• Petite Bulle de bonheur ;)
    Mardi, 25 oct 2011 - 298/11

    C’était difficile de quitter Pascal hier soir, parce qu’il ne voulait pas me laisser partir, mais je savais qu’il avait un truc avec ses copains. Je ne voulais pas que ses copains me détestent si d’aventure il se mettait à ne plus sortir avec eux dès qu’il est avec moi. Je voulais éviter d’être trop envahissante. Afff, dur d’être raisonnable, j’aurai bien passé la nuit chez lui!

    J’ai bien bossé aujourd’hui, j’avais une énergie d’enfer. J’avais retrouvé ma sérénité, ça fait du bien. Je flottais dans ma petite bulle de bonheur. Le soir, comme d’hab, j’ai été manger chez ma frangine avec les enfants.

    En rentrant, vers les 21h30, je l’ai appelé. J’avais envie d’entendre sa voix. Il ne répondait pas à son téléphone, j’ai dû me contenter de sa voix sur la boîte vocale. Je n’ai pas laissé de messages. Je savais qu’il verrait mon appel et j’étais contente qu’il me rappelle. Afff, j’adore sa voix, elle est si suave, chaude et câline, miam, j’en mangerai.

    Pendant tout le chemin jusque chez lui on a papoté. Je n’avais rien de spécial à lui dire, à part que j’avais juste eu envie de l’entendre. Je pouvais deviner son sourire à l’autre bout du fils. Je suis bête, je croyais qu’il sortait avec ses copains, mais c’était pas ça du tout, il avait la répète avec le groupe. Il me l’avait pourtant dit, mais j’avais oublié. C’était donc pour ça qu’il n’avait pas pu me répondre.

    Pascal a proposé de faire un petit détour par chez moi avant de rentrer, mais je lui ai dit qu’on s’était vu hier, alors je ne voulais pas prendre de mauvaises habitudes.

    • Moi ça ne me gêne pas... je ne trouve pas que c’est une mauvaise habitude!
    • Hum, si... Si je te vois ce soir, j’aurai envie de te voir demain, et après-demain, et le surlendemain, bref, je finirais par devenir, enfin, par être en manque si je te vois pas un soir!

    Pascal a rigolé. Je sais qu’il s’était arrêté, il cherchait à savoir si ça m’embêterait beaucoup s’il passait. Il a même promis de ne pas rester plus d’une 1/2h. Mince, j’avais de la peine à résister à l’envie de dire oui, mais heureusement, je sais être raisonnable pour 2, puis, je voulais lui manquer un peu. Comme s’il n’avait pas écouté mes prétextes bidons, il m’a demandé si je voulais passer. Graouh, j’ai failli dire oui, alors j’ai changé de sujet. Mais Pascal ne s’est pas laissé perturbé par ma tactique.

    • Ok, alors si jamais tu change d’avis et que tu veux dormir chez moi, faut pas te gêner d’accord?

    Ha la la, dur dur de résister, mais bon. Comme il était chou. On a encore discuté 1 bonne heure après qu’il soit arrivé chez lui. Après avoir raccroché, je lui ai envoyé 1h plus tard, des camions de bisous par sms. Il m’a répondu avec un petit bonhomme qui sourit, puis 1mn après, il m’a renvoyé un message pour me demander si je n’avais pas changé d’avis. Non, pourtant, j’en avais envie.

    J’ai passé la soirée à tourner en rond, à me concentrer sur autre chose pour ne pas sauter dans ma voiture et foncer chez lui.

    Mardi, en fin de journée, j’ai appelé Pascal avant qu’il ne quitte le boulot, j’avais envie d’aller dormir chez lui après son entrainement. Je ne savais pas comment le demander, alors avant de raccrocher, je lui ai simplement demandé si ça lui ferait plaisir si j’allais l’attendre chez lui après le basket. Il a eu une petite hésitation, mais ça lui faisait plaisir.

    J’ai su plus tard qu’en fait, Michael avait proposé à lui et 2 autres copains d’aller prendre un verre chez lui. Hum, donc il avait annulé, prétendant être fatigué. Je me suis excusée d’avoir perturbé sa soirée, mais il m’a dit que ce n’était pas grave, il préférait plutôt rentrer. Puis, il m’a taquinée en disant que s’il n’avait pas pu se libérer, je n’aurai certainement plus jamais proposé. Aussi, il ne s’y attendait pas, en général, je ne veux voir personne avant jeudi ou vendredi!

    Hum, c’est vrai, mais je voulais faire des efforts pour être plus présente... Je l’aime et je veux qu’il le ressente.

