• Lundi, 01 Septembre 2014 - 244/14 - Les fantômes du passé!

    Arh, encore une fois, j’ai voulu annulé le dîner en famille. J’étais vannée, et pas trop la frite. Une déprime plongeante attendait à ma porte, il suffisait d’une rien pour que je m’effondre. Je suis toujours étonnée à quel point j’arrive à le cacher. Comme ma frangine insistait, j’ai fini par accepter de passer pour le café.

    Mon frère devait passer et on devait appeler le Liberia, pour parler à Richard, notre neveu.

    Hhhhah, encore une fois, pour moi, c’était remuer le couteau dans la plaie, et me remémorer que mon frère aîné est décédé. Mon frère et mes soeurs ne se rendent pas compte que je n’ai pas encore accepté la mort de mon frère. Tout ce qui se rapporte au Liberia me rappelle cruellement sa disparition. Je n’aime pas être confrontée à cette évidence, ça me gave.

    Ciel, je me sens si fatiguée, si vide, je n’étais pas dans un de mes meilleurs jours…  Je suis rentrée tard, et je me suis jetée sur la peinture. Tout pour chasser les fantômes du passé et la peur d’un lendemain vide sans Pascal. J’aurai sans doute dû aller me coucher.

    En rentrant, bien sûr je suis passée par chez Pascal. Surprise, il était chez lui, et tout seul. Pas de nana cachée dans le placard! Il boutiquait tout en regardant la télé.

    En quittant Layne dimanche après-midi, j’ai foncé récupérer mon neveu, Marco et sa copine, Karen, à l’aéroport. 1h30 de bouchon! La vache! Au lieu d’être là-bas comme prévu pour le vol de 15h55, je suis arrivée à l'aéroport 1h plus tard, à 16h55. Un accident. Une fois tout ce petit monde chez eux, je suis rentrée chez moi. J’avais besoin de retrouver mon lit, mes affaires, mes bouquins et mes pinceaux.


    Mardi, 02 Septembre 2014 - 245/14

    Mardi, Tchoy était au boulot, alors je me suis accordée ma journée. Une journée tranquille, rien qu'à moi. Le soir, j'avais rendez-vous chez Aurore. Elle m'invitait à dîner pour me remercier pour mon aide avec une lettre urgente, que je l'ai aidée à préparer lundi.

    En fait, j'ai couru toute la journée, journée qui devait être de tout repos; boulot, quelques heures au téléphone avec l'agence pour recadrer le désir du client. Bref, impossible de me concentrer sur quoi que ce soit ces temps-ci!

    Tchoy devait me donner sa part de loyer ce soir... Du coup, monsieur ne répond plus à son téléphone, et il n'est pas rentré! Franchement malhonnête. Je suis sûre qu'il est en train de snifer largent de sa part de loyer chez Emilio à Carouge. Quel naze, on ne peut vraiment pas lui faire confiance. C'est la 2ème fois qu'il fait le coup, je crois que j'en ai marre là!



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  • Jeudi, 4 septembre 2014 - 247/14 - Rien voir, rien entendre, rien savoir...

    Parlé avec Akemi-sama pendant plus de 4h… Rire… On est pro là, top prête pour le prochain marathon téléphonique. J’ai une main libre, mais je ne sais pas l’utiliser, Pascal m’a montré x fois comment le connecté à mon téléphone, mais la leçon entre et sort de l’autre oreille. Pfff. D’habitude, je ne supporte pas de rester des heures plantée au téléphone, j’ai l’impression d’avoir un truc urgent à faire et que je ne fous rien.

    Mais là, pas d’oreilles qui chauffent ou transpirent, pas vu le temps passé non plus. De vrais pipelettes hihihi. Trop rigolé.. c'était chouette.

    Encore une fois, ça me ramène à Pascal, avec qui j’avais l’habitude de passer de longues heures, le soir, à papoter avant d’aller me coucher. Ça, c’était au début qu’on sortait ensemble, et que la présence de sa femme nous empêchait de nous voir aussi souvent qu’on le voulait. C’était toujours moi qui appelait. Je crois que je l’ai mal habitué.

    J’ai promis à Akemi-sama de ne pas lui courir après ce soir. Si possible, de me concentrer sur autre chose et de rester tranquillement à la maison. Les premières heures, après un bon bain, pour enlever le poids de la fatigue de mes épaules, je me suis investie dans mon boulot, tout en donnant un coup de pinceau par-ci, par-là sur mes toiles en cours.

    Mais à l’approche des 22h, je n’y tenais plus. J’avais du mal à me concentrer, et me demandais sans arrêt ce que Pascal pouvait bien fabriquer. Clairement, hum, je n’oserais pas pénétrer pour l’instant chez lui, c’était chaud la dernière fois. J’avais bien failli me faire prendre.

    Avant de faire une connerie monstre, j’ai appelé Caro. Elle devait sûrement savoir ce qui se passait chez son voisin… En effet. D’après ses dires, Pascal n’était pas là, mais Elodie oui. Elle se baladait dans son appart comme si elle était chez elle. Elle lui préparait à manger. Une grosse main velue et froide m’a tordu les boyaux.  Comment? Le savait-il?

