• Jeudi 1er, mai 2014  - 121/14 - Long Week-End...

    Appris que Pascal avait pris congé aujourd’hui et vendredi. Donc, encore un petit long week-end. Il ne m’en avait rien dit. Et pourtant, on s’était parlé hier… Une cachoterie qui m’a quelque peu perturbée.

    Comme je ne savais pas qu’il avait congé, je ne sais pas ce qu’il a fait de sa journée. Le soir, je n’avais pas envie de sortir, mais sachant que Pascal avait congé demain, j’ai pensé que j’avais des chances de le croiser. Heureusement que j’ai eu l’idée d’appeler Caro. Elle m’a appris que Pascal ne sortait pas, il passait la soirée avec sa femme, qui partait en week-end.

    Caroline et moi avons décidé d’aller fureter du côté de l’appartement à Pascal. Et ben, il n’y était pas. Sa femme était à la maison en train de préparer ses bagages par intermittence.

    Jess s’activait dans la chambre, jetant les vêtements qu’elle avait l’intention de prendre sur le lit, s’accordait une petite pause devant la télé, avant de retourner recommencer le même manège. Pascal est arrivé assez tard, vers les 22h30. Ils ont mangés attablés au bar de la cuisine. Ambiance calme et détendue d’après ce qu’on pouvait voir.

    Pascal s’est encastré dans le canapé pour regarder la télé, interrompu par les va-et-vient de sa femme, lui demandant sans doute son avis sur les vêtements qu’elle lui montrait. Il a été lui donner un coup de main, et peu après, elle avait semble-t-il bouclé sa valise. Elle a tout posé devant la porte et s’est couchée dans le canapé à côté de lui.

    On n’avait plus qu’à rentrer. Apparemment, rien à signaler...

    J’ai été prendre un verre chez Caro, et l’ai empêché d’appeler ou d’envoyer des messages à Pascal. C’aurait été mal venu je pense. On s’est beaucoup interrogé et supposé ce qu’il avait pu faire de la journée. Je n’ai pas osé dire à Caro que je ne savais même pas qu’il avait pris congé, j’étais assez froissée que, elle, elle le savait.

    Bon, c'est clair, il n'a pas à me donner son planning, ni m'expliquer ses faits et gestes. Mais j'aurai aimé le savoir quand même. il n'a pas non plus d'obligation, à tous ses moments libres avec moi. Mais j'aimerai bien! Quoique, aujourd'hui, je n'aurai pas vraiment pu passer la journée avec lui, mais ce soir, j'aurai pu le voir s'il avait voulu.



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  • Vendredi 2, mai 2014  - 122/14 - Big baffe aller-retour! (1)

    En rentrant de l’aéroport, vers midi, Pascal a appelé pour proposer qu’on passe l’après-midi ensemble. Quant j’ai dit oui, il m’a dit qu’il avait aussi proposé à Caro, mais elle travaille. Cool, alors on était que les deux. Un peu froissée quand même qu’il ait proposé à Caro en premier.

    Pascal m’a expliqué pourquoi; il n’avait jamais besoin d’insister avec Caroline, et aussi, il savait qu’elle travaillait, donc qu’elle ne pourrait pas. Cela lui faisait plaisir de ne pas se sentir mise de côté ou tout simplement oublié. Avec moi, il se préparait toujours à de longues heures à essayer de me convaincre et décrocher un oui.

    Alors, il commençait par le plus facile, pour terminer par la plus compliquée. J’ai protesté, mais je savais qu’il avait raison. Pour une fois, j’ai accepté tout de suite. Dans mon emballement, j’ai même pris des affaires pour dormir chez lui. Ça me semblait couler de source. Et je me réjouissais carrément. Une journée à se la couler douce, avec lui. L’élu de mon coeur.

    Steven m’avait proposé d’aller manger avec lui et ses potes, j’avais déjà refusé parce que j’allais chez Thomas ce soir. Steven m’a dit qu’il y serait aussi, mais plus tard. Maintenant, je regrettais de lui avoir rappelé la soirée chez Thomas, parce que je serais avec Pascal.

    Pascal a préparé à manger, simple, mais délicieux. Thomas est descendu dîner avec nous. L’estomac plein, Thomas est remonté pour digérer et se reposer un peu avant sa petite sauterie de ce soir. On a traîné sur le canapé, et juste quant les choses commençaient à être un peu plus intéressantes, Caroline s’est pointée. Elle s’était arrangée pour partir plus tôt du boulot. Poisse.

    Vers 19h, après avoir échangé mon training contre une jupe longue et un chemisier, je suis montée pour donner un coup de main à Thomas, pendant que Pascal prenait une douche et se changeait. Caroline est aussi rentrée se changer. Thomas était bien organisé et bien rôdé pour se genre de petite soirée.

    Je n’avais pratiquement rien à faire. Alors on a bavardé autour d’un verre en attendant les premiers arrivés. J’aurai aimé rester collée à Pascal, mais dans ce genre de soirée, ce n’était juste pas possible. Et m’a timidité m’en empêchait hélas. Mais, j’aimais le  savoir tout près, regarder Pascal rigoler avec ses copains, faire le zouave.

    Pascal n’aimait pas beaucoup Maud comme personne, mais, il existait une certaine tension sexuelle qu’il était difficile de ne pas remarquer.

    Ce genre de choses n’échappe pas à une autre femme. Cela se voyait à la manière dont Pascal avait de l’observer bouger, les parties de son corps où ses yeux s’attardaient. Oui, j’étais jalouse. Ciel, je n’arrivais pas à calmer les frissons qui descendaient le long de ma colonne vertébrale. Et je la détestais de toute les fibres de mon corps.

    Maud le savait, le sentait, et elle en jouait. Ce qui avait le don de me taper sur le système. Pascal semblait ne pas l’apprécier, mais, peut-être faisait-il seulement semblant? Pour cacher son attirance pour elle? Pour camoufler ce qu’il ressentait vraiment? Mon ventre n’était plus qu’une essoreuse lancée à pleine vitesse.

    J’ai remarqué un petit coup d’oeil entre Pascal et Maud. Puis Maud est sortie, suivie peu après par Pascal. Mon sang n’a fait qu’un tour. Je me suis aussitôt éclipsée pour descendre chez Pascal par les escaliers qui reliaient les 2 appartements. Je voulais savoir ce qui se passait. Pourquoi ce petit signe? Pourquoi la suivait-il?

    Déjà que je n’avais pas été ravie de la voir se pointer chez Thomas, comme si elle faisait partie de notre cercle, je l’étais encore moins de voir la manière que Pascal la regardait. Ça m’a fait comme un souffle au coeur, par dessus l’essoreuse. J’avais les vapeurs!

    Devant les fenêtres de la cuisine, heureusement entrebâillées, j’ai pu les voir et suivre sans peine leur conversation;

    Apparemment, Pascal devait passer chez Maud, après la soirée chez Thomas. Première nouvelle! Et moi qui avait prévu de dormir chez lui!!! A l’abri des regards, elle s’appuyait contre lui, lui passant la main dans la nuque, dans les cheveux. Pascal avait une main posée sur sa taille, mais était loin de rester inerte.

    Je n’aurai jamais pensé qu’ils étaient aussi proches! J’étais un peu choquée d’avoir été aussi… naïve. C’était clair qu’ils couchaient ensemble… et ça n’avait pas l’air de dater d’hier! Ils avaient été rudement discret. Estomaquée, je n’arrive pas à comprendre comment j’avais pu être aussi aveuglée!!


    Pascal a semblé chercher à annuler. Il lui avait pourtant dit avoir déjà un autre rendez-vous. Elle voulait savoir avec qui. Non mais, pour qui elle se prend elle? Maud voulait qu’il lui dise si oui ou non, il passerait chez elle après. Pascal a encore dit qu’il devait voir, qu’il lui redirait.

    Sans se démonter, sûre d’elle, Maud a dit que si c’était pour lui faire faux bond comme d’habitude, ils n’avaient plus besoin de se voir. C’était terminé. Alors il a promis qu’il passerait. Donc, il ne lui restait plus qu’à inventer un mensonge pour moi!!!

