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    Mer 23 oct 2024 - Il fut un temps...

    L'anxiété me gagne. Je n'ai même pas la force de travailler. Dès que j'essaie de m'y mettre, je me sens fatiguée avec l'envie de dormir. Je suis perdue. J'avais envie de voir Pascal. Pourtant, je me suis faites une promesse hier, que si je le vois quelqu'un... enfin, je veux dire, une femme chez lui, je coupe la transmission.

    Je me suis promise de ne plus être aussi intrusive, juste parce que je voulais savoir ce qu'ils se disaient. j'espère que je tiendrais.

    J'ai passé la journée à chercher la phrase à dire quand je l'appelle. Tout me semblait nunuche. j'avais juste pas le courage de l'appeler. Pas le courage de l'entendre me dire qu'il avait déjà quelque chose. Vers les q8h, pensant qu'il serait chez lui, j'ai jeté un œil. Il n'était peut-être pas encore rentré du boulot alors.

    J'avais vraiment envie de le voir, alors je l'ai appelé. Pas de réponse. Je suis complètement idiote, j'aurai dû l'appeler avant qu'il quitte le boulot, même si c'était pour entendre qu'on ne pouvait pas se voir. Au moins, j'aurai entendu sa voix. Mince, il va voir mon appel en absence, j'aurai dû cacher mon numéro.

    Vers les 20h, Pascal a rappelé. J'étais prise au dépourvu. J'ai ouvert mon spy, il se changeait. Ah, il avait dû aller faire du sport. J'aurai dû y penser. J'ai fait sonner un coup et j'ai raccroché. Il verra que c'est moi et il me rappellera. Mais il ne m'a pas rappelée tout de suite. Pascal a appelé Jess, sa femme et parlé avec ses gosses.

    J'ai attendu. Je suis sure qu'il va me rappeler. Quand il a fermé son Laptop, j'ai pensé qu'il regarderait son natel et me rappellerait cette fois, mais non. Il a allumé une clope en se frottant la nuque et est sorti. Probablement pour fumer dehors. Quand je l'ai vu revenir dedans, j'ai refait sonner son natel un coup.

    Il n'a pas eu l'air de faire attention, alors j'ai envoyé un message. Là, il a vu, et pris son natel pour lire. Il avait l'air hésitant, puis il s'est assis pour me répondre. J'avais demandé s'il était là, ce qu'il faisait. Il m'a mis comme quoi il venait de rentrer du Fitness. Puis, il a appelé. J'ai répondu cette fois à la 1ère sonnerie.

    Ça lui faisait chier de pianoter sur son natel, il préférait me parler directement. Après avoir tourné autour du pot, j'ai fini par lui dire que j'avais envie de le voir. Il a dit que lui aussi, mais il n'avait pas envie de bouger. Qu'il était fatigué et pensait se coucher tôt ce soir. Huh! Forcément qu'il était fatigué, 3 jours avec Natacha!

    STOP. Je me suis promise d'arrêter de laisser ma tête vagabonder. Il a proposé qu'on se fasse un whatsapp visio. J'avais une sale tête, je ne voulais pas. J'ai prétendu être dehors, parce que je n'étais pas seule en bas. C'est vrai que je ne voulais pas que quelqu'un m'entende, mais je n'étais pas dehors.

    Donc, comme j'étais dehors dans la nuit, il ne verrait rien, moi je le verrai, mais lui non. Il m'a demandé si j'étais folle, que je devrais retourner dedans. Que ce n'était pas une bonne idée de me promener dehors dans la nuit toute seule. De l'entrée, je suis montée dans ma chambre, et me suis mise à chuchoter.

    Ça l'a fait rire. C'était comme si on conspirait, ou faisait quelque chose de mal. Il m'a dit que si j'avais envie de bouger, je pouvais aller chez lui. Il ne voulait pas bouger, parce qu'il n'avait juste pas envi de trainer dehors, dieu-sait-où, ou dans la voiture, parce que je ne voulais pas qu'il entre chez moi. Hum, c'était vrai.

    Il fut un temps où, qu'importait l'heure, qu'il fasse froid ou non, tard ou non, même si ce n'était que pour se voir ne serait-ce que 5mn, il aurait sauté sur l'occasion et accouru. Triste constat, les temps ont changés. Les choses ont changés. Moi, ça m'aurait bien plût de le voir au bord du lac ou ailleurs, juste pour un câlin... snif, lui non!

    On a papoté au téléphone et j'ai fini par m'endormir, le natel collé à ma joue. Je me suis réveillée en sursaut 3h plus tard, ne me rappelant pas où j'étais. J'ai réalisé que j'avais dû m'endormir pendant que j'étais en ligne avec Pascal. Je suis descendue tout éteindre, et je me suis couchée cette fois pour de bon.

