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    Août 2018  (2) - Un semblant de Lune de Miel...

    (Jeudi 16 au Vendredi 31 Août 2018)

    Pascal insiste pour que j'emménage chez lui... Arhhh, je veux pas. Je peux pas non plus. Et sa femme alors? Ses parents me déteste déjà, alors en plus si j'emménage chez lui... Ce sera ma fin! Avoir des problèmes avec les parents ça peut fiche en l'air un couple. J'essaie pour ma part de rester le plus loin possible d'eux. Et je suis pas pressée d'avoir Jess sur le dos à nouveau.

    Jess a fini par dire à Pascal qu'on s'était parlé. Elle s'est moquée de lui parce que je ne lui avais rien dit. J'ai expliqué à Pascal que je ne voulais pas qu'il se fasse du soucis pour moi, et Jess ne voulait pas que je lui en parle.

    J'avais tenu parole c'est tout. Un peu marre de cette famille...

    Et ma nièce qui continue à me pousser dehors!!! Dès que je lui ai proposé de reprendre mon appart, parce que je voyais qu'ils trimaient à trouver quelque chose d'aussi bien à un prix raisonnable, elle avait donné son congé.

    Et maintenant, elle me pousse carrément dehors de chez moi. Et je ne dis rien. Je n'ai encore rien trouvé qui me plaise. Faut dire que c'est difficile de trouver mieux qu'ici! Moi qui déteste les déménagements, les changements, etc...

    J'ai eu le malheur d'en parler à Pascal et il a renouvelé sa proposition!!! Que faire... Si je ne trouve rien? Accepter en attendant? Wahhh, ça je ne sais pas. Une fois que j'y serais, comment lui dire que je veux partir??? Je serais dans la merde. Je ne vois pas comment je pourrais me sortir de là sans le froisser, ou sans qu'il le prenne mal.

    Et ses parents? Et Jess? Thomas? Oh la la. Vraiment, je ne vois pas comment il ose me proposer de vivre chez lui, juste sous le nez de sa femme!

    Ma nièce veut emménager ici avant la fin du mois!!! Quelle galère! Pourquoi j'ai pas fermé ma grande gueule? Pourquoi avoir été si... stupidement gentille! Je commence à paniquer un peu. Les apparts que j'ai vu sont moches, souvent même pas de vue. Pas de places de parc. Et j'aimerai bien une cheminée... Peut-être que je suis trop picky. Le hic est que Pascal pense que c'est le destin, que ça tombe juste au bon moment... A-t-il raison?

    Pascal a pensé qu'il lui fallait mettre sa femme au courant, du coup, elle a essayé de me joindre. Enfin non, elle m'a bombardé de coups de fils. J'ai pas répondu. Je n'ai pas répondu à Thomas cette semaine non plus. Je suis sûre que Jess le lui a dit, et je suis certaine qu'il en parlera. Et je ne sais pas quoi dire. Le week-end, je n'ai pas voulu sortir avec les potes à Pascal, parce que j'étais sûre que je croiserais Jess et qu'elle n'attendait que ça.

    En parlant des vacances, Pascal voulait savoir ce qui me tentait le plus; Les Maldives ou les Séchelles! Ça ne me dit pas trop. Tous les 2 sont trop loin et je n'ai encore pas fait le nécessaire pour mon passeport!!! Ce que j'ai finalement dû lui avouer.

    Voilà encore une chose que je déteste de la vie avec un conjoint... se sentir obligée de parler de choses qu'on ne veut pas! Et, comment est-ce que je ferais avec ma famille si je vais chez Pascal? Je serais obligée de mentir et de ne pas dire où je vis, et surtout, avec un homme marié en plus! Arhhhh... Quelle jolie exemple pour mes nièces!!!!! La honte!

    Ma nièce me dit qu'elle doit déménager ici avant le 29...
    Je n'ai encore rien trouvé! Alors j'ai décidé d'accepter la proposition de Pascal... et ça me rend malade d'anxiété!!!

