• Mar, 19 nov 2019 - Triangle amoureux

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    Mar, 19 nov 2019  Triangle amoureux

    Lundi; La soirée passée au coin du feu, après le départ de la femme de charge et des femmes de ménage, avait été vraiment très chouette. Avant qu'on monte se coucher, Pascal nous avait préparé un chocolat chaud. Ma pression a grimpé en flèche, parce que je savais parfaitement à la situation à laquelle j'allais être confrontée.

    J'essayais de me montrer calme et avoir l'air de garder mon sang froid. Mais mes mains tremblaient. Je n'étais pas encore prête, et j'avais l'impression que Pascal me forçait la main. La présence de Caro aussi me fichait la pression. Sa présence n'arrangeait rien, bien au contraire.

    Si je n'étais pas encore prête à coucher avec Pascal, j'allais me voir forcée de le laisser à Caro. J'étais coincée. Je redoutais d'aller me coucher.

    Avant de monter, Pascal m'a retenue pour me demander si ça allait ou si je voulais qu'il demande à Caro soit de partir, soit d'aller dormir seule dans sa chambre.

    Quoi??? Hahhh! Et voilà, ça allait me tomber dessus! Si je disais oui, je passais pour la méchante dans l'histoire, et il allait sûrement avoir mal au cœur pour elle en plus.

    J'ai prétendu que ça allait bien. J'ai alors remarqué que Pascal n'était plus aussi sûr de lui. Il était mal à l'aise et tendu.

    Caro avait eu le temps de prendre une douche, elle était étendue sur le lit, par dessus les couvertures. Pascal a été à son tour prendre sa douche. J'irai en dernier. Je pense que le moment de la douche était une manière de retrouver son calme et repousser le moment fatidique. Je sais que Pascal comme Caro appréhendaient ma réaction. Moi aussi.

    Dès que Pascal a disparu dans la salle de bain, elle m'a demandé si ça ne me gênait pas qu'elle soit là. Qu'elle savait que j'avais dis à Pascal que je voulais un peu de temps. Je lui ai avoué que j'étais tendue, pas très sûre de moi. J'avais peur. Caro m'a dit que j'étais une idiote, je n'avais pas flipper, que Pascal était raide dingue de moi, et qu'elle se sentait chanceuse d'être avec nous. 

    On était toutes les 2 étendues sur le lit à discuter quant Pascal est sorti de sa salle de bains. Je lui parlais du bouquin que j'avais commencé et des écrivains que j'aimais. Elle avait remarqué la pile que j'avais dans notre chambre. Pascal a jeté parterre le magazine que Caro feuillerait quant on est entré et s'est glissé entre nous deux.

    Bloquée. Je me sentais bloquée, tétanisée. J'ai fait un geste pour tenter de me lever et aller prendre une douche aussi. Ça me fera le plus grand bien, mais Pascal m'a rattrapée par la taille pour me tirer vers lui. Il m'a d'abord fait un bisou sur le nez, puis sur le front avant de m'embrasser sur les lèvres.

    Pascal a senti que je tremblais un peu et a resserré son étreinte. Devant Caro, il m'a demandé si je voulais qu'il lui demande de nous laisser un moment. Bon, déjà parce qu'elle était là, et parce qu'elle aurait été blessée, j'ai dis que non et j'ai souri à Caro. Ils m'énervaient tous les 2 à me prendre avec des pincettes!

    Je me suis glissée hors de ses bras et j'ai dis que, c'était plutôt à lui de savoir s'il pouvait nous assumer toutes les 2!

    J'ai pris un des T-shirt à Pascal dans son armoire. Caro s'était déjà lovée contre lui, et promenait sa main sur son torse tout en lui faisant de petits bisous partout; sur le torse, sur son bras, et remontait vers ses lèvres. Il a baissé les yeux vers elle et il l'a embrassée aussi.

    Ça m'a fait de petits picotement partout dans le cœur...

    Sous son T-shirt, la main de Pascal avait déjà retrouvé les courbes de son corps qu'il connaissait si bien. Leurs lèvres scellées, ils se caressaient en se cherchant. Ils ont oubliés ma présence. Sa main se faufilait lentement le long de ses hanches jusqu'à sa poitrine, qu'elle appuyait contre lui.