    Mince, je n'avais pas réussi à le voir. J'aurai dû aller chez lui comme il me l'a proposé. Mince de zut. Mais bon, c'était chou de se parler pendant des heures. Ça faisait longtemps qu'on ne faisait plus ça. Outch, j'ai mal aux côtes... Qu'est-ce qui m'arrive, comme si j'avais des os cassés! Peut-être j'avais dormi dans une mauvaise position avant...

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    Jeu 24 oct 2024 - Encore Natacha

    C'était parce que j'avais vu Natacha débarquer chez Pascal aujourd'hui encore que je l'ai appelé. Hier, il m'avait proposé de passer, je n'étais pas chaude. Mais ce soir, peut-être parce que ça m'énervait de la voir à nouveau la-bas. Elle agissait comme si elle était chez elle. En territoire conquis. Ça m'a donné envie de me bouger le cul et aller chez lui.

    Mais, il ne m'a pas proposé de passer. J'ai cherché à l'aiguiller sur la question, mais niet. Alors j'ai fini par lui dire que j'avais envie de le voir. Que je pouvais passer, et même dormir chez lui. Hun, j'aurai dû me douter qu'il chercherait une parade. Il a proposé qu'on se retrouve au White ou au bord du lac, à un endroit qu'on avait pris l'habitude de se retrouver.

    • Et moi alors? Je fais quoi? Tu va me planter comme ça?
    • Sorry, je dois y aller.
    • Si tu pars, je l'appelle...


    Pascal l'a regardée en faisant une petite grimace, les mains dans les poches. Il réfléchissait.

    • J'ai bien le droit de l'appeler...
    • Ne joue pas à ça!
    • Pourquoi pas? Elle t'appelle et tu cours... chiant!
    • Natacha...
    • J'en ai marre de toujours rester cachée comme une pestiférée.
    • C'est mieux que Jane ne sache pas...
    • Pourquoi? La dernière fois est-ce qu'elle t'a fait une scène? On ne s'est pourtant pas gêné! Je pense qu'elle a très bien compris qu'on se voyait. Elle s'est éclipsée sans dire un mot.
    • Ça suffit...
    • Elle entendait surement, mais elle n'a rien dit. Est-ce qu'elle a attendu d'être seule avec toi pour faire des histoires?


    Pascal est resté une moment à l'observer. Je me demande à quoi il pensait. Je détestais qu'elle me critique ou me donne des intentions que je n'ai pas. Je n'avais pas fait de scène! Dis le lui Pascal... Non, il ne disait rien. Je m'étais promise de ne plus me laisser aller à mon besoin de tout entendre. Mais je voulais qu'il lui réponde.

    • Je ne veux pas la faire souffrir inutilement.
    • Quoi? De se voir la ferait souffrir, c'est ce que tu veux me faire comprendre? Tsss, je le savais...
    • Je déteste surtout qu'on essaie de lui faire du mal. Ça m'énerve. Et c'est ce que tu cherches.
    • Donc, vous êtes à nouveau ensemble ou quoi? Je croyais que c'était fini?
    • Ne l'appelle pas.


    Natacha le titillait avec son petit air de... ne pas y toucher. Je crois plutôt qu'elle le menaçait, il l'avait compris.

    • Laisse Jane en dehors de ça! J'ai juste besoin de temps...
    • Bla bla bla... Toujours la même rengaine. Je dois lui parler. Elle comprendra qu'il est temps qu'elle te laisse partir.
    • Tu sais bien que ce que je ressens pour toi... Laisse moi un peu plus de temps...
    • Non, je ne sais pas. Alors pourquoi prendre les pincettes quand il s'agit de Jane? Et moi alors? Tu as une idée de ce que je peux ressentir de toujours passer après? D'attendre? Si tu pars, je l'appelle pour parler de femme à femme!
    • Ne fais pas ça! Parce que, s'il le faut, je suis prêt à couper les ponts.


    Pascal voulait qu'elle lui laisse du temps? Qu'est-ce que ça pouvait bien dire? Il se prépare à me quitter? Alors, j'avais raison. Pascal voulait me quitter. Il me semblait bien que les choses avaient changés, qu'il n'était plus comme avant. Le Pascal d'avant me manquait beaucoup. Très beaucoup.

    Il me semblait bien que notre relation était devenu tiède. Est-ce que c'était de ma faute? Est-ce que je ne lui accordais pas assez de places dans ma vie? Est-ce que je devrais changer? Ou était-ce trop tard? Je n'avais même pas réalisé que je pleurais avant de sentir une larme s'échouer sur ma main crispée.