    Hum, Pascal a sauté de joie... Mon Dieu, je me sens déjà coincée! Sûre que je fais une énorme bêtise. Et il veut maintenant rencontrer ma famille... Ciel, je me sens mal...

    A peine lui avoir dit que finalement, j'acceptais, Pascal s'est arrangé pour envoyer des déménageurs et en une 1/2 journée, tout était fait! Je me demande combien ça lui a coûté? Ils ont tous emballés, tout empaquetés sans que j'aie à lever le petit doigt. Il a voulu m'envoyer des nettoyeurs et sa femme de ménage. J'ai refusé, j'avais la mienne.

    J'ai pourtant averti Pascal que ce n'était que pour 3 mois! 3 mois d'essais! Que de toute façon, je ne resterais pas, parce que j'aime vivre seule. Que de toute façon, il était marié et que je n'oserai en parler à personne de trop proche, et certainement pas à ma famille. J'ai l'impression que Pascal pense que je finirais par changer d'avis et que je resterais!!!

    J'ai vraiment la trouille... ça fait longtemps que je n'ai pas vécu avec un petit ami... et que je n'avais plus à me contrôler. J'ai l'impression d'être en terrain miné. Énorme trouille. Est-ce que je vais réussir à ne pas lui dévoiler tous mes mauvais côtés, tous mes défauts? Est-ce que je supporterais de devoir être toujours sur mes gardes, de ne pas laisser mes humeurs éclater? Ça va être la totale galère.

    Fini les trainings pourris, finis de ramper de mon lit au canapé, fini de me larver comme j'en ai envie, fini la lecture sur mon canapé sans compte à rendre. Fini de trainer comme je veux, fini de passer des heures dans mon mutisme à peindre... Fini la relax quoi! Dire que je devrais faire l'effort de me montrer de bonne dès le matin... afff.

    Heureusement, j'avais réussi à mettre une partie de mes affaires dans un box. Je ne veux pas tout emmener chez Pascal. Par exemple, toute ma vaisselle, mes classeurs étaient au box.

    Intérieurement, je tremblais en mettant les pieds chez lui. J'avais l'habitude venir chez lui, de passer des nuits chez lui, et ce n'était plus la même chose. Je devais me considérer chez moi, et ça me mettait mal à l'aise. Ce n'était aussi pas trop dans mes habitudes d'emménager chez un mec. D'habitude, c'est lui qui s'installe chez moi, et je fixe les règles. Quant j'en ai marre, je le fiche dehors, ou je fais tout pour qu'il ait envi de me fuir au plus vite en lui rendant la vie impossible.

    Là, c'était changement de règle... Ce serait ses règles et pas les miennes... J'aimais pas ça... J'aime avoir le contrôle...

    Pascal m'a accueilli avec des fleurs pleins les bras, en faisant le pitre... avec une rose entre les dents!!! Non mais! Et il avait fait  manger. Trop chou... Il m'a fait voir la pièce où il avait fait installer mes affaires pour que je puisse me sentir à l'aise pour peindre. Il avait aussi fait de la place dans ses armoires et sa femme de ménage avait déjà rangé tous mes vêtements. Grhhh, je déteste qu'on tripote mes sous-vêtements.

    Pascal m'a dit que c'était juste pour pas que je sois dans les cartons, mais que je pouvais les ranger comme je voulais quant j'en aurais envie. Il voulait que je sache que j'étais chez moi et que je fasse comme je faisais chez moi. J'ai souris. Il n'a aucune idée... Diantre! Mais il était chou. Même si je me sentais un peu déplacée.

    Fini de me cacher... Arhhh! J'avais la trouille au ventre, envie de pleurer. Je me sentais un peu perdue. Mais je ne pouvais pas le lui dire. Pascal ne comprendrait pas. Alors, je souriais niaisement, comme si j'étais heureuse, comme si tout allait bien, alors que j'avais l'estomac retourné, l'envie de prendre mes jambes à mon cou et détaller comme un lapin.

