• Bien fait d’être tenace (1)
    Dimanche - 6.mars.2011 - (065/11)

    2h du matin... Il était avec l’autre... Afff, j’ai pleuré de tout mon saoul, la douleur au fond de la poitrine était insupportable. Désespérée, j’ai envoyé un message à Pascal pour lui dire que j’étais chez lui, que j’avais été l’attendre et que j’étais désolée qu’il ait mieux à faire, mais que je m’excusais de lui avoir raccroché au nez. Je voulais rester encore un peu et filer avant que Thomas ne s’avise de rentrer sinon, je serais coincée dans l’appartement à Pascal.

    J’ai à peine entendu les clés dans la serrure, est-ce que c'était... Pascal?
    Non, c'était pas possible?

    Cela ne faisait à peine 5mn que je lui avais envoyé mon dernier message, il ne pouvait pas avoir volé jusque là? C’était... quelqu’un d’autre? Thomas? Paniquée, je n’ai pas su quoi faire, et j’avoue que j’avais la tête vide, incapable de réagir. Je me suis juste dis que j’aurai dû fermer la porte de la chambre!

    Je l’ai entendu jeter ses clés sur le meuble près de la porte, tirer les rideaux, enlever sa veste avant de se diriger vers sa chambre.

    C’était bien Pascal... Heureusement! Il est resté appuyé à l’embrasure de la porte à m’observer en souriant. Ciel, je devais avoir une de ces têtes moi!!!

    J’ai voulu me lever, mais il a été plus rapide que moi, il est venu s’asseoir sur le bord du lit, et il m’a pris la main pour que je reste où j’étais. J'ai voulu me lever, mais il m’a repoussé contre le coussin et s’est mis à califourchon sur de moi et je me suis retrouvée en position d’infériorité, pas très fière non plus, parce que ça se voyait que j’avais pleuré de toute mon âme.

    • Qu’est-ce que je vais faire de toi, hein? T’es complètement folle d’avoir pris le risque de venir ici...

    Qu’est-ce que j’aurai bien pu répondre. Je n’étais pas très à l’aise, mais j’étais drôlement contente qu’il soit là, soulagée qu’il ne soit pas resté avec l’autre, qu’il soit rentré. On ne pouvait pas rester chez lui, c’était risqué d’aller chez moi, et il faisait trop froid pour rester dehors, alors on n’avait plus qu’à faire attention c’est tout. J'ai osé me jeter à son cou et l'embrasser, j'étais contente qu'il ait choisi de rentrer.

    3h du matin, j’ai voulu partir, mais Pascal m’a retenue. Il avait envie qu’on reste encore collé au chaud, il m’emprisonnait dans ses bras, ce qui m’empêchait de me lever. Thomas n’était pas encore rentré et je pensais qu’il était préférable que je file. Il voulait que je reste dormir chez lui, mais c’était pas faisable. Après avoir envisagé toutes les solutions, en dernier recours,  j’ai finalement proposé qu’on aille chez Caro.

    • Non. Elle m’a suivi hier soir et elle a même eu le culot de venir sonner chez...

    Oups! Il s’est arrêté au milieu de sa phrase, il avait failli se compromettre. Pas besoin de le dire, je le savais déjà, mais ça, il n’avait pas besoin de le savoir.

    • Non. J’ai pas envi de la voir. Ça m’a énervé.
    • Ça m’arrive aussi de te suivre, tu ne m’a jamais engueulée!

    Amusé, Pascal a rigolé en me traitant de folle-dingue, que c'était pas nouveau. Folle dingue, hein? Pas Caro? Je lui ai dit que j’avais aussi envie de dormir avec lui, mais je pouvais pas rester là. Je commençais à être gagnée par l’anxiété, j’avais peur que Thomas arrive d’un instant à l’autre et je devais vraiment partir, si je ne voulais pas me retrouver nez à nez avec lui.

    • Ce serait l’occasion de mettre les choses au clair avec lui, tu pense pas?
    • Au clair? Je ne sais même pas où je vais...
    • Mouais... Encore tes excuses bidons...

    On n'avait pas le temps de discuter de ça de toute manière. J’ai réussi à le convaincre que d’une certaine manière, en allant chez Caro, ce serait d’une certaine manière, une façon de me racheté pour vendredi soir. J’avais tout de même gâcher sa soirée avec lui. Pour moi, c’était une façon de rentrer dans ses bonnes grâces, et de rester son amie et sa confidente. Comme il était fâché contre elle, et vu son humeur, je savais qu’il ne se passerait rien, donc raison de plus d’y aller, alors j’ai insisté.

    • T’as toujours de ces idées bizarres toi!!! Mais, je pense que c’est pour ça que je t’aime autant!
    • Si j’avais mon mot à dire... Je ne veux plus que tu vois Caro... Pas autrement qu’en simple cops. Alors? Tu m’aime?

    Pascal m’a attrapée à bras le corps en rigolant; Tu en douterais?. J’ai eu un coup de fard, oui j'en doutais, alors il m’aime? Ah ben, ça faisait du bien de l’entendre. Mon cœur battait à nouveau à plein régime, je planais presque sur mon petit nuage d’illusions.

    Mais, je n’oubliais pas qu’il me fallait décamper au plus vite, alors je suis revenue à l’attaque et il a fini par capituler. J’ai décidé qu’il était préférable que j’aille en 1er chez Caro, d’ailleurs je l’ai vite appelée, elle ne dormait toujours pas. Je lui laisserais le temps de me raconter ce qui c’était passé quant Pascal l’a surprise devant chez la miss et ensuite, je l’appellerais pour qu’il vienne nous rejoindre. On ne fera que dormir, comme ça, je pourrais rester encore un peu dans ses bras. Ça me rassurait. Je ne pouvais pas encore couper les liens entre eux, elle, elle était en Allemagne, moi non. Elle pouvait continuer à garder un oeil sur lui.

    Waouh, pauvre Caroline, elle avait les yeux tous rouges, et le nez rouge aussi. Ben, je crois qu’on avait toutes les 2 les yeux rouges, heureusement, moi pas le nez. Merci mère nature! Caro a remarqué que j’avais dû pleurer aussi. Mais j’avais meilleur mine que tout à l'heure!!!

    Caro m’a raconté qu’on était encore au téléphone quant Pascal est sorti et l’a surprise devant l’entrée du bâtiment chez l’autre pouffe. Il n’était pas très content. Elle avait aussitôt raccroché, dire que je ne m’en suis même pas rendue compte! Pascal lui a demandé d’arrêter de le suivre partout, ça l’agaçait sérieusement. Elle a voulu se justifier en lui disant qu’elle avait seulement voulu le voir, mais ça n’a rien changé. Elle a voulu s’accrocher à lui, mais il l’a rabrouée. Il lui a dit qu’il rentrait et qu’elle n’avait pas intérêt à le suivre ou venir sonner chez lui. Glups. Elle avait l’impression que cette fois, elle était allée trop loin.

    Je lui ai dit qu’après l’avoir appelée, j’avais appelé Pascal et lui ait proposé de passer chez elle. Caro pensait qu’il ne viendrait pas, qu’il ne voudra pas la voir.

    • Il me l’aurait dit. Hé, je sais être persuasive aussi tu sais!

    Je lui ai dis qu’il prenait une douche et qu’il passera après et je lui ai conseillé d’aller sécher ses larmes et se refaire une tête, alors elle a foncé. Pendant qu’elle se rinçait la figure d’eau froide pour se dégonfler les yeux, j’étais assise sur les toilettes à l’encourager et lui remonter le moral. Quelque part, dans un coin de ma tête, je me demandais si j’avais eu raison de les remettre en contact, si je n’allais pas le regretter!!

    Pascal est arrivé  5mn plus tard. Caro avait toujours les yeux un peu gonflent, mais ça allait mieux. J’ai cru voir que Pascal regrettait de l’avoir maltraitée, alors il s’est montré gentil avec elle. On a évité le sujet. Je voyais bien qu’il m’observait du coin de l’oeil, je pense qu' il se demandait si elle m'avait raconté où elle l'avait trouvé. Quant il avait sonné, Caro m’a vite demandé de ne pas lui dire que je savais où il était, elle pensait que ça le mettrait hors de lui. Ça m’arrangeait aussi de ne rien dire!

    Après avoir papoté un moment, comme il était tard, on a été se coucher. Jeeez, c’était tard, mais mon natel s’est mis à vibrer et biper. 1x, 2x, 3x, 4x et 5x. C’était Thomas et je ne me sentais pas d’humeur à lui répondre, surtout, lui mentir à l’écoute de 2 paires d’oreilles!

    • Ton homme te cherche??? Tu devrais répondre!

    Puis, c’est son natel à lui qui s’est mis à sonner.

    • Ha! Je pense qu’il cherche à savoir si on est ensemble? Je fais quoi? Je le lui dis?

    L’oeil taquin, Pascal me lançait un défi, et je ne savais pas quoi répondre. Caro, et là, elle me sauvait la mise, a décidé de répondre à sa place pour montrer qu’il était avec elle.

    Toujours les yeux rivés sur mon visage, Pascal lui a tendu son natel. Ça n’a pas duré longtemps; Caro lui a repassé son natel après avoir demandé à Thomas d’attendre une seconde, Thomas lui a balancé un; "Ha! Je vois, t’es avec elle! Je te laisse, on se verra demain”. C’était bon, on était sauvé. Thomas m’a envoyé un message pour me dire qu’il était passé chez moi et que je devais sans doute dormir, alors il me faisait des tas de bisous. Que je devais l’appeler demain quant je me réveille, que je lui manquais. Ça m’a fait rougir et j’ai éteint mon natel.

    Demain, enfin, aujourd’hui, on allait être crevé, alors on a décidé d’aller se coucher. Il ne s’est rien passé, on a juste dormi agglutiné ensemble.


    Bien fait d’être tenace  (2/2)
    Dimanche - 6.mars.2011 - (065/11)

    Vers midi, on a commencé à emmerger. Afff, j’avais pensé filer discrètement dès le lever du jour, mais je m’étais endormie comme une souche en m'agglutinant à Pascal. Il a dû avoir chaud toute la nuit, enfin, ce qu’il en restait, parce que je ne bouge pas beaucoup quant je dors, lui non plus, donc on s’est retrouvé presque dans la même position. Pascal était pris en sandwich entre Caroline et moi. Le pauvre.

    Pascal a ouvert un oeil, il n’avait pas envi de se lever. Entre vendredi soir où il n’avait pas beaucoup dormi avec la prise de tête avec moi, et hier soir avec le concert et le chassé-croisé ensuite, il était crevé. Il a demandé à Caro si elle ne voudrait pas aller acheter des trucs pour le déjeuner, elle a dit qu’elle avait tout ce qu’il fallait, mais il a insisté. Boudeuse, elle a fini par y aller. Hum :) il voulait juste l’éloigner pour qu’on soit seul un moment ;)

    J’ai compris...

    Quant elle est revenue, Pascal sortait de la douche, miam, il était à croquer. Trop chou à torse nu avec ses cheveux mouillés qui lui mangeaient le front. J’ai proposé d’aller préparer le déjeuner pour les laisser seuls, ce qui a amené un grand sourire sur le visage de Caro. En passant, elle m’a fait un bisou. Mouais, j’étais une bonne fille quand même! J’avais fermé la porte derrière moi, mais je pouvais les entendre. J’ai allumé la télé. Pour calmer mon anxiété, je me suis rappelée que je l’avais eu à moi pendant plus d’une 1/2h.

    C’était mieux comme ça, enfin, je crois? La situation me rappelait un peu les vacances en Sardaigne, ça nous arrivait souvent de céder la place l’une à l’autre. Apparemment, Pascal devait préférer ça comme ça! Ça peut sembler bizarre, mais ça ne me dérangeait pas d’être dans la chambre, je trouvais même plus supportable, que de ne pas y être. Ça ne me dérangeait pas de les regarder. Peut-être parce que je voulais être sûr qu’il n’était pas autrement avec elle?

    Je n’avais pas à me plaindre et je pouvais bien me montrer généreuse, façon de parler, parce que vendredi, j’avais fondu en larmes avant qu’il ne s’approche de Caroline, et encore hier soir, je l’ai eu à moi toute seule. Et aussi quant elle était sortie avant le déjeuner, il n’avait été qu’à moi, glups, c’était moi qui l’avait supplier pour redevenir sa maîtresse, Caroline, elle, l’était déjà.

    Je crois que s’il m’avait expédiée, sous prétexte d’aller chercher le déjeuner, j’aurai sûrement tiquer et je ne serais probablement pas revenue. Pourtant, on était chez elle, c’est ce qu’il aurait dû faire? En tous cas, à sa place, c’est ce que j’aurai fait, parce que c’était son appartement et ils étaient ensemble. Ensemble? Est-ce qu’ils se connaissaient si bien qu’il savait qu’elle comprendrait? Qu’il pouvait lui faire confiance de ne pas se froisser pour si peu? Rhhah! Il fallait que je fasse comme elle, qu’il puisse aussi me faire confiance de ne pas péter un câble pour rien.

    J’en étais là de mes réflexions quant Caro est venue m’aider à préparer la table pour le déjeuner. Elle resplendissait. Est-ce que moi aussi j’avais cet air resplendissante et comblée? On était tous les 3 assez joyeux. Caro et moi avions tendance à parler en même temps et de rire des mêmes choses, Pascal nous écoutait en souriant. J’avais préparé les œufs aux bacons, mais je n’avais pas très faim, le café me suffisait.

    On essayait de planifier quelque chose pour la soirée, c’était dimanche et comme Pascal restait en Suisse, on cherchait toutes les 2 un moyen de pouvoir passer la soirée avec lui. Il ne savait pas encore, alors on a commencé à échafauder des projets, on a même pensé aller au chalet pour éviter notre cercle habituel. Puis Pascal a osé aborder le sujet que j’essayais d’éviter à tous prix; Thomas!

    Comment est-ce que je pensais me débrouiller pour disparaître un soir de plus, alors que lui aussi disparaissait dans la nature? Est-ce que je ne pensais pas que Thomas finirait par se douter de quelque chose? Est-ce que je ne pensais pas que je lui devais une explication? Il était peut-être temps que j’arrête de fuir et que je l’affronte? Si j’étais sûre de moi, il pouvait lui parler? Est-ce que je voulais qu’il se charge de lui parler? Non, je n’étais pas prête.

    Pascal avait l’intention d’aller faire du jogging avec lui, puis ils retrouvaient des copains pour jouer au basket en salle. Ils ne s’étaient pas beaucoup vu du week-end, et il pensait qu’il devrait peut-être passer la soirée avec Thomas et ses potes, alors il nous a demandé de ne pas trop compter sur lui pour une soirée en huis-clos.

