• Déroute... He loves me... He loves me not?!
    Lundi, 1er Juin 2009 - 152/2009 - 2/3

    J’en avais mal à la tête. Fallait que je m’occupe à autre chose pour me changer les idées. J’ai embarqué mon ordi et je suis descendue au salon. Je passais pas mal de temps sur mon ordi à tout moment, en me mettant dans un coin ou un autre. Ça faisait sourire tout le monde, sauf Layne qui aurait bien voulu savoir ce que je pouvais bien faire sur mon ordi. Il avait essayé à 1 ou 2 reprises de tripoter mon ordi, mais le petit système de verrouillage que Pascal m’avait installé fonctionnait à merveille. Impossible d’utiliser mon portable sans le mot magique. S’il savait que c’était simplement le nom de Pascal en entier, il ferait la gueule. Plus simple que ça tu meurs!

    Surprise, presque tout le monde était rentré, mais personne ne semblait vraiment pressé d’aller se coucher.


    Ils s’étaient installé sur la terrasse. Pascal avait sorti sa guitare et il grattait en chantonnant. Caroline collée à côté de lui le regardait les yeux émerveillée, il la regardait en souriant. Était-ce de la douceur que je voyais dans son regard? Grrrr... ça n’aurait pas de sens après ce qu’il m’avait dit. On aurait dit qu’il chantait pour elle. Il n’avait jamais chanté pour moi?

    Pas de traces de Layne, ni d’Alexia, Jess ou Ethan. Layne aurait-il été rejoindre Alexia en boîte pour passer sa rage?

    Je me suis assise dans un des fauteuil à côté de Paul. Pascal avait jeté un petit coup d’oeil dans ma direction quant je suis sortie sur la terrasse les rejoindre, sans plus. Caroline aussi, mais avec un certain dédain. Elle a chuchoté quelque chose à Pascal à l’oreille, qui a fait “oui” de la tête et elle s’est levée pour dire qu’elle allait se coucher. Une minute plus tard, Pascal l’a suivie. J’ai cru que j’allais avoir une crise cardiaque. Il n’allait quand même pas la rejoindre, non? Je me sentais mal.

    J’ai levé les yeux et croisé le regard de Thomas qui m’observait. Je crois bien que Pascal avait été rejoindre Caroline, quelque chose dans le regard de Thomas et la gêne de Paul qui tentait de me faire la conversation, me l’ont fait comprendre. Oui, je me sentais mal. C’était donc pour ça qu’il lui avait fait oui de la tête?

    Je ne comprenais plus rien de rien. Comment osait-il la suivre presque sous mon nez après ce qu’il m’avait dit plus tôt? Est-ce qu’il jouait avec mes nerfs ou quoi? Il se moquait de moi ou quoi? Après quelques secondes ou minutes, j’en savais rien, à rester tétanisée sur place, entre larmes et manque de respiration, j’ai voulu prendre la fuite vers ma chambre.

    Thomas m’a attrapée par le bras, en me faisait non de la tête.

    • Jane... ça ne sert à rien de faire ça. Reste ici.

    Wowhhh, il croyait peut-être que je voulais aller les surprendre ou quoi? Je crois bien que oui.

    • Je retournais seulement à ma chambre! Qu’est-ce que tu croyais?
    • Come on, allé, reste ici.

    Une petite pointe de colère... Alors comme ça, Thomas avait peur que j’aille les déranger, hein? Il était dans leur camp. J’étais pas bien, je voulais juste me cacher dans ma chambre, mais Thomas insistait pour que je reste au rez avec eux. Du coup, sa réaction ne m’a fait penser rien qu’à une seule chose; ce qui se passait dans une des chambre à l’étage. J’étais révulsée, proche de la nausée et encore plus proche de l’évanouissement.

    Le temps passait et je ne voyais que des images de Pascal et de Caroline, enlacés et...  IARK. Je les revoyais en train de s’embrasser, je me sentais vraiment pas top.


    voir l'image en taille réelleMais pour ne pas le montrer aux autres qui surveillaient mes réactions, intrigués par ce qui pouvait se passer dans ma tête et savoir comment je prenais les choses, il me fallait faire bonne figure.

    C’était l’enfer sur terre. Le coeur perdu, se cognait contre les parois de ma poitrine. Un sourire d’occas sur la face, je faisais semblant de participer à la conversation, et une 1/2h plus tard quant j’ai voulu monter, Thomas m’a encore empêchée de partir. Les boules quoi, là, je lui en ai voulu, parce que par sa faute, je m’imaginais des choses. De plus son attitude m'enrageait
    et me faisait mal, comme s’il voulait leur laisser le temps, les protéger, que je n’aille pas les déranger.

    Presque qu’1h plus tard, Pascal est revenu nous rejoindre sur la terrasse. Avec un sourire, qui m’avait coûté mes dernières forces, j’ai demandé à Thomas, avec un petit clin d’oeil si je pouvais y aller maintenant, avant de filer vers ma chambre. J’avais évité de regarder Pascal, je n’aurais pas supporter de voir un air satisfait sur son visage. J’aurai pu me crevé les yeux tellement je n’avais pas envie de le voir.

    J’étais si mal mais je n’osais pas me mettre à pleurer au cas où Layne se pointerais, mais difficile de me retenir alors j’ai été me noyer sous la douche. Au cas où, je pouvais toujours dire que j’avais eu de l’eau dans les yeux.

    J’avais raison. Layne est arrivé entre temps et en entendant la douche, il n’a pas eu de meilleures idées que de venir m’y rejoindre. C’était la bagarre, je n’avais pas envie qu’il me touche, et il a cru que j’étais encore fâchée à cause de notre dispute.

    J’ai été pire injuste, je me suis défoulée sur Layne... Profitant de la situation, j’ai pris la balle au bond et je l’ai agressé en lui demandant où il avait été traîner? Que j’étais descendue le chercher mais qu’il avait disparu. Surpris d’abord, mais malin, il m’a demandé si j’avais profité de voir Pascal ou si je l’avais vraiment chercher? Bref, on s’est pris la tête, et on a fini par dormir dos à dos. Ça me convenait parfaitement. Je ne me sentais pas le coeur pour une partie de jambes en l’air. Je me demandais comment la plupart des hommes fonctionnaient au fond; on se dispute, ils prennent les voiles, puis au retour, ils vous sautent dessus! Non mais? Il manque pas quelque chose là au milieu? Comme une mise au point? Ou des excuses?

    *   *  *   *   *
    Déroute... He loves me... He loves me not ?!  (152.. 2/3-lun-01.juin.09)


    2 commentaires

  • ----- 152..3/3 -----

    Lundi matin, après une nuit de cauchemars, la tête dans le cul, je me suis dépêchée de quitter la chambre, sur la pointe des pieds, avant que Layne ne se réveille. Je n’avais pas très bien dormi. Fallait qu’un jour, qu’il pige que les galipettes du matin, c’était pas mon truc, surtout en plus après une dispute.

    voir l'image en taille réelleJ’espèrais trouver la cuisine déserte, mais elle ne l’était pas. A part les 5 autres personnes présentent, il y avait aussi Pascal et Caroline. C'était vraiment ma chance! Quant on était ensemble, on était pas aussi collé collé, à croire qu'ils ne se quittaient pas d'une semelle. D’après leurs tenues, ils rentraient de leur jogging matinale.

    Après un bonjour général, et un petit sourire à Thomas qui m’observait avec attention, je me suis servie un grand café dans un bol, ignorant Pascal et tout spécialement le coin où il était pour faire le tour et quitter la cuisine aussi vite que possible. Je détestais cette manière que les gens ont de vous regarder. Ce détestable regard compatissant, mêlé de pitié.

    Je me suis installée sur la terrasse pour respirer le soleil et regarder Maxou gambader et pisser sur chaque brindille.

    Pascal est venu s’asseoir dehors en face de moi, me bouchant la vue du coup. Caroline qui l’avait suivi est venue s’asseoir à côté de lui. Manquait plus que ça! Que je sois obligée de les regarder tous les 2! J’ai répondu à son salut parce que Caroline était là et je me suis tirée. Je l’ai entendu m’appeler, mais j’ai fait comme si je n’avais rien entendu. J’avais la boule à lestomac et mon café avait tourné.

    Prise au piège, ne sachant pas où aller me cacher, j’ai fini par retourner dans la cuisine. Entouré par les autres, je pouvais mieux éviter tout contact visuel avec Pascal et tout contact vocal aussi.

    Layne est arrivé peu après, il avait la mémoire courte, lui!!! Après s’être disputé, re-disputé, dormi chacun dans son coin, le voilà qui agissait comme si rien ne s’était passé. Mon premier réflexe aurait été de l’envoyer balader, mais comme Pascal revenait vers la cuisine, j’ai laissé Layne faire son petit cinéma.

    Il ne perdait rien à attendre, je referais la gueule en rentrant.


    Avant midi, avec une bonne partie de l’équipe, on a été jouer au PaintBall. Trop cool. Ça m’a beaucoup détendue. A midi, on a mangé tous ensemble. C’était génial, comme ça, je pouvais éviter Pascal sans trop me casser la tête. Je me mettais toujours à une distance respectable, quant c’était pas à l’autre bout de la table. Ma stratégie d’évitement marchait à la perfection.

    Après la partie de PaintBall, on est rentré au chalet et les garçons ont joués dans le jardin. Pascal avait remarqué mon manège et me jetait des regards aux sourcils froncés. Grâce à Layne, hyper attentif, chaque fois que Pascal essayait de m’approcher, soit il m’embrassait en plein poire, me coupant la parole si je parlais, ou me passait les bras autour des épaules.

    Difficile de ne pas remarqué à quel point Pascal était mignon, comme son joli ton de bronzage. Brrrr... stop. Pour ne pas le dévorer des yeux, je me suis plongée dans un Agatha Christie. Pourtant, mon oreille arrivait encore à capter, parmi tous les rires, son rire. Dire qu’il arrivait encore à rire après m’avoir brisé le coeur en mille morceaux.

    Nos chaises longues étaient tous ensemble en cercle, et les boissons étaient dans une des glacière sur la table. Quant Pascal est passé boire avec sa Caroline collée au basque, pour l’emmerder, je me suis penchée vers Layne, qui somnolait sur sa chaise longue, pour lui faire des mamours. Ni 1, ni 2, Layne était allumé et d’attaque.

    • On va faire une sieste?

    Layne m’avait attrapé par la main, il n'a pas eu besoin de me traîner derrière lui et ce n’était pas vraiment une question et je savais aussi que ce n’était pas vraiment pour une sieste. Même si j’en avais pas envie, je savais que Pascal avait entendu, c’était ce qui comptait. Pour bien marquer le coup, j’ai souri de tout mon coeur en miette et j’ai passé mon bras autour de mon petit chéri et je l’ai suivi comme si je n’attendais que ça et que je me réjouissais de regagner ma chambre.

    Après notre petite escapade, tout câlin, Layne était plus calme et beaucoup plus détendu. Pascal de son côté, m’a évité royalement. Tant mieux, parce que moi, je n’avais pas oublié son escapade avec Caroline hier soir.

    Plus tard, du coin de l’oeil, j’ai vu Pascal discuter avec Thomas. Je ne sais pas de quoi ils parlaient, mais Pascal s’est passé les mains dans les cheveux en faisant une drôle de grimace et à regarder dans ma direction. On aurait dit qu’il avait eu l’intention de venir de mon côté, mais Thomas l’a retenu par le bras.

    Une dalle à la place du coeur, je n’étais que trop contente de partir quant Layne a proposé de lever le camp en fin d’après-midi. Pas la peine de prolonger cette infernale journée.


    *   *   *   *   *
    Déroute... He love me... He loves me not?!  (152..3/3-lun-01.juin.09)


    2 commentaires

  • ----- 152..1/3 -----

    Après une bonne séance de prise de tête, Layne avait fichu le camp. Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir pour ça. Il n’avait pas aimé que j’accepte de danser avec Pascal et, il trouvait que celui-ci avait un certain culot d’avoir osé m’inviter, devant lui. Ce qui était un peu exagéré, parce que j’avais dansé avec Thomas, Paul et Michael, et Layne n’avait rien trouvé à redire. C’était juste une petite crise parce qu’il s’agissait de Pascal.

    Après le départ de Layne, je ne suis étendue sur le lit, bien contente d’être seule à rêvasser en souriant.


    Pascal avait osé. Il avait fait un pas vers moi, malgré la présence de Layne, sachant qu’il aurait très bien pu provoquer une bagarre, sachant que j’aurai très bien pu refuser... Il avait quand même osé.

