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    Une Bonne Leçon
    336- (1 déc 08 -lundi)

    Je n'arrive pas à croire qu'au 21ème siècle qu'il y ait encore des filles assez STUPIDE pour coucher avec un mec sans protection. Sans préservatif. Faut être drôlement tarte de chez tarte-land. Nicole a déboulé chez moi complètement paniquée. Il y a quelques semaines, elle avait rencontré un type et le même soir, hop-là-boum. Ensuite, la semaine suivante, elle se tapait un autre. Et hier, le 2ème type, lui a dit qu'il se pourrait qu'elle ait attrapé quelque chose, qu'il fallait qu'elle fasse le test. Pour une partie de jambes en l'air, elle a joué à la roulette russe avec sa vie. Faut vraiment être tapée...

    On peut pas dire que de nos jours, ne pas avoir entendu parler du SIDA quand même!

    Et la voilà assise sur mon canapé torturant un mouchoir en papier entre ses doigts tremblants, complètement paniquée. Elle ne voulait pas aller faire le test par peur d'apprendre de mauvaises nouvelles. Ça, je pouvais le comprendre. Je me doutais que les nouvelles ne seraient pas mauvaises, je l'aurait senti. Quand même, je n'allais pas la rassurer. J'espérais que la frayeur qu'elle ressentait en ce moment lui donnera une bonne leçon pour le futur.

    • Je ne veux pas faire le test. Je ne veux pas. Tu vois si le médecin me dit que...
    • Ce serait bien fait pour ta gueule!
    • T'es pas très gentille.
    • Pas gentille? Franchement, à quoi tu pensais? T'étais si désespérée pour ne pas exiger un simple préservatif?
    • Mais il voulait pas en mettre...
    • Et qu'est-ce que t'en as à faire qu'il ne voulait pas en mettre?
    • Ça aurait gâcher l'ambiance...
    • Ouais... tellement mieux de gâcher ta vie!
    • J'ai pas pensé...
    • C'est bien ça le problème, tu ne pensais pas! Ça aurait quand même dû te faire tilt ! S'il tenait à la vie, il en mettrait, et surtout, s'il n'avait aucune chance d'avoir le sida aussi! Tu peux être sûr que s'il en met pas, c'est qu'il a l'habitude d'avoir un comportement à risque! Risque de maladies sexuelles transmissibles garantis! Et, ce qui est encore mieux, c'est qu'il peut penser que toi aussi... vu que te protéger te viens même pas à l'esprit!

    Je n'avais pas envie d'être méchante, mais je ne pouvais non plus pas avoir l'air de prendre les choses à la légère. J'avais quand même mal au cœur de la voir au bord des larmes. Mais oh... Elle aurait dû y penser avant.

    • Avec Pascal tu...
    • Bien sûr... Les préservatifs sont pas fait pour décorer les sapins! C'est le seul rempart pour l'instant... l'autre... c'est l'abstinence!
    • Mais il m'a dit qu'il donnait son sang, alors je lui ai fait confiance.
    • Tssss, t'es trop conne! Et alors, il donne son sang, et alors? La belle affaire! Tu ne sais pas que le sang est ensuite testé? Il prenne le sang même de ceux qui ont le sida voyons! Bon sang ce que t'es tarte.
    • T'es vraiment pas gentille!
    • Tu veux que je fasse quoi? Que je pleure? C'est pas mes fesses mais les tiennes... peut-être que la prochaine fois avant d'envoyer valser ta petite culotte, tu te rapellera de maintenant, et que si t'as pas envie d'avoir à faire un test qui risque d'être positif, tu utilisera ta petite cervelle!
    • Ce que t'es dure. Tu pourrais au moins essayer de me rassurer.
    • On est amie parce que tu apprécie ma franchise, pas parce que je te dis ce que tu veux entendre. Je t'avertis tout de suite, faudra pas compter sur moi pour passer tout mon temps à ton chevet! J'ai autre chose à faire que te regarder crever à petit feu!
    • Quelle vache!
    • C'est la vie! Dommage, je t'aimais bien!

    La-dessus, Pascal m'a appelée, et je ne pouvais même pas rester en ligne, ni vraiment lui parler. Je lui ai promis de le rappeler le lendemain.

    • Je peux dormir chez toi ce soir? J'ai pas envie de me retrouver seule chez moi?

    Un gros NON qui clignotait dans ma tête et j'ai dit; Oui! Et dire que je ne voulais plus de squatteurs chez moi. J'aime tellement être seule. Mais bon, si un jour je déménage, grande promesse; prendre un appart plus petit!

    • Pas de problème... J'espère seulement que la prochaine fois qu'un mec agitera son spaghetti, tu réfléchira un peu. Je comprends même pas pourquoi t'as couché avec ce nase. Il t'avais ignorée toute la soirée, puis vers les 3h, comme une mouche pris dans la lumière, après n'avoir rien trouvé pour son coup du soir... paf... Il t'as trouvée! La vrai éjaculatoire de service! T'es pas un peu nulle là?

    On s'est tapée du pop-corn en regardant la télé en silence. Nikki était perdue dans ses pensées jusqu'au moment du "American Idol", où elle a enfin oublié pour un moment la massue en équilibre précaire au-dessus de sa tête. On a bien rit. Certains qui se prétendent chanteurs sont vraiment lamentables. Un peu comme ceux de la, soit-disant, Star Académie, qu'on a d'ailleurs zappé!

    Quant on pense que le choix des téléspectateurs n'est jamais le talent mais le look, la pitié ou la taille de la connerie... On devine pourquoi la chanson française flotte toujours à ras les pâquerettes! Question musique, circulez y a rien à entendre! Dommage!  C'est tout de même dingue que les gagnants de la Star Ac ne sont jamais de bons chanteurs, sauf peut-être le pauvre Grégory!! Y a quand même un grave problème!

    Les 3 restants sont nuls, et ne peuvent rivaliser avec un Johnny Hallyday, Britney Spears et ne seront jamais en liste pour un musique Award, ça c'est sûr! A croire que leur StarAc n'a comme but que de faire de l'audience ou distraire les téléspectateurs, mais certainement pas de découvrir les talents de chanteurs en herbe!

    Rassurée de ne pas être seule, Nicole s'est endormie.

    Je suis restée encore un moment debout. J'avais passé ma sainte journée à courir partout. J'étais crevée, mais je n'avais pas envie d'aller me coucher de suite. Surtout l'envie de passer un moment seule, d'effacer de ma tête les problèmes à Nicole, et pour réfléchir à mes propres petits problèmes...

    Je faisais une pause pour ce soir!

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       2mn de Lui - Visites Eclair  
      (mardi 2 déc 08)

     

    Michel, un copain est passé prendre un café vers midi. J'étais claquée. Quant Nikki s'est endormie, j'ai encore traîné devant la télé, mon ordi etc jusqu'à pas d'heures, et me lever à midi, carrément l'horreur. En plus lui, je ne l'aime pas trop. C'est juste une connaissance. Et là, tout de suite, je me demande pourquoi je continue à être sympa avec??? Après tout, c'était plutôt un copain à une de mes sœurs. Faudra vraiment qu'elle perde l'habitude d'être sympa avec n'importe qui!!!

    Moi, j'ai pas ce problème. En général, on me dit froide et distante. Petit surnom; "Miss Glaçon". J'ai appris par ceux qui ont finalement réussi à entrer dans ma sphère, notamment par mon meilleur pote; Tchoy, que la plupart des garçons me donnaient ce petit surnom. Je m'en fiche, après tout ça me va très bien. Il paraît que je ne suis pas facile à aborder, et surtout très difficile à engager en conversation. Je le faisais exprès,  j'aimais bien qu'on me fiche la paix.

    Il se trouve que je croise souvent Michel. Il est de la région et je crois que sa mère doit encore habiter dans le coin. La dernière fois que je suis tombée sur lui... Correction, il est tombé sur moi, je promenais Maxou. Il m'a gentiment reproché de ne jamais l'appeler. Ouais! Je ne sais pas pourquoi je l'appellerai, je n'ai strictement rien à lui dire.

    Il y a longtemps adopté un des bébé de ma fifille; Blacky. Un gros nounours adorable. En voyant la manière qu'il a traité ce pauvre petit chien, je devinais le genre de père qu'il allait un jour devenir. Je n'ai absolument aucune idée pourquoi Michel m'aime bien, et chaque fois que je le croise, j'ai droit au demi tour sur route, les phares, klaxons jusqu'à ce que je m'arrête pour qu'on aille prendre un verre ou manger ensemble. Et franchement, je préfère le verre au resto. Ce serait trop l'enfer.

    Cette fois, je lui ai proposé de passer lundi à la maison, prendre un café...  et j'ai oublié! Comme je n'étais pas à la maison, on s'était mis d'accord pour aujourd'hui midi. Pfff, donc voilà une bonne chose de faite. Ma B.A. de la semaine!

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    En fin de matinée, Pascal a appelé. Une fois de plus, je ne pouvais pas vraiment rester au téléphone vu la présence de mon visiteur indésirable. J'ai promis de rappeler plus tard. Après le départ du copain, j'ai évidemment sauté sur mon natel pour rappeler Pascal mais je suis tombée sur Caroline... Zut. Surprise, j'ai raccroché avant de me rappeler qu'on pouvait voir mon numéro. Poisse. Je n'osais pas rappeler droit derrière, aïe, une petite attaque de timidité je crois.

    Nous voilà en décembre... Arf, les fêtes!!!

    C'est le moment de commencer à se creuser la tête pour les cadeaux de Noël. Aïe. Je commence à me demander aussi comment vont se passer ces fêtes de fin d'année. J'ai décidé de ne pas le fêter avec ma famille... Ce sera une 1ère! Je me demande aussi si je verrais Pascal. Et Nouvel An? Comment est-ce que cela se passera? Est-ce qu'il le fêtera avec Jess et sa famille? Ça semblait mal barré pour le passer ensemble. Et là, ça me fait déjà mal de ne pas être avec lui sur le coup de minuit. Je me connais pour savoir que dans mon petit carnet noir, c'était en tête de liste parmi les choses inoubliables et impardonnables, que je n'arrive pas à prendre à la légère.

    Rassuré, je me suis dit que Thomas organisera certainement quelque chose.

    Mais voilà... mes potes aussi, ma famille, ma meilleure copine sera en Suisse... rhooo ciel !!! Si je décidais de fêter Nouvel An avec Thomas et ses amis, ce serait pour être près de Pascal. Mais à minuit son 1er baiser sera pour Jess et ça me fera souffrir. En plus, je n'aurai même pas droit à autre chose qu'un bisous sur la joue. Est-ce que j'avais vraiment envie de m'imposer ce calvaire? Avec mes potes, ce sera sympa, mais à minuit, ma 1ère pensée sera pour Pascal, et il me manquera. Si par contre, je choisi de le passer avec ma famille, Layne ne pourra pas m'accompagner. Je ne voulais pas le présenter à ma famille. Il piquera sûrement la mouche, mais c'était un de mes défauts, il faudra bien qu'il s'habitue. Ma famille était mon jardin secret.

    STOP, j'arrête... le casse-tête des fêtes me déprime.

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    Comme s'il avait des antennes, Pascal m'a appelé. Il tombait souvent au bon moment et ça me faisait du bien d'entendre sa voix chaude et tendre. Sa 1ère question était pour savoir si Layne était dans les parages. Layne n'était pas là alors on pouvait parler.

    • J'ai besoin de te voir... Tu me manques!

    On avait pris l'habitude de se voir en coup de vent, juste se serrer l'un contre l'autre, quelques bisous. Pascal commençait à savoir que j'aimais bien ça. J'ai pas pu m'empêcher de lui proposer de passer à la maison, mais Pascal trouvait que c'était une mauvaise idée. Par contre si j'avais envie de ressortir le chien, il me retrouverait là-bas dans un 1/4h et se voir juste 2mn.

    • T'es bête, on se voit demain à midi.

    Je disais ça, mais j'avais envi de le voir aussi, même si ce n'était que 2mn. Il n'avait pas osé m'appeler de tout le week-end de peur de mal tomber. C'était pareil de mon côté.

    • C'est trop long demain. Je sais bien que c'est un peu idiot de faire tout un micmac pour 2mn, mais je tenais plus. Je suis content de n'être pas tomber sur l'autre. Mais si ça t'embête, on attend demain...
    • Noooon!

    Pascal a ri. Mon cri sortait du cœur. Je me suis rendue compte qu'il me charriait. J'ai insisté pour qu'il passe à la maison. Il faisait froid et j’espérais qu'il resterait un peu plus. Il n'y avait aucune chance pour que l'autre, comme il appelle Layne, ne passe à la maison, donc on serait tranquille. Même si d'aventure Layne passait, je ne lui ouvrirais pas.

    • Jane, c'est pas une bonne idée... Tu sais bien pourquoi... Dehors, on a plus de chance de ne pas faire de bêtises.
    • T'es en voiture là, non?

    Il a ri et j'adore carrément son rire.

    • Oui... Au lieu de badiner à décider si, oui ou non, on se voit... ben...
    • Cool... Je t'attends à la maison... Pascal?
    • Oui?
    • Rien... juste que je t'adore.

    Il a soupiré.

    • Je t'adore aussi ma petite drogue...
    • Tu fais comment pour venir comme ça... tard?
    • J'avais besoin de t'entendre, besoin de te voir... Tu veux que je fasse comment...

    Fallait que je raccroche pour ranger un peu. Changer de training et même s'il ne passait que 2 min, je voulais quand même vérifier la tête que j'allais lui présenter.

    Et aussi faire toutes ces petites choses que les filles font; parfum flottant dans l'air, les petites bougies çà et là, lumière tamisée, raviver le feu dans la cheminée, etc...

    Toutes ces petites choses de rien du tout.

    Je voulais qu'il se sente bien et que quant il pensera à moi en rentrant, il sente mon parfum, qu'il me revoit dans mon univers, mon atmosphère.

    Passer mes mains dans ses cheveux, le sentir là en chair et en os, comme c'était bon. Il m'a écrasée dans ses bras. J'avais l'impression de passer à la moulinette, mais j'aimais ça. Je savais que si j'aurais voulu qu'il reste, il serait resté et ça me suffisait.

    • Offff... je n'ai pas envi de rentrer...

    J'ai souri. J'aimais quant il faisait la moue comme un grand gamin qui cherche l'approbation et qu'on aille dans son sens. Mais j'avais décidé avant qu'il n'arrive d'être une grande fille et ne pas l'encourager à rester même si j'en crevais d'envie.

    • Si on a envi de se faire plus souvent des petites séances de 2mn, faut que tu apprennes à rentrer. Allez, ouste!
    • Arf... la voix de la raison. Je vais commencer à détester ça chez toi... alors encore un bisou... 2? Promis, juré!

    Il est sorti, puis il est revenu en arrière pour me serrer une dernière fois dans ses bras, puis je l'ai regardé dévaler les escaliers. J’espérais qu'il ne roule pas comme un fou. Je n'ai pas n'osé l'appeler sur son natel... peur de le distraire sur la route.

    Environ un 1/4h plus tard, je recevais un petit message; "J'ai dû me forcer pour ne pas t'appeler depuis la voiture, sinon je crois bien que j'aurai fait demi-tour... Dors bien mon amour à demain... Vivement demain! Love u".

    Carrément, je l'adOre.