    Il était temps de se quitter, en tous cas, pour moi. Je rechignais à partir la 1ère, alors j’ai attendu que Pascal s’en aille.

    Caro m’a remercié d’avoir osé appeler Pascal hier soir, que c’était grâce à moi s’il n’était plus fâché contre elle, que j’étais une réél amie, qu’elle était contente qu’on s’entende si bien, contente qu’on se soit rencontrée et eu le temps de se connaître.
    Alors que je partais, Pascal a appelé Caroline pour lui proposer d'aller faire du jogging avec lui et Thomas. Elle a refusé parce qu’elle entendait Thomas râler derrière, et comme moi, elle avait du sommeil à rattraper.

    En rentrant, je me suis étalée sur mon lit, j’étais HS, mais en même temps, super soulagée que Pascal n’ait pas passé la soirée avec l’autre pouffe. Ouf de chez ouf! J’étais contente d’avoir pu empêcher ça, j’espère aussi lui avoir fait oublier notre prise de tête de vendredi.

    J’ai dormi comme un bébé. Le soir, Thomas m’invitait à manger chez lui, il avait invité quelques copains. Pascal m’avait envoyé 2 messages rempli de bisous, dans le 1er, il disait être heureux de m’avoir un peu retrouvée et que je lui manquais déjà.

    Pourtant, il ne m’a rien proposé pour l’après-midi, ni pour la soirée. Hum! Déçue? Je sais pas! Perplexe plutôt! J’ai voulu appelé Pascal pour savoir, mais il ne pouvait pas parler. J’ai reconnu les voix de Thomas et Paul. Drôle, Thomas ne m’avait pas proposé de l’accompagner!

    J’ai donc accepté l’invit de Thomas, probablement parce que je savais que Pascal y serait. Est-ce que c’était honnête ça?

    Après avoir bu quelques verres et manger chez Thomas, on avait prévu d’aller continuer la soirée dans un bar.

    Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais avant de partir de chez lui, je me suis lancée, et j’ai dit à Thomas que je ne pouvais pas être sa petite amie. Il est devenu tout rouge. Il a voulu savoir pourquoi? Si j’avais rencontré quelqu’un d’autre? Ou si c’était à cause de mes sentiments pour Pascal?

    Ce n’était pas le bon moment pour parler de ça, il préférait qu’on parle de ça plus tranquillement une autre fois. Du coup, il m’a dit franchement, qu’il préférait que je ne vienne pas. Thomas préférait ne pas me voir pour l’instant. Pigé, il ne voulait pas que je sois là de la soirée. Glups! Je ne m’attendais pas à une réaction aussi radicale de la part de Thomas.

    Je suis donc rentrée chez moi et j'ai essayé de joindre Pascal. Hélas, il ne répondait pas, alors je lui ai envoyé un message. Je savais que Thomas ne lui dira pas pourquoi je ne suis pas là.

    Pascal m’a envoyé un message vers les 4h du matin, il venait seulement de voir mon message, il avait oublié son natel chez Thomas. Thomas avait vu mon message et mes appels en absence. La honte. Heureusement, que je n’avais pas été trop explicite et que j’avais simplement dit que; je ne serais pas là, parce que Thomas l’avait voulu ainsi, on avait eu une petite mise au point. Mais je lui demandais de me rappeler en rentrant quelque soit l’heure, aoutch, ça, ça me faisait rougir, il avait dû le noter et allait sûrement me demander des explications.

    Pascal a fini la soirée chez Caro et quant il est rentré vers les 4h du matin, Thomas l’attendait et lui a tendu son natel.

    Thomas savait qu’on était pas ensemble à cause de mon message. Il savait que Pascal était chez Caro, il l’avait suivi. Il avait aussi vérifier que j’étais chez moi. C’était donc lui qui avait appelé mon fixe à plusieurs reprises, dès que j'ai répondu, il a raccroché.

    C’était impossible pour Pascal de ressortir pour passer chez moi et impossible d’aller chez lui. On ne pouvait pas se voir. J’étais dégoûtée, il n’y avait pas moyen de se voir et il rentrait dans la journée du lundi. Ça me torturait de le savoir si près et de ne pas pouvoir le voir. Mais je devais me tenir tranquille... Je dois parler à Thomas.



    2 commentaires
  • Ça fait mal... (2/2)
    Samedi - 5.mars.2011 - (064/11)

    J’avais le cœur tellement lourd, je me sentais si mal, l’envie de pleurer me collait à la peau et je devais faire tous les efforts du monde pour ne pas le montrer. Je ne sais pas comment je faisais pour tenir le coup... La peur de le perdre sans doute!

    Glups, alors il fallait que j’attaque mon sourire pepsodent et que je trouve le courage d’y retourner, prouver à Caroline que ça n’avait rien à voir avec elle, même si c’était tout le contraire. Je ne voulais pas qu’elle me tienne à l’écart. Surtout pas que la prochaine fois, elle invite encore Marilou ou une autre! C’était une question de survie.

    Mince, j’en avais pas envie... Mais je ne voulais pas le laisser seul avec elle non plus...

    Pascal et Caro sont sortis par l’entrée, au lieu du jardin, il voulait prendre quelque chose dans sa voiture. Je n’avais pas le temps d’hésiter, je suis sortie aussitôt par le jardin en rasant les mûrs, pour éviter que Thomas ne puisse m’apercevoir au cas où et j’ai foncé chez Caro. Comme si j’avais passé mon temps à les attendre, je me suis assise sur les marches de l’entrée. Repliée sur moi-même, j’ai essayé de me calmer, mais je tremblais de partout. Ce n’était pas le moment de craquer.

    Pascal n’était pas surpris de me voir, je pense qu’il était sorti par l’entrée exprès. Je crois qu’en me voyant là, Caro a  été convaincue par la fable que Pascal lui avait raconté. Ouf, les apparences étaient sauf. La scène que je lui avais fait restait entre Pascal et moi, et j’avoue que j’étais contente que ce soit notre petit secret.

    Caro m’a dit qu’on pouvait remettre notre soirée, Pascal n’était pas d’humeur, Thomas lui avait pompé son énergie et son humeur coquin. Piouhhh, une fois de plus, il me sauvait la mise. Ou... est-ce qu’il préférait être seul avec... elle? Glups! Je crois qu’ils ont dû remarquer la question peinte en grand sur mon visage. Pascal est intervenu pour me demander de rester, tout en confirmant avec une petite grimace adorable, ce qu’avait dit Caro.

    Mais c’était sans compter la ténacité de Caroline et l’attirance incontestable qu’elle exerçait sur lui. J’ai dû ravaler ma fierté et me battre pour ne pas la laisser prendre le dessus. Difficile de résister, même pour lui, mais au prix d’un gros effort, il a réussi à se défiler... Ça m’a soulagée, je n’étais pas d’humeur pour les galipettes non plus.

    • Toi, il faut que je te parle...

    Non, Pascal ne s’attendait pas à me voir là, il avait pensé que je l’attendrais à la maison. Il a voulu m’embarquer par la main pour me ramener chez lui, sous les protestations de Caroline. Mais on ne pouvait pas retourner chez lui, Thomas était là. On a fait quelques pas, Caro était toujours debout dans l’entrée. C’était visible qu’elle regrettait de m’avoir invitée ce soir, parce que tout allait de travers et qu’elle ne fera plus jamais une telle erreur. Je devais arranger ça. Elle pouvait nous entendre, alors je lui ai chuchoté en vitesse que Caro ne me le pardonnerait pas, qu’on ne pouvait pas filer. Pascal a compris immédiatement.

    On est retourné vers Caroline et on a remarqué qu’elle avait les larmes aux yeux. Alors, en chuchotant, Pascal a fait une proposition;

    • Et si on partait au chalet? Comme ça, on sera tranquille, et (en s’adressant à moi) toi et moi, on pourra discuter. (Et en prenant Caro dans ses bras pour la serrer contre lui) Comme ça, mon petit cœur (glups, ça m’a frapper; il l'a appelé son petit cœur!!!) ne se fera pas trop de mauvais sang, hein? En fait, on pourra discuter tous les 3, et aussi dormir un peu, j’suis raide?

    Mais non, je n’avais aucune envie d’aller au chalet, pas tous les 3, faire 1h de route pour aller discuter, et avoir Caro à 2 pas, non merci. Puis son téléphone a sonné, c’était Thomas. Pascal devait rentrer...

    Quant on était en train de partir juste avant et que je lui avais dit que Caro allait sûrement m’en vouloir et qu’on ne pouvait pas filer, j’avais vu Pascal sortir son natel et envoyer un sms. En fait, il avait envoyé un message à Thomas, lui disant; “Sors moi de là, appelle moi dans 2mn pr me dire de venir. Illico.” Thomas l’a fait, et cette fois, je n’étais pas responsable d’avoir gâché la soirée.

    • Ha! Je savais que j’en avais pas fini avec lui... Zut! Je m’excuse les filles, on remet ça à une autre fois?
    • Ouais... Je l’ai aussi pensé de la manière qu’il nous a engueulé!! Il veut t’avoir à l’oeil!

    Pascal m’a fait la bise et Caro l’a accompagné quelques mêtres, il lui a fait aussi la bise et il a disparu dans la nuit.

    Il ne l’a pas embrassée, il faisait toujours attention de ne pas dévoiler la nature de ses relations avec une fille en publique ou partout où l’on pouvait le surprendre. Petit malin! Il s’était excusé de ne pas pouvoir me raccompagner. Question de faire bonne figure, j’avais dans l’idée de rester un peu avec Caro. Peut-être pour m’assurer qu’il ne faisait pas juste semblant de partir pour revenir dès que je serais partie.

    Je ne sais pas ce qu’ils s’étaient dit, mais Caro semblait toute joyeuse. Alors, je l’ai cuisinée jusqu’à ce qu’elle me raconte. Ben oui, je voulais savoir, je voulais rester sa confidente. Elle m’a avoué que Pascal lui avait dit qu’elle avait eu une bonne idée de m’inviter à la place de Marilou, qu’il préférait que ce soit moi, et pas quelqu’un d’autre. Ouf! Elle croyait qu’il était désolé d’avoir dû partir, et elle croyait vraiment que c’était à cause de Thomas que j’avais fondu en larmes.

    Elle a voulu en parler, alors j’ai joué le jeu et je lui ai raconté ce que j’avais vu. Je crois que ça m’a fait du bien de me confier à elle. Je lui ai dis à quel point ça m’avait surprise et choquée, il n’avait pas l’air du genre à faire une chose pareille. Mais bon, c’était vrai aussi qu’il avait une copine avant qu’on sorte ensemble, et personne, à part ses amis proches ne le savait.

    Gentiment, Caro m’a encouragée à ne pas baisser les bras, que ce n’était pas si grave, que tant qu’il restait aussi discret, je ne devais pas lui en vouloir. Elle pensait qu’il était préférable que je fasse semblant de ne rien savoir, et encouragée à rester avec Thomas. Je n’étais pas née de la dernière pluie, je savais que c’était dans son intérêt.

    Quant on dit que la 1ère intéressée est toujours la dernière à savoir, c’est vrai, Caro en savait plus long que moi sur la vie secrète de Thomas. D’ailleurs, elle était au courant de tellement de choses que, ça me fascinait. Elle savait qu’il voyait toujours son ex et que ça lui était arrivé de passé la nuit avec d’autres filles. Elle était seulement surprise qu’il n’ait pas arrêté de fricoter à droite et à gauche depuis qu’on était ensemble. J’étais curieuse de savoir comment elle savait tout ça? Ça l’a fait rigoler, et avec son petit air coquin, elle a levé son petit doigt en me faisant un clin d’oeil; “Tu devrais le savoir depuis le temps, je laisse toujours traîner mes oreilles partout!”.

    Rassurée de la voir si joyeuse et après qu’elle m’ait proposé de venir le soir même si elle réussissait à faire venir Pascal, je suis rentrée.

    C’était déjà presque 8h du matin, j’étais complètement lessivée! Ma tête bouillonnait avec toutes les briques que j’avais pris dans les dents ce soir, alors je voulais dormir sinon, j’allais y penser et finir par pleurer encore. Après les messages de Thom, Pascal avait été lui aussi, directement se coucher, il était raide mort. Il avait tout de même pensé que je passerais peut-être dormir chez lui et il m’avait envoyé un message, mais je ne l’ai vu qu’à mon réveil. J’suis trop bête, dire que j’aurai pu dormir avec lui!

    J’ai dormi jusqu’à l’appel de Caro, vers les 15h30. Pour une fois, j’avais dormi d’un sommeil paisible. Ça ne m’était pas arrivée depuis des lustres. C’était foutu pour ce soir, Caro m’a appris que Pascal avait un concert avec son pote Varios. D’après ce qu’elle savait, Pascal allait sûrement prendre un verre avec le groupe après, donc il finirait probablement la soirée avec eux. Il n’avait pas pu lui dire s’il pourrait ou non passer chez elle. Caro voulait savoir si je voulais l’accompagner au concert, elle avait l’intention de se coller aux basques de Pascal après le concert.

    Aïe, je ne me sentais pas à l’aise d’aller m’imposer comme ça, je le lui ai dis. Je n’avais pas autant d’aplomb qu’elle.

    Caro avait peur que Pascal termine la soirée avec la chanteuse. C’était pour éviter ça qu’elle voulait absolument être là-bas. Je lui ai dis que je l’accompagnais volontiers si c’était pour surveiller de loin, mais aller dans la salle de concert et avoir l’air de groupies débiles lui collant aux fesses, me dérangeait. Mais Caro est tenace, après beaucoup d’insistance, j’ai fini par accepter de l’accompagner, même si ça ne me disait rien.

    Rhahhh, je n’avais pas envie de faire ça, ça ne me disait rien du tout.

    A Pascal, j’ai envoyé un petit message pour lui dire que j’étais sérieuse quant je lui ai dis que j’aimerai être une de ses maîtresses. Aoutch. Je m’attendais à ce qu’il me réponde dans la minute, mais rien. Je commençais à désespérer quant il m’a enfin répondu. Il disait ne pas savoir quoi répondre à ça, mais il se doutait que s’il ne m’envoyait pas un mot, je ne lui écrirait plus. Il voulait que je sache que ça lui faisait plaisir d’avoir reçu un message de ma part, n’importe quel message en fait, qu’il était content qu’on ne reste pas timidement distant.

    Encouragée, je lui ai demandé ce qu’il faisait ce soir, et il a appelé au lieu de répondre par sms. Il a toujours préféré le contact vocal aux messages.