    Il avait seulement tendu la main, sans un mot. Les garçons qui ont des couilles, ça, ça me plaisait beaucoup. J’avais encore le coeur qui battait si fort et je flottais, la tête dans les nuages à me rappeler chaque seconde, malgré ma dispute avec Layne. J’étais perdue dans mes pensées. Je ressentais encore les palpitations de ce court moment passé entre les bras de Pascal.

    Je me demande ce qu’il aurait fait si j’avais refusé? De toute façon, je ne pouvais pas, ç’aurait été humiliant. C'était tout moi ça, de passer des heures à penser à des trucs pareils. Soupir, on se refait pas!

    Ha! douceur extrême de sentir son bras se resserrer autour de ma taille et d’avoir ma main dans la sienne. C’est dingue qu’on puisse s’emflammer pour de petites choses pareilles!!! Je savais qu’il essayait de capter mon regard, mais je ne pouvais pas le regarder sinon il aurait vu mon trouble et l’envie que j’avais de rester comme ça jusqu’à la fin de l’éternité. Il me serrait la main, alors j’ai aussi serré la sienne et c’était si bon.

    Pascal m’a pris le menton pour me lever la tête et plonger son magnifique regard vert dans le flou du mien et il m’a fait un petit bisou sur le front. C’était doux et chaud. Arf, j’aurai bien voulu que tout le monde disparaisse illico presto, et je lui aurai sauté au cou. Il m’a serré un peu plus contre lui. J’avais les oreilles en feu et j’aurai aimer me transformer en glu pour lui coller à la peau.

    • Je t’aime espèce d’idiote, ne l’oublie pas.

    Glups, palpitations, coup de chaleur, vibrations, frémissements le long du dos... Ai-je bien entendu?

    Je souriais encore en me rappelant la douceur de sa joue et sa chaleur, le son de sa voix et des tas d’autres petites choses; comme sa manière de serrer mes doigts, de me coller à lui, la pression de sa main sur ma hanche. Je pouvais presque sentir son corps contre le mien, ce corps dont j’aimais chaque millimètre. Je me repassais ces moments encore et encore pour ne rien oublier. En fermant les yeux, je pouvais encore l’entendre me chuchoter ces mots si doux à l’oreille. C’était tellement bon de me les rappeler, moi qui avait été au bord du suicide depuis des semaines!!!


    Gahhh, le seul petit problème était que, j’étais vraiment raide dingue de ce mec. En pensant à lui, je ne pouvais empêcher mon pauvre coeur de faire des claquettes. Je devrais me raisonner, et repenser à ces choses désagréables pour garder les pieds sur terre, mais pour l’heure, je voulais savourer chaque mili-secondes.

    Arf, puis j’ai pensé à Layne. Qu’est-ce que j’allais faire? Non, je ne voulais pas penser aux autres, rien que moi quelques instants, c’était pas trop demander?


    C’était vrai que je n’avais pensé à rien. Pourtant, au passage, sans y avoir vraiment fait attention, trop occupée à éviter les tremblements de ma main dans celle de Pascal , j’avais noté l’air renfrogné de Layne hypnotisé par son verre, Caroline se ronger les ongles, les yeux rivés sur Pascal et Alexia qui observait Layne du coin de l’oeil, Paul qui souriait en nous regardant, Jess, un petit air boudeur tout en discutant avec Ethan. Égoïstement, je n’avais pensé qu’à moi. Et Thomas? Où était donc Thomas? je ne me rappelais pas l’avoir vu!

    Comment se fait-il que Pascal soit venu m’inviter à danser avec Jess et Caroline dans les parages, encore pire, avec Layne juste à côté? Pourquoi avait-il fait ça? J’aurai pu refuser? Et si Layne s’y serait ouvertement opposé? Peut-être espérait-il que je refuse, pour avoir l’excuse que je le repoussais une fois de plus? Son invitation m’avait mise en mauvaise posture. Ou je le laissais planté là, et il aurait eu l’air idiot, ou c’était Layne qui passait pour un idiot.... Oh là là, fallait vraiment que j’arrête ce genre de “masturbation cérébrale”.

    Non, je ne voulais plus penser... pourtant..!

    Qu’est-ce qu’il avait voulu me faire comprendre en me sortant un truc pareil? Pourquoi maintenant, après m’avoir laissé souffrir pendant tout 1mois? Qu’est-ce qui l’avait fait me dire ça?

    StOoooop! Suffit, mode-débile OFF...

    *   *  *   *   *

    Déroute... He loves me... He loves me not ?!  (152.. 1/3-lun-01.juin.09)


    votre commentaire
  •  


    L'idéal serait qu’on me fiche la paix en début de semaine. Je préfère ne rien programmer, ne voir personne, parce que j’ai du boulot. Je commence à être visible et plus disponible à partir du jeudi soir.

    Le lundi matin, souvent, je passe chez ma soeur prendre le café. Mercredi, si je n’ai pas trop de retard dans mon boulot, j’ai une ouverture pour les enfants l’après-midi. Le jeudi soir, en général, c’est réservé aux potes, juste boire un verre, éventuellement manger un truc et retour à la casa. Ça, c’est ma petite routine. Donc, pas de place pour un petit copain jusqu’au jeudi, voir vendredi soir!


    Ce qui me rendrait super heureuse, c’est de ne voir personne jusqu’au vendredi soir, là, je pourrais caser les potes, puis hop, on me fiche la paix jusqu’au vendredi soir prochain.... Ce serait le rêve, ce serait géant! Mais hélas, les choses ne se passent jamais comme on le voudrait!

     Surtout depuis que Pascal est entré dans ma vie, c’est-à-dire depuis 1an! Tous mes petits plans ont valdingués dans tous les sens. Je me réveille Pascal, je respire Pascal, je pense Pascal, je dors Pascal... n’importe quoi.! Je ne me reconnais plus.

    J’étais mon pire ennemi, je le savais bien. Quant il se passe quelque chose, je choisi toujours pour le scénario catastrophe, parce que je me dis toujours que “c’est trop beau pour être vrai”, que je ne peux pas toujours avoir autant de chance. Je pense toujours au pire, surtout quant il s’agit de ma vie sentimentale.

    Arf, passé le moment de rêverie après avoir dansé avec Pascal, la réalité était vite venue me rappeler que c’était mieux d’envisager le pire pour éviter les déceptions. La chute avait été brutale et l’est encore. Je continuais à tourner en rond dans ma tête; je voulais lui parler et j’avais peur de lui parler, c’était d’un bête! Je me sentais hyper angoissée, tendue... je devenais cinglée.

    Il me fallait le voir... De toute façon, ce ne sera pas possible avant le vendredi soir quant il sera dans son autre appart. Avant ça, il était avec Jess. Je ne voulais pas prendre le risque de l’appeler pour qu’il refuse de me voir. 4 foutu jours à attendre, j’allais perdre la tête d’ici là... L’attente allait être longue.

    En attendant, autant m’occuper! Et pourtant, mardi a été une énorme perte de temps.

    Entre mes sorties avec le chien et les heures avec Brig au téléphone, j’ai essayé de composer un email pour Pascal. J’étais à bout et je ne savais vraiment pas quoi lui dire. Ah zut, encore oublié de prendre mes médics pour la thyroïde. C’est seulement quant je commence à gonfler que je m’en rend compte... 7 jours, zut et re-zut.

    Le soir, après une journée des plus chiantes, à courir dans tous les sens pour faire des trucs qui n’ont aboutis à rien, j’avais accepté d’aller prendre un verre avec la fille de l’équipe féminine de basket. Dire que je n’arrive même pas à me souvenir de son prénom; Sylvia? Sylvie? Je n’avais pas pu refuser, sinon elle n’aurait jamais osé me re-proposer quelque chose. Et la prochaine fois qu’on se serait croisé dans une sortie, on aurait été plutôt mal à l’aise, l’une vis-à-vis de l'autre, pas le choix donc!

    Je n’avais pas l’impression qu’elle était au courant pour Pascal et moi, alors même si on a beaucoup parlé, et même un peu parlé de notre vie privée, j’ai évité de mentionner Pascal. Forcément, elle savait que je sortais avec Layne. Par contre, je me doute qu’elle sache que Layne batifolait ailleurs, parce qu’elle a voulu connaitre mes sentiments pour lui etc. Elle n’a quand même pas osé, à notre 1ère sortie amicale entre filles, me balançer ce qu’elle savait, mais j’ai senti qu’elle tâtait le terrain.

    C’était sympa, même si j’ai frissonné chque fois qu'elle prononçait le nom de Pascal. Thomas, qui a téléphoné entre temps, est venu se joindre à nous et on a fini chez elle à papauter comme de vrais commères. Elle est vraiment très cool, pas très fofolle, même un peu coincée, mais très agréable. Après quelques verres, quant elle est un peu pompette, elle n’arrête plus de parler. La soirée a quelque peu rattrapé la journée!

     Je suis partie en même temps que Thomas. J’étais drôlement contente de n’avoir quand même pas trop pensé à Pascal. Mais dès le moment où je me suis retrouvée seule dans ma voiture, hop... la boule à l’estomac, la tête à l’envers à me demander ce que je devrais faire... Arfff.

    *   *   *   *   *
    Sylvia? Sylvie? Non, c'est Vania... -   (153-mar-02.juin.09)

     


    3 commentaires
  •  


    Le reste de la semaine, j’allais la passer en stand-by impatiente de voir Pascal... Après le week-end que j’avais passé, je manquais sérieusement de repos! Les événements me pourchassaient partout, au lit, dans ma douche, dans la cuisine, au son de la musique, pendant la promenade du chien, partout, je n’arrivais pas à y mettre le holà! Donc, il fallait que je me prépare à voir Pascal, quitte à prendre un bon coup de savate. Après tout, je n’avais rien à perdre, au contraire, je saurais où j’en suis.

    Je pourrais me fixer une petite séance de larmes durant le prochain week-end, et utiliser ces 48h pour pleurer sur mon sort, après, je tâcherais d’effacer Pascal de mon coeur et de ma tête. Ça, ça allait être infernal, mais bon!

    Brian m’a appelée ayant trouvé un message sur sa boîte vocale. Il me proposait une petite fuite à la montagne pour le week-end, peut-être même au petit chalet de Moustique, ou dans son chalet à Gstaad.

    Il me faudrait vite reprendre ma routine habituelle; la semaine, jusqu’à jeudi même vendredi soir. Le week, le vendredi et le samedi, rester ouverte pour une soirée avec les amis, mais le dimanche qu’on me fiche la paix, que je puisse peindre, écrire, lire, etc, en toute tranquillité sans être dérangée.

    C’était une routine qui marchait super bien pour moi jusque là. Je m’étais toujours arrangée pour sortir avec un mec pris, comme ça, il me fou royalement la paix le week-end et les soirs, surtout les soirs de la semaine. En plus, je n’étais pas obligée de le voir souvent, vu qu’il avait ses obligations. Cela me laissait un max de temps libre, et surtout, j’évitais du coup toute cohabitation éventuelle. J’aimais bien être la copine cachée, la maîtresse... Je me demande pourquoi ça n’avait pas marché avec Pascal? Pourquoi est-ce qu’il a fallu que je perde le contrôle et que je tombe amoureuse de lui? Ciel, quel enfer d’aimer, je déteste franchement ça.


    Me voilà en train de fabuler à me dire que je devrais peut-être finalement essayer avec Brian??? Il pourrait continuer sa vie, ses femmes etc, et on se verrait de temps en temps sans plus... Ce serait parfait? Bah, non, je tenais trop à Brian pour risquer de perdre notre amitié amoureuse! Je le connaissais depuis bien longtemps et c’était une relation qui me rassurait. Est-ce que j’allais prendre le risque de tout gâcher?

     

    Encore une soirée avec des heures et des heures au téléphone avec Brig. Ciel, mes oreilles n’en peuvent plus.

    En écoutant Brig, je pensais à Pascal. Je devais y penser tellement fort qu’à un moment donné, pour la 1ère fois, Brig m’a posé des questions sur ma vie privée. Je rechignais à lui en parler, mais d’un autre côté, pour une fois qu’elle s’intéresse à autre chose qu’à elle même!!!

    Brig a un espèce de “pendule” auquel elle pose des questions. D’après elle, son pendule ne lui a jamais menti! Comme si un pendule... mais enfin! Je n’aime pas ce genre de chose, parce que ça fini par vous influencer même si vous n’y croyez pas! Elle a tenu à l’utiliser concernant Pascal. Après avoir passé 5 minutes à refuser, j’ai fini par capituler. Et ça m’a assommé!

    D’après Brig et son pendule;

    Pascal serait amoureux de Jess, sa femme et de personne d’autre. Il m’aurait utilisé pour la rendre jalouse. En attendant, Pascal serait parfaitement bien avec Caroline, à qui il tient beaucoup. Il n’avait pas l’intention de la quitter quoi que je fasse!!! Apparemment, Pascal n’a jamais eu de sentiments pour moi, je n’étais qu’une distraction et un instrument pour attirer l’attention de sa femme.