    • Bon, vas-y appelle-la, et tu peux marquer une croix sur le dîner demain soir avec ton frère et sa femme.


    Pascal attendait pour voir ce qu'elle allait faire. Je pense qu'elle a compris et a fini par poser son natel. Donc demain soir, j'aurai droit au plan "lapin". Pascal avait déjà prévu quelque chose avec Natacha. Même s'il acceptait qu'on se voit demain, il allait me poser un lapin. Évidemment, il n'allait pas me dire qu'il avait rendez-vous avec Natacha!

    Ça m'a fait mal. Pascal m'avait promis qu'on se verrait ce week-end. Il m'avait proposé de dormir chez lui. C'était tout du pipeau.

    Je savais comment ça allait se passer; il allait faire comme si on se verrait, et au dernier moment, il annulera sous un prétexte ou un autre. Je ne peux pas lui en vouloir, Natacha est nettement plus appétissante que moi. Plus jolie aussi. Je ne fais pas le poids.

    Je suis déjà chanceuse d'avoir une place dans son existence, alors je ne dois pas me plaindre. Ce serait stupide.

    Pascal a tout de suite remarqué que j'avais le regard un peu voilé. Que j'avais dû pleuré, ou que j'étais triste. Ca l'a rendu très doux. Il me couvait pour que mes nuages noirs s'envolent. C'était agréable d'être choyée, entourée de tendresse. D'être traitée comme une petite fleur fragile. Il s'était débarrassée de Natacha, alors on pouvait aller chez lui.

    Pascal sait que j'adore les hamburger au White, alors il m'en a commandé un. Mais je n'avais pas très faim. Mon estomac était un peu embrouillé. Comme c'était par amour qu'il m'avait commandé ça, j'ai fait l'effort de l'avaler. Je savais que ça ne tiendrait pas. Je me suis précitée aux toilettes pour vomir, avant que ça ne finisse sur la table devant lui.

    Il jouait avec mes mains, me faisait des bisous dans la paume. Les doutes m'ont torturées, qu'est-ce qu'il pouvait bien me trouver? Natacha était tellement plus jolie, plus sexy, moi je n'étais qu'une pauvre petite grosse métisse avec des cheveux courts. Rien à voir avec la crinière auburn de Natacha. Cheveux qu'elle baladait sur son visage quand... bref.

    Pourtant, je... je crois que Pascal m'aime. Enfin, quand je me rappelle les sous entendus de tout à l'heure, il semble qu'il ait fait des promesses à Natacha. Il semble qu'il lui demande du temps. Du temps pour se débarrasser de moi? Cette fois, est-ce qu'il veut sortir avec elle? Sérieusement? Alors qu'elle a un gosse? Il avait dit que ça n'arriverait jamais!

    Même si Pascal était adorable avec moi, j'étais anxieuse, je me sentais triste. Je remettais en question tout ce qu'il me racontait. Je me demandais ce qui était vrai et ce qui n'était que du bla-bla pour me rassurer, me bassiner. Pour que je me doute de rien. Une rupture surprise, ça fait plus que mal quand on ne s'y attend pas. Ça te déchire le cœur.

    J'essayais de sourire gaiement, mais je voyais dans ses beaux yeux verts qu'il n'y croyait pas vraiment. Il voyait que j'étais triste.

    Pascal m'a alors invitée à passer la nuit chez lui. Il aurait voulu qu'on prenne sa voiture et laisse la mienne sur place. Moi sans voiture, je serais bloquée chez lui.

    Bon, à la limite, je serais déjà sur place vendredi. Je pourrais passer la journée chez lui, et le soir, quand il rentre après le boulot, il ne pourra pas partir rejoindre Natacha... C'est une idée!

    Mais je n'étais pas prête à payer 50fs de parking, alors j'ai proposé qu'on ramène ma voiture chez moi. Ça m'arrangeait. Mes colocs penseraient que je dors, ou que je reste dans ma chambre. Ils n'y verraient que du feu. Je voulais aussi prendre quelques affaires pour pouvoir bosser pendant qu'il était au boulot.

    Je me demandais à quoi il pouvait penser en roulant derrière moi. Peut-être qu'il en a profité pour appeler Natacha et l'avertir?

    Je ne voulais pas coucher avec lui. J'ai prétendu avoir mal au ventre. Mais j'en avais envie. Je ne devais juste pas craquer. Forcément il fera la comparaison, vu qu'il venait de passer 3 jours, presque 4 avec Natacha. Je pense que Pascal ne pensait pas que j'accepterais d'aller chez lui. Je suis sure qu'il avait proposé ça sans vraiment réfléchir.