    Apparemment, elle l’attendait son retour. L’estomac tordu, j’avais chaud. J’étais bouillante, angoissée. Une peur froide m’a terrassée lorsque qu’un pensée a traversé mon esprit; lui avait-il proposé d’habiter chez lui? Non, cela ne se pouvait pas.

    Je me suis renseignée pour savoir si Thomas était chez lui. Non. Pourquoi aucune idée. Ou peut-être que si j’allais là-bas lui tordre le cou à la Elodie, je ne voulais pas que Thomas puisse intervenir. Tremblante, incertaine, j’ai essayé d’appeler Pascal, mais il ne répondait pas. J’ai voulu lui envoyer un message, mais que dire en quelques lignes???!

    Complètement à la masse, à la limite de la folie furieuse, j’ai foncé chez lui. Je voulais voir de mes propres yeux. Caroline m’attendait. Ensemble, on s’est faufilée dans les buissons près de la maison. Pascal était rentré entretemps, et ils dînaient. Voir Pascal tendre la main par-dessus la table pour prendre sa main m’a révoltée.

    Ni une, ni deux, je l’ai appelé. Cette fois, après avoir regardé son natel, il s’est dépêché de sortir pour me répondre. Elodie l’a regardé faire sans intervenir, ni même tenté de lui suivre. Je me suis éloignée de notre point d’observation, pour qu’il ne remarque pas la luminosité de mon natel dans les fourrés.

    Sans détour, je lui ai demandé si je pouvais passer le voir, j’avais besoin de lui parler. Pascal chuchotait, ce qui m’a mise les nerfs à fleur de peau. D’habitude, enfin par le passé, il se serait immédiatement débarrasser de la Louise, qui qu’elle soit, pour me consacrer un peu de temps, mais là, il disait ne pas pouvoir ce soir, mais qu’on pouvait se voir demain.

    Alors, peut-être qu’Elodie ne s’était pas installée chez lui…

    Et demain, c’était vendredi, donc, je pouvais peut-être rester avec lui… Tout de même, j’étais désespérée, furieuse, tremblante et je voulais être à la place d’Elodie. En fait, j’étais furieuse de la voir chez lui, furieuse de la voir se comporter comme si elle était chez elle. Je lui en voulais d'avoir permis à Elodie de foutimasser chez lui.

    Mais je ne pouvais rien faire. J’avais beau insister, Pascal n’avait pas envi de me voir ce soir, ça c’était clair. Et je ne pense pas que ça aurait arrangé mes affaires si je me pointais chez lui, malgré son refus. A cours d’air dans les poumons, brulante de fièvre, j’ai dû me rendre à l’évidence que ce soir, je ne le verrais pas.

    Encore plus mal, plus déprimée qu’avant de venir jusqu’ici, devant sa porte, j’ai dû me résoudre à rentrer. Parce que passer la soirée à les regarder folâtrer, n’était pas une option; je friserais la folie. Ou… je risquais de débouler chez lui et me couvrir de ridicule.

    Caroline a voulu que je reste prendre un café avant de repartir, mais, je savais que les larmes étaient sur le point de débarquer, et je préférais être seule pour me laisser aller et pleurer de tout mon saoul. j’étais plus que déprimée… Parfois, il est préférable de ne rien savoir, de ne rien voir et ne rien entendre!



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  • Vendredi, 5 septembre 2014 - 248/14 - Plus bas que bas

    Pascal avait proposé qu’on se voit ce soir. J‘ai attendu son appel toute la journée. Rien. Ce serait montrer à quel point j’étais désespérée de lui envoyer un message pour lui rappeler sa promesse, non? S’il y avait un seuil plus bas que dépressif, alors je l’avais atteint. Une grosse boule se baladait dans ma poitrine, mal à la tête d’avoir trop pleuré hier soir, et incapable du moindre travail constructif. J’étais mal.

    Qu’est-ce qu’il faisait? Allait-il m’appeler? Pensait-il au moins à moi? Ou m’avait-il juste dit ça hier pour que je lui foute la paix? Probablement. Chaque minute qui passait, à observer mon natel silencieux, m’angoissait d’avantage. J’ai vérifié au moins dix fois s’il était bien chargé, allumé et tout. Pascal m’a laissé sans nouvelles.


    Des copines sortaient prendre un verre et m’avait proposé de me joindre à elles. J’avais refusé. Pourtant, je savais qu’il ne fallait pas que je reste chez moi, sinon, j’étais bonne pour la camisole de force. Vers 21h, avant de me forcer à sortir un moment, mon iPad dans le sac, j’ai appelé à la ronde pour avoir des nouvelles sur Pascal. Ni Caro, ni Thomas ne savaient ce qu’il faisait et où il était.

    Il ne fallait pas que je lui coure après. Il ne fallait pas que j’aille tourner autour de chez lui. Pas que je l’appelle, ni le bombarde de messages. Pascal savait parfaitement où me joindre s’il le voulait. Et apparemment, j’étais la dernière de ses priorités, préoccupations et le reste. Bref, je n’existais plus. Et je n’existais plus pour moi non plus. Pascal? Ou pouvait-il bien être? Que faisait-il donc?

