• Septembre 2018 - Le grand saut... (1)

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    Septembre 2018  - Le grand saut (1)

    Ahhh, je n'arrive pas à croire que je suis chez Pascal. Que je me suis installée chez lui. Je n'aurai jamais cru que je ferai une chose pareille. C'est trop bien. Pascal est un amour, il me comble de bonheur. Rien que d'être près de lui me rempli de joie non-stop. Je le serre souvent dans mes bras pour être sûre que je ne rêvais pas.

    Seul ombre au tableau, je me sens honteuse vis-à-vis de Jess. Ça me fait mal au cœur, et je dois me secouer pour ne pas me laisser atteindre. Elle reste désormais chez les parents à Pascal. Je pense qu'elle ne supporte pas de m'avoir tout le temps sous le nez. Pour ça, je ne lui en veux pas. Ce serait le comble.

    Pascal se dépêche de rentrer direct après le travail, c'est mignon. Je sais bien qu'on est en pleine période "Hollywood", comme j'appelle ça, ou Lune de Miel, où l'on fait tout pour faire plaisir et on en a jamais assez de l'autre. On passe tout notre temps collé ensemble. Et on rit beaucoup. Chaque moment passé ensemble est un pur bonheur.

    La 2ème semaine de septembre, le mardi, après le départ de Pascal pour le boulot, j'étais assise en train de peindre dans la pièce, quant Jess a débarqué. Stupide, j'avais oublié de verrouiller la porte. Bien fait pour ma tête.

    D'entrée, elle m'a demandé comment j'avais osé m’immiscer ici, chez elle en fait. Alors j'ai tenté de lui expliquer pour mon appart et tout, mais elle s'en fichait. Elle croit que je lui avais menti et que depuis le début, je ne cherchais qu'à m'incruster chez Pascal.

    • C'est une putain d'excuse à la con, comme je m'y attendais...
    • Jess... ce n'est que temporaire, dès que j'aurai trouvé quelque chose, je m'en irais. En attendant, Pascal a juste proposé de me dépanner.
    • Bien sûr. bien sûr... et dans 6 mois, tu seras encore en train de soit-disant chercher un appart... T'es vraiment la pire des menteuses. Tu m'avais assuré que ça n'arriverait jamais, et pouf, te voilà plantée chez lui. Je pense que c'est la même chose pour le mariage et le reste?
    • Tu exagères. Je n'ai pas l'intention...
    • Ouais, ouais... arrête des conneries de salades. You're going to regret this, mark my words.

     

    Et elle a fait demi-tour et s'est tirée. A la porte, elle m'a dit qu'elle n'avait plus confiance dans ce que je pouvais raconter et qu'elle ne me pardonnerai jamais ça.

    Je me suis sentie comme une merde. Sale. Et menteuse. J'aurai peut-être dû faire autrement, me donner plus de mal pour trouver quelque chose. Je sentais que les choses allaient se gâter avec elle.

    Le soir même, avant l'arrivée de Pascal, Caro est passée. Elle m'a apporté une plante. Elle souriait, mais je sentais qu'elle aussi m'en voulait. Tant que je restais chez moi, elle supportait de partager l'homme de ma vie, mais de savoir que j'étais là, tout le temps avec lui, ne lui plaisait pas. Pourtant, elle n'a rien dit.

    J'allais commencé à faire à manger, mais Pascal a appelé pour me dire qu'il prenait du chinois. Je lui ai dis de prendre aussi pour Caro, qui était passée nous rendre visite. Caro me faisait signe que non, mais je lui ai mis mon natel dans les mains pour qu'elle lui dise ce qu'elle aimerait. Mais Pascal avait déjà raccroché.

    Il a choisi pour elle. Apparemment, il connaissait bien ses goûts.

    Au lieu de manger dans la salle à manger, on a mangé en tailleur autour de la table du salon. La télé était sur une chaîne musicale. Musique de fond.

    Sans m'en parler avant, Pascal a demandé à Caro où elle aimerait aller en vacances; Maldives ou Les Seychelles. Donc, il avait décidé qu'elle viendrait avec nous. Est-ce que ça m'a froissée? Non, même pas. Je lui l'aurai proposé de toute façon. Elle était nettement plus active que moi. Si elle est avec nous, elle se tapera les balades à travers l’île, et moi je pourrais rester tranquillement au bungalow.

    Caro était pour les Maldives. Esprit de contrariété, je me suis dis que j'allais voter pour Les Seychelles.

    Je me suis calmée. Je n'avais aucune raison d'être jalouse ou d'agir comme une peste. Ce n'était pas à Caro à qui il avait proposé d'emménager chez lui. Si seulement Alexia pouvait s'en aller, à ce moment je pourrais partager l'appart avec Caro. Ça m'embête un peu que ce soit moi qui déménage chez elle. J'aurai préféré le contraire. Mais ce serait hyper pratique, je serais près de Pascal...