    Maintenant, il m'avait sur les bras... Je suis sure que Pascal se demandait comment il allait s'en sortir. Je me préparais pour trouver le moyen de rester coûte que coûte. Et aussi, pour éviter qu'il me pose un lapin vendredi soir. Pourtant, j'avais un peu les boules, il ne pouvait pas faire faux bond, le frère de Natacha piquerait la mouche.

    J'avais mal au cœur, j'étais partagée, parce que je ne voulais pas qu'il aille à ce souper, mais je ne voulais pas non plus qu'il agisse comme un sale con en y allant pas. Je ne voulais pas que son pote le déteste. Ah, je suis une idiote, mais je crois que je vais le laisser y aller. Je me débrouillerais pour rentrer chez moi demain.

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    Ven 25 oct 2024 - Natacha a gagné encore

    Ha, heureusement que je suis rentrée le matin et revenue en début d'après-midi, parce que Pascal est rentré plus tôt du boulot. J'avais déjà commencé à préparer quelque chose à manger. Je voulais lui faire une surprise. Enfin, j'espérais qu'il reste avec moi, malgré son rendez-vous prévu avec Natacha.

    J'ai eu l'impression qu'il était heureux de me voir là en rentrant. Il est venu passer ses bras autour de moi. Je me suis sentie toute chose en frottant ma joue contre la sienne. Il sentait si bon, il était si tendre que je croyais que c'était gagné pour ce soir. J'étais contente déjà qu'il soit rentré plus tôt pour moi.

    On a laissé le ragoût mijoté pour se faire des câlins. Comme j'étais contente qu'il soit là, qu'il soit si adorable avec moi...

    Pascal avait l'air relax. Il n'avait pas l'air pressé, donc j'en ai déduis qu'il restait à la maison. Je me sentais rassurée et j'étais toute contente. Il a dit quelque chose qui m'a fait rire.

    J'étais dans la cuisine et il était accoudé au bar et me regardait, ce qui me rendait un peu mal à l'aise. Je riais il a soudain lancé; "I love you...".

    Ça venait de nul part, j'étais surprise parce qu'on était juste en train de parler et je riais de ses réflexions. Il souriait. J'adore son sourire. Il a vu que je ne comprenais pas. Alors il m'a dit qu'il aimait m'entendre rire, quand je me ronge les ongles en lisant. Qu'il aimait que je sois là. Mon cœur s'est emballé aussitôt.

    Quand il a été se changer, j'en ai profité pour mettre la table. Je pensais qu'il allait se mettre en training, mais ce n'était pas le cas. Il était habillé pour sortir. J'étais trop surprise pour sortir un mot. Et hélas, la honte, les larmes ont jaillis et je me suis mise à pleurer. J'avais compris, il sortait. Il allait encore me planter là.

    Pascal s'est précipité pour me prendre dans ses bras. Mais le flot avait commencé, impossible de l'arrêter d'un coup. Même si dans ma tête je m'insultais d'être si ridicule. Pascal m'a fait asseoir, il voulait me parler. Que pouvait-il bien inventer cette fois, hein? Il pensait vraiment réussir à me faire avaler son bobard?

    Il a commencé par dire qu'il voulait que je reste, qu'il n'allait pas faire tard. Puis, il m'a dit qu'il pensait d'abord m'inventer une excuse, mais que finalement, il préférait me dire la vérité.

    Alors là, j'en doute! Mais bon, attendons de voir!! Mais, Pascal m'a surprise...

    Il a dit qu'il avait rendez-vous avec Natacha et son frère. Il m'a raconté qu'hier soir, elle avait voulu m'appeler. Il lui avait fait du chantage, si elle m'appelait, il n'irait pas au rendez-vous ce soir. Comme elle a fini par plier, il se devait d'y aller. Et aussi, parce que son pote risquait de s'énerver contre lui.

    Au milieu de mes larmes et entre 2 hoquets, je lui ai demandé s'il avait l'intention de rompre avec moi.

    • Est-ce que ce rendez-vous en famille... c'est... parce que vous sortez ensemble?
    • Comment tu peux dire un truc pareil. Non, je ne sors pas avec elle. Mais... j'avoue que... je l'ai laissé le croire. J'en suis pas fier, mais je ne savais pas comment m'en tirer autrement. Mais non, tu n'as rien à craindre. Ce que je lui raconte, ce n'est que ce que les mecs ont l'habitude de bafouiller pour que la nana se calme. J'apprends...
    • Tu peux me le jurer?
    • Je te le jure sur ma tête. Tu es la seule femme pour moi. Tu le sais. Alors, arrête de pleurer, ça me brise le cœur...
    • J'ai eu tellement peur. Je pensais qu'on passait la soirée ensemble et je te vois habill...
    • Chuuut. Je t'assure que tu n'as pas à avoir peur.