    Je rapetissais en taille à mesure qu’elle me sortait les réponses de son pendule. Quant elle a eu fini, j’étais au bord du suicide, et je ne faisais plus que la taille d’un petit pois.

    D’après son pendule, Pascal aime Jess, et entre Caroline et moi, il préfère Caroline. Bref, je me faisais des idées à propos de ma relation avec Pascal quoi! Brig a insisté que son pendule ne s’était jamais, jamais, trompé!

    Eh ben, si j’espérais ne plus être déprimée... c’était raté!

    De 2 choses, l’une; ou son pendule avait vraiment sorti ces réponses, ou Brig n’est pas vraiment une amie, et qu’elle me voulait du mal... Je n’arrivais pas à supporter de penser à la 2ème solution, donc son pendule n’avait pas menti. La 1ère? Non, je n’arrivais pas à croire à ça non plus!!!! Brig me conseillait de laisser tomber et d’éviter de le revoir, que ça n’en valait pas la peine, parce que de toute manière, il tenait à Caroline et ne la laissera pas tomber pour moi. Donc, je me ferais juste du mal pour rien.

    Super, j’avais le moral dans les tongues...


    Mais je voulais quand même voir Pascal, il fallait que j’en ai le coeur net.!!! Les fichus déclarations de Brig par rapport à son pendule était en train de m’atteindre... Waouh!!! Du coup, j’ai effacé l’email que j’essayais de préparer pour l’envoyer à Pascal...

    J’étais hyper down à nouveau, avec la forte idée de courir me rouler en boule dans les bras de Brian. Mais je ne pouvais pas faire ça, alors j’ai couru me réfugier auprès de Layne... mais c’était juste pour recevoir encore une bonne claque!

    J’avais fait la tête durant tout le trajet du retour, Layne avait cru que les choses étaient réglées et en se rendant compte que tout ce cinéma n’était que pour les beaux yeux de Pascal, il s’était vraiment énervé. On s’était quitté fâché. Depuis, on ne s’était pas appelé.

    Layne n’était pas seul, Alexia était vautrée, les pieds nus, avec nonchalance sur son canapé. Layne ne s’attendait certainement pas à me voir de si tôt, il savait que j’étais du genre à faire la tête longtemps. Il savait aussi que, je n’étais pas douée pour faire le 1er pas. Pour une fois que je le faisais, je tombais bien mal... ça... je ne risquais pas de recommencer de si tôt!

    Je ne m’attendais pas à ça. En fait, je n’y avais même pas pensé, sinon je serais passée par le jardin, et fait demi tour en réalisant qu’il n’était pas seul. Je n’avais pas besoin de ça ce soir, ayant le moral déjà au plus bas.

    Là, je ne pouvais pas vraiment faire une scène ou quoi que ce soit, je n’étais pas en état. Après tout, ça pouvait n’être qu’une visite amicale. Tandis que si je les avais surpris, j’aurai pu en connaissance de cause aller me réfugier vers Brian.

    • Écoute, j’aurai dû appeler... j’avais... appelle moi plus tard ou passe à la maison.
    • Jane... Si t’es venu c’est que... Tu n’as pas l’air dans ton assiette, ça va pas?

    Oups, je me suis rappelée les raisons de notre dispute. Si Layne venait à se douter que, c’était par rapport à Pascal que j’étais dans cet état, ce sera pire. Il sera ça de plus en colère. Alors, armée d’un sourire, j’ai prétendu aller très bien.

    • Affff, ça ira. Je faisais juste un saut en rentrant chez moi. Je vais vous laisser, je ne pensais pas rester de toute façon Layne.
    • Attend...

    J’avais déjà rebrousser chemin, me dépêchant de rejoindre ma voiture. Je n’aurais pas dû passer, on avait pas réglé notre dispute, donc c’était idiot. Et ce soir, je n’étais pas d’humeur pour quoi que ce soit. Franchement, je n’aurai pas dû passer chez lui comme ça.

    • T’es sure que ça va? Tu veux que je vienne chez toi?

    Layne s’est tourné pour demander à Alexia de nous laisser.

    • Non, non. Je voulais juste passer te faire un petit coucou et rentrer tu sais.
    • T’es sure que tu ne veux pas rester et dormir ici? Ou, je viens dormir chez toi?
    • Non, surtout pas. Je t’assure, ça va. Je suis hyper raide, et je ne rêve que de tomber dans mon lit et dormir.

    Je l’ai embrassé en lui faisant un grand sourire, et je suis partie.

    Layne m’a appelé encore dans la voiture. Je pense que c’était pour se rassurer et être sûr que je ne voulais pas qu’il vienne dormir à la maison. Je lui ai rappelé combien j’aimais dormir seule et que j’étais vraiment trop raide pour autre chose que dormir. Il a quand même insisté, et pour ça, je salue son effort, mais je préférais vraiment être seule.

    Je me demande à quoi je pensais en allant vers Layne... Le seul qui sache vraiment comment me prendre, c’était Brian, pas Layne. Oui, mais Layne était mon petit ami... Arf, je ne voulais pas toujours me reposer sur Brian.
    Allé... je serais une grande fille ce soir, je serais forte!

    Une chose était sûr, fallait que je retrouve ma petite routine habituelle. Tous ces chamboulements m’épuisent!!!

    *   *   *   *   *
    Le Pendule!  (154-mer-03.juin.09)


    votre commentaire

  • Vraiment ennuyeux qu’il fasse nuit si tard, je devais attendre la nuit pour aller surprendre Pascal chez lui, parce que je voulais m’assurer qu’il n’y ait personne. Pfffff, il y avait le risque de le manquer s’il sortait... Ce serait la poisse!

    Je me suis assise sur un petit muret au bord du lac et j’ai laissé Max faire sa petite promenade, pendant ce temps, j’essayais de réfléchir à ce que j’allais lui dire. Enfin, il fait assez sombre pour que je puisse vérifier depuis le parc si Pascal... Pas de lumière... zut... il n’était pas chez lui. Raté!

    J’ai fait un tour dans les endroits qu’on avait l’habitude de fréquenter, pas de Pascal non plus. Caroline non plus! Personne, juste une partie de ma bande. Je suis alors vite passée, 5mn, juste le temps de leur faire un petit coucou. La queue entre les jambes, de mauvais poil, je suis rentrée!

    Affff, ça commençait hyper mal. Mon plan était tombé à l’eau, je n’avais plus qu’à attendre demain soir pour le voir. J’allais encore passer la nuit à tournoyer dans tous les sens sans trouver le sommeil, angoissée par l’anticipation de le revoir, seul à seul.

    A peine rentrée, après m’être démaquillée et enfilé un training, je me suis plongée dans un film à la télé. Tout pour ne pas penser. Mais ma tête était un appareil multifonctions; j’arrivais à suivre un film tout en étant en ébullition, à répéter ce que je voulais dire à Pascal demain soir.

    Sonnerie à la porte... J’y crois pas... Layne? Non...

    • J’ai reçu ton message.

    Je lui ai fait signe de rentrer, mais il a fait non de la tête. Pascal s’était à nouveau rasé la tête et portait sa coupe militaire. Ça lui allait bien, mais j’aimais aussi beaucoup ses cheveux plus long. Bah, j’aimais toutes ses têtes en fait.

    • Jane, c’est complètement idiot, ça va juste nous faire du mal pour rien. Je n’aurai pas dû venir, c’est un peu bête, tu trouve pas?
    • Non, pas bête... j’avais besoin de te voir.
    • A quoi ça va nous servir, hein?

    Son natel s’était mis à sonner, sans le regarder, il l’a simplement coupé. Ça m’a fait drôlement plaisir. Après avoir réfléchi un petit moment, il a enfin avoué qu’il avait eu aussi envi de me voir.

    Pascal proposait d’aller se balader, je préférais rester à la maison, Pascal n’y tenait pas tellement. Il me fixait, ce qui me donnait l’impression qu’il voulait encore dire quelque chose, mais rien. Il avait fini par accepter d’entrer, mais il n’était pas à l’aise, et restait appuyé contre la porte de l’entrée. Ça ne se passait pas bien.

    • Et qu’est-ce qu’on fait maintenant?

    J’étais aussi assez mal à l’aise, mais j’étais vraiment très contente de le voir. Je me suis avancée pour me serrer contre lui, avec la peur au ventre qu’il me repousse. Pascal m’a laissé faire, je l’ai senti hésitant, puis enfin, il m’a serrée contre lui, très, très fort. C’était drôlement rassurant. J’ai fermé les yeux pour graver toutes mes impressions dans ma mémoire à jamais.

    Après, Pascal m’a quand même repoussée, doucement, lentement, mais fermement!!

    • On devrait éviter ça... Et s’enfermer chez toi, c’est pas une bonne idée... Mince, c’est vraiment nul, je n’aurai pas dû venir, je vais rentrer.
    • Non, reste stp.

    Il me regardait hésitant. Peut-être qu’il ne voulait pas tromper Caroline? Rien que d’y penser, ça me rendait malade. Il était à moi, c’est en étant avec elle qu’il me trompait. Même s’il m’avait repoussée, je me suis serrée à nouveau contre lui, l’encerclant dans mes bras. Je ne voulais pas qu’il parte. Encore une fois, Pascal m’a serré très fort. Je l’ai regardé avec toute les supplications du monde, lui demandant de rester. Hésitant d’abord, puis plus pressant, ENFIN, il m’a embrassée. Miaaaam encore. J’avais le cerveau en bouilli et mon coeur battait tellement fort. J’aurai voulu que ça ne s’arrête jamais. J’aime la douceur de ses lèvres, j’aime le goût de ses baisers, j’en voulais encore et encore. Tout mon corps était en éveil après le long sommeil dans lequel je l’avais plongé.

    • Qu’est-ce qu’on fait là?

    C’était un murmure, sa voix s’était légèrement cassée. Petit signe de son trouble, et Pascal me serrait toujours très fort.

    • Tu ne serais jamais venu si je ne t’avais pas envoyé de message?
    • Je ne suis pas aussi fort que tu l’imagine.
    • Je suis triste en me disant que si je n’avais pas eu la chance de connaître le reste de la bande, de t’avoir croisé à la montagne et dans les endroits qu’on fréquente, on se serait tout simplement perdu de vue et jamais on aurait pu se retrouver. Je trouve ça trop triste.
    • Si tu veux tout savoir, j'ai passé beaucoup de nuits à tourner autour de chez toi... J’en ai passé des heures à observer tes fenêtres, espérant t’apercevoir même un court moment. Tu n’étais jamais seule ou tu ne rentrais juste pas. Je suis aussi passé quant tu étais en Angleterre tu sais. Maintenant, je sais pourquoi il n’y avait pas de lumière. Personne! Je me suis dis que c’était un signe.
    • Conneries!

    De sa main libre, Pascal a enlevé ma tresse de devant mes yeux, et me caressait le visage. Il souriait, un peu perplexe. Sa main était chaude et douce. Ciel, comme je l’aime, comme il était doux et tendre. Je l’adore, il n’y avait rien que je puisse faire contre ça.

    • Jane... tu me manques tellement fort tu sais... Tu n’as pas idée!

    Je l’ai embrassé. Qu’est-ce que c’était bon de savoir que je lui manquais, qu’est-ce que j’aimais l’entendre le dire. Alors, il y avait de l’espoir, il ne m’avait pas totalement rayé de sa vie. Je voulais qu’il continue à m’embrasser et me serrer dans ses bras. Je décidais de ne pas le laisser rentrer, je voulais qu’il reste.

    Dans ses bras, j’oubliais tout, pourquoi on avait eu des problèmes, pourquoi on s’était séparé, les rendez-vous manqués, tout. Après nous avoir fait sursauté, la sonnerie de la porte nous a ramené un peu brutalement à la réalité.

    Merde, c’était Layne, il ne manquait plus que ça...

    Pascal s’est repris immédiatement. Layne savait que j’étais là, inutile de me cacher et il avait dû voir la voiture à Pascal, donc il ne fallait pas trop tarder à lui ouvrir.

    • Pascal... hum, je ne sais pas pourquoi, mais j’avais dans l’idée que je te trouverais ici. Toujours à tourner autour de ma nana, hein?

    Pascal m’a jeté un regard de côté sans répondre à Layne, il m’a annoncé qu’il devait y aller. Il m’a fait une petite bise sur la joue et il a filé.

    L’arrivée de Layne m’a coupé les pattes. Je ne m’y attendais pas. J’étais vraiment triste de voir Pascal partir. Je me sentais plutôt lasse et abattue. Les choses commençait à aller bien avant que Layne ne se pointe, maintenant c’était fichu. On avait pas eu le temps de mettre les choses au clair et je ne savais toujours pas où on en était. Pascal allait sûrement regretter d’avoir failli flanché. Mince, l’apparition de Layne sur la scène lui rappelait probablement qu’il n’avait rien à faire ici. Quelle poisse.