    * * * * * * * * *
    298/11 - Petite bulle de bonheur - Mardi, 25 oct 2011


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  • 296/11 - Il m’aime!?! - Dimanche, 23 oct 2011

    Apparemment, Paul suivait Pascal à la trace et quant il a voulu entrer dans sa chambre, Paul était sur ses talons. Mon cœur tapait à fond la caisse, s’il me trouvait derrière ses rideaux, ce serait la honte. Aïe, je me sentais mal, j’avais une trouille monstre. Heureusement que ses rideaux tombent jusqu’au sol, sinon, ils verraient mes pieds!

    Paul s’est écrasé sur le lit, et Pascal s’est changé tranquillement, en fait, il a dit vouloir juste passer un coup de fils, en rigolant il a demandé à Paul de dégager. Paul lui a alors demandé si c’était à Ophélie. Il s’est étalé sur Ophélie qu’il trouvait “bonne”, sur son petit minois adorable, etc. Jeez, je fulminais. Il faisait carrément sa pub, et j’espère que Pascal n’était pas trop influençable.

    Pascal l’a arrêté, il lui a dit qu’il avait déjà assez de soucis avec moi et Caro, pas question de se laisser submerger encore dans des histoires avec une autre fille.

    • T’es dingue? Ophélie est superbe, elle est raide dingue de toi, ça se voit! Et, je sais pas, mais j’avais l’impression que c’était réciproque, alors là, je comprends pas! Puis, je croyais que c’était over avec Jane, alors c’est quoi le soucis? Et Caro, c’était pas aussi du passé?

    Pascal n’a rien répondu, je crois qu’il tripotait son natel. J’avais passé mon natel sur silence et il était dans ma poche, je commençais à bouillir de chaud. Je ne pouvais pas bougé, même pas jeter un coup d’oeil de peur de me faire prendre. Pascal a finalement dit qu’il trouvait aussi Ophélie assez mignonne, elle était gentille. Paul lui a demandé ce qui s’était passé avec Caro, il les avait vu discuter, et elle avait l’air assez sur la brèche.

    Pascal devait avoir fini de se changer, ils sont retourné au salon, ils discutaient “filles”.

    Paul est revenu sur le sujet d’Ophélie, c’était presque comme s’il faisait tout pour que Pascal sorte avec cette fille. Pascal lui a raconté son bug de l’autre soir, il avait été chez Ophélie, il la pensait timide et réservée, donc il pensait pas risquer grand chose, et il a été surpris quant elle a essayé de forcer les choses.

    Son ton était un peu déçu tout de même. Il a raconté qu’Ophélie lui a demandé ce qu’il y avait ou avait eu entre lui et Caro. Hum, j’étais déçue de ne même pas faire partie de l’équation. Puis, Pascal a dit qu’en plein milieu de la discussion, Ophélie lui a demandé s’il voulait l’embrasser! Glups, une petite brique a commencé à flotter dans mon ventre, et la chair de poule en prime.

    Pascal disait que s’il avait été intéressé, ça lui aurait coupé les jambes. Il trouvait que ça manquait carrément de spontanéité, de romantisme, etc, comme s’ils étaient un vieux couple ou un truc du genre; “Chéri, on va se coucher, est-ce qu’on baise ce soir?
    Ça l’avait mis mal à l’aise parce qu’il ne s’y attendait pas. Il avait vu Caro avant, et il l’avait laissé presqu’en larmes, il pensait à ça, et d’avoir Ophélie qui se jette pratiquement sur lui l’a embarrassé. Il n’avait pas su quoi répondre, alors elle lui a demandé si Caro était sa copine. Il lui a répondu que c’était compliqué, mais on pouvait dire ça.

    Hihihi, donc il n’avait pas couché ensemble?

    Ça m’a surprise qu’il ait avoué qu’il y avait quelque chose avec Caro, et moi alors? Paul aussi était surpris, alors il lui a posé des questions sur Caroline. Pascal la trouvait adorable, elle lui plaisait beaucoup, elle était douce, il aimait être avec elle. Il aimait ses formes, sa douceur, il la trouvait vraiment chou... Et là, mon cœur a bondi de joie... Il a dit qu’il m’aimait! Il m’aime? Il est dingue ce mec et je crois que c’est pour ça que je l’adore à mort.