    Je me suis jetée contre lui pour le serrer très fort. J'avais encore le cœur qui me tapait dans les oreilles. Je ne sais pas si je devrais le croire, mais même s'il ment, il le faisait très bien. Je lui ai dis qu'il pouvait y aller, maintenant, je me sentais rassurée. Il n'avait pas à s'inquiéter, je serais là quand il rentrera. Je ne bougerais pas.

    Je lui ai dis qu'il n'avait pas à se dépêcher pour moi. qu'il pouvait prendre son temps. J'étais un grande fille, je l'attendrais. Je ne voulais pas qu'il ait l'air d'être pressé, juste parce qu'il savait que j'étais à la maison. Que j'étais contente qu'il ait pensé qu'il pouvait me dire la vérité et pas me laisser me faire des idées. Je l'ai embrassé.

    J'avais de quoi lire, je n'allais pas m'ennuyer, ni tourner en rond en me demandant ce qu'il faisait. Qu'il m'ait raconté, voulait dire qu'il n'y avait rien d'inquiétant. Si non, il ne m'aurait rien dit du tout. J'avais confiance.

    L'air de rien, j'ai été les espionner. Ce n'est pas facile de rester plantée dans la voiture sans se faire remarquer. D'autant plus que Pascal connait ma voiture. Alors, après les avoir repéré, j'ai attendu un moment et je suis partie. Les gens qui passaient ne faisaient que me regarder bizarrement. Pascal était souriant et charmant comme d'habitude.

    A la maison, je me suis vautrée sur le canapé et lut. Mon livre était passionnant. Nymphéas Noir de Michel Bussy. Encore un auteur que j'ai plaisir à lire. Et ce livre là, je ne risque pas de l'oublier, c'était vraiment du délire tellement c'était bien. Depuis le début, j'imaginais pleins de choses, mais j'étais loin du compte à la fin. Bravo Michel Bussy.

    Pascal est rentré vers les 23h. il était claqué. Natacha lui avait fait une scène après le départ de son frangin. Elle pensait rentrer avec lui et était très déçue qu'il refuse. Pour finir, il lui a dit que je l'attendais à la maison. C'était d'ailleurs pour ça qu'il rentrait si tard. Il sait bien qu'elle essayait de faire en sorte qu'il ne rentre pas...

    Moi, tout ce qui comptait, c'est qu'il soit là. Le reste, qu'elle lui ait fait une scène ou pas ne m'intéressait pas vraiment. D'être dans ses bras c'est tout ce qui m'importait. Baf, après les larmes, je lui ai sauté dessus. j'avais envie d'être aussi collante que possible. Je n'arrivais pas à me détacher de lui. Je l'aime plus que tout au monde... quoi qu'il fasse.

    J'ai été si désespérée qu'il parte rejoindre Natacha que j'ai failli perdre la tête. Elle avait gagné la 1ère manche, mais pas la 2ème!

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    Sam 26 oct 2024 - Céder ma place...

    On trainait encore sur le canapé à bavarder, câlins, content de se retrouver, d'être seuls. Comme Paul était sorti, on savait que personne viendrait nous déranger. Enfin, c'est ce que je pensais. Ça a sonné à la porte. Pascal voulait ignorer cette intrusion, mais la personne derrière la porte insistait. C'était énervant.

    Pascal se demandait qui osait venir sonner si tard chez lui. Perso, je savais que ce n'était pas la 1ère fois. C'était ironique de le voir faire semblant d'être surpris. Bon, l'air de rien, j'étais surprise. Je me demandais bien qui pouvait venir comme ça, sans prévenir, sachant qu'il n'était probablement pas seul.

    Ça nous a pris par surprise. On s'est regardé ne sachant comment réagir. J'ai couru me planquer dans la chambre d'amis. Arh, c'était Natacha. Pascal lui avait pourtant dit que j'étais là. Qu'est-ce que je fais, je sors de ma planque? Je reste là sans rien dire? C'était un peu embarrassant. qu'est-ce qu'il allait faire?

    Natacha était sur le pas de porte. Elle avait les larmes aux yeux et le regardait sans rien dire. Pascal, les bras ballants ne savait pas quoi faire. Ce devait être gênant sachant que j'étais là, dans l'autre pièce. Pascal l'a prise contre lui, sans rien dire d'abord. Ils sont restés comme ça un moment. Elle s'accrochait à lui en pleurant.