    Je me sentais déprimée, aussi molle que du papier mâché, triste à mourir. Est-ce que j’aurai dû demander à Layne de partir et à Pascal de rester pour lui prouver que je tenais à lui? Arfff, je n’aurai pas pu faire ça, ç’aurait été franchement dègue vis-à-vis de Layne, en plus sans savoir où j’en étais avec Pascal... pffff.

    Layne a commencé son petit cirque avec des questions à la pelle. Mais, sorry, j’étais pas d’humeur. Après lui avoir juste dit, qu’on avait à parler, je me suis réfugiée dans le mutisme et sur le canapé. Assez vachement, j’allais le laisser s’énerver jusqu’au point où il partirait furibond. Parce que ça, je savais que je ne voulais pas qu’il reste ici, même si, pour Pascal, c’était fichu. Il allait rentrer auprès de Jess, donc, il était hors d’atteinte pour ce soir. Complètement à tord, j’en voulais à Layne.

    En même temps, il n’y pouvait rien. Tout était de ma faute. J’aurai voulu être assez vache et méchante pour le planter, mais, je n’en avais pas le courage. Je m’en voulais d’être aussi lâche. Même s’il me trompait, il restait adorable quant on était ensemble, alors je n’avais pas le courage d’être aussi cruelle. Et pour ça, je m’en voulais un peu. Comme je le pensais, après s’être énervé, et avoir essayé de me faire parler, il est parti, espérant sans doute que je le retienne, mais je n'ai pas bougé.

    La tête dans les pieds, triste, faible, je décidais de perdre la mémoire dans le sommeil. Pendant que Layne s’acharnait à trouver du répondant, j’en avais profité pour m’enfiler un somnifère. J’étais vraiment naze et trop triste!


    *   *   *   *   *
    Petite lueur d’espoir...  (155-jeu-04.juin.09)


    1 commentaire

  • Enfin vendredi, Pascal devrait se trouver à son appart alors j’attendais avec impatience d’aller vers lui. Bien sûr, j’avais un peu la trouille d’arriver trop tard et qu’il soit sorti ou de me retrouver, nez à nez avec... avec... l’autre.

    Je m’étais préparée bouillante d’impatience quant Layne est venu me tondre le moral. Il devait se douter de quelque chose pour être aussi présent tout à coup. Inssuportable. Comment réussir à le faire partir avant qu’il ne soit trop tard? Comment le faire partir rejoindre Alexia ou Miss Tennis pour ne plus l’avoir dans mes pattes?

    Arf... je me sentais coupable de penser de cette manière, c’était horrible. Je suis une horrible bonne femme. Radouccie par mon sentiment de culpabilité, j’ai essayé de ne plus sentir la petite batterie d’impatience qui tapait au fond de ma poitrine pour accorder toute mon attention à Layne. Tout à coup, brillante idée; je devais voir une copine qui n’avait pas trop le moral. Layne, malin, m’a proposé de l’appeler et de l’inviter à la maison. Ben... voyons!

    Pour finir, j’ai promis à Layne de ne pas faire tard, et de le rejoindre au Tiger. Il préférait attendre mon coup de fils et qu’on sorte ensemble pour changer. A contre coeur, il a accepté de me laisser partir. Après quelques kilomètres, j’ai réalisé que Layne me suivait. Pas bête lui... Je me sentais un peu prise au piège.

    Même la culpabilité ne pouvait m’empêcher de courir chez Pascal, j’avais absolument besoin de le voir.

    Poisse de chez poisse, pas de lumière chez Pascal. Mortifiée, je me demandais si je devais attendre un peu. Je piaffais d’impatience, ma tête rempli de doutes et me demandant si Pascal était déjà parti rejoindre Caroline, pensée qui me torturait à me rendre malade. Vu l’heure, il était peut-être déjà sorti? J’avais toujours les clés de chez lui et j’hésitais à aller l’attendre chez lui. Non... La seule chance qu’il me restait était éventuellement de le voir au Tiger, mais... avec l’autre.

    A nouveau triste et débousollée, j’ai repris le chemin de la maison et rappelé Layne pour lui dire que je rentrais.

    Pascal n’était pas de sortie, ni chez lui, je sombrais carrément dans la déprime, ne le voyant nul part. Caroline aussi était invisible. j’essayais tant bien que mal de sourire, pour ne pas gâcher la soirée à Layne, qui était adorablement gentil et agréable, ce qui me faisait me sentir encore plus coupable. Chaque qu’il me passait le bras autour des épaules en me faisant tout plein de bisous, ma culpabilité augmentait.

    J’avais baissé les bras, rendu les armes... Pascal n’était pas là. Quant j’ai vu Thomas, sa soeur et des potes à eux passer la porte, une petite lueur d’espoir m’a redonné du courage et le sourire et encore plus quant j’ai vu Caroline passé la porte.

    L’espoir de revoir Pascal me redonnait du peps.

    Hélas, j’ai vite appris que Pascal n’allait pas venir. Il était parti en compagnie de Paul, et Thomas ne savait pas où. Re-plouf pour mon moral. Apparemment, Caroline lui avait posé la même question et avait cherché à savoir où le trouver. Pascal avait besoin d’être un peu seul et avait préféré fuir les environs le temps d’un week-end.

    Hyper déprime... Pascal cherchait-il à me fuir? Peut-être? Sûrement?

    Très vite, j’ai voulu rentrer, mais pas Layne. Finalement, il m’a déposée chez lui en me promettant de ne pas faire tard. Il savait pourtant que ça ne me gênait pas qu’il sorte seul, mais j’aurai préféré qu’il me ramène chez moi.

    Je n’ai pas pleuré, j’étais juste un peu... perdue!


    *   *   *   *   *
    Pascal choisi la fuite?  (156-ven-05.juin.09)


    1 commentaire

  • Je me meurs... Pascal a pris la fuite? Il voulait être seul? C’était forcément pour faire le point. Ça me terrorisait à fond. Et s’il choisissait Caroline? Ciel, du coup, je me rendais compte comme je l’avais fait du mal en ayant l’air d’avoir choisi Layne. Je peux imaginer le calvaire qu’il avait dû traverser en attendant puisque je traversais le même. Et pourtant, je ne pouvais rien y changer, je n’avais pas le courage de plaquer Layne.

    J’étais trop déprimée pour avoir la force de faire semblant ce soir; sourire, rire, etc. De toute manière Pascal n’était pas là, alors je n’avais aucune chance de le voir même de loin. Sinistre. Je n’avais pas envie de sortir, alors j’ai prétendu être malade pour rester à la maison, tranquille. J’ai décliné gentiment la proposition de Layne qui voulait jouer les docteurs, question d’éviter son médicament miracle et me retrouver les 4 fers en l’air.

    Pascal me manquait et ma vie était chaotique, il me faudrait prendre une décision et je n’en étais même pas capable.

    J’ai passé la soirée à évaluer toutes les théories qui pourraient amené Layne à rompre avec moi. Mais est-ce que je le voulais vraiment? C’était ce dont je n’était pas très sûre. Est-ce que j’aimais Layne? Pourquoi j’avais tellement de scrupule à faire ce que je voulais vraiment? Et ce que je voulais, c’était Pascal. Je voulais être avec lui, respirer l’air qu’il respirait, entendre sa voix, le regarder dormir, voir tous ses sourires... Arrrrh, je voulais être avec Pascal. Alors pourquoi je ne plaquais pas Layne, tout bonnement?

    Une des choses qui me rendait dingue, était, qu’après son week-end ailleurs, la 1ère de nous 2 que Pascal verrait, ce sera Caroline... Et elle aura toute la semaine pour le travailler au corps. J’avais perdu d’avance!

    Arhhhh... assez! Je préférais déposer mon cerveau au fond d’un programme télé et me noyer dans les images qui dansaient devant mes yeux.

    Peu avant minuit, Layne, adorable, quant il faudrait justement qu’il soit le pire crétin de la planète, a appelé pour savoir comment j’allais. Il voulait passer à la maison. Ce n’était pas son 1er appel de la soirée, mais je n’avais pas eu le courage de répondre plus tôt. Layne s’inquiétait sincèrement, ça m’a attendri, alors je lui ai dit que j’allais très bien, que j'avais juste voulu rester un peu seule. Il a compris. Zut, j’étais vraiment la pire des petites copines!!!

    *   *   *   *   *
    Qui sera son choix? (157-sam-06.juin.09)


    votre commentaire

    • Hey... T’es toute seule?

    Glups, j’avais avalé ma langue, aucun son ne réussissait à franchir mes lèvres, alors j’ai fait “oui” de la tête.

    • J’ai reçu ton message... alors... je suis venu tout de suite. Et non, je ne cherchais pas à te fuir, ou... peut-être un tout petit peu.

    Pascal était apuyé contre le cadran de la porte avec un petit air de gamin boudeur, suvi d’un de ses sourire qui me fait perdre les pédales et la parole. J’étais muette de surprise.

    • Est-ce que tu me laisse entrer ou on discute sur le pas de la porte?

    Discuter, comme si j’avais envie de discuter!

    • Non. Peut-être mieux si on fillait d’ici avant que ton cerber ne décide de se pointer? Heum... Peut-être que tu devrais enfiler quelque chose?

    J’étais restée tétanisée à le regarder, tout bronzé, tout “trop mignon”, trop surprise aussi qu’il soit là devant moi que, je n’avais pas réalisé de quoi j’avais l’air, avec mon grand t-shirt bleu et mes grosses chaussettes. Pas une de mes tenues des plus glamour! Crap, shoot me! (la traduction la plus juste est; “Zut, qu’on me flingue ou flingue moi”), pensée que j’ai eu quant il m’a dit d’enfiler quelque chose!!! Aussi, que je devrais prendre l’habitude d’utiliser le petit trou dans la porte fait pour voir qui se trouve derrière. grrrrrr.

    C’était vrai que Layne pouvait débarquer à tout moment, alors je n’avais pas traîner pour enfiler le 1er training que j’avais sous la main et je l’ai suivi. Tendre douceur quant il m’a pris par la main... iiiiahhhh! Heureusement qu’on arrive à ne pas montrer ce qui se passe intérieurement, sinon; il aurait eu une espèce de mollasse, qui le regardait avec des yeux rempli de petits coeurs, la langue pendant et un sourire bêbête à mort, qu’il aurait traîné jusqu’à sa voiture.

    • On va chez moi?
    • Ha... heu... Je peux pas (j’étais mortifiée de devoir lui rappeler Layne)... Si Layne...
    • C’est bon.
    • Suis désolée, je voulais pas...
    • Chuuuut... c’est bon, j’ai compris, on ne peut pas se voir longtemps.

    Pascal s’était arrêté et m’avait empêchée de continuer à parler en me couvrant la bouche de sa main. J’avais voulu m’excuser d’avoir mentionné Layne.

    • Il va falloir qu’on prenne le temps, parce qu’il faut que je te parle...

    Ben, il ne me restait plus qu’à faire “oui-oui” de la tête. Je n’avais pas envie de le laisser continuer, au cas où, me dire des choses que je n’avais pas envie d’entendre, et j’avais trop envie de le toucher, alors je l’ai embrassé.

    D’abord surpris, Pascal m’a ensuite collée à lui. Même si ça n’a duré qu’un instant, je retrouvais sa passion. J’aime tellement quant il me serrait comme ça dans ses bras, que j’étais au bord de la crise cardiaque, après avoir frôlé le désespoir en pensant ne plus jamais avoir l’occasion de ressentir un tel bonheur. Ca a l’air bêbête quant je l’écris et j’ai même l’impression que les mots manquent de substances, mais j’aime tellement son geste de me tirer à lui, ou celui de me caresser les lèvres quant il les embrasse, comme s’il les étudiait ou les enregistrait. C’est difficile à décrire le plaisir qu’on peut éprouver d’être avec quelqu’un de particulier.

    • Attends Jane... Faut qu’on parle d’abord...

    Pascal a essayé de me détaché de lui, mais j’étais bien ancrée, hihihi, je ne l’ai pas laissé finir sa phrase. Que dalle que j’avais envie de parler!!! Il a flanché, et on a oublié l’heure, la discussion, etc.

    Mais, il me fallait rentrer. Layne, calmé entre-temps, m’attendait en effet à la maison. Ayant trouvé porte close, il avait essayé de me joindre sur mon natel. J’allais devoir trouvé une bonne excuse et voilà.