    Il m’a raconté qu’il avait le concert avec Varios, puis qu’ils iraient sûrement fêter ça après. Dans le cours de la discussion, il m’a dit qu’il ne rentrait pas en Allemagne dimanche soir, il reste, donc qu’il serait là lundi. En me taquinant, il m’a dit qu’on avait pas pu finir notre “discussion-engueulade”, et que si je voulais remettre ça, il était à ma dispo dimanche ou lundi.

    Trop chou!

    Heu... Attend voir... Il disait bien dimanche ou lundi, et on était samedi??? Donc, il ne pensait et ne proposait pas qu’on se voit ce soir??? Arf, non en fait, pas chou du tout! J’avais failli me faire avoir par son ton badin, et il s’en ai fallu d’un cheveux que je me mette à planer sans raison. Donc, il avait prévu autre chose ce soir? Je ne lui ai pas dit que je le savais déjà pour le concert, mais j’ai compris que lui et Caro s’étaient déjà parlé. Sinon comment le saurait-elle?

    Et voilà, encore en larmes, je me demandais ce qu’il faisait ce soir? Avec qui? Me lamentant parce qu’il ne m’avait pas proposé qu’on se voit... Pourquoi ça me faisait ça? Il avait autre chose de plus amusant que de me voir, ça ne lui avait même pas traversé l’esprit l’idée de me proposer quelque chose... Je me sentais trop triste, si je pouvais, je retournerais dormir!

    Après son coup de fils, Pascal m’a envoyé un message pour me dire que, je ne devais pas me faire de soucis ce soir, s’il ne répondait pas tout de suite, si d’aventure je l’appelais ou lui envoyais un message. Je crois que c’était une manière de m’inciter à continuer à lui envoyer des messages si j’en avais envie et de ne pas me gêner de l’appeler. En tous cas, je l’ai compris comme ça.

    C’était mon tour de ne pas savoir quoi répondre, et avant que je ne trouve une idée lumineuse, il m’a envoyé un autre message pour me dire qu’il me faisait des tonnes de bisous. C’était vraiment trop mignon, God ce que je l’adore! Je lui ai simplement répondu que je l’adorais. A la réception de son 2ème message, j’avais complètement oublié mes doutes et ma tristesse. La néant.

    Je crois que c’est à ce moment là que j’avais décidé que je voulais le voir ce soir, coûte que coûte.

    Il était prévu que je sorte avec Thomas ce soir. On avait prévu d’aller jouer au bowling avec ses copains, manger tous ensemble, puis prendre un verre au Lézard. J’avais l’intention de filer après le bowling pour retrouver Caro et l’accompagner au concert. Après le concert, j’avais pensé la laisser traîner avec le groupe, pour ne pas avoir l’air de m’incruster. En fait, je la laissais faire le sale boulot, ça m’arrangeait bien.

    Je me préparais à sortir traîner avec Thomas quant j’ai lu le message d’Akemi-sama. Elle avait raison, je devais mettre de la distance avec Thomas et Pascal, prendre le temps de réfléchir avant d’agir. Du coup, j’ai changé d’avis et j’ai averti Thomas que je ne sortais pas, et j’ai prétendu avoir un truc avec ma famille. Même s’il était déçu, il a accepté mes excuses sans trop insister. Pour finir, je lui ai avoué que j’essayais aussi de l’éviter, parce que ça me ramenait sans arrêt à Pascal. Il m’a dit que Pascal n’était pas avec eux en début de soirée, donc j’avais peu de risque de le croiser.

    J’ai insisté, en demandant s’il n’avait pas quelque chose d’autre à me dire à propos de vendredi soir? Embarrassé, il m’a dit que non. Je l’ai entendu marmonner que c’était donc pour ça que j’étais si distante.

    A Caro, j’ai prétendu que je devais sortir avec Thomas, au moins la 1ère partie de la soirée et que je pourrais peut-être la rejoindre plus tard. Caro aussi était déçue, mais je savais qu’elle n’avait pas vraiment besoin de moi. Elle irait de toute manière au concert, avec ou sans moi.

    J’ai tout fait pour me distraire, pour éviter de penser à Pascal. Je devais tenir le coup. J’ai regardé un thriller, qui était sensé être assez prenant pour que je ne remarque pas les heures passer. Mais rien à faire!!! Je voulais le voir!!! J’ai appelé Caro pour savoir ce qui se passait, et où elle en était.

    Elle avait bien été au concert. Après le concert, le groupe avait décidé d’aller manger ensemble, et elle a très vite compris qu’elle n’était pas invitée. Pascal lui a fait comprendre qu’il ne pouvait pas l’imposer au groupe et promis de la rappeler plus tard. Ce n'était pas son groupe, il n'était que remplaçant.

    Elle les avait suivi. Ils étaient dans la villa de l’un des membres du groupe qui habitait dans les hauts de Morges. Caro avait fait une tentative d’approche pour regarder à l’intérieur, mais la peur de se faire prendre, ou pris en chasse par le chien de la maison, s’est réfugiée dans sa voiture pour attendre de voir Pascal partir. Ca lui faisait du bien de me parler dans sa longue attente. Elle avait l’intention de le suivre, et dès qu’il rentrerait, elle pensait lui proposer de passer chez elle. Elle m’appèlerait à ce moment là.

    1h du matin, Caro a vu Pascal partir avec cette fille, la chanteuse. Encore elle??? Et que les 2!!!

    Elle les a vu se tenir la main quelques secondes avant de se séparer et prendre chacun leur voiture. Elle m’a assuré que ce n’était pas anodin, leurs manières indiquaient qu’ils faisaient tout pour se cacher, cacher leurs relations. Pour elle, il était évident qu’il se passait quelque chose. Ils étaient les 1ers à quitter la soirée, et ensemble. La voix de Caro tremblait. Elle avait cru que Pascal rentrerait chez lui, comme elle l’avait perdu dans la circulation à la sortie de l’autoroute, elle a foncé chez lui. Mais il n’y était pas. Elle a essayé de le joindre, mais il ne répondait pas à son natel.

    Ça m’a achevé... J’avais les palpitations, c’était l’angoisse. Non, non non, ça ne pouvait pas se passer comme ça!

    Caro a foncé chez la chanteuse. Rien. Pas de lumières. Elle avait les boules, moi aussi. Caro voulait que j’essaie aussi de l’appeler, mais on a décidé qu’elle resterait chez la chanteuse au cas où ils arriveraient entre temps, et moi, je devais filer chez Pascal.

    Caro venait de voir Pascal arriver chez la fille, qui l’attendait à l’entrée de son bâtiment, alors elle avait essayé de joindre Pascal qui ne lui a pas répondu. L’angoisse et la rage faisait trembler sa voix. Je l’ai mise en attente pour appeler Pascal. Ma voix aussi tremblait légèrement et j’ai essayé de le cacher en tournant autour de ma voiture pour lui faire croire que les tremblements étaient dû au fait que je marchais.

    Je savais qu’il s’apprêtait à aller rejoindre la chanteuse, alors je ne m’attendais pas à ce qu’il prenne mon appel après avoir ignoré ceux de Caro.

    • Tu fais quoi?
    • Oh! Heu... Je... Rien de spécial... Pourquoi?
    • J’ai pensé que vous aviez fini de jouer, et... J’avais envie de te voir, et je me disais que tu aurais pu passer à la maison, on pourrait se voir un moment?

    Je voulais pas lui laisser le temps de chercher des excuses, ni de trop réfléchir. Inutile de tourner autour du pot.

    • Ha! ... Oui, mais ça va pas être possible là! Je suis avec le groupe et...
    • Et tu n’as pas envi de me voir...
    • Pas du tout, j’ai pas dis ça, c’est chou que tu ai appelé, c’est juste que... Ben, c’est que j’avais déjà accepté de prendre un verre...
    • Avec l’équipe...?
    • Oui, avec l’équipe, alors je peux pas là. Mais écoute, on s’appelle demain d’accord?

    J’ai raccroché sans lui dire bonne nuit. Menteur. Menteur. Menteur. J’en avais marre d’entendre ses excuses vaseuses. Caro m’a dit qu’il regardait autour de lui pendant qu’il parlait au téléphone, elle ne savait pas que c’était avec moi. Demain, quant il m’appelle, s’il appelle, je lui dirais que je sais où il a passé la nuit et qu’il n’avait qu’à l’appeler elle. Pfff, j’étais sonnée. Il avait préféré... Afff, pourquoi est-ce que ça m’étonne encore et pourquoi je me jetais toujours au devant de ce qui va me crever le cœur moi? Je dois aimer souffrir, ou je suis si stupide que je me fais encore des illusions.

    Merde, j’avais trop trop mal, je n’arrivais plus à respirer et je me battais contre l’envie de demander l’adresse à Caro et d’aller frapper à la porte pour qu’il sorte de là. Hhhhh! Trop mal.

    Au moins, je n’étais pas toute seule à me ronger de l’intérieur, Caro aussi. Après notre coup de fils, Pascal a rejoint la fille qui l’attendait dans l’entrée, et ils sont montés tous les 2 à son appartement.

    Elle voulait aller sonner, mais c’était fermé en bas, alors elle attendait que quelqu’un entre dans le bâtiment. Elle a sonné à l’interphone, mais personne ne lui a répondu. Elle était en train de péter un câble. Je ne sais pas pourquoi, mais entendre quelqu’un crier de douleurs à l’autre bout du fils m’a calmée et je lui ai dis que ça ne servait à rien qu’elle reste là-bas. Si d’aventure Pascal s’en rendait compte, ou sortait pour lui demander d’arrêter de sonner comme une hystérique, non seulement il sera en colère, mais il risque d’arrêter de la fréquenter.

    Caro m’a demandé si elle pouvait venir chez moi, mais je lui ai dit que c’était pas possible, j’avais décidé d’aller rejoindre Thomas. C’était archi faux, je suis restée chez Pascal, au moins, ça me donnait l’impression d’être un peu avec lui. Je me torturais inutilement, mais c’était mieux que rien.

    Quant j’ai raccroché, j’ai pleuré comme une madeleine.

    Tout un tas de choses me passaient par la tête... J’aurai peut-être dû aller au concert et on aurait fini la soirée ensemble? Peut-être que j’aurai dû l’appeler plus tôt, alors qu’il était seulement en train de prendre un verre avec le groupe? Pourquoi avoir attendu, c’était de ma faute si ça finissait si mal? Peut-être que j’aurai dû insister plus quant je l’avais en ligne? Je n’aurai peut-être pas dû raccroché comme ça? Etc, etc...

    Rhhha! Je ne voulais pas vivre ça, je ne voulais pas le perdre, je ne voulais même pas imaginer des lendemains sans lui. Ne plus entendre sa voix, ne plus le toucher, le respirer... Torture... Rhhh, si seulement je pouvais remonter le temps, tout essayer...

    Et voilà... Encore un soir de larmes, jetée comme un vieux chiffon inutile, usé... Il ne me restait plus que les yeux pour pleurer... J’avais perdu.



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  • On se dit tout... Je vide mon sac...
    Samedi - 5.mars.2011 - (064/11)

    Les bisous ne m’ont calmés qu’un moment, je n’avais pas dit tout ce que j’avais à dire, pourtant je me retrouvais dans l’incapacité de prononcer un mot de plus, sans finir par pleurer comme une madeleine.

    Je me sentais au bord de la nausée, j’ai voulu partir. De toute façon, il ne parlait pas, il se contentait de me regarder, et je ne voulais pas me ridiculiser encore plus. Et j’avais l’impression qu’il attendait que j’en ai terminé pour aller la rejoindre. J’ai tourné les talons, Pascal m’a rattrapé par le bras et dans un murmure à peine audible, il m’a demandé de rester.

    Rester? Pour qu'il fasse comme à Munich, me planter là et courir chez sa Caroline?

    • Pourquoi tu es comme ça? Pourquoi tu agi comme tu le fais? Est-ce que tu cherches à me faire du mal?
    • Peut-être... Je ne sais pas. Je veux juste qu’on me foute la paix. J’en ai ras le bol que tout le monde essaie de contrôler ma vie.

    Aoutch! Moi y compris, super!

    • Pourquoi tu.. Oh puis non, laisse tomber, c’était une très mauvaise idée de venir chez Caro ce soir!
    • Ça je te l’accorde!

    Aoutch! Sa réponse a sonné comme une baffe! Je ne m’y attendais pas. Je me suis levée pour partir et une fois de plus, il m’a attrapé par la main.

    • Ne pars pas, reste encore un peu...
    • Pourquoi? Tu n’as rien à me dire. Et de toute façon, qu’est-ce que t’en a à foutre de ce que je pense ou de ce que je ressens!
    • Peut-être que j’en ai à foutre...

    Ses soudaines franchises avaient toujours le don de me couper les pattes. Je me suis rassise. Pascal s’est mordu la lèvre et à secouer la tête! Il avait été sur le point de dire quelque chose, mais il s’est abstenu...

    • Tu m’a plaquée pour Caro, n’est-ce pas?
    • Oh pas du tout... Pas du tout!
    • Pourtant, je sais que vous vous voyez tout le temps, que...
    • Pourquoi? Toi et moi, on n’essayerait pas d’être amis? Et tu es avec quelqu’un!

    Puis zut, je ne pouvais pas me contenir, je voulais tout savoir, j'avais besoin de vider mon sac. J'avais trop longtemps garder tout ça à l'intérieur pour ne pas faire d'histoires, et aussi, parce qu'on avait jamais eu vraiment le temps de parler.

    • Est-ce que c’est sérieux vous 2? Ou est-ce que c’est Marilou, ou peut-être encore une autre?
    • Jane, je t’en prie, arrête...
    • Vous vous voyez souvent avec Caro? Je pensais que tu étais avec Nina, maintenant je sais plus trop, et puis...
    • Assez. Arrête!
    • Dis, je dois te tirer les vers du nez, ou est-ce que c’est un jeu et je dois deviner et poser les bonnes questions pour avoir une réponse franche?
    • Pas du tout...
    • Vous... vous... Raconte moi... Dis moi la vérité, simplement la vérité. Qu’est-ce que vous faites? Est-ce qu’il y a des choses que tu pense que je devrais savoir? Est-ce qu’il se passe quelque chose avec Marilou, Nina, et qui d’autre?
    • Trop de questions... Je t’ai déjà dis que je suis avec Nina, mais c’est vrai, je continu à voir Caro. Caroline est la seule avec qui je sais toujours où j’en suis. Je me sens bien avec elle, je ne vais pas dire le contraire. Mais Jane, je ne vois pas en quoi ça te regarde?

    J’ai eu un petit rire amer, c’est vrai, peut-être que ça ne me regardait pas, mais ça me regardait quand même. Je voulais le faire parler, je voulais qu’il me donne des raisons de lui poser des tonnes de questions.