    Elle disait s'être sentie abandonnée. Elle n'arrivait pas réussi à se résoudre de rentrer chez elle. Elle ne voulait pas rester seule. Elle bafouillait tout ça en demandant si elle pouvait rester. Pascal l'a repoussée gentiment, la tête basse regardant ses pieds. Il la tenait à bout de bras, semblant réfléchir à quoi dire.

    Après avoir inspiré profondément, il lui a dit qu'elle ne pouvait pas rester. Là, je me suis dis que je devrais peut-être sortir. Il allait finir par lui dire que j'étais là, non? D'ailleurs, elle lui a dit qu'il lui avait menti en disant que j'étais là, elle ne me voyait pas. Pascal l'a regardée un moment, puis il m'a appelée. Et j'ai dû sortir...

    Natacha était gênée de me voir. Je crois qu'elle pensait sérieusement que Pascal lui avait juste menti parce qu'il voyait quelqu'un d'autre. Je pense que c'était pour ça qu'elle était venue jusque chez lui. Elle ne pensait pas que ce quelqu'un d'autre pouvait être moi. Elle pensait qu'il m'avait utilisée comme excuse.

    C'était embarrassant pour nous 3. Elle s'était ridiculisé devant moi. Je l'avais entendu pleurer, se lamenter... Que faire maintenant.

    J'ai fait la seule que je pensais être la plus logique, j'ai dit que je m'en allais. Pascal m'a demander de rester, de ne pas partir. Que Natacha savait que j'étais là. Alors je suis restée plantée là, sans oser regarder Natacha. Je pouvais deviner ce qu'elle ressentait. Elle devait espérer qu'il me laisse partir pour qu'elle puisse rester. Elle recherchait sa pitié.

    Je sais que c'est ce que j'aurai voulu aussi si j'étais à sa place. J'aurai eu besoin de temps pour me calmer et qu'il me console.

    Je n'aurai pas voulu qu'il me laisse partir dans cet état. Qu'il m'ignore comme si je ne comptais pas. C'était cruel de la faire partir comme ça sans même l'écouter. Mais en même temps, à ma place, je voulais qu'elle s'en aille. Qu'elle comprenne qu'elle avait eu tord de venir jusqu'ici. Ça nous mettait mal à l'aise.

    J'aurai dû m'en aller, mais en même temps, non. Je ne savais pas quoi faire. J'étais un peu empruntée. Pascal m'a dit qu'il allait la raccompagner à sa voiture. Elle ne voulait pas, elle voulait qu'ils discutent chez lui, pas dans la rue. J'ai été regarder dans la rue par la fenêtre du bureau. Sans lumière pour pas qu'on me voit derrière la fenêtre.

    ils ont discuter longtemps, Natacha se lovait contre lui. Il l'entourait de ses bras, lui parlait. Je crois qu'elle pleurait encore. Je n'aurai pas aimé être à la place de Natacha. Ça fait trop mal de savoir que l'homme que tu aime va te laisser, pour aller retrouver une autre femme. Même si cette femme est sa femme ou sa petite amie.

    J'avais mal dans la poitrine. Je me sentais oppressée. Je déteste cette empathie qui me pourrie l'existence.

    Pascal est revenu au bout d'1h. Il avait froid. Normal, il était sortie avec juste un col roulé léger sur le dos. J'étais couchée sur le canapé devant la télé quand il est revenu. Pas besoin qu'ils sachent que je les regardais. Quand ils sont rentré dans sa voiture, je suis retournée au salon. Pascal avait l'air assommé.

    Je pouvais voir à la tête que faisait Pascal, qu'il se sentait mal parce qu'il tenait à Natacha l'air de rien. Que pouvais-je faire? Lui dire d'aller la retrouver?

    Non, je ne pouvais pas. Moi aussi, j'avais envie qu'il reste là. qu'il reste avec moi. C'était dommage pour elle, mais je devais être un peu plus égoïste par moment, et pour une fois, penser aussi à moi.

    On n'a pas échangé grand chose après. Il se forçait à sourire, mais le cœur n'y était pas.

    Pascal devait surement penser à elle. J'entendais les buzz de son natel. Je savais que c'était elle. J'ai réalisé aussi, qu'à ce stade, même si Pascal était avec Natacha, il ne serait pas plus bavard ou jovial. Si j'y avais pensé avant, je les aurai laissé.

    Natacha a eu le courage de revenir sonner. Ah la la,, moi, j'aurai jamais osé faire ça. Pourtant il lui avais accordé presque 1h avant...