     

    •  Elle est chou, adorable, elle me plaît beaucoup, elle est douce, j’aime ses formes, sa tendresse, j'aime son côté pas timide, fonceuse, mais j'aime ce côté distante et renfermée chez Jane.
    • Donc Ophélie?
    • Pfouuuh, Ophélie? Bah, je ne sais pas... Elle est gentille, on s’entend bien, mais, y a pas la petite flamme comme avec Jane. Merde... Jane! Il faut que je l’appelle.
    • Jane? Je croyais que t’en avais fini avec elle?
    • Jane... (il a eu comme un petit sourire amusé de penser à moi) Jane... Je l’aime c’est tout! 

     

    Paul a eu l’air atterré... Et moi donc!

     

    •  T’es pas net toi! Après ce qu’elle a fait, je pensais que c’était terminé, fini avec elle?
    • Afff... Je sais, elle m’en fait voir de toutes les couleurs, elle est peut-être chiante et tout, mais je l’adore. J’aime être avec elle, j’aime les moments qu’on passe ensemble, même si on se prend la tête. J’aime ses mines boudeuses, j’aime la regarder quant elle ne le sait pas, j’aime la voir se mordiller ses ongles quant elle est concentrée sur son ordi, ou quant elle sourit quant elle me voit arriver, outch, j’aime sa façon de me passer ses bras autour du cou et de se mettre sur la pointe des pieds pour arriver à ma hauteur. (Il a rigolé) Ou quant elle vient se coller à moi, ou sa façon de se mordre la lèvre inférieur quant... J’adore l’embrasser, ou c’est peut-être plutôt sa façon d’embrasser... J’ai encore le cœur qui bat quant je pense à elle! C’est peut-être pas une top modèle, jamais une nana ne m’a autant fait chevrer, mais j’aime cette nana de tout mon cœur!
    • Mouais... Tu l’as dans la peau... Une nana plus âgée que toi, qui ne veut pas se marier, pas vivre avec toi, qui ne veut pas avoir d’enfants? T’es carrément frappé! 

     

    Gros soupir de Pascal, et ces quelques secondes en attendant qu’il dise quelque chose m’ont fait flipper. J’ai vite regardé mon natel. Je l’avais vu tripoté son natel, donc je pensais qu’il m’avait envoyé un message, mais non, toujours rien!!!

     

    •  Oui, je sais tout ça... mais malgré tout, je l’aime. Je sais que c’est con, mais c’est comme ça!
    • Mouais... T’es dingue! Je croyais que tu voulais tirer un trait sur le passé et ne plus te laisser envahir par ces filles envahissantes? 

     

    Merde, rien à foutre. Même si Pascal ne m’avait pas encore envoyé de messages, j’ai décidé de me bouger et d’être plus présente. Après tout, malgré tous mes énormes défauts, Pascal m’aimait, il m’aimait et ça me rendait folle de joie. Même s’il essaie de me fuir, il m’aime, c’est tout ce qui comptait.

    Aïe, même si c’était hyper risqué avec les ronces sous la fenêtre, j’ai décidé de sauter et de faire le tour pour venir sonner, Paul ou pas Paul.

    Paul l’a convaincu de ne pas m’appeler, qu’il devait se retenir de faire un truc pareil, parce que m’appeler me donnerait encore de l’espoir, et s’il voulait tirer un trait et vivre autre chose, ce n’était pas la bonne méthode. Paul lui a parlé d’une certaine Angelica, une copine à lui, qui craquait complètement pour Pascal et il voulait la lui présenter, il était sûr que ça collerait entre eux. Pascal lui a dit; “Merci, mais non merci”. Bon point pour lui.

    Merde, je risquais vraiment de me faire mal, j’avais la trouille de sauter. 1m50 à 2m, si je me pète la cheville, j’aurai l’air bien! Si je me pendais à la fenêtre, je ne pouvais pas me laisser tomber sur le sol, il y avait au moins 1m50 d’épaisseur de ronces, ha la la. De la petite fenêtre de la salle de bains, c’était pire, parce que c’était plus haut, mais pas de ronces. Si je m’enfile là et que je ne peux pas descendre, je serais coincée!

    Pour grimper, je devais monter sur le petit meuble de salle de bains, donc le déplacer aussi. Faudra que je vienne la remettre en place aussitôt entré avant que Pascal ne s’en aperçoit! 2mn même pas après, j’ai sonné. Je n’étais pas sencée avoir entendu quoi que ce soit, mais mon coeur baignait dans l’allégresse la plus totale, il m’aimait!

