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Ven - 28 oct 2022 - Mini courage  (2/2)

C'était la 1ère fois que je faisais un truc pareil. Je voyais bien que ça ne l'enchantait pas du tout. Il avait envi de m'envoyer sur les roses. Mais heureusement, il n'a pas osé. Quoi? Je cassais son coup? Pfff, rien à foutre. Il aurait dû venir me parler. Puis, c'était quoi le coup du sauna alors? Il doit le regretter du coup, en se disant qu'il m'avait donné de l'espoir.

Catastrophe, Pascal m'a dit qu'il n'en avait pas envi. Devant elle en plus. Le toit de la maison s'est abattu sur ma tête. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me parle aussi froidement. Malgré tout, j'ai insisté. Je lui ai dis qu'on ne pouvait pas continuer à garder le silence, s'il avait quelque chose à dire, qu'il le fasse.

Pascal m'a regardée un moment, comme si j'étais une étrangère, et qu'il ne savait pas de quoi je parlais. Après tout, c'est lui qui avait dit que je n'allais jamais vers lui.

Donc, maintenant, je n'allais pas le laisser m'abattre avec sa froideur, ni me faire prendre la fuite, parce que c'est ce qu'il faisait lui.

Après un silence qui m'a paru durer une éternité; il a dit ; "Très bien... Tu as peut-être raison. Ok, je viendrais vers toi dans un petit moment". Voilà, j'avais gagné cette manche, et je pouvais m'éloigner sans avoir trop la honte.

Mais, le petit moment semblait durer une éternité aussi. Il ne venait pas, et je ne le voyais nul part. Je l'ai donc cherché. Il était en bas, à une table, où l'alcool coulait à flot, et jouait au poker. Les petits minettes à 2 balles étaient déjà presque toutes à poil. Je suis remontée avec la moutarde au nez.

J'ai essayé de profiter de ma soirée. Je pensais le voir rappliquer, parce qu'il m'avait vue quant j'étais descendue. Mais niet. Le temps passait, et rien de nouveau. Il allait falloir que je rentre pour demain, et il fallait que je lui parle au moins avant ça.

Donc, je suis repartie à sa recherche, un sourire aux lèvres et un verre à la main. Un petit mot par-ci, un sourire par-là, un rire ici et là, toujours à faire comme si j'étais à l'aise et savait où j'allais. Ça m'emmerdait qu'il y ait tellement de coin et recoin, difficile de voir avec la lumière tamisée dans certaines pièces, où clignotantes avec la musique.

Je crois qu'il avait prétendu accepter de parler, juste pour que je lui fiche la paix... Et il avait détallé...

Je pensais le repérer tout de suite, mais avec le stress, je deviens aveugle. Je ne le trouvais pas. Déçue, je m'apprêtais à retourner dans le petit salon, où j'avais entre aperçu Natacha, quant je l'ai vu. Mon coeur s'est écrasé au fond de mes pompes. Il discutait d'une manière un peu trop rapprochée avec cette Emma.

Aïe, ça m'a court-circuité le cerveau, j'avais un bloc dans la gorge, des frissons partout. Elle avait le dos au mur, les bras autour de son cou, et lui, on aurait dit qu'il l'avait bloquée là. Le dragueur dans toute sa splendeur! Ça m'a tétanisée. Je suis restée en suspens à les regarder les yeux écarquillés, le souffle court. S'ils s'embrassent, je m’évanouis.

Elle, elle a dû me voir, parce qu'elle lui a dit quelque chose en me regardant, et il a tourné la tête dans ma direction. Quelqu'un m'a billé dedans, mais j'ai rien senti et je n'ai pas détourné les yeux. Pascal a dû voir que le spectacle m'avait traumatisée, il a enlevé sa main appuyé au mur, et a fait mine de reculer d'un pas, tout en me regardant.

Je l'aurai reconnu n'importe où, mais avec un masque. Ce soir, son costume de Soldat Romain lui allait trop bien. C'est là que j'ai remarqué qu'elle était costumée en Bunny. Elle aussi ça lui allait trop bien. Pouffe. Je me suis sentie trop habillée du coup. Comme je restais plantée là,

Pascal s'est lentement retourné dans ma direction. Pas un mot.

Là, c'était trop. Je n'en pouvais plus. J'étais à 2 doigts de fondre en larmes. La gorge coincée serrée, j'ai tourné les talons, et je suis partie. Je m'attendais à ce qu'il me coure après. Qu'il me dise un truc comme; "Jane... Attend...". Mais niet. On était pas seuls dans ce couloir, donc je pense que des gens ont vu ce qui s'était passé.

Pour garder ma fierté, j'ai planté un sourire sur ma figure, et j'ai souri, papoté, rigolé. J’espérais que Pace allait finir par me rejoindre et se décider finalement à me parler. Mais rien. Huh, il avait dû retourné à sa drague, dès que j'ai tourné les talons. Aïe, les larmes picotaient mes yeux, alors, il me fallait filer en douce. Tant pis.

Il avait dit qu'on ne se quittera jamais? Qu'on ne doit laisser personne nous séparer? Quel fieffé menteur!

Mes affaires étaient dans ma chambre, mais j'avais laissé ma banane dans la voiture. Mes clés se trouvaient dans ma veste. Je l'ai mise, comme si je sortais simplement fumer et j'ai filé. Dans la voiture, j'ai pleuré comme une madeleine. Je voyais flou, mais assez pour voir la route au travers de mes larmes. J'ai roulé d'une traite. A la maison, je suis tombée comme une masse...

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