    Maud a voulu savoir si elle allait encore passer toute la soirée à l’attendre. S’il ne pouvait pas, elle voulait qu’il le lui dise tout de suite, comme ça elle pouvait organiser sa soirée. Mais, elle lui a fait comprendre que s’il ne venait pas, alors ce n’était pas la peine de chercher des excuses bidons après.

    Maud savait que sa femme n’était pas là, et Elo ne l’attendait pas, donc elle ne voyait pas ce qu’il pouvait avoir comme empêchement.

    Mon coeur a été écrabouillé quant Pascal lui a parlé de moi. L’entendre mentionné mon nom à cette garce a été comme un coup de poing à l’estomac. Ils complotaient tous les deux, lui avec elle, contre moi? Ils organisaient leurs petites retrouvailles en douce sur mon dos! J’étais dégoûtée, écoeurée.

    • Je crois que Jane a prévu de dormir ici ce soir, alors je vois pas comment… et je ne peux pas vraiment quitter la soirée, étant donné que j'habite en bas. Ce serait trop évident...
    • Je m'en fou! T’as qu’à la renvoyer chez elle. Débrouille toi. T’as qu’à lui dire que c’est pas possible… un copain à voir ou un truc du genre. C’est pas compliqué!

    Elle a tourné les talons pour remonter chez Thomas. J’étais sonnée!

    Je me suis dépêchée de prendre quelques trucs au hasard; bouteilles, verres, café, au cas où l’on me voyait arriver d’en bas, et de remonter avant Pascal,   qui était toujours en bas des escaliers extérieurs. Waouh, faire semblant de sourire comme une idiote, au courant de rien, était très dur. J’avais envie d’aller le frapper.

    Après avoir donné le change un petit moment, je suis redescendue chez Pascal pour calmer mes nerfs, et reprendre mon souffle. Me cacher pour que personne ne remarque mon sourire jaune, mon regard éteint et mes nerfs à fleur de peau. Je me sentais trahie de la pire des manières. Moi qui le laisse aussi libre que l’air, et il trouve encore le moyen de me mentir?

    J’avais fermé la porte entre les deux appartement pour ne pas être surprise en pleine crise de nerf. Je me sentais tellement mal, tellement trahie, impossible de calmer le tremblement qui me secouait de l’intérieur. Hélas je n’ai pas pu profiter longtemps de ce petit moment de calme.

    Et ses copains étaient pratiquement tous au courant de ce qui se passait? Encore pire que tout. Grosse trahison!

    Pascal, Michael, Paul et un autre que je connais mal, sont descendu s’installer dans les canapés chez Pascal. Je les avais entendu descendre, et quant j’ai compris qu’il venait chez Pascal, j’ai juste eu le temps de faire une retraite exprès dans la chambre à Jess. Pièce où personne ne va jamais. Pas eu le temps d’admirer la déco. J’ai plutôt cherché un endroit où me cacher, au cas où. Je me suis installée d’office sous le lit. Bravo à la femme de ménage, c’était nickel.

    Pascal avait l’air perturbé. Ses copains semblaient être au courant qu’il devait aller chez Maud ce soir. Il leur a parlé de l’ultimatum de la belle. S’il ne venait pas, c’était terminé. Ses copains ne comprenait pas son hésitation, elle était “bonne”, et qu’il était bien con de ne pas y aller.

    Tous sans exception la trouvait sexy et chaude comme la braise, même Michael, que je croyais être plutôt de mon côté!!!

    Ils ont voulu savoir comment elle était au lit, et Pascal a dit; “aussi bonne qu’elle en a l’air”! Encore une fois, Pascal a dit qu’il pensait que j’avais l’air d’avoir prévu de dormir chez lui, alors il ne voyait pas comment il pourrait se rendre chez Maud. De plus, je risquais de le prendre mal, si jamais j’apprenais qu’il avait annulé avec moi pour Maud, que je déteste!

    Et comment! Pour ça, il avait totalement raison. J’en étais déjà malade! Encore plus de l’entendre en parler avec ses potes!



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  • Vendredi 2, mai 2014  - 122/14 - Big baffe aller-retour!  (2)

    Toujours vautré ensemble dans les canapés de son salon, alors que la fête avait lieu à l’étage, Pascal et ses copains continuaient à vanter les charmes de Maud, la pouffiasse. Ses copains continuaient à l’encourager à aller rejoindre Maud. Ils le persuadaient qu’il ne risquait rien de mon côté, je ne savais rien, et je ne saurais rien. Et que, comme d’habitude, je lui pardonnerai tout.

    • Je ne veux pas me brouiller avec Jane, juste pour une histoire de cul!
    • Oui mais bon, tu ne risques pas grand chose! Elle oubliera!
    • Ça j’en sais rien. Je préfèrerais qu’elle n’apprenne pas que j’ai annulé avec elle, pour une autre nana!
    • Jane mieux que personne sait où se trouve le plus gros cerveau masculin… dans son froc!
    • Parle pour toi.
    • Non, sérieux… Et puis les réconciliations sur l’oreiller, c’est le pied!
    • Qu’est-ce que t’as envie de faire? Voir Maud non? Jeeez elle est roulée comme une… Woh, j’hésiterai pas à ta place, surtout que Jane sera toujours là quant t’en aura fini.
    • Si tu veux, je peux m’occuper de Jane pendant ce temps...
    • Connard...
    • Je blaguais vieux…

    Pascal n'a pas sembler apprécier la petite blague de son pote. J'aurai bien voulu voir la tête qu'ils faisaient.

    Allongée sous le lit, je prenais mon mal en patience. Par moment, la rage me brûlait de l'intérieur. Je n'aurai jamais pensé que Pascal en aurait parlé à ses copains. Je me sentais vraiment horrible de constater qu'ils savaient plus de choses que je ne l'aurai supposé.

    • Je ne voudrais pas que Jane se remette en question, se braque ou pense qu’elle est moins importante.
    • Oui mais on parle de sexe, pas d’amour vieux!
    • Surtout qu’on commençait à trouver un terrain d’entente plutôt géniale avec Jane, alors tout foutre en l’air…
    • Tu risques rien, Jane passera dessus comme toujours.
    • Et si non?
    • Ben, t’aura toujours Maud…
    • Ouais, elle est vraiment trop “BONNE”!
    • Et Jane sera toujours là après, c’est du sûr. Moi à ta place, je ne raterai pas une occas pareil!

    Ils rigolaient comme des malades. Ça me bouffait de savoir que Pascal pensait sérieusement tout risquer pour aller chez Maud. Peut-être qu’il ne m’aime pas autant que je le pensais. Tous avaient l’air de tellement connaître mes réactions, c’était terrible de les entendre me reléguer à la casse! D’être si sûr que j’encaisserai tout sans réagir.

    Ils évaluaient ses options, déclarant que c’était impossible que j’apprenne quoi que ce soit. En tous cas, pas par eux. Pascal avait peur que je le suive. J’ai su que Caro m’avait trahie l’autre soir. Elle m’avait vue le prendre en chasse après son entrainement, et elle l’avait averti. Et Pascal venait de le dire à ses copains. La honte.

    Oh! Caroline allait devoir m’expliquer… Moi, je ne l’aurai jamais trahie...

    Paul a proposé de lui prêter sa voiture, celle de Michael, je la connaissais que trop bien. Ils étaient tous à l’encourager d’aller chez Maud, sans hésiter. S’ils avaient un choix pareil, ils n’y penserait pas plus d’une seconde. J’étais dégoûtée. Ils proposaient même de me distraire au moment où il déciderait à prendre le large. Ecoeurée.

    Je suis restée un long moment, cachée sous le lit, à me mordre la paume pour ne pas pleurer. J’hésitais même à filer, disparaître, parce que je ne crois pas pouvoir garder la face, quant je verrais Pascal se faufiler pour suivre Maud.

    Peut-être que je devrais lui dire ce que je savais???

    Après avoir déverrouiller la porte entre les deux apparts, je suis montée par les escaliers extérieurs. Je ne pouvais pas prendre le risque que quelqu’un me voit entrer par l’appart de Pascal. Ils sauraient que j’avais tout entendu. Le coeur gros, j’ai eu beaucoup de mal à me mettre dans l’ambiance.