    • J’ai entendu des histoires qui m’ont fait assez mal, j’aimerai mieux entendre ta version, de ta bouche. Je voulais savoir si c’est vrai ou non? Et aussi quant on était au chalet, je t’ai entendu dire à Nina que tu n’étais plus amoureux de moi, que c’était fini. C’est vrai? Je sais aussi ce qui s’est passé chez Caro avec Marilou... Pourquoi? Ça fait depuis combien de temps? Est-ce qu’il se passe quelque chose? Qu’est-ce que tu ne me dis pas?

    Il m’a dévisagé longuement, comme s’il cherchait à savoir ce que je savais, Il m’a posé des questions pour savoir ce que je savais, mais je ne pouvais pas lui dire comment je savais, ni que j’étais aux 1ères loges j’avais promis à Caro. Merde, je me rendais compte que j’étais complètement à la masse, mais impossible de stopper la machine. Et pour la 2ème fois, en moins de 5mn, il m’a répété que ça ne me regardait pas!!!

    • Déjà que je ne vois pas de quoi tu veux parler, je n’ai pas de compte à te rendre, tu le sais ça?
    • Je le sais, je ne le sais que trop bien... Mais tu prétendais m’aimer, alors juste pour mon info personnel, ça m’aidera à te voir tel que tu es pour une fois! Qu’est-ce que tu as dit ou fait avec Caro que tu n’as pas fait avec moi, ou que tu as fais aussi avec moi, sachant que tu dis ne pas tenir à elle autant que ça?
    • Whoooh... Dis moi carrément ce que tu veux savoir?
    • Non! Dis moi toi.

    Il est resté un moment dubitatif à me regarder sans répondre. Je savais qu’il réfléchissait à ce qu’il devait ou non me dire!!!

    Bien sûr j’avais peur de tout foiré, de le perdre aussi, mais je devais une bonne fois pour toute sortir tout ce que j’avais sur le cœur, tout ce qui me hantait depuis si longtemps. Tant qu’à faire, puisque j’avais déjà commencé à être une peste, autant vider mon sac.

    • Tu me raconterais toi tout ce que tu fais quant je ne suis pas là, ou que t’as fait depuis que, enfin depuis qu’on a rompu? Parce que c’est ça, non? Tu veux savoir tout ce que j’ai fait depuis qu’on est plus ensemble, je me trompe?
    • Est-ce qu’il y en a eu d’autres de soirées avec Caro et Marilou? Et le week-end du petit Nouvel An, je t’ai vu partir avec une fille? Une blondinette genre pouffiasse, tu as été chez elle?
    • Je ne me rappelle pas...
    • Arrête de me prendre pour une idiote! Je vous ai vu partir ensemble, vous avez pris un taxi?
    • Oh ça! Pas que ça te regarde, mais dis moi... Tu me raconterais toi, tout ce que tu as fait si je te le demande? Ou est-ce que tu as des choses dont tu n’es peut-être pas très fière et que tu préférerais ne pas parler? Tu me raconterais vraiment tout?

    Glups, il avait raison. Il y a des choses que je préférerais ne pas mentionner, même sous la torture. J’ai décidé que ça n’avait rien à voir, que j’avais le droit et le besoin de savoir, alors j’ai menti et j’ai dit que je dirais tout. Ça l’a fait réfléchir et se gratter la tête.

    • Alors? Tu es rentré avec elle? Tu as été chez elle? Je vous ai vu vous rouler des baskets dans le taxi! Est-ce que tu as dormi là-bas? Est-ce que vous avez...

    Est-ce que c’est elle ou lui qui a proposé? Est-ce qu’il en avait envi, envi d’elle, ça lui a plu? C’était comment, est-ce qu’elle était “bonne”? Est-ce qu’ils se sont revus? Est-ce qu’ils s’appellent, l’appelle-t-il plus qu’il ne m’appelait tout le temps qu’on était sorti ensemble? Est-ce qu’elle l’attirait? Elle faisait ça bien? Rhhhoh, j'avais tout un bataillon de question du genre. Je voulais tout savoir dans les moindre détails, par le menu. J’étais complètement hystérique, il était réticent et mes questions l’embêtait.

    • Je te reconnais pas, tu me prend la tête Jane!
    • Je veux quand même savoir...
    • Ok, oui j’ai été chez elle. Elle m’a proposé d’aller chez elle, je n’avais pas de raisons de refuser. Et oui, j’ai dormi là-bas, et oui encore, elle me plaisait bien et c’était pas mal. Voilà, t’es contente?

    Non, je n'étais pas contente. Il avait sauté les détails comme il l'avait sautée, elle! 1 million de fourmis rouges me mangeaient le cœur. Le rat, il aurait pu mentir au moins? Un beau gros mensonge m’aurait plu, il n’avait pas besoin de me dire tout ça, je n’aurai eu aucun moyen de le savoir. Je me suis courbée sous la douleur. Merde, je ne voulais pas pleurer, surtout pas ça!

    • Et toi Jane? Tu as couché avec Thomas? Combien de fois avant qu’on se sépare? Et combien de temps et de fois après? Ou pendant? Est-ce que tu m’as trompé avec quelqu’un d’autre? Layne? Je sais que... Non, moi aussi, je veux l'entendre de ta bouche? Alors?

    Iaaak, je ne voulais pas lui répondre! J'ai ravalé mes larmes, je pourrais pleurer plus tard quant je serais seule et chez moi. Je lui ai rétorqué qu’il cherchait à noyer le poisson parce qu’il ne voulait pas me répondre. Puis après tout, c’est moi qui avait posé la question en 1er. J’ai fait la vexée.

    • Comment oses-tu me demander ça! Bien sûr que non!
    • Jane tu vois, tu me raconte des salades!

    J’avais encore tellement de choses à lui demander, mais je n’en ai pas eu le temps. On a entendu la voiture à Thomas et on avait pas tiré les rideaux, alors j’ai été me cacher dans sa chambre. Comme on s’y attendait, en voyant la lumière, Thomas est passé.

    Pour tout compliqué, Caro l’a appelé pratiquement au même moment. Pascal a fait entrer Thomas et a pris l’appel pour lui dire qu’il allait arriver. J’ai d’abord pensé tout faire pour l’en empêcher, puis j’ai pensé que si on n’y retournait pas, Caro serait vraiment fâchée, elle ne m’invitera plus et ne me dira plus rien sur ce qui se passe avec Pascal. Je devais faire le point dans ma poche et voguer avec le courant, il me suffisait de faire un petit effort.

    Caro avait dû entendre la voix de Thomas, elle devait se douter qu’il était coincé.

    Thomas s’attendait, je crois, à nous trouver ensemble. En tous cas, c’est ce qu’il a dit à Pascal. Ils ont commencés à discuter et moi, je cherchais le moyen de pouvoir sortir de là sans qu’ils me voient. J’aurai pu filer chez Caro et attendre Pascal là-bas. J’essayais de ne pas faire de bruit, je ne voulais pas que Thomas découvre que j’étais chez Pascal.

    Je ne faisais par très attention à leurs discussions jusqu’à ce que Pascal lui demande de me plaquer! Alors j’ai tendu l’oreille...

    Pascal lui a dit que je me doutais sûrement qu'il me trompait,  mais Thomas semblait penser être discret, qu'il y avait peu de chance que je le découvre, et même si, il ne pensait pas que ça me poserait de problèmes. Thomas lui a même fait remarquer que je le laissais bien, lui Pascal, me tromper, que ça ne semblait pas avoir de l’importance pour moi, parce qu’il ne s’agissait pas d’amour. Puis Pascal lui a carrément fait du chantage; s’il voulait qu’il se tienne tranquille pour Jess, alors, il devait me laisser tomber. Après un long moment de réflexion, Thomas a refusé.

    Caro impatiente et ne voyant pas Pascal revenir, elle s’est pointée à son tour, alors Thomas a décidé de s’en aller.

    • Allez faire ça ailleurs, ici c’est chez ma sœur aussi...

    Thomas est parti en claquant la porte. Glups. Apparemment, ça ne lui faisait pas plaisir de voir Caroline s’inviter sans complexe chez Pascal. Caroline a demandé à Pascal quelle mouche l’avait piqué, ce qui s’était passé et où j’avais passé. Et aussi surprenant, Pascal lui a fait croire que je n’étais pas là, j’avais filé par l’autre porte quant Thomas est arrivé, que j’avais eu un coup de blues, que contrairement à ce qu’il avait pensé tout d’abord, ça n’avait rien à voir avec elle ou avec lui.

    Caroline n’a pas semblé le croire. Elle lui a parlé de ce qu’on avait discuté, et qu’elle m’avait demandé de ne pas faire d’esclandre, qu’elle aurait dû s’y attendre.

    • Écoute... Je t’assure, ça n’avait rien à voir. Ça ira mieux la prochaine fois. En fait... Je pense qu’elle cherchait à se venger en quelque sorte...

    Il a hésité un moment avant de lui balancer que j’avais appris que Thomas me trompait. Caro a pensé que c’était concernant Marilou au chalet.

    • Alors elle sait pour Marilou?
    • Marilou? Qu’est-ce que tu veux dire?

    Caro lui a expliqué qu’à la dernière soirée au chalet, Marilou et Thomas avaient couchés ensemble. Marilou le lui avait raconté. Pascal le savait déjà, mais il avait pensé qu’elle parlait d’après ça. Il lui a alors dit qu’il ne s’agissait pas de Marilou, mais de ce qui se passait avec Thomas et son ex.

    Ha??? Son ex??? Ben, j’apprenais quelque chose! Je suis sûre que la fille que j’avais vu n’était pas son ex, je l’aurai reconnue. Donc, Thomas voyait toujours son ex??? C’était une 1ère!

    Comme ce soir, Pascal me montrait qu’il me connaissait mieux que je ne le pensais. Il avait deviné que, même si je pensais qu’il fallait qu’on retourne chez Caro, il savait que je n’en avais pas envi. Il lui a donc fait croire que je les rejoindrais peut-être plus tard dès je me serais calmée. Je lui avais gâchée sa soirée et lui avait enlevé Pascal quelques heures, alors Caroline, elle, espérait que non! Bref, Caro m’en voulait!

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  • Je veux aussi être ta maitresse
    Vendredi - 4.mars.2011 - (063/11)

    J’étais presque sûre que vendredi soir, Pascal passerait la soirée et même la nuit avec sa chère Caroline, donc je me suis arrangée pour qu’elle m’invite à la place de Marilou. D’une certaine façon, j’ai été contente d’apprendre que Pascal n’avait pas voulu de Marilou, et qu’il était parti en laissant à Caro le soin de se débarrasser d’elle.

    Donc, hier soir, je me suis fait un sang d’encre en les imaginant tous les 3, en fait, il n’y avait que Caro. C’est moche à dire, mais je suis contente que son plan ait foiré. D’un autre côté, c’était dérangeant de penser qu’il avait préféré être seul avec elle.

    J’ai beaucoup insisté et Caroline a fini par accepter a contre-cœur. Elle pensait que ça ne ferait pas très plaisir à Pascal après hier soir. Elle pensait qu’il préférerait qu’ils restent en tête à tête. Ça m’a un poil énervé qu’elle décide à sa place. Non mais! De toute façon, je ne lui laissais pas le choix, ou elle m'invite, ou je m'invite!

    Avant de raccrocher, elle m’a fait promettre de ne pas faire de scène et de ne pas m’incruster si Pascal voulait que je m’en aille. Aïe, ça fait mal d’entendre une “outsider” parler comme si elle était l’élue!

    Je suis sortie prendre un verre avec Rozanna, puis j’ai été rejoindre Thomas au Tiger. Pascal n’était pas avec eux. Ni Caro d’ailleurs. Dire que j’avais piaffé d’impatience pour arriver au plus tôt, parce que j’avais pensé le trouver là, mais niet. J’avais pensé que ce serait lui qui se demanderait où je pouvais être! Je me demande où il était et ce qu’il faisait? Je me suis ennuyée comme un rat mort, jusqu’à ce que je le vois pointer le bout de son nez.

    Pascal avait sûrement avalé un verre de trop, parce que le sourire scotché d’un bout à l’autre de son visage. Ses yeux étaient rieurs, il avait l’air de passer une bonne soirée.

    Ça m’a un peu foutu sur les rotules de le voir se pointer avec Marilou. Caro était bien sûr avec lui. Bon, après ce qu’elle m’avait raconté, je ne pense pas avoir de soucis à me faire la concernant, mais pour Caro, c’était de plus en plus évident qu’ils étaient ensemble!!! Mince, est-ce qu’ils s’étaient tous les 2 foutu de ma gueule?

    Dès qu’ils sont arrivés, on est parti en boîte. Thomas restait distant, il tirait un peu la gueule... Ce matin juste avant de partir, j'ai fait semblant de renifler sa chemise, quant j'étais sûre qu'il avait remarqué, je le lui ai lancé à la figure. Je lui ai dit que ce n'était pas mon parfum, ni le sien non plus. Il n'a rien osé répondre et n'avait pas eu le temps de chercher à s'expliquer. Je suis partie comme une fusée. C'était lamentable d'être aussi lâche, de chercher tous les prétextes pour rompre et de ne même pas avoir le courage de le faire comme une adulte. Mais je voulais que ça vienne de lui, pas de moi!

    C’était peut-être normal, mais je me sentais bien seule sans sa “protection!

    Je ne pense même pas que Pascal se soit rendu compte du léger froid qu’il y avait entre Thomas et moi, il s’amusait bien trop et était bien trop occupé à danser avec Caro. Ils dansaient les yeux plongés dans les yeux l’un de l’autre, ses bras l'entouraient et ils lui faisait de petits bisous au coin des lèvres, sous l'oreille, j'étais verte, ça aurait dû être moi! Puis comme ça devenait chaud, ils ont décidés de partir.

    Pour que ce ne soit pas trop évident, ils ne sont pas partis ensemble. Caro a été la 1ère à lever le camp.

    Quant elle a voulu me faire la bise, j’ai tenu à partir avec elle. Et oui, je savais aussi être collante comme une limace géante!

    Je ne voulais pas prendre le risque qu’elle ne m’appelle pas, pour me dire ensuite que Pascal ne voulait pas. Elle n’avait pas à prendre le taxi comme ça. Ça l’a un peu déstabilisée, parce que, je crois qu’elle allait seulement attendre Pascal vers sa voiture, mais elle n’a pas osé me le dire. Devinant qu’elle allait envoyer un message à Pascal, je ne voulais pas qu’elle puisse le prévenir, alors, dès qu’on a quitté la boîte, j'ai prétendu avoir changé d’avis pour son plan à 3. Rusée, je lui ai demandé de ne pas être fâchée et de ne pas m’en vouloir.