    Pascal m’a déposé à quelques mètres de la maison et j’ai filé le coeur en fête. On allait se revoir très vite, même si le fait qu’il voulait parler me faisait un peu flipper. Pendant les quelques mètres qui me séparaient de Layne, j’ai fait une rapide comptabilité; il a dit qu’il m’aimait il y avait à peine une semaine, jeudi soir, il m’avait embrassée et j’ai ressenti de la passion, je ne pouvais pas me tromper à ce point quand même... et ce soir, aussi, même s’il avait voulu garder un semblant de distance, je l’avais encore ressenti... Donc ça m’appasait et me donnait du courage en attendant de le voir et faisait taire un peu ma frousse.

    Une grosse vague de culpabilité m’a encore frappé en voyant Layne assis avec son regard de chien battu en haut des marches. Pour ce genre de choses, je suis un peu... molle? fragile? mais je ne peux pas m’empêchée d’être touchée. Je n’ai pas eu le temps de lui servir mon excuse d’avoir été acheté des cigarettes, qu’il m’attrapait et me serrait tellement fort, qu’un peu plus et je me brisais en milles morçeaux..

    • Je suis tellement désolé. Je sais bien que parfois, suis le roi des cons. Ne m’en veut pas, je t’en prie. Je comprends que tu n’en ai pas tout le temps envie, et je n’ai pas à essayer de te forcer. C’est juste que je me sens parfois en danger face à Pascal... Je te promets de faire un effort et essayer de ne pas me conduire comme un piêtre idiot, d’accord? Tu m’en veux pas?

    Plaffff. Comment avoir le courage de rompre après ça? Même demain? J’étais profondément dans la merde.

    Layne avait l’art de me prendre par les sentiments et de m’impressionner. Du coup, une partie de moi, se sentait hyper honteuse d’avoir filé avec Pascal, le sentiment d’être une horrible femme infidèle. Et, pendant une seconde, je me suis même dit; qu’il faudrait que j’arrête de voir Pascal, parce que j’adorais quand même cet espèce de tête de noeud, avant de me souvenir que, question infidélité, il ne n’avait rien à m’envier!!!

    Je comprenais le dilenme de certains, qui ont des sentiments pour quelqu’un d’autre, mais également pour leurs conjoints et ne peuvent pas se résourdre, malgré tout, à leurs briser le coeur.

    Rhhhh, j’étais vraiment dans la “M”.



    *   *   *   *   *
    Comment réussir à le quitter!  (158..2/2-dim-07.juin.09)


    2 commentaires

  • Je me suis réveillée en surssaut en plein milieu de la nuit; Pascal allait devoir rentrer d’où qu’il soit pour son match dimanche soir. Même le sominifère ne semblait pas pouvour anésthésier mon cerveau. Même en dormant, je ne pensais qu’à ça. Oui mais voilà, jamais je n’oserais me pointer à son match, je n’y allais jamais, alors du coup j’aurai l’air plutôt bizarre. M’arranger pour que quelqu’un me propose d’y aller? Peut-être Thomas?

    Et voilà, re-plongeon dans les profondeurs d’un puit sans fond parce que je ne voyais pas de solution. Caroline, elle, allait certainement s'y pointer avec Alexia. Pourquoi est-ce que je ne trouvais pas de couilles pour faire un truc pareil... Ouais, je n’avais aucun moyen d’aller à son match sans que ça paraisse plus qu’évident que c’était dans le but de voir Pascal. zut, je n’avais plus qu’à essayer de me rendormir.

    Vers les 19h, j’avais une grosse boule à l’estomac, sachant que Pascal était dans les environs de Lausanne, à son match, envieuse de tous ceux qui pouvaient poser les yeux sur lui, lui parler et passer un moment en sa compagnie. Et Caroline était du nombre.

    J’avais passé mon temps à me demander comment j’allais passer toute cette foutue journée, sans compter toute la soirée!!! Etant de mauvais poil et de très mauvaise compagnie, j’avais prévenu Layne que je ne voulais voir personne. Il l’a mal pris et était passés chez moi vérifier dans tous les recoins si j’étais bien seule à la maison avant de repartir furibond.

    Les parents à Layne nous avaient invités à dîner avec eux, dans le but de rencontrer la “copine”. Je n'y tenais pas. Ce n’était pas vraiment le bon jour pour les rencontrer et de plus à quoi ça aurait servi puisque je ne pensais pas être la femme de sa vie. De plus, je savais qu’on allait pas durer, alors inutile de rencontrer les parents. Si j’avais déjà des scrupules, ç’aurait été pire après avoir rencontrer ses parents.

    Le match à Pascal devait être terminé maintenant et je m’étais rongée tous les ongles d’une main, prête à attaquer la seconde. Heureusement, Layne est passé me chercher après son dîner avec ses parents, avant que je ne fasse plus de dégâts. J’avais accepté de sortir prendre un verre avec les potes. C’était un compromis proposé par Layne, et que j’avais accepté, à la place d’aller chez ses parents, j’acceptais de sortir prendre un verre avec ses potes. J’avais une petite chance de croiser Pascal.

    Mais là encore, grave déception... Pascal n’était pas sorti... et Caroline n’était pas là non plus. Damnation.


    N’ayant pas envie de me scléroser le cerveau, je me suis résolue à demander à Paul, qui lui, était là. Je ne pouvais pas demander à Thomas, qui ne m’aurait certainement pas répondu, vu sa manière d’agir au chalet, en voulant protéger Pascal et Caroline

    • Afff Jane... Ils sont partis ensemble après le match! Je suis désolé, j’aurai préféré te dire le contraire.

    Rassuré de voir que ni Pascal, ni Caroline n’étaient dans les parages, Layne était détendu et de bonne humeur. Alexia avait également dû le renseigner, je les ai vu discuter pendant que je buvais un verre avec mes potes. Je m’ennuyais comme un rat mort, et je ne rêvais que d’une chose, rentrer chez moi et me planter devant mon ordi avec la télé en toile de fond, mais Layne n’avait pas envi de rentrer.

    Il ne pouvait pas imaginer comme ça allait être ma chance!!!

    Peut-être 5min plus tard, mon coeur s’est lancé dans une rumba endiablée en voyant une tête rasée que j’adore et la grande stature athlétique de Pascal passé la porte, et sans Caroline. Il m’a fait un petit sourire de loin, hélas, il n’a pas eu le temps de passer dire bonjour, parce que cette fois, c’est Layne qui voulait rentrer. Et ni 1 ni 2, je me suis retrouvée dehors. Layne m’avait attrapé par le bras et je n’ai pas eu le temps de protester, qu’il me traînait vers la sortie.

    Le retour a été des plus silencieuse. A la maison, je n’ai pas voulu qu’il me touche, alors on a fini par se disputer et il est parti en claquant la porte. De toute manière, j’avais mes ragnagnas, alors “peace”.

    Fatiguée, triste, mais incapable de fermer l’oeil, je me suis jetée sur le canapé devant la télé, la tête en ébullition.

    Dans une dernière tentative désespérée, j’ai fait la connerie suprême d’envoyer un message à Pascal. Rhhhhh, idiote. Je l’ai regretté aussi sec. En substance, je lui disais avoir compris qu’il me fuyait, que je regrettais qu’il ait été obligé de partir aussi loin pour m’éviter. Quelle tâche, je n’aurais pas dû faire ça, mais c’était parti.

    Evidemment, je n’avais reçu aucune réponse, mais je devinait qu’il avait dû recevoir mon message.

    La sonnette à ma porte quelques minutes plus tard m’a agacée. Layne revenait, sans doute, à la charge pour une ultime séance de prise de tête, parce que c’était un peu vite pour qu’il soit déjà calmé. C'était vraiment pas le moment! D’habitude, quant il partait comme ça, soit je ne le revoyais pas de la soirée, ou, il revenait une heure ou deux plus tard, calmé. C’était une de ses qualités-défauts que j’appréciais beaucoup chez Layne.

    *   *   *   *   *
    Comment réussir à le quitter!  (158..1/2-dim-07.juin.09)


    votre commentaire

  • Consciente que mes amis KaZeo avaient raison, je devais absolument rompre avec Layne.

    J'avais décidé de devenir une chieuse à 2 balles! Si ça, ça ne réussissait pas, si lui rendre la vie infernale ne fonctionnait pas? Extrême dernière solution; le ligoter à la maison pour lui faire croire que je voulais l’empêcher de voir Alexia, ce qui aura pour effet, de le faire courir ça de plus vite vers elle? Provoquer une situation où il en viendrait aux mains? Ça, ça donnait de bons résultats en général, parce que non seulement, je rendais les coups, mais les marques qu’il laisserait et la honte qu’il éprouverait le fera fuir. De plus, il comprendra parfaitement ma réticence s’il tentait une réconciliation... Hum... ouais, ça, ce sera la dernière option, parce que des marques sur la figure ça fait un peu chier!

    J'avais bien commencé la journée du lundi, toute heureuse d'avoir revu Pascal. Heureuse d'avoir eu l'impression qu'il tenait vraiment encore beaucoup à moi. De temps en temps, je me refaisais mon petit bilan, et le résultat était vraiment TOP. Pas de doute, il m'aimait toujours!

    Que Pascal soit passé aussi rapidement chez moi, après avoir reçu mon petit message, c'était de bonne augure, et c'était d'un adorable! Ça me faisait sourire de plaisir. C'était vraiment très chou et c'était une des petites choses qui me faisait l'adorer autant.

    Mais... Puis... Comme j'ai toujours été une horrible pessimiste... les idées noires ont refait surface! Des tonnes de pensées atroces venaient noircir mon beau tableau du début de journée et me planter le moral dans les tongues..

    • Et s'il était passé pour éviter que je me pointe chez lui?
    • Et si Caroline attendait gentiment son retour, lui préparant un petit dîner d'amoureux?
    • Et s'il voulait qu'on parle tant, c'était pour me dire que c'était fini?
    • Et si Caroline avait l'air si sûre d'elle-même, c'était parce qu'elle était sûre des sentiments de Pascal?

    Mince... En début de journée,  je flottais sur mon petit nuage, tout mauve... En fin de journée ma bonne humeur était partie et mon sourire avait disparu.  Peut-être que ma petite comptabilité était toute faussée par mes désirs persos, et qu'en fin de compte... je devrais recommencer!

    J’aurai voulu profiter de ce soir et des prochains jours pour essayer de prendre Layne en flag et provoquer la rupture, mais je n’étais pas en forme pour ça. Avec toutes les pensées négatives qui venaient me voiler la vue, j'avais un mal de tête terrible et je n'avais pas la force de mettre mon projet "rupture" en route.

    Je n'avais envie de voir personne, ni même de passer des heures à bavarder avec Brig au téléphone. J'étais down. Même les messages de Pascal n'arrivait pas à me remonter le moral. Je ne savais même pas quoi répondre à sa proposition d'un rendez-vous pour parler

    Ouais... j'allais pas fort!

    *   *   *   *   *

    Pessimisme! - (159..1/4-lun-08.juin.09)


    votre commentaire

  • Impossible de dormir, des scènes cauchemardesques dansaient dans ma tête et Pascal avait toujours le rôle principal. Les héroïnes qu’il embrassait avec passion et qu’il entraînait vers sa chambre, le lit couvert de pétales de roses... n’étaient jamais moi... J’avais soif, j’étais complètement desséchée de trop rêver. Après avoir rampé jusqu’à la cuisine, les jambes complètement flagada, j’ai été me recoucher espérant retrouver un semblant de sommeil. Mais impossible, ma tête tournait en “mode-débile” et à plein régime en plus. Après une nuit presque sans sommeil, mon cerveau partait en vrille, des boules de billard se baladait au fond de mon estomac et j’avais le moral dans les chaussettes.

    A midi, je devais voir Pascal pour déjeuner. J'ai bien sûr noter que, pour une fois, Pascal ne m’avait pas proposé de venir l’attendre au travail...

    Ciel, j’ai aussitôt basculé en “mode-taratata” et je flippais comme une idiote. Il avait peur que je croise Caroline ou quoi? Qui était l’obstacle? Moi? Elle? STOooooP... AOUTCH... Trop tard, je balisais à mort. Non et non, j’allais insister pour l’attendre au boulot. Qu’est-ce qu’il allait faire avec “ses 2 nanas” face à face? Pas la peine de continuer à me torturer la tête, j’ai sauté sur mon téléphone et je l’ai appelé. Il a fini par accepté, mais quelques minutes plus tard, il m’envoyait un texto pour annuler grrrr :(  Il n’en fallait pas plus pour me replonger dans les flammes de l’enfer. C’était donc ça. Il ne voulait pas qu’on se croise!

    Le reste de la journée, j’étais aux abonnés absents, la tête dans le “swartz”, impossible de me hisser hors du puits profond et sombre dans lequel j’étais tombée! Je ne voulais, une fois de plus, voir personne. Qu’on me fiche la paix, j’étais invisible et je souffrais le martyre.