    Cette fois, j'ai dis à Pascal que c'était mieux que je les laisse discuter. Il n'était pas d'accord. Il m'a dit que c'était exactement ce qu'elle cherchait; me pousser dehors. Il ne fallait pas que je me laisse faire. Il ne voulait pas qu'elle gâche le reste de notre soirée. Après tout, il avait bien été à son souper, maintenant, il fallait qu'elle nous laisse.

    Il disait ça, mais je savais qu'une fois devant elle, il fondrait et se laisserait avoir par ses larmes. Puis, il n'avait pas le cœur de la laisser pleurer sans essayer de la consoler. Il était loin d'être méchant. J'ai donc décidé de rentrer chez moi. On se verrait demain.

    J'ai essayé très fort de ne pas regarder. J'ai tenu jusque chez moi. Je me suis même couchée en me répétant de ne pas. Mais c'était plus fort que moi. Je voulais savoir si j'avais raison, qu'il n'allait pas tout à coup être tout sourire, et content de finir la soirée avec elle. Et j'avais raison... Ils discutaient au salon.

    Parfois, il la serrait contre lui. Mais même quand elle cherchait à l'embrasser, il détournait discrètement la tête. Fatiguée d'avoir trop pleuré, elle a posé sa tête contre son épaule. Elle lui a tout dit; qu'elle avait été triste qu'il parte en la laissant seule après le souper, qu'il la plante comme ça. Elle avait pensé qu'il voyait peut-être une autre femme, que ça l'avait rendue jalouse.

    Je sentais qu'elle faisait tout pour dormir chez lui. Même avec sa tête contre son épaule, Pascal ne l'avait pas entouré de ses bras. Il répétait qu'elle devrait rentrer. Mais ça n'avait pas l'air de marcher. Pour finir, il lui a dit qu'il allait la ramener. Mais elle voulait dormir là. Comme elle l'a si bien dit, j'étais partie.

    Après beaucoup de discussion, elle n'a pas eu le choix, soit il la ramenait, et elle viendrait rechercher sa voiture demain, ou il lui appelait un taxi, ou encore, elle n'avait qu'à rentrer par ses propres moyens. Comme je le pensais, il n'était pas d'humeur à la laisser lui forcer la main pour dormir là, alors qu'elle m'avait pratiquement forcée à partir.

    Pascal est parti la ramener. Je pense qu'autrement, elle ne serait pas partie. 1h après, il était de retour. Il semblait crevé. Il a regardé son natel un moment en réfléchissant. Puis il a été se coucher. Je ne sais pas si c'était parce qu'il avait reçu des messages ou pas. Je pense que ses actions de ce soir l'avaient probablement irrité.

    Pascal m'a appelée un peu avant midi. Il pensait qu'on aurait pu aller manger un morceau, peut-être faire les magasins. Il aurait voulu qu'on s'achète le même training, aussi voir les Snowboards et skis. Je crois qu'il pensait surtout regarder quoi acheter comme cadeaux pour ses gosses. Ensuite, suivant l'heure, on pouvait manger quelque chose avant de rentrer.

    A vrai dire, je n'avais pas envie d'aller traîner dehors cet après-midi, alors j'ai prétendu que j'avais déjà quelque chose et que j'irai chez lui après, vers les 18-19h si ça lui allait. On pourrait alors aller manger dehors ou chez lui. Que je pourrais nous préparer un petit truc à manger. On pouvait même inviter Caro si elle n'avait rien.

    Pour Caro, il n'était pas d'accord. Il préférait qu'on reste rien que les 2. Ça rattraperait la soirée d'hier avec l'intrusion de Natacha. Elle nous avait vraiment bousiller la soirée!

    Bon c'est clair, on est d'abord passé chez Paul boire un verre avec tout le monde,  avant qu'ils ne sortent en ville. C'était sympa et ce ne serait qu'une affaire d'1h ou 2. Caro était là, même Natacha. Natacha évitait mon regard. Ce soir, elle était tout sourire, belle. D'ailleurs, j'ai vu le regard de Pascal s'éclipser dans sa direction à plusieurs reprises.

    Je suis restée vers Caro qui se tapait la discussion à ma place. C'est pratique d'être avec elle, je n'ai pas besoin de me casser la tête pour participer. Je n'avais qu'à sourire ou rire si les autres riaient. Simple. De temps en temps, je regardais Pascal. J'aimais le regarder, il était beau et avait un charme fou. J'aimais ses sourires et le voir rire.

