• Mercredi 27 mars 2019 - Impasse

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    Mercredi, 27 mars 2019 - Impasse

    J'ai su par Caro, qu'il l'avait vue pour aussi clore le chapitre avec elle. Elle a passé ces derniers jours à la maison. En congé maladie. Elle a beaucoup pleuré elle aussi. J'imagine que Pascal avait dû en faire autant avec cette connasse d'Olivia?? J'espère pour lui !

    Tout de même, je suis déjà moins enchantée que je l'étais après l'appel de Pascal pour me dire d'oublier ce qu'il m'avait dit avant de quitter l'hôtel pour aller manger avant son départ.

    Je n'avais pas tout de suite fait la connexion, une panne mentale sans doute, mais je nage à nouveau dans les emmerdes de toutes sortes. Je n'en dors plus. Avant, ma famille avait été ciblée.

    De mon côté, j'avais eu quelques déboires, mais pas autant que ma famille. Maintenant, à peine Pascal parti, en janvier, c'est une pluie d'emmerdes qui se suivent; poursuites, plaintes, etc. Ça n'arrête pas. Même des problèmes avec mon travail.

    Je crois que c'est à cause du boulot que j'ai eu le déclic.

    Sur le moment, je n'ai pas vraiment saisi; le patron m'avait appelé dans son bureau pour me dire qu'en fait, suite à une nécessité de restructuration, ils allaient de moins en moins travailler avec des artistes comme moi, que désormais, et qu'à partir de fin janvier, ils ne feraient plus appels à mes services. Choc.

    Sacré coup dur! J'allais faire comment pour payer mon loyer et mes factures???

    A l'annonce de cette catastrophe, j'avais pourtant gardé le sourire et remercier (tssshhh) pour m'avoir fait confiance jusque là et que j'avais eu beaucoup de plaisir à travailler librement pour eux. Mes méninges devaient être en panne, parce que je n'avais pas tilté.

    C'est seulement dans la voiture en rentrant, le ventre noué, à réfléchir ce que je devais faire, que j'ai repensé à ce que Pascal m'avait dit, quant on avait enfin discuté, après qu'il m'ait larguée comme une vieille chaussette à Gstaad devant toute la clique. Pascal m'avait pourtant dit que son père avait le bras long, mais je n'avais pas vraiment capté je crois.

    Là, je commençais clairement à capter. Surtout, je ressentais en place VIP ce que ma famille avait dû subir. J'enrageais. Et aussi complètement abattue...

    J'avais été folle de joie que Pascal ne pensait pas un mot des horreurs qu'il m'avait dite, folle de joie qu'il ait eu la présence d'esprit de se rattraper devant presque les mêmes gens devant qui il m'avait humiliée... et j'avais oublié, ça ne m'avait même pas traversé l'esprit que son père finirait par le savoir. Ça avait l'air en fait théorique, je ne mesurais pas réellement les implications.

    C'était mi-janvier quant j'ai été remerciée par l'Agence pour laquelle je travaillais.

    J'ai aussitôt, malgré le moral à ras les pâquerettes, contacté d'autres agences. J'ai été reçu par 2 agences qui semblaient intéressées, pourtant, j'ai vite été mise à l'écart. Cette fois, j'étais la cible principale, ma famille secondaire.

    Ils étaient dans la merde, mais cette fois, je sentais l'odeur de plus près. J'étais en 1ère ligne.

    Désespérée, je me suis rendue compte que... même si je l'aimais, même si je crevais d'envie de le voir, que je voulais continuer à faire partie de sa vie... je ne pouvais pas détruire ma vie, ni foutre en l'air la vie de ma famille pour un homme! La réalisation de ce fait me foutais carrément la déprime. J'étais nouée et la tristesse m'a submergée comme une seconde peau épaisse et lourde.

    J'ai même pensé que j'aimerai tellement que Pascal envoi chier son père et quitte la société pour revenir en Suisse. Puis, j'ai réalisé que lui non plus ne trouverait certainement pas de boulot ailleurs, tant qu'il n'obéirait pas à son père. Tant que je continuerai à le voir, je serais dans une merde financière noire.

    Son père avait l'argent et le pouvoir de nous écraser. Non, nous écrabouiller.

    Le mois de février, je me suis battue, j'ai cherché, je me suis démenée. J'ai même tenté d'envoyer des idées pour des projets dont j'avais eu vent, sous un autre nom. Mais, dès l'instant où j'ai été obligée de donner mon nom...

    On refusait mes croquis. Partout, on refusait de travailler avec moi!

    C'était pareil sur Lausanne et Genève. Et en Suisse, il n'existe pas des masses de sociétés dans mon domaine.

    En mars, toujours au bout du rouleau, j'avais réussi à continuer à faire bonne figure. Mes économies ont fondus comme neige au soleil. Fin mars, je n'avais plus un rond. J'ai dû terminer le mois en comptant chaque centime.

    Je n'étais pas sûre si je devais ou non en parler à Pascal.

    Je pensais encore pouvoir m'en sortir, mais là, je suis carrément au fond du gouffre sans solutions. Je répugnais à en parler à Pascal, je n'aime pas pleurer dans le gilet de qui que ce soit. Mais là, je crois que je vais être obligée.

    Je dois arrêter de le voir... Arrêter complètement... Ça me déprime. Et je n'ai pas le courage de le faire.

    Je n'ai jamais pensé un jour être obligée de sérieusement rompre avec Pascal. Rien que d'y penser, j'ai la boule à l'estomac. J'ai toujours pensé que ça viendrait de lui. Que je le laisserait prendre l'initiative. Je n'ai jamais aimé faire cette démarche, je n'ai jamais voulu avoir le mauvais rôle. Je me sens désespérée de devoir me séparer de lui. Son père à finalement gagné! Jess aussi!

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    Dimanche, 31 mars 2019 - Anniversaire Papa

    Nous, les 3 filles, on avait décidé d'inviter notre papa au restaurant pour son anniversaire. Hélas, le frangin, habitant en France, n'est pas là. Dommage. C'était sympa. On a été chez un copain qui a ouvert un restaurant sur les hauteurs de Moudon. Il nous a fait tout un spectacle.

    Alain nous a fait rire, il n'imaginait pas que notre papa était blanc. Étant donné que dans les films, les parents sont un noir, un blanc, mais le gamin est tout noir. Ou un blanc et l'autre métisse, et le gamin est encore tout noir. Alors, il pensait que nos 2 parents étaient café au lait comme nous. Drôle.

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    Ciel, je ne pensais pas que ça prenait tellement de ligne pour raconter des choses banales de la vie de tous les jours! Je devrais peut-être résumer beaucoup plus un peu tout ça.
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