• 081/11 - Tu aurais pu m'appeler!

    Tu aurais pu m’appeler
    Mardi-22.mars.11 - (081/11)

    Mardi, je me l’a suis coulée douce, je nageais sur mon petit nuage, impatiente que le week-end arrive enfin, pour revoir Pascal. Petite angoisse tout de même, je ne savais pas quoi faire en attendant, ni comment prévoir quoi que ce soit, je devais m’en remettre à Pascal.

    J’avais passé les 2 derniers jours à lui envoyer pleins de messages remplis de; Je T’aime, câlins, bisouxxx, etc., il m’appelait dès qu’il en avait l’occasion et d’entendre sa voix chaude et rauque me faisait toujours frissonner de plaisir.

    D’après ce qu’il savait, Thomas avait prévu de passer le week-end au chalet pour profiter des dernières neiges, et si c’était le cas, ça allait être difficile de trouver un moment pour être en tête à tête. Je sentais bien que Pascal pensait que d’ici là, j’aurai mis les choses au clair avec Thomas. Toutefois, même si on aurait été libre de pouvoir à nouveau se voir, ç’aurait été salaud direct après la séparation, Thomas serait blessé. En plus, sa femme l’accompagnerait, donc elle sera là elle aussi.

    Poisse! Ça s’annonçait mal et l’angoisse me bouffait à nouveau l’estomac. Passer un week-end entier sans pouvoir l’approcher, c’était insupportable. J’étais consciente qu’il fallait rester sur nos gardes, on ne pouvait pas se permettre que qui que ce soit se doute de quelque chose.

    De toute façon, je savais que Pascal ne voulait rien changer à sa nouvelle façon de vivre. Il avait découvert les plaisirs d’une vie dissolue, butiner où il voulait, sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit, sauf peut-être à sa femme, et il y avait pris goût. Bref, le paradis sur terre pour un homme! Mes pires craintes se sont réalisées et ça me fichait la trouille, mais je voulais quand même être sa maîtresse.

    • Hmmm, c’est pas mal.
    • Oh, c’est pas encore fini. Les couleurs ne m’inspirent pas beaucoup...

    Après le boulot, Thomas était arrivé chez moi à l’improviste. J’étais en train de peindre un truc pour l’appart de ma frangine, les couleurs dominantes devaient être le brun, beige et blanc.

    • Tu aurais quand même pu m’appeler ce week-end, au moins pour me dire que tu n’avais pas envie de me voir, ou au moins une petite réponse à mes messages, ou mieux, répondre à ton natel?
    • Oh! Mon na...tel... Heuh... Je crois que je l’ai oublié dans ma chambre...
    • Tu ne veux pas me faire croire que tu ne l’as pas regarder depuis 3 jours?

    Il faisait semblant de s’intéresser à mes toiles en cours et les scrutaient tout en parlant d’un air détaché. Glups. je suis sûre qu’il savait plus de choses qu’il ne voulait bien le dire. Après m’avoir fait un bisou en entrant, il évitait de me regarder.

    • J’étais en Allemagne.
    • j’aime bien celui-ci, et celui-ci aussi, tu ne devrais rien y changer.
    • Mais il n’est pas fini?
    • Comme pour nous? Et alors, tu l’as vu?
    • Pas vraiment...

    Oups! C’était bien ce que je pensais, il savait que j’étais en Allemagne, il ne s’attendait pas à ce que je l’avoue aussi facilement. Il ne me regardait toujours pas, il se concentrait sur ma peinture.

    • Tu aurais quand même pu m’appeler... Même si c’était pour me parler de la pluie et du beau temps!

    Je restais bloquée, pas paniquée, mais je ne savais pas très bien quelle tête faire, ni quoi dire. J’avais toujours mes pinceaux à la main, dans les poches et tout, même un tube de peinture dans l’autre main. Thomas s’est enfin tourné vers moi, un sourire aux lèvres.

    • Tu me l’offrirais celui là?

    Comme si on avait parlé de rien de spécial, il m’a prise dans ses bras. Glups, je sentais qu’il avait envi de faire l’amour et même si je n’en avais pas trop envie, je n’osais pas le repousser. Ses lèvres se faisaient pressantes, ses mains caressaient mon visage et les parties de ma peau qu’il arrivait à atteindre en se faufilant sous mon t-shirt. Chaque fois que j’essayais de dire quelque chose, il me faisait taire en emprisonnant ma bouche sous une profusion de baisers.

    J’aurai pu le repousser, mais je n’ai pas su le faire.

    Thomas avait l’entraînement, alors après, il est parti en coup de vent sans qu’on puisse parler. 1/2h après, je pense qu’il était à son club quant il m’a envoyé un petit message pour me dire qu’il m’aimait. Comment pouvait-il encore m’aimer après les vacheries que je lui faisais les unes après les autres??? Il était trop gentil avec moi. Je sais bien que je l’avais déçu, mais il n’avait rien montré. Je ne sais pas s’il en était conscient, mais son attitude me faisait me sentir encore plus coupable que s’il s’était énervé.

    J’ai répondu à son message en lui disant que je l’adorais aussi... Qu’aurais-je pu dire d’autre!


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