    Heureuse de voir Steven arriver, puis mal à l’aise de le voir s’intéresser à d’autres filles, je me suis mise dans mon coin. J’étais vers Caro qui a vite fait de remarquer que je faisais la gueule, mais c’était juste pas le bon moment de lui en parler. Si elle demande à Pascal comment je l’ai su… Il risquait de se douter de quelque chose.

    Ce n’était même pas très drôle de remarquer que Pascal m’évitait depuis sa discussion avec Maud... ça faisait mal...

    De loin, j’avais Pascal et Maud à l’oeil. Grâce aux baies vitrées, je pouvais suivre discrètement leurs agissements. J’observais leurs gestuelles, les petits regards qu’ils se lançaient. Dégoûtée de savoir que tous ses copains étaient au courant. Je passais vraiment pour la gourde de service. La bonne poire.

    Vers minuit, Maud et Pascal ont échangé un petit regard. Elle lui a fait comprendre qu’elle était sur le point de partir...

    Maud a ensuite été saluer Pascal et ses copains. Hum! La bonne blague. Ça faisait partie de leur petite stratégie; faire semblant de ne pas partir ensemble. Je me demande si elle savait que tout le monde était au courant? J’ai été discrète, parce que j’avais remarqué les petits coups d’oeil de certains de ses copains dans ma direction.

    Je n’avais plus la force de faire semblant de sourire, je me sentais trop trahie.

    Quelques minutes plus tard, réglé comme du papier à musique, Michael et Paul sont venus vers moi. L’alarme dans ma tête a vibré au maximum; Pascal allait partir. Ils faisaient tout pour me distraire, pour m’embrouiller, faisant tout pour de me détourner de la porte. Je me laissais faire. C’était plus pratique de regarder par les vitres, qu’en direction de Pascal.

    Pascal m’a brisé le coeur quant je l’ai vu vérifier que je ne l’avais pas vu, et filer au dehors. J’ai prétexté avoir besoin d’aller aux toilettes. Pas pour pleurer, mais pour m’enfoncer le couteau encore plus profondément dans le coeur. Je crois que j’aime me faire du mal… Par la fenêtre des toilettes, je l’ai vu monter dans une voiture et quitter le jardin. C’était sans doute la voiture à Paul.

    Pascal me prend vraiment pour une conne! Humiliant de voir ses potes jouer le jeu, pour qu’il puisse tranquillement aller me tromper. Je me répétais; “surtout ne pas pleurer, surtout pas”. Je sentais les picotements dans les joues, signe que j’étais rouge. Heureusement, ce n’était que mes oreilles. Je suis retournée au salon, faisant celle qui n’avait rien remarqué. Je me sentais plus bas que terre, mais je voulais garder la tête haute.

    J’ai failli versé quant j’ai vu Pascal se rappliquer… Avait-il changé d’avis? Un bonheur immense m’a submergé et un trop plein d’amour pour lui. Il avait choisi de ne pas me décevoir. Changer de plan pour moi. A cet instant précis, je l’aimais plus que tout au monde. Mais, je me trompais…

    Main dans la main, Pascal m’a emmené sur la terrasse. Jusque là, mon coeur battait la chamade, je nageais dans un lac de bonheur. Pascal m’avait choisie, lui aussi voulait passer la soirée avec moi. Puis, bataclan, tout mon rêve s’est écroulé quant il a ouvert la bouche.

    -Il devait filer. Un copain à dépanner. Il avait pensé partir sans rien dire, mais s’était senti mal de disparaître comme ça sans rien me dire. Il ne savait pas pour combien de temps il en aurait, mais il m’appelle demain sans faute. Et blabla, et blabla. Des excuses à la pelle!-

    Hum! S’il savait ce que je savais… Aurait-il eu des remords?

    Ses copains lui faisaient de gros yeux et des signes, pensant que je ne voyais rien. Ils ne devaient pas comprendre pourquoi Pascal était revenu. D’un côté, je lui en étais reconnaissante, au moins, je ne passais pas totalement pour une pauvre conne. Il montrait qu’il tenait à moi malgré tout. Mais, je crois que je lui en voulais de me mentir, et aussi, de savoir que tout le monde savait.

    Je le sentais pressé. Encore une fois, il promettait de m’appeler demain (ouais, ça lui donnait bonne conscience.). Jouant la conne, et pour le pousser dans ses retranchements; je lui ai dis que j’avais prévu de dormir là, donc, je l’attendrais. Et paf, coup bas. Il est resté une demi seconde interdit, ne sachant comment me dire qu’il ne pensait pas rentrer j’imagine.

    L’envie de lui dire qu’il pouvait arrêter les frais, que je savais qu’il allait passer la nuit chez Maud, me brûlait la bouche...

    Ce qui m’étonnait, c’est qu’il n’avait pas l’air aussi sûr de lui que je l’aurai imaginé. Ce serait pourtant si simple de me gaver d’un bon petit mensonge. Si je n’avais pas été dans sa cuisine, je ne me serais doutée de rien. J’avais l’estomac à l’envers, le coeur dans la gorge, mais j’essayais de montrer un visage serein affublé d’un semblant de sourire, tout en l’observant me bassiner de mensonges.

    Pascal a dit que c’était mieux qu’il me rappelle demain, il ne savait vraiment pas à quelle heure il rentrerait. J’ai fait semblant de comprendre et d’accepter, puis avec un petit sourire, genre; lumière, j’ai trouvé, j’ai proposé de l’accompagner, comme ça le temps me paraîtra moins long. Jeeez, je voyais bien que je l’embarrassais.

    Je pense que là, il devait sévèrement regretter d’être revenu pour me parler. Il devait certainement se cogner intérieurement de n’être pas simplement parti, quant il en avait eu l’occasion. Je voyais son visage palir sous son bronzage. Ses cellules grises devaient fonctionner à plein régime pour trouver une bonne raison de refuser.

    • Non, tu t’emmerderas. Reste ici, passe une bonne soirée, et on se voit demain de toute façon, d’accord.

    D’accord? Ce n’était même pas une question. D’accord ou pas, il en avait rien à cirer. Il était impatient d’aller tirer cette pouffiasse. C’était tout ce qui l’importait pour l’heure. Surtout pas qu’elle lui claque la porte au nez. Je me disais à quel point un homme peut être horrible juste pour aller fourrer sa saucisse ailleurs. Après tout ce qu’on avait vécu ensemble, il suffisait qu’une conne quelconque veuille écarter les cuisses, et le voilà qui coure!

    Pas une seconde il ne réalise à quel point c’est atroce pour son partenaire, de s’imaginer qu’il s’en fou du mal qu’il lui fait, qu’à choisir, il a préféré ne pas faire de peine à une connasse, qui vient seulement d’apparaître dans sa vie, au dépens de sa copine. Celle qui a été auprès de lui depuis si longtemps… C’est vraiment horriblement moche.

    Satisfait de croire que j’avais avalé les baleines qu’il m’avait servi, Pascal a dit que j’étais super et m’a fait un bisou sur la joue. Il avait l’air soulagé et tenait toujours mes mains dans les siennes. J’ai pété un câble. Ça a fait comme un court-circuit dans ma tête. Pourtant, je suis restée très calme, les yeux dans les yeux, bien droite, le visage sans expression. J’ai voulu lui faire ravaler sa trahison et ne rien rater de sa réaction.

    • Arrête les frais… Je sais que tu vas chez Maud… Tu as rendez-vous avec elle.

    Pascal est resté bouche bée et a baissé les yeux sur nos mains. Il ne savait plus quoi dire et n’osait pas me regarder.  Mortifier serait le mot exact. Je lui ai arraché mes mains et me suis éloignée de quelques pas. Là, tout de suite, je le méprisais d’avoir cru pouvoir se jouer de moi, et de me prendre pour une conne.

    Mais, ses copains nous observaient, alors je voulais donner le change, l’impression qu’on parlait gentiment. J’ai même trafiquer un semblant de sourire pour la galerie.

    J’aurai pu partir sur ses mots, mais ce serait trop facile. Il en profiterai pour se donner bonne conscience, et partirait dare-dare la retrouver, sous prétexte qu’on s’était disputé. Même s’il n’y avait pas de dispute à proprement parler. Alors, je suis restée, je me demandais bien ce qu’il allait bien pouvoir dire. A sa place, j’aurai protesté farouchement, niant tout. Mais non, lui restait là sans un mot. Juste pâle d’embarras. Après un moment qui m’a semblé duré une éternité, il a dit; “alors, j’y vais pas”.

