sortir. Il a voulu rappelé, mais a dû se sentir bête, alors il a balancé son natel. Oups, je crois bien que son natel avait explosé. Comme il s'est énervé. Heureusement que je le voyais, sinon, j'aurai balisé qu'il ne rappelait pas.

    Si on avait été face à face, je lui aurais balancé un truc dessus. Donc, il n'avait pas l'intention de s'excuser. Il ne voyait pas ce qu'il avait dit de mal. Quel rat des bois. Zut, que son natel soit foutu, j'avais envie de lui balancer des mots à la gueule, puisque je ne pouvais pas lui balancer mes poings. Et une fille ne doit pas faire ça.

    Mince, Pascal est monté chez Paul. Encore une fois, j'allais pouvoir admirer sa déco et ses murs. J'imagine qu'il n'était pas prêt de redescendre. Ma chambre est à l'étage, je suis descendu au salon me faire un café et fumer une clope. Pascal m'avait manqué de respect et j'étais furax. Mais aussi, il me manquait, mais je bouillonnais de l'intérieur.

    Je n'ai pas tout de suite entendu mon natel, parce que la bouilloire fait un bruit du tonnerre. Cette fois, c'était Paul qui appelait. Je me suis dépêchée de ramener mon café devant mon ordi. Pascal avait son natel à l'oreille. J'imagine qu'il n'avait pas explosé après tout. D'après le bruit, j'étais sûre que son natel était fichu foutu. Apparemment pas.

    J'ai répondu à Paul avec une petite voix. Mais ce n'était pas Paul. J'ai regardé l'écran, c'était bien le natel de Paul qui appelait, mais avec Pascal au bout. Tout de suite, j'ai repris mon rôle de fille triste. Pleurnicheuse. J'ai fais celle qui ravalait ses larmes. En fait, quant je m'énerve, je n'arrive pas à ressentir grand chose d'autre.

    Même si les larmes coulent, se sont des larmes de retenues, parce que je pourrais exploser et devenir violente.

    • Allô? Paul?
    • Non, c'est moi...
    • Pourquoi tu m'appelles avec le télép... Je ne veux pas te parler. Je n'ai pas envie de t'entendre non plus. Fiche moi la paix.


    Et j'ai raccroché. Je prenais pas grand risque, vu qu'il était rentré tout seul, et vu l'heure, il dormirait et irait travailler demain. Je n'avais pas à avoir peur qu'une greluche débarque encore ce soir. Il avait passé sa soirée avec Natacha. Mais, ils ont pris chacun une autre direction. Et Pascal a ramené son joli cul à la maison. Ouf.

    Pascal a tenté encore 2x de me rappeler, mais je n'ai pas répondu. Ça me faisait méchamment plaisir de le voir tourner en rond, baisser les bras et ramener le téléphone de Paul. Cela compensera pour les nombreuses fois où j'ai perdu l'appétit, le sommeil, mon énergie, ma créativité, parce qu'il m'avait laissé dans le flou... ou pire.

    J'ai vu qu'il m'avait laissé un message pas très sympa. Il disait qu'il me comprenait, parce que lui non plus n'avait pas envi de me parler en ce moment.

    On en est resté là. Je ne savais toujours pas si j'aurai le courage de monter au chalet. Pourtant, je devrais. Je viens de me couper les cheveux, j'ai bonne mine. A croire que la souffrance me va bien. Donc, même si c'est juste de passage, j'allais peut-être faire l'effort et lui montrer ce que ça fait d'être ignoré... Oui, je devrais y aller.

    Se disputer? J'ai pensé que c'était bon signe, tant qu'on parlait, même si c'est pour se disputer, c'était que le lien n'était pas rompu. Pas top son message suivant, ça m'a coupé les pattes. Il disait que je n'avais pas à m'inquiéter, il n'avait pas l'intention de me rappeler. Que ça lui ferait des vacances! C'a m'a anéanti. Je ne m'y attendais pas!