    Je me demandais comment j'en étais arrivé là. Pourquoi j'avais dis oui... ha oui, je n'avais pas tellement le choix...

    Pour mettre encore plus à mal ma confiance, Jess a essayé de passer par la porte communicante. Comme elle était verrouillée, Jess est venue frapper à la porte. Pascal lui avait repris sa clef. Et dire qu'il n'avait jamais osé me prendre la mienne!! Pascal a fait la grimace. Il a été à la porte et lui a dit que ce n'était pas le moment. Il lui avait expressément demandé de ne pas se montrer, de ne pas venir nous déranger.

    Jess était dans tous ses états. Elle n'arrivait pas à croire qu'il avait osé lui faire ça. Et moi? Elle n'arrivait pas à croire que j'aie osé venir m'installer ici. Que j'avais un sacré culot. Que je lui avais pourtant dit que ça n'arriverait jamais, etc. Hhhh, Jess avait raison... Et la situation était franchement embarrassante...

    Pascal la poussée dehors et ils ont parlés un moment. J'ai réalisé qu'elle était en larmes et le frappait. Ça me faisait mal au cœur. Je comprenais. C'était horrible. Je ne sais pas comment je réagirais si en me séparant de l'homme que j'aime, je devais le voir laisser mettre une autre femme à ma place aussi simplement, comme si je n'avais pas compter, comme si je n'existais pas. Je la comprenais.

    Afff, je ne devais pas me laisser plomber le moral. Je ne devais pas y penser... me vider la tête...

    Après l'avoir consolée et lui avoir parlé un moment, Pascal est revenu et faisait semblant que tout allait bien. Je suis sûre que ça avait dû lui faire de la peine.

    J'avais pris une douche entretemps, et on a mangé. J'ai voulu ranger la cuisine, mais Pascal a tenu à le faire avec moi. Ensuite, on s'est mis sur le canapé. La télé tournait en fond, mais on ne la regardait même pas. On a passé la soirée à discuter.

    Je lui ai dis que c'était trop bizarre pour moi d'être là, et lui ai dévoilé un bout de mes sentiments, sans lui dire que j'avais envie de fuir. Pascal tenait à rencontrer ma famille. Il sait que Thomas a eu ce privilège.

    Pour ne pas gâcher la soirée, je me réservais de lui rappeler une autre fois qu'il était toujours marié, et que je n'avais pas l'intention de le présenter à ma famille.

    Toute la soirée, je me suis sentie comme une invitée, tout en prétendant que je ne l'étais pas!

    Mais... c'était le pied d'aller me coucher à ses côtés. Arh, là j'étais toute retournée mais ce n'était pas l'anxiété cette fois. Je me sentais au paradis terrestre à l'idée de dormir dans ses bras. Que demain matin, je me réveillerais à ses côtés et le soir suivant, et le suivant. Que je n'avais pas à partir en catimini. Wahhh, j'allais pouvoir le regarder dormir, l'entendre respirer, le toucher quant je veux...

    Demain, jeudi, je devrais repasser à mon ancien appart, pour voir si tout était en ordre. Ma nièce et son copain arrivent vers les 10h. Ses frères viennent lui donner un coup de main. J'avais laisser aussi quelques affaires que je voulais aller récupérer. Ensuite aller au box pour voir si tout était rangé comme il faut. Et aussi pour donner un coup de main à ma nièce. Ma sœur y allait aussi, pas son mec. Pourtant, il s'agit de son fils aussi!

    Pascal était le premier debout. Je n'ai rien entendu. Quant je me suis trainée à la cuisine pour me faire un café, j'ai trouvé son petit mot. Il me souhaitait la bienvenue chez moi. Trop mignon. J'avoue que j'étais contente d'être toute seule.

