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    Dim - 29 mars 2020 - Pas sa place

    Si je ne me sentais pas si en danger, je ne serais pas venue chez Pascal hier. J'étais encore une personne à risque. Étant donné mon rhume et mon asthme, je suis plus sensible à ce qui traîne, donc plus en danger. Je suis plus à même d'être contaminée. Il me faut vraiment être prudente.

    J'en voulais un peu à Pascal d'avoir laissé Caro venir chez lui comme ça. Il me semble qu'il n'avait pas fait attention à la sécurité. A ma sécurité. Si quelqu'un traîne un virus, je suis la 1ère qui risque de le choper.

    Après avoir lu les messages de Caro la dernière fois, je mettais aussi des tonnes de; "Love you", "Tu me manques", "Panier de bisous", etc, dans mes messages.

    Comme Pascal, je n'étais pas une fana des téléphones, et je n'aimais pas passer mon temps au bout du fils. Ça me gonfle.

    Mais là, j'appelais Pascal plus, plus souvent. Je n'allais pas laisser Caro me battre sur ce terrain. Il fallait vraiment que je trouve le moyen qu'il la relègue à sa place. J'avais peur d'avoir trop laisser aller les choses jusqu'à maintenant. C'était mon erreur, ma faute. Je dois reprendre les choses en mains.

    Je me suis donnée à fond, et j'ai fait passer un super week-end à Pascal. Je me suis évertuée à être de bonne humeur, souriante, et compréhensive. Collante à souhait aussi. Même si on ne pouvait pas s'embrasser, je lui faisais plein de bisous dans le cou, sur la joue. J'ai été très câline.

    J'ai même pousser la blague à lâcher une petite larme en disant que j'avais l'impression, que dès que je tourne le dos, ils (lui, Caro, Bekky, Thomas) se liguait pour me faire de la peine, alors que j'étais au fond du lit, malade comme un chien. Pascal m'a assurée que non. Que c'était les 1ères fois qu'elle et Bekky venait manger avec eux.

    • Et à part manger? Avec le menton qui tremble pour faire bonne mesure.
    • Non. Non, je t'assure. Caro n'était pas venue avant. Elle est venue jeudi toute seule. Ils ont discutés seulement Avant ça, il n'avait laissé personne entrer chez lui. Promis!

    Il m'a serrée contre lui, tout penaud, en disant que personne ne se ligue contre moi. Qu'il n'aurait pas dû. Il n'avait pas pensé que ça pouvait me faire de la peine. En fait, il n'avait pas su comment la repousser gentiment et lui dire qu'il ne voulait pas qu'elle vienne. Qu'il fallait rester prudent, le virus n'avait pas disparu.

    • Mais tu connais Caro... Difficile de... Il n'avait pas besoin de finir sa phrase, oui je connais Caro!

    Au début, Pascal était un peu sur la réserve. J'imagine qu'il pensait à Caro. J'imagine aussi qu'il cherchait comment me demander si elle pouvait venir. Mais, mon plan a très bien marché. Il a très vite oublié Caro et s'est montré très empressé pour me prendre dans ses bras, de me serrer ou de me coller aussi tout le temps.

    J'étais contente. Tout marchait bien. Tout semblait marcher comme je l'espérais.

    Me méfiant que Caro risquait de refaire son coup de "préparer à manger" pour venir s'incruster chez Pascal, j'ai fait à manger. Donc, quant elle a appelé dimanche en début de soirée, on lui a dit que ce n'était pas la peine. Caro a dû fumer de colère et de déception. J'étais contente de l'avoir battue au poteau.

    J'entendais bien le natel de Pascal biper sans arrêt. Je savais que c'était Caro. Elle le harcelait.

    Au bout d'un moment, je lui ai dis de la rappeler. Pascal a voulu s'éloigner. Ha! Je lui ai demandé pourquoi? Il m'avait bien appelée alors qu'elle était à côté de lui, collée à lui. Alors pourquoi est-ce qu'il s'éloignait? Alors il a voulu la rappeler plus tard, mais j'ai insisté.