    Après une bonne heure à me forcer à sourire, rigoler, j’ai préféré rentrer au grand désespoir de Vania. Elle voyait bien que je n’étais pas en forme, mais je ne voulais pas en parler. Je me serais mise à pleurer, ou au contraire, jouer la fronde en rigolant. Le coeur n’y était pas, je ne m’amusais pas.

    Je suis rentrée me terrer chez moi, bouclé mon natel qui ne sonnera plus, plantée devant “The Walking Dead” pour la xème fois, je me suis envoyée un verre de vodka bien tassé, et un somnifère. A moitié dans les vapes, la tête aussi vide qu’une citrouille, j’ai enfin pu trouver le sommeil. Un sommeil lourd et plombé, mais au moins, je dormais. Et quant on dort, on ne sent rien, on ne souffre pas.



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  • Samedi, 6 septembre 2014 - 249/14 - Trop tard ?

    J’ai appris la mort de ma tante Betty, la femme du frère aîné de mon papa. Afff, il y a 6 mois à peine, lors de l’enterrement de la soeur aîné de mon paps, elle plaisantait en racontant des anecdotes de mon enfance, et la voilà de l’autre côté. Mon papa avait de la peine à contenir ses larmes quant il me l’a annoncé. C’est vrai, c’est triste. Même si elle avait vieilli, elle avait toujours les mêmes expressions et le même visage.

    Je la vois encore traversé le village de sa maison à celle de ma grand-mère, de son pas vif et décidé. Un peu voutée, elle avait les cheveux coupés courts, bouclés. Même encore maintenant. Une coiffure des années 50. L’enterrement aura lieu mardi. Elle s’est éteinte vendredi matin. Est-ce qu’une partie de l’angoisse qui me tiraillait ces temps venait de là? C’est possible, mais je n’avais pas pris la peine d’analyser.

    Et je pense à mon papa, au fait un jour prochain, il partira lui aussi, et déjà, j’ai le coeur qui chavire sous le poids du chagrin. Je ne veux pas qu’il s’en aille, jamais. Mais je ne veux pas qu’il souffre non plus. Et revoilà l’angoisse, mon fidèle compagnon ces jours-ci.


    Vers 11h, encore un peu dans les vapes, j’ai vu que Pascal avait essayé de me joindre ce matin. Hum!!!! Il voulait être sûr de ne pas m’avoir au bout du fils! Depuis quant est-ce que je réponds au téléphone, un samedi à 9h??? Pfff. J’étais un peu furax. Il ne m’avait pas appelée hier pour notre rendez-vous, et il attend le lendemain. Le fumier.

    Me voilà donc obligée de le rappeler. Si je ne le faisais pas, il s’en tirera avec une pirouette, genre; "je t’ai appelée, c'est toi qui ne m’as pas rappelé". J’ai pensé que tu avais autre chose, ou que tu ne voulais pas me voir.

    Je suis arrivée à notre rendez-vous aux Pirates, avec mes 10 minutes de retard. Pascal m’attendait déjà. Il buvait un verre au bar. J’ai noté qu’il ne m’avait pas proposé de passer chez lui, mais avait choisi un endroit “neutre”; un restaurant. Est-ce que c’était mauvais ou bon signe???

    Dieu qu’il était chou. Son sourire et ses yeux pétillants me font battre le coeur. Ciel, je ne dois pas perdre mes moyens. Je dois garder la tête froide, et surtout ne pas penser à ce qu’il a fait dernièrement, ni ce que j’ai vu. Surtout pas. Je voulais juste pouvoir me coller contre lui et me serrer dans ses bras. Zut, voilà que je me ramolli. Re-zut.

    Ses yeux me couvaient ou était-ce mon imagination? Il semblait heureux de me voir. Mais là encore, ce n’était peut-être que mon imagination?

    • On avait pas prévu de se voir hier soir? Tu as dû oublié mon numéro??? Qu’as-tu fais de beau?

    J’aurai voulu me couper la langue et la jeter dans un hachoir. Qu’elle idiote! Je m’étais pourtant promise de ne rien dire, de ne pas poser de question, ni de faire des remarques comme je venais de le faire. Dans le petit regard que Pascal m’a lancé, je voyais bien qu’il se demandait si on allait passer la soirée à se prendre la tête.

    Pour faire oublié ma bévue, j’ai souri et me suis jetée sur la carte, et lui ai demandé ce qu’il avait l’intention de commander. A vrai dire, je n’avais absolument pas faim. Mon estomac était noué, même un grain de riz n’arriverait pas à bon port. J’ai pris un café. Oui, déjà. Cela l’a fait sourire; “Toujours ton petit café en vitesse, même avant de dîner, incroyable.”.

    On a changé le sujet de la discussion, je pense que c’était voulu des 2 côtés. On a parlé de tout et de rien. Surtout, rien d’important. Pascal m’a demandé comment j’allais, ce que j’avais fait ces derniers temps (peinture). Si j’étais contente de l’agence avec lequel je travaillais. Il m’a un peu parlé de son boulot, notamment qu’il serait absent quelques jours la semaine prochaine.