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      Pause Midi, Miam Midi 
      (3 déc 08 -mer)

    Afff, comme d’habitude, sachant à l’avance quant je verrais Pascal me mets dans tous mes états. Je n’ai presque pas fermé l’oeil, trop excitée. En plus, juste parce que je le vois 1h? Pffff, gravissime!

    Évidemment après avoir tourné comme une crêpe toute la nuit, j’ai sauté de mon lit tôt dans la matinée.

    Ça ne servait à rien que je continue à essayer de dormir. Je me suis occupée en faisant un peu de lessive, ménage etc. J’ai aussi, juste au cas où, préparé quelque chose à manger. C’était une super bonne idée de se voir pendant l’heure du déjeuner, il y avait peu de chance d'avoir des problèmes avec nos partenaires respectifs.

    Ouais, vraiment une bonne idée.

    Pascal n’avait pas envi de manger, enfin... pas de cette nourriture là... enfin pas tout de suite. Tant mieux parce que moi non plus, je n’aurai rien pu avaler. Et il n’a finalement pas eu le temps de manger du tout.

    Ciel, qu’est-ce que je l’aime. Je l’aime tellement que ça en ait douloureux et je me sens vide quant il n’est pas près de moi. Tout en lui caressant le visage, j’enregistrait l’éclat de ses beaux yeux verts, chaque courbe, chaque ligne de ce visage que j’aimais tellement.

    Je voulais me rappeler de chaque trait, de son expression, du son de sa voix, de ses sourires jusqu’à la fin de mes jours. Je me demandais si un jour j’arriverai à ne plus ressentir une telle douleur amoureuse. Je lui appartenais corps et âme. Il m’observait et je me demandais aussi à quoi il pouvait bien penser, qu’est-ce qui se passait dans sa tête à lui? Ça pouvait difficilement être aussi embrouillé que le mien tiens!

    Arf, et les fêtes... voilà que ces, soi-disant, “réjouissances” de fin d’année venaient encore m’écraser le moral. Mais rien à faire, je ne voulais pas lui demander s’il le passerait avec Jess, je connaissais déjà la réponse.

    Layne m’avait appelée en fin d’après-midi pour savoir si j’avais envie de passer la soirée avec lui. Avec la neige et tout, je n’avais pas envie de mettre le nez dehors. Je n’avais rien de prévu, mais je lui ai dit que j’avais un truc et qu’on se verrait de toute façon jeudi soir. Il m’a dit qu’il avait aussi un “truc” avec des copains ce soir, mais il aurait annulé si j’avais voulu le voir. J’ai remarqué, malgré mes petites questions, qu’il ne m’a pas dit où et quoi. Il n’avait peut-être pas envi que je débarque, comme au tennis, alors ça m’a rendu suspicieuse!

    Layne avait insisté pour qu’on se voit, mais je n’en avais pas envie ce soir, j’étais crevée de n’avoir pas beaucoup dormi la nuit précédente, alors je voulais me rattraper.

      Comme Layne ne m’avait donné aucune info sur ses va-et-vient, je ne savais pas où le trouver pour voir s’il avait vraiment un truc avec ses copains. Alors j’ai décidé de me coucher tôt et de me reposer. Mais après quelques heures, j’ai commencé à baliser. Il fallait que j’en ai le coeur net. Je voulais savoir s’il m’avait menti ou pas.

    Je suis sortie malgré le temps, d’abord sortir le chien, puis j’ai sillonné les endroits  où il avait l’habitude de traîner avec ses copains. Le quartier général de Thomas, Pascal, etc. et il était bien là. Il y avait aussi Thomas, Paul et quelques autres copains que je connaissais et Pascal. Surprise. Il ne m’avait pas dit qu’il sortait. Drôle, je n’arrive toujours pas à me faire à l’idée qu’il fasse des choses, qu’il sorte, qu’il ait une vie tout court. Comme Pascal était beau, il souriait et semblait heureux. Je ne sais pas ce que j’imaginais, qu’il était malheureux comme les pierres quant je n’étais pas avec lui? Peut-être... Layne et lui ne se parlait pas. Il y avait des filles avec eux, ça me rendait un peu furieuse de n’avoir pas été invitée aux festivités tiens!

    Puis Pascal à quitté le bar. Certainement pour rentrer chez lui. Layne est resté avec les autres.

    Je devais être trop occupée à regarder Pascal pour remarqué que Layne semblait bien engagé dans une discussion avec une des filles. Il y avait tous les signes d’une drague en progression... Ha! Je croyais que lui et Alexia... Bah! J’ai décidé de tirer sur la laisse... J’ai appelé le natel de Layne, je me demandais s’il allait me répondre ou pas. La dernière fois que j’avais fait ça, il était avec Alexia et il a ignoré mon appel.

    Surprise, surprise... Il a vu mon appel et il est sorti du bar pour me répondre. J’ai prétendu avoir envi de l’entendre, ça a eu l’air de lui faire plaisir. Layne a proposé de me retrouver chez moi, j’ai accepté.

    J’allais mettre le turbo pour rentrer quant j’ai vu Caroline et Alexia arriver. J’ai pas pu quitter ma rampe d’observation, je me demandais ce qu’il allait faire... Me rappeler pour me dire qu’il avait un truc? Ne pas venir tout simplement? J’étais trop curieuse pour partir. Alexia s’était dirigée droit sur Layne qui, me semble-t-il, saluait Thomas. Ils se sont mis à discuter, et j’avais bien l’impression que Layne n’allait pas venir chez moi en fin de compte. Ils se chuchotaient des trucs à l’oreille. Ça m’enrageait qu’il ne se donne même pas la peine de m’appeler, même si c’est avec une excuse bidon, pour me dire qu’il ne venait pas.

    Après environs 10mn, Layne s’est dirigé vers la porte, Alexia le suivait. Ça y est, ils allaient partir ensemble. Je fulminais.

    Je serais furieuse s’il ne m’appelait pas et ne passait pas. J’allais aussi être furieuse s’il partait avec elle, et après avoir passé un moment avec elle, aurait le culot de se pointer chez moi, comme de rien. Vers la porte, ils se sont arrêté, et ils ont encore parlé. J’aurais voulu être une mouche pour voler autour d’eux et entendre. Ha, pourquoi est-ce que ce n’est que des fantaisies inventées par l’esprit humain, si seulement on pouvait se transformer! Puis, j’ai vu leurs mains, Layne sortait et Alexia lui tenait la main... ils se sont lâchés et Layne s’est retourné pour lui parler encore. Puis, ils sont finalement partis ensemble. Il m’aurait été impossible de le suivre sans qu’il s’en rende compte. Avec la direction qu’il a pris, je devinais qu’il allait chez elle. Furieuse après Layne, je suis rentrée.

    Je me suis arrêtée pour sortir Max. J’essayais d’oublier ce que j’avais vu, oublier que Layne n’avait même pas appelé pour m’avertir qu’il ne pouvait pas venir. Ben, j’avais du boulot avec lui... Aucun contrôle du tout. Je n’étais pas au bout de mes surprises... En rentrant, j’ai vu la voiture et Layne m’attendait dans les escaliers.

    Je m’étais trompée...

    Il avait dû la déposer chez elle tout simplement. Là, il me surprenait en bien. Peut-être que finalement, j’avais un petit contrôle sur sa laisse, ou il avait plus envi de me voir que je ne l’aurais cru. Ce qui me surprenait aussi, c’est que, ça me faisait plaisir de le voir aussi.

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  •   Bagmington 
    (4 déc 08 -jeu)

    Hafff... ce soir, je ne sors pas. Pas envie...

    En début de soirée, j'avais le Bagmington avec une copine. J'aime pas vraiment ça, c'est trop facile. Bon, je ne suis pas hyper pro. Je pourrais pas jouer avec des petits coups dans les coins et tout, mais pour moi, le bagmington reste un jeu de jardin ou de plage et je trouve un peu comique de jouer en salle! Mais bon, l'homme a décidé de tout tourner en sport de compète. Je préfère de loin le squash. Je n'avais aucune envie d'aller m'enfermer après dans un bar. Layne aurait voulu que je sorte un tout petit moment au moins, mais je n'avais pas envie de faire d'efforts. Je crois que mon mode "hibernation" avait dû s'enclencher sans que j'en sois consciente. Crap. Ok, je savais que c'était aussi le pousser direct dans les bras d'Alexia, mais arrivera ce qui arrivera. Tout de même, hier, il avait préféré passer la nuit avec moi plutôt qu'Alexia.

    Après le bagmington, la douche, et comme d'habitude, on prend un verre pour bavarder comme de vrais commères.

    Petite surprise, mais bonne surprise,  Pascal avait décidé de faire un saut pour me faire un petit coucou. Sachant que ma copine ne parlait pas un mot d'anglais, il a parlé en français. Son français est trop mignon avec un tout petit accent. Il aurait trouvé mal poli de faire des messes basses dans une autre langue. J'étais bien d'accord. Lui qui ne parle pas beaucoup, a fait des efforts pour animer la conversation. Il a été sympathique et vraiment très agréable. J'ai adoré. Il n'a non plus pas eu de gestes déplacés qui auraient pu mettre ma copine mal à l'aise. Seulement de petites choses discrètes, comme me prendre la ma sous la table, ou son bras sur le dos de ma chaise. De temps en temps, je sentais sa main douce et chaude me caresser la nuque ou me tripoter les cheveux. Pascal a donc pris un verre avec nous avant d'aller rejoindre ses copains.

    Ma copine l'a adoré, en plus de le trouver trop beau, elle l'a trouvé super chouette. Encore un bon point pour lui.

    En rentrant, je me suis préparée à passer une petite soirée comme je les aime, en training devant la télé, tranquille. Cool. Je me suis préparée un petit bain dans lequel j'avais bien l'intention de traîner jusqu'à plus soif. Mais Layne est venu interrompre mon petit programme. La seule chose qui me dérangeait, c'était qu'il passe sans prévenir. Je détestais ça. Je déteste que n'importe quel individu vivant ou mort passe chez moi sans avertir. Grrrr... heum... Peut-être que je devrais modérer ma fureur, parce que quant Pascal passait sans m'avertir, j'avais toujours trouvé ça chou... Bon, alors je ne peux pas lui en vouloir du tout. Layne voulait me faire changer d'avis et me faire sortir ce soir. Pour couronner le tout, je lui ai appris que je n'avais pas l'intention d'aller au chalet pour le week-end "Peur Bleu". Aoutch, Layne était déçu, très, très déçu. Il se réjouissait carrément.

    Layne a alors décidé de rester sur Lausanne, et qu'on monterait ensemble samedi au chalet. Ahaaaaa... non, non, non... Je lui ai expliqué que j'avais envie de rester un peu seule, j'avais besoin d'une soirée à moi, toute seule.

    En fait, j'avais des projets pour mon vendredi soir...

    Il m'a reproché de devenir comme tous ces vieux couples barbants... Dès que 2 personnes décide de se mettre ensemble et forment un couple, ça se transforme en "boulot-dodo". Plus de sorties entre amis, plus de fêtes, plus d'extravagances, plus d'excitations, et petit à petit; le néant. Pour bien faire, faudrait rester célibataire, sinon, on était obligé d'aller chercher un peu d'excitation ailleurs... Glups, il avait peut-être raison? Finalement, j'ai promis d'y réfléchir, et que peut-être, je monterais le samedi.

    Layne avait gagné! Pour faire mieux avaler la pilule du lendemain (hihihi) et me faire pardonner, j'ai décidé de sortir un petit moment.

    Tout se passait très bien, même si j'étais un peu dans la lune. Je ne suivais et ne participais pas vraiment aux discutions. Les garçons mettaient au poing les derniers détails du week-end; qui montait, à quel moment, etc. On avait aucune idée des "festivités de terreurs" mais je faisais confiance à l'imagination de Thomas, ça allait sûrement être inoubliable. Je n'ai aucune idée comment la conversation avait fini par dévier, mais, je suis devenue écarlate quant Layne a lancé en riant que question "sport matelas", j'étais insatiables et que j'en avais jamais assez. iiiiik. J'ai vu Pascal changer de couleurs. Tout le monde trouvait ça amusant, je me demande bien pourquoi, moi pas tellement. Je riais jaune. Çà m'a coupé la chique. Déjà que je n'avais pas été vraiment bavarde... Quelqu'un d'autre riait aussi jaunâtre que moi; Alexia.

    J'aurai dû suivre mon intuition, ne pas sortir et rester bien tranquillement chez moi!!!


     


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  •   Rendez-vous secret 
    (5 déc 08 -ven)

    J'attendais ce vendredi avec impatience, tellement heureuse de passer plus qu'une demi heure avec mon petit coeur. Les heures se sont traînées en longueur toute la sainte journée, mais je savais que j'allais le voir. Plus le temps passait, plus l'angoisse augmentait, pourvu qu'il n'annule pas au dernier moment... arf.

    La chambre était magnifique. C'était un appart-hotel. Trop cool, surtout pour mon chien. Il allait falloir que je fasse attention quant je promènerais mon bébé. Bah, il suffisait d'être prudente, c'était tout. Pascal avait fait mettre des tonnes de fleurs dans la chambre. L'adorable idiot. Il m'avait laissé de petits mots un peu partout. Trop chou-x. Comment ne pas l'adorer celui-là.

    Je n'avais aucune idée de l'heure à laquelle Pascal passerait, mais cela n'avait pas trop d'importance. L'essentiel était qu'il passerait.

    J'aurai bien préféré rester à l'hôtel, et vivre à mon rythme, plutôt que de devoir rejoindre les autres au chalet. Miam, ça aurait été trop parfait. C'était ce que je faisais ces dernières années avec ma famille. Si on louait un chalet pour les fêtes, je préférais m'expatrier à l'hôtel plutôt que de subir les bruits et dérangements de tout ce petit monde.

    De plus, avec la frayeur que Pascal finisse par nous dénoncer à Jess. Il pensait toujours, même s'il savait que ce serait une très mauvaise idée, que Jess avait le droit de savoir. Il allait tout lui avouer sous peu, alors je préférais ne pas être dans les parages. Je me faisais aussi du soucis de la réaction à Layne... Crap.

    En voyant la superbe salle de bains spacieuse et la baignoire-jacuzzi, je me suis préparée un bon bain. D'habitude, je préfère les douches, mais dans les hôtels de luxe, je me fais un plaisir de prendre des bains. Maxou est venu renifler l'eau et s'est rendu compte que c'était imbuvable. Une petite peur que je le passe à la flotte l'a fait prendre ses quartiers au coin du feu, loin de moi. Qu'est-ce que je l'adore ce chien avec sa truffette de crapule.

    J'ai eu envie d'appeler Pascal, mais je ne pouvais pas vraiment faire ça alors... je lui ai envoyé un petit message pleins de bisous et de d'amours . J'aurai voulu lui dire de ne pas se presser, je ne voulais pas qu'il se sente stressé. Je devrais aussi envoyer un message à Layne ou l'appeler, mais l'idée que Pascal soit tout près et nous entende au téléphone me gênait un peu. Mais avant que j'aie pu me décider, Layne a appelé. Pendant une toute petite seconde, j'ai carrément oublié où j'étais et je lui ai dit que j'étais dans le bain. J'entendais des voix autour. Zut... j'espère que Pascal n'était pas du lot.

    Layne avait la voix toute bizarre, il a dit que je lui manquais et il avait l'air sincère.

