• Août 2017 (1) - Je veux qu'elle en bave autant que j'en avais bavé...

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    Août  2017  (1) - Je veux qu'elle en bave autant que j'en avais bavé...

    J'en ai assez de souffrir, Pascal me manque trop. Je vais arrêter de l'envoyer balader quant il essaie de m'approcher, laisser ma rancœur de côté, sourire, et accepter ce qui vient. Donc, le peu qu'il m'offre. Pour l'instant, je rends les choses faciles pour la pouffe. Je dois me contrôler et pas laisser ma colère prendre le dessus.

    Pour combattre, faut aller sur le terrain, dans la place, et participer. Faut pas se plaindre qu'on a pas pu si on y va pas... Alors ma fierté jeté au fond d'un tiroir, emballé dans un mouchoir, j'ai décidé de reprendre le chemin du champ de bataille. Dans un seul but; conquérir. Après on verra.

    Je n'ai pas encore osé parler à Jérémy de tous mes défauts. Horrible nana, je veux encore me servir de lui. C'est moche, mais voilà quoi.

    Thomas a insisté pour que je vienne au barbecue samedi. Ça ne pose pas de problème que je vienne accompagnée de Jérémy.

    C'est un truc que, d'habitude, je ne fais jamais jamais; prendre mon petit copain dans mon cercle d'amis. Comme je rechigne à le faire avec ma famille. Parce que, je ne veux pas le voir trop se rapprocher de ma bande, pour ne pas avoir à le croiser, non-stop, sans arrêt, partout, une fois qu'on est plus ensemble.

    Je ne veux pas non plus du coup; "écoute, y aura Jérémy et sa copine, alors heu.. désolé..."

    Inutile de dire que ce sera la seule et unique fois qu'il vient avec moi chez Pascal et Thomas.

    J'ai fais attention de ne pas le laisser trop s'intégrer, en restant avec lui. Sans faire bande à part, on faisait bande à part. Une fois casé près de Caro, je pouvais de temps en temps bouger un peu et faire la "sociable".

    Il faisait soif, alors j'ai été cherché de grands verres de coca-glaçons pour Jérémy, Caro et moi. Pascal s'est trouvé là. Il m'a saluée, mais je n'ai pas tendu ma joue pour lui faire la bise, ni pour en recevoir une. Je l'ai salué avec un demi sourire absent, et j'ai tourné les talons pour retourner à ma place. Il m'a interpelée, alors je me suis arrêtée et me suis retournée vers lui pour voir ce qu'il voulait, le visage sans expression particulière.

    C'était calculé; comme si je m'adressais à quelqu'un que je connais peu, une personne que j'ai seulement croisé ici et qu'on se parle, parce que forcément, c'est un ami d'un ami.

    Pascal a demandé si j'avais besoin d'aide. Après avoir pris 1 seconde de réflexion en regardant les verres que j'avais à la main, j'ai répondu poliment que non, que ça irait et me suis retournée pour repartir. Pascal m'a interpelée à nouveau. Même réaction de ma part, j'ai attendu qu'il me dise ce qu'il voulait, toujours sans un sourire, sans expression spéciale, comme si c'était un parfait étranger.

    Je savais que ma réaction allait le perturber... c'était le but. Pascal m'a proposé chips, canapés, thé froid, je l'ai remercié et refusé et à nouveau, après avoir répondu, partait rejoindre Caro et Jérémy.

    Pour la 3ème fois, Pascal m'a interpelée. Je l'ai regardé à nouveau, sans impatience, sans expression, juste attendant de savoir ce qu'il voulait. Penaud, Il a dit que; "j'étais froide et m'a demandé si je ne me rendais pas compte qu'il cherchait à me parler, à engager la conversation". Cette fois, j'ai simulé la surprise, comme si je ne comprenais pas pourquoi. J'ai juste dis "Oh... c'est gentil". J'ai à nouveau tourné le dos et je suis partie.

    J'imagine que Pascal est resté là, les bras ballants à se demander ce que c'était comme réaction. Mais, je le connais et je sais que ça va le travailler jusqu'à ce qu'il puisse me parler.

    En arrivant au barbecue, j'avais aperçu Pascal et la connasse. Ils se tenaient par la main, et Pascal lui avait fait un bisou sur le nez. Iaaak. Salaud. Je croyais que j'étais la seule à qui il faisait ça. Le rat. J'ai pensé; "continue Pascal, tu va me le payer plus tard". Évidemment, ma colère à toucher le plafond, et j'ai dû me faire violence pour me calmer et ne pas perdre le but visé.

    L'avantage avec Jérémy, c'est qu'il avait toujours ses mains sur moi, toujours à vouloir me garder près de lui. Ça m'arrangeait. Pascal nous observait et je voyais bien que ça le dérangeait. Pour l'énerver à fond, on se faisait des bisous et se tenait par la main, ou il avait son bras autour de mes épaules. J'ai senti que Pascal allait faire quelque chose, comme venir me prendre par la main pour discuter ou autre, alors j'ai voulu partir.