    Au contraire, ça a paru la soulager et lui faire très plaisir. J’ai fait semblant d’ignorer m’en être aperçu. Dès qu’on est arrivé dans ma voiture, elle lui a envoyé un message pour lui dire qu’elle partait déjà et qu’elle l’attendrait à la maison (chez elle). Après son message, je suis revenue sur le sujet, en prétendant avoir peur qu’il me renvoi comme il l'avait fait avec Marilou, pour la forcer à me dire le contraire. Ça n’a pas manqué. J’ai fait semblant d’y réfléchir, j’ai changé de sujet, puis quant on est arrivé chez elle, je lui
    ai dit qu’on verra bien, je voulais bien tenter le coup. J’ai réussi à la faire accepter que je reste en retrait pour faire la surprise à Pascal. Intérieurement, je fulminais de rage.

    En arrivant chez elle, la 1ère chose qu’a fait Caro, était de tirer tous les rideaux, de fermer les fenêtres de sa chambre, puis de foncer prendre une douche. 1/2h après, Pascal est arrivé. Nerveuse, j’ai sursauté en entendant sa voiture, et j’ai essayé de rester en retrait en restant vers la cuisine. Pascal ne pouvait pas deviner que j’étais là. J'avais parqué plus haut, sous prétexte que si jamais Thomas pensait à me chercher chez elle, il ne fallait pas qu'il trouve ma voiture!!!

    Dès qu’il a passé la porte, elle s’est jetée à son cou et ils se sont embrassés langoureusement. De les voir comme ça, le voir lui si... c'était comme des tonnes de coups de matraque dans la gueule et des tonnes de coups de poignards dans le cœur. C'est fou ce que ça peut faire mal. Presque aussitôt, Pascal l’a soulevée pour l’emporter dans la chambre. Je me suis avancée timidement dans le salon. Dès qu’il m’a vu, son sourire a disparu.

    J’ai eu peur... Peur qu’il veuille que je m’en aille. Je ne sais pas pourquoi j’ai ressenti ça.

    Ciel, dire qu’il faisait la même chose avec moi! Il fût un temps où c'était moi qu'il embrassait de cette manière, impatient et passionné!! Et moi qui croyait qu’il n’y avait que moi qui créait cette impatience chez lui. Je m’étais lourdement trompée. Il n'y avait pas si longtemps, c'était moi qu'il l'offrait à lui et pas le contraire, comment les choses avaient pu changer si rapidement? Je pouvais voir ce qu’il pensait refléter sur son visage; surprise, perplexité, interrogation avec son petit froncement de sourcils, puis il a dû décidé de jouer le jeu.

    Mince, qu’est-ce que je pouvais être coincée parfois...

    Caro a proposé à boire et Pascal s’est assis à côté de moi. Ses doigts ont emprisonnés les miens quelques instants, alors que Caro naviguait entre la cuisine et le salon, puis Pascal a passé son bras autour de ma taille pour me tirer près de lui. J’ai failli prendre la fuite.

    Comment est-ce qu'il pouvait prendre tout ça tellement à la légère? Il ne devinait pas ce que ça pouvait me faire?

    Il a senti mon petit mouvement de recul et ça l’a fait sourire. Il s’est mis à me faire des petits bisous dans le cou tout en me chuchotant des trucs à l’oreille. Je restais raide comme un bout de bois. Ça le faisait sourire encore plus. Caro est venu s’asseoir sur ses genoux sans aucune gêne. Ça se voyait qu’elle avait pris confiance au cours des mois passés et qu’elle avait l’habitude d’être sur ses genoux, d’être dans ses bras.

    Ciel, je n’arrivais pas à me détendre. La pensée de tout le temps qu’ils devaient passer ensemble me torturait de jalousie et je luttais pour ne pas fondre en larmes. Je souffrais le martyre et je crois que Pascal le sentait et il a essayé de me mettre à l’aise. Il m’a accordé beaucoup d’attentions et je ne savais pas s’il le voulait vraiment ou si c’était juste pour me détendre.

    Il se passait pleins de choses dans ma tête, je me posais pleins de questions. Ils étaient ensemble? Depuis quant? Ils s'étaient foutu de ma gueule depuis le début? Est-ce qu'il tenait plus à elle qu'à moi? C'était la folie, ça n'allait pas!

    Puis, au moment le plus inapproprié, j’ai craqué et j’ai fondu en larmes comme une idiote... Arf! J’ai repoussé Pascal sans le vouloir, je n’arrivais pas à stopper le flot et pourtant j’ai essayé. C’était comme si j’avais fait exprès de fondre en larmes parce que je ne voulais pas qu’il ne se tourne pas vers Caro. Je me sentais mal, mais rien à faire pour récupérer, impossible de m’arrêter.

    • Jane? Qu’est-ce que tu as? Parle moi...

    Pascal s’est levé presque aussitôt et s’est habillé. J’ai pensé qu’il allait nous planter là ou me demander de rentrer...

    • Je crois qu’il faut qu’on parle. Allé, viens... On va chez moi, d’accord?
    • Non. Non, non, restez. Je vous laisse, je vais aller au salon et dès que vous aurez fini de discuter...
    • Non. On va aller chez moi.

    Pascal m’a aidé à m’habiller avant de me prendre par la main pour qu’on s’en aille. Je ne sais pas si Caro regrettait  ou non que je sois là ou si elle était fâchée, je n’entendais rien. Elle a tout essayé pour qu’on ne parte pas, et ça coulait, ça coulait sans que je puisse rien faire. J’essayais de me cacher le visage et d’étouffer mes pleurs, mais niet. J’avais honte de pleurer comme une madeleine, et je voulais que ça cesse, mais rien à faire. J’ai pleuré pendant presque tout le chemin à pieds jusqu’à son appartement. Je suis sûre que Caro doit être très très fâchée contre moi et je la comprenais.

    Pascal m’a donné à boire, mais je n’avais pas soif. Je voulais juste qu’il me laisse tranquille un moment, ce qu’il a fait. Je ne voulais pas qu’on me touche, juste rester dans mon coin, pas qu’on me regarde, juste me laisser. Il m’a préparé un café, puis quant il a senti que je me calmais, il m’a tendu une cigarette et un mouchoir. Ça m’a calmé de le sentir si calme et la cigarette. Il s’était assis sur la table basse du salon et essayait de capter mon regard. Pfff, j’avais les yeux rouges, le nez qui coulait, non, je n’avais pas envie de croiser son regard. Après un long moment de silence, d’une voix tendre qui a fait chavirer mon pauvre cœur meurtri, il m’a demandé si ça allait mieux, en séchant mes yeux du doigt. Ça m’a fait du bien.

    • Tu veux me raconter ce qui t’arrive?

    Gentiment Pascal me caressait la joue, tout en continuant à essayer de sécher mes larmes. C’était inutile, mes nerfs avaient lâché et je n’avais aucun contrôle sur le trop plein qui sortait. J’avais honte de pleurer comme une gamine. Honte de pleurer devant lui. Je ne pleurais jamais devant personne.

    • Je ne sais pas ce que j’ai fait qui t’a fait pleurer, je le regrette, je m’en excuse, pardonne moi.

    Ses yeux tous tristes, et sa voix chaude et tendre quant il dit “viens là” en me prenant dans ses bras, afff je fonds, ce qu’il était chou. Il m’a serré contre lui et c’est sorti tout seul, j’ai même été surprise de m’entendre le dire à haute voix!!!

    • Est-ce que je peux aussi être une de tes maîtresses? Je veux être une de tes maîtresse, si tu le veux bien!
    • T’es folle ou quoi? T’es sûre que c’est bien ce que tu veux?
    • Certaine.
    • Et tu fais quoi de Thomas? Alors arrête de raconter des bêtises... Tu ne sais pas ce que tu dis!

    Pascal a froncé les sourcils, il ne comprenait pas. Moi si. C’était pas des bêtises, je voulais une petite place, une toute petite, et même celle-là me convenait. Je ferais n’importe quoi et tout pour faire partie de son univers.

    • On devrait peut-être retourner chez Caro, sinon elle sera fâchée contre moi. Je ne veux pas qu’elle m’en veuille!
    • Ça ira. T’en fais pas.
    • Pourquoi? Pourquoi Caro? Est-ce que vous êtes ensemble? Depuis tout ce temps, vous avez toujours été ensemble, n’est-ce pas?
    • Qu’est-ce que tu va imaginer? Qu’est-ce qui te fait dire un truc pareil?
    • Tu la vois tout le temps! Je croyais que tu retournais auprès de ta femme, et c’était pas vrai. Je pensais que tu étais avec Nina, et je me rends compte qu’il y a Caro, qu’il y a toujours eu Caro, tout le temps! Vous n’avez jamais rompu, n’est-ce pas?
    • N’importe quoi. Même si je suis avec Nina, je vois toujours Caro. Tu sais, Caroline est la seule chose constante dans ma vie! Puis soyons sérieux, d’ici fin mars, ce sera fini avec Nina!

    Glups! Inutile de lui demander s’il aimait Caro après ça, l’entendre le dire à haute voix me ferait trop de mal.

    • J’aurai voulu que ce soit vers moi que tu te tournes... J’espérais être la personne avec qui tu te sentais le mieux. Mais ce n’est jamais moi..

    Pascal a eu un grand soupir. Pendant quelques instants, il a réfléchi avant de me répondre.

    • Mais Jane, tu es avec Thomas... Je ne peux pas me tourner vers toi même si j’en avais envi.
    • Tu en as eu envi?
    • J’en ai eu envi.

    On s’est retrouvé assis comme 2 idiots sur le canapé, séparé par des kilomètres. C’était fini les caresses sur la joue pour que j’arrête de pleurer, il ne m’approchait plus. Je me suis mise à rêver qu’il m’attrape encore par le bras pour me demander de rester... Désopilant!

    • Merde Jane, tu devrais rentrer... Si Thomas te trouve ici, ça va mailler!
    • Ha? Tu veux juste que je m’en aille pour que tu puisse courir chez Caro, c’est ça?

    Puis, je me suis transformée en emmerdeuse de 1ère, toujours à ressasser les mêmes choses, je voulais tout savoir, je voulais savoir quant il avait commencé à voir cette Nina, ce qui se passait avec Caro, s’ils étaient ensemble et depuis combien de temps, pourquoi il avait prétendu vouloir redonner une chance à son mariage, etc etc. Pffff, la vraie pouffiasse casse-pieds!

    Il n’y a que ses bisous qui ont réussi à me faire taire. J’adore trop être dans ses bras. Je lui ai dis à nouveau que je voulais être une de ses maîtresses, je me foutais du reste, je voulais juste être avec lui. Ça l’a fait sourire. Je crois qu’il pensait que je racontais encore des conneries, mais j’étais sérieuse.



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  • Ils n'ont jamais rompu
    Jeudi - 3.mars.2011 - (062/11)

    Arf, j'en ai marre de souffrir, j'ai l'impression que je ne fais que ça, l'impression de toujours prendre les mauvaises décisions, et pourtant, malgré tout, Pascal était ma seule préoccupation. Une préoccupation à plein temps. Je n'arrivais pas à être heureuse loin de lui. J'ai donc choisi de mettre un peu d'ordre dans ma vie.

    Pleine de bonnes résolutions, j’ai invité Thomas à diner ce soir dans l’idée de lui dire que je ne pouvais pas sortir avec lui. Et je n’ai pas osé. Je n’ai pas pu lui dire.

    On a parlé de tout et rien et à plusieurs reprises, j’ai essayé de l’amener sur le sujet, mais astucieusement, Thomas a réussi à dévier du sujet. Malicieusement, il a même mis le pied dans le vif du sujet, en rendant impossible toute déclaration faramineuse de ma part. Il m’a dit que ça lui ferait mal que je le plaque pour courir après un Pascal qui ne voulait plus s’engager dans une relation sérieuse avec qui que ce soit, même pas avec sa femme.

    Après, bien après, j’ai réalisé que j’aurai dû au contraire en profiter pour lui dire que, moi non plus, je ne voulais pas m’engager dans une relation sérieuse.

    Thomas trouvait étrange que Pascal et Caroline continuent à se voir autant, que chaque fois qu’il rentrait sur Lausanne, Caroline l’accompagnait, elle semblait toujours faire partie intégrante de sa vie. Thomas était persuadé qu'ils n’avaient jamais rompu, et se demandait même si son installation à Munich n’était pas planifiée d’avance.

    Glups, ça m’a fait pensé au commentaire d’une amie Kazéo, elle aussi pensait que ça devait avoir été prévu depuis le début, ce qui me donnait la mauvaise impression qu’ils étaient bel et bien en couple, qu’ils ne s’étaient jamais séparés et que je n’avais jamais été que l’autre! Ça m’a retourné l’estomac. Alors, sans le savoir, ils jouaient tous les 2 avec moi comme si j’étais une marionnette? Ça m’a déplu et rendue quelque peu furax. Mais je ne devais pas me laisser emporter par la colère, ce n’était peut-être que mon imagination, je n’avais aucune preuve.

    Après avoir mangé, Thomas m’a proposé d’aller prendre un verre avec ses potes. J’ai décidé de le rejoindre, je ne voulais pas faire tard, alors je tenais à prendre ma voiture.

    En arrivant dans le bar, j’ai immédiatement senti sa présence, avant de voir sa silhouette athlétique. J’ai immédiatement repéré Thomas en entrant, puis mes yeux ont été attiré vers la silhouette à côté de lui; Pascal. J’ai cru que mon cœur allait s’arrêter de battre. J’ai eu la folle impulsion de battre en retraite, m’enfuir. Je ne m’y attendais pas, je n’avais pas prévu cette situation et je ne savais pas quoi faire, j’étais prise de court.

    J’aurai voulu que la prochaine fois que Pascal me croise, qu’il ne me voit pas comme la petite amie de Thomas. C’était raté. Ils m’avaient tous vus arriver, alors je ne pouvais pas fuir.

    J’ai fait la bise à tout le monde, et immédiatement Thomas m’a entouré la taille d’un geste possessif. Je ne pouvais rien faire. Caroline était comme d’habitude à ses côtés, elle agrippait possessive son bras et ça ne semblait pas le gêner. Thomas avait peut-être raison, ils étaient ensemble et depuis des lustres, il n’y avait que moi qui ne le savait pas. Malgré tout, le vague bisou sur la joue de Pascal m’a fichu des palpitations, et j’ai eu de la peine au début à sourire comme si de rien n’était.

    Discrètement, je les observais du coin de l’oeil, je voulais me rassurer en espérant que ce que je craignais n’était que le fruit de mon imagination et celle de Thomas. S’ils étaient ensemble, alors Jess avait attaqué depuis le début la mauvaise cible!!!

