• Dimanche, 15 juin 2014 - 166/14 - Sans réponses!

    Samedi soir, il y avait toute la première saison de “The Walking Dead” qui repassait et Steven avait proposé qu’on le regarde ensemble chez lui. J’ai dit oui. C’est pas comme si j’avais autre chose à faire… Quoique… J’étais trop bien installée, trop curieuse, pour lâcher les jumelles que je pointais directement sur Pascal!

    Pascal avait l’air ailleurs, de s’ennuyer! Peut-être que je lui manquais enfin?

    Rhhh, non! Voilà que je recommençais à me faire des illusions. A me laisser avoir par son expression et me mettait  imaginer qu’il est triste. Zut. Je n’ai pas craqué et tenu jusque là sans lui répondre, sans courir vers lui, je dois rester forte. Je peux tenir. Il aurait dû y penser avant de me poser un lapin. Et pour Elodie encore. Pfff, j’étais trop bête.

    Pourtant, rien à faire, je n’arrivais pas à quitter mon point d’observation. J’étais plantée sur une petite bosse, près du terrain de sport, en face de l’université. Il n’y avait personne à cette heure-ci. Les gens avaient l’habitude d’aller dans le parc vers à côté de la piscine. Bon, malgré tout, les personnes qui passaient par là me regardaient bizarrement.

    Pascal était concentré sur son natel. Après avoir pianoté un moment, ti-ti-ti, mon natel sonnait. Pascal avait l’air coupable, l’air de ne pas être bien dans ses pompes. Il passait son temps à m’envoyer des messages. Il n’avait franchement pas la tête de quelqu’un qui s’amuse. Ses messages étaient de plus en plus désespéré. Il demandait où j’étais, ce que je faisais. Etait persuadé que j’allais me venger, et me demandait de ne rien faire avant d’accepter de lui parler.

    En voyant le nom de Steven apparaître sur l’écran de mon natel, je savais qu’il se demandait ce que je foutais, pourquoi je n’étais pas encore chez lui. Rhhh, c’était ridicule de rester là à regarder Pascal. En même temps, je n’avais pas vraiment envie de compagnie. Mais, ça passerait mal si je n’y allais pas et qu’en plus, je ne l’avertis même pas. Rhhh. Pourquoi avoir accepté!

    Ouais….. Ce n’était pas de la faute à Steven si j’étais si paumée, si mal dans ma peau…

    Après m’être donnée mentalement un coup de pied au cul, j’ai réussi à laisser tomber les jumelles, et me résoudre à aller chez Steven. En chemin, j’ai changé plusieurs fois d’avis et j’ai failli faire demi-tour. J’ai été rassurée de voir que je n’étais pas la seule invitée. Il y avait 2 copains à lui. Pfff, j’avais eu peur qu’il tente quelque chose.

    Lamentable, mais je me suis endormie chez Steven. Je n’ai pas entendu ses copains partir, ni réaliser que je m’étais écroulée. Je me suis réveillée dans son lit. Hier soir, je n’avais même pas regardé son appart. Sympa. Bien aménagé pour un appart de célibataire.

    Dimanche, je me suis réveillée en sursaut un peu avant midi. Steven dormait à côté. Iiiiih, j’ai regardé si je portais encore mais vêtements. Ouf, oui. Donc, je crois qu’il ne s’était rien passé.

    Les bras en croix, le visage détendu, les cheveux en bataille, Steven est tellement attendrissant quant il dort. Aucun cauchemar en tous cas. J’ai eu envie de lui faire un bisou. Ça l’a réveillé. Il a souri. Moi qui suit super chiante au réveil, je suis toujours émerveillée par des personnes qui se réveillent avec le sourire.

    Gêné, il s’est précipité dans la salle de bains pour se laver la figure et les dents. C’était bizarre l’empêche, de me réveiller près de quelqu’un que je ne connais somme toute pas très bien. Il m’avait laissé une serviette de bains sur le bord de la cabine de douche, et j’en avais profité pour prendre une douche, alors qu’il dormait encore.

    J’en avais profité pour jeter un petit coup d’oeil dans mon natel; Pascal m’avait envoyé une dizaine de message encore, jusqu’aux environs de 2h du matin.

    Son dernier message disant; “Tu ne veux toujours pas me parler? Ni répondre à mes messages? Quelques mots? Sache que je suis à la maison si ça te tente… discussion… engueulade :) … Jane, saches que tu me manques… Je ne désespère pas encore… Bon, je vais me coucher, mais tu peux venir quand même (ouais, je sais que je me fais des idées!!) Je t’embrasse très fort. Pascal”.

    Jeeez, Pascal n’avait pas l’habitude d’écrire d’aussi longs messages!

    Steven est revenu se jeter sur le lit, en plongeant la tête dans son coussin. Il aurait aimé qu’on reste encore au lit; “Y a pas le feu, tu peux encore rester un peu, non?”. Non, je voulais rentrer. Je n’aime pas trop me retrouver ailleurs que chez moi le dimanche. C’est mon jour de farniente, de larve, dans un training pourri, mais tellement confortable. J’aime traîner sur mon canapé devant la télé tout le dimanche.

    A Steven, j’ai prétendu avoir rendez-vous dans le jardin du copain de ma frangine pour dîner. Donc, je devais y aller.

    Bon, j'avais bien fait de ne pas me laisser attendrir par les messages de Pascal. Caroline m'a appris qu'Elodie attendait Pascal a l'arrivée au parking du bateau. Comment avait-elle su quant Pascal arriverait au port s'il ne l'avait pas avertie, hein? Comble du comble, Pascal a fait un saut chez elle.

    A la descente du bateau, Pascal a joué la surprise de la voir. Ils ont discuté un petit moment, et Elodie est repartie sans lui. Pascal a quitté le groupe 10mn plus tard, disant qu'il était crevé et qu'il rentrait. Malgré tout le cinéma qu'ils ont fait, Caroline n'a pas été dupe. Elle s'est rendue directement chez Elodie, faisant confiance à son instinct. Pascal était bel et bien chez Elodie! Encore.

    Pascal avait dû parquer encore plus loin, ou peut-être le nez de sa bagnole collée dans les arbustes de l'immeuble voisin, parce qu'elle l'a vu arriver à pieds pour se rendre chez Elodie. Au lieu d'utiliser le parking visiteur de l'immeuble. Hum! Pour sa décharge, ce samedi soir là, il n'est resté qu'une vingtaine de minutes chez elle.