    C’était donc ça...  Il préférait sans doute ne pas me voir  parce qu’il allait sûrement manger avec elle, donc, je passais à la trappe...!

    Après le message de Pascal, je me suis arrangée pour me faire inviter chez Thomas, après son entraînement. Il avait dû être surpris de n’avoir pas à insister comme un fou pour une fois. Pascal allait certainement voir ma voiture.

    J’étais en avance, et Jess qui m’avait vue arriver était sortie bavarder. Elle m’a proposé d’entrer en attendant les garçons, mais j’ai refusé. Je n’avais pas envie de respirer l’atmosphère de Pascal, trop de souvenirs me rattachait encore à cet appartement. Ça m’aurait foutu le moral parterre. Alors, on s’est assis sur les marches extérieures qui séparaient leurs appartements.

    Thomas avait dû se dépêcher comme un dingue parce qu’il est arrivé 10mn après moi. Jess a encore proposé qu’on reste pour prendre un apéritif avec eux, mais “non merci”. J’avais répondu à la place de Thomas. Nos têtes à têtes étaient rares, alors on voulait en profiter au max., et il était déjà tard.

    Thomas a essayé de s’excuser d’avoir jouer le “garde-du-corps” au chalet. Il voulait juste éviter les histoires et les disputes. Je lui ai dit que c’était pas la peine, même si je pensais le contraire.

    Je n'ai pas vu Pascal. Il était rentré plutôt tard après son entraînement. Malgré la présence de ma voiture, il n'est pas passé chez Thomas même pour dire bonjour. Boh, ça ne me dérangeait pas, je n'avais pas vraiment prévu de le voir. Je voulais pouvoir passer une soirée  avec Thomas, même si c'était juste au-dessus de sa tête, sans mourir à petit feu en sachant que Pascal était à 2 pas. Cela faisait partie de mon entraînement perso pour me renforcer.

    En rentrant, j’ai fait un petit tour du côté de chez Layne. Personne. Il pouvait être avec des copains. Pour être sûre, je suis passée chez Alexia. Niet. Mais quant j’ai repassé chez lui 2h plus tard, en sortant le chien, toujours pas de Layne. Il n’était pas chez Alexia, ni chez miss Tennis. Ou est-ce qu’il pouvait bien traîner à des heures pareilles??? Est-ce qu’il y avait une autre petite nouvelle que je ne connaissais pas? A 4h du matin, comme je n’arrivais toujours pas à dormir, j’ai fais une dernière petite sortie avec mon chien... toujours pas rentré!!

    Tiens, tiens... Le petit filou!

    C'était décidé, j'allais m'arranger de surprendre Layne chez Alexia ou qui que l'autre soit, et ce sera la fin! Enfin... pour autant que je sois sûre de Pascal... Peut-être attendre de lui parler d'abord!!!

    *  *  *  *  *  *

    Le moral dans les tongues!  (160-mar-9.juin.09)


    votre commentaire

    • Désolé pour hier à midi. Un truc de dernière minute, juste après notre coup de fils... sorry. Qu’est-ce que tu fais à midi?
    • Oh... rien je crois. Mais Pascal, tu crois vraiment qu’une petite heure entre 2 suffit pour discuter?

     Là, ma tension avait augmenté d’un coup. S’il pensait qu’ 1h suffisait, c’est qu’il pensait rompre, forcément. Quant il s’agit de dire que t’es “OUT”, une petite minute suffit. J’attendais sa réponse assise, parce que sinon, il m’aurait entendu versé.

    • Peut-être pas...

     Ouf... je pouvais reprendre mon souffle!

    • ... mais... c’était plutôt question de se voir un peu?
    • Ah...

    Ciel, je n’avais rien trouvé d’autre à dire.

    • Ah? C’est tout?  Je pensais qu’on pourrait aller se balader au bord du lac?
    • C’est que... j’ai déjà quelque chose à midi, et cet après-midi, ben, j’ai les enfants...
    • T’as quoi à midi?

    Ha! Rien, hum... mais je ne pouvais pas le voir, je n’avais pratiquement pas dormi depuis 2 jours, les yeux bouffis et tout... Non, je ne pouvais pas le voir à midi, j’étais pas prête.

    • Ok. J’ai pas l’impression que tu aies envi de me voir, alors je ne vais pas t’embêter.
    • J’ai peur...
    • Hein? Mais de quoi?
    • De ce que tu veux me dire...

    Pascal a éclaté de rire. Qu’est-ce que j’adore son rire. Je pouvais imaginer son sourire amusé à l’autre bout du fils, quant il m’a dit que je n’avais vraiment pas de quoi. Il proposait de se voir après le boulot, mais je ne pouvais pas non plus, j’avais déjà prévu de voir Brian.

    Il ne nous restait pas beaucoup d’option, alors Pascal m’a demandé de lui réserver vendredi soir. Yiiiipi. Je ne pouvais pas espérer mieux. Jétais aux anges, je l’aurais à moi tout le vendredi soir. Ce qui m’a fait encore plus frissonner de plaisir a été sa petite réflexion que d’attendre jusqu’au vendredi, c’était long. Alors, il était impatient?... moi aussi... hmmmm!

    Layne savait qu’il ne fallait pas compter sur moi en début de semaine et jusqu’au jeudi. Donc en principe, il avait sa semaine de libre, pratiquement jusqu’au vendredi soir. Dans la soirée, je me suis préparée pour aller manger avec Brian, qui rentrait d’un voyage d’affaire, je voulais faire un crochet chez Layne avant.

    Il était là, alors j’ai appelé pour ne pas avoir l'air de débarquer à l’improviste. Le temps d’aller promener le chien et j’étais de retour, comme si je l’avais appelé de chez moi. Mon initiative avait l’air de lui faire très plaisir. Il pensait me faire une surprise, lui aussi, en passant chez moi ce soir.


    J’ai pas pu m’empêcher de lui dire que je savais qu’il n’était pas chez lui hier soir, prétendant l’avoir appelé sur sa ligne fixe. Layne a parfaitement joué la surprise, me demandant vers quelle heure et tout, prétendant avoir été là toute la soirée et qu’il s’était couché tôt. Comme j’avais prétendu avoir essayé de l’appeler vers les 23h, en partant de chez Thomas, il était couché et n’avait pas entendu le téléphone. Il avait l’air parfaitement sincère, et si je ne savais pas, je l’aurais cru sans problème et ses réponses m’auraient convenu.

    J’avais beau l’observer, il était égal à lui-même; chou, adorable avec moi, comme d’habitude. Pas froid ou légèrement distant. Je n’avais vraiment rien à lui reprocher. Si je n'étais pas tombé raide amoureuse de Pascal, j'aurai été parfaitement heureuse d'être avec Layne!

    Après avoir tenté en vain de me faire annuler Brian, il a proposé de m’accompagner. Ça... pas possible, Brian n’aurait sûrement pas aimé. Layne est revenu à la charge avec une invitation de ses parents qui insistaient pour connaître la copine de leur fils. Agrhhh, inutile pour moi de les rencontrer puisque ça allait péter entre nous dans pas longtemps, mais ça, je ne pouvais pas le dire.

    Brian m’avait apporté un petit souvenir de Stockholm et un alcool, qui, selon lui, ressemblait assez à de la vodka, mais plus forte. On a mangé devant la télé et il m’a raconté tout son voyage. Il avait été avec une collègue féminine, qui avait fini dans son lit.
    Elle lui plaisait pas mal, était mariée, ça l’amusait beaucoup, il se demandait comment le retour au bureau allait se passer.  Moi aussi hihihi.

    Évidemment, je lui ai raconté de long en large mes histoires avec Pascal, et on a décrypté ensemble, tous les petits recoins du, pourquoi du comment. Quant je suis partie de chez Brian, j’avais le moral au beau fixe. Brian était certain que Pascal ne voulait pas me voir pour rompre, sinon il l’aurait déjà fait. Il pensait qu’au contraire, qu’après s’être forcé à garder ses distances, il s’était rendu compte que, c’était inutile.

    En rentrant, j’ai eu la surprise de trouver Layne devant ma porte. Petit stress, en réalisant que j’ai été bien avisée de ne pas dormir chez Brian comme j’avais été tentée de le faire!!!

    Ce que j’aime particulièrement chez Layne, c’est qu’il ne s’embarrasse jamais de fioritures. Il avait une idée en tête, et il va droit au but, sans perte de temps dans des discussions inutiles, ou à faire semblant qu’il était passé pour me faire la conversation. Ça faisait une petite heure qu’il m’attendait impatiemment, et sachant que je n’aimerais pas qu’il reste dormir, il est parti comme il était venu, sans blabla inutiles.

    Pour une fois, j’ai dormi comme un bébé, sans faire d’horribles cauchemars.


    *   *   *   *   *   *
    Menteur pro... j’aime assez! (161-mer-10.juin.09)


    votre commentaire

  • Thomas avait proposé qu’on se réunisse chez lui, pour prendre un verre entre amis. Les amis des amis, même inconnus du reste de la bande, étaient, comme d’hab, les bienvenus. Je n’avais pas envie d’y aller, je voyais Pascal le lendemain soir, donc, je me réservais avec impatience dans cette unique attente. Ce qui m’avait intrigué, était que, sachant que je n’avais pas trop envie de sortir, Layne avait paru soulagé. Alors, j’ai changé d’avis. L’idée de probablement croiser Pascal me troublait un peu.

    Les garçons avaient leurs entraînements, alors en attendant leur arrivée, c’était Jess qui jouait les hôtesses. Elle jouait parfaitement son rôle, alors quel ne fût ma surprise de la voir fondre en larmes.

    J’étais allée dans la cuisine rajouter un peu d’eau dans mon verre et prendre une bière pour Layne. Jess disposait des canapés sur un plateau et après lui avoir lancé un petit sourire de circonstance, je me suis servie dans le frigo. J’avais inconsciemment remarqué le frémissement de ses épaules, et je n’ai pas vraiment fait attention jusqu’à ce que j’entende ce qui ressemblait à un sanglot. Intriguée, je lui ai lancé un regard en coin. De l’endroit où je me trouvais, je voyais son profil et j’ai vu la crispation de son visage, dans un effort pour retenir ses larmes. Glups, ben ça!

    Plutôt gênée, ma bière dans une main, mon verre dans l’autre, je suis restée une petite minute à hésiter à partir vite fait et faire semblant que je n’avais rien vu.  Mais c’était difficile de rester insensible au chagrin de quelqu’un et je ne suis pas en pierre.

    En entendant du monde approcher, j’ai posé en vitesse ce que j’avais dans les mains et je l’ai embarquée dehors sur la terrasse, pour éviter que qui que ce soit puisse la voir dans cet état. Qu’est-ce qu’elle avait? Jess en larmes, ben ça, j’étais scotchée. En sortant, j’avais fermé la porte fenêtre derrière moi. Les vannes ont lâchés. Jess sanglotait comme un bébé, alors, je l’ai prise dans mes bras. Que pouvais-je faire d’autre? Elle avait de la peine pour je ne sais quelle raison, et j’avais une épaule sur lequel elle pouvait se pencher.

    • Je devine ce que Pascal aimait tellement chez toi; tu es gentille même après toutes les crasses que je t’ai fais. (des hoquets et des pleurs). Je sais qu’il ne m’aime pas ou plus de cette manière, mais ça fait vachement mal par moments.
      (...pleurs...)
      Tu es douce.
    • Je ne suis pas si douce que ça...

    Après quelques hoquets, de pleurs entrecoupés de paroles, Jess s’est clamée petit à petit. J’ai été lui chercher du papier ménage pour qu’elle puisse se moucher, au lieu de renifler avec force. Dans un verre, j’avais mis quelques glaçons pour appliquer sur les yeux au cas où.

    •  J’ai été vache, n’est-ce pas? La vidéo?
    • Hahhh... ça... Ouais... c’était très vache.
    • Je suis désolée.

    Me rappeler de la vidéo ne me faisait pas du bien. Derrière nous, on pouvait entendre les garçons rentrer de l’entraînement. J’ai préféré ne pas me retourner, mais j’ai reconnu le bruit de leurs voitures, et le son de leurs voix.

    • Maintenant que tu n’es plus avec Pascal, tu crois qu’on pourrait devenir amies?

    Aoutch; “plus avec Pascal”... C'est bon, pas besoin de me le rappeler... ça me faisait, quand même, toujours frémir de l’entendre.

    • Même si je l’ai un peu poussé dans les bras de Caroline, ça me fait mal tu sais. Je voulais juste savoir avec qui il était, au lieu de laisser une inconnue rentrer dans notre vie.

    Ciel, et elle avait le toupet de me dire ça...