    Je me sentais un peu tendue. J'imagine que Jess profiterait de l'absence des garçons pour venir me demander des comptes. J'étais résolue à avoir le courage de lui expliquer simplement la situation. Pourtant, en me mettant à sa place, je n'avais aucune excuse. Il était normal que Jess m'en veuille. Elle en avait tous les droits. Mais ce matin, j'allais filer avant qu'elle ne puisse mettre la main sur moi.

    J'ai eu envie de prendre mon café sur la terrasse assise dans la balancelle, mais, trop risqué pour l'instant.

    J'étais raide quant je suis rentrée aux environs de 23h. On avait été manger toute l'équipe après le déménagement de ma nièce. L'appartement ressemblait à un dépôt de cartons. Ils vont passer le week-end à ranger, les pauvres. Pascal était rentré depuis longtemps. Pour être sur que je n'avais pas pris la fuite, il a été vérifié dans les armoires que mes affaires étaient toujours là. Ça m'a fait rire.

    On a passé une adorable fin de semaine. Pascal m'avait dit que Jess était chez les parents, parce qu'elle ne supportait pas de me savoir là. J'ai croisé Thomas vendredi matin en disant au revoir à Pascal le matin. Thomas est venu jusqu'à la porte m'embrasser et me souhaiter la bienvenue. Il a chuchoté qu'il voulait me parler...

    J'ai passé la journée à replacer mes affaires de manière plus pratique. Pour l'instant, je ne trouvais rien. Je passais mon temps à chercher mes affaires, donc il était temps que je les réarrange moi-même. J'étais tellement raide que j'ai fait une sieste en début d'après-midi après avoir parlé avec Pascal. Est-ce que j'allais devoir faire mes petites siestes en cachette maintenant!

    C'était le pied de me mettre en travers du grand lit et de dormir de tout mon saoul. Ses draps sont tellement confortable. Oups, je me demande si ses parents vont penser que c'était mon but depuis le début de m'installer chez lui??? Pour le plaisir, j'ai été marcher au bord du lac et je me suis assise au retour au bout du ponton pour admirer la vue. C'était le paradis ici. Même l'air avait une autre odeur, celle du bonheur.

    J'étais encore assise là-bas quant Pascal est arrivé du boulot. Il a enlevé sa cravate et la jeté sur la balancelle pour venir me rejoindre. Iïïïah, je suis vraiment une midinette, je me suis sentie comme une princesse quant il a passé son bras autour de mes épaules et m'a embrassée. Pourquoi est-ce qu'il me fait encore de l'effet après autant d'année ensemble. Je palpitais.

    On a été mangé au resto, puis on est rentré se larver sur le canapé en amoureux. Miam, j'adore être avec lui, il me fait chavirer. Je me demande pourquoi je tombe toujours sur des chauds lapins! On a pas regarder la télé, on est pas sorti avec les copains... On n'a pas fait grand chose à part se balader main dans la main au bord du lac et l'amour.

    Bon, j'imagine que ce n'est que le début et que ça ne va pas être tout le temps comme ça... parfait... Pour l'instant, j'étais juste heureuse...

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    Août 2018  (1) - Un semblant de Lune de Miel...

    (Mercredi 1er au Mercredi 15 Août 2018)

    Pascal m'a appelé à la sortie de sa fête de boîte, pour la fête nationale suisse, avant de monter en voiture. Il m'appelait pour me souhaiter bonne nuit. Il a dit que je lui manquait, j'ai répondu que moi aussi. Je souriais d'avance à l'idée de lui proposer de venir dormir à la maison. Chez moi. S'il refuse, ahhh, je serais détruite. Je le laissais parler. Il aimerait bien que j'aille dormir chez lui.

    Il a continué en précisant que Jess ne dormait pas chez lui, que je pouvais venir sans autre. Alors je lui ai proposé de venir dormir chez moi. Il disait que les choses étaient clair avec Jess... puis mes mots ont dû percuter.