    Et nullos, je suis revenu sur le sujet d’hier soir. Arrrrh, mais faites moi une lobotomie vite fait. C’est pas vrai, je cherche les emmerde? En tous cas, je suis la championne pour m’infliger des crèves-coeurs. Stupide.

    Après un petit coup d’oeil en ma direction, Pascal m’a répondu sans détour, il avait été chez des amis à Elodie.

    Voilà donc la raison pour laquelle il ne m’avait pas appelée. Le sang m’ait monté à la tête. J’étais violette. En tous cas, les oreilles. J’ai plongé mon regard dans mon assiette pour ne pas lui montrer la colère dans mes yeux remplis de larmes contenues. J’imagine qu’il l’a deviné, mais a préféré faire comme s’il n’avait rien remarqué.

    J’avais envie de lui balancer mon verre à la gueule et de débarrasser mon assiette, les verres et tout ce qu’il y avait sur la table d’un revers de la main, le traiter de salopard et de partir en le plantant là. Mais tout ça n’était que dans ma tête. Je ne fais jamais des choses pareilles.

    Je n’avais plus rien à dire, et ma voix aurait tremblé, ce qui aurait été terrible. Envie de pleurer aussi, le coeur dans les pompes, effarée qu’il ait osé me jeter ça à la figure. Pour donner le change, j’ai voulu sourire et lancer une blague. Mais, je n’ai pu que le regarder, les mots se sont évanouis avant de franchir mes lèvres.

    Pascal a voulu me prendre la main, mais je les ai prestement retirée pour les coincés entre mes genoux. Pour masquer le tremblement qui me parcourait de la tête aux pieds, mais aussi, parce que je ne voulais pas de son contact et aussi parce que ce geste, je lai vu le faire avec Elodie.

    Il a fait une petite grimace et a changé de sujet, pour me demander si j’avais vu “Divergente” et ce que j’en avais pensé. Pfff, je m’en foutais comme de l’an quarante. Non mais. Horrible, mais j’avais attendu ce rendez-vous avec impatience, et maintenant, tout ce que je rêvais de faire, était de rentrer chez moi. Je suis restée muette.

    Pascal a proposé qu’on aille chez lui, on serait mieux pour discuter. Il n’avait aucune envie de traîner dans les bars, ni en boîte. J’ai pensé qu’il ne voulait surtout pas qu’on nous voit ensemble, alors il préférait qu’on se cache chez lui. Et je n’avais aucune envie d’aller chez lui, il y avait emmené Elodie. Qui agissait comme si elle était chez elle, d’ailleurs. Non, je n’avais envie de rien. Et ça m’énervait même d’être là, dans ce restaurant avec lui. Je me sentais déplacée, mal. Je voulais rentrer. Mais, je voulais aussi rester avec lui. Passer la soirée avec lui.

    C’était mal parti si je voulais qu’il me propose encore de vivre avec lui… J’avais tout foiré!

    Chez lui, je me suis sentie comme une étrangère. Il a dû m’inviter à m’asseoir pour que je le fasse. Pascal a bien senti que je n’étais pas à l’aise.

    De manière détournée, j’ai essayé de revenir sur le sujet d’habiter ensemble, mais il m’a coupé les pattes illico; “Je suis très bien tout seul. Tu avais raison, c’était une mauvaise idée, ne te fais pas de bile, je n’en parlerais plus.”.

    Ok! Après tout, c’était ce que j’avais voulu? Ce que j’avais répété encore et encore, refusant même d’envisager la question, alors pourquoi est-ce que je me sentais si mal???

    Je n’ai plus osé aborder la question de tout le reste de la soirée. Et je crois que je n’oserais plus en parler. C’est clair, il préférait vivre sa vie, seul, et n’avait plus l’intention de se compliquer la vie avec une bonne femme dans les pattes. On a discuter un peu de nos perspectives, de nos projets dans un futur proche.

    Pascal rêvait de partir quelques jours, prendre des vacances, et moi de passer quelques jours toute seule dans mon coin à lire ou peindre. Clairement, on n’avait pas les mêmes envies!

    Après avoir regarder justement “Divergente”, Pascal a proposé qu’on sorte prendre un verre!

    Ok j’ai compris, il cherchait à se débarrasser de moi. Comme il ne savait sans doute pas comment me dire de m’en aller, il a choisi de sortir, c’était plus facile après d’aller chacun de notre côté. J’ai donc pris l’initiative de partir. J’avais bien remarqué que son natel était très actif, Elodie sans doute. Ou Caro, si j’avais de la chance!

    Même si j’étais dévorée par la curiosité, je n’ai pas voulu rester dans les parages pour voir s’il ressortait, ou si quelqu’un viendrait chez lui. Je crois que je ne voulais pas le savoir. Je préférais garder mes illusions en croyant qu’il irait se coucher sagement après mon départ.

    Mince, tout allait mal depuis très longtemps avec Pascal, mais pourquoi? Cela fait longtemps que je me sens malheureuse dans ma relation avec Pascal. Tout va vraiment très mal.



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  • Dimanche, 7 septembre 2014 - 250/14 - si je trouvais les bons mots, au bon moment?

