• 288/11 - Il a craqué? Alors, il est cuit!

    288/11 - Il a craqué... il est cuit! - Samedi, 15 oct 2011
    (samedi env.3h du matin à env.23h)

    J’aime sentir sa présence, j’aime le respirer, ma joue et mes doigts se promenaient sur sa peau, j’aime sentir sa peau, la chaleur qu’il dégage, j’aime le respirer. Miam, je pourrais le manger. Pascal a attrapé ma main et il s’est levé en me demandant si j’avais envie de boire quelque chose. Je n’ai pas réalisé sur le moment qu’il était nerveux et cherchait qu’à se soustraire. Non, je n’avais pas soif, enfin, pas soif d’autre chose que lui.

    L’envie de lui coller au pas m’a fait me lever pour le suivre et je l’ai vu, la tête appuyé contre la porte du frigo, les yeux fermés. Il ne m’avait pas vue, alors discrètement, je suis retournée me coucher. J’ai pensé que, soit ma présence l’ennuyait et qu’il cherchait la force de me supporter, ce qui m’aurait fait de la peine, ou soit, d’après la tête qu’il faisait, il était troublé, et qu’il avait fui pour ne pas craquer.

    Pascal est revenu s’allonger. Il s’est mis sur le coude, la tête appuyé sur une main, de l’autre il tenait un verre. Nos regards se sont croisés, il souriait. C’était un drôle de contraste entre celui qui, quelques secondes plus tôt avait l’air complètement déboussolé, et celui couché près de moi, détendu et à l’aise.

    J’ai compris qu’il faisait semblant.

    Il m’a reposé la question, à savoir si j’avais soif, alors j’ai fait oui de la tête. Mais, je n’avais pas vraiment soif. Il m’a tendu son verre et j’en ai profité pour poser ma main sur celle qui tenait le verre. Je le laissais me donner à boire, comme à une enfant malade. J’étais bien malade; malade d’amour. Après, il s’est relevé à nouveau pour rapporter le verre à la cuisine.

    C’était inutile, il aurait très bien pu le laisser sur la table de chevet. Donc, il était toujours aussi nerveux. En revenant dans la chambre, j’ai eu peur qu’il finisse par me dire qu’il allait dormir au salon, mais non. Il m’a souri et s’est dirigé vers la banquette sous la fenêtre, il a pris son natel pour regarder ses messages et appels en absence. J’ai compris qu’il cherchait à éviter de venir se coucher.

    Je me suis levée pour aller le rejoindre, je lui ai pris le natel des mains pour le jeter sur le meuble près de la fenêtre.

    Je l’ai entouré de mes bras et me suis serrée contre lui. Je l’ai serré fort un moment, il restait aussi raide qu’un gendarme de la garde royale. Tant pis, m’en fou, moi je l’aime, et il était là, je pouvais sentir son sang circuler à travers ses veines, entendre les battements de son cœur. Ma main a caressé sa nuque, j’ai embrassé la portion de peau à portée de mes lèvres. Je ne rêvais pas, je pouvais le toucher, ce n’était pas un produit de mon imagination, Cela faisait si longtemps que je n’avais pas senti sa peau contre ma joue.

    Lentement, doucement il s’est retourné pour prendre ma main et la porter à ses lèvres, il a posé un bisou dans ma paume en me regardant droit dans les yeux, plongeant son regard vert au fond de mon cœur. Une fois de plus, j’ai eu l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds, mes jambes toutes molles, je me suis remise à trembloter. Il a enlevé et jeté son t-shirt sur le fauteuil de sa chambre, mon visage entre ses mains, il m’a embrassée. Affffff, je perdais pieds, je crois que j’ai rougi. J’avais l’impression qu’il sondait mon âme. Avant que je n’ai eu le temps de réagir, il m’a soulevée dans ses bras pour me déposer sur son lit.

    Et miracle, rêve éveillé, plaisir intense de ne pas l’entendre me dire qu’il ne voulait pas me toucher, qu’il ne pouvait pas. Afff, si on pouvait mourir de plaisir, alors je serais morte ce soir là plus d’une fois. Les palpitations précipités de mon cœur ont failli me tuer.  Je ne sais pas par quel miracle, mais il n’a pas dit qu’il ne pouvait pas, son corps a pris possession du mien, de mon âme, ma volonté et de tout le reste.

    Je lui appartenais, je lui ai toujours appartenu. Je ne crois que je ne pourrais jamais appartenir à quelqu’un d’autre!

    Je n’avais aucune envie de résister, et je ne crois pas que je me sois souvenue même être fâchée contre lui... Personne ne sait me faire grimper au plafond comme lui, personne n’embrasse comme lui... Je me suis laissé aller entre ses bras, lui qui savait si bien jouer avec chacun de mes cordes sensibles, contrôler chaque partie de mon corps, chaque soupir, chaque vibration, chaque émotion. Épuisée, je me suis effondrée dans ses bras, rompue, cassée, et j’étais heureuse.

    J’avais l’impression d’avoir retrouvé "Mon Pascal", ou du moins, de ne pas l’avoir totalement perdu...