    Rire... Il y a eu un moment de silence, puis il m'a demandé de répéter. Il croyait avoir mal compris, puis il m'a demandé;

    - Tu... est-ce que tu as dis que... je pouvais venir chez toi?
    - Oui.
    - Sérieux? Je croyais avoir mal compris. Non! Sérieux?

    Puis, il s'est interrompu, parce que Jess est arrivé derrière lui et a dit qu'ils pouvaient y aller. Perturbé, Pascal a pas pensé raccrocher, il lui a demandé si elle ne pouvait pas rentrer avec Thomas. Mais non, apparemment pas. C'est même Pascal qui l'avait averti qu'il voulait rentrer. Pascal lui a encore demandé si elle ne voulait pas aller dormir chez ses parents. Jess ne voulait pas.

    Jess a demandé qui était en ligne, mais elle avait dû voir ma photo. Pascal s'est souvenu que j'étais encore au bout du fils.

    Il m'a juste dit que c'était d'accord et qu'il me rappellerait tout à l'heure. Du coup, je ne savais pas s'il venait ou pas. Dans le doute, j'ai quand même vite fini de changer les draps et allumé quelques bougies, et je l'ai attendu.

    Une 1/2h après, il m'appelait pour me demander encore si j'étais sérieuse et s'il pouvait venir. Hihihi...

    Wahhh, il a eu le souffle coupé par la vue de mon balcon. Bon, mes chaises de balcons ne sont pas aussi confortable que la balancelle sur sa terrasse. Bon, comme d'hab, et peut-être parce que chez lui, c'est vaste, j'ai toujours l'impression que mon appartement avait rétréci quant il est entré. Pascal m'a prise dans ses bras, n'imaginant pas ce qui se passait dans ma tête.

    On a pris un verre sur le balcon et avons pu admirer les derniers feux d'artifice. On avait une vue sur tout le lac. La vue couvrait tout le pourtour du lac jusqu'à Genève. Les plus beaux feux sont toujours ceux de Morges. On a encore trainé un peu au salon à se faire des bisous.

    Puis, évidemment, on a parlé de la situation... Je lui ai dis que je n'étais plus fâchée avec lui, mais parfois, la colère me transperce quant je repense à l'année passée. Dans ces moments là, je lui en veux, et je n'ai pas envie de le voir. Mais grâce au ciel, ça passe presqu'aussi vite que ça vient.

    Pascal m'a dit qu'il voulait bien qu'on en parle encore une fois, mais pas ce soir. Il se sentait honteux et mal à l'aise chaque fois que je lui rappelle ce qu'il a fait. Alors, autant percer l'abcès une bonne fois, et ne plus en parler. J'étais d'accord. D'accord, parce que j'avais l'impression moi aussi, chaque fois, de remuer la boue, et ce n'était pas une bonne idée si on voulait avancer.

    Wahhh, j'étais au paradis... C'est agréable d'être ensemble sans avoir peur de se faire surprendre. Et surtout, d'être chez moi pour une fois. Je me sentais plus à l'aise. Le lendemain, on a larvé ensemble. Pascal a regretté de ne pas avoir pensé prendre de quoi se changer. Il ne pouvait évidemment pas mettre un de mes training, ni même mes t-shirts! Il a dû rentrer prendre une douche et se changer.

    En revenant, il est passé nous prendre du chinois à l'emporter, sachant que j'adore ça. J'étais super contente de ne pas avoir à cuisiner.

    Les jours suivants, Pascal passait chez moi après le boulot. Il prenait de quoi se changer pour aller au boulot le lendemain. Des jours bénis, comme si on était en Lune de Miel. On restait collé l'un à l'autre. Cuisinait ensemble ou on sortait mangé dehors, et quelques fois, il est rentré prendre des affaires pour le lendemain et on rentrait se chouchouter chez moi.

    On a amorti le balcon à fond. Comme on pouvait sortir directement sur le balcon depuis ma chambre, Pascal se levait souvent avant moi et me préparait mon café qu'il me portait au lit. Mais je préférais quand même le boire avec lui sur le balcon.