    • Je suis hyper jalouse de le voir avec une autre, même si je m’amuse avec d’autres mecs. Il passe beaucoup de temps avec Caroline, tu sais, même plus que quant il était avec toi. J’ose te demander quelque chose?

    Génial, je me ramassais à la petite cuillère, la petite info du temps que Pascal passait avec Caroline m’avait atteint en plein coeur. J’étais en miette.

    • Oui... Bien sûr...
    • Vous avez commencé quant à être plus que des amis?  Combien de temps après mon arrivée? Je me suis toujours posée la question. J’ai essayé de demander à Pascal, mais il n’a pas voulu me répondre. Tu sais qu’il est devenu distant, c’est trop dur à supporter par moments...

    Glups, si Pascal n’avait pas voulu lui répondre... c’était peut-être pas à moi de le faire. Je réfléchissais en regardant mes pieds. D’après sa voix, elle s’était calmée et reprenait du poil de la bête... tant mieux.

    • Je sais pas exactement... Peut-être que... Non, je ne me rappelle pas, je ne sais vraiment pas... (gros mensonge!)
    • Je pense qu’il ne veut pas la tromper. Ça me fait mal de penser qu’il l’aime plus que moi.
    • Aoutch... Je me suis transformée intérieurement en flaque.
    • Tu sais, j’aurai toujours voulu que mon partenaire soit... plus ouvert... plus échangiste, plus... folie furieuse. Que même en étant un couple, on puisse continuer à s’amuser. Mais, je voulais aussi, toujours être sure qu’on resterait toujours ensemble même si on avait des aventures à côté de notre couple. Pour ça, Pascal est un peu coince. Qu’est-ce qu’il est sensuel... Bizarre de dire ça pour un mec, hein?
    • Pas du tout...
    • Oui, bien sûr, tu sais de quoi je parle hein? Ce que ça peut me manquer...

    Elle a souri. Moi, j’avais les oreilles en feu. Elle s’était calmée, son coup de chagrin était passé.

    • En fait pour être honnête... J’aurai aimé être la seule qui aurait des aventures à côté, et lui m’attendrait sagement à la maison. J’avais toujours cru qu’il m’aimait plus que je ne l’aimais... J’ai dû...

    Thomas nous ayant trouvé avait passé la tête par la porte.

    • Hé, les filles, qu’est-ce que vous fabriquez là dehors?

    Avec un sourire heureux, Thomas a voulu sortir nous rejoindre, mais le get lost” (=dégage) de sa soeur ne lui a pas laissé d’autre option que d’aller se faire pendre ailleurs.

    • Jane? Tu sais que Thomas espère toujours qu’un jour, lui et toi...
    • Non, je ne pense pas. On est juste amis.

    Je me suis retrouvée à corriger son maquillage qui avait lamentablement coulé après l’application des glaçons. Je pense que c’était pour ça qu’elle avait voulu que Thomas s’en aille.

    • J’aime jouer la forte, je ne voudrais pas qu’on puisse m’imaginer comme une espèce de faible bécasse. Ce serait gentil si, tu pouvais garder ça pour toi.

    J’ai ri, j’étais pareille. Inutile de me le demander, je ne l’aurais de toute façon raconté à personne.

    • Tu sais que, parfois, tu me fais penser à Pascal par moment... Vous êtes avare de mots! Est-ce que tu trouves que je suis trop.. inquisiteur? Pascal me dit toujours que je pose trop de questions et que je me mêle toujours de ce qui ne me regarde pas.
    • Tu veux vraiment que je te réponde?
    • Heum... pas la peine. Je vais me... remaquiller.

    Jess souriait gaiement en dévalant les marches pour rejoindre son appatement à l'étage inférieur. Ouais, elle avait repris du poil de la bête, pas de doute. L’air de rien, elle était sympa et marrante dans son genre. C’était vrai que, sans Pascal là au milieu, on aurait pu devenir amies. Mais j’aimais toujours Pascal.

    Une chose bizarre, qui allait attirer mon attention en cours de soirée, était les relations entre Pascal et Layne. Ils n’avaient plus l’air d’être des ennemis jurés, au contraire, ils avaient l’air d’avoir un semblant de relation amicale.

    Après être passé me saluer et discuter 2mn, Caroline était venu rejoindre Pascal et était restée debout à côté de lui, sans me parler, ni même me saluer ou
    me regarder en face. Mal à l’aise, Pascal est parti rejoindre ses copains avec Caroline sur les talons. 1mn plus tard, Layne s’était joint à eux.

    Trop trop strange!!! Est-ce que j’avais loupé un chapitre ou quoi? Ça me perturbait beaucoup de les voir causer ensemble et même rire de concert. Qu’est-ce qui s’était passé? Petits moments de doutes tragiques. Ça ne pouvait pas être bon. Si Pascal et Layne se parlaient normalement, et... C’était quoi ça? Ils étaient devenu amis? Waouhhhh, cauchemar! C’est qu’il n’y avait plus d’espoir entre Pascal et moi? Non, non, arrête ma fille, pas de ça. Tu va encore te construire un enfer dans ta tête, alors arrête.

    Pourquoi est-ce que je n’arrivais pas à trouver les couilles pour aller vers Pascal, comme Caroline savait si bien le faire? Ni même rejoindre Layne, qui était pourtant mon petit ami. Alexia, comme Caroline, était à ses côtés. Je me sentais comme un Alien”. Pourquoi est-ce que je n’arrivais pas à faire une chose aussi simple?

    Je tombais carrément de la Lune! Pascal et Layne sont sortis sur la terrasse en rigolant, comme de vieux compères. Même là, les pieds dans un bloc de ciment imaginaire, je n’ai pas pu me résoudre à les suivre. Depuis l’intérieur, on pouvait les voir causer, c’était surréaliste.

    • Bizarre, hein?
    • Heu... plutôt!

    Thomas avait aussi remarqué ce grand changement. Donc, je n’avais pas la berlue, je n’étais pas la seule à remarquer ce gros, gros chamboulement. Mes jambes devenaient coton et j’avais une grosse boule de malaise dans le ventre. Une grosse vague de nausée s’abattait sur moi.

    Mon regard a croisé, à distance, à quelques reprises celui de Pascal... Neutre. Impossible d’y lire quoi que ce soit. Si j’en avais le courage; j’annulerais demain soir, parce que là, j’avais le trouillomètre à 0. Comment est-ce que Caroline s’arrangeait, aussi facilement, à passer toute la soirée avec Pascal? Je l’enviais à mort!

    • Faut que je te parle, faut que je te dise un truc...

    Layne m’a surprise en plein délire mental. J’espère que je n’étais pas en train de fixer Pascal ou Caroline.

    • Tu sais, un soir, j’avais été invité à dîner chez Alexia, je pensais que c’était une soirée entre amis, comme ici. L’occasion de prendre un verre, bavarder et qu’elle avait eu envi de faire à bouffer. J’ai été surpris de ne voir arriver que Caroline et Pascal. Je ne m’y attendais pas, et je me suis demandé ce que je foutais là (ben tiens!). C’est bizarre, non?

    Mon estomac était devenu le tambour d’une machine à laver le linge. Ça tournait à fond, j’étais en plein programme d’essorage. Je nageais entre la fureur, la tristesse, déception... Bah, impossible de choisir entre la colère et l’envie de pleurer. Les mots me manquaient.

    Pascal et Caroline? Dîner à 4? Soirée couple? Et ils y avaient été, l’un comme l’autre? Ils avaient tenu le rôle du petit ami, pour un petit dîner en couples. J’étais verte. Heureusement, il faisait sombre, il ne pouvait voir la fumée me sortir par les oreilles!!!

    • Pascal et moi, face à face, seuls, imagine un peu! On était surpris, puis finalement c’était plutôt sympa. Ça nous a permis de discuter et j’sais pas... Finalement, Pascal est vraiment sympa comme mec. C’est dingue, dire que je n’avais jamais remarqué qu’il était si cool.
    • Soirée en couples? Toi et Alexia, Caroline et Pascal?

    Ça m’avait échappé.

    • Heu... Non... Ce n’était pas une soirée en couple. Je ne suis pas en couple avec Alexia. Je sais pas pourquoi elle m’a invité comme ça. Je pense que, c’était peut-être une tentative de nous donner l’occasion, à Pascal et à moi, d’enterrer la hache de guerre... ouais, je pense que c’était ça.
    • Comme dans; Caroline étant ma meilleure amie, et elle, étant avec Pascal, et moi avec toi, autant que vous vous entendiez bien???
    • Qu’est-ce que tu va imaginer.

    L’estomac en feu, les bras et les jambes en chicklet, j’étais trop furax pour bouger. J’avais envie de poser des milliers de questions pour connaître chaque milli-seconde de la soirée, mais... je ne voulais pas m’abaisser à ça.

    Alors Pascal allait à des soirées en couple avec Caroline? Et Layne se faire avoir aussi stupidement... j’étais hyper verte, et malade aussi. Et aussi hyper, super furax.


    Je les détestais tous les 2 tiens!

    • Ne te fâche pas contre moi. Je t’assure que je pensais que c’était une soirée entre amis, je ne pensais pas me retrouver à 4 comme ça. Si je l’avais su, je n’y aurais pas été, tu le sais bien, non? Je tiens à toi, je n’ai envi d’être avec personne d’autre que toi.

    S’il me connaissait mieux, il n’aurait pas essayé de me prendre dans ses bras et je n’aurait pas eu à l’envoyer chier. Si je n’avais pas les jambes en banbou, je me serais tirée. Tout ce que je pouvais faire, c’était de lui tourner le dos et lui dire de me laisser.

    • Jane, je t’aime, tu sais!

    Et encore une tentative pour me prendre dans ses bras. C’est pas que je lui en voulais moins ou quoi, mais je l’ai laissé faire, encore sous le coup de la surprise. C’était la 1ère fois qu’il me disait qu’il m’aimait, et ça, ça me surprenait beaucoup et je n’avais pas le courage de l’envoyer balader après ça. Même si... quelque part, c’était peut-être justement le but rechercher.

    Du coin de l’oeil, j’ai aperçu la silhouette de Pascal sur la terrasse, juste au dessus. Il avait dû entendre toute la conversation. Quant j’ai laissé Layne me prendre dans ses bras, Pascal s’est discrètement retiré.

    Layne avait vraiment le don de me couper les pattes. J’aurai pu profiter de la situation pour rompre, mais une fois de plus, il m’avait eu par surprise. J’avais un mal de tête incroyable, je me sentais toute molle de fatigue. Je n’avais qu’une idée... rentrer.

    Je n’ai pas voulu passer la nuit chez lui, comme ça avait été prévu au départ, ni qu’il vienne chez moi.

    *   *   *   *   *   *
    Je t'aime moi non plus! (162-jeu-11.juin.09)


    votre commentaire

  • J’avais attendu toute la semaine, toute la journée... Je ne me rappelle même pas ce que j’avais fais de la journée, à part attendre ce moment; le moment, de voir Pascal, enfin, en tête à tête.

    Finalement, je n’avais pas pu me résoudre à annuler notre rendez-vous. Impossible. Même si j’avais la trouille, la gorge nouée, j’étais aussi super impatiente. J’allais enfin arrêter de me faire des films et savoir où on en était.


    Je suis arrivée légèrement en retard. Pascal m’attendait, assis sur les marches qui menaient à son appartement

    • J’ai pensé qu’on pourrait aller faire un tour?

    Pascal préférait qu’on ne reste pas chez lui, trop tentant, on risquait de faire des bêtises au lieu de discuter. Ça m’a un peu titillé. C’était pour ça qu’il m’attendait dehors, il tenait tant que ça à éviter qu’on se retrouve seuls entre 4 murs? Ce n’était pas ce que j’espérais, alors j’ai essayé d’insister, mais il a eu le dernier mot. Alors on a été s’asseoir sur le muret au bout du parc qui fait face à son appartement. Maxou, après avoir pissé sur tous les arbustes au passage s’était couché en boule à nos pieds.

    En apercevant ma voiture en rentrant mardi soir, Pascal avait compris pourquoi Thomas était filé comme une flèche après l’entraînement, et a pensé qu’il ne serait pas enchanté de le voir débarquer. Pascal avait traîner avec son équipe au bistrot du club, Vania et 2 de ses copines ont pris un verre avec eux. Vania, de l'équipe féminine de basket, celle qui venait de temps en temps se joindre à nous. Dire que je n'arrivais pas à me rappeler de son nom! J'avais cru, Sylvie ou Sylvia...

    • Et non. Je n’étais pas avec Caroline.

    Pascal avait anticipé la question qui me trottait dans la tête, que je ne pensais pas lui poser. J’étais quand même rassurée de connaître la réponse.

    • Alors? Tu n’avais pas vraiment pris la fuite le week-end passé?