    Ben voyons! Comme si ça changeait quoi que ce soit! L’intention y était. Alors quoi qu’il fasse; rester ou y aller, ça me changeait rien. Il n’imaginait quand même pas que j’aurai envie de passer le reste de la soirée avec un type qui avait envi d’être ailleurs? En plus, ça ne ferait qu’augmenter son envie d’être avec elle. Pfff, il pouvait courir!

    Et je n’aurai aucune envie de dormir à ses côtés, ce soir, sachant ça. Et encore moins le laisser me toucher. Rien que d’y penser me donnait des frissons de dégoût et d’amertume. Et ça… c’était l’homme que j’aimais! Il ne valait pas mieux qu’un autre finalement!

    • Jane, je…
    • Laisse tomber. J’y vais pas… Franchement! Tu espérais quoi? Que je te dise d’y aller n’est-ce pas? C’est fait pour ça ce genre de phrase. De toute façon, que tu y ailles ou pas, ça ne change plus rien. L’intention y était Pascal. Et c’est au moins le dixième appel de Maud, tu devrais peut-être répondre. Oh! c’est vrai… je suis là! Désolée.

    Pascal s’était assis sur le petit banc dans le coin, tournant le dos au salon. Je me suis mise près de lui. Il avait toujours la mine défaite et évitait toujours de me regarder. Un mûr de silence, alors qu’il aurait dû se jeter à mes genoux pour me demander pardon, pour se lamenter en excuses. Pour la galerie, même ça me fichait des fourmis dans les mains, parce que je ne voulais pas le toucher, j'étais trop énervée contre lui. J’ai passé une main dans ses cheveux, tendrement, et je lui ai dit que j’allais rentrer.

    A la porte, avant de retourner à l’intérieur, je tenais à mettre quelques petits détails au point;

    • J’imagine que tes copains sont tous au courant? C’est pour ça qu’ils nous observent depuis tout à l’heure. Je t’interdis de leur dire que je suis au courant… Mais quoi que tu dises, tiens moi au courant, que je sache quelle tête je dois faire!

    La tête haute, le visage impénétrable, j’ai été remercier Thomas pour l’invitation et lui faire un bisous avant de partir. Steven semblait occupé, alors je n’ai pas voulu le déranger. Pascal n’a même pas essayé de me retenir, n’a même pas essayé de me rattraper, ce qui m’a brisé encore un peu plus le coeur. J’ai traversé le jardin à toute vitesse pour aller du côté de chez Caro, où j’avais laissé ma voiture.

    Bouleversée, les joues en feu, je ressentais les petits picotements dans la nuque, je me suis battue contre les larmes qui menaçaient, et j’ai gagné.

    J’ai pensé prendre le chemin de la maison, mais j’ai changé d’avis. J’étais curieuse de savoir si Pascal irait chez Maud comme je le pensais. J’avais raison. Une déception supplémentaire. Il n’avait pas pris la voiture de Paul, mais la sienne. J’ai eu envie de le suivre pour savoir s’il dormirait chez elle, mais j’ai préféré m’épargner ça.

    Quoiqu’il en soit, j’ai bien fait de lui dire que je savais tout, même s’il va la retrouver, il m’aura sur la conscience. Il ne pourrait pas passer une soirée agréable avec Maud. Si je n’avais rien dit et fait semblant de ne rien savoir, Pascal aurait même pu, à cause du petit jeu de cache-cache, confondre la petite étincelle d’excitation, avec de l’amour.

    Maintenant, je me demande comment je devrais me comporter avec Pascal… Faire semblant que la discussion et close? Ne plus en parler? Faire la gueule? Me venger? Garder mes distances? En reparler? Ou le fusiller du regard jusqu’à qu’il se jette à mes pieds pour me demander pardon?



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  • Samedi 3, mai 2014  - 123/14 - Le chat se cache...

    Tout à ma déception, je me suis réfugiée dans la peinture. On dit que les chats se cachent pour mourir, mais certainement aussi pour lécher leurs plaies. Pascal tentait désespérément de me joindre, mais je ne pouvais pas m’empêcher de me rappeler qu’hier soir, il n’avait rien tenté pour me retenir. Au contraire, dès que j'ai tourné les talons, Pascal s'est précipité chez Maud. Même s’il n’y était pas resté longtemps, ça me foutait en colère.

    • On peut se voir?
    • Pourquoi?
    • Pourquoi? Pour parler?
    • Pas envie de parler. Et surtout pas avec toi.
    • Jane stp…

    Silence de mon côté. Rien à dire. Qu’il aille se faire voir. Je n’ai aucune envie de faire d’efforts.

    • Je suis passé chez Maud, mais je ne suis pas resté.
    • Pourquoi?
    • Comment ça pourquoi?

    Silence. Il n’avait qu’à utiliser ses petites cellules grises, comme dirait mon ami Hercule Poirot.

    • Juste pour lui dire que je ne restais pas. Pas la laisser dans le noir.

    J’ai rigolé. Il ne voulait pas la laisser sans nouvelles? Le crétin!

    • Le téléphone ça marche pas?
    • Le téléph… Elle ne répondait pas.
    • Ha oui! Si tu passais pas, c’était terminé je crois. C’est bien. Tu as beaucoup d’égards pour elle. Tu ne voulais pas la laisser dans le noir, mais moi, ça t’étais égal. C’est très bien.
    • Argh… C’est pas pareil…
    • Carrément! Bon, c’est tout? C’est pour ça que tu voulais me voir? C’était pas la peine.

    L’empêche ça me faisait du mal de le torturer comme ça, mais la colère contrôlait mes réactions. J’avais envie de lui arracher les yeux, tout autant que ça me faisait mal d’entendre sa voix trembler. Malgré toute ma rage, malgré que je l’envoyais sur les roses, ne lui laissant aucune chance de me raisonner, je l’aimais quand même.

    • Jane… Ne raccroche pas! C’est mieux de se parler face à face, par téléphone, c’est…
    • Pour une fois, ça me va très bien. Bon, tchô!
    • Raccroche pas… Pourquoi tu ne veux pas qu’on se voit? On pourrait au moins s’expliquer?
    • C’est pas la peine. Tu l’as dit toi-même, tu ne voulais pas la laisser dans le noir, moi tu t’en fichais. Y a rien à dire de plus.
    • Ben alors passe à la maison, tu sais que Jess n’est pas là.
    • Oui… On aurait pu se dessiner un autre week-end.

    Dans ma tête, les choses s’entre-mêlaient, me souvenir qu’il n’avait pas essayer de me retenir, était certainement parce qu’il avait prévu d’aller chez Maud. S’il m’avait retenue, il n’aurait pas pu aller la prévenir. La colère m’a aveuglée à nouveau, et sans lui dire au revoir, j’ai raccroché.

    C’était mieux, sinon, j’aurai gueulé, lui aurait fait des reproches, et ce n’était pas la peine. Pascal a rappelé, il voulait que je passe chez lui. J’ai refusé, lui demandant d’arrêter d’appeler, je ne changerais pas d’avis.

    Mais est-ce que j’en étais si sûre? S’il arrêtait, je crois que je serais encore plus fâchée. S’il continuait, je ne lui répondrais pas. Alors? Son appel suivant, je n’ai pas répondu. Le suivant oui. Il voulait débarquer chez moi. J’ai dit que je n’étais pas à la maison. Il a osé vouloir savoir où j’étais; “Ben ça, je ne crois pas que ça te regarde, si?”.

    • Jane, stp, viens, ou allons prendre un verre et discutons. Qu’on puisse régler ça et profiter du week-end ensemble?
    • Heu… je crois que ça, c’est trop tard.
    • Non. On peut encore, j’ai confiance en nous.

    Oh la! Sans le vouloir, il avait mis le pied dans la fourmilière; confiance en nous? Ça m’a rappelé que ses copains pensent que je suis si faible, que je lui pardonne tout. Peut-être que ce serait plus malin de laisser ma rage de côté le temps du week-end? Au moins, profiter de l’absence de sa femme? Non. Non, non et non. Peux pas. Trop furax.