    Caroline n'a même pas eu le temps d'aller voir vers les immeubles voisins, qu'elle l'a vu en train de retourner par le même chemin qu'à l'arrivée. Elle a juste eu le temps de se jeter dans le premier chemin qu'elle a vu, pour se soustraire à sa vue. C'était un chemin privé qui menait à une villa. Glups.

    Elle a dû attendre une bonne demi heure, pour être certaine de ne pas croiser Pascal ou sa voiture. en rentrant, elle a vite été voir chez lui; il était bien rentré à la maison.



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  • Samedi, 14 juin 2014 - 165/14 - Gros lapin! Grosse trahison!

    Consternation… 1h du matin, Pascal n’était toujours pas rentré. 2h, je commence à me sentir stupide d’être là à l’attendre, il n’est toujours pas là. Vers 1h30 du matin, Caroline est passée. Elle m’avait vue sur le canapé en train de lire, et avait vu que Pascal n’était pas là. En fait, je faisais semblant de lire, mais je n’arrivais pas à aligner 2 lignes.

    Caroline m’apprend que Pascal a disparu en même temps qu’Elodie. Elle avait donc été voir chez cette dernière. Il y avait de la lumière chez Elodie, mais pas la voiture à Pascal. Donc, il ne devait pas être là. Ce devait être une coïncidence qu’ils soient partis en même temps.

    Caroline s’apprêtait à quitter les lieux. Pour ne pas venue pour rien, et par soucis d’avoir bien vérifié partout, Caroline a fait le tour du quartier à pieds. Et paf! Cachée derrière l’immeuble voisin, le nez pratiquement dans les buissons… la voiture à Pascal.

    Faut dire que quant elle a dit ça, mon coeur a loupé une marche. Picotement dans les joues. Si j’étais quelqu’un qui rougis, je serais cramoisi. Le rat! Alors pendant que je poireautais chez lui, comme une dinde, il était chez Elodie! Le super salaud.

    Ce serait trop facile de partir sans rien dire. En rentrant, il sera soulagé de n’avoir pas à s’excuser. Il aura toute la nuit, ou tout le week-end pour inventer une bonne excuse et basta. Pourtant, je sais bien qu’il n’a pas de compte à me rendre, mais là, il m’a demandé de l’attendre, donc, il me doit une explication. Il ne peut pas agir comme ça. Pas avec moi.

    C’était un grosse baffe, un coup de poing dans le ventre… Malgré la présence de Caroline, j’ai fondu en larmes. En tentant de me consoler, Caroline a aussi fondu en larmes. Reniflant et hoquetant, on a pleuré comme des madeleines, en silence, dans les bras l’une de l’autre.

    Mes larmes ont cessés, quant j’ai pensé qu’on aurait l’air complètement stupide, si Pascal rentrait tout à coup, et nous trouvaient comme ça.

    Je ne savais pas quoi faire. Caroline me conseillait de l’appeler, ou même, de passer chez Elodie le chercher. Non, non, je ne pouvais pas faire ça. Je ne voulais pas. Finalement, j’ai tenté de l’appeler, seulement pour lui demander où il en était, s’il pensait bientôt rentrer. Je n’aurai jamais dû! Pascal ne m’a pas répondu. Le fait qu’il ne réponde pas à mon appel m’a bousillé.

    J’ai lui ai envoyé un message pour dire ce que je lui aurais dis au téléphone. Rien. Pascal n’a pas répondu à mon message. Cette fois, c’en était trop. Je ne pouvais pas rester ici comme une conne. S’il ne rentre que le lendemain, ou au matin, je serais détruite. Je risquerais de crier, lui faire une scène ou pleurer. L’un ou l’autre, c’était pas possible.

    Toujours au bord des larmes, je me suis réfugiée chez Caroline. On a encore pleuré. Elle m’a raconté la soirée au bord du lac; Pascal n’avait pas l’air d’être plus avec Elodie que ça, il a passé presque toute la soirée avec ses potes. Il a joué, beaucoup discuté et rigolé avec ses copains. Bien sûr il avait parlé avec Elodie, mais cela n’avait rien de privé. Il y avait tout le monde autour. Donc, Caroline ne s’était doutée de rien.

    Quant elle l’avait perdu de vue, elle a cru qu’il s’était absenté, peut-être pour aller à sa voiture chercher des clopes par exemple. Après plus d’une demi heure, ne le voyant pas revenir, elle s’est doutée de quelque chose. Elle savait où il était parqué, et sa voiture n’était plus là.

    Avant de partir de chez Caroline, j’ai été voir chez Pascal. Il n’était toujours pas rentré. C’était déjà 2h du matin…

    J’ai eu beaucoup de mal à dormir, impossible d'arrêter de pleurer. Je me sentais si malheureuse. Déjà, parce qu’à peine rentrée, Pascal a essayé de m’appeler. Il venait sans doute de rentrer lui aussi. Je n’ai pas pu lui répondre, j’aurai pleuré au téléphone. Je trouvais que ce qu’il a fait, sa manière de m’avoir traité ce soir, vraiment vache et méchant. Ça me faisait trop mal.

    Droit derrière, il m’a envoyé messages sur messages, pour s’excuser. Pour me demander de lui répondre. Il voulait me parler. Mais diantre, pour dire quoi??? Qu’est-ce qu’il pouvait bien inventer pour justifier ce soir??? Il m’avait planté un sale lapin, un gros lapin. Et pendant ce temps, il culbutait Elodie! A partir de là, je vois pas ce qu’il pouvait bien dire.

    Dès le matin, Pascal a recommencé avec ses messages; il était désolé d’être rentré si tard, il s’excusait de n’avoir pas vu que j’avais essayé de l’appeler qu’à la maison, il n’avait plus de batterie (wahhh, celle-là est vachement connue comme excuse!!!), il n’avait pas vu l’heure, qu’il voulait me voir, qu’on pouvait aller manger un truc ensemble et parler. Que je pouvais au moins lui laisser l’occasion de s’expliquer, que j’en avais rien à foutre…

    Bref, ça a continué comme ça durant des heures. J’étais bien trop blessée pour avoir envie de l’entendre ou de lui répondre.