    Je lisais au coin du feu quant Pascal est passé en coup de vent, voir si j'étais bien installée et si je ne manquais de rien. Il était en tenue de jogging. Il n'avait aucune idée d l'heure à laquelle il allait pouvoir venir me rejoindre. Il avait drôlement peur que je m'ennuie et que ce week-end soit le clou à notre cercueil. M'ennuyer? moi? jamais. C'était moi qui avait proposé l'idée de rester le vendredi à l'hôtel (même si c'était lui qui payait, hum). J'avais beau le lui répéter, il n'avait pas l'air de me croire. Pascal est resté 2 heures, pendant lesquelles on a juste discuté en se serrant l'un contre l'autre devant la cheminée. C'était drôlement agréable.

    Dommage que ces moments là prennent l'eau quant on est vraiment avec quelqu'un!!!

    L'hôtel n'était pas très loin du chalet et surplombait le village. La vue était magnifique. La solitude de l'endroit me plaisait beaucoup, comme la discrétion des employés de l'hôtel. On avait l'impression qu'ils marchaient sur la pointe des pieds ou en pantoufles, ce qui m'a fait regarder leurs pieds. Peut-être y avait-il des cours "spécial-petits-pas" pour les employés des hôtels de luxe? Etrange.

    Après le départ de Pascal, je suis sortie couverte de la tête aux pieds promener mon chien. On a fait une très longue sortie. J'adore ces balades avec nounours, parce que je peux réfléchir et être dans la lune. Ce sont des moments privilégiés et j'aime ces balades dans la nature. En rentrant, après avoir boutiqué un peu après un petit repas léger. J'ai larvé un peu devant la télé en peignoir. J'ai adoré cette paix et tranquilité. Pascal n'était toujours pas là. Ce n'était pas grave, je ne m'ennuyais pas.

    Pascal m'a réveillée en me prenant dans ses bras et à coups de bisous. Encore, encore, miam. C'était bon d'être réveillée comme ça, j'adore frotté ma joue contre la sienne et sentir la chaleur de sa peau. Rien que pour ça, je pourrais aller me coucher sans problème, quant ma moitié est de sortie, rien que pour le plaisir de me faire réveiller  à son retour avec autant de douceur.

    Pascal a filé aux 1ères heures du jour après avoir sorti mon chien. Trop adorable. J'étais trop raide pour même me lever.

    Le pauvre devait être crevé parce qu'on a pratiquement pas fermé l'oeil. Pascal n'avait pas envi de dormir, avait envi de parler et avait plein de trucs à me raconter. J'espérais pour lui, qu'à son retour, tout le monde était endormi. Moi, je commençais seulement ma nuit. Je pouvais encore sentir sa présence.

    Pascal est revenu sur le sujet de "parler à Jess"... arfff, ce qu'il faisait assez souvent ces derniers temps. Je n'en voyais pas l'utilité et ça me terrifiait. Ça allait que nous causer des problèmes, et je ne suis pas sûre qu'on réussira à les surmonter. En plus, juste quant je commençais à faire l'effort de me rapprocher d'elle. Quelle poisse. Il allait falloir que j'accepte d'en parler avec lui au lieu de continuer à essayer d'éviter le sujet. Mais je n'avais pas envie d'en parler, je veux pas en parler, ça m'emmerde d'en parler. J'aimerai juste pouvoir zapper le sujet.

    Ça m'embêtait vraiment beaucoup, parce que ça voulait dire que je n'aurai pas seulement Jess à affronter, mais... Layne. Afff. Et je n'avais PAS envie d'affronter Layne. Arghhh, en plus, c'est moi qui lui ai demandé de sortir avec moi... Il va pété une durite, et je ne voulais vraiment pas voir son regard, ni entendre ce qui risque de sortir de sa bouche. Et je crois que quelque part, bien caché au fond de moi, je savais que je voulais les garder les 2... Jamais je avouer ça, ni à l'un, ni à l'autre, même sous la torture... Heum, bon sauf si on me présentait un monstre sans pattes, là, désolée,  je dirais tout!

    Quelle barbe. Je ne voulais vraiment pas qu'il dise quoi que ce soit à Jess!


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  •   Visiteurs Nocturnes Indésirables 
    (6 déc 08 -sam)

    Pascal est passé me réveiller peu après midi. Il m'a commandé mon déjeûner favori; des oeufs au bacon. Miam-miam-miam. Mais je n'avais pas trop faim, j'avais une autre petite fringale, celle de me noyer dans ses bras, bien au chaud, le temps que mes cellules grises se connectent. Le café était le bienvenu par contre.

    Même si j'avais dormi comme un bébé, j'étais encore crevée. Je n'avais pas trop envie d'aller au chalet. C'était un peu gênant d'avoir les 2 hommes dans ma vie dans le même espace. Avec la gêne que je ressentais, je comprenais un peu mieux ce que Pascal avait dû endurer pendant tous ces mois. Je l'adore d'avoir été patient et d'avoir tenu tout ce temps.

    Je l'écoutais me raconter leur soirée. Je n'écoutais pas les mots, mais juste le son de sa voix. J'adore sa voix, je pourrais l'écouter encore et encore. Il pourrait même me lire le botin que je trouverais ça passionnant. Ouais, y a pas à dire, je suis timbrée. J'étais "chat" ce matin et ronronnais de plaisir à l'écouter pendant qu'il me cajolait en passant sa main dans ma crinière. Pascal savait qu'il me fallait un moment avant de vraiment émerger... quoique... ça depend, hihihi.

    Et je n'avais pas envie d'aller au chalet...

    J'avais plutôt envie de rester à l'hôtel, toute seule, pendant ce week-end. Mais en même temps, c'était vraiment pas très gentil pour Layne, de le planter comme ça, tout seul. Quoique tout seul... pas vraiment, y avait toujours miss Alexia, qui j'en suis sûre, le consolait de mon absence. Tout de même, ce n'était pas très cool. Oui, je crois bien que mon cycle d'hibernation avait bel et bien commencé. Tout ce que j'avais envie de faire, était de ramper dans ma grotte, dormir et n'en ressortir qu'au printemps. Arffff... fallait que je me secoue un peu, une larve toute molle, c'est pas sexy.

    Ciel, cela faisait bien longtemps que je n'avais laissé quelqu'un à partager mon bain. Mais hé... comment dire non quant on est encore en pleine période des amours!!! D'habitude, je trouve l'idée exécrable. C'est un moment de repos et de relaxation, alors avoir quelqu'un qui vous dérange avec du blabla ou qui vous tripote, niet. J'aimais pas trop, non plus, donner de mauvaises habitudes à mes partenaires. Pas qu'ils s'imaginent que cela se reproduira. Là, c'était un peu différent, mais j'ai carrément dit à Pascal que je n'aimais pas ça, que c'était peut-être la seule fois où il se trouverait dans la même baignoire que moi. Hum, ça l'a fait beaucoup rire.

    Et je déteste les conversations dans les baignoires, impossible de se défiler... Pascal en a profité pour me questionner assez maladroitement sur mes relations avec Layne. Il m'a ressorti la réflexion de Layne à propos de notre vie intime, ça m'a fait rougir jusqu'à la pointe des cheveux. Il trouvait que Layne manquait parfois de tac, et ne semblait pas savoir que certaines choses sont privées et ne se racontent pas. Si je n'étais pas embarrassée, j'aurai trouvé sa jalousie amusante. C'étant seulement dans des moments comme ça, qu'il se rendait compte que j'étais avec quelqu'un d'autre et que forcément... il aurait pourtant aimé lui sauter à la gorge pour le faire taire. Il m'a avoué avoir eu du mal à encaisser le coup

    Après son départ, il me fallait préparer mon arrivée au chalet. Je n'avais pas l'intention de me presser et pensais me taper encore une petite sieste avant d'appeler Layne en me rendant à la gare.

    Thomas toujours aussi adorable et m'a soulevée dans ses bras comme si on ne s'était pas vu depuis des lustres! Je l'adore ce type, vraiment. Toujours le petit truc pour te mettre à l'aise. Layne était tout collant et m'a presque pas lâché d'une semelle la 1ère heure de mon arrivée au chalet. Je suis montée m'installer dans notre chambre, et Layne a proposé son aide, mais il avait bien d'autres idées en tête. J'ai compris pourquoi il était aussi gluant, il était en manque! Pourtant je pensais qu'en mon absence et Alexia sur place...


    Après avoir mangé, on s'est tous installé en rond dans le noir, éclairé seulement par le feu de la cheminée, pour se raconter des histoires à glacer le sang. Quelques histoires faisaient vraiment froid dans le dos. Il faisait bon et l'ambiance était chaleureuse. J'étais assise entre les jambes à Layne qui me faisait de petits bisous dans le cou. Du coup, je n'osais pas regarder en direction de Pascal. De toute façon, on avait chacun l'harmonie de notre couple à préserver, et j'avais décidé de ne plus me sentir mal en voyant la tendresse qui existait entre lui et Jess, après tout, ils étaient mariés, il fallait que je m'y fasse. C'était pour son bien, je ne voulais pas qu'il se sente mal à l'aise d'être tendre ou gentil avec elle parce que j'étais là. De toute façon, comme lui, j'avais réalisé que je préférais le voir, être près de lui, même si ça faisait parfois un peu mal parfois, que de ne pas le voir du tout.

    Michael racontait une histoire assez horrible de kidnappings et de meurtres vraiment atroce de sâles types qui aimaient torturer leurs victimes des jours durant avant de les assassiner à petit feu. En plus ces types étaient de la région, et on se rappelait tous les gros titres! Un des type avait commencé sa croisade par l'assassinat de sa femme et ses enfants. Iak. Y a pas à dire, Michael avait un certain talent d'orateur, ou c'était l'ambiance? Tout en est-il qu'en entendant le freinage brusque et le bruit d'une voiture qui venait de se fracasser devant le chalet, on a surssauté.

    Ça avait brisé aussi l'ambiance en nous ramenant à la réalité.

    La personne au volant n'avait pas l'air de bouger. Berk. Je n'avais pas envie de voir ça de plus près. J'avais vu 2 fois des morts dans ma vie. C'était pas une expérience que je n'avais pas envie de renouveler de si tôt. Non... faux, 3 fois. Iak. Ca avait le don de me fiche le moral dans les tongues et je trimbale les images pendant des jours, voir des années. Je déteste la mort, ça vous arrache ceux que vous aimez et il n'y pas de retour en arrière. C'était d'une violence radicale et sans retour.

    Les garçons sont sortis pour aider les occupants de la voiture et ont ramenés les 2 types à l'intérieur. J'aurais voulu pouvoir aider, mais la vue du sang me tournait l'estomac et je n'étais pas la seule en voyant la tête de Jess.

    Cassandra, douce et calme s'était approchée pour s'occuper des types avec Pascal. Ouais, on ne pourra jamais faire de moi une bonne infirmière! Thomas avait déjà appelé une ambulance et s'apprêtait à appeler la police, mais le type qui semblait le moins mal en point a refusé. Il a sorti du cash pour payer pour les dégâts, mais Thomas a refusé. Le type disait son copain juste un peu groggy, rien de plus. Dès qu'il aurait retrouvé ses esprits, ils partiraient, l'ambulance était donc inutile. Je me demandais bien comment, vu l'état de la voiture!!! J'ai dû le garder le chien en laisse et finir par l'enfermer dans la chambre, la tête des 2 types ne lui revenait pas.

    Un des voisin était arrivé en courant après avoir entendu le bruit du choc. Thomas et Pascal sont sorti lui parler.

    Bref, cet accident avait flingué notre soirée, et on était tous plutôt silencieux, on attendait l'ambulance qui n'arrivait pas. L'idée de devoir supporter la présence de ces types, était inssuportable. D'accord, je n'étais pas très charitable, mais il avaient vraiment des sâles tronches. Personne ne semblait vouloir quitter le salon tant que ces types étaient dans les parages. Alexia a demandé à Thomas de vérifier pour l'ambulance, mais le téléphone ne fonctionnait plus et il ne trouvait pas son natel.

    Les deux types ont commencés à nous menacer, les choses ont vite commencé à déraper.

    Pascal m'a tirée dans la bibliothèque pour discuter. On se tenait à carreau, n'importe qui pouvait entrer alors il n'était pas question de se retrouver dans une situation compromettante. Pascal m'a alors appris que l'accident et tout était une mise en scène. Et si je regardais bien, tous les natels avaient disparus, et que ces types allaient passer la nuit dans le chalet. Mince, et dire que j'avais marché!

    Comme j'étais au courant, j'ai donc été la 1ère à être séparée du groupe. Pascal s'était arrangé pour ça, et il est venu me rejoindre peu après. C'était l'occasion de se retrouver seuls à l'abri des regards. Du coup, on a pas participé à la suite du programme organisé par Thomas, Ethan et Michael. J'avais mauvaise conscience par rapport à Layne, c'était un peu embarrassant et sans coeur, mais en repensant à lui et Alexia, ma mauvaise conscience a disparu aussi sec.

     

    Si je n'avais pas été au courant de l'histoire, j'aurai pris peur en voyant un des types traîner ce qui semblait être un corps et le mettre dans le coffre d'une des voitures. La plupart des autres copains restant avait été ligoté et l'un des types faisait semblant de fouiller la maison. Hahaha, les pauvres... L'empêche que j'avais un peu peur que les choses tournent mal et j'avais raison!

    Layne et Paul ont réussi à se libérer et sont tombés à bras raccourcis sur les 2 types. Avant qu'ils aient eu le temps de trop leurs corriger le portrait, Thomas a avoué la supercherie. Malheureusement, pour nous, complètement ailleurs, on n'était pas au courant de ce qui se passait. Vraiment pas top! Ce qui fait qu'on est venu à notre recherche et... arf... vraiment pas top! Il était évident qu'on ne jouait pas au scrable... Pfffff, si c'est pas la poisse!

    On a essayé de convaincre tout le monde qu'on était resté caché parce que ça faisait partie du jeu. Mais je crois qu'on a essayé un peu trop... ça finissait par ne pas avoir l'air trop crédible. A l'expression sur le visage de Layne, j'ai compris qu'il ne me croyait pas. Il s'est mûré dans un silence désagréable. Jess non plus ne disant pas grand chose, elle observait Pascal du coin de l'oeil, la moue fâchée.

    Même quant on a été se coucher, Layne ne m'a pas adressé la parole. Il s'est couché en me tournant le dos.


     


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  •   Layne me plaît comme ça 
    (7 déc 08 -dim)

    Layne était fâché et me faisait la tête, je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir coupable de lui avoir fait honte ou de la peine, même si après tout, il en faisait autant avec Alexia. J'avais manqué de discrétion. Même s'il me tournait le dos, et n'avait sûrement pas envie de contact, je me suis collée à lui et j'ai passé mon bras sous le sien. Il ne m'a pas repoussée. Moi, à sa place, je l'aurai giclé, c'est sûr. Bon point pour lui. Il m'aurait repoussée, je me serais retournée de mon côté et je me serais endormie aussitôt, et mon sentiment de culpabilité ce serait envolé. Là, au contraire, ça n'a fait que renforcer ma culpabilité.

    Peut-être 5mn après, il s'est retourné pour me prendre dans ses bras. Il n'a rien dit, mais il ne m'a pas touchée... c'était une 1ère, alors je savais bien qu'il était toujours fâché. Ca ne l'empêchait pas d'agir comme un petit chou. Ca ne voulait pas dire qu'il me pardonnait pour autant.