    Pfouhhhh... trop hot. Il me fallait ma douche. Ils en étaient toujours aux préludes quant je suis ressortie de la salle de bains. Et pourtant, je ne m'étais pas dépêchée, toujours tendue, mais je me sentais mieux. Ils étaient beaux ensemble. Caro s'était mise au-dessus de lui, ses cheveux s'étalaient sur lui quant elle se baissait pour l'embrasser. Il caressait ses seins et l'a attirée à lui, avant de la renverser sur le lit.

    Les rejoindre ou filer discrètement? Mais Pascal a dû sentir ma présence, il s'est retourné et m'a tendu la main.

    En une fraction de seconde, la tension a disparu et j'ai pris la main qu'il me tendait. Je me suis mise à genoux et il a passé sa main derrière ma nuque pour attirer mon visage vers lui. On s'est embrassé. une des mains de Caro le caressait toujours, elle a passé l'autre sur ma cuisse pour remonter dans mon dos, dans une tentative de me coller contre Pascal.

    J'ai pensé que si Pascal n'avait pas été plus loin, c'était certainement parce qu'il avait peur que ça me fâche, et qu'il voulait me faire l'amour en 1er, probablement pour se racheter. Mais je voulais lui montrer que j'étais une grande fille, que le sexe c'était le sexe, et qu'il n'y avait pas de règle. Et que je n'étais pas aussi fragile.

    Je voulais aussi qu'ils sachent tous les 2 que j'assume mes choix. Et que je ne regrettais absolument pas d'avoir choisi Caro pour faire partie de sa vie, parce qu'elle l'aimait sincèrement. Je ne regrettais absolument pas ce choix. Je sais qu'il l'aimait aussi, et que je ne lui reprochait certainement pas d'avoir envie d'elle.

    Je lui ai pris la main pour caresser le ventre de Caro, je l'ai embrassé... J'ai pris la jambe à Caro pour la poser sur sa hanche à lui... Pascal n'a hésité qu'une fraction de seconde...

    Lundi matin, j'ai voulu me lever pour avaler un café. En regardant par la fenêtre, j'ai vu qu'il neigeait encore. Pascal et Caro, main dans la main, partaient en direction du village, alors je me suis replongée au lit. J'ai fait la grasse matinée. Je suis descendue peu après, j'avais soif.

    Ils avaient préparé la table pour le petit dèj. Ils ont dû descendre au village à pieds pour acheter des croissants et du pain. Bah, j'avais encore envie de dormir, ils me réveilleraient sûrement à leur retour, quant ils voudront déjeuner. Je crois que je me suis endormie presque aussitôt, étalée sous la couette. Toute la place pour moi.

    Pascal est monté me réveiller peut-être 1h plus tard. Je n'en suis pas sûre, parce que je n'avais pas regardé l'heure. Caro était toute rosie. Elle avait l'air heureuse comme je l'avais rarement vue. Pascal aussi semblait heureux.

    Je crois que c'était un peu grâce à moi, alors je me sentais comme la Reine du Jour. Rire... d'ailleurs, ils étaient aux petits soins pour moi. Trop drôle. Wow... ils étaient bizarre... rire.

    On s'est étalé dans les canapés autour du feu de la cheminée. Il faisait un temps à ne pas mettre un chien dehors. Pourtant, ils avaient prévu et proposé qu'on aille à la patinoire.

    Pascal savait que, quant il neige comme ça, d'aller traîner sur les pistes, c'était pas mon truc. Surtout si on arrive pas à voir le bout de son surf! J'aimais skier ou surfer seulement quant il faisait beau.

    Afff... je ne savais pas si j'avais vraiment envie d'aller patiner. Je suis assez nulle ! Pascal a proposé les raquettes. Ça me semblait assez amusant. J'étais surement aussi nulle qu'avec des patins, mais pour Caro c'était pareil, donc je ne serais pas la seule à me débattre avec ces machins.