    Pascal nous a rattrapé alors qu'on remontait le jardin. Il voulait me parler. Jérémy me tenait la main et j'ai senti sa main se resserrer autour de la mienne. Je lui ai donné le même regard que toute l'après-midi, avec une pointe d'incompréhension.

    Et Jérémy a pris les choses en mains et répondu à ma place, en regardant Pascal un peu de haut. Je n'allais pas le plaindre, après tout, j'avais déjà subi les mêmes regards de l'autre connasse. Jérémy lui a dit qu'il avait eu tout le temps et il attend qu'on parte pour venir me harceler. J'ai vu Pascal tiquer. Je vois pas pourquoi je me suis donnée la peine d'essayer d'adoucir les choses, mais tout en est-il, j'ai lancé gentiment "la prochaine fois". Et on est parti.

    La semaine qui a suivi, Pascal a, comme je m'y attendais, fait plusieurs tentatives pour me parler. J'ai donc accepté d'aller me balader avec lui au bord du lac et discuter. Je suis restée assez froide, distante, mais amicale sans plus.

    En arrivant, je lui ai tout de suite dit que je ne pouvais pas rester longtemps. Lui, m'a remerciée d'être venu quand même. Ensuite, j'ai eu droit au blabla habituel; il était content de me voir, qu'il pensait que j'allais refuser de le voir. Il était désolé que les choses en soit là. Il voulait vraiment que les choses s'améliorent entre nous. Il voudrait pouvoir me parler, que je ne me gêne pas si j'ai besoin de quoi que ce soit, etc...

    Quant il a dit que je devais être très fâchée contre lui, j'ai dis que non. Je n'étais pas vraiment fâchée, j'essaie surtout de ne pas m'immiscer dans sa vie. Que je ne voulais pas devenir une emmerdeuse et un poids qu'il ait à traîner. Pascal m'a dit qu'il fallait pas que je me gêne, au contraire, il aimerait bien que je devienne une emmerdeuse.

    J'ai rigolé et je lui ai dis qu'il ne savait pas de quoi il parlait...

    Ça faisait peut-être 10mn qu'on marchait et je venait de lui proposer de s'asseoir à une des tables d'une des terrasses qu'on longeait. Pascal m'a prise par la main. Ma 1ère réaction aurait été de lui arracher ma main, mais je me suis retenue. J'ai doucement retiré ma main, en lui faisant remarqué qu'on était en public et qu'il avait copine et femme...

    Ça l'a fait soupirer lourdement... C'était le moment pour moi de prendre la fuite, sinon, j'allais me retrouver coincée. Pascal m'a accompagnée à ma voiture et quant j'ai voulu grimper dedans, il m'a retenue pour m'embrasser. J'ai répondu à son baiser, mais je lui ai dis qu'il ne devait pas faire ça.

    Pascal s'est alors laissé aller à me dire des choses que je n'aurai jamais oser rêver de l'entendre me redire; "que je lui manquais, qu'il n'arrivait pas à tourner la page. Qu'il ne voulait pas me perdre. Il m'a demandé de lui laisser une chance, de ne pas lui fermer la porte au visage. Il tenait toujours à moi et voulait savoir s'il avait une chance de me récupérer".

    Tout ce que Pascal me disait n'avait aucun sens. Cela faisait des mois qu'il me faisait souffrir, et continuait et il avait le culot de parler d'amour? J'aurai pu lui dire qu'il me racontait des conneries, que tout ce qu'il disait n'était que du blabla et que ça ne prend pas cette fois. Au lieu de ça, je l'ai regardé comme si je ne comprenais pas. Pascal s'est répété, essayant de me convaincre par tous les moyens.

    En rentrant je souriais encore en pensant à la manière qu'il s'était mis à table... C'était rassurant... Je ne l'avais pas encore complètement perdu.

    Je lui ai dis que j'avais besoin de temps pour y penser... Pascal m'a rappelé que c'était bientôt son anniversaire, que ce serait le meilleur cadeau que je pourrais lui faire. J'ai souri cette fois avec plus de chaleur. Il m'a serré très fort. J'ai réussi à éviter de le laisser m'embrasser, en lui rappelant que j'avais un copain.

    Pascal ne supportait pas de me voir avec un autre homme. Sans tourner autour du pot, il m'a clairement dit qu'il voulait que je quitte Jérémy. Il ne voulait pas que j'aime quelqu'un d'autre. Il savait que ce n'était pas aussi simple. Je ne me suis pas gênée de lui dire que j'adorais Jérémy et qu'on était bien ensemble.

    Pascal a voulu se lancer dans une discussion sur mes sentiments, etc, avec Jérémy, mais j'ai coupé court. Moi, je ne lui ai pas demandé ce qu'il pensait faire de la pouffe. Fallait pas qu'il se précipite, je voulais la voir souffrir, comme j'avais souffert. Alors no stress.

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