    Plus tôt, Pascal m’avait dit qu’ils (toute la bande) pensaient se retrouver en début d’après-midi pour faire un circuit. Je ne pensais pas y aller, parce que je ne savais pas où la discussion de ce soir allait nous mener. Je n’avais pas osé espérer même dans mes rêves les plus fous, qu’on ferait l’amour. Et maintenant, je ne savais où on allait depuis là, mais je voulais éviter la gêne du lendemain, et surtout pas retomber dans le piège de la liaison amicale avec complément.

    Je n’avais aucune idée comment il se comporterait avec moi devant les autres. Il risquait fort de me traiter en simple copine. Donc, il était préférable que j’évite de traîner en bande et garder l’atmosphère de la bulle qu’on avait recréé cette nuit... Alors qu’il dormait encore, j’ai laissé un petit mot vers la machine à café; “I LOVE YOU Babe” et j’ai filé.

    Je ne voulais pas lui laisser l’opportunité, à la lumière du jour, de revenir à la réalité ou de me remettre les idées en place, en me rappelant que ce qui c’était passé ne signifiait rien.

    L’empêche, j’espère qu’il m’appellera... comme il a su appeler Caro pour lui dire ce qu’il faisait; comme aller soit-disant dépanner un copain... tout au moins, pour me demander ce que je faisais le soir, si je voulais le rejoindre ou autre... Je n’avais pas encore décidé si j’allais sortir ou non, mais je pense que s’il ne m’appelle pas, j’avais meilleur temps de ne pas me montrer.

    J’ai passé le plus clair de la journée à dormir, j’étais crevée. Pas tant physiquement, mais plutôt nerveusement. Ces dernières semaines ont été très dures pour moi, et je subissais le contre-choc, j’étais soulagée aussi, mais épuisée.

    Pascal ne m’a pas appelée, ni messages, rien. Je n’avais aucune idée comment me comporter si d’aventure je me décidais à me pointer au bar où on avait l’habitude de se retrouver tous. Puis, ce soir, il avait un truc avec le groupe en début de soirée, ensuite il rejoint ses potes. Je me faisais du soucis de me retrouver entouré de Thomas et autres et que ça le fasse chier et qu’il décide qu'il était préférable qu’on reste seulement pote, et que si on se voit de temps en temps, c’était suffisant. Je ne voulais pas avoir à supporter de le voir traîner avec d’autres filles et de devoir l’accepter sans rien dire. Parce que, je suis sûre que, si je disais quelque chose, il me remettrait à ma place, si je ne dis rien, c'est que j'accepte.

    Après avoir fait faux bond à Ophélie, la petite blonde d’hier soir, s’il devait se racheter, si j’étais à sa place, j’éviterais les potes, le bar où je risquerais de tomber sur mes collantes ex, donc, je m’arrangerais pour la retrouver et aller ailleurs... Je devais le chopper avant... Je ne pouvais pas le laisser me laisser sans nouvelles, passer tout un week-end sans m’appeler ou me voir, sinon je tomberais direct dans la case “aventure” ou pire “simple copine”. Pour lui se serait signe qu’il n’y a rien de sérieux, que je devais comprendre qu’on est pas ensemble malgré ce qui c’était passé. Je devais donc casser le cercle.

    Quelle galère... Je n’aurai peut-être pas dû partir en douce...

    Les heures s’égrainaient lentement, et Pascal ne m’appelait toujours pas. Il devait sûrement s’amuser, se faire draguer et probablement draguer aussi. Je me demande s’il pensait à moi? Est-ce que je ne devrais pas aller au moins y faire un tour? Et une fois là-bas, je fais quoi s’il m’ignore comme les autres fois? Ou s’il a l’air trop proche d’une fille, ou si la blondasse était là, ne devrais-je pas lui montrer que ça ne me plaisait pas? Lui faire une scène?

    Lamentable... Samedi soir, tout le monde sort, fait la fête, et me voilà en train de me torturer la tête, à tourner en rond comme une hélice chez moi... à espérer qu’un mec daigne m’appeler... La dèche!

    Je devais absolument le trouver ce soir, absolument pas le laisser aller dormir chez l’autre. Je devais éviter à tous prix qu’il me laisse de côté. Je devais lui tomber dessus entre le concert et chez l’autre nana. Je me suis rendue compte que ça ne me servirait à rien de faire le pied de grue chez lui, il ne rentrerait pas; trop risqué parce que moi ou Caro pouvait les déranger. Je devais le retrouver...

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    288/11 - Il a craqué... il est cuit! - Samedi, 15 oct 2011
    (samedi, env.3h du matin - env.23h)

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  • Commentaires

    2
    Félicity
    Dimanche 23 Octobre 2011 à 02:51
    Elle a raison Koko t'as du bol, pas évident de recommencer quant c'est fini...
    1
    KoKo
    Dimanche 23 Octobre 2011 à 00:56
    Quelle chance tu as! Maintenant, tu as raison ce que tu dis vers la fin, tu ne dois pas rester immobile à attendre qu'il se manifeste parce que Pascal doit surement regretter d'avoir craquer. Quelle chance qu'il ait encore un petit faible pour toi. J'espère que tu as réagi et que tu as réussi à le trouver. Je suis impatiente de le savoir... (vive la suite)
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