    • Tu viens au moins ce soir?
    • J’sais pas…

    Entre temps, désespérée, parce que je voulais effectivement aller au barbecue qu’ils donnaient dans le jardin ce soir, j’ai appelé Layne. Il n’avait encore rien de prévu, à part traîner dans les mêmes bars avec ses potes. Il a sauté sur l’occasion de m’accompagner; “Il y a toujours une bande de supers nanas à leurs sauteries, alors ouais”.
     

    Layne et Steven ne se connaissait pas. Ils ont fait connaissance. Je crois que Steven a passé une bonne partie de la soirée à le jauger, l’observer. En tous cas, j’avais capter son attention. Celui de Pascal aussi. Le sourire au beau fixe, je l’ai salué comme s’il ne s’était rien passé, comme si on ne s’était pas parlé au téléphone.

    Les 5h qu’on a passé au barbecue, Pascal est resté dans son coin, à tirer la gueule. Je ne sais pas si c’était à cause d’hier soir. Il a cherché toutes les occasions possibles pour me parler, mais je m’arrangeais toujours pour m’éclipser. De toute façon, Layne était toujours à côté, ce qui le gênait pas mal.

    Toujours au bord de la colère bien camouflée quelque part dans ma tête, j’ai soigneusement évité de regarder Pascal, de lui parler. J’ai même tenté d’oublier qu’il était là.

    J’ai tout de même remarqué Maud, mon ennemie jurée. Elle a parlé à Pascal qui était resté assez distant dans sa gestuelle, même froid. Nos regards se sont croisés quant Maud l’a approché. Je pense qu’il a essayé de se racheter en évitant Maud. Furax, elle l’a planté et a passé le reste de la soirée à tenter de le rendre jaloux. Mais, il avait les yeux braqués sur moi.

    Vers les 1h du matin, alors que le reste de la bande se préparait à sortir en boîte, je suis rentrée avec Layne.

    Si je n’étais pas avec Layne, je crois que j’aurai cherché à savoir ce que faisait Pascal après mon départ. Je l’aurais probablement suivi pour savoir s’il sortait avec les autres, si au contraire il aurait mis les voiles avec Maud, ou s’il était resté sagement chez lui.

    Mais je n’ai pas eu à faire tout ça, parce que, quant je suis partie de chez Layne vers les 4h du matin, Pascal attendait dehors, le visage défait et triste. J’ai été surprise. Mon coeur souffrait de voir de la souffrance dans ses beaux yeux verts. J’ai fondu. J’avais mal au coeur. Mal au coeur pour lui, mal au coeur d’être la cause de sa souffrance.

    La tête basse, il est descendu de sa voiture en me voyant quitter l’appart. Mes pieds avaient leurs propres vies, probablement dirigés par la partie cachée en moi, qui aime cet homme. J’ai été jusqu’à lui et j’ai posé la main sur sa joue. Il avait l’air si triste. Pascal ne m’a rien reproché, il a dit qu’il savait que tout était de sa faute.

    Je me suis mise sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Il m’a serrée contre lui. Mon taxi est arrivé entre temps, alors j’ai été payer et l’annuler. Je rentrais avec Pascal. Je restais avec lui. Prête à tout pour effacer toutes traces de chagrins de son visage, et ramener le sourire sur ses lèvres.



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  • Dimanche 4, mai 2014  - 124/14 - Prise de tête et incertitudes...

    J’ai regardé Pascal dormir un long moment, émerveillée de toujours l’aimer autant. Puis, sur la pointe des pieds, j’ai préféré partir. On avait fait l’amour sans discuter, sans un sourire, tendrement, avec tout le désespoir de la peur de se perdre.

    Je l’aimais c’est sûr, et je crois qu’il m’aime encore, mais j’étais tellement déçue qu’il ait fait passer une autre avant moi. J’avais mal qu’il ait pensé l’épargner elle, épargner ses sentiments à elle, avant les miens.

    Mon taxi était là, et après avoir fermé la porte, j’ai filé dans la nuit. Je ne pouvais pas rester. Qu’est-ce qu’on aurait bien pu se dire au réveil? Ce n’aurait été que gênant. Je ne voulais pas qu’il puisse imaginer que tout était oublié, sous prétexte qu’on avait fait l’amour.

    Mais après quelques kilomètres, j’ai réalisé que c’était affreux d’être partie comme ça. Est-ce que j’avais vraiment envie de passer tout le dimanche toute seule? Tout ce que j’allais réussir à faire, c’était de flinguer tout le week-end.

    Filer en douce, alors que quelques heures plus tôt, on s’était pris la tête? Pascal ne m’aurait jamais fait une chose pareille. Prise de remords, j’ai demandé au taxi de faire demi tour.

    Pascal s’était réveillé. Il avait senti mon absence. Pourtant, je n’avais pas vu de lumière en arrivant. Il était debout sur le palier de sa chambre. Il m’avait cherché et vite réalisé que j’étais partie. Pascal s’est avancé vers moi, mais je ne voulais pas de contact. Pour l’éviter, j’ai fait un petit écart pour me diriger vers la chambre à coucher.

    • Jane… On pourrait au moins en parler…

    Sans le regarder, j’ai secoué la tête. Non, je ne voulais pas en parler. Je ne voulais pas parler du tout. Je l’ai entendu soupirer. Je me suis couchée. Emmitouflée sous la couverture, je me disais que j’étais vraiment trop méchante. J’aurai au moins pu lui laisser l’occasion de se justifier.

    Qui sait, peut-être que si on discutait, je finirais pas me sentir mieux? Soulagée?

    Pascal s’était collé à moi. J’ai ressenti du bien être d’avoir son bras me serrant contre lui. Je me sentais épuisée, triste, enragée, et tout un cocktail du genre. Et pourtant, je dois reconnaître que je me sentais bien d’être avec lui. Je n’arrivais pas à m’endormir, trop de sentiments contradictoires me submergeaient.

    Pascal n’arrivait pas à dormir non plus. Il a demandé si je voulais parler. Il avait éteint la veilleuse, donc on était dans le noir. Plus facile pour permettre la discussion. Mais non, je ne voulais toujours pas parler, parce que je savais que j’allais brasser la même chose, tourner en rond et finir lui donner mal à la tête.

    Parfois, il est plus prudent de se la coincer.

    Alors je suis revenue sur ce que j’ai ressenti d’être la dernière à savoir. Ridicule, parce que ce n’était que normal. Comment aurait-il pu m’en parler. Je lui ai reproché d’en avoir parlé avec ses copains. Ridicule aussi, il n’y a pas que les filles qui parlent entre elles, les mecs aussi.

    C’était normal qu’il ne m’ait rien dit. Normal aussi qu’il ait menti. Je lui ai toujours dit que je préférais ça à la vérité. Je savais très bien que ça ne pouvait pas être autrement, mais ça me bouffait quand même de l’intérieur. Il ne pouvait tout de même pas me dire; "Ha au fait, ce soir, j'ai rendez-vous chez une nana, je dors là-bas, donc casse-toi, on s'appelle demain!".

    Pascal savait pertinemment que ça me ferait du mal si je l’apprenais. Il savait parfaitement que je le prendrait mal. Je savais aussi qu’il y allait parce qu’il ne voulait pas qu’elle coupe les ponts. Puisqu’on en parlait, il ne voulait pas mentir et prétendre qu’il ne voulait pas y aller. Il le voulait bien sûr. Se voir dans mon dos, se cacher, se faufiler dans les petits coins pour de petits baisers voler, tout ça était très excitant, il ne pouvait pas prétendre le contraire.

    L’entendre me dire tout ça n’arrangeait rien. Le noeud que j’avais à l’estomac se tordait gentiment. On s’était vu très longtemps dans le dos de sa femme, alors je savait très bien ce qu’il voulait dire.

    Tant qu’il profitait d’elle pour s’amuser, se moque d’elle, ça ne me dérangeait pas trop, mais qu’il éprouve de l’excitation, ça, ça me dérangeait. Il avait si bien su cacher son attirance physique pour Maud, ça me plombait le moral. J’ai voulu savoir depuis combien de temps cela durait. Je n’aurai pas dû demander, ça n’a rien arrangé.