    • Toujours fâchée?

    En me voyant seule dans mon coin, Pascal m’avait embarquée dehors pour fumer. Ciel, il était toujours aussi... mignon. J’adore les expressions de son visage, la profondeur de son regard et ses petits sourires.

    • Fâchée? Pourquoi j’aurai été fâchée?
    • Alors pourquoi tu ne répondais pas quant je t’appelais?
    • Batterie plate.
    • Pfff (il a rigolé)... Elle est bonne celle-là! Pas pour m’envoyer des messages bidons, hein?

    Des soupçons pleins la tête, je n’avais pas grand chose à perdre de lui dire la vérité. Après tout, s’il était avec Caro, il devait savoir la plupart de ce que j’aurai voulu lui cacher, alors!

    • T’as raison. Je n’étais pas fâchée, mais je n’avais pas envie de te parler. Tu avais préféré passer ta soirée avec Nina malgré les kilomètres que j’avais fait pour te voir, alors je ne savais pas ce qu’on aurait pu se dire! J’étais déjà partie de toute façon.
    • Je sais. Mais tu aurai tout de même pu répondre. On aurait pu faire la route ensemble, tu n’aurai pas eu à prendre le train et ça nous aurait permis de parler.
    • Avec Caroline dans la voiture? Sûrement!
    • Ben, elle aurait pu prendre le train pour changer.
    • Hum! J’en sais rien. Je crois que je n’aurai pas voulu non plus. Après tout, tu avais dit que t’avais un truc que tu ne pouvais pas annuler, en fait, ce n’était que pour passer la soirée avec ta Nina.
    • Thomas sait où tu étais?
    • Pourquoi tu change de sujet? On t’a vu, tu étais avec Nina.
    • Alors tu m’a suivi?
    • On t’a suivi. On voulait savoir si tu nous disais la vérité.
    • Ha! Donc, Caro était avec toi?

    Ça remarque m’a fait comme une petite décharge électrique. Ça le faisait rigoler. Dès qu’il a remarqué que nous nous étions un peu écarté du groupe pour discuter, Thomas a voulu venir nous interrompre. Mais cette fois, je n’allais pas le laisser nous interrompre, je crois que Pascal non plus. On est resté assez stoïque et attendu qu’il s’éloigne pour continuer. Dès qu’il a fait mine de partir, Caro s’est pointée pour le remplacer.

    • Laisse nous.

    Aoutch, son ton avait été sec et tranchant. Surprise, elle a aussitôt battu en retraite. Hum, ça m’a fait plaisir. Au moins, il avait envi de me parler!

    • Alors? C’était cette sortie que tu ne pouvais pas annuler?

    Après un gros soupir, il m’a enfin répondu sans chercher à changer de sujet. Je me demande s’il était pensif parce qu’il regrettait d’avoir parlé aussi sèchement à Caro.

    • Ce n’était pas des collègues de bureau, c’était des amis à Nina. Je ne pouvais pas lui faire ça tout de même, ça avait été prévu depuis la semaine passée, et je ne pouvais pas la planter comme ça à la dernière minute. Ça lui aurait fait honte face à ses amis, et ils auraient pensé que je me foutais de sa gueule.
    • Oh! Je vois! L’empêche que j’avais fait plus de 600 km moi!
    • Oui, mais tu aurais dû m’avertir, j’aurai pu essayer de repousser au lendemain soir, où je t’aurai dis de venir le lendemain, je sais pas moi, on aurait pu trouver une solution.

    Je ne savais pas ce que je devais en penser. Je comprenais, mais ça n’atténuait pas la peine que ça m’avait fait.

    • Alors comme ça vous vous présentez déjà vos amis?
    • C’est pas comme certaines qui ne veut même pas que je rencontre sa famille...

    Pascal avait eu comme un rire amer. Glups, il avait frappé juste; je ne voulais pas le présenter à ma famille. Après ça, d’un petit air ironique, il m’a demandé comment ça allait avec Thomas, si j’étais toujours aussi heureuse, etc. J’ai changé de sujet, je ne voulais pas débattre de Thomas avec lui. Il l’a senti et m’en a fait la remarque et m’a demandé ce que je ressenti s’il avait voulu faire la même chose quant on en venait à Nina? Oups, encore touché!

    • Afff, j’avais l’intention de rompre avec Thomas... Ce soir en fait! Mais je n’ai pas eu le courage d’aller jusqu’au bout.
    • Hein? Pourquoi? T’es pas bien avec lui? C’est pas l’impression que vous donnez!
    • Tu savais qu’il... Enfin, faut pas croire tout ce qu’on voit!
    • Mouais... Puis, épargne moi les; Je ne peux pas lui faire ça, il est adorable, etc... Je les ai déjà entendu avec Layne!

    Je n’avais pas eu le courage de lui dire que Thomas me trompait et que je le savais. Puis, je savais qu’ils étaient proches, en général les mecs savent ce genre de choses, ils n’ont pas de peine à se confier ce genre de secrets.

    • Thomas me trompe.

    Pascal a rougi jusqu’aux cheveux. Donc, j’avais raison, il le savait. Il n’a rien répondu et ne s’est même pas donné la peine de faire le surpris.

    • Bien sûr, tu le savais. Hum, ça ne m’étonne pas!
    • Je préfère ne pas parler de ça. Ne me demande rien, ça ne me regarde pas.

    Il voulait retourner dedans, mais j’avais envie de rester encore un peu avec lui, rien que les deux. J’avais envie de profiter encore un peu de son aura, de sa proximité, même si je n’osais pas allongé la main pour le toucher. Je me demande bien pourquoi? Pourquoi est-ce que je me sentais toujours aussi coincée quant j’étais avec lui? C’est carrément débile.

    Paul est venu le chercher, et peu après je les ai vu partir avec Caro. Ça m’a déprimée. Déjà que je ne parle pas beaucoup quant on était en société, là, c’était carrément le mutisme. Je voulais partir aussi, mais pas si vite après Pascal, j’aurai l’air de lui courir après. Alors j’ai attendu une bonne 1/2h avant de filer à mon tour en prétendant être fatiguée. De toute façon, Thomas savait que je voulais rentrer tôt.

    Une sorte d’angoisse mélangé de palpitations d’anticipations me faisait trembler intérieurement de savoir que Pascal était dans les parages. Il aurait pu me dire qu’il venait passer le week-end en Suisse et surtout, qu’il serait là le jeudi, on aurait pu faire le voyage ensemble? Arf, oui, c'était de ma faute aussi, je n’ai pas lu tous ses messages et je n’avais pas voulu lui parler! Encore une fois, je m’étais laissée emporter. Mais, peut-être que, lui et Caro ne voulaient pas que je fasse la route avec eux? Je me suis souvenue que Caro m’avait encouragée à ne pas lui répondre? Est-ce qu’elle l’avait fait pour moi ou pour elle?

    Rhhoooh là! Je recommençais à débloquer. Pas penser. C’était trop tard pour y changer quoi que ce soit, alors vaut mieux ne pas trop y penser.

    Après le départ de Pascal, Thomas m’a pris les mains en me faisant un grand sourire pour me dire qu’il avait toujours quelques petits doutes quant il s’agissait de Pascal et que le fait que je l’invite à sortir, alors que Pascal était là, et que je ne disparaisse pas dans la nature l’avait rassuré, qu’il avait remarqué que je ne m’attendais pas à le voir.

    Glups, mouais, c’est parce que je ne le savais pas!!!

    Au lieu de rentrer, évidemment j’ai été faire un tour du côté de chez Pascal... Forcément! Bien évidemment, il n’était pas là, il était parti avec Paul, Alexia et Caro. Je me demande encore où il pouvait bien traîner. Avant de partir, j’ai été voir du côté de chez Caro; ils n’y étaient pas non plus. Arf, j’avais tellement envie de le voir, mais comment faire sans passer pour une pauvre idiote!

    Ça me rendait malade de savoir qu’il passait la soirée à 4, en tête à tête, ailleurs, je ne savais où, ni ce qu’ils faisaient. Est-ce qu’il s’amusait, est-ce qu’il était bien, plus heureux qu’avec moi? Mince, je me torturais encore. Stupidement, comme à mon habitude, j'ai attendu. Attendu désespérément de le voir rentrer, et seul.

    Pascal me manquait atrocement et même si ça ne servait à rien, je me suis retrouvée dans son jardin, cachée derrière un arbre à regarder en direction de son appartement. J’avais envie de le voir, ça me faisait du bien et calmait mon angoisse. Même si c’était de loin et que ce n’était que pour le voir aller se coucher. Si seulement je pouvais l’approcher, me rapprocher de lui, juste encore une dernière fois...

    Je faisais les aller-retour entre chez lui et chez Caro. J'en ai fait des kilomètres! Finalement, j'ai décidé de me fixer chez Caro. Elle était partie en voiture avec lui, donc, ils reviendront forcément d'abord chez elle.

    C'était env. 1h du matin quant ils sont enfin rentrés. J'ai été désagréablement surprise de voir la Marilou avec eux. Ils avaient donc l'intention de s'amuser un peu. En tous cas, Caro ne perdait pas de temps pour s'attirer ses faveurs. J'étais verte. Et à 2 doigts d'aller sonner chez elle. La honte et l'orgueil m'en ont empêché. J'ai été regonflée d'espoir en constatant que Pascal ne restait pas. Après leur avoir fait la bise, malgré leurs insistances, il est reparti. Hihihi, j'étais soulagée, plus que je ne pourrais le dire. J'avais été au bord de la crise d'apoplexie.

    Hyper heureuse, j'ai foncé chez lui pour le voir rentrer et l'apercevoir un peu encore avant qu'il n'aille se coucher. Au moins, j'aurai eu droit à mon spectacle favori.

    J’ai pu en profiter 10 bonnes minutes, je m’attendais à le voir aller se coucher quant il s’est dirigé vers sa chambre, mais il ne semblait pas pressé. Il avait laissé les lumières au salon... Étrange! En fait, il avait été prendre une douche, s’était mis en training, puis il a tout éteint.

    La tension m’avait quitté, et l’angoisse avait disparu, j’avais un petit sourire heureux, j’ai poussé un gros “ouf” de soulagement. J’étais contente de savoir où il était et de le savoir seul. Mais j’allais vite déchanté...

    Pourquoi est-ce que je m'infligeais ça? C'était la bonne recette pour se faire du mal en tous cas! Est-ce que j'avais vraiment besoin de ça? Je ne pense pas. J'en avais assez d'avoir toujours le cœur au bout des lèvres, d'être au bord de la crise cardiaque, de me sentir couler. La douleur était insoutenable, alors pourquoi est-ce que je continuais à m'infliger des tortures pareilles!!!! Je n'en sais rien, mais, une fois de plus, j'étais là, en train de me geler les miches à attendre dans le froid, pour le voir juste 5mn! Pfff! N'importe quoi!

    Je m’apprêtais à déguerpir après avoir remercié le ciel et les étoiles, la magie de la création, parce que je me sentais bien quant j’ai vu Pascal se glisser hors de la maison, prendre sa voiture et filer.

    Hhha! Où allait-il comme ça? Je ne pouvais pas le suivre, ma voiture était parquée trop loin. J’ai donc attendu, en espérant qu’il allait juste acheter des clopes. Mais bien sûr, j’inventais des excuses pour ne pas paniquer. Après 1h d’attente à me les geler, j’ai décidé de rentrer le cœur dans les baskets. J’ai fait un détour par le lac, c’était plus prudent, mais j’ai eu la surprise de tomber sur sa voiture, cachée au fond d’un chemin, non loin de chez lui, et de chez Caro!!!!!!!

    Huh? Il était chez Caro, je n’avais aucun doute là-dessus. Alors, il n’avait fait que semblant de rentrer?  Ils avaient donc planifié qu’il reviendrait la rejoindre, elle et Marilou? Non! Non et non, il ne devait pas me faire ça!

    Alors, pendant que je me gelais les fesses, il était juste à côté. Les oreilles chaudes et en feu, j’ai fait demi-tour en courant et j’ai foncé chez Caro. Les rideaux étaient tirés, on ne voyait rien. Impossible de savoir à coup sûr s’il était là, mais sa voiture n’était pas loin et il avait pris le soin de la dissimuler, et je ne connaissais personne d’autre qui habite là. Frénétique, j’ai appelé son numéro, il n’a pas répondu. Son natel devait être sur silencieux, et ils étaient occupés. J’étais accroupie sous les fenêtres de la chambre, la fenêtre était fermée mais d’après les bruits qui provenaient de la pièce, il n’y avait pas de doute sur ce qu’ils faisaient.

    Pourquoi est-ce qu’il ne m’avait pas appelée, moi? Pourquoi elle? Et pourquoi ce chacal?

    Folle de chagrin, tremblante de douleur, en larmes, je suis rentrée.

    Ça ne servait à rien que je reste là-bas, pour attendre quoi? Qu’est-ce que je pouvais espérer; qu’ils se disputent et le voir partir de chez elle? C’était vraiment trop espérer. Pourquoi? Pourquoi courait-il toujours vers elle? Qu’est-ce que je faisais faux? Qu’est-ce que je devais faire pour qu’il court vers moi, et seulement moi? J’étais super triste, il n’a pas eu envi ou pas pensé à me voir moi, mais elle, Caro! C’était dingue, pourquoi? Est-ce qu’il aimait plus être avec elle qu’avec moi? Il n’arrivait pas à se passer d’elle?

    J’allais devoir les garder à l’oeil tous les 2 pendant ce week-end... Il fallait que je fasse quelque chose sinon j’allais le perdre définitivement, mais quoi?

    Je savais que je n’arriverais pas à trouver le sommeil et que je risquais bien d’aller sonner chez elle comme une hystérique, alors je me suis enfilée un somnifère. Mais même ça, ça avait de la peine à faire effet... Merde, ce que je pouvais être mal! Qu’est-ce qu’il avait qui me faisait tellement d’effet, qui m’attirait toujours inlassablement vers lui? Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas l’oublier? Tirer un trait tout simplement? Ça me rendait dingue, malade, mais pourquoi? Pourquoi est-ce que je me mettais dans des états pareils pour un mec??? Débile!

    Ça y est, je n’arrivais plus à respirer... De la savoir dans ses bras me rendait dingue...

    Pour soulager un peu ma peine, j'ai sorti le cadeau qu'il m'avait offert pour Noël. C'était toujours emballé, je n'osais toujours pas regarder dedans, j'avais peur que ça me fasse encore plus mal si c'était quelque chose de quelconque ou de ne pas savoir lire la signification. Tant que c'était emballé, je pouvais toujours me dire qu'il l'avait choisi avec amour rien que pour moi! J'ai pressé le paquet contre mon cœur... Mais je ne me sentais pas soulagée pour autant, je souffrais le martyre!