    Ne plus voir Pascal du week-end commençait sérieusement à me peser sur le moral. Toutes les fibres de mon corps souffraient du manque. C’était samedi soir et même pas minuit, et je faisais quoi? Je rentrais! Triste. C’était trop nul. J’aurai dû prévoir autre chose pour ne pas me retrouver avec le moral au fond des chiottes.

    J’étais au bord des larmes, parce que Pascal n’avait pas eu le désir de passer la soirée avec moi. Mon esprit en fusion, je réalisais qu’il avait mieux à faire et, qu'il avait tout le reste de la soirée pour ça. Qui aurait la chance de dormir dans ses bras ce soir? En tous cas pas moi!

    Mon natel a sonné. J’ai répondu, soulagée que quelqu’un pense à moi. Peut-être qu’on me proposerait quelque chose qui m’éviterai de passer le reste de la soirée à penser à ce que faisait Pascal ou à analyser les abîmes de ma déprime.

    Heu??? C’était Pascal! Pour une fois que je restais pas à scruter ses fenêtres, il m’appelait! Jeeez, très fort. Tout ce qu’il fallait pour me garder pendu au bout de son élastique. Il jouait avec mes sentiments ou je rêve? Il disait regretter que je sois partie. Que dès le moment où je me suis levée pour partir, il avait eu envi de me demander de rester. La seule raison qui l’a retenu, c’est que ce serait encore s’enliser dans nos vieux travers et rendre la séparation encore plus difficile.

    • Dès que tu t’es levée pour partir, zut, j’ai eu envi de te demander de rester. J’avais drôlement envi que tu restes. Mais, c’aurait été une bêtise.
    • Alors pourquoi tu m’appelles.
    • Tu avais l’air si triste. Ça m’a… Même là, j’ai envi de te demander de faire demi-tour, ou de venir chez toi. Mais, je sais que je ne devrais pas, ça ne ferait que compliquer les choses et ce serait le pire pour nous.

    La blague! Je lui ai demandé s’il se foutait de ma gueule. J’ai réitéré ma question; alors pourquoi m’appelait-il? Pour seulement me dire qu’il aurait aimé me demander de rester, mais que c’était très bien qu’il ne l’ait pas fait? C’est du délire! Franchement, il se foutait de ma poire, non?

    Je me suis rangée de long de la route. Je ne comprenais toujours pas pourquoi il m’appelait, mais une petite lueur d’espoir brillait au fin fond de moi. Peut-être que si j’utilisais les bons mots, au bon moment… Peut-être que j’arriverais à renverser la situation. J’ai recommencé à rêver de passer la nuit chez lui, à rêver de ses bras autour de moi, de ses bisous, sa tendresse. La poitrine comprimée, je cherchais à trouver comment arriver jusqu’à son coeur.

    • Je ne comprends toujours pourquoi tu m’appelles pour me dire ça! C’est comme si tu jouais à me tenir en laisse, à me souffler le chaud, le froid. Comme si tu cherchais à distiller juste assez d’espoir pour que je reste là comme une idiote à t’attendre.
    • Pas du tout, qu’est-ce que tu racontes? Je pensais qu’on se connait assez pour être franc l’un envers l’autre.
    • Pascal, si tu veux que je vienne, dis-le, et je fais demi-tour.
    • Je n’aurai pas dû te rappeler, excuse-moi, c’était carrément nul.
    • C’est pas du tout nul. Bien au contraire, je suis contente que tu l’ai fait.

    Ce n’était pas facile, il était évident qu’il voulait garder ses positions. Qu’il évitait clairement qu’on se rapproche trop. Peur que cela brise sa résistance. Je sentais dans sa voix qu’il commençait à regretter son appel et qu’il cherchait à abréger.

    Ça a sonné chez lui. Ouais! Et il fallait que je sois au bout de fils pour entendre ça. Du coup, ça me démangeais sérieusement de faire demi-tour. Je voulais savoir qui c’était. En même temps, je savais que je ne devais pas, sinon j’allais seulement me faire du mal pour rien. Mais bon, d’un autre côté, j’avais entendu la porte, vaut mieux savoir que de laisser ma tête partir en vrille!

    Je ne l’ai pas senti bouger pour aller en direction de la porte. Bien sûr l’oreille collée à l’appareil, aux aguets, j’ai entendu que quelqu’un entrait. Pour ne pas rester dans le noir et ne pas être rongée par les doutes, j’ai carrément demandé à Pascal et il appris que c’était Caroline. Mensonge ou vérité?

    Jalouse à mort, je n’avais aucune envie de raccrocher, mais il a bien fallu. Caro m’avait envoyé un message peu après mon départ de chez Pascal, quant elle s’était rendue compte que j’étais partie, pour me dire qu’elle allait faire un saut chez lui. S’il l’envoyait balader, elle me laisserait un message, sinon, tant qu’elle ne me disait rien, c’est qu’elle était avec lui.

    Est-ce qu’elle aussi se foutait de ma tête? Pensait-elle que cela me rassurerait? En fait, à dire vrai, cela me rassurait un peu de savoir que c’était elle et pas quelqu’un d’autre.