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    Dim 27 oct 2024 - Collante

    Si j'étais un peu plus sure de moi, bien dans ma peau, quand Natacha a débarqué pour la 2ème fois, je serais intervenue pour qu'elle sache ce que je ressentais et pas avoir l'air si passive. Lui faire comprendre qu'ici, j'étais chez moi, et que je pouvais aussi la mettre à la porte, sans que Pascal ait à intervenir... Je lui aurais balancé ce que je pensais;

    "Tu ne trouves pas que tu exagères? Comment oses-tu débarquer ici quand bon te semble? Pascal a été assez gentil pour aller manger avec toi et ton frère, mais là, t'exagères! Tu ne devrais pas être chez toi à t'occuper de ton gosse, au lieu de venir pleurnicher ici? Dégage s'il-te-plait. Fiche nous la paix!"

    Mais, comme je manque de confiance en moi vis-à-vis d'elle, je n'ai rien osé dire...

    Mon petit cœur n'avait pas dépassé les limites hier soir, donc aujourd'hui, je me sentais plutôt optimiste. Je me sentais bien. Pascal était un peu laminé, parce qu'il avait dû traîner toute la journée dehors. hihihi, moi, j'ai bien dormi, et je me suis larvée toute l'après-midi sur le canapé à lire. L'histoire du dernier bouquin que j'ai lu me hante encore.

    J'ai aussi fait la liste des bouquins de mes auteurs préférés pour ne pas racheter 2x le même bouquin. Parce que là, il y en a 3 que j'ai acheté à double. Je peux en offrir 2, le 3ème non, parce que je l'ai en e-book.

    Faut encore que je trie entre ceux que j'ai lu, et mes futures lectures. Quand on a fait la peinture ici, tout a été chamboulé. Je n'aime pas qu'on touche à mes livres, mais là, c'est Tchoy et le peintre ont déplacés mes bouquins. Rhhh.

    J'ai aussi quelques bouquins qui trainent chez Pascal. Quand je les aurai lu, je les ramènerai chez moi. Bon, quand je commence un livre, il me suit, jusqu'à ce que je le termine. Comme la dernière fois: j'avais commencé "Nymphéas Noir" chez Pascal et je l'ai fini chez moi. Il traîne sur la table près du canapé. Je ne l'ai pas encore rangé dans ma bibliothèque.

    Dès le moment que je suis arrivée chez Pascal, j'étais un pot de colle. Je le collais partout, avant de me dire qu'il risquait de penser que j'étais jalouse pour hier soir, et que c'était pour ça que je le collais. Pascal risque de penser qu'il faut me rendre jalouse pour que je me montre plus amoureuse? Zut, c'est pas le bon message. J'étais juste contente d'être avec lui.

    J'avais envie de le sentir, le toucher, être l'eau qu'il boit, l'air qu'il respire... Si j'avais pu, je me serais glissée sous sa peau. Et j'aimais le voir sourire, voir ses yeux briller. J'aime qu'il aime que je le colle, j'aime son regard amusé. J'aime qu'il me serre dans ses bras en me chuchotant qu'il m'aime, qu'il aime que je le colle, et qu'il m'embrasse.

    Ses baisers me font fondre, et mon cœur bat à un rythme incroyable. Je ne peux m'empêcher de lui sauter dessus.

    Natacha lui a envoyé une tonne de message. Elle a essayé de le joindre par téléphone, mais il n'a pas répondu à ses appels. il avait mis son natel sur silence. J'ai lu quelques uns de ses messages quand il était sous la douche. Seulement ceux qu'il avait lues. Elle était insistante. Je n'ai osé écouté qu'un seul de ses messages vocaux.

    Elle lui demandait de l'appeler, qu'elle s'ennuyait. Que si je partais, est-ce qu'elle pourrait alors venir. Ça m'a fichu la chair de poule.

    Le dimanche a passé en un éclair. Le soir, on est sorti manger. Pascal a invité Caro. Elle a raconté les potins du bureau. Les histoires des jeunes secrétaires avec qui elle était en contact. Ça ne m'intéressait pas des masses, mais j'ai quand même écouter. Je dois faire plus attention à ce qui se passe autour des autres. Je ne vois que Pascal.

    J'étais impatiente de rentrer et passer la soirée collée à Pascal. Il a joué un moment à la guitare. j'essayais de lire, mais je n'arrivais pas à détaché mon regard de lui, avec un sourire bêbête. J'étais en extase, j'aime le regarder jouer. Je me rappelais que j'avais failli le perdre.

    Mais aussi, que j'avais je-ne-sais-comment, réussi à le récupérer. Enfin, peut-être pas totalement. Il voulait encore se sentir libre, sans avoir de compte à rendre... Mais, je crois que je l'ai retrouvé... que j'ai encore du pouvoir sur lui. Il se sent encore lié à moi. Je dois continuer à faire des efforts pour le surprendre... Oui, je dois.

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