    On a donc été faire une promenade en raquettes. C'était vraiment amusant et crevant aussi. On a tellement ri que j'en avais encore des crampes en rentrant. Wah, on s'est pris des sacrés gamelles. Nos bonnets en ont pris pour leur grade. L'empêche qu'on a pris un grand bol d'air, la montagne est magnifique et ça m'a fait sacrément du bien.

    On a pris a bu quelque chose dans un Tee-Room avant de rentrer au chalet, et décidé de sortir manger au resto ce soir.

    Je rêvais d'aller faire une sieste en rentrant, mais je n'ai rien osé dire. Alors je me suis installée dans un des fauteuil près de la cheminée pour lire. Pascal s'était aussi allongé sur le canapé pour lire. Il avait envi d'aller au Cinéma ce soir. On n'avait aucune idée des films qui passaient. Le film n'était pas très important. Tout ce qui comptait c'était d'y aller ensemble et manger du popcorn.

    Caro s'est jetée sur lui, l'empêchant de lire. Elle avait envie de câlins j'imagine. C'était amusant de les regarder se taquiner. En riant, Pascal essayait de l'empêcher de lui arracher son magazine. Ils se sont pourchasser du salon à la cuisine et retour.

    Caro a fini par réussir à le traîner à la piscine sous le prétexte de nager. Ils ont fait des galipettes dans la sauna.

    Bien sûr que ça m'a un peu tordu l'estomac. Je me rends compte que Caro est plus maligne que moi, elle sait profiter de chaque instant. Moi, je reste toujours en réserve. Sur la touche. La peur de laisser tomber mes gardes fous ou d'être blessée.

    Du coup, je passe à côté des choses...

    Moi, un peu fatiguée par cette journée ultra sportive, j'avais été m'allonger dans notre chambre. Je ne voulais pas vraiment dormir parce que je ne voulais pas être toute caqueuse, mais je crois que je me suis endormie. Contrairement à ce que j'avais pensé, j'étais au poil après.

    Pascal m'a réveillée avec des bisous. On n'avait pas le temps de faire quoi que ce soit, si on voulait aller au ciné. J'ai pris une douche et je me suis changée. Ils en ont fait autant sur les chapeau de roue, parce qu'on était en retard. Boh, de toute façon, ça ne changeait pas grand chose, sauf si le film était vraiment bien. Je crois que ça s'appelait "Last Xmas" or "Last Holiday", un truc du genre.

    Wahhh, c'était super. Pas le film, mais la complicité entre nous. Il y avait pas grand monde, alors on a pu s'amuser et rigoler comme ça nous chantait. Jusqu'à maintenant, tous les moments qu'on passait ensemble étaient magiques.

    On a croisé Yumi dans la station en rentrant du Ciné. Elle a été très surprise de nous voir. Elle a surtout parlé avec Pascal, ignorant presque Caro et moi. Pétasse. Elle avait toujours été sympa jusque là, alors je ne m'attendais pas à ce genre de réaction de sa part.

    Yumi était en chemin pour retrouver des copains que Pascal connaissait aussi et elle a insisté pour qu'il se joigne à elle. Évidemment, ça impliquait avec nous, ça allait de soi. Ce qui n'avait pas l'air de l'enchanter. Pascal avait beau lui répété qu'on avait déjà des projets, elle lui a dit que ce n'était pas souvent qu'ils avaient l'occasion de se croiser comme ça par hasard, et qu'il devait venir.

    Puis, Yumi a dit un truc qui a failli me faire exploser de rire; "Que s'il avait réservé ailleurs, que Caro et moi pouvions aller manger là-bas, et qu'on ne serait séparé que quelques heures. Pas la mer à boire!". Je pense que sa remarque à aussi titiller Pascal, parce qu'il lui a dit que s'il venait, c'était clair qu'on venait aussi. Ils n'avaient pas envie qu'on mange dans des restaurants séparés, ce serait absurde.

    Alors on a été mangé avec cette équipe. Yumi a tenté de nous séparer aussi au restaurant, en se plaçant à côté de Pascal et en reléguant moi et Caro à l'autre bout de la table. Comme si on était en punition! Pascal l'a remarqué et je l'ai vu faire une petite grimace. Smart et chouky, il s'est arrangé pour qu'on soit ensemble tous les 3, n'en déplaise à Yumi.