    Pourquoi n’avait-il pas voulu que je retourne chez lui? Pourquoi m’appeler encore? Je ne comprenais toujours pas. Pourquoi alors Caroline avait-elle la chance de le voir et pas moi? Pourquoi? Parce que Pascal ne l’a pas renvoyer. Je n’ai pas reçu de nouvelles, donc elle a dû passer la nuit chez lui. Ou lui chez elle.

    Le dimanche vers midi, Pascal a appelé. Je n’ai pas répondu. Je lui en voulais d’avoir gâché mon week-end, de n’avoir pas passer le week-end avec lui. Terrifiée de me sentir si seule sans lui, qui pourtant ne faisait pas vraiment partie de ma vie. Je ne voulais pas lui donner le plaisir de lui répondre. Et ça me ferait souffrir d'entendre sa voix. Ou des excuses bidons.

    Je savais d’avance qu’il ne me proposerait pas de passer le dimanche avec lui, alors pourquoi me torturer à m’appeler?

    Puis, j’ai réalisé beaucoup plus tard, que j’avais été stupidement rassurée. Si Caroline passait la nuit chez lui… Ils allaient faire autre chose que seulement regarder la télé. Plus que seulement se regarder dans le blanc des yeux. On ne débarque pas chez un mec à passer minuit pour jouer au Monopoly! Et j’ai fondu en larmes, éperdue de chagrin, effondrée dans une déprime noire, opaque et sans fond.



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  • Lundi, 8 septembre 2014 - 251/14 - Foutue...

    Aujourd’hui, je me suis mise à regretter de n’avoir pas insisté plus, lorsque Pascal m’avait appelée samedi soir, quant je suis partie de chez lui. Honteuse, je n’ai pas osé, j’avais déjà lourdement  demandé plus d’une fois si je devais faire demi-tour, et il avait continué à me répéter que ce n’était pas une bonne idée, me servant toutes les excuses du monde.

    Mais quant j’ai su que Caroline était chez lui, j’aurai dû le faire, quitte à lui demander pourquoi elle et pas moi.

    Peut-être que Caroline aurait tiqué. Je me serais coupé la branche sur laquelle j’étais assise; plus d’info de sa part, et la prochaine fois qu’elle filerait chez Pascal, elle ne m’aurait rien dit. Pfff, il semble que de toutes les manières, j’étais foutue. L’empêche ça me faisait trembler de ??? rage? de savoir qu’elle avait pu rester avec lui, alors qu’il m’avait renvoyée.

    Je me sentais mal aimée… Même de n’avoir jamais vraiment été aimée… Peut-être que je choisis mal mes compagnons? Peut-être que je choisis toujours des caves qui n’ont pas de caractère!

    J’avais une semaine pourrie qui s’annonçait, ma cops, Akemi-sama, me conseillait de lui parler rapidement. Je me demande quant je pourrais?!?! Le seul moment où j’aurai éventuellement pu, c’était aujourd’hui…

    Si tôt après le week-end, après avoir su que qu’il avait vu Elodie vendredi, que samedi, on avait mangé ensemble et qu’il avait préféré me voir partir, et accueilli Caro à bras ouvert? Non, je ne pouvais pas faire ça. Pourtant, j’aurai dû. J’aurai dû mettre ma fierté de côté, et même s’il devinait mes raisons, qu’importe.

    Mais je n’ai pas pu. Je n’ai pas osé l’appeler, ni même demandé à le voir pour parler. Je tremblais et me contentait de faire le ménage, ou peindre, en remettant à plus tard. Et plus tard, je n’ai pas pu non plus.

    Quant je dis semaine pourrie, ce n’est pas forcément parce que ce sera une semaine merdique, c’est simplement pourri, parce que j’ai plein de truc, chaque jour un truc qui m’empêche de programmer des moments à moi.

    Lundi; pas de souper en famille, parce que mercredi, il y a l’anniversaire à mon neveu, alors on fait d’une pierre deux coups, donc on fera le souper et son anniversaire en même temps. Mardi, il y avait l’enterrement de ma tante. Même si je ne voulais pas y aller, pour mon papa, et vis-à-vis de mon oncle René et mes cousins, j’y suis obligée. Ensuite avec cette monstruosité de collation, je sais que je n’arriverais pas à m’y soustraire.

    Mercredi; donc le souper et l’anniversaire de Marco, et donc, gâteau à faire. Rien que de penser à ma semaine, j’ai la boule à l’estomac. Jeudi; dentiste, puis Maria qui aimerait que je passe. Fin d’après-midi, je fais le chauffeur pour ma puce, pour l’équitation. Elle a changé ses horaires à cause du Gymnase.

    Ce soir, 21h, quelqu’un a sonné à ma porte... Je gage que c’était Tchoy. Depuis sa disparition, sans nouvelles, j’ai changé les serrures ce matin. Ça m’a pris exactement 2 minutes. Le pied. Il avait dû croire que j’étais au souper de famille, et avait dû tenter de rentrer, et a dû constater avec surprise qu’il n’avait plus la bonne clé. Hihihi. Je n’ai pas répondu à la porte, je n’ai pas vu de voitures connues.