    Le lendemain au déjeûner, on était tous plutôt silencieux, à part Jess. Ciel... elle n'arrêtait pas de parler, quel casse-tête. Et elle tournoyait là à travers telle une mouche. Si ça n'avait pas paru malpoli, je me serais retirée dans ma chambre et je me serais passée de déjeuner. Je ne pouvais pas me permettre de faire une remarque, alors j'ai pris un café et je me suis éloignée de la table. Pascal avait beau lui demander de baisser un peu le ton, rien n'y faisait. Pourtant, on devrait en avoir l'habitude depuis le temps... Pas même les regards grincheux des uns et des autres ne pouvait arrêter le petit pinson du matin.

    Pascal est venu s'écrouler près de moi, sur le canapé du salon. Oups. Après hier soir, j'aurai préféré qu'on s'évite, ç'aurait été plus prudent. On avait pourtant convenu de faire attention et de nous concentrer sur nos moitié. D'ailleurs le regard que nous a lancé Layne au passage était  éloquent. Il est venu me chercher en me tirant par le bras, énervé, il a demandé à Pascal d'arrêter de me tourner autour et d'aller s'occuper de sa femme. Pascal a froncé les sourcils;

    • -Tu me cherche ou quoi? (Pascal)

    Layne a rigolé.

    • -Te chercher? Tu crois? Va t'occuper de ta femme, et pendant que t'y ai, fait la taire. (Layne)
    • -D'accord... je vois... (Pascal)

    Pascal a rigoler à son tour.

    • -Tu cherche la bagarre? (You do not want to fight me?) Tu n'as pas intérêt à me chercher... (Pascal)
    • -Alors arrête de tourner autour de MA nana. (Layne)
    • -Vous voulez bien arrêter tous les 2? Arrêtez. (moi)

    Je regardais Pascal en disant ça. Layne cherchait évidemment la bagarre pour se défouler, et je préfèrais que Pascal ne l'encourage pas. Thomas s'était précipité et tirait Layne pour les séparer; "Vous êtes ridicule, arrêtez ça, ok". Pascal a levé les bras, en signe d'abandon et il s'est tiré. Je crois qu'il avait aussi envi de se défouler, mais heureusement, il arrivait mieux à contrôler ses humeurs que Layne.

    Jess se tenait près de la porte et regardait la scène sans rien dire. Quant les garçons sont sortis, elle est venue me demander ce qui s'était passé. Je lui ai dit que ces 2 là ne se supportait pas et je crois que Layne avait sûrement envi de décharger son trop plein d'énergie. Elle a ri, c'était de vrais gamins. Jess pensait que ce serait comme ça jusqu'à ce qu'ils en viennent aux mains une bonne fois pour toute. J'étais bien d'accord.

    Normalement, on avait prévu de rentrer tard dans la soirée, mais Layne était trop de mauvaise humeur pour rester une minute de plus. Il voulait qu'on rentre. Je l'ai aperçu en train de parloter avec Alexia, pffffou, je n'avais pas envi de me formaliser. J'ai décidé d'aller me promener avec le chien avant qu'on ne prenne la route, en espérant que peut-être à mon retour, Layne se serait calmé. Pascal est sorti me rejoindre. Arf, ce n'était vraiment pas le moment.

    • - Rhhh Pascal, c'est vraiment pas le moment qu'on nous voit ensemble, vraiment... (moi)

    Jane, calme toi. On est sensé être amis. On a qu'à rester à vue du chalet, comme ça on ne peut imaginer quoi que ce soit.

    • -Tu sais bien que Layne va s'énerver. (moi)
    • -Qu'il s'énerve. Excuse moi d'avoir eu envi de passer du temps avec toi... Tu aurais préféré que ce soit Layne? Peut-être ça lui coupera l'envie de discuter avec Alexia. (Pascal)
    • -Sarcasmes? (moi)

    Jess est venue rejoindre Pascal et à enfilé son bras sous le sien. Ils m'ont accompagné dans la balade de Maxou. On est plutôt bien rôder dans les changements subi de sujets ou reprises de conversations... Avec la présence de Jess, je l'ai remercié de n'avoir pas laissé Layne le provoquer. Jess s'est jointe dans la conversation sans problème, et elle a demandé à Pascal de faire des efforts pour laisser le passé derrière, il a dit qu'il essayerait, pourtant d'après lui, c'est Layne qui le cherchait sans arrêt.

    En rentrant, Layne s'était calmé mais il voulait toujours rentrer, et si je ne voulais pas le suivre, il me plantait là. Il y aurait sûrement des mises au point, grrrr, moi pas-avoir-envi. J'ai préféré rentrer avec lui. Alexia avait aussi décidé de rentrer. Elle a demandé à Layne si elle pouvait descendre avec lui, malgré la proposition de Paul de la ramener.

    Dans la voiture, c'était plutôt silencieux. Les seuls mots échangés étaient entre Layne et Alexia, je faisais semblant de somnoler. Subtilement, elle a suggéré que Layne l'a dépose après moi. Ca n'avait pas l'air d'emballer Layne. Hihihi. Elle pouvait toujours rêver, quoique...

    En y pensant, je préférais continuer à avoir l'air de ne pas savoir où elle habitait...

    Je pensais que Layne aurait voulu discuter et revenir sur ce qui s'était passé au chalet, mais non. Il n'avait plus envi d'en parler. Typiquement masculin ça!!!

    Il avait fait moins long que je ne l'aurais cru pour ramener Alexia. D'après le temps qu'il avait mis, il avait dû repartir tout de suite après l'avoir déposé. Il me surprenait. On a passé une soirée tranquille à la maison. Je savais qu'il ne m'avait pas pardonné, qu'il était sûrement encore contrarié, mais il y avait  une sorte de trêve pour la soirée.

    Sâle caractère et tout... mais il me plaît comme ça!


     


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  •   Petit ami trop collant 
    (8 déc 08 -lun)

    Après le week-end presque foireux, avec Pascal on avait décidé de se laisser un peu d'espace, d'éviter trop de contacts pour pas envenimer les choses. Je crois que c'était le mieux à faire. Mais j'avais une autre petite idée derrière la tête ;))

    Layne me collait comme une chicklet.

    Il avait dormi chez moi, et après le travail, il était revenu directement à la maison. Je me sentais un peu étouffer. J'avais l'impression de l'avoir tout le temps dans les pattes et il avait tout le temps besoin de me coller. J'aurai voulu qu'il rentre chez lui, mais je ne savais pas trop comment le lui demander sans le vexer. J'avais besoin de mon espace. Layne a insisté pour qu'on aille chez lui. J'ai fini par accepté en me disant que je pouvais plus facilement, après un petit moment chez lui, rentrer chez moi pour dormir.

    Mais il n'avait pas envi de me laisser filer. Poisse.

    Je me demande s'il avait des soupçons et pensait peut-être que j'essayais de rejoindre Pascal???

    Layne était tout câlin, tout amoureux. Je savais pourtant qu'il m'en voulait encore pour le week-end, mais il n'en disait rien. Ca finissait par m'inquiéter. J'avais peur que ça cache quelque chose ou qu'il me prépare un petit coup là. Bah... peut-être était-ce parce que je n'avais pas la conscience tranquille? J'ai donc passé la soirée et dormi chez lui.

    Je me réjouissais de rentrer enfin chez moi demain.




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  •   Quitter Layne ! 
    (9 déc 08 -mar)

    • Désolé, t'as raison, je n'avais pas à réagir comme ça vis-à-vis de Layne. Chit, suis désolé Jane. C'est juste que parfois, j'oublie que je ne suis pas vraiment célibataire. J'ai des difficultés à accepter de te voir avec quelqu'un et pourtant... je t'assure que j'essaie... c'est juste que... c'est tellement dur.

    Il me serrait fort. Je savais exactement de quoi il parlait, ce n'était pas facile non plus de le voir avec Jess. Inutile de le lui rappeler, il le savait déjà.

    • -Je... J'ai mauvaise conscience d'agir comme je le fais, c'est pas très cool... ni vis-à-vis de Jess, ni de Layne. Je n'y avais pas trop pensé vendredi soir, mais quant j'étais au chalet... Je me suis rendue compte de ce que tu avais dû traverser par moment avant... Je suis désolée aussi Pascal... Et pourtant, je n'arrive pas à me raisonner de ne plus te voir.
    • -Moi non plus...

    Gros soupir. Je n'en avais jamais assez de le regarder. Il avait de belles mains, je n'avais jamais fait attention à ça, ni à l'unique point de beauté qu'il avait sur la droite de son cou. J'avais envi qu'on arrête de discuter, ça me déprimait. Il a tourné son regard vers moi et il a sourit en remarquant comme j'étais en train de le détailler. Ca m'a rougir.

    • -Tu n'imagine même pas à quel point "je t'aime" et ça me rend dingue de savoir qu'un autre te prend dans ses bras quant tu as envie de câlins, c'est un autre qui te console quant tu as de la peine, c'est aussi lui vers qui tu te tournes quant tu as un problème... et c'est dans ses bras que tu te réfugie quant tu as besoin d'amour (il a fait la grimace et s'est détourné). C'est aussi lui qui te fais l'amour... (gros soupir) Et ça me rend fou.

    Et nous revoilà au point de départ ! Qu'est-ce qu'on allait bien pourvoir faire? Ne pas le voir, ça faisait trop mal d'avance même de l'envisager, c'était quasi impossible. Le voir, ça faisait mal aussi. Je regardais son profil, il était soucieux. Si j'avais été une grande fille et que j'étais vraiment forte, ç'aurait été le moment de lui dire qu'il serait préférable d'en rester là. Mais, rien que l'idée me serrait le coeur.

    • -Je sais pas pour toi, mais moi, je peux plus continuer comme ça. Vendredi soir avant de venir te rejoindre à l'hôtel, j'avais déjà failli tout dire à Jess. Et je n'aurai pas eu besoin de me lever à l'aube samedi matin pour retourner au chalet. Ça m'avait tellement travaillé... Jess s'était même pas rendue compte que je n'étais pas rentré de la nuit... ou elle a fait semblant, je sais pas. Si elle m'avait fait une remarque, j'étais parti pour tout lui dire.
    • -Pfff, t'es dingue... et après? T'as pensé à après?
    • -Ah oui... Layne!

    On aurait dit une insulte dans sa bouche.

    • -Arrête tu veux. C'est pas drôle. Si toi t'aura pas d'ennui avec Jess, pour moi, ce sera pas pareil.

    Il m'a observé un moment. Il se passait des choses dans sa tête, je ne savais pas quoi, mais si je l'avais su, j'aurai peut-être pu éviter sa question. J'aurai trouvé une diversion.

    • -Est-ce que... tu l'aimes?

    J'ai ouvert la bouche, mais je n'avais aucune idée quoi lui répondre. Ça aurait été une suite de; "Heum... heuuuh... ben...". Heureusement, il m'a coupé la parole;

    • -Ne me répond pas. Je ne veux pas savoir si ça doit faire mal. Ou, s'il-te-plaît, mens moi. Raconte moi un bon gros mensonge, et... sois convaincante...

    Il n'osait pas me regarder. Je pense qu'il préférait ne pas essayer de détecter sur mon visage le moindre signe de mon éventuel mensonge. En ce moment, je l'aimais encore plus. Et c'était parfaitement sincèrement que je l'ai rassuré en lui disant que je n'aimais que lui. Tout de suite après, heureusement, seulement après l'avoir dit, je me suis rendue compte qu'un partie de moi aimait aussi Layne.

    • -Alors plaque le. Quitte le, dégage le...

    Heureusement que j'étais dans ses bras et qu'il ne pouvait pas voir mon visage, ni les gros yeux que j'ai fais. Je... je ne voulais pas plaquer Layne. Après lui, c'était le mec qui me plaisait le plus. Et je n'avais pas envie de passer mon temps à glander à attendre ses coups de fils, ou à me lamenter sur mon sort quant il était occupé avec Jess. Non, je n'avais égoïstement pas envie de rompre avec Layne.

    L'heure du déjeuner touchait à sa fin, il fallait qu'il reparte au travail. Tant mieux.

    L'après-midi, c'était un peu dur de me concentrer. Je repensais sans arrêt à ce que Pascal m'avait dit. Je trouvais plus que jamais que son idée de tout avouer à Jess était très, très mauvaise.

    L'heure d'après, je me disais qu'après tout, advienne que pourra. On aurait plus besoin de se cacher si fort. Et l'heure d'après, je m'inquiétais de la réaction de Layne. Je savais que je n'aurais pas besoin de le plaquer... c'est lui qui me plaquera! Mon côté lâche était prêt à laisser cette solution décider pour moi, mais mon autre côté égoïste, voulait l'avoir encore un peu à mes côtés, alors je n'avais pas envie de tout gâcher.

    Ce soir, je ne voyais pas Layne et tant mieux.

    Dans la soirée, Pascal m'a envoyé un message pour s'excuser de m'avoir demandé de mettre fin à ma liaison avec Layne. Il regrettait d'avoir dit ça et me demandait de lui pardonner ces paroles. Il s'était juré de ne jamais le faire, et il avait eu un moment de faiblesse. S'il savait le nombre de fois où j'avais failli moi aussi lui faire la même demande avant son mariage... avant de le lui demander à une semaine même pas de son mariage! Je ne crois pas m'en être jamais excusée... J'étais pas douée pour les excuses, alors j'essayais toujours d'éviter de me mettre dans des situations qui m'auraient obligée à devoir m'excuser. Arf.

    J'étais un peu perturbée, et je préférais rester seule. Ça commençait à me manquer mes soirées en solitaire, à faire ce que je voulais, quant je le voulais. Je me sentais légèrement épuisée... et... j'avais drôlement envie d'être célibataire à nouveau pour être seule pendant quelques semaines. Pas de rendez-vous, pas de soirée en amoureux, juste; Moi et Moi.

    J'avais une de ces fringale de solitude!


     


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  •  Pas de quoi fouetter un chat
    (10 déc 08 -mer)

    J'étais un peu retapée d'avoir passé une soirée seule, mais ce n'était pas encore assez. J'avais prévu de passer encore la soirée chez moi avec moi. Layne avait envi qu'on se mange un truc chez lui ou dehors. Il promettait que je pourrais rentrer après si j'y tenais. Hum... mais je le connaissais, suivant son humeur ou ses envies, je ne pourrais pas rentrer sans qu'on se fasse une séance de prise de têtes. En fin de compte, je finirais par me sentir coupable et je resterais.

    Arf, il avait beaucoup neigé, il faisait froid. J'avais encore besoin d'être seule, et je n'avais pas envie de bouger de chez moi.

    Quant il y a de la neige partout, personne ne semble aimer sortir, et c'était le moment que je préférais. Les chiens adorent la neige, j'ai donc sorti Maxou. Il était infatigable, et voulait que je lui lance des boules de neiges. Ce que j'ai passé l'heure et demi de sa promenade pipi à faire. Il est trop mignon. Il avait l'air d'un père Noël, sa truffe pleine de neige. Dès que j'arrêtais, il aboyait pour que je recommence. Si je n'avais pas mes gants tout trempés et les mains glacées, j'aurai sûrement continué à jouer avec le chien dehors, mais j'étais gelée.

    Comme c'est beau. Un vrai paysage de carte postale. J'adore la neige. J'adore tout ce blanc neigeux partout sur les branches, ce paysage cottoneux et, ça peut paraître idiot, mais l'odeur de la neige. Je crois que même si j'avais été aveugle, je reconnaîtrais l'odeur de la neige. Seul hic, c'est pas vraiement le pied avec les voitures. Les gens conduisent comme des pincent alors il faut être 2 fois plus prudent, pas qu'un de ces conducteurs du dimanche vous arrivent dessus. Et malheureusement, pour trouver un peu de paix et de nature pure, il faut prendre la voiture pour s'éloigner des villes et villages.