    Certains de ses copains avaient déjà passé quelques week-ends au chalet. Je les connaissais de vue. Malgré l'attitude peu engageante de Yumi, on a passé une bonne soirée. On a pas voulu les suivre dans la tournée des Bars.

    Ils ont tous insisté pour prendre un dernier verre avec Pascal, leur pote. Caro et moi avions fini par lui dire d'y aller, que ça ne nous gênait pas du tout, qu'on l'attendrait tranquillement à la maison. Le pauvre, il n'avait aucune envie d'y aller, mais, il n'a pas trop eu le choix.

    Caro et moi sommes rentrés, bras dessus bras dessus, accrochée l'une à l'autre. On s'arrêtait parfois devant les boutiques pour regarder. C'est fou, il y avait encore du monde qui traînait dans la station.

    C'est dingue comme Caro peut se ronger pour un rien. Au lieu de se détendre, une fois au chalet, elle continuait à surveiller la porte, à regarder dehors. Je lui ai dis de poser ses fesses, parce qu'elle finissait par me donner le tournis, mais rien à faire. Elle ne tenait pas en place. Dès qu'elle se posait, elle se mettait à se tortiller et finissait par se lever pour aller par la fenêtre.

    Pauvre Pascal, il allait devoir rentrer tout seul, sous la neige. Faire tout se long chemin seul. Mais bon. J'espère qu'il ne boira pas trop, surtout avec cette bande de fêtard.

    Puis Caro a commencé à sautiller comme une chatte en folie et a couru enfiler sa veste et ses bottes qu'elle n'avait pas rangé. Elle venait d'apercevoir Pascal. C'est dingue, il n'avait même pas passé 1h avec ses copains. Trop mignon. On aurait dit qu'il était impatient de rentrer.

    En la regardant courir à la rencontre de Pascal, je réalisais que, encore une fois, je perdais la main face à Caro!!

    Pfff, l'air de rien, c'est chou de voir à quel point elle y tient à son Pascal. Mon Pascal. Il a essayé de l'éviter, mais elle a sauté dans ses bras et ils ont fini parterre. J'entendais leurs rires joyeux.

    Je me suis demandée si Pascal était heureux d'être revenu en Suisse?

    A peine sur pieds, Caro a voulu remettre ça. Il l'a esquivée, après s'être couru après un moment, il l'a portée sur son dos pour faire les 30 mètres jusqu'à la porte.

    Elle lui faisait des bisous dans le cou en se tortillant d’excitation. Pascal l'a menacée plusieurs fois de la lâcher, mais ça l'a faisait rire. Sacré Caro. On a passé le reste de la soirée assis parterre au coin du feu à papoter. C'était chouette. Aucun malaise, aucun moment de silence embarrassant. On était bien et à l'aise ensemble. On se comprenait.

    Mardi, on a trainé au lit une bonne partie de la matinée. Cette fois, c'est Caro qui est restée plantée à faire la grasse matinée. Je suis descendue au village avec Pascal acheté des croissants tout frais, pains au chocolat, des fruits et du pain complet dans une petite boulangerie artisanale. Le pain de là-bas est à tomber à la renverse. Cette petite balade matinale en amoureux m'avait ouvert l’appétit.

    Hélas, il fallait bien que ces quelques jours de parfaits bonheurs se terminent. J'avais un souper en famille ce soir. En fait, j'étais triste de rentrer et retrouver les emmerdes du quotidien...

    Ces quelques jours avaient été comme une parenthèse, comme une illusion, loin de tout et tout le monde entier. Une petit moment volé. C'est seulement à la maison que j'ai réalisé que je n'avais plus mal à cause de ce qui s'était passé à son retour. Comme par magie. J'étais triste, mais cette fois, c'était parce qu'on était séparé. Triste d'être rentrée.

    Pascal avait réussi... Il avait réussi à me faire passer l'éponge. Me faire oublier. Jeez, est-ce qu'il me connaît si bien?!

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