    Je lui avais demandé la clé pour la femme de ménage jeudi, il n’avait pas répondu, ni rendu la clé. Alors, j’ai débarrassé la chambre de ses affaires. Basta. Qu’il aille se faire voir chez les Grecs. Quel plouk.



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  • Mardi, 9 septembre 2014 - 252/14 - Dormir pour ne penser à rien

    Argh, je déteste les enterrements. Impossible de m’imaginer que la personne avec qui j’avais parlé quelques mois plus tôt, à l’enterrement de mon autre tante, est couchée dans cette boîte placé à l’avant de l’église. Dans ces moments là, on pense à toutes personnes qui s’en sont allés. Ceux de cette année, mais aussi les autres personnes qu’on aimait, les autres proches, les amis. Et tous ceux qui sont partis trop tôt.

    On pense aussi avec appréhension à ceux qu’on risque d’enterrer bientôt. Tout le monde, enfin mes soeurs surtout, faisait des pronostiques, comme quoi Oncle René ne fera plus long feux. Il paraît que pour ceux qui ont vécus si longtemps ensemble, le conjoint qui reste ne dure pas. Ils auraient fêté leurs 60ans de mariage le 25 septembre! 60ans, c’est fou… ça n’arrive plus de nos jours.

    Ils sont d’une autre époque, de l’époque où les gens ont été éduqués de manière responsable. Où ils respectent leurs paroles. D’un temps où les gens savent ce que signifient le mariage. D’un temps où les personnes respectent leurs engagements. Pas comme aujourd’hui!

    Bien sûr j’ai du suivre et me taper la collation. Pour mon papa surtout. Il était si fier que ses 4 enfants soient présents. On aurait eu l’air malin autrement, tous mes cousins et petits cousins étaient là.

    Rose est passée prendre un café après. Ni l’une, ni l’autre n’avons osé abordé nos craintes pour notre papa…

    J’ai de la peine à trouver le sommeil ces temps. Je dors très peu, d’un sommeil agité, et dès le levé, je cours dans tous les sens, toute la journée. Dès que ma soeur est partie, je me suis plongée au lit pour une sieste bien méritée, j’étais naze.

    Bizarrement, je dors mieux, la journée, ou un moment en début de soirée, que la nuit. Dormir m’aide à ne pas me ronger les sang en pensant à Pascal, et surtout de ne pas faire de conneries, genre lui courir après, ou aller l’espionner.



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  •  Mercredi, 10 septembre 2014 - 253/14 - Anniv Marco

    Hier soir, vers 22h, Rosanna… On a parlé pendant au moins une heure au téléphone, avant qu’on se décide à se voir. Elle est partie vers 3h du matin. J’ai voulu lire un moment, et finalement, j’ai lu trop longtemps. Je me suis couchée vers les 6h, seulement après avoir fini le bouquin. Quelle tarte, parce que par ma faute, j’étais raide morte.

    Mais je ne pouvais pas traîner au lit, je devais faire les courses pour faire le gâteau, des courses pour ma frangines en allant chez elle. On avait prévu que je fasse le glaçage sur place, donc Kaya m’avertirait dès qu’elle serait à la maison.

    D’habitude, à 21h, on a mangé, la cuisine est rangée et on peut tous rentrer. Ce soir, on a fait beaucoup plus tard. Je n’ai ramené Lilice qu’après 22h, et 23h, j’étais enfin de retour chez moi. Dobby voulait venir avec moi, alors je l’ai embarquée aussi. Je la dépose chez David demain vers les 16h.

    Je ne sais pas si la chienne avait mangé ou pas, mais elle a pris position devant la porte du buffet à l’entrée, là où je range sa bouffe. Alors je me suis laissée attendrir et je lui ai donné à manger.

    Trop tard pour m’arranger pour voir Pascal de toute façon. Trop tard pour l’appeler et organiser quelque chose, demain il bosse. Peut-être que j’aurai dû? Il ne s’est pas cassé le cul pour m’appeler! Qu’est-ce que j’en ai à foutre de son boulot, il faut qu’on parle de nous? Mais non, je ne pouvais pas lui faire ça quand même.

    Je l’aime trop pour ne pas prendre un compte un détail comme celui-ci...

    Marie voulait savoir si je pouvais passer demain et même manger avec eux à midi… Je ne sais pas. Raide, j’avais annulé mon rendez-vous chez le dentiste demain matin. Je n’ai pas répondu à Marie, ayant envie de rester tranquille demain. Quoique, j’irai probablement prendre le café chez ma frangine demain matin à la place!?! Pour Marie, je ne sais pas encore. A la limite, au poing où j’en suis, pourquoi pas liquider l’affaire?

    Et Aurore qui propose qu’on se voit vendredi après-midi… Je me repose quant moi? Et je bosse quant moi? Surtout que la semaine prochaine, Nadine sera surement de retour, et je risque de devoir retourner bosser là aussi. Rhhh, si seulement je pouvais ne rien avoir la semaine prochaine, je pense que je passerai la semaine sans bouger de la maison; peinture, lecture, travailler sur les projets de l’agence. Shit.