    En regardant autour de moi ces gros, grands beaux arbres, je voyais ce que verrait, dans 50 ou 100 ans, d'autres yeux que les miens, d'autres qui marcheront sur mes traces longtemps effacés. Hélas, je serais morte, je n'aurai laissé aucune trace sur cette terre, et personne ne saurait comme j'aimais ce que je voyais. Et d'ailleurs, ils s'en foutraient sûrement. Et même si j'avais laissé des traces, il y aurait quelques imbéciles qui penseraient me connaître assez pour faire des théories sur ce que je pensais, sur ce que je ressentais à tel ou tel moment... et ils auront tout faux! Mais le grand public y croira... Lamentable!

    Je pensais à Pascal. Depuis qu'on avait trouvé une combine pour se voir chaque semaine sans avoir peur de se faire prendre, on avait perdu l'anxiété. Cet anxiété de savoir quant on allait se voir, où, comment... Quelque part, je regrettais nos petites rencontres surprises quant parfois le soir, en manque de l'autre, on se débrouillait coûte que coûte pour se voir même quelques minutes. C'était même presque devenu une routine de se voir le mardi entre midi-deux heures! Trop triste.

    Layne m'avait appelé en fin de journée pour savoir si je n'avais pas changé d'avis pour ce soir. Je n'avais pas changé d'avis.

    Ce qui m'a intriguée, était qu'il m'a rappelée encore en début de soirée. Ça a éveillé ma curiosité. Il y avait anguilles sous roche. J'avais l'impression qu'il voulait vraiment vérifié que j'étais bien chez moi. Il m'a dit qu'il allait joué au tennis et voulait savoir si je voulais venir prendre un verre avec lui et son copain après. Je lui ai dit que non.

    Mon intuition me disait qu'il se passait quelque chose et je voulais en avoir le coeur net. Au moins être sûr que je pouvais compter sur mon 6è sens. Sa voiture était bel et bien au tennis. Comme je lui avais dit que je n'avais pas l'intention de sortir, je ne voulais pas débarquer, sinon, Layne prendrait l'habitude de surveiller ses arrières.

    J'avais emprunté la 4x4 à Brian, et je m'étais parquée de manière à pouvoir voir la sortie, sa voiture et pouvoir le suivre quant il sortirait, au cas où. De toute façon, si je ne réussissais pas à le suivre, je savais suivant la direction qu'il prendrait, je devinerais où il allait... enfin... je l'espérais.

    Mon intuition n'était pas tout à fait exact.

    Son copain et lui sont sortis du tennis, ils étaient en compagnie de 3 filles, mais ils avaient dû les rencontrer au tennis. Ils n'avaient pas vraiment l'air d'être ensemble. Ils discutaient, tous les 5, devant la sortie. Une des fille est partie presque tout de suite. Layne a reçu un appel, il s'est éloigné un moment du groupe et tout en parlant venait dans ma direction.

    Merde. Verte, j'ai plongé sous le volant. Pourvu qu'il ne regarde pas dans la voiture. Je suis stupide, j'aurai dû me mettre à l'arrière, zut. Il n'y avait pas beaucoup d'espace pour se planquer à l'avant, j'étais vraiment trop nulle. Heureusement, il n'est pas venu jusqu'à la voiture. Ouf. Après son coup de fils, Layne est retourné rejoindre son pote et les 2 filles. Après avoir discuté encore env. 5mn, ils se sont fait la bise et ils sont partis chacun de leur côtés.

    Pas de quoi fouetter un chat!

    Mais Layne était un player, un vrai de vrai... Que ne fût ma surprise de le voir prendre une autre direction que chez lui. J'ai essayé tant bien que mal de le suivre, mais je l'ai perdu de vue à un feu. Grrr. Il n'allait pas en direction de chez Alexia c'était sûr. Peut-être chez son copain ou prendre un verre avec d'autres copains? Je ne le savais pas. Il n'allait non plus pas chez moi.

    J'ai fait une virée dans les endroits ou il avait l'habitude d'aller boire des verres avec ses copains. C'était bien joué. J'ai failli faire une petite crise d'apoplexie parce qu'il a traversé la route devant moi, alors occupée à regarder les voitures en stationnement. Gros, gros bol, il n'a pas fait attention au conducteur. Son pote du tennis arrivait aussi devant le bistrot. Une des fille du tennis est venue les rejoindre et ils sont entrés ensemble. Les petits coquins!!!

    Bah... là encore, pas de quoi faire un cirque!

    Alexia, Caroline et quelques copines à elles étaient déjà là, pourtant ce n'était pas la crèmerie habituelle! Layne est passé saluer Alexia et ses copines. J'adore tous ces bistrots, ils sont tous vitrés, c'est absolument génial. Pas besoin de se torturer la tête, on voit tout, contrairement à la plupart des Pubs. Après avoir discuté un petit moment avec Alexia, Layne est retourné rejoindre ses copains et la fille du tennis. Ohhh, je n'aurai pas voulu être Alexia, elle devait boullir de rage. Elle regardait sans arrêt dans sa direction, s'en était gênant même depuis où j'étais. Elle commencait à le suivre à la trace, genre chien-chien. Ca finirait vite par l'agacer je pense.

    Je pouvais rentrer tranquille, il n'avait pas rendez-vous avec Alexia, et après tout, il avait bien le droit d'aller prendre un verre avec des amis, et je ne voyais pas pourquoi il n'aurait pas le droit d'aller prendre un verre même avec une nana qu'il venait de rencontrer. Ou devrais-je m'inquiéter? Nahhh... pas envie. La fille s'intéressait sûrement à son copain.

    Alexia est passée le tirer par le bras. Ils se sont mis un peu à l'écart et se chuchotaient à l'oreille. C'est fou comme les filles ont du culot de nos jours... J'aurai jamais osé faire ça. J'aurai attendu que le mec vienne vers moi. Peut-être un peu vieille école tiens! Comme si on allait dans une école pour ce genre de choses, hihihi. Il l'a embrassée sur la joue et il est reparti rejoindre ses copains. Le rat. Comment est-ce qu'il pouvait traiter une fille comme ça. La pauvre. Elle devait avoir la honte devant ses copines. J'imagine qu'elle était venue exprès dans ce bar pour le voir. Ses copines devaient sûrement se moquer d'elle intérieurement... Quel salaupard.

    Alexia et ses copines sont parties peu après sa discussion avec Layne. Ca n'avait pas l'air de l'avoir affecté. Peut-être qu'il connaissait cette fille du tennis, je n'en savais rien, à part que je ne l'avais jamais vue avant. Layne a quitté le bar peut-être une heure après, je me demandais s'il allait rentrer chez lui ou aller ailleurs...

    En allant à sa voiture, Layne m'a appelée pour savoir s'il pouvait interrompre ma solitude...

    Crap, j'avais flingué ma soirée pour voir ce qu'il faisait, c'était nul. Je me rendais compte que je m'étais peut-être laissée influencer par la mauvaise réputation de Layne. Je n'aime pas me laisser influencer, je n'étais pas facile à influencer non plus... et pourtant là, je commencais à me comporter comme une collégienne... Biach! Non, je ne voulais pas qu'il vienne, je voulais rester seule. Il était un peu déçu. Je me demandais si après ça, il irait se faire consoler par l'autre là...

    Ben non... Il est rentré directement chez lui.


    4 commentaires
  •   Coquin de Layne 
    346..1 - (11 déc 08 -jeu)

    Layne savait que je n’avais pas envie de sortir ce soir, il est tout de même passé à la maison à l'improviste, comme d'habitude. Il trouvait qu’on ne se voyait pas assez depuis qu’on sortait ensemble. Que je n’avais pratiquement plus jamais envie de sortir. Il proposait qu’on se fasse un ciné ou prendre un verre avec les copains et qu’on finisse la soirée chez lui. J’ai fait la moue parce que j’allais le décevoir, mais je n’avais vraiment pas envie de mettre le nez dehors.

    • -Tu sais, à force de se sentir délaissé, ça finirait peut-être par me donner envi d’aller voir ailleurs...
    • -Oh? Peut-être? C’est pour ça qu’un mec fini par tromper sa nana?
    • -Ben... ça peut-être une des raisons?

    J’étais curieuse d’enregistrer la tête qu’il ferait en me racontant des cracks.

    • -Raisons? Plutôt l’excuse... Et toi?
    • -Come on Jane... Tu ne t’attends pas à ce que je te le dise si c’était le cas, non?

    Il ne me regardait pas en disant ça. Hum... donc il préférait ne pas montrer ses yeux quant il a quelque chose à cacher. Noté.

    J’ai continué à boutiquer, les menaces n’allaient pas me faire changer d’avis. Je souriais intérieurement en me demandant si après ces remarques brûlantes, il allait oser...

    • -T’es quand même bizarre comme fille...
    • -Ha? Pourquoi?
    • -Ben... D’habitude... enfin, les filles rajoutent toujours après des menaces du genre; "si tu me trompe ce sera fini entre nous, je t’averti". Enfin, quelque chose dans cette sauce là. Ce qu’elles n’ont même pas le courage de faire. Toi, rien...

    Intrigué, il m’observait, mais je ne pense pas qu’il pouvait lire mes pensées... J’avais peut-être l’intention d’utiliser Alexia pour rompre avec lui... L’attraper la main dans le sac, faire une grosse crise de larmes, etc. La routine quoi. C’était mon côté lâche, j’allais lui faire porter le chapeau de la séparation.

    Personne ne me connaît assez pour savoir que quant je souffre vraiment, je ne pleure pas, je ne fais pas de crise de nerfs, rien. Je me retranche dans ma coquille. Parfois, il me faut plusieurs jours, semaines, voir mois avant de verser une larme sur ce qui aurait pu être. De toute façon, je me cache toujours pour pleurer. Souvent, ces larmes arrivent quant j’ai rencontré quelqu’un d’autre et que je m’apprête à tourner la page une fois pour toute. Et ce ne sont souvent que des larmes de regrets. Regrets d’avoir partager des choses, des secrets ou d’avoir dévoiler une partie de moi à quelqu’un qui n’en valait pas la peine.

    J’ai dû flanquer Layne à la porte. Son natel avait sonné à plusieurs reprises, il a juste regardé de qui venait les appels, mais n’a pas répondu. Je devinais que ça devait être la miss.

    Thomas était assez déçu que je n’accepte pas de faire au moins un saut à sa petite verrée. Il avait pensé que c’était plus sympa de tous prendre un verre dans un endroit plus cool, avant de sortir et avait prévu ça chez lui. Mais je lui ai expliqué que j’étais dans une période où je n’avais pas envie de bouger même si ça m’aurait fait plaisir de le voir. Lui aussi avait des reproches, grrrr, depuis que je sortais avec Layne, on avait pas passé plus d’une soirée ensemble que les 2, en tête-à-tête. on ne se voyait presque plus, que les 2. Est-ce qu’on était toujours amis?

    Arf... je sentais que j’allais avoir la même réaction de la part de mes potes... quelle poisse... Je savais que je devrais me secouer un peu, mais c’était vraiment... pénible.

    J’ai alors fini par accepter, parce que Thomas n’avait pas tout tord. Maintenant il fallait que m’organise pour voir tout le monde, un petit peu. Ce sera fait, et je serais tranquille pour le week-end et je pourrais boucler l’entrée de ma taverne!

    Donc, en début de soirée, j’ai été prendre le café avec mes potes avant de filer chez Thomas. Je retrouverais sans doute mes potes après, ils ne bougeraient pas de là.
    Layne n’avait pas l’air de sauter de joie. Ça m’a fait sourire. Avait-il déjà fait d’autres plans pour la soirée?

    Avant même de franchir l’entrée du salon, j’avais déjà vue la silhouette de Pascal à travers la baie vitrée. Il souriait et tenait Jess, appuyée contre lui, par la taille. Ciel, même après tous ces mois, il arrivait encore à me faire avoir une crise de chaleur et faire battre mon coeur comme si c’était un 1er rendez-vous. iiiak. Quant est-ce que j’aurai à nouveau le contrôle sur cet organe débile!!!

    Ce n’était pas étonnant de constater que Layne et Pascal était chacun dans un coin éloigné l’un de l’autre, pourtant Pascal avait promis de faire des efforts... Bah... peut-être que ce n’était plus trop nécessaire! Layne discutait, comme de bien entendu, avec Caroline et Alexia. Dès qu’il m’a aperçue, il est venu me rejoindre. J’étais vers Thomas. C’était déjà tard et on est pas resté très longtemps chez Thomas. J’avais quand pu passer 2mn à discuter avec Pascal. C’était pas grand chose et on était pas seuls. C’était bizarre.

    On s’est donc tous donné rendez-vous au Tiger.

    J’ai tout de suite regretter d’avoir prise ma voiture quant j’ai vu la Alexia grimper avec Layne. J’ai donc décidé d’accepter la proposition de Layne et laisser ma voiture chez Thomas pour ne prendre qu’une seule voiture. Ils étaient parti tellement vite, que j’ai dû rappeler Layne sur son natel pour qu’il fasse demi-tour. J’suis chiante! J’avais refusé l’offre de Thomas de m’emmener, je ne supportais pas l’idée que l’autre pouffe s’assaye à ma place dans la voiture de mon mec!

    Au Tiger, je n’ai pas fait long feu.

    Comme toujours, on s’était un peu dispersé au début, le temps d’aller saluer les connaissances d’un coin à l’autre. Dès que tout le monde s’était regroupé, je les ai salué et Layne m’a raccompagnée chez moi pour retourner ensuite au Tiger.

    Pour moi, c’était la course, vite aller rechercher ma voiture et filer me mettre en observation. J’ai bien fait...

    Quant je suis arrivée, Layne s’apprêtait à partir... mais pas avec Alexia... Il était avec la petite miss du tennis et une autre fille!!! Alexia la regardé partir l’air un peu dépitée. Bien fait. Elle et ses copines lui ont emboîté le pas, mais il ne faisait pas attention à elles. Layne a fait grimper la mistinguette du tennis dans sa voiture et il est parti. Moi, droit derrière.

    Même si je devais griller quelques feux rouges, je n’avais pas l’intention de le perdre de vue cette fois!!

    Ce soir... ça allait barder!


      346..2 - (11 déc 08 -jeudi)   

    Dans ma poursuite, j’ai grillé 1 feu rouge, grillé 2 stop et remercié le ciel qu’il n’y ait, ni voitures de police et vraiment peu de voitures sur les routes, mais juste assez pour que je puisse la moitié du temps me cacher derrière. Bonne chose, maintenant, je savais où habitait la miss du tennis. Ils sont restés un petit moment à discuter, d’après ce que je pouvais voir, rien de plus. Ils se sont fait la bise et Layne est reparti.

    En rentrant, Layne a essayé de me joindre, sans doute pour faire un crochet chez moi. Ne réussissant pas à me joindre, il s’est pointé. Comme je n’y étais pas, difficile de lui répondre, n’est-ce-pas?

    Pauvre chou, je suis une atroce petite amie!

    J’avais un peu mal au coeur de le laisser si souvent tout seul. Ce n’était pas vraiment très cool de ma part. Je décidais, comme il était tout sage ce soir, de lui faire la surprise de passer chez lui, mais pas à l’improviste, puisque que je détestais ça. En arrivant chez lui, j’ai parqué et me suis glissée dans le jardin. Je l’ai vu se préparé du café puis grimper à l’étage, probablement se changer. J’en ai profité pour lui laisser un message sur sa combox (sa boîte vocale), après avoir écouté son message sur la mienne.