    Je lui ai dis que tant qu'il ne l'appellera pas, elle continuera à nous harceler. Non mais!

    "Et tu me manques, et pourquoi je peux pas venir, elle m'en veut ces temps non...". Là, j'ai dis à Pascal de lui dire que non. Il n'y avait pas de raisons. Quant elle a compris que j'étais à côté, elle a préféré raccrocher. Probablement contente d'en avoir pas trop dit. Tsss, plus tard, je serais aussi à côté péééépète!

    L'empêche, je suis contente de pouvoir passer des journées entières avec Pascal. Il est absolument chouky avec moi. J'aime me faire chouchouter, et je me sens comme une petite Princesse. Clairement je ne veux pas que ce soit Caro qui en profite et pas moi.

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    Lun - 30 mars 2020 - Et rebelote encore un mensonge... Bête mensonge...

    Retour au choses sérieuses, au train quotidien. Par peur de me voir supplanté par Caro, je ne pouvais quand même pas rester scotché chez Pascal. Ce ne serait pas moi. Je ne serais restée que s'il avait lourdement insisté. Ce qu'il n'a pas fait. Mais je ne me suis pas précipitée à partir quand même.

    On s'est levé tard, comme il faisait beau, on a déjeuné, puis on a été se balader un peu au bord du lac. Pascal faisait son jogging, et moi, je traînais à regarder le lac. Comme c'est beau. Je n'oublie pas la chance qu'on a d'être ici. De vivre ici, et pas dans un de ces pays de merdes qui s'amusent sans cesse à la guérilla. Ou pauvre.

    On a encore traîné au lit, puis au salon. Pascal bossait et je lisais. J'ai répété à plusieurs reprises que je devrais y aller. Espérant contre toute attente, qu'il insiste pour que je reste encore cette nuit. Mais, il ne l'a pas fait. ça m'a travaillé. Et je crois que j'avais un peu de peine, parce que j'espérais vraiment que Pascal me demande de rester.

    Vers les 16h, je suis partie. J'avais la boule à l'estomac. J'espérais que Caro ne viendrait pas, dès que j'ai le dos tourné. J'espérais surtout que Pascal ne l'accepterait pas. Mais, je crois que j'en demandais un peu trop. Je ne savais toujours pas comment faire pour l'évincer. L'arracher de notre vie.

    Le trio qu'on formait, qui marchait bien, ne me convenait plus. Caro avait pris trop de place. Trop de place dans son coeur. Il fallait que je trouve une solution et vite. Je voulais que ça vienne de Pascal. Je ne voulais pas qu'il se rende compte que j'avais perdu mon assurance. Je ne voulais pas qu'il puisse penser que j'étais jalouse.

    J'aurai dû me sentir bien chez moi, j'étais enfin seule, et je pouvais faire ce que je voulais, quant je le voulais. Mais je n'étais pas tranquille. J'étais presque sûre que Caro était chez lui.

    Pascal m'a appelée vers les 18h. J'étais persuadée qu'il m'avait appelée pour éviter de le faire quant elle serait là. Ou, elle y était déjà et qu'il voulait se débarrasser de la corvée. Question d'être tranquille pendant le souper. Ah, de ne pas être sûre, de ne pas savoir me bouffait trop.

    Au téléphone, méfiante, je lui ai demandé si elle était à côté de lui comme l'autre fois, il m'a dit que non. Mais, je ne l'ai pas cru. Dès que j'ai raccroché, j'ai sauté dans ma voiture pour aller vérifier par moi-même. Au moins, comme ça je savais, au lieu d'imaginer des choses. Ou peut-être de me fâcher avec lui et d'avoir tord.

    Et j'ai été déçue, Caro était bel et bien là... Sans Bekky peut-être, mais elle était bien là.

    Je n'ai pas eu le courage de rester pour voir si elle allait dormir chez lui, parce que je crois que j'aurai débarqué. Je ne l'aurais pas supporté. Je suis rentrée le cœur gros et en larmes. J'essayais de me persuader qu'il n'y avait pas de raison de je me fasse un sang d'encre. Que c'était normal qu'elle soit là et qu'il ne me le dise pas.