    _________________________________________________________________________________________________________


    votre commentaire
  • _________________________________________________________________________________________________________

    Jeu - 25 jan 2024 - On s'est pris la tête  (1)

    Comme on ne pouvait pas se voir mardi, Pascal avait proposé qu'on se voit le lendemain, donc mercredi, mais niet. Pascal n'avait pas rappelé pour confirmer. Donc rien, on ne s'est pas vu. Je commence à m'exciter là quand même. Comme il a dit qu'il rappellerait pour confirmer, je ne pouvais pas l'appeler moi.

    Sinon, j'aurai dû appeler mercredi matin, sous un prétexte quelconque. Mais voilà, nunuche, j'ai attendu et il n'a pas appelé. Il se fout de ma gueule quoi. Et même aujourd'hui, je ne peux pas l'appeler, sans avoir l'air de la pauvre femme désespérée. Donc, je n'appelle pas, mais la moutarde me monte au nez. J'en ai marre.

    Peut-être que ce ne serait pas une bonne idée de lui sauter à la gorge, parce que de l'autre côté, comme c'est le début, on sait que tout le monde est gentil au début, se montre sous son meilleur jour, donc je perdrais. On n'attrape pas les abeilles avec du vinaigre hein! Mais comment ne pas être à cran là? Il me laisse carrément dans le noir.

    Je crois que j'étais aussi tendue, parce que le week-end approche et je voulais savoir s'il voulait que je monte au chalet ou pas. Je voulais qu'il me le dise, pas me laisser le supposer. J'espérais qu'il aurait de la peine à le dire. Rahhh, mais ça m'emmerdait de devoir l'appeler. Mais, est-ce que j'avais le choix!

    Je n'arrive pas à me faire à l'idée que Pascal agisse comme ça. Je ne le reconnaissais pas. Comment peut-il me faire ça?

    Pour finir, j'ai craqué. Je lui ai envoyé un message, parce que je n'avais pas le courage de lui le dire de vive voix. Je lui ai mis que j'avais compris qu'il ne voulait pas me voir. Il aurait pu le dire tout simplement. Ou peut-être que quelqu'un d'autre lui met l'idée dans la têt? Quelqu'un qui nous veut du bien j'imagine!

    Là dessus, Pascal m'a rappelé droit derrière. Je sais qu'il était au bureau, mais bon. J'ai répondu, mais je lui ai dis qu'il ne fallait pas qu'il se donne ce mal. Quoi? Il m'appelait à cause de mon message?

    • Je viens de voir ton message...
    • Ha! C'est pour ça que tu appelles? Bizarre! Je croyais que tu avais perdu mon numéro! Tu ne devais pas me rappeler hier?
    • J'ai... On se voit ce soir? C'est mieux de se parler en face qu'au téléphone, non?
    • Je ne sais pas quoi répondre. C'est clair que c'est mieux, mais pourquoi n'as tu pas appelé hier?
    • On en parlera ce soir. C'est de ma faute. A vrai dire, je ne me rappelais pas avoir dit que j'appelais, je pensais que c'était toi.
    • Moi? Alors ça! Quelle excuse bidon!
    • On mange ou tu préfères juste boire un verre?
    • Pourquoi? Tu as un rendez-vous de prévu ou quoi?
    • Pas... Pas du tout. C'était juste pour savoir où réserver.
    • Se voir face à face pour parler de quoi?
    • Tout à l'heure d'accord. Dis moi vite, parce que j'ai une réunion là...
    • C'est pour savoir si je préfère que tu me balances tes trucs au téléphone, pas que je me déplace pour rien, ou pour 5mn...
    • Faut que j'y aille là... Ça te va de venir chez moi?
    • Bafff, ben on fera comme ça puisque t'es pressé...
    • Alors à toute... Heu, vers... 19h? 20h? Si je ne suis pas là, entre seulement ok!
    • 20h ça ira. A toute...


    Beurk! C'était comme si je parlais à un étranger. Je ne reconnais pas Pascal. Wah, comment peut-on passer de "chaleur" à "froid". Il ne m'aime plus. Je l'entends dans sa voix. Il n'avait pas spécialement envi de me parler non plus. Il avait juste appelé pour pas que je le harcèle au bureau j'imagine. Maintenant, là, j'étais hyper stressée!