    Pascal me disant que cet après-midi, lui et quelques copains allaient faire du Delta, au même endroit où je l’avais accompagné l’année passée. Il me demandait de le rejoindre… Sinon, il pensait être à la maison vers 18h, alors si je préférais, on pouvait se retrouver à la maison… Ben voyons!

    Gonflé! Après ce qu’il avait fait hier soir! Il pensait vraiment que j’allais avoir le coeur de me pointer devant tous ses potes?! Tsss, franchement! Ses potes??? Ses potes qui savaient sans doute où il avait passé la nuit!!! Non mais! Et l’attendre à nouveau comme une cloche chez lui?! Surement! Bien sûr, je n’avais rien d’autre à foutre!

    Après sa journée au grand air, il a recommencé le harcèlement en essayant de me joindre, comme je ne répondais pas, il suivait par des dizaines de sms. Rien de nouveau; il regrettait, il voulait me parler, je lui manquais, répond moi… Ouais! Il n'avait qu'à continuer à regretter, ça ne pouvait plus rien y changer.

    Le moral en dessous de zéro, j’ai continué à vider mes cartons, faire la lessive. En début d’après-midi, j’était passée chercher Kaya pour la raccompagner à Lausanne. Elle avait été tondre le gazon chez Carmine pour se faire de l’argent de poche, pour recharger son natel. Elle avait rendez-vous avec Alizée et des potes, qui dormaient chez elle.

    Pascal m’a dit que ce soir, ils seraient sur le bateau, que je devrais aussi venir. Pfff… que nenni. Pas question. Caroline ne pouvait pas résister à l’envie d’y aller. Tant mieux, elle pourrait me tenir au courant.

    J’avais emprunté déjà depuis un moment les jumelles à une copine. Sachant à peu près où Thomas avait l’habitude de jeter l’ancre du bateau, j’ai pu aller guigner pour voir comment Pascal se comportait… Ce n’était pas difficile de trouver un petit coin tranquille, et depuis ma voiture, je pouvais tout voir, comme si j’y étais.



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  • Vendredi, 13 juin 2014 - 164/14 - La Frontière!?

    Vendredi soir… Début du week-end. Samedi et dimanche congés, donc on peut faire la fête jusqu’au matin. Une grosse angoisse accompagne souvent le début du week-end pour moi. Surtout quant je ne sais pas ce que fait Pascal ou si je vais le voir ou pas. La tension de savoir qu'il va faire pleins de trucs, s'amuser, rire, danser, peut-même faire les yeux doux à une autre... faire l'amour à une autre que moi, et c'est le délire dans ma tête.

    On s’est parlé au téléphone avant midi, et il ne m’a pas dit qu’après le boulot, il allait au bord du lac pour jouer au basket avec ses potes. Je l’ai su par Thomas. Ce qui fait que, je ne suis pas sûre qu’il y va ou non. En tous cas, il ne m’a rien proposé… Je crois qu’il cherchait à savoir si je n’étais pas dans ses pattes ce soir! Je ne sais pas si je dois m'incruster ou au contraire, rester en retrait. Invisible. Si je finis par lui manquer, il m'appelera?

    Thomas n’avait pas pu sortir le bateau, parce qu’il n’y avait pas d’endroits où l’amarrer sur ce bout de lac. Bien sûr, Thomas m’en a parlé, c’était comme une invitation, mais je ne savais pas si j’irai ou non. J’aurai voulu que Pascal me le demande. Caro a demandé qu’on y aille ensemble, mais comme je me sentais indésirable, j’ai hésité.

    Mais est-ce que je fais bien de ne pas me montrer? Ou ne finirait-il pas plutôt par s'habituer à ne pas me croiser? Arhhh, je flippe!

    J'ai essayé d'aller voir au bord du lac. Pour ne pas avoir l'air trop idiote, j'avais embarqué mes affaires de plage, au cas où je croisais quelqu'un. C'était trop délirant, j'avais les boules et un gros noeud à l'estomac. J'aurai pu appeler Caroline, ou même Thomas et débarquer. Mais, ce n'était pas ce que je voulais. Je voulais le voir de loin. Voir s'il était là. Comment il s'amusait. S'il était dans son coin avec ses potes, je pense que j'y serais allé.

    Mais j'ai rapidement fait demi-tour après l'avoir aperçu en train de jouer au basket à torse nu. Iïïïïah, trop... mignon. Rouge, j'ai filé en vitesse. Il faisait encore jour, et quelqu'un aurait pu me voir. Là, ç'aurait été la honte totale. J'ai fait semblant de recevoir un appel, et j'ai planté mon natel sur l'oreille en faisant mon replis vers ma voiture. C'était pour le cas où on m'aurait vue. Et j'ai roulé au hasard en attendant que la nuit tombe.

    Dans mon périple sur les routes, alors que j'attendais qu'il fasse nuit, je me suis rendue compte que j'aurai l'air tout aussi bizarre, la nuit, toute seule près des buissons, à regarder les gens sur la plage!!!! Vraiment zarbi! Comment faire? Ou pire, je pourrais me faire agresser et avec tout le bruit sur la plage, personne n'entendra mes appels au secours! Dingue! L'angoisse de ne pas savoir comment faire pour observer de loin me bouffait la tête. Il ne me restait plus qu'à, soit rentrer, soit les rejoindre sur la plage.

    J'ai attendu la nuit, et je suis revenue roder sur la plage. Impossible de rester, il y avait trop de monde un peu partout. J'aurai préféré qu'ils soient dans leurs jardins, que je connaissais par coeur. J'aurai su où me mettre sans qu'on ne puisse m'apercevoir. Ou même simplement monter chez Thomas et attendre. De là, j'aurai eu une vue plongeante. Et si quelqu'un serait venu, je serais descendue les rejoindre, comme si je venais d'arriver.

    J'ai été obligée de battre en retraite, toujours pas décidée à aller les rejoindre.

    D'après ce que j'avais pu voir, Pascal semblait avec ses potes, ils jouaient au basket. Le groupe s'était installé près du terrain et Julien s'occupait des grillades. J'ai eu le temps de voir Elodie lui donner un coup de main tout en encourageant les garçons sur le terrain. J'ai aussi aperçu Caroline, qui discutait avec un des copains, tout en regardant le petit match.

    De retour à ma voiture, j'ai tenté d'appeler Pascal. Je savais qu'ils faisaient une pause, donc il entrendrait mon appel. Mais, grosse déception, il n'a pas répondu. Nerveuse, nouée, presque tremblante après une hésitation, j'ai résolu de le rappeler. Il n'avait peut-être pas entendu la première fois. Rien. Il ne répondait toujours pas. La honte. La rage aussi.

    Il n'avait peut-être pas envi de me répondre? Les larmes commençaient à envahir mes yeux, et j'avais l'air stupide, dans ma voiture, plantée au milieu du parking. Complètement ridicule. D'autant plus, qu'il y avait du monde qui circulait dans le coin et beaucoup me regardaient bizarrement. Se demandant sans doute ce que je fabriquais là depuis plus d'une demi heure.

    Enfin, alors que je venais d'entrer sur l'autoroute, Pascal a rappelé. La poisse. Il fallait que je lui parle. Alors, j'ai répondu en lui demandant d'attendre 2 secondes. Le temps de me mettre sur la bande d'urgence.

    Pascal m’a demandé ce que je faisais, pourquoi je n’étais pas là. Alors, j’ai joué la carte de la vérité. Je lui ai dis que j’étais venue, mais je n’avais pas osé les rejoindre, parce qu’il ne m’avait rien proposé quant on s’était parlé au téléphone. Il m’a dit que j’étais un peu idiote, et m’a demandé de me ramener.

    J’avais les yeux rouges, j’avais pleuré… Je ne voulais pas me montrer devant tous les autres après tout ce cinéma. En fait, je me sentais de trop!

    Alors gentil comme tout, Pascal m’a demandé si je préférais qu’on se retrouve plus tard chez lui. J’ai accepté, le coeur rebondi de joie. Il ne serait probablement pas rentré avant minuit, voir 1h du matin, mais qu’importe.

    Mais une fois que j’ai raccroché, je me suis demandé si j’avais bien fait de lui dire la vérité, et aussi, d’avoir accepté aussi facilement de rester en retrait. J'étais bête d’avoir accepté d’aller l’attendre chez lui, alors que je pouvais le rejoindre sur la plage et m’amuser comme tous les autres.

    Je dois être un peu stupide, pas très fûte fûte! Finalement, je lui laissais le champ libre, et comme une conne, je m’enfermais chez lui à attendre pendant des heures. Quelle cruche!

    Et voilà comment on se gâche une belle soirée... Je dois être une spécialiste pour ça. Pourquoi je n’avais pas accepté la proposition de Caroline, et simplement rejoindre tout le monde, tout simplement! Je ne me sentirais pas aussi perdue! C'était en plus de ma faute si j'en étais là!!!



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  • Jeudi, 12 juin 2014 - 163/14 - Sans moi!

    Par Caroline, je sais que, ce soir, Pascal était quelque part, sur une terrasse, avec des copains et copines... Parmi ces fameux copains, il y avait Paul. Et du côté des copines, pas de Maud, mais Elodie, et bien sûr Caroline. Apparemment, elle n’avait pas été conviée à se joindre au groupe, mais, comme un cheveu sur la soupe, elle s’était imposée.

    Je n’avais reçu de lui, que des messages vagues; des coucous, des bisous, sans plus. Pas d’invitation, pas de propositions, pas de “j’ai envi de te voir”. De Steven non plus, pas grand chose.

    Steven avait fini par m’envoyer un petit message, qui me demandait de l’appeler quant je voulais, si je voulais. Vexée de n’avoir pas reçu de nouvelles pendant 3 à 4 jours après notre baiser de l’autre jour, j’avais décidé d’attendre aussi 3 jours avant d’agir. Après tout, j’étais pas mal occupée avec tous les rangements à faire dans mon appart.

    L’air de rien, le premier qui foulera ma porte d’entrée de toute l’équipe, ne pourra être que Pascal. Dans mon coeur, je sais que personne d’autre n’aurait le droit d’être la première personne à venir chez moi. Même pas Caroline, une bonne copine pourtant. Qui m’invite souvent chez elle.

    Aujourd’hui, j’ai donc appelé Steven. Tout comme lui, je ne me suis pas excusée de ne pas l’avoir appelé plus tôt.

    Steven m’a avoué qu’il n’aurait jamais osé me rappeler, si je ne l’avais pas fait, après son message. Il n’avait déjà pas osé me rappeler après ce baiser inattendu. Il s’était jugé un peu gonflé d’avoir osé m’embrasser, alors qu’il savait parfaitement que j’étais amoureuse de Pascal.

    En rigolant, Steven m’a dit qu’il ne savait pas pourquoi il en faisait tout un fromage, pour un simple baiser. Ça n’engageait aucun de nous. D’habitude, ce genre de chose ne le perturbait pas plus que ça. Mais peut-être, sachant que ça pourrait éventuellement m’avoir gênée, que j’aurai pu penser qu’il essayait de remplacer Pascal.

    Comme je ne l’appelais pas, il a pensé que je lui en voulais peut-être. Alors, il a pensé au message, et a attendu un signe. Si je ne l’avais pas appelé, il aurait tout fait pour m’éviter, pour masquer sa honte. Il n’avait pas le culot de se comparer à Pascal.Toutes ces explications m’ont fait sourire.

    Effectivement, j’étais contente de savoir que ça ne m’engageait à rien. Contente aussi, qu’il n’en ait parlé à personne. Je ne lui ai pas caché que, le fait qu’il ne donne pas de nouvelles après ce fameux baiser, m’avait quelque peu “assommée”. Cela ne se fait pas d’embrasser une fille et ne pas la rappeler. Cela pouvait faire penser qu’il regrettait, qu’il n’avait pas envi de poursuivre.

    On était tous les deux mal à l’aise à ce point de la discussion. Steven m’a proposé de prendre un verre et d’en discuter face à face, au téléphone c’était plutôt gênant; “à moins que tu n’aies pas envie de me revoir…?”. Ridicule. Pourquoi? Parce qu’il m’avait embrassée? C’était un baiser tout à fait gentil. Délicieux même.

    Il ne pouvait pas le savoir, mais Steven m’avait redonné de l’espoir… Et drôlement remonté le moral.

    J’ai accepté qu’on prenne un verre ensemble, mais je ne savais pas quant. Je lui ai raconté que j’étais en plein déménagement et que j’étais un peu submergé de cartons. De cartons à vider, ranger. Bref, en plus, je détestais carrément ça, alors ça me stressait un peu. Les seules pièces plus ou moins visibles étaient le salon et la salle de bains, mais j’étais loin d’avoir terminé.

    Steven a proposé son aide! Son aide pour faire quoi? Il ne pouvait pas choisir où va quoi sans que je le lui dise, ni ranger mes petites culottes à ma place? Non, je n’avais besoin de l’aide de personne en ce moment. Peut-être plus tard pour percer les trous et pendre les tableaux. J’ai donc gentiment décliné son offre.

    Après le coup de fils de Caroline, je me suis demandée si je n’aura pas dû accepter l'invitation de Steven, et, me rendre sur la même terrasse que Pascal…

    Puis zut, non. Autant rester dans l’ombre. S’il voulait me voir, il n’avait qu’à m’appeler. Mais peut-être que je devrais me montrer, sinon, Pascal finira par m’oublier? Par prendre l’habitude de ne pas me voir, l’habitude de vivre sans moi? Rhhh, gros dilemme!

    Le soir, j’ai eu envie de voir Pascal… de loin… Il n’était plus sur la terrasse où il se trouvait en début de soirée. Normal. Mais où pouvait-il être? Chez lui? Pour le savoir, vu que Caroline est toujours la mieux informée, je l’ai appelée.

    Elodie… Pascal était chez Elodie… Il avait dîner plus tôt avec Elodie, en tête à tête…

    Mes mains me démangeaient,  et la vue de mon natel m’obsédait, j’avais la folle envie d’appeler Pascal. Est-ce qu’il se précipitera pour venir me voir? Ou fera-t-il semblant de ne pas voir mes messages ou mes appels? La laissera-t-il tombée pour moi? Ou moi pour elle?

    J’ai fini par me raisonner. Pourquoi l’appeler maintenant, là? Parce qu’il était avec une autre femme? Ce ne serait pas très correct. Il fallait que j’arrête ce cirque infernal. Je ne pouvais pas admettre qu’il voit qui il voulait et ensuite l’appeler chaque fois que j’apprenais qu’il était avec une autre! Il fallait que je sois forte; c’était normal qu’il fasse des choses sans me le dire, et sans moi, qu’il sorte sans moi…

    Je n’avais plus qu’à attendre ce week-end pour savoir si je le verrais… Après j’aviserais… En attendant, il fallait que je me dépêche de ranger et de tout mettre en place chez moi.



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  • Mercredi, 11 juin 2014 - 162/14 - Chercher 1 autre colloc!

    Mercredi, course comme d’habitude pour ma petite chérie; l’équitation à 13h, le répétiteur de Math à 16h.

    Tchoy avait promis de me donner sa part de loyer aujourd’hui. Evidemment, il était aux abonnés absents. Evidemment, il m’a servi encore une excuse pour dire qu’il n’avait pas reçu son salaire. Ça commence à me taper sur le système.

    Lui courir après tous les fins de mois, ça ne me dit rien. Pas envie de recommencer le même cirque qu'à l'autre appart. Je pense que je serais bien inspirée de me mettre à chercher un autre colloc.



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  • Mardi, 10 juin 2014 - 161/14 - Alone in Love!

    Hahhh, ça commence à prendre forme. Mon appart ne ressemble bientôt plus à un champ de bataille. Maintenant, je pourrais éventuellement inviter Pascal chez moi. Sauf qu’il y aura Tchoy! Peut-être lui demander d’aller faire un tour??? On verra. Ce n’est pas pour tout de suite, j’ai encore beaucoup de rangement à faire..


    Quoique, hier, Pascal a préféré passer un moment avec moi, la journée, et réserver sa soirée à cette vulgaire connasse de Maud. Ça m’a un peu bousiller le moral. Le soir d’avant, à son retour, il avait vu Caroline. Il ne m’avait même pas appelée, comme promis. Et voilà que le lendemain, on mange ensemble à midi, et le soir, alors qu’il a plus de temps, il choisi de l’accorder à Maud.

    Je ne voulais pas être furax, ni lui en vouloir. Au moins, on s’était vu un moment. Peut-être que je devrais m’alarmer, ou alors attendre? Attendre quoi? Que les choses se tassent? De lui manquer? Je voudrais tant lui manquer! Je voudrais qu’il cherche à me voir, pas que ce soit moi qui soit la seule à le vouloir.

    Que faire? Peut-être que j’ai tord d’attendre de voir venir? Je devrais peut-être ruer dans les brancards? Non. Je pense que ce serait une mauvaise idée. Peut-être que je suis la seule de nous deux à avoir les poils au garde à vous, quant je l’entends ou le vois! La seule à être encore follement amoureuse!!! Alone in Love?

    Rendez-vous ce soir chez ma frangine; Crissia a un produit pour maigrir à présenter. Révolutionnaire il paraît. Je n’y crois pas. En fait, c’est juste un système multi-level et elle recherche des personnes pour faire la même chose qu’elle. Genre “Tupperware”. Je me vois mal passer mes soirées à organiser des réunions avec des bonnes femmes ennuyeuses, à boire du thé et discuter vente! Rien que d’y penser, ça me fait froid dans le dos.

    Mais, je me suis vue obligée de prendre le rôle du cobaye! Et me voilà, après avoir mangé une salade Thaï que Tchoy avait préparé, sur la demande de ma frangine. J’ai dû avaler 1 litre 1/2 d’eau, et attendre 45 minutes avant de pouvoir enfin avaler un bon café. Il y avait aussi Alicia. Rhhh, longue soirée.



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  • Lundi, 9 juin 2014 - 160/14 - A volo!

    Le coeur suspendu, j’ai attendu avec une impatience maladive un appel de Pascal... Pascal a voulu passer sa première soirée de retour avec Caroline, ça, je peux l’accepter. Je ne vais rien lui reprocher, ni lui faire de scène. Même si la jalousie me bouffe parfois. Enfin… souvent… Je ne chercherai jamais à l’empêcher de voir d’autres personnes. D’autres filles.

    Je suis juste parfois choquée de voir à quel point j’ai besoin de lui, à quel point je l’aime. C’est presque de la folie, et je ne veux pas être cette fille-là!

    Mais, j’espère quand même qu’il va m’appeler et ne pas me faire poireauter en vain toute la journée…

    Folle de joie, j’ai carrément sauté sur mon natel en voyant son nom sur l’écran. Il m’invitait à déjeuner en ville.

    Comme il est mignon tout bronzé. Une chose que je n’avais pas pu voir hier soir, j’étais trop loin. Son sourire me fait toujours autant chavirer. Il a raconté comme il avait été heureux de passer ces quelques jours chez lui à New York.

    Maintenant, ce sera plutôt l’appartement de sa femme, Jess. Il n’avait pas l’air déboussolé par le fait qu’ils allaient vivre séparément. Plutôt content même.

    On s’est baladé après au bord du lac. Il parlait de ce qu’il avait fait là-bas, des amis qu’il avait revu. J’ai cru percevoir un chouilla de nostalgie. Pascal aimerait me faire découvrir sa ville une fois. Je n’ai encore jamais été à New York. Il a voulu savoir comment j’allais, ce que j’avais fait, etc. Je lui ai servi un plat de mensonges.

    Je n’avais pas envie de lui raconter à quel point il m’avait manqué.

    Là, j’ai mentionné que son manque de communication, lors de ses absences, m’avait perturbée. Sans commentaires.

    On a mangé un glace assis sur un muret, presque les pieds dans l’eau. Ses yeux balayaient l’eau. J’ai réalisé qu’il cherchait à voir si Thomas avait sorti le bateau. Moi, je n’aurai pas reconnu le bateau, même s’il était devant mon nez! Bon, c’est normal, c’est pas le mien.

    Par curiosité, je lui ai demandé ce qu’il avait fait hier soir. S’il avait passé sa journée et soirée à dormir. Il a mentionné que Caroline était venu le réveiller. Qu’il était hyper fatigué, il avait eu une longue semaine très chargée. Alors, je lui ai dit que j’étais passée chez lui, quant j'ai vu que Caroline était là, je suis repartie.

    Amusé, Pascal m’a titillé en demandant si je cherchais à voir s’il me mentirait? Mais, alors, pourquoi je lui demandais de me mentir sur certaines choses, si je cherchais ensuite à le choper? Je n’en sais rien moi-même. Mais là, il n’y avait pas de raison qu’il mente!

    Pascal a dit que Caro n’était pas restée longtemps. Elle lui avait apporté à manger. Elle avait pensé lui préparer à manger, parce qu’il n’aurait certainement pas fait les courses. C’était gentil. Ils ont mangé ensemble et, dès qu’elle est partie, il s’était recouché un moment.

    Mais, il n’arrivait plus à dormir, alors il s’est larvé devant la télé au salon. Il a réalisé trop tard qu’il aurait pu m’appeler… Pfff…. ouais! J’y croyais pas.

    On s’est quitté vers les 16h. J’espérais qu’il me propose quelque chose ou qu’on passerait la soirée ensemble, mais il n’a rien demandé. Alors je n’ai rien proposé.

    Caroline a appelé vers 18h, elle savait qu’on s’était vu. Je me demande si elle n’a pas des antennes extra sensorielles! Elle m’a demandé si je savais avec qui Pascal allait dîner ce soir?

    • Allé… Essaie de deviner. J’étais chez lui quant ils se sont donné rendez-vous. Je te le donne en mille?

    Alors là, je ne voyais vraiment pas. Avec elle? Elodie? Pas Maud quand même? Non quand même. Je ne voyais pas comment elle aurait su qu’il était rentré, ni comment il aurait pu lui donner rendez-vous sans penser que j’aurai aimé passer la soirée avec lui.

    • Maud!
    • Tu plaisantes?
    • Que foutre non!

    Ha! Une vilaine main me serrait la poitrine. Voilà donc pourquoi Pascal a voulu me voir la journée. Il avait déjà des projets pour ce soir. Je me sentais frustrée, flouée. Malheureuse aussi.

    Caroline m’a demandé si je voulais l’accompagner à le suivre. Non. Je ne voulais pas faire ça, mais continuer mes rangements. J’avais encore beaucoup de boulot. Et puis, j’étais vraiment trop triste, je ne supporterais pas de le voir avec cette garce. Ça me ferait trop souffrir.

    Je me suis donc plongée dans mes cartons, la télé sur une chaine musicale, pour ne pas laisser mon imagination me faire le film de la soirée de Pascal et Maud.

    Caroline a essayé de m’appeler, surement pour me raconter ce qui se passait. Je n’ai pas répondu. Mais je lui ai envoyé un message pour lui dire que j’étais débordée, que je ne pouvais pas lui répondre, pour qu’elle arrête de m’appeler.



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  • Dimanche, 8 juin 2014 - 158/14 - Pascal est rentré!

    Wahhh, un dimanche à la maison toute seule… le rêve! Je me suis levée tôt pour profiter à fond de ma journée. J’ai commencé par ranger un peu, puis je me suis larvée dans un bain de Lavande, avec un bouquin; 26 dossiers qui défient la raison, de Pierre Bellemare. Hah, la journée s’annonçait super bien.

    J’ai jeté un regard déçu à mon natel, j’espérais avoir un message ou un coup de fils de Steven. Je veux dire, quant on embrasse une fille, on se donne la peine de poursuivre, si on s’intéresse à la fille! Là, rien. Alors, c’est qu’il m’a embrassée comme ça, et que je ne l’intéresse pas vraiment!

    Ou est-ce qu’il pense que c’était à moi d’appeler? Hiiii! Pour dire quoi? Ou peut-être qu’il se retrouve devant les mêmes questions? Appeler oui, mais pour dire quoi? “Je sais que tu es amoureuse de Pascal, mais on pourrait continuer à faire plus ample connaissance???”. Oui, je me rends compte que ce n’est facile, ni dans un sens, ni dans l’autre. Mais, si c’est un vrai mec, c’est à lui d’appeler!

    S’il ne le fait pas, ça laisse penser qu’il ne s’intéresse pas, ou que ça ne lui a pas plût, ou… bref, tout négatif.

    Début de l’après-midi, mon natel sonne, c’est Caroline. D’abord, je ne voulais pas répondre. J’ai pensé qu’elle chercherait à avoir de la compagnie pour aller se balader ou prendre un verre sur sa terrasse. Je ne voulais pas sortir. A son 2ème essai, j’ai répondu, me préparant à refuser toute invitation.

    Caroline m’a appris que Pascal était rentré dans la matinée… Ha! Alors Pascal est là? Je croyais qu'il ne rentrait que demain! Alors pourquoi n’avoir rien dit? Pourquoi ne m’avait-il pas laissé de messages? Piquée quand même un peu au vif, j’ai envoyé ce message à Pascal; “Grâce à Caro, qui sait toujours tout avant tout le monde… Alors tu es rentré? Et pas de news? Bisous & bienvenu à la maison ;).

    ...

    Presque aussitôt, Pascal a rappelé. Il venait d’atterrir chez lui, il était crevé; décalage horaire etc. Il pensait se coucher un moment. C’était pour ça qu’il n’avait pas laissé de message. Il ne savait pas à l’avance son programme. En fait, ce qu’il ne disait pas, c’est qu’il ne savait combien de temps il dormirait, et s’il aurait envi de voir qui que ce soit après! Donc, il n’a pas eu envi de contacter qui que ce soit, même moi.

    Caroline l’avait chopé presque à l’atterrissage, 2mn après qu’il ait allumé son natel. Le hasard. C’était donc comme ça qu’elle a su qu’il était rentré. Pas de quoi fouetter un chat quoi. Je me demande comment Caro avait pu tomber si juste!

    En fin de journée, toujours pas de nouvelles de Pascal. Je pense qu’il dormait encore. Je commençais à m’impatienter. 19h, rien. 20h, toujours rien. 21h, encore rien. Là, j’avais les pulsations qui commençaient à s’accélérer un peu. Mince, c’est dimanche soir, demain c’est congé, Pascal ne pensait tout de même pas dormir jusqu’à demain???

    Je me suis décidée, j’allais lui faire la surprise d’une petite visite, et le réveiller. C’était une soirée à passer avec la personne qu’on aime, et moi, je l’aimais. Donc, j’avais envie d’être avec lui ce soir, même si on ne sortait pas.

    J’ai parqué dans une ruelle près de chez lui et j’ai fait le reste à pieds, avec le sourire d’une oreille à l’autre. Mon coeur battait à 100 à l’heure. J’étais impatiente de le voir, de toucher sa peau, de voir son sourire, ses yeux, de sentir sa chaleur. Je m’étais arrêtée dans une station service pour acheter quelques vacheries à grignoter devant la télé, et de quoi lui faire un petit plat rapide; des pâtes à la crème.

    A plus de 21h, il faisait presque nuit maintenant, et en arrivant depuis le jardin, j’avais vue sur son salon. J’ai juste eu le temps de me jeter dans un bouquet de plantes à fleurs. Je n’étais pas la première à avoir eu l’idée de lui faire une petite visite, Caroline était déjà dans la place. La vache!

    J’ai failli faire demi tour. Après tout, Pascal connaissait mon numéro, s’il était réveillé et s’il avait eu envi de me voir, il aurait appelé. Ou… je pouvais aller m’incruster? Ils avaient l’air d’être bien, de s’amuser. Je ne manquais à personne. J’avais fait quelques pas en direction de l’appartement, mais à environ 3 mètres, je me suis ravisée.

    Clairement, si Pascal avait voulu me voir, il aurait appelé. Ma présence n’aurait pas gêné Caro, donc…

    Je n’avais pas à m’incruster chaque fois qu’il voyait Caroline. Si Pascal avait envi de passer la soirée avec elle, je n’avais pas à les déranger. A l’agonie, le coeur un peu à la dérive, j’ai préféré partir et attendre qu’il m’appelle. Je suis rentrée en espérant encore de voir son nom s’afficher sur l’écran de mon natel. Rien.

    Au pire, j’espère qu’il m’appelle demain, sinon, je serais vraiment mal. Ça me fera vraiment du mal.



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  • Samedi, 7 juin 2014 - 158/14 - Et viva la casa!

    Croisé Christian, mon ex, en faisant des courses en ville. On a mangé ensemble. Il part en vacances en Espagne, pour voir son fils. Son ex est espagnole. Elle l’a quitté et est repartie vivre en Espagne. Christian m’a proposé de l’accompagné. Il a loué une villa en bord de mer, et m’a assurée que je pourrais faire ce que je veux; comme lire au bord de la piscine, etc. Il ne me forcera à rien.

    Veut pas… Déjà, je ne suis jamais partie en vacances avec lui. Jamais. J’avais 16 ou 17ans quant on s’est connu. Il passait plus de temps que moi dans la salle de bains. Il prenait un temps fou pour se coiffer. J’aime qu’un homme soit soigné, fasse attention à son apparence, mais je n’aime pas le voir, pas le savoir.

    En plus, connaissant son caractère macho, même si j’avais été célibataire dans mon coeur, je n’aurai jamais dit oui. Christian fait partie de ces hommes qui vous plante son gosse dans les pattes, persuadé que c’est le rêve de toutes les femmes. Ne voulant pas s’encombrer d’un gosse, pour pouvoir profiter de son temps, il vous le laissera sans se poser de question. Persuadé de son bon droit. Et, je ne suis pas sa baby-sitter!

    On est resté bons copains et ça me fait toujours plaisir de le voir. Je n’ai plus aucun sentiment pour lui. Dès le moment qu’on s’est quitté, j’ai tout oublié. En discutant avec lui, je me suis même demandée pourquoi j’étais sortie avec lui. Peut-être parce que j’avais été séduite par sa ténacité et sa confiance.

    Je ne me rappelle pas avoir versé une seule larme pour lui, ni avoir regretté notre séparation. Ce qui me fait me demandé si je l’aimais? Je ne crois pas. On s’entendait bien, passait parfois de bons moments ensemble, mais je n’ai pas le sentiment d’avoir été folle de lui. Bon, j’étais peut-être trop jeune! Je me souviens surtout, que Christian avait la grosse tête; il se croyait tout permis.

    Christian avait dû croire que j’étais une de ces filles avec qui il avait l’habitude de sortir; soumise et tout. Mais, c’était pas moi. On a eu de gros clashs. C’était toujours des clashs silencieux de ma part, genre loup qui dort. Quant j’ai voulu le quitté, il a essayé la menace. Mais, ma décision était prise, pas de retour en arrière. Je n’ai pas élevé la voix, on ne s’est pas disputé; je l’ai juste quitté.

    Je me rappelle qu’il avait essayé de me faire changer d’avis, m’avait balancé un coup de poing dans le ventre. J’avais appelé la police. Comme il sortait d’un centre de redressement, il n’a plus recommencé. Même là, je ne suis pas entrée dans son jeu de dispute. Il a voulu que je paie pour le déplacement de la police, mais comme je n’ai pas donné suite, il a fini par laisser tomber.

    On s’est souvent croisé à l’époque. Je connaissais presque tous ses copains. Ils ne m’ont plus adressé la parole, à part Patrice. Je sortais déjà avec Alain, mais je restais discrète, jusqu’à ce que Christian se fasse à l’idée. Et après le poing dans le ventre, je lui ai bien dis que, si j’hésitais encore, ce geste a suffit à tout gâcher à jamais.

    Christian savait que je le pensais et avait toujours su, que je ne sortirais jamais avec un type qui me lève la main dessus. Jamais. Je n’ai aucun respect pour ce genre de type, ils me font pitié. Ce sont de gros looser, un lâche. Et je n’ai pas envie de sortir avec un looser de cette espèce.

    J’étais impatiente de rentrer me détendre dans mon nouveau chez moi. Mais avant, comme demain, je n’avais aucune intention de passer mon dimanche à Moudon, à l’anniversaire de Carmine, je suis passée pour lui souhaiter bon anniversaire. Hum, j’ai oublié… Il y avait du monde, presque tous les voisins et Lucas, son fils. Rosa est aussi venue prendre un café, et après une bonne demi heure, j’ai détalé en oubliant de souhaiter un bon anniversaire à Carmine. Nulle!

    Demain, c’était aussi l’anniversaire à Christian, et, ce soir, il faisait une petite fête chez lui pour son anniversaire. Il m’a invitée, mais j’ai prétendu que j’avais déjà hélas un autre anniversaire. Le mec à ma soeur, donc, je ne pouvais pas venir. Hum, c’était juste un petit mensonge, parce que je n’avais aucune envie de sortir. Et viva la casa!

    C’est bizarre, mais Christian me fait chaque fois du rentre dedans quant on se voit! Il oublie que j’ai une mémoire d’éléphant, je n’oublie jamais rien! On peut être copains, et on est de bons copains, mais, je ne sortirais, ou ne ressortirais jamais avec un type qui a l’habitude de brutaliser ses partenaires. Il y a des hommes qui ne doutent de rien!!!

    Il a proposé que je passe après mon autre anniversaire… Et projetait de me faire une petite soirée 9 semaines et demi!!! On dirait qu’il connait des filles qui prétendent aimer ça! De faibles petites idiotes. Alors là, pas mon truc! Je me demande s’il pensait me faire le plan “Strip Tease” ou il pensait que c’était moi qui allait le faire pour son plaisir perso?

    Et Pascal me manque... J'en ai gros sur le coeur... Je me demande ce qu'il fabrique? Comment cela se passe avec Jess? S'il pense à moi? Un peu? Beaucoup? Ne serait-ce qu'un petit peu? En tous cas, c'est le silence radio!



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  • Vendredi, 6 juin 2014 - 157/14 - Steven; On s'est embrassé!

    J’ai demandé des comptes à Caroline, à propos de la fois où elle avait dit à Pascal qu’elle m’avait vue à la sortie de son entrainement. Il paraît que je lui en avais déjà parlé. Je ne m’en souviens pas. Tout en est-il, elle a dit que c’était sorti comme ça, elle n’a réalisé sa bévue seulement quant les mots sortaient de sa bouche.

    Caroline avait peut-être voulu se faire bien voir, ou, montrer à Pascal qu’elle était de son côté. Elle avait regretté son geste presque aussitôt. Si c’était vrai, elle avait attendu quoi pour m’en parler et s’excuser? Il y a eu un long silence au bout du fils, au point que j’ai pensé que la ligne était coupée ou qu’elle avait raccroché.

    D’une petite voix, elle s’est excusée, m’a demandé pardon. Elle disait n’avoir pas osé de peur de perdre mon amitié, à laquelle elle tenait par dessus tout. J’ai eu l’impression d’être trop dure avec elle.

    Je regrettais presque d’avoir été sèche et brutale au téléphone. Calmée, et adoucie par ses excuses, j’ai dis que c’était bon; j’étais très déçue, mais je n’étais pas fâché. Finalement, je comprenais parfaitement, ça arrive de faire des trucs et regretter.

    Ce soir, j’aurai préféré continuer à vider mes cartons et tout terminé, pour passer un week-end dans de l’ordre, mais j’avais rendez-vous avec Steven. Je ne pouvais pas annuler.

    Il faisait super beau, et on s’est baladé au bord du lac pour se rendre au restaurant. Il avait choisi une terrasse au bord de l’eau. J’aimais bien son allure ce soir. Ses cheveux bouclés, qu’il portait plutôt long, étaient détachés. Il avait mis un bermuda kaki et portait un simple t-shirt blanc et des baskets. C’était simple, mais ça lui donnait une allure folle.

    Sur notre passage, les regards qui nous reluquaient n’étaient pas pour moi. C’était pour la plupart, des filles plutôt jeunes, et elle ne se gênaient pas pour lui lancer des sourires aguicheurs.

    Les mains dans les poches, la démarche nonchalante, Steven me racontait ses projets pour le week-end. Il cherchait à savoir si ça me tentait un saut en parachute samedi. Hiiiiiiiii! Parachute? Il a dit parachute? Se laisser tomber d’un avion? Dans le vide? Se lancer dans le vide???? Oh non alors!

    C’est pas mon trip, jamais je ne pourrais sauter! Je ne saute déjà pas les 3 mètres à la piscine, pour me jeter dans de la flotte, alors de là haut, sûrement pas. Mais, j’ai expliqué que j’avais une tonne de cartons à vider, alors je passe mon tour. De toute façon, je l’aurai passé!

    C’était un très bon restaurant, Steven a été un hôte plein de charme. Son sourire m’a troublée. J’ai adoré ce petit intermède. Cette une petite pause très bienvenue.

    Je ne me rendais pas compte que j’en avais besoin, avant d’être assise sur cette terrasse, à rire et à passer un si bon moment. Vers minuit, il était temps que je rentre continuer mon… vidage de cartons!

    Steven m’a raccompagnée à ma voiture. Il a voulu m’inviter à prendre un café chez lui. Il pensait que je pouvais bien laisser tomber mes cartons pour ce soir, c’est le début du week-end après tout. Mais, je suis têtue, ou butée, je voulais rentrer. Ou était-ce parce que je sentais que si j’allais chez lui, je risquais de faire une bêtise???

    On s’est embrassé… c’était… troublant… Mais je sais, je sens, que je ne suis pas “spéciale” pour lui...



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