    Ma tête s’était mis en mode recherche; chaque moment où il avait disparu de ma vue me faisait penser que c’était pour Maud. Ma tête semblait vouloir exploser sous le nombre de baisers voler que je n’avais pas deviné.

    Pascal a reconnu, que même en ma présence, ils s’étaient faufiler, dans mon dos pour s’embrasser. Toutes ces révélations me brûlaient de l’intérieur. J’avais super chaud et envie d’hurler à la mort. Parce que je savais que ça pouvait très vite dégénérer et qu’ils pouvaient confondre ça avec de l’amour.

    J’avais beau le faire me raconter, recommencer, me parler de ce qui se passait dans sa tête, rien à faire, je ne me sentais pas mieux.

    Même si ça lui coûtait, Pascal se forçait à être honnête et me dire la vérité. Le pauvre! Je lui faisais vivre un véritable enfer ce soir.

    J’ai été contente d’apprendre que, le fait que j’aie su pour son rendez-vous avec Maud, avait coupé son envie d’y aller. Même quant il était passé chez elle, il n’avait aucune envie de l’embrasser du coup. Il avait été pressé de foutre le camp pour éviter tout contact. Donc, tant que c’était en cachette, c’était palpitant, mais dès le moment où j’ai tout appris, fini, plouffe, ce n’était plus intéressant.

    Ça m’a soudainement calmée. Mon humeur vindicatif s’est calmé. Mon cerveau a recommencé à fonctionner raisonnablement. J’ai tout de même tenu à rentrer. Je ne me sentais encore pas d’humeur à passer tout le dimanche avec lui, je ne ferais que repenser à tout ça. Et j’étais incapable de faire semblant que tout était redevenu normal.

    En rentrant, j’ai dormi. Ma tête avait besoin de vider le disque dur. Ce coma m’était nécessaire pour me reconstruire. A mon réveil, j’avais toujours des bulles à l’estomac, mais je crois que j’avais envie de le voir, alors j’ai débarqué sans avertir.

    Pourquoi continuer à le punir? A me punir aussi? Parce qu’il avait voulu s’amuser un peu vendredi soir?

    Il y avait ses copains et Caroline à la maison. Je n’ai pas beaucoup aimé les petits regards en coin, mais je ne crois pas que Pascal a eu la stupidité de leur raconter ce qui s’était passé. Armé de mon sourire “pote”, j’ai joué le jeu. Caroline a remarqué qu’il y avait quelque chose, et a voulu savoir ce qui s’était passé. Je n’étais pas d’humeur à lui raconter. Je lui ai dis de demander à Pascal.

    Après le départ de ses copains, Caroline est restée scotcher. Elle en a profité pour demander à Pascal. Il m’a lancé un regard gêné. Je pense qu’il était paumé. Comme je lui avais interdit d’en parler à ses potes, il ne savait pas quoi faire concernant Caro. C’était à lui de décider s’il voulait lui en parler ou pas. A elle, il pouvait.

    Toutefois, je préférais qu’il en parle devant moi, plutôt qu’en tête à tête avec elle. Je le lui ai dis devant Caro. Caroline avait beau insisté, Pascal n’a pas voulu parler. Pas aujourd’hui, pas maintenant.

    Pascal lui a demandé de partir, de nous laisser. On avait besoin d'être un peu seul. Pauvre Caroline, elle s’est sentie rejetée. Ça m’a fait mal au coeur pour elle.

    On a passé une fin de journée plutôt silencieuse...

    Pascal se donnait du mal pour se racheter. C’était comme un premier rendez-vous; on cherchait nos marques, faisant attention de ne pas froisser l’autre, de ne pas aller trop vite, de ne pas dépasser les bornes. Comme si on marchait sur des oeufs.

    Petits à petits, la terreur et la rage se sont évaporées, et je l’ai laissé m’approcher, me prendre dans ses bras. Il y a eu des moments où certains souvenirs de notre discussion sont venus me hanter, me piquer, mais j’ai fait l’effort de ne pas le montrer.

    Pascal a accepté d’en reparler une autre fois, plus tard, dans quelques jours, quant les choses se seront un peu tassés.



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  • Lundi 5, mai 2014  - 125/14 - Abuse! Qu'est-ce que Maud fait chez Pascal?

    Course pour acheter un cadeau pour ma frangine, c’est son anniversaire demain. Le souper en famille de ce soir a été annulé, Lilice organise un dîner au resto pour demain. J’ai été chercher ma puce à l’école et je suis passée boire un café vers ma sister, qui traînait encore en pyjama.

    Pascal m’avait déjà appelé vers midi, et a rappelé vers 19h. C’était surprenant, parce qu’on s’était déjà parlé. De plus, Pascal m’appelle rarement le lundi et encore moins après le boulot. En plus, d’après ce que je me rappelle, sa femme rentre ce soir. J’ai promis de le rappeler plus tard, et c’est ce que j’ai fait en rentrant 5mn plus tard.

    Puis j’ai compris qu’il se sentait inquiet à cause de tout ce qui s’était passé. Il m’appelait en vitesse avant que sa femme ne rentre. Il voulait savoir si tout allait bien entre nous, malgré le “BUG” du week-end. Il voulait s’assurer que je n’allais pas passer toute la semaine à l’éviter et peut-être même le week-end prochain.

    C’était chou. Surtout que, durant la journée, je me suis rendue compte que, Pascal et moi, on n’était plus ensemble. Il ne me devait rien; ni excuses, ni explications. C’était touchant qu’il se donne autant de peine pour me rassurer. Je ne lui en voulait plus tellement, et je l’adorais pour sa gentillesse. Je l’aime et je l’adore.

    Après avoir vu la lumière, et parce que je crois que j’avais été un peu trop vache avec lui,  j’avais pensé passer pour essayer de lui expliquer ce que je ressentais.

    Ça sonnait à sa porte. Enervant. La personne avait laissé le doigt sur la sonnette, et on n’arrivait presque pas à s’entendre. Je lui ai dis de répondre. Il ne voulait pas répondre. J’ai pensé que ce devait être, soit Caroline ou un de ses potes. Mais, non. C’était la pouffiasse de Maud…

    Pascal avait dû lui dire de la fermer, mais, Maud s’est arrangée pour que je sache que c’était elle. Ça m’a un peu coupé la chique. Je sentais Pascal nerveux. Après quelques secondes, où Pascal a dû perdre pieds, se demandant quoi faire, ayant peur de ma réaction, il m’a dit que c’était Maud.

    Je pense qu’il précisait tout ça pour moi… pour me rassurer…

    Mais, ça ne m’a pas beaucoup rassurée qu’il raccroche. Mon imaginaire est parti en “Live”. J’ai aussitôt appelé Caroline pour lui demander d’aller voir ce qui se passait. Elle était déjà sur place. Elle me rappellerait dès que Maud serait partie. 21h, toujours pas d’appel, j’en ai déduis que Maud était toujours chez lui.

    Caroline m’a rappelée vers 21h20, Maud venait de quitter les lieux. Je pense que Jess ne devait pas être loin de la maison. Pascal avait reçu un appel peu avant le départ de la Maud.

    Pascal a essayé de me joindre alors que j’étais en ligne avec Caro. Non seulement je ne sais pas prendre les doubles appels, mais je crois que je ne voulais pas lui parler. Pourquoi a-t-il laissé Maud s’incruster chez lui aussi longtemps? J’avais besoin d’un peu de temps pour réfléchir.



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  • Mardi 6, mai 2014  - 126/14 - Maud se vante concernant sa petite aventure avec Pascal!

    Drôle, mais Pascal ne m’a pas fait de reproches après m’avoir retrouvée chez Layne. Aoutch, je me suis rendue compte que dans le cas contraire, ça a été une autre histoire! Si c’était moi qui avait eu rendez-vous chez Layne, à la place de lui chez Maud, qu’il l’aurait appris et pour couronner le tout, wahhh, il aurait passé la nuit avec Maud, je l’aurai trucidé.


    J’aurai été plus que furax. Je ne crois pas que je lui aurais pardonné un tel geste!!!
    Si lui pouvait passer dessus, je pouvais faire un effort non? Pascal est trop gentil avec moi. Je ne le mérite pas.