    L’air de rien, même si je n’étais pas sensé avoir entendu leurs discussions, j’avais une petite dent contre Paul, mais c’est vite passé. Pascal est resté sans voix de me voir devant sa porte. Il y avait du monde sur les escaliers qui montaient chez Thomas, c’était gênant, mais rien à fiche. Je l’ai regardé sans rien dire, Pascal a juste souri. Ma timidité avait refait surface quant j’ai réalisé que je ne savais pas quoi dire. En me voyant, Paul a décidé de s’éclipser, en passant Paul a murmuré;

    • J’en connais un qui doit être aux anges... Il est raide dingue de toi si tu ne le sais pas encore!

    Pascal a entendu et lui a lancé; Rhhha t’es con! Paul m’a fait un clin d’oeil, puis il a dit qu’il avait passé toute la soirée à lui faire la leçon, mais rien n’y a fait. Détendue par ces quelques mots, j’ai souri, je ne lui en voulais plus. Je trouvais gentil qu’il me dise ça après tout ce qu’il avait dit ce soir contre moi.

    Dès que Paul a passé la porte et qu’on s’est retrouvé seuls, j’ai voulu me justifier et je me suis lancée dans une scabreuse explication; il me m’avait pas appelée ou envoyé de message mais que j’avais envie de le voir, etc. Mais Pascal ne m’écoutait plus, il a fait glissé ma veste de mes épaules et me faisait de petits bisous dans le cou qui me faisait frisonner de partout. Il répondait par de vagues; “hun-hum”, mais à son petit sourire amusé, c’était clair qu’il se foutait pas mal de ce que je disais. Il a fait glissé ma veste de mes épaules et il m’a attirée contre lui. Ses mains douces et chaudes se sont glissées sous mon chemisier et sa bouche sensuelle s’est emparé de mes lèvres. Je me suis tu.

    Je fondais littéralement entre ses bras. C’est dingue qu’il arrive encore à me donner des palpitations, à me faire trembler comme une feuille, à emporter mon cœur dans les délices d’amour. Je l’aime, j’aime sa façon de m’aimer, j’aime ses caresses, il me connait si bien, il sait exactement ce que j’aime, et j’aime son corps, sa force, son exceptionnelle tendresse et sa sensualité, sa fragilité aussi. Être dans ses bras me fait oublier comment je m’appelle, même qui je suis et j’aime lui être soumise.

    Encore et encore, il a chuchoté qu’il m’aimait, mais cette fois, je savais que ce n’était pas seulement sous le coup des palpitations de faire l’amour. Il pouvait désormais faire ce qu’il voulait, je n’aurai plus peur, je sais qu’il m’aime, et je l’aime à la folie.

    Je savais bien qu’il continuerait à essayer de me fuir, mais je tiendrais bon. Qu’importe ce que pouvaient dire les gens, Pascal n’était pas une mauviette qui se laisse facilement manipuler, ni dicter ses choix, il avait du caractère, c’était mon homme à moi.

    Je suis tellement chiante, comment pouvait-il m’aimer? Ça m’a rendue triste, je ne voulais pas être une chieuse, il ne le méritait pas. Je le trouvais tellement adorable avec moi, que je me déteste d’être parfois aussi imbuvable. J’avais envie de l’honorer, de me jeter à ses pieds pour le remercier de m’aimer, d’être si gentil. Je l’admirais, le trouvais trop super et je trouvais que je ne le méritais pas, il méritait tellement mieux que moi. Je lui étais reconnaissante de toute l’affection et de la tendresse dont il m’entourait, et rien que pour ça, je l’aimerai à jamais.

    Dormir au creux de ses bras, sentir son corps collé au mien, c’était le paradis sur terre. Tellement bon.

    On a passé tout le dimanche à se larver chez lui, on avait envi de voir personne, juste de rester tous les 2. Thomas est passé vers 11h pour déjeuner, je suis restée au lit. Pascal a décliné son invitation à se joindre à eux pour faire du patinage. Après son départ, Pascal est venu se glisser à côté de moi, il a vu que je ne dormais pas vraiment. En fait, j’attendais qu’il revienne pour me laisser bercer entre ses bras.

    Ciel, mon cœur n’a pas arrêter de faire boum-boum toute la journée... Épuisant d’être toujours aussi amoureuse!

    * * * * * * * * *
    296/11 - Il m’aime!! - Dimanche, 23 oct 2011


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  • 295/11 - Laquelle alors?  (2)
    Samedi, 22 oct 2011 - (...de 21h à minuit)

    J’étais plus que raide, donc en rentrant, je me suis couchée direct. J’ai mis mon réveil pour 21h. Quant je me suis réveillée, j’ai réalisé que Pascal ne m’avait laissé ni messages, ni appels en absence. Enfin oui, un message, mais vers 18h, juste pour me dire que ça lui avait fait plaisir de me voir hier soir. Arf, j’ai commencé à baliser, à avoir peur qu’il n'ait pas envi de me voir en fait, qu’il ne m'appelle pas, qu'il avait juste dit ça comme ça, qu’il en avait rencontré une autre ou était avec la blonde.