    Assis à califourchon, on se faisait face et Pascal m’avait pris la main et jouait avec mes doigts. De le sentir si près me coupait le souffle.

    • Oui et non, mais je ne te fuyais pas, ou plutôt... J’avais besoin d’un peu de temps pour remettre un peu d’ordre dans ma tête.
    • Après que tu aies décidé de recommencer avec Layne, enfin... quant tu as choisi Layne...
    • Je n’ai pas choisi. Si j’avais choisi, ça n’aurait pas été Layne.

    Pascal a d’abord paru perplexe, puis il a souri. God que j’aime son sourire... Pascal s’était redressé et s’était assis de manière à avoir mes jambes entre les siennes. Mes genoux s’appuyaient sur ses cuisses musclés. J’avais tellement envie de lui sauter dessus, affff. Avec son pouce, il me caressait les lèvres. J’ai cru qu’il allait m’embrasser, mais non. Et zut. Il m’a juste pris par le menton et fait un petit bisou sur le nez.

    • Alors quant tu es retournée avec Layne, ça m’a retourné. C’était difficile, je ne vais pas te mentir en te disant que je l’avais bien pris. Je l’ai très mal pris. J’avais décidé de te laisser tranquille et ne plus chercher à te revoir. Je voulais t’éviter le plus possible, éviter tous les endroits où je pouvais te croiser... Comme tu l’as remarqué, je n’ai pas tenu longtemps. Je me suis dis que ça ne pouvait pas faire de mal, de juste te voir de loin. De plus, avec tous les gens qui nous entouraient, ce n’était pas trop risqué. C’était dur. De ne pas te voir, c’était dur, te voir, aussi dur. Inutile de t’expliquer comme c’était difficile de résister aux milliers de fois où j’avais envi de t’appeler question de t’entendre, où chercher des excuses pour t’appeler. Mais je savais que je ne voulais entendre qu’une chose; que c’était terminé avec Layne et que tu ne pouvais pas te passer de moi. Fantasmes quoi!

    Je le regardais parler, sans oser le toucher. Ciel, lui aussi avait un petit monde imaginaire, pleins de fantasmes du genre? Je croyais être la seule à voyager dans ma tête au pays des illusions! Je ne savais pas encore où il voulait en venir, ni si ce qu’il disait était bon signe ou pas.

    • Ce que tu as pu me manquer, tu n’as pas idée...

    Pascal me caressait le menton de temps en temps, distraitement tout en parlant. J’adorais ça. Comme s’il ne pouvait pas s’empêcher de me toucher, d’avoir un contact physique. Est-ce que ça voulait dire que “nous 2” c’était encore d’actualité?

    • L’autre jour... J’ai compris que ça ne marchait pas d’essayer de t’effacer de ma mémoire. Je t’aimais toujours autant, malgré que tu m’aies jeté pour... j’allais dire; cet abruti de Layne... mais, il est plutôt sympa comme gars.
    • Ha oui, c’est quoi cette amitié soudaine?

    Pascal m’a dévisagé un petit moment en plissant les yeux.

    • Il ne t’a pas raconté?
    • Si... petite dîner à 4... en couple...
    • Ouais... On s’était senti plutôt mal barré. Mais, si ça te gêne pas, j’ai pas vraiment envi de parler de ça pour l’instant... tu veux bien?
    • Ok. Excuse moi.

    Jiiiaaahh, ça me faisait mal au bide, mais je voulais ignoré cette petite rage qui risquait de tout gâché avec Pascal. Pascal m’a embrassé au coin des lèvres, lentement, tout doucement. Affff, j’aurai eu envie qu’il remonte juste un centimètre de plus à gauche. Qu’importe ce qu’il raconte, tout ce que je voulais savoir, c’était; si j’avais une chance encore ou s’il ne voulait plus de moi. Qu’il me le dise que je puisse courir m’enfermer chez moi et verser des torrents de larmes. Si, au contraire, il voulait encore de moi, je m’en bats l’oeil de tout le reste. Mais, j’ai rien osé dire. Je ne voulais pas trop m’avancer. Il faisait durer le suspens, et ça me déstabilisait à mort.

    • Donc, après l’autre soir, j’ai préféré m’éloigner un peu avant de faire une bêtise...

    Glups!!! C’était donc une bêtise? Il voyait ça comme une bêtise? J’étais une bêtise? Pas bon du tout. J’ai ouvert la bouche pour me lancer dans un de mes blablas sans fin pour ne pas entendre la suite.

    • Chuuuut... Laisse moi finir...

    Aïe. Les larmes menaçaient de venir écrabouiller le peu de dignité qui me restait, et... j’avais terriblement envie de prendre la fuite. C’était bon, il n’avait pas besoin de continuer, j’avais compris.

    voir l'image en taille réelleJe pouvais peut-être me jeter à ses pieds, m'accrocher à sa jambe en le suppliant de ne pas me laisser tomber. Mais tout ça n’était que dans ma tête, jamais je n’oserais faire un truc pareil, même si j’en mourrais d’envie. Alors, il ne me restait plus qu’à partir. J’ai tenté de me lever, mais Pascal m’a fait me rasseoir et il a souri.

    • Après l’autre soir, où j’avais carrément échoué à démontrer mon indifférence, j’avais l’intention de te demander de choisir séance tenante, c’était Layne ou moi... Je voulais te poser un ultimatum. Pas question d’attendre. Si tu restais avec lui, on ne se verrait plus. Parce que... j’avais cru comprendre que tu ressentais la même chose que moi, et il n’était pas question que je te laisse jouer avec moi. Que tu ne pouvais pas nous avoir les 2, alors tu devais te décider... Mais ça, c’était avant de partir...
    • Avant? Avant que tu partes avec Paul? Après être passé chez moi?
    • Ouais... Je ne voulais plus attendre... Je me serais risqué à te poser un ultimatum si je n’avais pas eu le temps de prendre un peu de recul et essayer de comprendre ce qui pouvait se passer là haut, dans cette petite tête hyper compliquée et surchargée!
    • Ok. Et ça veut dire quoi?
    • Jane... Ça veut dire que je t’aime. Tu ne m’as pas écouté quant je te l’ai dit. Je t’aime et ne plus te voir, insupportable. J’en ai un peu parlé avec Paul, mais je n’ai besoin de personne pour prendre les décisions à ma place. Je suis seul à savoir ce qui me fait du bien et ce qui me rend heureux. Mais j’ai aussi réalisé une chose...

    Pascal me faisait basculer du chaud au froid. Je n’en pouvais plus. J’aurai eu envi de le tondre. Ha mais non! Il n’y avait plus rien à tondre!

    • Je voulais t’avoir à moi tout seul, que tu quittes Layne. Pour être sur que c’était vraiment fini, je voulais être présent quant tu lui règle son compte. Mais, les choses ont un peu changé depuis...

    Jeeeez, ça y était, il allait me régler mon compte. Les choses avaient changés? Qu’est-ce qui avait changé? Flûte, Caroline? Je me sentais mal. C’était donc ça, il tenait vraiment à Caroline. Qu'il arrête de me torturer, qu'il me liquide tout de suite. Pourvu qu’il ne prononce pas des mots comme; Je l’aime, sinon, je ne pourrais pas me retenir de pleurer. Même si j’aurai préféré m’arracher la langue, c’était trop tard, malgré la peur, les mots son sortis tout seul,

    • Caroline... c’est ça?

    Pascal m’a observé un moment, comme s’il hésitait, ce qui a fait chuter ma température de plusieurs degrés. J’avais la chair de poule. Que je meurs sur place s’il dit qu’il l’aime. Pitié.

    • Justement Caroline...

    Ça y est. Il allait m’asséner le coup final. Je me suis ramollie de partout, mes muscles étaient complètement ankylosés. Je ne pouvais que rester là à regarder ses lèvres remuer, ces lèvres que j’adorais, qui allaient prononcer des mots qui allaient me briser en milles morceaux. J’étais fichue.

    • Je te vois te tasser sur place... Regarde moi... Hey? Tu devrais avoir plus confiance en moi... J’ai entendu Layne te dire hier soir qu’il ne voulait être avec personne d’autre... Ben, moi non plus!

    Hein? Espoir? Ou illusion? Ou Pascal s’amusait à jouer avec mes sentiments?

    • Je veux juste t’expliquer sincèrement ce que je pense, et tu n’as pas à avoir peur... Allez, viens plus près.

    Il m’a attiré contre lui en me serrant fort. Ça m’a redonné un peu de force, mais, j’avais quand même peur.

    • Pascal?
    • Oui!
    • On peut reprendre la discussion une autre fois si tu veux bien... Tout ce que je veux savoir, c’est... est-ce que je suis “IN” ou “OUT de ta vie? Si...
    • Tu ne veux plus parler?
    • Je ne veux plus parler, je ne veux rien savoir d’autre... si tu dois m’assassiner... fait le tout de suite...
    • Wowhhh, t'assassiner hein? (Il a ri). Tu y va un peu fort! Je disais, justement Caroline... On a juste commencé à se fréquenter...

    Jeeez, d’entendre parler d’elle me torturait.

    • Je ne veux pas entendre parler d’elle!
    • Ok. J’ai compris que je ne pouvais pas te demander de plaquer Layne comme ça. J’ai réalisé que ce n’était pas aussi simple...
    • Pascal... Accouche STP...

    Il a souri, et mon monde s’est un peu éclairé.

    • Tout ça pour dire que... Je t’aime et je serais patient. Mais, ne fait pas durer trop longtemps non plus... Je ne veux pas et ne peux pas te rayer de ma vie.
    • Ça veut dire quoi? Qu’est-ce que tu veux dire par “je serais patient”?
    • Que je t’aime et je ne veux pas te perdre. Je suis rentré en me disant que j’allais te dire ça. Te dire que je n’allais plus me fermer, que j’allais être là, que ce sera comme tu le voudras...

    Il m'aime? Comme je voudrais? Hahhh... Je me sentais complètement épuisée, et pourtant, ce n’était pas moi qui venait de vider mon coeur. Je le regardais avec de grand yeux rempli de petits coeurs emflammés. Ciel, ce que je pouvais l’aimer lui. J’aurai dû trouver quelque chose d’intelligent à dire, quelque chose de super smart, mais rien ne venait. J’avais trop envie de l’embrasser, alors je l’ai fais en le goûtant avec passion. Pascal m’a tendrement prise dans ses bras si solide et je me suis laissé fondre.

    • Pascal, je t’aime. Je t’aime tant.
    • Je t’aime encore plus.

    voir l'image en taille réelleJ’étais épuisée d’avoir eu tellement peur, aussi d’avoir perdu tout ce temps, que ç’en était douloureux. On fera comme je voudrais, hein?

    • Est-ce qu’on peut aller chez toi maintenant?
    • Héééé... Je sais pas... Tu crois pas qu'on devrait attendre un peu? Finir cette discussion? Attendre de régler un peu les choses...
    • Pas envie d'attendre. Alors, pitié, je demande une pause, une sorte de trêve... Appelle ça comme tu veux...

    Pascal avait été surpris. Évidemment, j’avais les oreilles en feu et il me regardait en souriant, amusé par  mon embarras à oser lui faire des avances aussi ouvertement.

    • J’ai plus envie de parler... Si tu me dis non, je penserais que tu ne veux pas la tromper...

    Je ne voulais pas prononcer son nom. Il sentait mes mains trembler dans les siennes, il les a embrassé. God, j’étais vraiment folle de lui. Peut-être encore un peu la trouille qu’il refuse? Mais j’en doutais.

    • Et si on rentrait?

    Pascal... Ciel, comme je l’aime ce mec, c’était vraiment de la folie. J’aimais tous ses gestes, sa manière de sourire, ses yeux, la douceur et le goût de ses baisers... Tout. Je le laissais me couvrir de ses baisers enflammées, doux, chaud, et mon coeur battait dans tous les sens.

    Comme il savait dire ce qu’il fallait...

    Pascal avait un match le lendemain matin, mais tant pis. Il allait sûrement être sur les rotules, parce qu’on avait pas fermé l’oeil de la nuit. Enfin... jusqu’aux premières lueurs du jour! J’ai été la 1ère à capituler. Soulagée, heureuse de le retrouver, je n’arrivais pas à être rassasiée de lui, mais crevée, j’ai fini par m’endormir, collée à lui comme une limace gluante.

    Avant de plonger dans le coma, je crois l’avoir senti bouger, sortir du lit. Après m’avoir remonté les couvertures sur mes épaules, j’ai dû marmonner un “merci” et “tu vas où?”, Pascal a sorti Maxou une dernière fois. J’étais déjà dans les bras de morphée quant il est revenu se coucher.


    *   *   *   *   *   *
    Bon... Il veut ou il veut pas? (163-ven-12.juin.09)


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique