• Dimanche, 24 août 2014 - 236/14 - Pas de news… alors Pascal s’en fiche!

    Arh, long dimanche! Pas de nouvelles de Pascal, alors je me dis que, je ne lui manque pas, il s’en fout. Alors il ne m’aime plus, et ça fait mal. C’est la longue descente dans les abîmes du désespoir.  Mais je tiens. Et je tiendrais. De toute façon, hum, je n’ai pas trop envie de me retrouver face à face avec lui. S’il sait que j’étais là, il sait que je les ai vus aussi, glups.

    Ok, je n’ai plus qu’à me mettre au boulot à fond. Et peindre aussi pour moi. Beaucoup de promenade avec le chien, sous la pluie, ou sous les nuages qui menaçaient de nous tomber sur  la tête. Le chien était trempé, moi aussi. Après quelques heures, au nirvana, je me suis plongée dans un bouquin; "Que serais-je sans toi, d’Harlan Coben"!

    Ce n’était peut-être pas le livre à lire étant donné mon état d’esprit du moment! J’ai beaucoup pleuré vers la fin. Parfois, le hasard a de drôles de méchantes petites frappes, là où ça fait mal. Tout de même, c’était un bon livre dans lequel je me suis plongée, et ne l’ai posé que quant je l’ai fini. Bonne fin. Je vais le refiler à Kaya, la seule de mes nièces qui aiment la lecture autant que moi.

    Contente d’aller me coucher, soulagée que le week-end soit enfin terminé, surprise surtout d’être encore en vie. Dingue, le chagrin ne tue pas!



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  • Samedi, 23 août 2014 - 235/14 - La vie continue… pour lui!!

    Tenir à tout prix! Oui, plus facile à dire qu’à faire! C’est vrai, je voulais voir si j’étais capable de tenir tout un week-end sans compter voir Pascal, mais… je me morfondais; pourquoi ne m’appelait-il pas? Je ne lui manque donc pas? Comment peut-il tourner la page aussi vite? Quant on vous aime, ne vous aime-t-on pas pour toujours? Et tout ce qu’on a vécu ensemble, ça compte pour rien? Petit pensée d’une seconde; avec le prochain, je serais une pire salope! Je ne perdrais plus de temps à tomber amoureuse.

    Puisque de toute façon, rien ne compte, pourquoi se donner la peine de donner son coeur, ou même son amour? Quelle importance? Prendre ce qu’on veut c’est tout ce qui compte. Après, on s’en fiche, on en a eu pour son argent (=son temps). J’ai secoué la tête; il ne faut pas penser comme ça! Puis, méchante Jane a pensé; mais bien sûr que si!

    Mille fois j’ai eu envie de sauter dans ma voiture et aller zoner chez Pascal. Mille fois je me suis retenue. Je savais bien que ce serait une mauvaise idée, parce qu’il y avait 99 chances sur 100 qu’il ne soit pas chez lui, ou pas seul. Donc, pas trop envie de me briser le coeur ce soir.

    Et pourtant, j’avais trop envie de l’apercevoir! Mais pas trop la folle envie de finir la nuit en larmes! Ni à me torturer de penser à ce qu’il pouvait être en train de faire? Etait-ce le bon moment de courir lui dire que j’acceptais de vivre avec lui? Rhhh, j’étais paumée.

    Minuit… Pascal devait être sorti! Est-ce qu’il y avait une petite chance qu’il soit à la maison tout seul? Aucune.

    Ok, je m’en fou, je cours chez lui. Qui sait, j’aurai peut-être de la chance! Je devais certainement savoir d’avance que j’allais foncé là-bas, sinon, je ne me serais pas habillée. Pour peindre, j’aurai enfilé un vieux training et un vieux t-shirt. Tant pis, je rends les armes, j’avais besoin d’être avec lui, alors j’accepte de faire l’impasse sur mon indépendance.

    L’indépendance, c’est bon quant on a le coeur en paix, ou quelqu’un à aimer. Oui bon, quelqu’un à aimer? Non pas vraiment. Boh, je suis dans la panade! Je suis sûre que plus tard quant je relirais ces lignes, je vais me trouver bête.

    Assise dans le noir sur son canapé en cuir blanc, qui devait valoir plus de 20’000 balles, j’attendais. J’essayais de répéter ce que j’allais lui dire. Comment commencer la conversation? Hey? Tu me manquais trop? Je ne peux pas vivre sans toi? Nah, that’s stupid, and makes me look vulnerable! I have to find something better! And suppose he doesn’t come home? I’ll look pretty stupid to have had the crazy idea to come over without telling him! Or maybe, I wanted to get hurt?

    J’ai couru à la fenêtre quant j’ai entendu sa voiture. Je palpitais de tout mon corps, impatiente, terrifiée, amoureuse.

    Bien sûr, dans ma tête, j’avais déjà écris le scénario de nos retrouvailles; il allait se montrer surpris de me voir, mais heureux, sans me demander d’explications, ou sans me laisser le temps d’en donner, il allait me prendre dans ses bras, et on passera le reste du week-end à faire l’amour.

    Pascal allait même s’excuser d’avoir été si insistant à propos de vivre ensemble, me dire qu’il comprenait pourquoi ce n’était pas possible, que je lui avais trop manqué, alors il acceptait ce que je voulais. Que je pouvais prendre tout le temps du monde. Et quant je serais prête, si un jour je l’étais, il serait là, les bras grand ouvert.

    Mais, Elodie était avec lui… Il n’était pas rentré seul comme dans mes rêves… Pourquoi elle? Pourquoi Elodie?

    Le bras autour d’elle, il lui faisait des bisous sur la tempe. Et il dit ne pas être amoureux d’elle? Alors, comment savoir quant il a des sentiments pour une fille? Ils riaient, joyeux.

    Pascal était en smoking, Elodie en robe de soirée longue. Coup de poing dans l’estomac. Comment? Pourquoi? Ou avaient-ils été? Pourquoi ensemble? Pascal défaisait son noeud papillon. Pourquoi devait-il être si “mignon”, si sexy? Je le déteste.

    Merde, ils ne pouvaient pas me trouver ici. Je tomberais comme un cheveu sur la soupe.

    J’ai couru à la porte côté rue, fermée. Pas le temps de chercher la clé, l’ouvrir, la refermer et partir. Je me suis jetée dans le bureau. Plus proche que la chambre qu’utilisait Jess. Et merde, pas d’endroit où se cacher là-dedans! Il n’y avait pas d’armoire assez grande. Flûte. J’étais mal barrée. J’avais laissé la porte presque fermée comme elle l’était, et je me suis approchée pour regarder.

    A peine entré, Pascal l’a plaquée contre la porte, et ils se sont mis à s’embrasser comme s’ils avaient faim. Je le hais.

    Dans le monde imaginaire de Jane, j’avais pensé que ce n’était que moi qui provoquait cette impatience chez lui. Erreur! Apparemment, Elodie provoquait les mêmes envies chez lui! Probablement Caro aussi! L’estomac tordu, j’ai refermé la porte, je ne supporterais pas de voir la suite. Je ne pouvais pas voir son visage, ni l’éclat de son regard, donc, je ne pouvais pas deviner ce qu’il ressentait.

    En tous cas, je n’avais pas l’air de lui manquer du tout!!! Le samedi commençait bien!!!

    J’ai entrepris de passer par la fenêtre, seulement, il y avait bien 2 mètres, et direct dans les ronces, si j’avais de la chance, autrement, je pouvais encore me tordre le cou dans les escaliers qui descendaient au sous-sol. Sans compter le bruit si j’atterrissais dans les pots de fleurs que sa maman avait disposé le long des marches. Pfff, j’étais coincée. Quelle barbe! Par ma propre faute, j’étais condamné à les écouter batifoler. Bien fait, c’était ma punition. Je l’avais méritée.

    Les entendre me rendait dingue. Combien de fois j’ai rêvé de sortir de ma cachette et de lui péter une lampe sur la tête! Ou de me ruer sur eux, ou de foutre Elodie à la porte. Mais, je n’étais pas chez moi.

    J’étais assise dans le coin du bureau, le plus loin de la porte possible. Une petite main en métal me serrait la gorge, le coeur, j’étais à deux doigts de pleurer. La seule chose qui m’en empêchait était la peur de me faire surprendre là. Je crois que j’avais remarqué des lumières clignotantes avant même d’entendre sonner à la porte. Et ça n’a pas fait tilt dans ma tête. Quant j’ai regardé par la fenêtre, j’ai failli me trouver mal; les flics!

    Un voisin avait remarqué une personne qui tentait de sauter par la fenêtre. Glups, il devait s’agir de moi. En face, il y avait un bonhomme qui suivait la scène de près.

    Les flics l’ont mis au courant, et ont voulu fouiller la maison, pour sa sécurité. Pascal a décliné leur offre. Ouf, et hum! Je me demande ce que j’aurais fait? Et comment Pascal aurait-il réagi en me découvrant prostrée dans son bureau? J’aurai eu l’air parfaitement idiote.

    Après le départ des flics, Pascal a dit à Elodie qu’il était préférable qu’elle rentre. Il avait un truc à régler, soi-disant un problème avec le voisin, qu’il lui raconterait. Ils se sont mis d’accord, ils s’appelleraient dès qu’elle serait rentrée. Mais, je crois qu’il avait deviné que j’étais là!!! J’étais la seule, je crois, à posséder la clé de chez lui. Et d’après ce que le voisin avait vu, je pense qu’il savait aussi où me trouver! Il fallait que je me sauve.

    Les flics étaient parti, le champ était libre, mais le voisin était toujours à sa fenêtre.

    Elodie aurait voulu que Pascal la raccompagne, mais il lui a commandé un taxi. A l’arrivée de celui-ci, il l’a accompagnée en bas, côté  jardin. Le voisin tant toujours à sa fenêtre, impossible de m’échapper, mais impossible de rester dans le bureau non plus. De plus, la porte-fenêtre était grande ouverte, on pourrait me voir. J’ai choisi de me caser dans l’armoire à balai. Trop de trucs qui risquent de me tomber sur la gueule. Paniquée, je ne savais pas quoi faire.

    Puis, j’ai vu les rideaux tirés derrière le piano. Il y a un petit bord d’env. 30 à 40 cm, par-dessus les radiateurs, sur lequel je pouvais me hisser. Je m’y suis glissée à la hâte. Pffiouh. Je tremblais, j’avais eu chaud.

    Pascal a fait signe à Elodie. En fermant la porte-fenêtre derrière lui, il regardait déjà en direction du bureau. Il a fait une pause, puis, d’un pas tranquille, il s’est dirigé vers le bureau. Je dois dire que mon poste d’observation était géniale. Je voyais tout, mais lui ne pouvait même pas deviner que j’étais là, encore dans son appartement.

    Pascal a eu l’air déçu. Il est entrée dans la pièce, en a fait le tour. A la porte, son regard a fait le tour du salon. J’ai retenu mon souffle. Il a dû penser que j’étais dans sa chambre, impasse, personne. Alors, il a encore jeté un oeil dans la chambre à Jess, là aussi, niet. Sauvée.

    Perplexe, Pascal a essayé de m’appeler. Mais, j’avais eu la bonne idée d’éteindre mon natel. Donc, il avait bien deviné que ce ne pouvait être que moi. La honte géante!

    Après avoir encore fait le tour des pièces de son appart, Pascal est monté chez Thomas. Il imaginait peut-être que j’avais pris la fuite par là! Pascal s’est ensuite changé, après avoir pris une douche. Elodie a appelé alors qu’il sortait de sa chambre.

    Là j’ai réalisé que j’étais super idiote. J’aurai pu profiter de filer en douce pendant sa douche. Pour ma défense, j’ai pensé qu’il avait peut-être fait couler l’eau pour me surprendre, alors je n’avais pas osé bouger une oreille. Je suis restée sur mon rebord, comme une statue.

    Pascal s’est jeté sur le canapé en allumant la télé au passage, sur silence. Hum, c’était mortifiant de l’entendre parler avec elle. Pascal m’a menti, ce n’est pas possible qu’il n’éprouve rien pour cette fille. Il avait l’air… on aurait dit… que je n’avais jamais existé. Sa voix chaude la rassurait, riait. Il me tournait le dos, alors je ne pouvais pas voir s’il souriait, mais je suis presque sûr que oui. Cela s’entendait.

    Elodie, peu après qu’il soit arrivé ici, lui avait demandé s’il était sûr que c’était une bonne idée de venir chez lui, si son ex, Jane, ne risquait pas de débarquer comme la dernière fois! Et je pense qu’elle avait dû le mentionner au téléphone, ce qui l’a fait rire. Il lui a promis que la prochaine fois, rien, ni personne ne viendrait les déranger!

    La prochaine fois ??? Donc, il prévoyait une prochaine fois? Et moi dans tout ça? Ça m’a tordu l’estomac.

    A vrai dire, maintenant, rien ne me donnait envie d’aller m’aplatir pour lui dire que j’acceptais de vivre avec lui. J’avais plutôt envie de le taper, de lui envoyer tous les objets lourds à la tête. Salaud, salopard. Ou est-ce que je lui manquais? Que m’aurait-il dit si j’étais restée dans le bureau? Il aurait sûrement été ravi de me trouver en position d’infériorité! Grrh, je le détestais tellement fort en ce moment, mais, je l’aimais aussi… Go figure!

    Elodie a dû insisté pour qu’il aille chez elle. Il a d’abord refusé en prétextant être fatigué. Mais, dès qu’il a raccroché, il a dû changer d’avis. Il s’est changé, enfilé un jean et un sweat, ramassé ses clés, et il a filé.

    N’osant pas bougé, je suis restée encore bien 10 minutes dans ma planque, derrière les rideaux. Avant de quitter ma cachette, une superbe cachette en fait, je l’ai appelé en numéro caché; il roulait. J’ai raccroché et j’a pris mes jambes à mon cou. Tout de même, je suis restée sur mes gardes, sautant d’un coin sombre à l’autre, jusqu’à ma voiture.

    Inutile d’aller voir chez Elodie, j’aurai donné ma main à couper qu’il y était. J’ai roulé des heures avant de me décider à rentrer. A la maison, je me suis enfilée 2 somnifères, et je me suis couchée. La tête vide, j’ai dormi du sommeil du juste. 8h d’affilée. J’ai passé la journée dans la ouate, encore à moitié assommée par les somnifères.

    Samedi, j’ai vérifié mon natel. J’espérais un message de Pascal; mais rien. Il avait seulement essayé de m’appeler hier soir, après le passage des flics, mais il n’avait laissé aucun message. Peut-être que je pourrais utiliser ça comme excuse pour le rappeler? Hum, non! S’il me demandait si j’avais été chez lui, qu’est-ce que je répondrais? Non, la honte m’en empêchait.

    A mesure que la journée se terminait, j’espérais des nouvelles, un appel, quelque chose, mais rien… Pourtant, ma tête ne me laissait pas en paix, je l’imaginais dehors, à s’amuser, alors que moi, je m’ennuyais de lui! Pascal remplissait ma tête, et j’étais si déprimée que je suis sortie rouler au hasard pour pleurer. C’était samedi soir, il était certainement avec Elodie. Et hop, les larmes dévalaient en trombe.

    J’ai éviter tous les endroits où j’avais des risques de tomber dans la folie d’aller voir si je l’apercevais. Pascal me manquait grave!



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  • Vendredi, 22 août 2014 - 234/14 - Tenir à tout prix

    Bon, je ne suis pas très forte au jeu de la patience. J’ai essayé de joindre Pascal, hélas, il ne répondait pas. De toute façon, je n’aurai pas su quoi lui dire. Pascal était peut-être déjà couché. Après tout, c’était un jeudi soir, et il était près de 23h. Demain, il travaille. Peut-être si j’avais essayé plus tôt...

    Justement, c’était le jeudi soir, et si je voulais avoir une chance de le voir un moment ce week-end, il fallait que j’agisse!

    Trop impulsive, et impatiente aussi. J’aime que les choses se fassent, avancent, dans un sens ou l’autre, mais il faut que ça bouge. Rester toute une nuit à ne pas savoir, ça m’est insupportable. La patience est une vertu que je ne possède pas. Pourtant, je ne suis pas stupide, je savais très bien que je ne devrais pas aller chez Pascal.

    De toute façon, c’était bête, il était déjà au lit. Sa voiture était devant la maison. J’ai essayé de l’appelé en cachant mon numéro, il a répondu d’une voix endormie. J’étais sous les fenêtres de sa chambre, donc, il était bien chez lui. Seul ou pas, ça, je ne pouvais pas le savoir.

    En tous cas, s’il n’était pas seul, ce n’était pas Caroline. Elle était chez elle, abîmée devant la télé, à se ronger les ongles.

    Le vendredi a été une longue journée d’hésitation à propos de Pascal; aller le voir ou pas? l’appeler ou pas? Finalement, je crois que j’ai décidé de me jeter à l’eau, et d’aller lui ouvrir mon coeur. Dans la nuit du jeudi au vendredi, j’ai été ravie de constater qu’il avait dormi chez lui.

    C’était peut-être un tout petit détail, mais un détail significatif pour moi.

    Finalement en fin de journée, les dés étaient jetés; je ne bougerais pas. J’attendrais. Je voulais essayer de voir si j’étais assez forte pour supporter un week-end sans nouvelles, sans chercher à le voir. C’est toujours le moment le plus dur pour moi. Je ne chercherais pas à savoir ce qu’il fait. Je ne veux rien savoir.

    Tenir un week-end, et je tiendrais peut-être encore un autre, puis un autre, et encore un autre… Bon, je voudrais quand même savoir s'il était seul...

    Je ne sais pas si j’allais réussir, mais je devais essayer. Je ne suis pas une mauviette que Diable! J’ai eu à supporter des choses plus dures que ça dans ma vie, alors ce n’est pas un mec qui va me faire perdre la tête! Pour ne pas me laisser déborder par mes pensées, je me suis jetée à corps perdue dans ma peinture.



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  • Jeudi, 21 août 2014 - 233/14 - Préfère me torturer de jalousie

    Pleins de choses à faire, mais absolument aucune énergie et aucune envie. Le plus dur de ma journée, était d’essayer de ne pas penser à Pascal. Rhhh, Akemi-sama, je ne crois pas que j’arrive à lâcher prise. Je ne passe pas une journée sans que son sourire vienne me terrasser. Il me manque.

    Je crois ce qui me manque surtout, est de ne pas avoir l’espoir de passer des moments avec lui. Cette coupure me fait atrocement mal.  Etre sans lui, c’est trop dur. Je crois que je préfère 10 milles fois, me torturer, mourir un peu chaque fois de jalousie, et être avec Pascal. Savoir qu’il a préféré coupé les ponts me sature la tête.


    J’ai parfois des moments de colère volcanique, parce qu’il a préféré ne plus me voir, moi, et qu’il continue à fréquenter Caro. Pourquoi? Pourquoi me demande-t-il des choses qu’il sait que je ne peux pas lui donner? Pourquoi n’en fait-il pas autant avec elle. Essayer de ne pas fondre en larmes est un des challenges de mes journées. C’est trop dur. Je n’y arriverais pas.

    Je crois que j’en suis venue à envisager de m’aplatir comme une crêpe, et d’accepter de vivre avec lui…

    Pourtant, je résiste encore. Parce que, si je cède aussi facilement, il saura exactement quoi faire pour me faire accepter, ou faire ce qu’il voudra. Ce sera trop facile pour lui de me faire plier quant il le voudra; il n’aura qu’à menacer de me quitter! Ciel, je suis perdue. Pourtant, je veux tenir, alors je me suis donné encore jusqu’à demain...

    Si demain je me sens toujours aussi mal, alors je mettrai ma fierté de côté et je tenterai de lui parler. J’accepterai de vivre avec lui s’il me repose la question. Ou sinon, je le proposerais moi. C’est un peu lamentable, je le sais bien. La seule chose qui me sauverait peut-être, est qu’il s’en aille, qu’il quitte la Suisse. Qu’il retourne aux Etats-Unis.

    Je préfère le savoir loin, au lieu de l'imaginer en train de samuser avec une fille d'ici, que je connais peut-être. Une fille qui a ce que je ne peux plus avoir. Finalement, je préfère encore mieux le savoir auprès de sa femme. Depuis qu’il n’est plus obligé d’être avec elle, je trouve qu’il a beaucoup changé, et pas en bien.



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  • Mardi, 19 août 2014 - 231/14 - En panne…

    Traduction d’un texte de l’anglais en français, d’un questionnaire sur la mode. Quelques mails pour des clients et pour répondre à ses subordonnés, tous basés à l’étranger, et qui ne parlent que l’anglais. Se faire dicter en français et taper la traduction du texte directement en anglais, était un bon entrainement. Cool.

    Chris est l’autre employé de Nadine. Anglais zéro. Il est homo. Très sympa. Difficile de ne pas remarqué que c’est un déviant. Il a mentionné son copain, Igor, au moins 10 fois en 2h. J’ai quitté Cully vers 13h. Avec Nadine, on a beaucoup parlé en anglais, raison pour laquelle elle m’a engagée en fait.

    Je m’étais couchée assez tard, et j’ai eu beaucoup de peine à dormir, crevée, je me suis couchée en rentrant. Le soir, j’ai joué au Monopoly, tout en ayant la tête remplie de projets peinture. J’ai déjà sorti la toile, mais la taille me pose un problème pour ce que j’avais envie de faire dans l’immédiat.


    Mercredi, 20 août 2014 - 232/14 - Amant perdu de vue… Sam

    Ciel, sur internet je suis tombée par hasard sur un de mes anciens amants; Sam. Un mannequin rencontré sur le site du tournage d’une pub pour des cigarettes, au Barbades. Au lit, une véritable bombe, un super coup. Le plus génial en fait. Aujourd’hui, marié, 3 enfants, il se reconstruit en versant dans la religion! Trop bizarre.

    Je ne savais pas qu’il était tombé dans le coma et avait failli devenir un légume… Drogue et alcool! Waouh, la vie vous réserve parfois de ces trucs! Depuis, il est tombé dans la béatification de Dieu! Malgré tout, je l’ai reconnu tout de suite. Je me suis rendue compte en regardant sa photo, photo de l'époque, que j'aime les hommes aux lèvres inférieures gourmandes et aux machoîres bien carrés!

    Pas d’équitation aujourd’hui, la petite passe la journée avec sa maman. Dès qu’elle aura ses horaires de cours, elle verra si elle doit changer ses horaires avec l’équitation.

    Le rêve, j’ai passé la journée à peindre. Moment de passion, mais aussi d’abandon. Mon esprit vagabondait avec les couleurs, les formes, les images, et pas trop de place pour penser à quelqu’un en particulier.

    Pourtant, dès que j’ai posé mes pinceaux. Pascal est revenu me hanter; il n’avait même pas répondu à mon message. Il ne jugeait peut-être pas nécessaire de me répondre, puisque j’avais raison? Ça m’a démontée.



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  • Lundi, 18 août 2014 - 230/14 - Conduire avec Lilice

    Je pensais m’épargner le souper en famille mais, pas pu. Comment refuser d’aller chercher mes nièces! Kaya rentrait de son week-end au ranch, et Théo l’a rejoint à la gare. Comme j’étais un peu en retard, je suis passée d’abord les chercher, avant de passer prendre Lilice.

    Lilice avait prit son permis provisoire, le “L”, alors, après le souper, je l’ai laissé conduire pour rentrer. Hum, j’ai cru que ma voiture allait rendre l’âme. Elle a beaucoup calé au démarrage, mais j’ai l’impression que ça commence à venir.

    Il faudrait qu’elle conduise plus souvent.

    Aujourd’hui, Nadine était en voyage, alors j’avais congé. J’en ai profité un max. Ma soeur Rose et moi avons téléphoné au Vice Consul du Libéria pour les passeports. Une bonne chose de faite aussi. Mon neveu, Marco, m’a demandé de les conduire, lui et sa copine Karen, à l’aéroport vendredi matin.

    Nadine a appelé en début de soirée, elle m’attend demain matin vers 11h. Une petite heure, ensuite elle part en voyage pour visiter les boutiques pour lesquelles elle devra repenser la déco. J’aurai un peu de repos pendant les 10 prochains jours.



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  • Dimanche 17 août 2014 - 229/14 - Going down!

    Bête comme je suis, j'ai accepté d'héberger Tchoy à nouveau. Il ne savait pas où aller. Pfffouh. Il s'est ramené avec ses affaires et son fils. Tout à l'heure, je lui ai demandé s'il savait où aller après, et il a demandé à rester ici... Je n'ai pas su dire non! Grrr! Encore une fois, je me jette dans les problèmes avec celui-là.

    Mais c'est mon meilleur pote... alors, je peux bien tenter de lui donner encore une dernière chance!

    Arf, je pense encore à ce qui s’est passé avec Pascal, et j’ai de la peine à le mettre par écrit. Ça me semblerait trop réel. En gros, j’ai refusé de vivre avec lui. Il préfère donc éviter de me voir, donc, évitera les endroits où l’on risque de se croiser.

    Il a des minutes où je réussi à me convaincre d’avoir fait le bon choix. Pas seulement pour moi, mais surtout pour lui. Je ne lui sers à rien, Pascal n’a pas d’avenir avec moi. Et parce que je l’aime, il faut que je le laisse partir. Et tout de suite après, je me morfonds.

    J’aurai pu être égoïste, et alors, qui me jetterait la pierre? J’aurai dû penser à ma gueule et rien d’autre.

    Et je l’aime, alors pourquoi ne pas taire mes peurs et me jeter dans l’aventure; vivre avec lui. Aïe, non, j’aurai été trop heureuse de me réveiller chaque matin à ses côtés. Et rapidement, j’aurai perdu tout sens de la réalité. Perdu tous mes repères. Non, j’aurai été beaucoup trop heureuse!!!

    L’orage a éclaté vers 22h30, comme dans mon coeur. Qu‘est-ce qu’on dit déjà; une odeur, un bruit, une musique, une voix, et le manque d’une personne vous fait mal et les larmes jaillissent. Impossible de contrôler. Une voix à la radio, le soleil, l’orage, tout me fait penser à Pascal. Ce qu’il peut me manquer.

    Vers 22h40, un éclair magistral à frappé presque sur mon balcon! J’ai sursauté, et tout de suite, j’ai pensé que j’aurai aimé être avec Pascal pour pouvoir me réfugier dans ses bras. Je me demande ce qu’il fait et avec qui! Ciel, je dois trouver le moyen d’arrêter de penser à lui sans arrêt.


    Et à chaque fois, je me demande si je n’aurai pas dû au moins essayer de vivre avec lui… Peut-être qu’il aurait supporté et m’aurait aimé malgré tous mes défauts?



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  • Waouh! Encore des problèmes avec KaZeo!!! La 3ème fois en 1 semaine!!!
    Mais bon, la plupart du temps, ça marche très bien!


    Samedi, 16 Août 2014 - 228/14 - Le vague à l’âme!

    Défiant toute prudence, je me suis rapprochée de la maison. Par sécurité, pour avoir une retraite rapide, j’ai été déverrouillé la porte du local sous son appartement. Local dans lequel, Thomas et Pascal, ont installé une salle de musique, mais c’est aussi un atelier pour bricoler et autres. J’avais pensé remettre la clé à sa place, mais, le risque de me faire enfermer là-bas dedans jusqu’au déluge m’en a dissuader.

    Près des escaliers qui mènent à la terrasse, j’ai regardé Pascal prendre son natel quant il a reçu mon message. Je crois qu’il a pâli. Caroline lui a demandé ce que c’était.

    Le culot. Depuis quant croit-elle avoir le droit de lui demander qui l’appelait? Ou était-ce parce qu’elle l’a vu changer de couleur? Il a répondu que ce n’était rien du tout et a reposé son natel. Sans me répondre.

    Pourquoi m’aurait-il répondu de toute façon! Pascal ne voulait plus rien à avoir à faire avec moi!! C’était étrange de le voir avec Caroline après avoir voulu couper les ponts avec moi!!!

    En les voyant se diriger vers la pore, j’ai foncé me jeter dans les escaliers qui mènent au local. Pffouh. J’avais coupé mon natel, pour éviter que la lumière de celui-ci ne donne l’alerte de ma présence. Caroline scrutait l’obscurité, probablement pour voir si j’étais dans le coin, dans les buissons, à les épier. Puis, elle s’est assise près de Pascal dans la balancelle. Ils fumaient en silence.

    Puis Caroline lui a demandé s’il voulait lui en parler. Lui parler de quoi? Pour éviter de me faire repérée, je restais collée au mur de la terrasse, pour me fondre dans la masse.

    • Vous vous êtes disputés?
    • Non, on peut pas dire qu’on se soit disputé.
    • Alors elle a refusé? Je comprends pas. Elle aurait dû être folle de joie. Moi j’aurai été folle de joie.

    Pas de réponse de Pascal. Est-ce que Caroline lui tendait la perche pour qu’il lui propose de vivre avec lui? ou l’avait-il déjà fait? Ce n’était peut-être que la constatation d’une évidence.

    • Tu étais déçu?
    • Non, ça m’a fait mal. Je croyais… Non, je ne sais pas ce que je croyais.
    • Je suis désolée… Tu… Tu voudrais que je lui parle?
    • Non. C’est inutile.
    • J’arrive pas à croire que Jane ait refusé.
    • Alors on est deux!
    • C’est dingue! Je sais qu’elle t’aime, alors ça me laisse sans voix.
    • Je le croyais aussi...
    • Non Pascal, elle t’aime. Je te le dis moi,  elle est folle de toi.

    Merci Caroline! Au moins, je pouvais compter sur elle. Elle est chouette cette nana. Quelle chance qu’elle soit mon amie. Ça me faisait du bien de l’’entendre lui rappeler que je l’aimais par dessus tout.

    Une voiture est arrivée vers la maison. Oups, Jess! Je l’avais oubliée celle-là! J’ai foncé vers la porte du local. J’ai fait en sorte d’ouvrir en même temps que Jess manoeuvrait sa voiture. Black-out. J’étais dans le noir total. Impossible de me déplacer, il a fallu que je rallume mon natel pour l’utiliser comme petite lampe. J’ai coupé le son. J’avais l’impression que ça faisait un bruit d’enfer, mais je n’entendais rien de l’extérieur, donc, on ne devait pas m’entendre non plus.

    Il y avait de petites fenêtres d’où n’entraient aucune lumière, mais je suis sûre qu’on verrait une lumière se déplacer à l’intérieur. J’étais dans la merde. J’ai planqué mon natel au fond de ma poche. Il ne me servait en fait à rien. J’aurai dû visiter le lieu avant de l’utiliser comme retraite de secours.

    La frousse au max, j’ai attendu. Il n’y avait rien d’autre à faire. Quelle idiote je fais. D’ailleurs, qu’est-ce que je faisais là? Qu’est-ce que j’avais espéré au juste? Le retrouver effondré? A pleurer parce que je lui manquais? Presque 20mn après, j’ai osé un oeil par la porte, la seule issue. Pas de bruit, alors j’ai refermé doucement en sortant et j’ai remis la clé à sa place. J’allais filer d’ici à toute vitesse.

    J’ai failli me faire prendre la main dans le sac… Pascal remontait depuis le lac en direction de son appart, et Jess est sortie sur la terrasse au moment où j’ai remarqué Pascal au loin. J’ai juste eu le temps de me jeter à terre sous la haie, derrière les fleurs de l’allée.

    Beurk. Je préfère pas penser à toutes les bestioles qu’il y avait. Eeerk, j’espère que ce qui était tout mou sous ma main n’était pas une limace.

    J’étais au bord de l’évanouissement. La seule chose qui m’en empêchait, était le fait que ces saletés risquaient de se promener sur moi.

    Dès que Pascal et sa femme sont entré chez eux, j’ai foncé. Sans regardé ce qui avait pu se coller à moi, je me suis secouée avant d’entrer dans ma voiture, et filer comme le vent.

    A la maison, j’ai pris une douche avant d’enfiler un training et me jeter sur le canapé. Malgré le film que j’avais mis, je ne faisais que penser et repenser à cette dernière heure, me glissant comme une voleuse chez Pascal.

    Je pensais et repensais à sa façon de regarder son natel, je me demande ce qu’il pensait. Pourquoi n’avoir pas dit à Caro que c’était moi? Arhhh, j’ai passé le reste de la nuit à me morfondre, à penser à Pascal, à espérer ne pas mourir de chagrin. Quoique, ça m’aurait soulagée! Pour dormir, j’ai pris un somnifère. Il me faut dormir le plus longtemps possible, ce qui m’empêcherait de trop penser.

    Samedi après-midi, je suis passé prendre la chienne, Dobby, comme prévu avec mon neveu. Il passera demain, dimanche la rechercher en allant à la grillade chez Carmine. Rose m’a proposé d’y passer, mais j’en avais aucune envie. C’était trop me demander que de passer la journée à faire semblant d’être de bonne humeur et heureuse.

    Le soir, j’ai voulu aller prendre un verre au Time-Out pour donner le change. Faire croire que sans Pascal, j’arrivais encore à m’amuser. Que j’en avais rien à foutre d’être ou non avec Pascal. C’était complètement faux, et je n’en ai pas eu le courage. J’ai encore des bourdons qui me rongent l’estomac, Pascal me manque tellement que ça fait mal partout.

    Je me suis promenée avec la chienne, et je suis restée à la maison. Une soirée devant la télé et à peindre. J’ai avalé aussi un antidépresseur, ça me soulageait. Je me sentais un peu comme sur de la ouate. C’était une longue soirée, avec de temps en temps de petits moments de tristesse intense. Moments qui auraient sans aucun doute été pire sans antidépresseur.



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  • Vendredi, 15 Août 2014 - 227/14 - Terrifiée d’avoir osé le quitter!

    Aïe, le voir Pascal en personne, c’était autre chose que de balancer quelques phrases par téléphone. Ses yeux verts me transperçaient. Et ciel, j’avais envie de me réfugier dans ses bras, de sentir encore une fois ses lèvres me caresser de baisers. Juste une fois encore. Mais, je n'oserais jamais le lui proposer.

    Pffffh! La boule à l’estomac, terrifiée par ce que j’avais osé lui jeter dans l’oreille quelques heures plus tôt. Je bafouillais, j’avais l’air de chercher des excuses bidons. Atroce. Ce n’était pas un de mes meilleurs moments!

    • Tu es sûre Jane? Tu ne veux pas réfléchir encore un peu?

    Afff, difficulté à déglutir, les paumes moites, la voix tremblotante, mon "oui" n’était plus qu’un souffle.

    • J’ai envi qu’on essaie au moins, non? Ou alors, tu ne m’aimes plus?

    Là, ma voix tremblait, mais d’émotion, et les mots sont sortis tout seul, sans réflexion;

    • Oh Pascal, je t’aime, je t’aime plus que tout… et tu le sais bien.
    • Alors pourquoi? Difficile de le croire, tu ne veux pas de moi.
    • C'est faux! Parce que, tu avais raison, c’est dur de le reconnaitre, mais tu n’as aucun avenir avec moi!
    • Arrête tes conneries. Moi, je pense le contraire. J’ai été trop loin, tu m’en veux, c’est de ma faute.
    • Tu as tord. Un jour, tu voudras des enfants, tu voudras te marier, heu, te remarier, et je ne suis pas la bonne personne.

    Sa voix tremblait, il semblait si triste, si incertain. Et déçu aussi. J'aimais tant le voir heureux. "No comprendo" était gravé en gros sur son visage que j'aimais tant voir sourire. Ce soir, son sourire avait disparu.

    • Et qu’est-ce que tu fais de l’amour? De ce qu’on ressent l’un pour l’autre? On s'aime! Tu crois qu'n peut vivre sans amour, que le reste suffira?
    • Je n’en sais rien. Mais, je sais que je ne conviens pas. Je sais que ces derniers mois, cette dernière année, j’ai beaucoup pleuré. C’était difficile, j’ai eu l’impression de te perdre milles fois, et la souffrance qui va avec est atroce.
    • Et c’est pour ça que tu préfères qu’on se sépare?
    • Je ne veux pas qu’on se sépare, mais je ne peux pas t’offrir plus que ce qu’on a déjà; des bons moments, des rires, une aventure sympa, mais rien de… concret.
    • C’est tout ce que tu as à dire?
    • Qu’est-ce que tu veux que je dise?
    • Alors c’est fini?
    • Pascal je t’aime à la folie, bien sûr que je ne veux pas qu’on arrête de se voir… Tu le sais bien. Ne plus te voir ou te parler, ce serait horrible. C’est toi qui le veut. Moi, je suis très bien comme on est.
    • Moi j’aimerai un peu plus que ça. Si tu veux on peut chercher autre chose, un appart qui sera le nôtre, à tous les deux? Tu dis que tu m’aimes aussi, alors pourquoi est-ce que tu ne veux pas essayer? Excuse moi, mais je ne comprends pas.

    Assis l’un à côté de l’autre en silence. Pascal avait beau retourner les choses dans tous les sens, pour une fois, je suis restée ferme. Purée, et pourtant, j’étais loin d’être sûre de moi, j’en avais seulement l’air. Déçu, il a préféré rentrer après m’avoir demandé s’il avait une chance de me faire changer d’avis.

    Putain, mais pourquoi est-ce que je me punissais pareillement? Dieu que j’avais eu envie de me jeter dans ses bras, et envoyer balader mes  résolutions. Pourquoi penser à son avenir? Si j’avais bien réfléchi, ça voulait dire avec quelqu’un d’autre que moi? J’ai fait la grimace. C’est ça le problème quant on veut faire du bien, on s’oublie.

    Le vendredi, toute la journée, hop, boulot pour Nadine. Elle sera absente lundi, donc pour moi, congé. Youpi, je vais peut-être pouvoir peindre un peu, faire des trucs pour moi. Je voulais annuler le souper en famille, pour avoir une journée complète. Demain, David m’a demandé de garder Dobby, sa chienne.

    Le soir, j’ai fait un tour aux endroits où on avait l’habitude de sortir boire un verre. Pas la voiture à Pascal, donc il n’était pas là. Je suis quand même entrée, sous le prétexte de dire bonjour. Thomas a voulu que je reste un peu, mais j’ai prétendu avoir rendez-vous. Tu parles! Rendez-vous avec qui donc? La seule personne que j’avais vraiment envie de voir, c’était Pascal.

    J’ai donc été faire un tour chez lui. S’il n’était pas là-bas, je savais que j’irai vérifié chez Elodie.

    Mais il semble que Pascal avait décidé de rester chez lui. Il n’était pas seul. Je ne sais pas comment elle avait fait, mais Caroline était là, avec lui. Ils étaient étalés sur le canapé du salon, à regarder un film et à s’enfiler des pop-corns. J’avoue que je n’étais pas encore guérie de lui. Le serais-je jamais? La jalousie m’a un peu piquée au vif.

    Je ne sais pas à quoi je m’attendais! A ce qu’il se morfond seul? Qu’il continue à me supplier de changer d’avis? Qu’il me poursuive partout? Je ne sais pas. Mais je ne m’attendais pas à le voir tourner la page aussi vite.

    Pourtant, c’était bien le même qui, hier soir, me demandait de vivre avec lui, et qui avait l’air si triste, si déçu.

    Tout à coup, j’ai eu un coup de sang… Est-ce qu’il aurait demandé à Caroline d’emménager avec lui? J’en tremblais. Puis, je me suis calmée un peu. Ça me faisait moins mal que ce soit Caroline plutôt qu’Elodie. Mais mal quand même. Il fallait que je m’en aille d’ici avant de faire un connerie, comme aller sonner chez lui. Ce serait pire ridicule.

    Mais on ne se refait pas… Je lui ai envoyé un message pour lui demander s’il avait demandé à Caroline de me remplacer!



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  • Jeudi, 14 Août 2014 - 226/14 - Une dure décision! Non, on ne vivra pas ensemble...

    Tard dans la nuit, Pascal m’a appelée. Il voulait discuter. Hors, il ne pouvait pas se douter que j’étais devant chez lui. Moi aussi, je voulais le voir, lui parler. Mais, en arrivant, j’ai déchanté; sa femme était encore là. Je croyais qu’après son anniversaire, qu'elle serait repartie lundi, ou mardi au plus tard. Jess avait voulu des câlins, et elle s’était serrée contre lui. Il a posé une main sur sa tête, lui a fait un bisou sur le front, et il s’est dérobé. Pascal a pris son natel, et il est sorti m’appeler.

    Je me demande si la présence de sa femme lui fait penser à moi? Si cela ne lui rappelle pas le dur chemin qu’on a dû parcourir pour rester ensemble??? Bêtement, ça m’a fait plaisir qu’il m’appelle. J’ai fait demi-tour pour retourner à ma voiture et rentrer.

    Ce n’était pas ce soir que je pourrais avoir une discussion avec lui, face à face. Quant il m’a demandé où j’étais, je lui ai dis que j’étais chez une copine; Aurore, et qu’elle avait un problème aux reins. J’avais été chez elle le mardi, et comme je ne pouvais pas lui dire que j’étais à quelques pas de chez lui.

    Pascal a reconnu que, quant il s’agit des reins, ce devait être assez grave. Que j’étais une chouette amie d’avoir pris la peine d’aller lui rendre visite.

    Bref, on a parlé comme ça un moment, puis, il est venu sur le sujet pour lequel il m’avait appelée; savoir si j’avais pris le temps de réfléchir et pris la décision de vivre avec lui. Mince, je n’aurai pas voulu parler de ça au téléphone, mais, avais-je le choix!

    J’avais beau essayé de changer de sujet, Pascal revenait toujours avec sa question; “Alors?”. Et je changeais encore de sujet, pour lui demander comment cela se passait avec sa femme. C’était aussi pour dévier la question sur un sujet que je voulais aborder. Patiemment, Pascal me répondait et revenait à sa question:

    • Jane, je ne suis pas encore complètement idiot, je vois bien que tu ne veux pas me répondre. Donc, c’est non, n’est-ce pas? Tu ne veux pas vivre avec moi? C’est dingue! J’avoue que je ne comprends pas. Tu dis que tu m’aimes, mais tu ne veux pas qu’on vive ensemble! Alors là, je suis atterré!
    • Pascal… C’est pas aussi simple…
    • Ah non? Alors explique moi, parce que moi, je nage! Je peux pas continuer à vivre comme un célibataire, et en même temps être avec quelqu’un. C’est, ou on est ensemble, ou on l’est pas! Apparemment, on l’est pas!

    Argh, j’avais beau bafouillé à essayer de trouver des mots pour m’expliquer, mais c’était en effet, compliqué. Après hésitation, j’ai décidé de me jeter à l’eau. Je lui ai dis que je ne pouvais pas. C’était impossible pour moi d’envisager de vivre avec lui. Voilà, c’était dit. Pourtant, j’aurai préféré garder ces mots là pour moi. Je ne voulais pas le dire à haute voix, ça sonnait trop fort. Et par téléphone, c’est pire.

    Alors je lui ai posé la question, comment et où aurais-je dormi, quant, comme ce week-end, sa femme décidait de revenir en Suisse? Si on vit ensemble, je serais alors obligée de le présenter à ma famille, et il est encore marié! En tant qu’adulte, je dois montrer le bon exemple aux enfants, alors comment je justifierai de m’être compromise avec un homme marié? Si une de mes nièces ferait ça, je serais la première à montrer aux créneaux!

    Alors Pascal a dit qu’alors, on ne se verrait plus. Qu’il ferait tout pour éviter les endroits où je vais. Que c’était mieux comme ça pour l’instant.

    Arhhh, non! C’était pas ce que je voulais. Je lui ai demandé de me comprendre, qu’est-ce que je ferais si quelqu’un de mon entourage le croise avec Maud, Elodie, Caroline, Jess ou autres? Qu’il était égoïste, et que ce n’était pas ça l’amour. S’il m’aimait vraiment, il saurait se mettre à ma place et comprendrait.

    Pascal n’avait pas envi d’en discuter plus, il a raccroché. C’était comme s’il m’avait frappée, cela faisait aussi mal qu’une bonne grosse gifle.

    Soudain, je me suis sentie plus seule que jamais. Triste, tous les mauvais coups qu’on m’avait fait sont revenus me frapper de plein fouet. En larmes, j’ai essayé de me dire que j’avais bien fait. Me rappeler qu’il n’avait aucun avenir avec moi, que je ne pouvais lui offrir grand chose. Après presque 2h à me lamenter sur moi-même, mes larmes commençaient à se tarir.

    Je commençais à me sentir soulagée, vidée de toutes mes larmes, je me sentais comme vidée.

    Et peu après minuit, Pascal a décidé de se présenter devant ma porte encore une fois. Je savais que je ne devais pas le voir… Arh, de l’avoir en face de moi me donnait envie d’abandonner toutes mes bonnes résolutions et les jeter à la poubelle vite fait. Tout ce que j’avais envie de faire était de me jeter dans ses bras. Ciel, est-ce que j’ai vraiment bien fait?



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