    Je crois que je ferais comme si je n’avais pas reçu le message de Marie, et je me prends la journée pour moi… Je verrais ensuite si je vois Aurore vendredi ou pas. Surtout que vendredi soir, c’est le soir où on fête réellement l’anniversaire à Marco en famille, avec son papa et sa femme. Le samedi, ils le font chez Rose avec leurs potes. Je ne voulais pas y aller vendredi, donc je pourrais voir Aurore.

    Ce qui m’évitera de me retrouver à me masturber le cerveau à propos de Pascal, s’il avait autre chose et que je ne peux pas le voir.



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  • Jeudi, 11 septembre 2014 - 254/14 - Je tourne en rond

    Je n’ai rien fait de ce que j’avais prévu aujourd’hui, de toute façon, je n’avais aucune énergie. Toujours le moral dans les pompes, je vivote. Aujourd’hui, une fois encore, j’ai pris la décision de ne plus tourner autour de Pascal. Ma grande décision n’a tenu que le temps d’un soupir.

    Je ne sais pas ce que je vais faire, mais je ne vais pas prétendre avoir subitement la force de tourner le dos à tout ce qui me ramène à Pascal. C'est dingue ce que c'est difficile d'oublier quelqu'un!

    Je suis allée prendre un café avec ma frangine et sur le chemin du retour, j’ai fait une longue balade avec la chienne. J’ai emprunté à ma nièce des tonnes de bouquin. Ce week-end, au programme; lecture et peinture. Après avoir ramené le chien, j’ai tourné en rond, envie de rien, force de rien.

    Après un long bain, j’ai commencé un livre de Mary Higgins Clark;  “Daddy’s Gone Hunting”. Pas mal.

    Ne tenant pas en place, et pour ne pas courir vers Pascal, autour de Pascal, dans son parage, pfff, j’ai appelé Layne. Arh, Brian me manque, qu’est-ce qu’il fabrique? Il avait dit qu’il serait là avant la fin de l’année, le temps passe, et il ne rentre toujours pas. J’ai laissé un message sur sa boîte vocale.

    Layne et moi avons parlé un moment au téléphone. Layne avait déjà quelque chose ce soir, mais demain, on pouvait se voir. J’ai promis de le rappeler demain dans l’après-midi.



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  • Vendredi, 12 septembre 2014 - 255/14 - S’immerger dans le travail

    Il y a des jours comme celui-ci, où après une nuit agitée, presque sans sommeil, je me lève avec la tête à l’envers, mais prête à me surpasser. On est vendredi, et le vendredi… ben d’habitude, je me réjouis, parce que je sais que je verrais Pascal durant le week-end.

    Aujourd’hui, pleine de courage, je me suis décidée à ne pas lui courir après ce week-end. S’il ne m’appelle pas, s’il n’essaie pas de me voir, ben tant pis. Hum, oui, pleine de courage, mais pas très sûre de tenir la route tout le week-end. Une chose qui me sauvera peut-être, c’est que je suis pas mal prise.

    J’ai annulé mon rendez-vous de cet après-midi avec Aurore. J’ai besoin de passer un peu de temps toute seule, me reposer, lire, peindre, et encore me reposer.

    Bien entendu, j’espérais quand même, contre toute attente, un appel ou un message de Pascal. Toutefois, je n’y comptais pas, et j’ai prévu d’autres choses pour contrer ma déception et ne pas me laisser m’enliser dans la déprime. Thomas m’a invitée à manger dehors ce soir, et j’ai accepté. Dès le départ, je lui ai dis que je ne voulais pas parler de Pascal. Point.

    Thomas m’a invitée ensuite à prendre un café chez lui, avant de sortir. J’ai prétendu avoir déjà quelque chose, mais la prochaine fois ce sera avec plaisir. Déjà parce que je savais que ces potes, et ceux de Pascal d’ailleurs, défileront chez lui, question de se réunir avant de sortir.

    Aussi, je ne voulais pas que Pascal ait l’impression que je fais tout pour rester dans ses pattes. Si d’aventure il était chez lui ou qu’il monte chez Thom.

    Je suis rentrée me jeter dans la peinture, pour finir la toile que j’avais déjà commencé. Hum, ce qui me fait penser à quelque chose que j’aimerai bien essayé, une texture que j’aimerai bien réussir à re-créer dans mes peintures. Je m’y mets aussitôt après avoir enregistré ces quelques lignes.

    Le plaisir de m’immerger dans la peinture me fait complètement oublier Pascal. Pourtant, tout au fond de moi, je sens cette petite boule de cafard qui menace de m’engloutir toute entière. J’avais coupé mon natel, enfilé un training “à l’aise”, mes tongues et étalé mes couleurs, avec en fond de la musique et j’ai peint jusqu’aux environs de 5h du matin. Le pied.

    L’empêche, j’ai passé une bonne soirée, toute seule à la maison. Je n’ai pas oublié d’avaler un somnifère, pour être sûre de ne pas me réveiller en pleine nuit, le coeur au bord des lèvres, avec la débile envie de courir voir ce qui se passe chez le seul mec de cette planète qui me rend folle dingue.

    Steven m’a laissé un message pour m’inviter demain soir chez lui, il reçoit quelques potes… Peut-être! Pourquoi pas!



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