    Peut-être 10mn plus tard, Caroline m'appelait. Apparemment, Pascal lui avait lui que je venais de lui passer un savon. Elle rigolait. Elle a dit qu'il avait les joues toutes rouges et semblait stressé. Je lui ai dis que Pascal m'avait dit qu'il avait une réunion, d'où son stress. Elle riait; oui, il avait une réunion, mais il n'est jamais stressé.

    Elle lui a rit à la figure et voulait que je sache qu'elle lui avait dit qu'il l'avait pas mal volée, que j'aurai peut-être faire ça plus souvent.

    J'ai rigolé avec elle, mais le cœur n'y était pas du tout. Le nœud à l'estomac, je ne me réjouissais pas de le voir tout à l'heure. Je n'étais pas dans ma meilleure forme. Et moi, j'étais stressée. Dieu sait ce qui m'attendait. Même si je devinais qu'il allait me plaquer comme une merde. Je devais trouver le moyen de repousser ça.

    Je ne voulais pas qu'on se quitte. Pas maintenant du moins. Je n'étais pas prête à entendre des mots cruels qui allaient me briser. J'ai pensé que je devais le rappeler et reporter, quant Pascal a rappelé. Wah, il n'allait quand même pas oser encore annuler? Si? J'ai attaqué d'entrée, sans élevé la voix. Ça m'arrangeait, mais je voulais lui faire porter le chapeau.

    • Attends, laisse moi deviner... Heum, tu as un truc ce soir et tu viens de t'en rappeler en pleine réunion, alors tu me rappelles pour repousser, et que tu me rappellera pour confirmer pour un autre moment... C'est ça?


    Pascal n'a pas eu l'air de me trouver drôle, il a juste répondu qu'il ne savait pas s'il devait préparer quelque chose à manger ou pas? Et qu'il pensait être chez lui vers les 19h si jamais. Ha! Peut-être que ma sortie l'a fait changer d'optique. Je suis persuadée qu'il avait rappelé pour annuler. En entendant ce que j'ai dis, il n'avait pas osé.

    Je ne sais pas si j'aurai faim ou pas, si j'aurai mangé ou non... Bref, ne te casse pas la tête avec ça...

    Puis, je lui ai dis que finalement, autant annuler. Que j'étais sûre qu'il avait appelé pour ça. Moi, je l'avais appelé parce que je voulais l'avertir que j'irai sans doute au chalet. Je ne voulais juste pas qu'il soit surpris de me voir, et qu'il n'aurai pas à m'adresser la parole. Qu'il pouvait très bien continuer à m'ignorer comme il avait fait jusque là.

    Pascal ne disait rien, et ça me mettait en pétard. Alors, je lui ai demandé s'il préférait que je n'y aille pas. Qu'il devait simplement me le dire. Mais bon, s'il préférait ne rien dire, alors on fait comme on a dit; il pouvait m'ignorer. Il a fini par utiliser la parole pour dire que je pouvais bien sûr monter, ça nous permettrai de discuter encore.

    C'était dit d'un ton tellement détaché, que j'ai su que ça le dérangeait en fait. Mais bon, j'avais son accord!

    Je me suis rendue compte qu'il ne me parlait pas du fait que j'avais annuler pour ce soir. Ça me faisait monter les tours. Mais en raccrochant, il m'a dit "Je serais à la maison vers les 19h, alors à toute à l'heure", et il a raccroché. Ça avait dû conforter sa décision. Ce soir, j'allais me prendre une sacrée gifle... Si j'y vais!

    J'étais un peu fâchée de mettre laissée emportée. J'aurai pas dû. Ce n'est pas de cette façon que je voudrais qu'il se souvienne de moi. J'avais tout gâché. J'étais mal. J'avais baissé ma garde, ce qui lui a permis de savoir qu'il pouvait continuer à me donner ce traitement, parce que j'allais finir par craquer et le quitter de moi-même. Quelle tâche je fais!