    Mais rien à faire, je n'arrivais pas à me calmer. Ni à faire disparaître le mauvais sentiment que je ressentais, ni ma boule à l'estomac. Et j'ai dû faire un gros effort pour ne pas faire demi-tour et aller me planter là-bas, pour la faire partir. Je savais que je ne devais pas, mais l'envie d'aller faire une scène me donnait la chair de poule.

    Ce serait la pire chose à faire, alors j'avais eu raison de partir et rentrer chez moi. J'ai espéré qu'il m'appelle après le dîner, mais niet. Rien. C'était mauvais signe. Il devrait se douter que je devinerais pourquoi il n'avait pas rappelé. Comme les hommes peuvent être con! C'est toujours par de petites choses comme ça qu'ils se font prendre.

    Tout ça m'épuise, j'en peux plus! Je devrais pas, mais je flippe! Est-ce qu'il m'aime toujours? Est-ce que je dois m'inquiéter?

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    Mardi - 31 mars 2020 - Mesquine.. Méchante...

    C'est l'anniversaire de mon papily aujourd'hui. Hélas, étant une personne à risque et avec ce Coronavirus, pas question de risquer de mettre mon papa en danger. Après avoir averti mes frangines, frangins, j'ai appelé mon papa pour lui souhaiter un bon anniversaire. Marlène m'a tenu la jambe au téléphone. Ils vont bien, c'est ce qui compte.
     
    Pascal a appelé pour m'inviter à passer la semaine chez lui. Wah, inutile de dire que j'étais aux anges. Mais, j'ai réagi comme dans les mauvais dramas que j'aime regarder, j'ai fait la fine bouche. Bon, j'avais des raisons. Et je crois que j'ai bien fait. Ça m'a permis de réaliser qu'il n'était pas aussi aveugle que je le pensais.

    Je lui ai dis que je ne me sentais pas en sécurité chez lui. Caro dort dans son lit, et qu'est-ce que j'en sais si elle ne trimbale pas le virus sur elle? Je risque ma vie si je ne fais pas attention. Je ne me sentais pas pour aller dormir chez lui, étant donné que Caro est tout le temps chez lui, dès que je tourne le dos.

    Pascal a dit avoir passé son appart à la javel. Qu'il l'avait fait avant de me proposer de venir. Il était conscient que j'étais fragile des poumons, notamment à cause de mon asthme. Et il m'a raconté qu'effectivement, Caro était chez lui hier soir.
     
    Hum, je le savais déjà, mais c'était bien qu'il me le dise. Mais, qu'elle n'avait pas dormi chez lui. J'ai demandé; Si elle n'avait pas dormi là-bas, alors pourquoi ne m'avait-il pas appelée? Ou au moins un message?
     
    Pascal a rigolé. Rigolé du petit tour qu'il avait joué à Caro hier soir. Sachant qu'il n'aurait pas pu lui dire de partir, parce que, même s'il lui avait dit que j'allais venir, Caro l'aurait eu, en disant qu'elle partirait quant j'arrive. Tout content d'avoir été plus malin, il m'a raconté qu'il s'était arrangé pour utiliser Thomas.
     
    Donc, il s'était arrangé avec Thomas. Il a dit à Caro que Thomas et lui avait prévu de passer la soirée à jouer aux jeux vidéos. Que ce n'était pas une bonne idée d'avoir du monde qui entre et sort, alors qu'on était sensé rester en confinement. Ils avaient été sympa, mais que, manger avec elle et Bekky, ce n'était pas très prudent. 
     
    Il lui a demandé de ne plus faire à manger pour eux. C'était adorable, mais qu'il le ferait lui même.
     
    Pascal lui a dit que Thomas attendait son départ pour descendre. Et il a envoyé un message à Thomas pour lui dire qu'il pouvait descendre, devant elle. Et là, à ma surprise, Pascal a fait la remarque, qu'il n'aimait pas sa manière de venir regarder ce qu'il faisait sur son natel, ou de se mettre à côté quant il était au téléphone.
     