    J’avais emporté ma tristesse avec moi. Seule dans mon coin, à la maison, je pouvais me laisser aller à verser autant de larmes que je voulais, personne ne le saura. Et j’en avais des bacs à déverser. Je n’aurai pas dû faire toute une histoire. Si je regarde bien, j’avais souvent fait pire; la preuve, j’avais passé la nuit avec Layne. Atroce!

    Je voulais encore lui poser des questions à propos d’Elodie. Je sais qu’il la voit aussi... Et je me déteste de réagir si mal pour pas grand chose. Surtout que je sais pertinemment que je ne lui interdirais pas de la voir. Peut-être que c’est à moi-même que j’en veux, parce que je manque de confiance en moi.

    Pascal m’a laissé de gentils messages, et je n’ai même pas répondu. Je suis horrible. Pour ma défense, je ne sais pas comment je dois agir, après les scènes que je lui avais fait les unes derrières les autres. J’avais gâché tout le week-end. Ce n’était pas très malin. Je me demande comment il fait pour me supporter…

    Arhhh, je devrais peut-être me débrouiller pour le voir. Face à face, je pourrais peut-être mieux m’excuser, ou au moins essayer de m’expliquer.

    Steven s’est montré curieux à propos de Layne. Je me demande ce qu’il veut; mon amitié? autre chose? Je ne sais pas très bien. Il a aussi entendu dire qu’il y aurait eu des histoires, que j’avais appris que Pascal voyait une autre fille, et que nous  avons passé le week-end à se disputer. C’est une des copines à Maud qui lui aurait raconté ça.

    J’ai prétendu qu’on ne s’était pas disputé, qu’on en avait simplement discuté, qu’il fallait que cette pauvre fille arrête de se lancer des fleurs. Qu’elle aimerait bien qu’on se dispute à propos d’elle, mais qu’elle pouvait toujours continuer à rêver.

    Wahhh, j’étais furieuse. C’était ça, justement ça qui me rendait malade dans cette histoire avec Maud, savoir que tous ses copains étaient au courant, que Maud lui disait sans gêne de m’envoyer balader, c’était ce côté là dans cette histoire qui m’avait mis les nerfs en pelote. Parce que les gens parlent, et dans l’histoire, c’était moi qui passait pour la pauvre conne!

    Il fallait que je trouve le moyen de tourner les choses, pour ne pas être la dinde de l’histoire! J’étais agacée que Maud essaie de tourner les choses à son avantage, et cherche à me faire passer pour l’idiote, à qui elle aurait volé son mec. Je ne la laisserait pas gagner. Elle ne se vantera pas longtemps. Pétasse.



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  •  Mercredi 7, mai 2014   - 127/14 - Reprise de l'équitation

    Reprise des cours d’équitation aujourd’hui après les vacances scolaires. Je me sens si fatiguée, et j’ai les boules. L’estomac à l’envers. Je voulais voir Pascal ce soir, mais Pascal avait la natation ou un match. Ça ne jouait pas. J’aurai pu passer plus tard, mais il devait rentrer. Sa femme l’attendait à la maison pour dîner. Pas grave, je suis crevée, et autant en profiter pour me reposer un peu, lire et peindre.


      Jeudi, 8 mai 2014  - 128/14 - Stress - Maison - dodo

    Pascal avait aussi quelque chose ce soir. Zut. Il ne sortait pas après. Maison, dodo. Alors, je vais faire pareil. Je suis assez tendue ces jours-ci et je ne sais pas vraiment pourquoi. Ça ne peut pas venir de l’exécrable week-end que j’avais passé! Ce week-end, j’ai aussi plein de truc et je dois m’organiser si je veux voir Pascal et mes potes.

    Oui, je dis mes potes, mais ce ne sont pas vraiment les miens. J’ai coupé involontairement les ponts avec les miens depuis bien longtemps! J’en vois quelques uns de temps à autre, mais c’et vraiment ce qu’on appelle, épisodiquement!

    C’est peut-être dû au stress des imprévus perso; chien à garder une semaine, souper, déménagement prochain mais je ne peux rien préparer, voyage à la fin du mois pour aller rendre visite à ma cops adorée en Angleterre; Dani, et je ne peux même pas me préparer, parce que j’ai la famille sur le dos.

    Ne pas pouvoir voir Pascal un petit moment pour au moins discuter, pendant que j’ai tout ça dans la tête et au bout de la langue m’embête un peu. Non il faut plus qu’un petit moment. En parlant avec lui, je pourrais remettre un peu d’ordre dans ma tête. Je n’ai pas l’intention de lui demander de changer, ni d’arrêter de voir Maud ou etc.

    Je veux quand même lui demander ce qu’il y a entre lui et Elodie. Si elle sait pour Maud. Savoir où on est, Caro et moi, dans tout ce mic-mac. Savoir si sa femme est au courant, et ce qu’elle pense de tout ça. Savoir peut-être s’il y en a d’autres!



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  • Vendredi 9, mai 2014  - 129/14 - Trop impulsive!

    Pascal aurait préféré que les copains passent à la maison, ça ne lui disait rien de traîner dans les bars, comme on le faisait presque tous les vendredi soir. Après son match, Pascal voulait rentrer chez lui, c’est tout. Je n’ai pas insisté. S’il voulait me voir, il aurait proposé quelque chose. Tout de même, un petit doute, une petite lumière clignotait dans ma tête; étrange!

    J’ai donc été voir… Bon, il avait un match, donc c’était trop tôt pour traîner chez lui, alors j’ai été voir au club. Personne. Ils avaient un match à l’extérieur. J’aurai dû me renseigner. C’était nul d’appeler Caro, la dernière fois, elle m’avait trahie. Je n’ai même pas encore pu en parler avec elle.

    Vers minuit, ma nièce, Kaya, m’a demandé si je pouvais la ramener à la maison, elle était en ville. Elle avait passé le début de soirée chez une copine, et s’était trompée de bus en rentrant. Une fois que je l’avais ramenée, je suis retournée voir chez lui. Pascal n’était toujours pas rentré, ou était reparti!! Mon sixième sens avait eu raison; bizarre.

    Folle d’angoisse, j’ai été faire le tour des adresses où il aurait pu se trouver; Elodie, Maud, Caro, Tiger, Time-Out. Introuvable. Dire qu’il avait prétendu qu’il rentrait après son match! Caroline n’était pas chez elle non plus et pas vu de lumière chez Elodie.

    L’estomac dans les pompes, je suis rentrée. Rien d’autre à faire. A part peut-être l’appeler? Ou il s’était planqué, sachant parfaitement qu’il y avait des risques que je le recherche!

    En rentrant, je lui ai envoyé un message; Besoin de toi… Tu me manques… Love, et me suis mise à peindre. En attendant d’avoir des nouvelles. Et s’il ne me répondait pas? D’ailleurs, je regrettais déjà de lui avoir écrit. Bordel.. Pourquoi Pascal n’était-il pas encore rentré? Ou pouvait-il bien être? M’aurait-il menti délibérément?



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  • Samedi 10, mai 2014  - 130/14 - Baisée jusqu’à l’os!

    Pascal a appelé dans la matinée, et m’a laissé un message: Appel, appel, appel… Bisous. Je dormais. Pas de Love u comme avant, snif. A mon réveil et après 3 cafés, je me suis décidée à le rappeler. C’était pas dans ses habitudes de m’envoyer un message aussi laconique. Il avait voulu m’inviter à dîner, mais c’était déjà 13h. Pour lui, ce n’était pas trop tard pour manger ensemble.

    Hum, je ne pourrais jamais être prête aussi rapidement qu’il l’imagine et je n’avais pas très envie de me bouger les fesses. Vers 16h, je devais passer chercher mes nièces pour aller à Moudon, où Carmine avait organisé un après anniversaire pour ma frangine.

    J’ai dis à Pascal que j’avais un anniversaire et qu’à 14h, je devais passer chercher les filles, donc, c’étai foutu. Il a eu la gentillesse de paraître déçu. Il m’a demandé si j’allais faire tard, ou si on pourrait se voir après. Bondissant sur la proposition, j’ai accepté. Et c’était lui qui avait un truc avant; Pascal prenait un verre avec ses potes et me rejoindrait après chez lui.