    Je faisais le tour pour aller sonner quant j’ai vu miss tennis devant sa porte. Hein???? Je n’avais pas la berlue, je l’avais vu la déposer? J’avais le coeur qui battait à mord. Je n’avais pas pensé à celui-là; le coup du déposer pour ensuite se retrouver... Mince alors...

    Du coup, je me trouvais bête d’avoir eu pitié de lui tiens!

    J’avais sous-estimé mes adversaires, trop nul, pourtant je suis une très bonne joueuse d’échec. J’arrive presque toujours, connaissant mes adversaires et en me basant sur leurs caractères, à deviner et prévoir presque tous les coups... Trop trop nulle.

    J’hésitais à retourner dans le jardin ou rentrer. Je ne pensais pas qu’il se passerait quoique ce soit de toute manière avec la miss tennis ce soir. Elle avait l’air du genre à vouloir conclure que quant on lui fait des promesses de lendemains, pas comme Alexia. Je me demandais laquelle était la plus dangereuse finalement? Mais, je lui avais laissé un message, il trouverait bizarre que je ne me pointe pas! Arf... Ce n’était pas le bon moment pour faire une entrée de cirque, ça fichait en l’air mes plans!

    Layne s’était assis sur sa table du salon face à elle. Ouais, elle était peut-être plus à craindre qu’Alexia! Parce que s’il voulait la coucher, il lui fallait des tas de soirées “ciné-bouffe” et un semblant de “on est ensemble”. Ça ne valait pas la peine que je passe ce soir chez lui, je décidais de l’appeler sur son combox pour annuler quant ça a sonné à la porte. Glups... c’est la gare chez lui!!! Bouche ouverte, mon doigt est resté suspendu au-dessus de mon natel. Pour couronner la soirée, Alexia venait d’arriver à son tour. Ça, c’était la meilleure! Grrr. Tous les chemins mènent chez lui ou quoi??? Crrre!

    Layne discutait avec Alexia à la porte quant miss tennis s’est levée pour s’approcher, style “je suis sa nana, et je suis dans la place”. Culot celle-là! Alexia en a profité pour se glisser à l'intérieur et restait debout malgré un geste de Layne l’invitant à s’asseoir. D’après sa tête, Layne n’avait pas l’air très content.

    Même si je ne le dis pas, je souffrais le martyre. J'avais dans la tête des millions de petits bonhommes qui se tapaient dessus courant dans tous les sens, certains jouant de la timbale. Je n'arrivais pas vraiment à réfléchir correctement. J'avais les larmes au bord des yeux, mais je ne pouvais pas me permettre de pleurer.

    Je me demandais ce que Layne ferait si j’arrivais aussi sur le tas?


      346..3 - (11 déc 08 -jeudi) 

    Non, je n’allais pas faire ça, il y avait pas de quoi faire une jolie scène. C’est vrai que même dans des moments où je devrais être en train de pleurer toutes les larmes de mon corps, j’arrive encore à trouver de la dérision dans des situations terriblement douloureuses.

    C’est que je ne suis tout simplement pas prête à me laisser couler au fond du gouffre. Ce n’est que seule, dans ma tannière, en ayant ménager du temps pour ça que je peux me laisser aller. Souvent, même pas, ça arrive tout seul, le moment où je suis prête à tourner la page, que je laisse place au déluge. C’est toujours triste de penser qu’une page est finie, au “ce qui aurait pu être”!

    Finalement, miss tennis s’est levée pour partir, en demandant à Layne de l’accompagner à sa voiture et Alexia est restée seule chez lui. Elle a demandé “c’était ta petite amie?”. Il lui a répondu que non. Elle a demandé à Layne de l’appeler le lendemain, ils se sont fait la bise et elle est partie. Donc, il avait son numéro. Petit coquin!

    Alexia s’était mise à fumer, Layne a donc ouvert les portes-fenêtres donnant sur la terrasse. Parfait, je pouvais les entendre. Alexia s’était mise à lui faire des reproches à propos de miss tennis qu’elle appelait; “elle” ou “celle-là”. Layne s’était écroulé dans le canapé et la regardait s’exiter. Elle lui reprochait aussi de l’avoir ignorée toute la soirée. Gonglée la miss. Elle lui faisait une scène comme si elle était sa nana, non mais! Si j’étais un mec, avec elle, se serait terminé. Trop encombrante, pas assez discrète et en plus, trop prise de tête.

    Comment est-ce que j’allais pouvoir me pointer pour les prendre en flag? C’était pas évident, à moins de rentrer direct par la terrasse? Mais, ce serait la 1ère et la dernière. Layne ne se ferait plus prendre comme ça. Non, il fallait que ce soit plus... fin. Mais c’était presque 2h du matin, et il n’était pas surpris que je ne sois pas encore chez lui?

    Je lui ferait le coup du regard blessé et du silence, le regarder bien en face et me tirer. S’il ne prenait pas la peine de me suivre pour rester auprès d’elle, c’était fini. Si au contraire, il me suivait pour s’expliquer, même s’il n’y avait pas grand chose à rajouter, il avait une chance que je passe l’éponge après quelque temps suivant sa persévérance. Tout dépendrait de ses réactions...

    Au bout d’un moment, après avoir écouté ses récriminations, Layne lui a dit qu’il avait déjà une petite amie, qui elle, ne lui faisait pas de scènes, qu’il n’avait pas besoin de ça. Layne est retourné à la cuisine faire du café, Alexia est restée les bras ballants au milieu du salon sans rien trouver à dire. Il s'était apuyé contre le bar avec un petit air dédaigneux? moqueur? Je ne connaissais pas ce regard là. Alexia s’est vexée.

    • -T’as raison... je m’en vais...

    Si elle s’attendait à ce que Layne l’a poursuive ou fasse un geste pour la retenir, il n’en était rien. Il a juste répondu; “OK”. Elle a fait un pas en direction de la porte et s’était arrêtée pour le regarder. Layne n’avait pas bougé. Il la regardait en souriant. Le monstre, le raton laveur! Moi, je serais partie s’est sûr. Il était un peu cruel quand même, mais c’était bien fait pour elle. Ciel, que je suis méchante!

    Alexia a baissé la tête;

    • -Tu ne me demande même pas de rester? Tu pourrais au moins essayer de me retenir.
    • -Tu veux t’en aller, pourquoi tu voudrais que je t’en empêche?

    Puis il s’est décollé du bar et a été lui ouvrir la porte. Une fois à la porte, ils se sont regardé, puis elle lui a demandé si elle pouvait rester. Layne a poussé la porte du pied et ils se sont embrassés. Crrrr-eh, coup de poignard mortel dans le coeur, parce que je trouvais ça, malgré la situation, je trouvais ça mignon. Aoutch, qu’est-ce que ça fait mal ça. Y a des trucs qu’il vaudrait mieux ne pas voir, ça, ça en faisait partie. Je ne pensais pas que c’était possible, mais ça me faisait quand même quelque chose.

    Ils se sont mis dans le canapé, Alexia à califourchon sur lui, et ils s’embrassaient, je trouve avec beaucoup de passion. C’était toujours elle qui prenait les initiatives, comme s’il se laissait faire, contrairement à nous. Quel flèche. C’était toujours lui qui prenait les choses en main, ce n’était jamais moi qui prenait les initiatives.

    J’avais le coeur dans la bouche. Je détestais ce que je voyais, il avait l’air d’y prendre plaisir. Je n’arrivais pas à regarder, alors j’ai détourné les yeux. J’allais attendre qu’ils soient plus ou moins déshabillés ou à l’étage, c’est-à-dire, dans une situation qui ne laissait pas place au doute. La porte d’entrée n’était pas fermée à clef, donc, j’entrerais par là. J’avais les boules. Mon coeur battait à 200 à l’heure, je tremblais de partout. Il fallait vraiment que je me calme.

    J’ai commencé à répéter mentalement comment j’allais jouer les scènes suivantes question de me calmer. De temps en temps, je jetais un oeil pour savoir où ils en étaient. C’était horrible et je me sentais malade.

    Rien qu’à cause de ce que je ressentais, je me rendais compte qu’il me faudrait prendre une décision bientôt. Je ne pouvais pas laisser quelqu’un d’autre vivre ça, en pensant à Jess... Si Jess nous surprenait ou apprenait ma liaison avec Pascal, elle risquait de se sentir aussi mal que moi en ce moment. Idem pour Layne. Et c’était vraiment atroce. Mais comment rompre avec Pascal? j’en avais pas la force, j’en crèverais...

    Voilà, ils n’avaient plus grand chose sur le dos. Elle était pratiquement à poil, et lui presque aussi. Il était temps de faire mon entrée en scène... Grosse expiration, pffouuuu... J’y avais!


      346..4 - (11 déc 08 -jeudi) 

    J’ai composé son numéro de natel. Son natel sonnait, il lui a fallu une petite seconde pour réagir. Il a voulu le prendre et Alexia l’a poussée en lui demandant de ne pas répondre. Mais Layne l’a repoussée gentiment pour voir qui l’appelait, en voyant mon nom, il a fait la grimace et a hésité. Dans ma tête, je lui demandais de ne pas répondre, ce serait le mieux et me traitait d’idiote de n’avoir pas plutôt appelé directement sa boîte vocale. J’ai vite raccroché, il n’a pas eu le temps de répondre. Layne était perturbé, il a dit ->à elle<- que je n’appelais presque jamais et certainement jamais à des heures pareilles. Il voulait vérifier ses messages mais Alexia le tirait vers le canapé. Ils se sont remis à s’embrasser et à se chercher.

    J’ai fait le tour, repris mon souffle, affiché un grand sourire d’amour, et j’ai poussé la porte...

    Ils étaient debout vers le canapé, assez occupé. Je ne pouvais pas repartir sans être sûr qu’il m’avait vu. J’avais un sourire jaune sur la figure, quant Layne m’a aperçue. Il a juste dit; “Chit” en repoussant Alexia, mais j’avais tourné les talons. J’ai juste entendu encore; “Qu’est-ce que tu fais?" - "Laisse la partir”  et j’ai filé à ma voiture.

    Layne m’a poursuivi en essayant de boutonner sa chemise. Il m’a attrapée
    par le bras devant ma voiture. J’avais une boule à la gorge alors je ne pouvais pas parler, sinon je lui aurait dit de me laisser et de retourner à ce qu’il faisait. Les larmes coulaient toutes seules. Suis bonne, mais pas à ce point, j’avais vraiment mal.

    Layne a réussi à m’arracher mes clefs des mains et voulaient me ramener chez lui. Il rêve ou quoi? Pour aller faire quoi? Une petite discussion à 3? Pas question. J’ai essayé de lui reprendre mes clés.

    • -Jane... Je t’en prie, viens. On va en parler calmement ok. Allé viens... On va finir par allerter le voisinage.

    Je ne disais rien, ne le regardais pas non plus, je tendais juste la main pour mes clés. Il a essayé de me prendre dans ses bras, pffff. Je l’ai repoussé assez brusquement. Non mais? Il fabule là? Après ce que j'avais vu, sur quelle planète pensait-il avoir une chance que je veuille qu'il me touche!!! Dingue ça!

    • -Je t’en prie Jane.... s’il-te-plaît... viens... Je t’en prie, Jane... stp...
    • -Layne, donne moi mes clés stp.
    • -Pas sans que tu m’écoute.
    • -Rend moi mes clés.
    • -Si tu veux tes clés, viens les chercher.

    Il est reparti chez lui. Je savais que j’aurai pu appeler un taxi et partir. Je me demande s’il me suivrait? Mais, j’étais curieuse de savoir ce qu’il allait faire avec Alexia et moi. Je me suis essuyé les yeux et je suis allée à sa porte encore entre-ouverte. Il demandait à Alexia de s’en aller. Bon point pour lui. Alexia s’était rhabillée et ne voulait pas partir, elle lui disait que c’était peut-être une bonne chose.

    • -Alexia, arrête avec tes conneries. Je n’ai pas envi de changer de petite amie. J’aime être avec elle. Alors arrête avec ses conneries.
    • -C’est le destin...
    • -Arrête, il n’y a strictement rien entre nous. Va-t-en...

    Layne est venu à la porte, qu’il a ouverte pour lui demander de "dégager". Je restais juste debout là en me demandant ce que j’allais faire. Discuter avec lui? Non, ce serait trop facile.

    • -Elle peut rester, donne moi juste mes clés stp...

    Layne a attrapé mon bras pour me tirer dedans mais j’ai réussi à lui arracher mon bras. Finalement, je me suis décidée à prendre un taxi. S’il tenait à moi, il me suivrait. Pas dans 1h ou 2h, tout de suite. Il essayerait de rattraper les choses tout de suite, pas le lendemain, pas dans plusieurs heures...

    S’il n’agissait pas de suite, c’était terminé, fini, ça... il ne le savait pas !

    Layne a pris Alexia par le bras et l’a poussée hors de chez lui avant de me poursuivre vers ma voiture où j’avais l’intention d’attendre mon taxi. Il me parlait mais je ne l’écoutais pas. Je lui tournais le dos. Je n’avais pas l’intention de passer l’éponge ce soir, les images étaient encore trop vivaces dans ma tête, et de toute manière ç’aurait été trop facile et cela ne lui donnerait certainement pas une bonne leçon. Il prendrait les choses à la légère, donc même si j’en aurais pas eu envie, il me fallait lui faire la tête, c’était comme ça!

    Alexia restait à l’écart et nous observait. Elle devait être contente d’elle même ce qui augmentait ma colère. Elle pensait sans doute pouvoir le récupérer au vol. Si cela arrivait, alors c’était mieux maintenant que plus tard. Layne me disait que la rue n’était pas vraiment l’endroit idéal pour discuter, que je pouvais au moins venir chez lui et qu’on parlerait. Mais il devait rêver! Sur quelle planète, il avait vu ça lui? Je me demandais combien de temps il lui faudrait pour agir comme un mec basic et essayer de mettre la faute sur moi. Normalement, c’était toujours la 2ème phrase??!!

    Le taxi est arrivé, Layne ne voulait pas me laisser monter, et le chauffeur s’impatientait. Alexia attendait toujours dans son coin. Layne a payé le taxi et ce gros nul est reparti. Il m’a alors rendu mes clés. J’ai sauté dans ma voiture et je suis partie.

    Je ne voulais pas rentrer tout de suite chez moi. J’avais besoin de vider mon sac de larmes, alors j’ai cherché un endroit isolé... et j’ai pleuré. Qu'est-ce que ça fait du bien. Je n’arrivais plus à arrêter le flot. J’avais oublié de penser à après... J’allais faire quoi? Il avait été à la hauteur jusqu'à maintenant. Il avait tout fait pour ne pas me laisser partir, même à se geler dehors sans chemise. Si par hasard il allait chez moi, comme je n’y étais pas, je ne le saurais pas... mais après tout à lui de se débrouiller. S’il avait été mâlin, il m’aurait retrouvée ici dans les bois. J’étais tellement mal que je crois bien que je l’aurai laissé me prendre dans ses bras cette fois-ci! Mais il n’avait pas été malin...

    Une heure plus tard, les yeux comme des boules de billards rouges, je suis enfin rentrée.