    Le mercredi suivant, Pascal avait été invité à manger chez ses parents. Il a prétendu avoir déjà quelque chose. C'était faux évidemment. Il voulait seulement passer la soirée avec moi.

    Je crois qu'il voulait aussi éviter de se retrouver sous les feux de ses parents. Puisqu'on vit ensemble, je lui ai posé la question. Je l'avais entendu au téléphone avec Thomas; il lui demandait de se bouger le derche et de venir. Donc, d'aller chez ses parents. Ils voulaient sûrement lui remonter les bretelles.

    Ce n'était pas la seule raison; Pascal avait voulu me prendre avec lui, mais ses parents ont refusés net.

    C'est Thomas qui me l'a dit. Pascal leur a dit que je faisais partie de sa vie, qu'ils le veuillent ou non, et que s'ils voulaient continuer à m'ignorer, qu'ils le fassent pour lui aussi. Wahh, je comprenais quand même la position de ses parents. A vrai dire, une soirée toute seule ne m'aurait pas non plus gênée. J'aurai même pu faire un saut chez Caro si je voulais. Mais bon.

    Le mercredi, Pascal n'a pas été à son dîner, le jeudi, son père a débarqué chez lui. Son père voulait que je les laisse seuls, Pascal a refusé, aussi dit que j'habitais ici et qu'il n'avait rien à dire et qu'il ne voulait pas lui parler.

    Franchement, j'ai préféré me tirer. J'ai été un moment m'asseoir au bout du ponton, puis j'ai voulu aller chez Caro, mais elle est venue me rejoindre. Je lui ai raconté que le père de Pascal était à la maison. Hrooohhh, j'appelais ça déjà "à la maison"... Dingue! Bref, on a regardé en direction de la maison. Pascal n'avait pas descendu ses vitres blindées sans teint, alors on pouvait les voir se faire face. Ils ne gesticulaient pas des masses. J'aurai bien aimé avoir laissé une oreille derrière moi!!!

    Je n'aime pas les voir se prendre la tête. Ce n'était pas bien. De savoir que c'était de ma faute me dérangeait encore plus. Je ne voulais pas laisser derrière moi un tel mauvais souvenir. J'allais devoir l'encourager à briser la glace avec ses parents. Il fallait que ces relations horriblement tendues cessent.

    Son père voulait qu'il me mette dehors immédiatement, qu'il n'avait pas le droit de se conduire de la sorte. Sa façon de traiter Caroline était inadmissible. Etc, etc. Bref, l'air de rien, j'étais contente que Pascal me défende envers et contre tous. Surtout en ce qui concerne sa famille. La visite de son papa l'avait irrité. Je n'avais pas invité Caro à venir avec moi à la maison. Elle est rentrée chez elle. Probablement un peu déçue.

    Pascal était tendu, je le connais, il n'avait pas envi d'en parler, alors je n'ai rien demandé. J'ai fait comme si rien était arrivé, lui ai raconté que Caro était venue me tenir compagnie sur le ponton.

    Après le départ de son papa, Thomas est descendu sur la pointe des pieds. Il avait vu la voiture, et c'était immédiatement mis à ranger chez lui, au cas où il aurait l'idée de monter chez lui. Il a voulu savoir ce qu'il faisait là, et Pascal lui a dit qu'il n'avait pas envi d'en parler. J'avais raison. Et quant Thomas a insisté, il a montré son irritation et lui a demandé de s'en aller.

    Thomas ne se laissait pas facilement froissé par l'humeur de Pascal et a insisté lourdement jusqu'à ce que Pascal parle. Pascal était énervé, parce que si son père voulait lui parler, il aurait pu le faire au bureau et non venir à l'improviste chez lui. Et venir lui dire comment vivre sa vie? Avec qui? Non mais!

    Je suis sûre que Thomas connait les dessous de tout ce qui se passe autour de cette famille. Je me demande si Pascal le sait? Pascal sait-il ce que Thomas pense de notre situation? Non, je ne pense pas.

    Quelques jours plus tard, Jess m'a à nouveau offert 100'000US$ pour que je m'en aille! Tsss...
    Bon, évidemment je l'ai envoyé pètre, en lui disant que je n'avais pas le choix. Si je savais où aller, je ne serais pas là. Mais pendant une mini seconde, j'ai pensé que j'aurai dû accepter. J'ai failli...

    Normalement, on devait partir en vacances le week-end du Jeûne Fédérale, mais quant on avait reparlé des vacances, j'ai dis à Pascal que je venais à peine de déménager, j'étais plutôt claquée et que je n'avais pas encore trouvé le temps de refaire mon passeport, ni de vraiment ranger mes affaires... Et que partir tout à coup 2 semaines si loin me stressait beaucoup.

    Je préférais qu'on aille à Gstaad par exemple, ou plus près...