    J’ai noté qu’il ne m’a pas proposé de l’accompagner. Jess sortait sur Genève avec Sophie (Barbie) et elles dormaient sur place. Elles savaient qu’elles allaient boire plus qu’il ne faudrait, donc, ce ne sera pas possible de conduire. Pascal me proposait de l’attendre chez lui. Il pense être à la maison vers 21h.

    Je ne sais pas pourquoi tout à coup j’ai demandé ce que faisait Caroline! Ce n’est pas le genre de chose qui m’intéresse d’habitude, d’habitude, je me fous un peu de ce qu’elle faisait, mais il faut croire que mon sixième sens marche même quant je n’y pense pas; et bien, elle sera avec Pascal et ses potes.

    Voilà donc pourquoi il ne m’a pas proposé de le suivre, il voyait Caro ce soir! J’ai pété doucement un câble en secret. Je me sentais un peu flouée. Ça m’a coupé la chique, trop surprise pour dire quoi que ce soit. Donc, je n’ai pas commenté l’info.

    Après une après-midi dans le jardin chez Carmine, avec les amis de ma frangine, j’ai quitté la fête discrètement vers 19h pour me rendre chez Pascal. Je suis passée chez moi pour prendre quelques affaires. Il n’a pas eu à le dire, mais il allait de soi que je dormais chez lui.

    Toute contente, bien décidée à ne pas me casser la tête, ni la sienne à propos de Caroline, et à passer une bonne soirée, j’ai loué quelques films. D’après ce que j’avais compris, il n’aura pas mangé, donc j’avais prévu de lui faire la surprise de cuisiner. Mais une autre surprise bien moins agréable m’attendant sur place; sa femme! La surprise était dans les 2 sens!

    Jess était encore à l'appartement, alors j’ai débarqué comme un cheveu sur la soupe. Elle n’a pas du tout été contente de me voir. Heureusement que j’ai eu la délicatesse de sonner avant de planter ma clé dans la porte. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait quelqu’un, donc j’ai un peu blêmi quant elle a ouvert.

    Jess est tout de suite passée à l’attaque avec un; “Qu’est-ce que tu fous ici?”. Elle a voulu me renvoyer, alors j’ai fait le geste de vouloir appeler Pascal, ce qui l’a immédiatement calmée. Etrange d’être chez lui, avec sa femme qui me tournait rageusement autour, comme une lionne prête à me sauter à la gorge.

    Mince, c’était de sa faute après tout, elle n’était pas sensée être là. Du coup, elle ne voulait pas partir. Moi, je ne disais rien. J’espérais la voir se calmer et partir.

    • Comment oses-tu te pointer chez moi avec la gueule enfariné. Et c’est quoi ce sac? Tu as prévu de dormir ici? T’es quand même soufflée! Tu aurais pu avoir la délicatesse et faire semblant de partir, ou tu aurai pu attendre que je sois partie… ou attendre que Pascal soit ici. Ou je sais pas… tu aurai pu aller chez Thomas en attendant que je sois partie! Mais non, Madame veut que je sache qu’elle va se taper mon mari. Je devrais…

    Elle a fait le geste de vouloir me donner un claque, mais j’ai reculé. Quant j’ai sonné, je ne savais pas qu’elle était encore là. Mais, je pensais qu’il était inutile d’alimenter la discussion. Elle finirait bien par se clamer. Et elle continuait à parler et parler. C’est vrai que, si je pouvais, je filerais bien chez Thomas.

    • Tu avais bien demandé que je vienne dormir ici au lieu que Pascal aille chez moi… Et d’un côté, ce n’aurait pas été correct de venir dans ton dos…
    • C’était il y a un siècle et demi. Tu es stupide ou quoi? Tu crois que je me sentais comment exactement, dans la chambre  d’à côté, et que j’entendais “mon” mari te baiser jusqu’à l’os!

    Oups! Rien à dire. Je sentais que ça allait mal finir si je restais une seconde plus. Il fallait que je détale. J’ai tourné les talons pour monter chez Thomas. Il n’était pas là, et Jess savait très bien que j’avais la clé. Ça me permettait de commencer à faire à manger en attendant. Ça me calmera aussi.

    Jess a fermé à clé la porte entre les deux appartements. Elle voulait m’empêcher de descendre chez Pascal. Elle ne savait pas que j’avais la clé. L’air de rien, je ne pouvais pas m’empêcher de tendre l’oreille. Jess ne semblait pas quitter les lieux. Merde, ça allait encore faire des histoires. Quelle poisse.

    Quant Pascal est rentré, ça a pété en bas. J’entendais Jess monter dans les tours, hurler son écoeurement. De temps en temps, j’entendais Pascal s’excuser et lui dire qu’il pensait qu’elle serait déjà partie. Qu’elle devrait partir. Bref, la soirée s’annonçait chargée en électricité.

    Pascal est monté s’excuser de la présence de sa femme, s’excuser de n’avoir pas prévu qu’elle serait là. Bref, il était mal à l’aise. Jess l’a suivi pour continuer à nous aboyer dessus. Cette fois, peut-être parce que Pascal était présent; je lui ai dis que mon sac n’était pas pour dormir, mais pour faire à manger. Petit mensonge pour détendre l'atmosphère.

    Elle a paru désarçonnée. C’était prêt, alors je lui ai proposé de manger avec nous. Tout pour lui faire croire qu’on avait rien à cacher. Elle avait tellement craqué qu’elle avait de la peine à se calmer. L’odeur de mon poulet au four a eu raison d’elle, elle a accepté et rappelé Sophie pour dire qu’elle aurait du retard. Un retard bienvenu, Barbie n’était pas prête non plus.

    Pendant le début du repas, Jess était silencieuse, nous observant à tour de rôle. J’ai sorti les films que j’avais pris et elle laissé tomber quelques commentaires. Ouf, elle se calmait. Pascal a reçu quelques messages pendant le dîner, et il a sorti, comme quoi, Michael et Caro devait passer la soirée avec nous, et voulaient savoir s’ils pouvaient venir comme prévu. Jess a haussé les épaules.

    J’étais… sur-pri-se! Et moi qui pensait qu’on passerait une soirée en amoureux, alors que Pascal avait invité du monde!

    Pascal s’est éloigné pour les appeler. Jess en a profité pour s’excuser de s’être laissée emporter. Elle semblait rassurée de savoir qu’on ne serait pas en tête à tête. Pascal est revenu pour donner à Michael les titres des films que j’avais pris. Jess semblait de plus en plus rassurée. 10mn plus tard, Michael s’est pointé avec du pop-corn à micro-ondes, et Caro est arrivée juste après.

    Là-dessus, Jess a décidé de s’en aller. Avant, elle a tiré Michael de côté pour lui demander de ne pas me laisser seule avec Pascal, qu’il pouvait dormir sur place s’il le fallait. Toute souriante, elle nous a fait un signe de la main avant de descendre par l’escalier qui relie les deux apparts, prendre ses affaires. Quelques minutes plus tard, on a entendu sa voiture quitter le parking.

    Pascal a remercié Michael de lui avoir sauvé la peau. Apparemment, ce n’était pas prévu qu’il vienne, contrairement à ce que j’avais pensé. Caroline non plus. Mais elle était contente que Pascal l’ait appelée. Moins quant il leur a demandé de partir. Michael s’y attendait, il n’était là que pour donner un alibi à son pote.

    Après leur départ, on a enfin pu commencer notre petite soirée à deux… Comme je l’avais rêvé. J’avais un peu la trouille que Jess ait l’idée de rentrer entre deux, ce serait le pire! Jess a appelé vers minuit, avant d’entrer en boîte. Le bruit du film l’a rassurée, mais Jess a voulu parler à Michael, et Pascal a fait mine de vouloir le lui passer. Rassurée, elle lui a dit que c’était juste pour le tester. Je crois qu’il l’avait deviné.

    Et si elle avait insisté??? Qu’aurait-il fait??? Il a eu de la chance. Ce qui m’a fait pensé à des tas d’autres situations où il m’avait peut-être menti avec autant d’aplomb!!!



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