    J'étais contente qu'il ait remarqué ses petites manigances. Bref. Je pouvais imaginer que, même s'il n'avait pas voulu qu'elle colle son oreille quant il était au téléphone avec moi, il n'avait sans doute pas su quoi faire.

    J
    'étais aussi super fière de lui pour hier soir. Dire que j'avais passé ma soirée à pleurnicher sur mon sort, en regrettant de sortir avec un type comme lui. Pascal était trop bien pour moi. Trop mignon. Trop gentil avec tout le monde et tout. Trop de charme.

    Caro était passée chez lui en fin de matinée; le coup du petit dèj. Pascal ne l'avait pas laissée entrer. Il lui avait dit qu'il était en train de faire un gros ménage, parce que je venais ce soir. Il lui avait même dit qu'il espérait que je resterait quelques jours, mais ne savait pas encore si j'accepterais ou pas.
     
    Normal... Pascal ne m'avait pas encore appelée pour me le proposer... C'était chou, il y pensait déjà avant midi ? C'était mignon...
     
    Caro s'est fâchée. D'abord, elle s'est moquée de lui, en lui disant qu'il en faisait un peu trop. Je n'avais pas l'air d'apprécier ses efforts. Puis, les larmes aux yeux, elle lui a reproché de ne pas en faire autant pour elle. Peut-être qu'elle était trop compréhensive, et qu'elle devrait peut-être faire comme moi; râler, lui faire des scènes et tout. 

    Dieu que j'ai été contente de ne pas avoir fait demi-tour hier soir pour aller lui faire une scène tonitruante!

    Sur le coup, Pascal l'a trouvée un peu mesquine. Étant donné surtout, que j'étais plutôt compréhensive, et que c'était rare que je fasse des scènes. Ce n'était pas mon genre. (Hum... s'il savait!). En faisant la moue, j'ai fait semblant de laisser échapper à haute voix; "méchant". Pascal trouvait aussi.

    Mais clairement, Pascal a dû pensé que je risquais de ne pas apprécier si Caro avait passé la nuit chez lui hier soir. Vu ma réaction de l'autre soir, quant je l'ai vue prendre la fuite en arrivant chez lui. C'était certainement pour ça qu'il s'était organisé pour que ça n'arrive pas, avec la complicité de Thomas.

    Avec cette quarantaine, Thomas se sentait très seul. Lui qui aimait être entouré et faire la fête.

    Je me suis rendue compte comme il devait se sentir seul dans son appart, là haut. Sachant qu'ils avaient joué hier soir jusqu'aux environs de 2h du matin. Qu'ils s'étaient bien amusé, j'ai proposé qu'il vienne, s'ils avaient envi de jouer ensemble.

    Ils savaient bien que ça ne me dérangerait pas.

    Thomas a sauté sur l'occasion à pieds joint. Ça montrait à quel point il s'était senti privé d'air... C'était chouette de les entendre et les regarder. De vrais gosses quoi.

    Choisi de jouer la Fée du Logis; leur ait servi à boire, leur ait apporté des chips, biscuits et tout. Pascal était aux anges, ses yeux verts, que j'adore tant, brillaient chaque fois qu'il me regardait ou me souriait.

    De petits bisous à Pascal par-ci par-là. Et de temps en temps à Thomas aussi, sur la joue. Je dois avouer que je me sentais bien. C'était chouette de lire avec leurs rires en arrière plan.

    Discussion sur l'oreiller; Pascal m'a dit qu'il se sentait plus à l'aise avec moi qu'avec Caro. Comme c'était cool d'entendre ça...

    Caro ne savait pas quoi faire à part coller. Aller courir ensemble, cuisiner ensemble, etc. Elle s'attend tout le temps à ce qu'on s'occupe d'elle, qu'on décide pour elle, sinon, elle ne sait pas quoi faire de son temps. Et passer son temps à faire des trucs à 2, à la longue c'était fatiguant. Elle le suivait partout, c'était un peu trop.

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