    Puis l'esprit de vengeance m'a pris, à moitié stone, j'ai foncé chez Thomas. Mais hélas, il n'était pas encore rentré. Pas rentré? 3h du matin? Où est-ce... Oh! Avec une autre nana? Non?

    Je l'ai appelé...

    Comme si de rien, je lui ai demandé si ça lui ferait plaisir si je venais dormir chez lui. Ha! Où qu'il soit, j'ai nettement senti que ma proposition le surprenait. Il n'en croyait pas ses oreilles, il m'a dit de venir. Il ne savait juste pas que j'étais déjà là!!! Je ne me suis pas planquée, au contraire, je l'ai attendu bien sagement assise sur sa terrasse. Des fois que Pascal rentrerait entre temps, je ne manquerais pas de lui montrer que je l'avais vu lui aussi. Et aussi, c'était une carte dans ma manche avec Thomas, j'avais l'intention de m'en servir au moment de rompre!!

    Thomas a mis un peu moins d'1/4h pour arriver à la maison.

    Ça l'a gêné de me voir déjà sur place. Je pense qu'il avait eu l'intention de me faire croire qu'il était à la maison. Sans lui laisser le temps de se lancer dans une de ses explications vaseuses, je me suis jetée dans ses bras. Il voulait aller prendre un douche... Forcément, il sentait le parfum d'une autre! Mais ce soir, j'en avais rien à cirer, je voulais qu'il me fasse oublier Pascal. Je l'ai simplement noté dans un coin de ma tête.

    Ils allaient me le payer! Ils allaient me le payer tous les 2... Enfin, c'est ce que j'ai pensé entouré de ses bras.



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  • Homme froid et sans coeur
    Mercredi - 2.mars.2011 - (061/11)

    Je n’arrivais pas à imaginer que Pascal puisse dormir, comme si de rien, sachant que j’étais à quelques pas! Dans le cas inverse, même si on avait pas été ensemble, je n’aurai pas pu, j’aurai trouver le moyen de le voir, au moins passer un moment avec lui, même si ce n’était que pour parler!!!

    Ciel, cet homme froid et sans coeur, est-ce l’homme de qui j’étais tombée raide amoureuse? J’étais vraiment trop déçue, déchirée de chagrin, mais il fallait donner le change devant Caroline. Mais elle s’est mise à pleurer, alors j’ai fondu moi aussi en larmes. Puis on a rigolé, parce qu’on se trouvait vraiment pitoyable.

    Vers 0h30, j’ai remarqué un appel en absence, c’était de Pascal. Caroline l’a vu aussi. J’avais laissé mon natel sur silencieux pendant toute notre aventure, alors je ne l’avais pas entendu sonner. Caroline était d’avis que je ne devais pas répondre, ça lui ferait les pieds. Il avait préféré passer la soirée avec sa Nina, alors qu’il aurait pu annuler, alors tant pis pour lui.

    Il a encore essayé, puis il a envoyé un message. Je l’ai effacé sans le lire. Si je l’avais laissé en me disant que je le lirais plus tard, je n’aurai pas tenu, puis j’aurai sans doute couru le retrouver. Caro trouvait aussi que c’était mieux comme ça.

    Prise d’une rage soudaine, j’ai décidé que le lendemain, je rentrerais. Tant pis si j’étais venue pour rien. Après tout, il avait eu l’occasion de me voir, de me parler, il avait préféré Nina? Alors ainsi soit-il! Si je restais ou acceptais de le voir après ça, il recommencerait. La prochaine fois, il n’avait qu’à réfléchir. Puis, c’était peut-être ce qu’il espérait? Ben, ok. Après tout, il savait que j’étais venue pour le voir, s’il n’avait pas le temps, ou pas envi, ben voilà.

    On a papoté des heures jusqu’à s’écrouler de sommeil. Le lendemain, Caro et moi avons traîné en ville, fait les magasins, manger ensemble à midi dans une auberge typique de la région.

    Pascal a tenté de m’appeler tôt ce matin, mais je n’ai pas répondu. Il m’a envoyé plusieurs messages, j’ai fini par en lire un; "il me proposait de manger avec lui à midi, de le rappeler, d’arrêter de jouer à ce jeu et s’excusait de n’avoir pas pu être disponible hier soir". Pfff, va te faire cuire un oeuf. Je l’aimais, mais je m’aimais encore plus.

    Dans un de ses messages que je n’ai lu que dans le train, il m’apprenait qu’il était passé chez Caro à ma recherche et m’avait laissé un message sur la porte, il me demandait de l’appeler. Je ne voulais pas l’entendre, sinon, je me connais, j’aurai sûrement fait demi tour. Je lui ai simplement envoyé un message très court; On était probablement en ville quant tu es passé, sorry. Trop tard, j’suis à la gare, je rentre. “

    C’était pas vrai, j’étais déjà dans le train et en route depuis plus d’1h quant je lui ai répondu. Immédiatement après mon message, il a essayé de m’appeler, mais encore une fois, je n’ai pas répondu. Alors, il m’a envoyé un message; “Reste. Je viens te chercher.”

    Puis ça a été des; "Je suis à la gare t'es où?", puis des; "Mais zut Jane, réponds à ton foutu natel!"

    Hum, trop tard Pascal. Inutile de lui répondre, il n’avait qu’à aller chercher sa Nina. J’ai aussitôt appelé Caro pour la mettre au courant, pas qu’elle me trahisse. Elle avait effectivement trouvé le petit mot de Pascal qui me demandait de l’appeler dès que je verrai son message. Caro était un peu vexée. Je l’ai rassurée, elle le voyait souvent, moi non.

    Hahh! Home sweet home! Comme j’aime retrouver ma maison. J’aime la tranquillité de mon espace. Je me suis refusée à penser à Pascal et à la peine qu’il venait de me faire. Je ne voulais pas non plus penser à ce qu’il pouvait penser, ni penser que mon départ lui avait peut-être fait de la peine. Non, je ne voulais pas penser à lui.

    Ma nièce voulait venir dormir chez moi, alors je suis vite passé la chercher. On s’est fait un McDo. On avait prévu du riz au curry pour le lendemain midi, elle voulait apprendre à le préparer. Mais on en aura pas le temps, le temps passe trop vite, on a trop de trucs qu’on veut faire et trop peu de temps. Elle aimerait passer 1 semaine chez moi lors de ses prochaines vacances, comme ça, on aura plus de temps.

    J’ai discuté un moment avec Thomas avant d’aller moi aussi me coucher.

    Il me faudrait un peu de temps, mais il me fallait mettre les choses au clair avec Thomas. Grrrrh, encore une fois, j’avais l’impression de ne faire que ça!!! Je n’avais peut-être aucune chance de retrouver Pascal, mais je ne pouvais pas continuer à profiter de lui comme je le faisais. Il méritait mieux que ça. Quoique!

    Ces changements me faisaient peur, et je n’ai jamais aimé les changements, ni les séparations. Ceux que j’ai croisé sur ma route me sont devenu chère, ils font toujours parti de moi à jamais.

    Arf, j'aurai peut-être dû répondre à Pascal! J'agis toujours de manière impulsive, puis je le regrette après. On aurait peut-être pu se parler, il avait peut-être une bonne explication, peut-être qu'il avait plus de temps, peut-être, et peut-être... Rhhhh, je me torturais la tête, mais c'était trop tard, j'étais rentrée maintenant, ça ne servait plus à rien, je n'avais pas réussi à le voir. Peut-être que j'étais partie trop vite?

    Après le coup de la gare, il avait arrêté les messages et les coups de fils. Me voilà bien, j'aurai voulu qu'il continue, maintenant je lui aurais répondu. Pfff!



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  • L’autre femme, la rivale et moi
    Mardi - 1er.mars.2011 - (060/11)

    J’avais passé toute la journée du lundi à me morfondre, finalement, je ne tenais plus, l’absence de Pascal me torturait. J’avais besoin de le voir. Avant de prendre la route, je lui ai parlé, sans lui parler de mes intentions, je voulais juste m’assurer qu’il était bien sur place, pas en voyage d’affaires ou un truc du genre.

    Ce n’était peut-être pas une brillante idée juste après la tentative de suicide de sa femme, c’était presque le harceler. Il avait peut-être eu peur et avait peut-être aussi pris de nouvelles résolutions, mais tant pis, je n’en pouvais plus d’attendre qu’il me fasse un signe. J’allais le faire moi!

    Ni 1, ni 2, j’ai téléphoné pour réserver l’appart dans le même hôtel que Pascal et zut, c’était déjà loué. Mince, quelle poisse! Tant pis, au pire, j’irai chez Caro.

    Caro n’avait plus de boulot, mais elle restait à Munich pour continuer à voir Pascal, pourtant de son propre aveux,  ils ne se voyaient plus beaucoup depuis qu’il avait rencontré Nina. De plus, la plupart du temps quant ils se voyaient, ce n’était que pour aller prendre un verre, sans plus.

    Donc, elle s’était mise à le suivre, le surveiller pour voir ce qu’il faisait.

    Un soir, après qu’il soit rentré, sachant que Jess était absente, elle avait été sonner chez lui. Elle n’avait pas eu de réponses. Le lendemain, depuis la fenêtre du corridor, à l’angle de son appart, elle l’avait bien vu rentrer dans le bâtiment et avait attendu presqu’1h, mais il n’est jamais arrivé à son étage.

    Elle avait fini par l’appeler. Pascal lui a menti en prétendant qu’il venait de rentrer pour se changer, qu’il ne pouvait pas la voir parce qu’il avait un truc avec le boulot et qu’il ressortait aussitôt. Il y avait un bug! Il ne se doutait pas qu’elle était devant sa porte depuis presque 1h!

    Triste, elle est ressortie se poster dans la rue, elle n’avait pas pu se résoudre à partir, elle voulait le voir. Elle avait surveillé son appartement. Tout était éteint. Elle l’avait pourtant vu entrer dans le bâtiment, mais pas ressortir. Puis, elle a compris; il avait rendez-vous avec Nina. Alors qu’elle surveillait l’entrée, elle a vu Nina s’engouffrer dans l’immeuble, mais chose surprenant, toujours pas de lumières dans l’appartement. Elle est remontée sonner à sa porte. Rien, personne, pas de réponses!

    Elle a été voir au bar de l’hôtel; rien. Elle a pensé qu’ils étaient peut-être ressorti alors qu’elle faisait le tour du restaurant et du bar. Dépitée, elle a été voir dans le garage souterrain, la voiture n’avait pas bougé, elle était bien là. Gelée, tremblante, elle a quand même attendu 1 bonne heure, les yeux accrochés à ses fenêtres. Son appartement semblait désert. Avant de rentrer chez elle, elle l’a rappelé.

    Cette fois, Pascal a prétendu avoir du monde à la maison, qu’il ne pouvait pas parler, il lui a promis de passer le lendemain chez elle. Mais, il ne l’a pas fait, il l’a simplement invitée à prendre un verre. Elle avait fait semblant de le croire, elle était déjà contente qu’il ait répondu sans l’envoyer chier. Pour quelqu’un qui était sensé avoir des gens à la maison, tout était éteint.

    Tenace, Caro avait fait le pieds de grue, et ce n’est que vers les 1h du matin qu’elle avait vu de la lumière chez lui, et peu après, elle a vu Nina quitter le bâtiment. C’est clair pour ce qu’ils avaient envi de faire, ils n’avaient pas besoin de lumière, mais quand même!

    Caro est venue me chercher à la gare, et on a été déposer mes affaires, puis on a bavardé. Sujet; Pascal, bien évidemment. Elle m’a racontée sa vie à Munich depuis qu’elle ne travaillait plus, en fait, ce n’était qu’une longue attente quant elle ne voyait pas l’homme de sa vie. Elle n’avait pas d’amies, se sentait seule et s’ennuyait. Elle avait même pensé rentrer en Suisse, parce que depuis qu’il était avec cette Nina (elle aussi elle disait “cette” Nina), elle le voyait très peu.

    J’ai été franche avec elle, ça me faisait toujours quelque chose quant elle me parlait de Pascal, je n’avais pas encore tourné la page, Pascal comptait toujours pour moi et je n’arrivais pas à me décider à laisser tomber.


    Si j’étais venue en Allemagne, elle se doutait bien que j’allais tout faire pour le voir. Seul petit problème; Jess! Je n’avais pas averti Pascal de ma venue, j’avais peur qu’il essaie de m’éviter. Difficile de savoir comment m’y prendre pour le voir, je me doutais bien qu’il apprécierait moyennement que je me pointe à son appart, mais que faire d’autre? L’appeler? L’attendre devant la porte?

    On connaissait le chemin qu’il prenait pour aller et venir du boulot, donc c’était facile de se poster sur son passage. Il risquait de me dire qu’il devait rentrer, que sa femme l’attendait. Pourtant, je n’avais pas trop le choix.

    Pascal a été surpris de me voir et de voir Caro. C’était difficile de savoir si ça lui faisait plaisir ou si ça l’ennuyait, mais, comme je m’y attendais, il ne pouvait pas passer du temps avec nous, il devait rentrer. Il avait l’air triste de devoir me faire faux-bond, mais ça pouvait aussi être du cinoche. Il a voulu savoir si Thomas était au courant de ma présence, mais, évidemment que non.

    Je lui ai demandé s’il ne pouvait pas se débrouiller pour passer plus tard, mais il avait un truc avec le boulot vers les 20h et il a prétendu ne pas pouvoir annuler. Du coup, il a décidé de rester un peu. J’aurai voulu le voir seul à seul et j’ai regretté que Caro m’ait accompagnée, on ne pouvait pas vraiment se parler.

    Pour être polie, j’ai voulu savoir si Jess allait bien. Toutefois, j’ai senti que tout la situation le mettait hors de lui, alors j’ai abrégé. Pour lui, ce n’était qu’une manière de le rappeler à l’ordre, avec la menace de mettre ses parents au courant. Toutefois, il s’était un peu calmé, mais il ne voulait pas la laisser le mener par le bout du nez. Ça l’avait un peu énervé de voir Thomas débarquer pour lui faire la morale. Puis, on a appris que Jess avait décidé d’aller passer quelques jours à New York avec ses parents. Je pense que c’était pour le culpabiliser un max.

    Je lui ai fait croire que, le lendemain, je retournais en Suisse, pour essayer de lui forcer la main à me voir ce soir, mais ça n’a pas marché. Il n’est resté qu’1h avec nous et il est rentré.