    Pascal m'a rappelée après le boulot en rentrant chez lui. J'étais sur haut parleur. Détestable. Alors, je devais mesurer ma voix, parce qu'il l'avait en stéréo dans toute la voiture. J'ai prétendu être à l'agence, pour ne pas lui parler. Je chuchotais même. Et j'ai raccroché. Je préférais qu'il m'appelle une fois chez lui. Entre 4 oreilles.

    Il voulait juste savoir s'il devait m'attendre, ou si j'étais sérieuse en disant que c'était mieux d'annuler. Je préférais quand même le lui dire quant il est à la maison. Ah, peut-être qu'il voulait savoir s'il devait faire des courses ou pas? Bah, c'est pas mon affaire. J'avais déjà à gérer la probable rupture qui me pendait au bout du nez.

    Ça me laissait un peu plus de temps pour réfléchir à ce que j'allais dire... ou pas... J'étais tendue, l'estomac en vrac...

    Plus tard, une fois à la maison, quant Pascal a rappelé. Pascal était avec Natacha. Cette (***) était chez lui. Je l'avais pas vu venir celle là! Elle l'avait entouré de ses bras par derrière, et lui faisait pleins de bisous bisous, alors qu'on était en train de se parler au téléphone. Ça m'a carrément énervée. J'ai prétendu qu'il avait l'air distrait...

    • Écoute... J'ai l'impression de déranger, que tu n'as pas grand chose à dire. On dirait que tu ne sais pas vraiment ce que tu veux... Peut-être que tu devrais aller demander à un de tes conseillers... après tu pourras peut-être me répondre. Et tu voulais vraiment que je vienne chez toi? Est-ce que tu tiens à ce que je vienne?


    Au lieu d'un "viens je t'en prie, j'ai envi de te voir", il a sorti un vague "bien sûr". Bien sûr? Rhaah, avec Natacha? Ils avaient dû concocter ce petit rendez-vous, parce qu'il pensait que je ne viendrais pas. Est-ce que je devrais le battre à son jeu? Mince, j'aurai dû y aller, et débarquer pendant cette petite charade et... Les interrompre!

    Oui mais, est-ce qu'il l'aurait virée? Ou est-ce moi qu'il aurait jeté sur la chaussée? Ou pas laissé entrer! Il m'aurait virée je crois....

    • Bien sûr? C'est tout ce que t'as à dire; "bien sûr?". Ça veut dire quoi ça? Tu le fais exprès ou quoi? Parle? T'as rien à dire?
    • Tu veux que je dise quoi Jane? Viens ou ne viens pas, c'est comme tu veux... Après tout...
    • Wah! Je vois... Je crois que tu en as pas plus envi que moi. En plus, j’ai pas trop envie de voir ta tête en ce moment! Sinon, dis moi quelque chose qui puisse me donner envie de venir... je sais pas moi...
    • Qu'est-ce que tu veux? Si ça t'embête tant que ça, c'est peut-être mieux d'annuler en effet. Parce que franchement, si c'est pour passer la soirée à se crier dessus, je préfère pas. Et là, tu commences à m'énerver...


    J'ai commencé à rigoler. Je riais jaune. Parce que, j'avais compris qu'il préférait passer la soirée avec sa Natacha et pas avec moi! Je n'avais pas grand chose à rajouter, alors je lui ai raccroché au nez, avant qu'il puisse aggraver la situation. Dire qu'il avait osé me parler comme ça, alors que Natacha nous écoutait... J'étais bleu de colère.

    Comme il fallait s'y attendre, il n'a pas daigné me rappeler. J'espérais un petit peu je crois. Alors j'ai été déçu qu'il ne tente rien. C'était la 1ère fois que Pascal me parlait comme ça mal... Il a dit que je l'énervais. J'étais choquée. Jamais il n'avait aussi désagréable. Avec quelques mots, il m'avait écrabouillée. J'ai fondu en larmes.

    _________________________________________________________________________________________________________


    2 commentaires