    Le jour de son anniversaire, je lui ai préparé un gâteau au chocolat glacé avec une crème blanche, recette perso, pendant qu'il était au boulot. Et j'ai aussi fait à manger; du poulet rôti au four avec carottes et patates. Il a adoré. Par contre, pour le cadeau, je n'ai pas été très innovatrice, je lui ai acheté 2 cravates. Mouais. Je n'avais aucune idée.

    Il a reçu tout plein de messages pour son anniversaire. Et ses parents l'invitaient à manger. Pascal n'a rien répondu. Il voulait le fêter avec moi, rien que les 2. C'était chou. Bon, je sais qu'il va avoir des ennuis pour ça, mais pour l'heure, on ne voulait pas pensé si loin.

    Le week-end suivant, on est pas sorti. C'était peut-être le dernier week-end que je serais seule chez moi, alors on en a profité.

    On avait passé tous les jours et soirs ensemble, et Pascal pensait que c'était la preuve qu'on était fait pour vivre ensemble. Il voulait que je prenne le temps de réfléchir à sa proposition d'aller m'installer chez lui. J'ai dis que j'allais y réfléchir... même si je savais déjà que je dirais non...

    Pascal ne se rend pas compte à quel point j'étais pénible. Si on vivait ensemble, il ne m'aimera pas très longtemps. J'étais un peu maniaque, par moment, je n'ai pas envie de parler, et je n'aime pas me sentir responsable de distraire mon partenaire. Parce que, je peux être très active par moment, et à d'autre, je suis une indécrottable solitaire. Et j'aime m'installer sur mon canapé et lire, surtout le dimanche.

    Alors si mon partenaire veut sortir, aller se balader ou autre, il n'avait qu'à le faire tout seul ou avec ses potes. Je déteste qu'il se mette à faire les 100 pas à attendre sur moi. C'est ce que faisait un de mes ex. Ça avait le don de m'irriter, alors j'avais une pièce dans l'appart où je pouvais m'isoler. Si la porte était fermée, c'était interdiction totale d'y entrer, de frapper à la porte, de m'appeler à travers la porte et autre. Si elle était entre-ouverte, no problémo.

    Bref, je ne me vois pas habiter avec l'homme que j'aime, je me connais trop bien!! Ça ne prendra pas longtemps avant que j'éclate et que mon irritation s'étale dans toute la splendeur de sa laideur.

    Comme je l'avais deviné, les parents de Pascal étaient furax qu'il n'ait même pas pris la peine de les avertir de ne pas l'attendre pour son anniversaire. Je sais qu'il n'a pas dû dire avec qui il était, et je suis sûre qu'ils ont dû demander. Jess a renchérit en leur apprenant que Pascal n'avait pas dormi chez lui depuis presque 10 jours. Peste.

    Du coup, mardi soir, après avoir souper ensemble, Pascal est rentré dormir chez lui. J'ai su plus tard qu'il se méfiait que son père lui collerait un détective au cul, juste pour savoir. Il ne voulait pas qu'on puisse le tracer chez moi. A partir de là, il s'arrangeait pour aller poser sa voiture chez Paul ou Michael et empruntait leur voiture pour venir chez moi.

    Parfois, il parquait ailleurs, je passais le prendre, et on se réfugiait chez moi. Pascal était adorable et je nageais totalement dans le bonheur. J'étais si heureuse que ça me faisait peur.

    J'ai adoré chaque moment de ces premiers 15 jours du mois d'Août. J'ai adoré passer son anniversaire avec lui, nos têtes à têtes, nos balades au bord du lac, nos dîners en tête à tête, et ces longues heures à discuter sur le balcon ou à s'embrasser enrouler dans ses bras. Le rêve. Je suis toujours sur le cul de me rendre compte que mon cœur bat toujours à 100 à l'heure rien que d'être avec lui.

    Bien sûr, l'anxiété à repris ses droits, je suis sûr que j'allais devoir payer cher ces moments de bonheurs.

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