    Pascal était déçu, mais il comprenait. Il a quand même essayé encore de me convaincre que ça nous ferait du bien de partir se détendre ailleurs. Lui aussi avait besoin d'un break. Après plusieurs discussions sur le sujet, j'ai fini par craquer pour la Grèce. Pascal a passé les jours suivants à consulter des catalogues de vacances, à téléphoner, organiser. Puis, il a annoncé ; Naxos.

    J'ai sauté de joie. Au moins là, je peux aller rien qu'avec une carte d'identité. Pas besoin de passeport super à jour non plus, au cas où. Il m'a montré où ça se trouvait sur une carte. Pascal a ensuite appelé Caro pour le lui dire et lui demander de passer pour voir les photos etc. On a regardé les photos, l'endroit, les choses à voir pour ceux qui voulaient faire des excursions.

    Ok... je suis toujours un peu à côté de la plaque. Je me rendais compte que Caro était plus impliquée que moi. J'en avais vu assez. Le reste je verrais sur place. Folle d'excitation, Caro et Pascal regardait les photos, discutait avec Pascal des tours qu'ils pourraient faire, ils passaient en revue les distractions, etc etc. Comme 2 gosses.

    Je trouve qu'il aurait pu me demander mon avis avant de demander à Caro de passer!!!
    J'ai très vite compris que Pascal lui offrait aussi les vacances à Naxos! Pascal payait tout pour toutes les 2.
    Est-ce qu'il y avait de quoi faire une crise de jalousie? Nahhh.

     
    NAXOS; My God, qu'elle île exceptionnelle!. D'une beauté écrasante. Il y a des endroits à visiter inimaginable. Tout sur cette île me fait penser à la Mythologie Grecque. Au point où je me suis mise à douter de mes croyances; que ce n'était qu'une invention.

    J'avais les yeux ébahis, remplis d'étoiles, émerveillée par la découverte de cet endroit. Je n'arrive pas à croire qu'un tel endroit existe.

    Magnifiquement beau et pittoresque en même temps.

    Je voulais être à l'hôtel; servie et prise en charge par une structure toute faite. Je ne voulais pas avoir à faire les courses, nettoyer ou faire à manger. On parle de vacances, pas d'un camp de travail! Je suis gonflée quand même, vu que ce n'est pas moi qui paie, mais Pascal. Hum!

    C'était magnifique. Un appart-hôtel avec un lit énorme, une énorme terrasse à moitié couverte, des chaises longues, table etc. La terrasse était aussi grande que l'appart. J'avais le cœur en nage, c'était vraiment magnifique. La vue était géniale, elle donnait sur la piscine et le jardin.

     
    Nos voisins étaient aussi Suisse. Ils ont aussitôt essayé de faire amis-amis. C'était un jeune couple, Margot et Danny, qui venait du Valais. Sierre je crois. Ils étaient là avec la sœur de Margot, qui était venue avec une copine à elle. Ils avaient la chambre de l'autre côté. On se retrouvait au milieu.

    Je n'avais pas envie d'être trop sympa, j'avais peur qu'ils deviennent envahissant...

    Caro par contre, s'est tout de suite entendue avec la sœur de Margot, Cathy et sa copine Brigitte. Elles ont commencés à discuter par dessus le balcon. Je lui ai demandé de ne pas les inviter trop vite chez nous, mais elle pouvait aller chez elles à la place. Un peu embarrassant pour avoir un peu d'intimité, étant les 3 dans la même chambre, dans le même appart.

    Mais, à voir la tête des gens, ça valait le coup. Nous n'étions pas un couple-trio ordinaire.

    Ce premier soir, Pascal n'a pas touché Caro, à part pour l'embrasser sur la joue et lui souhaiter une bonne nuit. J'imagine qu'elle devait être déçu, et Pascal se donnait un peu trop de mal pour ne pas provoquer ma jalousie, ou plutôt pour me rassurer. J'allais devoir lui dire de se lâcher et ne pas être trop à cran, sinon, il allait détester ces vacances.

    On a attendu que Caro soit endormie pour faire l'amour. Je la soupçonne d'avoir été réveillée tout du long. Mais à sa place, j'en aurais fait autant. Surtout pour éviter de me retrouver reléguée dans une autre chambre. Le lendemain matin, Caro a aussi fait semblant de dormir. Difficile de ne pas nous entendre faire l'amour quand même. Après une rapide petite douche, laissant Pascal, qui avait l'air de recommencer à somnoler, couché à plat ventre presqu'au milieu du lit, je suis descendue.

    Je voulais aussi voir tous ce qu'ils proposaient pour les petits déjeuners, le commander pour être servi dans la chambre, et prendre un petit café comme une grande. Aussi, m'assurer qu'on ne me serve jamais de lait de chèvre. Beurk. J'avais oublié de prendre un livre, alors j'ai rebroussé chemin. En ouvrant la porte... Pascal est Caro étaient occupés à se caresser, s'embrasser.

    En fait, ils avaient attendus que je quitte les lieux pour se jeter l'un sur l'autre. 2 minutes de plus, et je les aurais trouvés en pleine action.

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