    Layne était assis sur les escaliers devant ma porte. Il n’avait pas l’air très fier, encore moins fier que tout à l’heure. Je ne pouvais pas rentrer chez moi sans lui passer à côté, alors il en a profité pour entrer de force. Je lui ai demandé de partir, mais rien à faire. J’ai décidé de l’ignorer. Je ne voulais pas lui parler, mais intérieurement, je saluais son effort.

    • -Jane... Parle moi, crie, fait moi une scène, ce que tu veux, mais ne m'ignore pas... stp...

    J'ai haussé le sourcil. Non mais... C'est peut-être à lui de parler non? Il faisait quoi sur mes escaliers autrement? Il attendait que JE PARLE? J'y crois pas. J'ai continué à vaquer à mes occupation, évidemment en repensant à Alexia dans ses bras, les larmes se mettaient à couler toutes seules. Layne s'est assis dans le fauteuil l'air éffondré.

    • -Je suis désolé... C'est tout ce que je trouve à dire. J'ai jamais prétendu être le meilleur des petits amis, ni le plus fidèles des mecs. C'est un peu nul de dire ça en plus, surtout maintenant. Je regrette que tu aies vu ça. J'aimerai deviner ce qu'il faudrait dire pour ne pas... tout cassé entre nous!

    Entre nous? Wow... Je n'avais pas l'intention de lui parler, alors j'ai fermé ma bouche et continué à l'ignorer. Ma tête tournait à 100 à l'heure. Il fallait bien que je finisse par lui parler, mais peut-être pas tout de suite. Il était clair que j'étais obligée après ça de décider d'avoir de l'espace pour réfléchir, et je déciderais si c'était fini ou pas!

    • -Layne?
    • -Aïe... Oui?

    Il faisait la grimace. Il devait avoir peur des paroles suivantes qui risquaient de sortir de ma bouche. Je ne voulais pas être méchante, c'était chouette et vraiment bien qu'il soit là et essaie de se défendre. Même s'il s'y prenait mal, c'était honorable.

    • -La ferme. Je n'ai pas envie de te parler, et à vrai dire... Je n'ai pas envie de te voir en ce moment non plus... alors t'as meilleur temps de la fermer. Sinon franchement... Je préfère que tu t'en aille!
    • -Je... Est-ce que je peux rester? Je peux dormir là stp? Même si tu dis non, je ne partirais pas. J'ai peur qu'en passant cette porte que ce soit fini. Alors jusqu'à ce que tu accepte de me parler, je resterais là. Demande moi ce que tu veux, je le ferais... Euhm... je ne suis pas sûr de savoir rester... fidèle, mais j'essayerais. J'aurais pu te mentir et te dire, te promettre que je serais fidèle, mais ce serait sûrement un gros mensonge. Aïe... je devrais peut-être la fermer.

    J'avais enfilé un training et je me suis mise devant la télé. Impossible de me laisser aller à broyer du noir ou à ruminer, je n'étais pas seule. Pourtant, je me torturais la tête à savoir ce que j'allais faire. C'était bien tentant de profiter de la situation pour le plaquer. C'était ce que j'avais prévu initialement mais... il m'avait surprise. Il avait évité les erreurs de base que font la plupart des mecs dans une situation pareille, et il se donnait bien du mal pour ne pas se faire jeter. J'avoue que ça m'en bouchait un coin. Si seulement il avait été nul, ça m'aurait facilité la tâche... J'avais un petit ami de trop! Mais là... je trouvais normal d'encourager un mec qui avait l'intelligence d'agir comme un mec doit le faire, même s'il avait été pris en mauvaise posture! Arf... quelle poisse, je ne savais plus quoi faire.

    Layne était sur l'autre canapé et je sentais qu'il m'observait. Moi, j'évitais de faire attention à lui.

    • -Je sais que tu es... fâchée... Que j'ai peut-être tout fichu en l'air, mais est-ce que pour ce soir seulement, je pourrais venir près de toi? Est-ce que je peux venir m'assoir vers toi et te prendre dans mes bras? Même si tu me déteste en ce moment, tu pourra continuer à être fâchée demain, tu veux bien?
    • -Je ne te déteste pas...

    Il a compris que je ne lui interdisait pas de me prendre dans ses bras, alors il s'est empressé de venir se coller à moi. J'essayais de ne pas laisser les images de tout à l'heure se matérialiser devant mes yeux. De le sentir là, si tendre et... c'était rassurant. Et... je me rendais compte que j'avais envie aussi d'être dans ses bras pour ce soir.

    Il avait raison, je pourrais toujours continuer à être fâchée demain !


     


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  •   Butiner, c'est amusant 
    347- (12 déc 08 -ven)

    En me réveillant, j'étais surprise de voir que Layne était encore là. Il avait dû oublier de se lever, alors je l'ai réveillé. Mais Layne avait décidé de ne pas bouger de là avant qu'on ait régler notre problème. Je lui ai dit qu'il n'y avait aucune chance qu'on puisse régler quelque chose comme ça en quelques heures. Il prenait sa journée parce qu'il voulait qu'on en discute au moins et voulait savoir où on en était. Ciel, il était tétu comme une mûle, mais c'était tout à son honneur.

    C'était la 1ère fois qu'un mec ne se laissait pas rembarrer facilement et filait lâchement réfléchir à son histoire!

    • -Pourquoi?
    • -God... Franchement?
    • -Franchement.
    • -Parce que c'est amusant... c'est un jeu! C'est juste différent. Tu sais, quant on va dormir à l'hôtel, c'est différent, c'est autre chose... mais ça veut pas dire qu'on veuille quitter son appartement et déménager ailleurs!

    Bonne métaphore. De toute façon, je savais bien ce qu'il essayait de dire... il y a, en effet, beaucoup d'arbres dans la forêt, et s'amuser ailleurs ne veut pas dire qu'on aime plus son partenaire, ni qu'on cherche ailleurs ce qu'on a pas. Parce que la seule chose qu'on a plus, ce sont les palpitations du début quant on essait de se rapprocher de quelqu'un, l'incertitude, l'espoir, les attentes...

    C'était très masculin de vouloir butiner dans tous les coins et j'avais ce côté masculin en moi. Ou était-ce simplement avoir une idée plus étendue du "donnant-donnant". On ne peut pas demander à un homme d'être fidèle, c'est contre sa nature, alors pourquoi le serais-je?

    • -Je ne te demande pas d'être fidèle...  De toute façon, je ne pense pas que tu y arriverais. (Il a souri en baissant la tête). Mais... la discrétion est un must. Et là, je crois que tu t'es un peu loupé.  Et le changement d'attitude avec moi quant elle était dans les parages... Là aussi, tu t'es loupé. Et il ne faut pas croire que c'est à sens unique. Je ne vais pas te promettre d'être fidèle non plus, mais discrète, ça je peux.

    Il a fait les gros yeux...

    • -Je ne supporterais pas que tu... avec un autre!
    • -Bah... Faudra t'y faire!

    Le pauvre, j'étais vraiment pas cool. J'avais pas vraiment le droit de lui faire de reproche, mais bon ça, il ne le savait pas. Et s'il était à ma place, même s'il boutiquait ailleurs, comme n'importe quel mec ferait, il me ferait la totale. Ou il romprait carrément. Je voyais bien qu'il réfléchissait comme un fou pour trouver quoi dire.

    • -Et si je te promettre d'être fidèle?
    • -Hum... (j'ai rigolé) donc depuis aujourd'hui. je devrais te croire et rester tranquille, donc fidèle en espérant que tu va l'être? On est loin d'être quitte! Moi aussi j'ai le droit d'aller faire un tour à l'hotel. Depuis combien de temps ça durait ça?

    Il a fait la grimace;

    • -Je t'en prie, on va pas... Je t'en prie... pas ça.
    • -J'ai le droit de savoir, tu ne crois pas?

    Ouais... comme Jess avait aussi le droit de savoir. Quelle horreur. J'ai l'impression que je me suis faite prendre à mon propre jeu. Non, j'avais pas le droit de lui demander ça en ayant empêcher Pascal de parler à Jess. Arrrrff. Ciel, quelle galère!

    • -Tu as raison... Je ne veux pas parler de ça pour l'instant. D'ailleurs, je n'ai plus envie de parler.
    • -Rhhh... très bien. Ca faisait... je sais pas...
    • -Non! Je veux pas savoir. Layne... j'aimerai que tu t'en aille. J'aimerai être seule.
    • -Je comprends. Mais... On se voit se soir? Tu veux bien? Bon, je sais rien n'est... Je sais que tu es fâchée. Je n'ai pas envie de passer la soirée tout seul, j'ai envi d'être avec toi, même si on est fâché. Je te promets de ne pas te toucher ou d'essayer de profiter qu'il y ait du monde pour t'embrasser ou autre. Je me tiendrais à carreau d'accord?

    Ciel, qu'est-ce qu'il peut être chou. Mince, j'ai failli craquer et accepter. Il était malin, en ne me laissant pas de temps mort et en poussant un peu... j'ai pas eu le temps de réfléchir, de repasser les scènes encore et encore dans ma tête jusqu'au point où il aurait pu dire et faire ce qu'il voulait que ça n'y aurait rien changé. Très fort. J'étais et je suis toujours à 2 doigts d'accepter, mais non... Je ne devais pas, il ne me prendrait plus jamais au sérieux. La prochaine fois, il prendrait les choses à la légère et penserait qu'il suffisait de pas grand chose pour que je capitule. Non, je ne pouvais pas me laisser attendrir même si j'en avais drôlement envie!

    Alors j'ai fait ce que j'avais à faire. Que c'était tentant, parce que j'avais aussi envie d'être avec lui mais en même temps, je n'arrivais pas à oublier ce que j'avais vu et ce que j'imagine se passait que ça faisait encore mal et de le voir ne faisait que me rappeler tout ça.Et je lui ai demandé de partir.

    • -Ok. Jane? Je sais bien que tu es toujours amoureuse de Pascal. Cela me fait pas du bien non plus... Et quant il est dans les parages, tes réactions changent aussi...

    Layne avait raison. J'avais beau retourner les choses dans tous les sens, il avait raison. J'étais coincée parce que je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir et pire... je n'en avais aucune envie. J'étais seulement obligée de le faire.

    J'ai décidé de ne pas sortir. Je ne voulais pas me retrouver face à Layne, ni Pascal, ni Jess. Et je savais qu'Alexia serait sûrement de sortie, avec Caroline et toute la clique. Je n'avais pas envie de supporter ce soir les regards moqueurs de ces filles, Layne serait le seul à payer le prix pour ça. Il ne méritait sûrement pas qu'à cause des moqueries de quelques filles, ma colère s'emplifie et que je le lui fasse payer!


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  •  Je ne veux pas que Layne change
    348 - (13/déc/08 -sam

    Thomas, Pascal aussi, mais Thomas a tout de suite remarqué mon absence. Il a immédiatement essayé de me joindre après qu'Alexia ait raconté, sans pour autant se lancer à expliquer, que je les avais surpris chez Layne en très mauvaise posture. Je n'avais pas envie de lui répondre. Pascal avait entendu, du coup, lui aussi a essayé pour savoir si j'allais bien. Je préférais passer la soirée dans ma bulle.

    J'ai longuement hésité à vérifier si Layne n'irait pas se faire consoler ailleurs ou se comporterait comme le dernier des crétins. Mais, finalement, j'étais persuadée que je finirais par l'apprendre, d'une manière ou d'une autre. Donc, je n'avais pas besoin de me geler dehors. Comment les choses allaient se goupiller maintenant? Comment se comporter en se retrouvant entourer des mêmes amis?

    Ca allait être un peu galère...


    A midi, une copine, Chantal, est passée prendre un café.

    On se connait depuis des lustres. Elle était une de mes 1ère copine à mon arrivée sur Lausanne. Avant ça, je ne sortais qu'avec des bandes de garçons. On s'était rencontrée en boîte à cause d'un mec. Elle était intéressée par un mec que j'avais rencontré peu avant et qui me draguait. Une chance pour moi, je ne suis pas du "1er soir", sinon, il aurait fallu vraiment qu'il me fasse un effet boeuf, soit très beau et pas le genre avec qui je risque de sortir sérieusement. Et Carlos ne cassait rien. Il était charmant, pas mal, mais j'avais immédiatement senti que c'était un dragueur invétéré. Et il était hors de question que je me fasse avoir.

    Je l'avais aussi déjà aperçu. Il était du genre à arriver tard, sélectionnait sa victime de la soirée, fonçait sur elle comme un oiseau de proie, ne la quittait plus de la soirée; léchouilles etc, et ils partaient ensemble. Le lendemain, ou quelques jours plus tard, c'était une autre. Donc, j'avais repéré son manège. Il n'avait pas remarqué mon intérêt, donc il a cru que j'étais une jolie petite idiote avec qui il allait pouvoir s'amuser. Pas de chance pour lui, je n'étais pas née de la dernière pluie. J'ai donc à mon tour pu apprécier sa technique. Bien rôdée, je dois le reconnaître. Il avait un regard absolument sincère en me tartinant de ses sentiments factices. Si je ne l'avais pas vu à l'oeuvre, j'aurai marché. C'est donc comme ça que j'ai connu Chantal, sa dernière victimes. Elle a commencé à hanter la boîte en espérant qu'il allait reposer les yeux sur elle. Apparemment, il ne goûtait jamais 2 fois au même plat. Et comme il semblait s'intéresser à moi, elle m'avait approchée, espérant que s'il ne pouvait m'avoir ou même que peut-être en la voyant... et on est devenu amie. Amie, au point de partager un appartement ensemble par la suite.

    Carlos n'a jamais réussi à m'avoir. A part savoir parler aux filles, en leur disant ce qu'elles voulaient entendre, il ne cassait pas de briques. J'étais bien trop fleur bleu à l'époque et j'étais beaucoup sortie avec mon cousin et ses copains, donc je connaissais les règles du jeu. Je n'étais pas trop versée dans les aventures sans lendemain et pour les avoir fréquenté (mon cousin et ses potes), je savais immédiatement repérer ce genre de mecs.

    Et j'ai rencontré son copain, Alain, avec qui je suis sortie pendant des années.


    J'avais de la peinture jusqu’au oreille, j’étais en plein boulot. Heureusement que je l’adore cette fille, sinon j’aurai maillé! Je déteste être dérangée. Elle avait besoin de parler sinon elle n'aurait pas risqué sa peau en débarquant chez moi à l'improviste.

    Chantal m'a raconté ses déboires avec son mec.

    Elle a de la peine à être indépendante, de plus, son mec ne lui permet pas de sortir sans lui. Il estime qu’elle a tout ce dont elle a besoin à la maison et qu’il n’y avait pas de raison qu’elle traîne dehors. Sortir c’était s’exposer à se faire draguer ou à draguer. Si elle décidait quand même de sortir, alors ils n’auraient plus rien à faire ensemble. La peur de se faire plaquer la fait rester gentiment à domicile pendant que monsieur sort, de son côté, avec ses copains et traîne dans les bars et les boîtes. Il dit que ce n’est pas la même chose pour lui!!!! Lui, avait besoin de se changer les idées et d'airs de temps en temps... Elle pas?

    J’ai toujours pensé que ceux qui agissent comme ça en fait, reportaient leurs propres images sur les autres. Et son Michel n’était pas différent. Mais... j’hésitais à le lui rappeler... Si elle faisait quelque chose qui n'était pas dans sa nature et que son mec la plaque... j'étais bonne pour l’avoir sur le dos... et culpabilité oblige... longtemps. J’avais eu assez de scouateurs pour mon compte.