    • Toi alors!!! Tu aurais dû me dire que tu pensais venir, j’aurai probablement pu m’arranger, mais là, à la dernière minute, c’est pas possible.

    J’étais hyper super déçue, mais j’ai prétendu que ce n’était pas grave, après tout, j’étais aussi venu pour rendre visite à Caro. Pouahh, rien de plus faux. Caro tout comme moi n’avions pas pu nous résoudre à partir, on voulait voir s’il avait vraiment un truc ou s’il voulait tout simplement nous zapper. On s’est dit au revoir devant le bistrot et on a fait semblant de partir, pour revenir aussi sec s’asseoir et attendre.

    1h à peine plus tard, on l’a vu partir en voiture. On s’est jeté dans le 1er taxi et on a essayer de le suivre, mais on l’a très vite perdu dans la circulation. Et merde! Ça nous a un peu sapé le moral, mais on a pas baissé les bras pour autant. Pfiouh, heureusement que Caro était là, seule, j’aurai sûrement déprimé.

    On a donc fait le tour des endroits où il était susceptible d’aller avec ses collègues de boulot. Caro savait mieux que moi où chercher. On partait parfois dans des fous rires incontrôlables, on était ridicule et on le savait. C'était chouette que Caroline soit là.

    Bingo! On a fini par retrouver sa voiture. Pascal était dans un pub où elle avait déjà été prendre un verre avec lui.

    Caroline me proposait d’aller prendre un verre là-bas aussi, en faisant semblant qu’on ne savait pas qu’il était là. Moi, ça me gênait, je ne voulais pas. Je préférais attendre dehors, près de sa voiture. Caro a tenu à aller voir dedans, pour être sûr qu’il était là.

    Si elle tombait sur lui, elle sera peut-être obligée de rester un peu. Glups, il se demanderait sûrement où j’avais passé. On a mis une stratégie au point; si elle lui tombait dessus, elle ferait semblant de m’attendre, et fera sonner mon natel. Si Pascal lui posait la question, elle lui dirait que j’étais au téléphone, alors elle était entrée.

    Pascal avait probablement été chercher Nina, avant d'aller rejoindre l'équipe du boulot. Enfin, je crois. Donc, il n’avait pas menti!

    Quand même, si c’était juste pour prendre un verre, franchement, Pascal aurait pu annuler s’il avait envi de me voir. Déprimée, je devais me rendre à l’évidence qu’il n’en avait pas eu envi. Déception.

    Peu avant 23h, on a vu Pascal et Nina sortir du pub et s’engouffrer dans sa voiture. On a pas réussi à avoir un taxi assez rapidement et on n’a pas réussi à le suivre cette fois non plus. Perdue dans les rues de Munich, on a fini par battre en retraite pour aller attendre chez lui. Évidemment, on a discuté de savoir ce qu’on ferait si Pascal passait la nuit chez Nina. On ne savait pas où elle habitait et on a décidé d’attendre maximum 2h.

    On a eu de la chance, un peu après 23h30, on l’a vu entrer dans le garage souterrain de son hôtel.

    Pendant quelques minutes, j’ai espéré qu’il m’appelle pour me dire qu’il en avait terminé avec le boulot et éventuellement me proposer de prendre un verre, mais niet. Il est rentré sagement chez lui. Quant je dis sagement, hum, c’est pas tout à fait exact...

    Je voulais aller sonner chez lui, mais pour ça, il me fallait me débarrasser de Caro. Je voulais voir Pascal toute seule et il m’a fallu beaucoup de persuasion pour convaincre Caroline de me lâcher la grappe et rentrer chez elle. On pouvait voir les fenêtres de l’appart à Pascal, il était chez lui, mais avant qu’elle ne se décide à foutre le camp, l’appartement a été plongé dans le noir. Caro voulait m’accompagner, mais c’était hors de question. Je commençais à m’impatienter, je ne voulais pas qu’il soit endormi, ça risquait de l’énerver.

    Glups... Puis, on a vu la Nina se faufiler dans l’immeuble... Ha? Ils avaient rendez-vous? Donc Pascal préférait la voir elle, plutôt que moi, malgré tout le chemin que j’avais fait? Je me suis mise à trembler. Je ne sais pas si c’était la rage ou l’angoisse, ou de le savoir avec elle, celle qui semblait compter maintenant beaucoup plus pour lui que moi.

    Le code de l’entrée de l’immeuble avait changé depuis ma dernière visite, impossible d’entrer. Poisse. J’ai essayé d’appeler pour une réservation tardive. Je dois dire que, du coup, j’étais contente que Caro soit là, j’étais vraiment trop nerveuse, tendue comme une arbalète et je tremblais de tout mon long. Merde, pas de chambre pour 1 personne de disponible et je n’avais pas assez sur ma carte de crédit pour une chambre double de luxe. Poisse.

    Caroline, toujours très futée, m’a suggéré d’attendre près des garages et de profiter du passage d’une voiture. L’impatience me tordait le ventre et je voyais les minutes s’écouler avec angoisse. Et ouf, une voiture! Je me suis engouffrée derrière et Caro m’a laissé pour attendre à l’extérieur. Tant mieux. Je ne voulais pas qu’elle assiste à ma déchéance, ni à la rebuffade que je m’apprêtais à prendre dans les dents. Si je fondais en larmes, je ne voulais pas de témoins, surtout pas elle. Elle qui avait la chance de le voir de temps à autre, en tous cas, plus souvent que moi. J’avais tellement serré les poings que j’avais le dessins de mes ongles dans la paume.

    J’ai sonné, et sonné encore, pas de réponses... Ça m’a foutu les larmes aux yeux. Je craquais. Je suis sûre qu’il se doutait de la personne qui venait l’emmerder à cette heure-ci et c’est pour ça qu’il ne répondait, ni à son natel, ni à la porte. Je me sentais au bord de la folie.

    Anéantie, au bord des larmes, j’ai appelé Caro pour lui dire que ça ne répondait pas. Depuis l’extérieur, Caro m’a dit qu’il n’y avait toujours pas de lumières chez lui. Angoisse extrême. Ils s’étaient déjà couché? God, pourvu qu’il m’ouvre? Mais, pourquoi le ferait-il? Pour que je lui fasse une scène? Et de quel droit exactement? Est-ce que ce n’était pas moi qui sortait avec Thomas, alors qu’est-ce que je lui voulais? Arf, j’anticipais déjà tout ce qu’il pouvait me dire, mais je n’avais pas grand chose à répondre, mais impossible de ne pas sonner encore.

    Rien. Toujours pas de réponses. Bizarre! Il ne pouvait pas ne pas entendre?

    S’il ne voulait pas m’ouvrir, je trouvais ridicule de l’appeler, il ne répondrait pas non plus. Il n’y avait rien d’autre à faire, que de rentrer. On était toutes les 2 très déçues. On arrivait pas à imaginer que Pascal ne se donne même pas la peine de répondre à la porte, même si ce n’était que pour nous envoyer balader.

    Il n’y avait toujours pas un voile de lumière aux fenêtres, on n’avait plus qu’à rentrer...



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  • Lundi - 28.Fév.2011 - (059/11)
    Trouver mon chemin

    C’était l’anniversaire de Roméo aujourd’hui, 9ans. J’ai envoyé un petit message sur le natel de sa maman pour qu’elle lui fasse un bisou pour moi. Après, j’ai coupé mon natel, je ne voulais rien entendre, rien voir, rien dire. Voilà. Rien foutu de la journée. J’étais raide, j’aspirais à un peu de tranquillité.

    Le soir, j’avais le souper en famille comme d’hab. Après j’ai l’intention de rentrer et de m’enfermer chez moi à double tour. Je voulais profiter d’un peu de solitude avant l’arrivée de ma cops de Belgique le 10, et aussi, me sonder, réfléchir, décider de ce que j’allais faire, de ce que j’avais envie, ce que je voulais... Trouver mon chemin.

    Les souvenirs physiques de ma liaison avec Pascal me tailladait le cœur. J’avais besoin de lui, je le voulais si fort. Je n’étais pas sûre que c’était vraiment fini, j’avais le sentiment au plus profond de mon cœur qu’il tenait toujours à moi.

    Et si c’était le cas, je fais quoi? Est-ce que j’avais envie de me noyer dans son amour ou au contraire, sauver ma peau et me réfugier auprès de Thomas que je saisissais mieux et avec qui j’étais bien?

    J’étais toujours désespérément amoureuse de Pascal, quoique je fasse, son souvenir venait me hanter. Il fallait que je fasse quelque chose, je ne pouvais pas continuer à me balader avec ce poids dans la poitrine, c’était trop lourd. J’avais tout le temps l’impression de manquer d’air, d’étouffer. Je n’en pouvais plus.

    Ça tombait drôlement mal après la tentative ratée de sa femme, c’était pas vraiment le bon moment pour essayer de lui parler ou de tenter quelque chose.

    Je me suis renseignée auprès de Caro, et elle voyait toujours Pascal, et oui, ils couchaient toujours ensemble. Mince, je l’enviais d’avoir la chance de le voir. C’était rassurant de penser que s’il la voyait toujours, avec Nina c’était pas encore ça. Peut-être cherchait-il juste quelqu’un avec qui il est bien? Peut-être n’était-il pas encore sûr que c’était Nina? Zut, ça me faisait mal de savoir qu’il voyait encore Caro quand même, qu’il puisse apprécier d’autres filles...

    J’avais envie de lui parler, d’entendre sa voix, mais je ne savais pas quoi lui dire. Pourtant, il m’avait bien dit que je pouvais l’appeler quant je voulais, mais ça m’embarrassait. L’envie de l’entendre a été la plus forte. J’ai pris l’excuse de savoir comment il allait et comment allait Jess. Sa voix était une douce musique à mon oreille et faisait battre mon cœur dans un délire total. Mais, ma chance était de courte durée, 5mn, je suis mal tombée, il avait une réunion. Il a promis de me rappeler.

    Je n’ai pas pu m’empêcher d’attendre son appel, à regarder ce fichu téléphone comme s’il était vivant. Même si je ne voulais pas le reconnaître, il était évident que je le harcelais. Boh, après tout, pourquoi pas, c’est la seule chose qui marche avec les mecs, si on ne les harcèle pas, il ne se passe jamais rien.

    Pascal parlait d’une voix douce et calme, toutefois, je sentais une certaine rage qui grondait et ne demandait qu’à exploser.

    J’ai demandé comment allait Nina, ironique Pascal m’a demandé si ça m'intéressait vraiment, je lui ai avoué que non, en fait, je voulais juste savoir s’il rentrait le week-end prochain. Il a demandé pourquoi je voulais le savoir, je lui ai tout simplement dit que je voulais le voir, qu’il me manquait. Toujours avec une certaine ironique dans la voix, il m’a demandé si j’étais toujours avec Thomas.

    J’aurai voulu mentir, il aurait fallu mentir, parce que j’avais l’impression qu’il mettait Thomas entre nous pour garder ses distances. Ça me rendait folle.

    Avec tout ça, je n’étais bonne à rien, je n’avançais pas dans mon boulot, je manquais d’idées, j’étais tout le temps en train de penser qu’à une seule chose; Pascal. Carrément débile!



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  • Dim - 27.Fév.2011 - (058/11)
    Jess a voulu en finir

    Dimanche matin, aux premières lueurs du jour, Layne s’est éclipsé discrètement pour retourner dans sa chambre. A la tête que faisait Alexia, elle avait dû le chercher ou l’attendre. Glups! Après tout, c'était pas mon problème.

    Vers les 9h, les garçons sont sortis faire du patin et d'autres pour faire quelques descentes, je suis restée à lire au coin du feu. J’étais cassée et même les dizaines de cafés que je me suis enfilé n’ont pas réussi à me sortir de ma torpeur. Par contre, j’évitais soigneusement Alexia qui, vu l'absence de Caro et Layne, semblait rechercher de la compagnie.

    Au retour des garçons en milieu d’après-midi, Layne manquait à l’appel. Le rat, il n’allait pas me laisser  fermer toute seule le chalet quand même? Puis non, il est rentré 1h plus tard. Il était resté avec 2 copains à boire des verres et à draguer la serveuse du bar en départ des télécabines. Layne! Il ne changera jamais celui-là. Mort de rire. En tous cas, il était comme d'habitude, personne ne pouvait soupçonner qu’on avait passé la nuit ensemble.

    Hm! Ça ne me dérangerait pas qu’on se retrouve de temps à autres pour une partie de jambes en l’air. Après tout, il savait être discret quant il le voulait. Non, non, trop proche de Thomas et de Pascal. Pour bien faire, il faudrait qu’il ne fréquente pas la même sphère que moi et qu’il ait une copine fixe, et pas Alexia que je connaissais.

    Dingue, encore un beau menteur! Bah, je n’étais pas mieux!

    18h, enfin des nouvelles de Thomas. Apparemment, Jess s’était enfilée presque une boîte entière de somnifères et avait eu un lavage d’estomac. Heureusement qu’elle avait changé d’avis et avait appelé une ambulance. Avant ça, elle avait laissé plusieurs messages à Pascal pour lui demander de rentrer. Il avait ignoré ses appels, alors, au plus profond de sa déprime, elle avait décidé d’en finir. Qu’est-ce que c’était stupide. Bon, d’un autre côté, je pense que ce n’était que pour attirer l’attention de son mari sur sa détresse. Ça fait un peu mal au cœur quand même, même si on est à couteaux tirés toutes les 2!

    Thomas était sur le point de rentrer, apparemment, Pascal n’avait vu ses messages que très tard, et seulement après le concert, alors il était rentré aussitôt à Munich. Comme toujours, ça me faisait toujours quelque chose quant j’entendais parler de Pascal.

    Thomas est arrivé après minuit, j’avais été l’attendre à la maison. Ça lui a fait plaisir de me voir, je crois qu’il n’avait pas trop envi de se retrouver tout seul. Il était raide, en l’espace de 24h, il avait plus de 1’200km dans les jambes. Comme un gros bébé, il avait besoin de câlins et d’être rassuré.

    Thomas avait réussi à voir Pascal, et ils ont discuté. Il pense que désormais, Pascal va se calmer ou fera en sorte d'être plus discret. Il tenait à sa sœur et ne voulait pas qu'il lui arrive malheur. Apparemment, Pascal et Nina se fréquentait toujours, malgré tout, Pascal ne voulait pas être enchaîné à qui que ce soit. Tout de même, le geste de sa femme l'avait secoué. Ça m'a secouée aussi de savoir qu'il continuait à voir Nina, il me fallait savoir s'il voyait aussi Caro, je lui poserai la question à elle.

    Zut, je crois que j'étais jalouse, je les enviais tellement... Pourquoi la vie était si compliquée?



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