• 209 - Soyons amis?


    Arrrrrrh, j’ai regretté presqu’aussitôt d’avoir envoyé ce stupide message, disant à Pascal qu'il s'était trompé de numéro, et que ce n'était pas celui de Caroline. Zut, ne jamais parler d’une autre nana, comment est-ce que j’ai pu oublier ça. Trop trop nulle ma fille.

    voir l'image en taille réelleAprès ça, Pascal a arrêté les messages et les tentatives de me joindre sur mon portable. Silence radio. Ça me décevait. Il aurait dû continuer, au moins j’aurai senti qu’il cherchait sérieusement à faire taire la peine qu’il avait pu me faire. Mais c’est vrai, ça n’aurait servi à rien, je ne lui aurai pas répondu.

    Comme Pascal avait l’entraînement, je pensais pouvoir rentrer sans risque. Ben, je me trompais. Petit futé, il avait parqué sa voiture ailleurs et m’attendait sagement assis sur les escaliers. Aïe, comment continuer à être fâchée? Je ne l’étais plus, je ne faisais que semblant. Je ne voulais pas avoir tord, et pourtant...

    • C’est ce que tu appelle discuter? Dès que les choses se compliquent ou qu’on te dit quelque chose qui te contrarie, tu prend la tangente?

    Glups. Muette.

    • Et tu ne veux même pas me dire ce qui se passe dans ta tête? Tu pourrais me parler, même si c’est pour crier ou me traiter de tous les noms...

    Niet, pas un mot ne sortait de ma bouche. Je regardais autour de moi comme si ce qu’il me disait m’ennuyait. En fait, je comptais dans ma tête, de manière à ne pas écouter sa voix, ni le ton, ni le regarder, pas le laisser m’atteindre sinon je fondrais. Tout pour ne pas penser; “688, 689, 690, 700, non 691, 692..” C’est un truc que j’ai appris à faire quant j’étais petite pour éviter de laisser ma sensibilité ressortir et ça marchait toujours bien.

    • Je t’ennuie?

    Puis par surprise, il m’a attrapée par les bras et m’a secouée un peu. Ça m’a obligée à le regarder, et j’ai perdu le fils de mes calculs et mes yeux se sont mis à piquer un peu.

    • Répond...
    • Je n’ai rien à dire. Tout ce que je sais c’est que tu l’aurai choisie, tu aurais préféré me faire de la peine à moi plutôt qu’à elle.

    Il a eu l’air un peu choqué et il m’a lâchée.

    • Maintenant. on a plus rien à ajouter à ça, non? Alors tu devrais peut-être vite aller la retrouver, elle doit sûrement te chercher partout. Et ça ne vaut pas la peine de perdre ton temps à me parler. Rien ne changera ça.
    • Je n’avais pas pensé à ça... Jane... Je t’en prie, on va pas se disputer stp... En plus, ta copine arrive mercredi, non? Et on ne se verra pas pendant plus d’une semaine?

    voir l'image en taille réelleJ’ai voulu filer, mais il a retenu la porte.

    • Oh non! Pas question que tu prenne la fuite encore. Reste ici, on a pas fini.

    Arhhh, je ne voulais pas que les voisins puissent nous entendre, ce serait la honte totale. Alors je lui ai proposé de rentrer. Pourquoi est-ce qu’il était là? Il était dingue ou quoi? Il devrait être à l’entraînement, il allait drôlement se faire sermonner! Pascal était de super mauvais poil, mais l’air de rien, ça me plaisait. Il était tout mignon tout fâché, j’avais envie de le couvrir de bisous. J’suis vraiment pas bien, hein!

    • Jane? Juste pour dire, si on se retrouve dans cette situation merdique, c’est quand même en grande partie de ta faute, tu ne crois pas?

    Ï-aïe, il avait raison, mais pas question que je le reconnaisse.

    • On ne fait que se disputer ces temps-ci, ça me gonfle. Je pensais qu’on était plus solide que ça, et qu’on arriverait à tous affronter ensemble... Je me trompais?