    Je lui ai racontée mes virées noctures à surveiller Layne. Elle ne comprenait pas trop étant donné qu’elle savait que j'étais amoureuse aussi de quelqu’un d’autre! C’est vrai que ça pouvait paraître bizarre!!!

    C'était important pour moi de savoir comment Layne réagissait suivant les situations. Ça me permettait de le connaître sans prendre pour argent comptant ce qu’il me racontait. S'il passe la soirée avec une autre, j'avais besoin de savoir comment il réagirait avec moi après; quant on était avec ceux qui étaient au courant, quant elle était dans les parages, etc... Cela me permettrait dans le futur de deviner immédiatement quant quelque chose se passait. Si par hasard, j'hésitais à faire confiance en mes intuitions, je n'aurais plus qu'à vérifier ou chercher la preuve de ce que je soupçonne.

    Et surtout... trouver une solution avant qu'il ne soit trop tard...

    • -Donc... Tu veux connaître ses réactions quant il est avec toi?
    • -Pas seulement ses réactions, je veux savoir qui est le Layne derrière la façade. Savoir pourquoi il aurait telle ou telle réaction. J’ai besoin de voir quelle tête il fait quant il me ment. Tout ça quoi. Ca me permet de respirer sachant que je sentirais de suite dès qu'il y aurait un problème et être sur mes gardes
    • -Je sais que je pourrais pas faire ça. Suivre Michel, non, non, j’arriverais pas. J’ai confiance en lui.

    Je voyais dans les yeux de Chantal, qu’elle pensait le contraire. Elle n’avait pas confiance. Elle avait juste peur de ce qu’elle découvrirait, et je savais ce que valait son Michel. Je n’allais pas lui dire qu’il m’avait fait du rond-de-jambe un soir. Quant je l'ai rembalé, il avait prétendu que c’était l’alcool, mais il n’était pas si rond que ça.


    Thomas et moi traînions ensemble chez lui ce soir, avant d'aller rejoindre les autres.

    Thomas était curieux de savoir ce qui s'était réellement passé, alors je lui ai raconté. J'ai retrouvé Layne à moitié à poil, sur le point de s'envoyer en l'air avec Alexia. Il y avait pas grand chose d'autre à rajouter. Thomas m'a avoué avoir été au courant de ce qui se passait, comme la plupart de nos potes. Je m'en doutais. Pascal aussi. Il était présent lorsqu'Alexia leur avait raconté son histoire. Sauf que dans la version d'Alexia, je les aurais surpris en plein ébat dans la chambre de Layne. Que j'étais partie le coeur brisé et en larmes et que j'ai dû appeler Layne à plusieurs reprises avant qu'il ne se décide à aller me consoler. Pouf-FI-asse. Je n'ai pas osé lui demandé ce que Pascal  en pensait ou comment il avait réagi.

    Pascal et Jess étaient sorti, heureusement, sinon, je ne suis pas sûre que je serais venue chez Thomas.

    Quant on est arrivé au Tiger, la plupart de leurs potes étaient déjà là, Pascal aussi. Je l'ai tout de suite aperçu près du bar, Jess était à ses côtés. Ca m'a fichu des palpitations, mais j'avais aussi ces fichues palpitations parce que je ne savais pas comment me comporter si Layne se pointait, ni comment ça allait se passer. J'avais les boules... mais j'allais très vite le savoir.

    Pascal est venu nous rejoindre, Thomas et moi, dès qu'il m'a aperçue. J'étais heureuse de le voir et rassurée quant il m'a passé son bras autour des épaules. Après s'être débarrassé de Thomas, Pascal voulait savoir comment j'allais. Il s'était douté qu'il se passait quelque chose et avait entendu les rumeurs. Il m'a avoué qu'il les avait aussi aperçu une fois et il n'avait rien osé me dire. Il ne voulait pas avoir l'air d'essayer de me tourner contre Layne, et il ne voulait pas me faire du mal.

    Layne et ses copains sont arrivés peut-être 1/2h après nous. Alexia et clique arrivaient droit derrière. Ils devaient sûrement être ensemble. Je voyais les regards autour de moi rempli de pitié, ça me foutait en rongne. Après avoir salué ses potes, embarrassé, il m'a fait un bisous sur les lèvres et s'est tenu debout derrière ma chaise un bras sur mes épaules. Ca m'énervait, mais je ne voulais pas faire de scènes. Pascal le regardait, l'air furieux. Ensuite, Layne a voulu qu'on sorte parler, mais il faisait un froid de canard, je ne voulais pas aller me les geler dehors. J'ai résolu de l'ignorer en me mettant de façon à ce qu'il ne puisse pas me toucher. Il était plutôt silencieux et restait planté à mes côtés comme un garde du corps.

    Dès que j'ai vu mes copains, je ne suis tirée de la table. Thomas essayait de ne pas se retrouver le cul entre 2 chaises, alors dès l'arrivée de Layne, il était tout près, mais avait l'air de lui avoir cédé la place. Jess souriait malicieusement, d'un sourire de "je te l'avais dit".

    Alexia a essayé de s'approcher de Layne qui faisait tout pour l'éviter. Miss tennis s'est aussi pointée un peu plus tard. J'étais toujours avec mes copains. Je ne regardais pas dans sa direction, mais je pouvais suivre tous ses mouvements reflétés dans les vitres. Ben, ils se sont parlés à peine 2mn, et il est venu se réfugier à côtés de nous au bar. Ce qui m'énervait, c'est qu'il avait l'air de jouer à la victime, non mais, c'était le comble! Du coin de l'oeil, je l'ai vu faire signe à Thomas de nous laisser. Layne aurait voulu qu'on parte discuter un peu. C'était trop facile. Non. J'en avais pas envie, c'était trop tôt, et j'avais peur de fléchir, donc je n'allais pas prendre le risque de rester seule avec lui

    • -You know what, I do not want you to change. I don't want you to change into... this! I want the funny Layne... Cool, easy going... Not this!
    • -Oh! you mean the one who gets himself in trouble?
    • -No, I want the Layne that I know. The one I learned to really appreciate... That Layne. Not this... pale version of yourself... He just has to learn to be careful 'bout what he does in public... But yeah... that Layne. I kind of like him a lot.
    • -Tu sais quoi... Je ne veux pas que tu change! Pas que tu change en cet espèce de... Je veux le Layne drôle, cool, à l'aise partout... pas... ça!
    • Owh! Celui qui se met si facilement dans la "m"?
    • -Non. Je veux le Layne que je connais. Celui que j'ai appris à apprécier. Pas cette... pâle version de toi!!! Il doit juste apprendre à faire gaffe à ce qu'il fait en public, parce qu'il a une copine, c'est tout. Je l'aimais plutôt bien ce Layne là.

    Il a réfléchi un petit moment et il m'a souri. Je ne sais pas s'il avait compris, mais après tout, c'est qu'en faisant des conneries qu'on apprend. Le truc c'est, de ne pas en faire trop à la fois!

    Après que Thomas soit revenu, Layne m'a fait un bisous dans le cou avant d'aller rejoindre ses copains. Ca m'a fait plaisir. Je l'ai vu un peu hésité quant cette pestouille d'Alexia est venu se coller à lui, mais il a très vite repris du poil de la bête. Il gardait quand même ses distances et évitait les messes basses à l'oreille. Il était top. Je lui ai rendu timidement ses sourires. J'étais contente de le voir petit à petit redevenir lui-même. Pascal nous observait du coin de l'oeil, il devait se poser pleins de questions. Mais c'était entre Layne et moi, ça ne regardait personne d'autre.

    J'avais un peu trop bu et je voulais rentrer. J'étais excédée. C'aurait été plus pratique de ne pas se retrouver, Layne et moi, dans le même endroit pour un temps. L'atmosphère avait été assez lourde, et le tout était plutôt gênant. J'aurais mieux fait de ne pas sortir. Layne avait voulu me ramener, mais Pascal était intervenu. Layne et lui ont failli en venir aux mains. Pascal voulait me ramener et Thomas se serait occupé de Jess. Même si je n'étais pas nette, je ne pouvais pas faire ça à Jess, ni à Layne. Pour finir, Pascal a prié Thomas de me ramener.

    Franchement, j'aurai préféré qu'ils ne s'en mêlent pas et que Layne me ramène. Je me suis endormie presqu'aussitôt, j'étais raide. La soirée m'avait achevée!


     


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  •  Mon dimanche à moi
    349 - (14/déc/08 -dim)

    Je me suis réveillée chez Thomas. Il avait pensé que je n'aurai pas voulu me retrouver toute seule avec mes problèmes avec Layne. Thomas avait pensé que je devais être déprimé hier soir de voir Layne discuter à nouveau avec Alexia et que c'était la raison qui m'avait poussée à vouloir rentrer. Cela me renseignait sur sa manière de fonctionner, et que lui n'aurait pas voulu être seul s'il avait été à ma place. Pour ma part, j'aime être seule, j'ai besoin d'une grosse dose de solitude avec ou sans problèmes sentimentaux. Je n'étais pas comme lui. Moi, j'adore la solitude et en plus le dimanche, c'est sacré. J'avais hâte de me retrouver dans mes murs.

    Thomas dormait encore. Il s'était couché à côté de moi et m'avait prise dans ses bras.

    Je me suis lévée pour préparer du café. Après sa gentillesse, je ne pouvais pas filer à l'anglaise. Il s'est levé peu après. On a laisser le chien descendre dans le jardin pour sa promenade matinale et on a déjeûner ensemble, ensuite je voulais rentrer. J'ai entendu Pascal jouer avec Maxou avant de monter avec mon bébé. Peu après, Jess est venu le rejoindre et on a pris le café ensemble tous les 4. C'était très agréable. J'ai l'impression qu'ils se donnaient tous de la peine en croyant que je devais être down à cause de Layne, sauf peut-être Pascal. Ils essayaient de me convaincre de passer la journée là, en faisant des plans pour la journée. Iaaak, pas envie, mais je pouvais pas dire ça comme ça. Ils avaient peut-être envi de s'escrimer tout le dimanche, moi non. Et si d'aventure, l'envie m'en prenait, je voulais le faire à mon rythme sans devoir me stresser à cause de quelqu'un d'autre.

    J'ai trouvé tout un tas d'excuses pour enfin pouvoir rentrer dans mes pénates et passer un bon dimanche de repos devant la télé, à faire la sieste, à me larver dans un bon bain, faire une bonne longue balade avec mon chien. Bref, prendre mon temps et faire ce que j'avais envie. Layne a essayé de me joindre à plusieurs reprises, mais je n'avais pas envie de me faire bousculer, surtout pas aujourd'hui. Y avait toujours demain pour ça. Sa méthode était bonne. C'est vrai qu'à force... mais c'était trop tôt pour effacer même partiellement son ardoise.

    En début de soirée, Pascal voulait passer chez moi, je l'ai rappelé après son message pour lui dire que j'étais crevée et que j'avais un truc avec la famille. C'est sûr que j'avais envie de le voir, mais pas aujourd'hui. Je me demandais s'il n'y avait personne comme moi, qui les jours de repos, rêve de le passer en solitaire et à leur propre rythme, indépendamment de la terre entière. C'était vraiment un des inconvénients majeures d'être en couple. L'autre conçoit toujours d'être coller comme une hombre justement ces jours-là. C'était vraiment un cauchemar.

    Malgré ce que je lui avais dit, Pascal est passé quand même.

    Mouais... Je pensais que mes sentiments pour Pascal s'était normalisé... Ben, je me trompais. Ils sont toujours aussi... virulent. Les palpitations, coup de châleur, les frissons, rien n'avait changé. Flûte. Il ne voulait pas que j'aie l'impression qu'il voulait profiter de la situation entre Layne et moi, mais voulait juste être sûr que j'allais bien. J'avais envie de sauter dans ses bras aussi, mais ça aurait aussi eu l'air un peu sans coeur. Ca ne faisait pas 5mn qu'il était là que Layne faisait son apparition. Poisse. Je l'ai laissé entrer. Si Pascal n'avait pas été là, et que surtout, je lui avais ouvert, je n'aurai pas ouvert à Layne.

    Vu la grande ambiance qu'il y avait toujours eu entre eux, Pascal a dû partir.

    Je ne voulais pas voir Layne. Pas déjà, c'était bien trop tôt. L'empêche, c'était plutôt bien joué sa manière d'essayer de me bousculer comme ça, parce que c'était plutôt difficile de continuer à lui en vouloir, et... de couper les ponts! Il était bien trop présent tout le temps. S'il avait seulement eu la bêtise, comme la plupart des mecs de se la jouer "rien à foutre" ou encore "il y a pleins d'autres filles", c'aurait été tellement plus facile. Je devais donc le mettre à la porte avant de fondre comme une glace.

    On se retrouvait généralement pour prendre un verre tous ensemble le dimanche soir, mais ce soir, je ne sortirais pas. Je ne voulais pas risquer de croiser encore Layne ou même de supporter de voir Jess avec Pascal. En plus, demain, ça fera 1 mois, que Pascal et Jess seront mariés, et Jess voulait fêter ça (info de Thomas). Pouerk. Pas envie de participer à la célébration de ce jour là, qui a été la journée la plus horrible pour moi. Niet. J'avais plutôt envie de l'oublier.

    J'ai donc coupé mon natel et j'ai enfin pu passer une soirée tranquille avec mon chien, à me larver devant la télé. Miam. Une soirée comme je les aime.

     


    2 commentaires
  •   Here Comes The Rain Again
    350 - (15/déc/08 -lun)

    Oui, ça faisait un mois que Pascal, l'homme de ma vie, celui que j'aime plus que de raison, s'est marié avec une autre! Un mois, moins 60, il restait quand même encore 59 mois à faire. Pffff. C'était long, trop long... J'aurai peut-être dû lui envoyer un petit message, mais je ne l'ai pas fait. Ce serait peut-être comme lui remuer le couteau dans la plaie...

    Je suis plutôt tendue à l'approche des fêtes. Je n'ai pas encore décidé ce que j'allais faire; famille? Amis? Chalet?

    La chanson d'Eurythmics "Here Comes The Rain Again" me poursuit... "Falling on my head... Like a new emotion...". Elle correspond tellement à mon humeur. D'ailleurs pour explorer mon état, je l'écoute en boucle. Heureusement qu'il n'y avait personne dans mon sillage, ça les rendrait fou! MDR.

    Après avoir été faire une longue balade mélancolique avec mon bébé, j'ai été prendre le café chez ma soeur. Elle avait des trucs à faire dans l'après-midi donc je suis rentrée pour une fois assez tôt et j'ai pu travailler un peu.  J'ai vite expédié ce que je devais impérativement faire pour pouvoir peindre. Au saut du lit, j'avais ressenti une irresistible envie de peindre. Alors j'ai tout fait pour ménager mon temps pour ça. J'avais envie de peindre à mort.

    Une de mes copine m'a lancé un coup de fils avant de passer. Mais je n'avais pas envie de voir du monde, j'avais vraiment envie d'être seule, alors j'ai inventé un truc avec la famille. Je voulais rester seule dans mon royaume, n'avait pas envie de parler, ni de sourire. Juste être seule avec moi et mon chien

    Dans la matinée, j'avais déjà répondu aux messages de mes cops pour avoir toute l'après-midi et la soirée à moi. Ca m'a fait un bien fou. Si cela pouvait être possible... je me taperais bien encore le mardi entier à moi... Gros soupir. Je doute qu'on me fiche la paix et... Pascal devait passer entre midi-2... Là, j'étais impatiente de le voir.

    J'espère qu'on ne parlera pas de Layne!


     

     


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