• Janvier 2019 - (2) 3 mois à New-York

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    Janvier 2019  - Pascal part à New-York pour 3 mois

    Le papa à Pascal semble avoir beaucoup d'influence sur Pascal. Ou plutôt sur sa vie. Même s'il essaie de se rebeller, je crois que son père finit toujours par avoir le dernier mot. Enfin... souvent. Cette fois, sans le consulter, son père l'a envoyé aux États-Unis. Pascal occuperait le même poste qu'ici, en attendant que New-York trouvent la bonne personne. Tout ce beau monde ne lui ont même pas demander son avis, c'est son père qui a donné son accord. Vraiment chiant!

    Le 7 janvier, Pascal devait être à New-York...

    Au plus, il sera absent 3 mois. Ça m'a sonné. Je ne l'ai même pas appris par Pascal, mais par Jess. Ça c'était pas top. J'étais complètement dans le noir. Jess avait voulu me parler, et même si j'en avais pas très envie, j'ai accepté. Je pensais qu'elle essayerait de se moquer de moi, ou quelque chose dans le genre. Alors, surprise... quant elle m'a apprise que Pascal était sur le départ. Ça m'a un peu plombé le moral.

    On n'avait pas enterré la hache de guerre, mais au moins, on savait ce que pensait l'une et l'autre!

    Jess tenait à me dire qu'elle tenait à Pascal et qu'elle n'acceptera jamais de divorcer. Elle voulait aussi un enfant! Même si Pascal ne semble pas le vouloir, elle pense qu'il finira par regretter un jour de ne pas avoir d'enfants, et de m'en vouloir. Elle m'a dit qu'elle aimait Pascal, même si parfois elle comble son manque d'intérêt en ayant des aventures.

    Bref, elle ne m'a rien dit que je ne savais déjà. Je l'ai écouté par politesse. Elle m'a demandé de me mettre à sa place et de comprendre son point de vue. Je comprenais très bien. On aurait pu être amies s'il n'y avait pas un homme entre nous. Malheureusement, chacun défend son bifteck. J'étais consciente qu'elle était plus dans son droit que moi.

    Je lui ai dis qu'entre Pascal et moi c'était fini. Jess m'a demandé si le 1er Janvier Pascal était avec moi. J'ai menti en disant que non. Jess ne m'a pas crue. Elle avait assisté à son revirement; après avoir rompu publiquement, il avait fait volte face devant tout le monde. Jess l'avait bien sûr dit à son père qui était entré dans une colère noire.

    Elle disait ne pas être dupe et pensait que j'allais lui pardonner comme d'habitude. Je me suis donnée du mal, parce que c'était aussi vrai, qu'il n'était pas question que je lui pardonne cette fois, surtout après l'épisode "Olivia". C'était trop.

    Jess a paru troublée par ma réaction. Alors elle s'est demandée s'il n'était pas avec cette fameuse Olivia.

    Ah, je devais absolument voir Pascal avant son départ. Bien sûr j'avais la trouille que ça finisse par me sauter à la figure et que son père me fasse payer mon intrusion, mais je ne pouvais pas le laisser partir sans le voir?

    C'était difficile, Pascal avait beaucoup de choses à faire avant son départ. Je crois que son père s'arrangeait pour qu'il soit constamment occuper. Pourtant, j'ai réussi à le joindre en passant par son bureau, où je me suis faite passé pour quelqu'un d'autre.

    Le jeudi soir, on s'est donc vu. Pascal n'avait rien dit, parce qu'il pensait encore pouvoir changer la donne. Il ne voulait pas aller aux États-Unis. Bien sûr son père avait été mis au courant de son éclats au chalet. Pourtant, Pascal lui a dit qu'il avait tenu à ce que je sache, parce que c'était toujours vrai, qu'il tenait à moi. Mais qu'il pouvait deviner que je ne lui pardonnerai jamais ce qu'il avait fait. Il m'avait humiliée devant tout le monde.

    Pourtant, Pascal espérait qu'on reste amis, après tout, on avait passé des années ensemble.

    On avait passé le 1er et le 2 janvier ensemble. On avait tous les 2 décidés de faire une pause parce que c'était la nouvelle année, en souvenir de nos années ensemble. Sans avoir besoin de le préciser, on a évité de mentionner ce qu'il y avait eu. 2 jours merveilleux. Je n'avais pas cru que je serais à nouveau dans ses bras après une rupture aussi terrible. Pourtant, j'ai craqué sans chercher d'excuses.

    C'était la nouvelle année, et moi qui pensait que mon monde s'était cassé la gueule. Que ma vie était finie.

    Cette épisode devait rester entre nous 2. Personne ne devait jamais l'apprendre, j'avais été claire là-dessus. Hors de question que ma famille soit à nouveau en proie à des poursuites en tous genres, d'emmerde par les services administratives vaudoises, et j'en passe.

    Les choses s'étaient calmées aussi subitement qu'ils avaient commencés, et je voulais que ça reste comme ça. Moi aussi j'avais failli perdre mon boulot. Dire que je n'avais pas une seule seconde soupçonné le père!

    Ce jeudi soir, on s'était vu dans un bistrot. Donc pas question de bisous-bisous. J'aurai aimé me cloitrer dans ses bras, ne serait-ce que quelques minutes, mais, j'aurai été gênée de le suggérer. Pascal était tendu et j'ai remarqué qu'il regardait autour de lui. Au moment de se quitter vers ma voiture, j'ai senti qu'il voulait m'embrasser, mais on pouvait pas. On s'est fait la bise. J'avais le moral dans les pompes! Se quitter comme ça...

    J'ai repris la route un peu abattue, parce que je savais que je ne le reverrai pas pendant 3 mois, et je trouvais que c'était un peu vague comme séparation.

    Pascal m'a appelée avec son autre numéro. Il pensait là même chose. Il m'a demandé de faire attention de ne pas être suivie. On a décidé de se retrouver à Morges, derrière le Restaurant du Lac. On avait été là-bas à plusieurs reprises, donc je connaissais très bien l'endroit dont il parlait.

    La terrasse était déserte évidemment, on était en plein hiver. On s'est serré l'un contre l'autre. On pensait tous les 2 qu'on ne pouvait pas se séparer comme on l'avait fait, surtout pour une aussi longue période. Pascal regrettait que ça lui coupe l'herbe sous les pieds, parce qu'il avait pensé avoir le temps pour se faire pardonner... mais voilà, il va être absent et voulait me demander de ne pas complètement le rayer de ma vie. Qu'il finirait par trouver un jour ou l'autre, une solution pour qu'on puisse être ensemble.

    Pascal savait qu'il m'en demandait beaucoup, mais je n'avais aucune raison de lui mentir et dire qu'il n'avait aucune chance. Je n'arrivais pas à envisager ma vie sans lui de toute façon. Mais il y avait ma famille. Je prendrais toutes les miettes qu'il voudra bien me lancer pour autant que ça ne mette pas en péril ma famille, ou ma vie.

    Ces quelques minutes étaient tout ce que j'aurai de lui pour les semaines à venir... et elles avaient été précieuses...

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