    Je le voyais serrer les dents... Trop chou! J’oublie toutes mes grandes résolutions quant je le vois, c’était un peu l’enfer. J’allais finir par devenir une de ces gonzes chieuses à toujours provoquer des disputes. Pourquoi est-ce que je lui faisais subir ça? Pour finir, il allait finir par préférer retrouver un peu de calme et de paix auprès de Caroline ou même Jess parce qu’avec moi, parce que je serais devenue la reine des prises de têtes.

    • Tu devrais y aller Pascal, tu va finir par être en retard à l’entraînement.
    • Je suis déjà en retard, ça ne change plus rien. Tu crois que j’ai passé une journée sensas hier après que tu sois partie comme tu l’as fait?

    Waaaahhhh, j’ai failli dire; “sûrement, après tout, tu avais Caroline, non? Et au boulot en plus!”, mais je me suis mordue la langue à temps.

    • Et hier soir, tu as fait exprès de ne pas me répondre. Tu crois que j’ai passé une bonne soirée? Tu ne veux toujours pas me parler? Tu va rester muette?

    Ha ça, au moins, ça ne me dérangeait pas! Non, je ne pouvais pas parler. Mais comment lui faire comprendre que je ne lui en voulais pas, que je lui en voulais de rien, que j’étais juste un peu conne ces jours-ci?

    • Bon, j’ai compris. Peut-être qu’on devrait utiliser ses prochains jours pour faire le point... et peut-être qu’on devrait juste être amis pour le moment... Il faut que j’y aille là.

    http://nsm01.casimages.com/img/2009/07/08/090708043451730254033507.jpgAïe, la baffe. Ça fait mal. C’était comme s’il m’avoir envoyé une droite. Tout à coup, j’avais les poils au garde à vous. Faire le point?  C’était encore pire, j’arrivais encore moins à ouvrir la bouche.

    • Super...

    Pascal m’a jeté un petit regard en coin, les sourcils froncés.

    • Super!

    Il a tourné les talons et il a disparu. Je n’allais pas le voir pendant plus d’une semaine. Je me sentais triste. Ouais... J’avais réussi mon coup, maintenant j’étais reléguée au rang de “l’amie”. Je ne voulais pas de son amitié. Si j’avais eu un peu de cervelle, je lui aurai couru après pour le lui dire. Au lieu de ça, je restais stupidement tétanisée devant la porte fermée.

    Tout le corps ankylosé, lourd, j’ai perdu le fils du temps. Je ne pourrais pas dire ce que j’ai fait. Probablement, que j’ai été me coucher pour oublier parce que je me suis réveillée toujours triste à mourir dans mon lit. L’angoisse m’avait tiré du profond sommeil comateux, il était un peu plus de 22h, Pascal avait sûrement fini l’entraînement. J’aurai voulu avoir le courage de courir le retrouver ou au moins l’appeler, ça enlèverait au moins le poids que j’avais sur le coeur, même s’il devait me rejeter.

    J’ai passé le reste de la soirée à me ronger les ongles et à regarder l’heure tourner! J’avais tout foiré. Je ne savais même pas comment j’avais fait pour en arriver à un résultat aussi merdique.

    *  *  *  *  *  *
    Soyons amis? - (209-mar-28.juil.09)

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  • Commentaires

    1
    Akemi-sama
    Samedi 8 Août 2009 à 18:31
    Hum, ce n'est effectivement pas glorieux :xxx. Je crois que lui souffler le vent chaud-froid n'a pas aid?on plus (?a m? surement franchement aggrav?es choses). En fait, je pense que tu devrais faire comme il te l'a demand?lui dire simplement ce que tu penses, quitte ?rendre des risques, et pas lui faire subitement la t? sans pr?is. Il t'aime quand m? ?rm?nt, pour supporter tout ?et continuer ?e poursuivre partout comme ? Cependant, je ne peux que trop bien te comprendre ; il y a pleins de moments comme ?o? r?it comme on ne voudrait pas r?ir, o? fait la t? alors qu'au fond on a envie de sourire, o?est plus fort que nous et on en dit trop alors qu'on ne le pense pas une seconde, ou bien encore on en dit pas assez alors que ?nous brule les l?es. Et apr?on le regrette am?ment :xxxxx.
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