    Grrraouh, non, il ne fallait pas que je me laisse aller à des pensées horribles. Toutes ces filles qui lui tournent autour, ça me rend juste dingue!

    Je me suis préparée à passer la fin de soirée avec Pascal, à 22h j’étais chez lui. Il n’était pas là, mais la fête battait son plein chez Thomas. Je me suis donc pointée pour dire bonjour à tout le monde, passer un petit moment avec eux. Caro était là, et j’ai été une petite seconde contente de voir que la petite blonde était là aussi. Elle m’a ignorée.

    Mais, si Caro était là et la blonde aussi, alors avec qui était-il? Ou était-il? Stop, ne pas baliser!

    Je ne suis restée que 20mn chez Thomas, puis en quittant la soirée, je suis entrée chez Pascal pour l’attendre. J’avais entrebâillé les fenêtres, entendre le bruit de la petite soirée était distrayant. Je fumais tranquillement dans le noir, appuyé à la fenêtre et j’attendais. Arrrh, parfois le temps passe hyper lentement, et il y a des tonnes de visions horribles qui passent par la tête. J’ai poiroté plus d’1h, et je commençais à sombrer dans les doutes. J’étais persuadée que Pascal ne m’appellerait pas, qu’il ne rentrerait pas, et je me demandais comment j’allais sortir de là, le plus discrètement, si Thomas et ses copains ne partaient pas.

    Vers 23h30, enfin, Pascal est arrivé, il était avec Paul et Michael.

    Pascal est passé chez lui avec ses 2 copains, alors je me suis planquée dans la chambre. S’il était entré dans la chambre, je lui aurais fait signe de ne pas le faire savoir à ses potes, mais il n’est pas venu jusqu’à la chambre. C’était naze, je me sentais gênée d’être là. Il a laissé sa veste vers l’entrée. Ils étaient en train de rigoler à propos de je-ne-sais-quoi, mon esprit était trop paniqué pour que je comprenne de quoi ils parlaient. Je me sentais prise au piège. Ils sont monté presque aussitôt chez Thomas, sans qu'il pense même à m'appeler!

    A ce moment là, j’ai regretté d’être partie de là-bas. Si j’étais restée, j’aurai su comment il aurait réagi vis-à-vis des autres à propos de moi, ou s’il aurait fait semblant qu’il ne s’était rien passé, bref, j’aurai aussi su comment sa réaction vis-à-vis de moi. Rhhhh, ça me faisait chier d’être coincée en bas, je ne savais pas ce qu’il faisait en haut.

    Enfin, si... j’avais peur qu’il aille vers la blondinette, son Ophélie, et qu’ils finissent la soirée ensemble. J’aurai aimé être là-bas pour qu’il se souvienne... je pense qu’il aurait alors voulu passer la soirée avec moi.

    Mince, je vérifiais mon natel toutes les 30 secondes... Il m’avait dit qu’il appellerait dès qu’il rentrerait, et il ne le faisait pas. Mortelle. Il avait aussi dit qu’il rentrerait vers 22h, c’était bientôt minuit et il n’avait même pas eu la bonne idée de me faire signe. Encore plus mortelle. Mon moral commençait à tomber dans les baskets. Fait mal. Il n’avait peut-être pas envi de me voir? Zut, il allait sûrement encore finir la soirée avec Ophélie. Je ne pouvais pas le supporter.

    Je crois que je commençais à flancher, les larmes ont commencés à envahir mes yeux. La tête appuyée contre la vitre de la fenêtre, je regardais en direction du balcon et de l’appart à Thomas essayant de lui transmettre un message mental pour lui demander de m’appeler. Tout à coup, j’ai sursauté, Pascal descendait les marches, il revenait chez lui. Je n’ai jamais couru aussi vite pour aller me stocker dans sa chambre. Je me suis assise sur le lit, essuyé mes yeux en vitesse et pris un air détaché comme si je venais d’arriver et sans arrière pensée, je l’attendais simplement. Exit le fait qu’il ne m’ait pas invité chez lui, qu’il ne m’ait même pas appelé. Si je n’avais pas si peur, je lui en aurais fait la remarque.

    Quant il est rentré, je me suis dit que j’aurai l’air idiote assise sur son lit dans le noir, alors je me suis laissée tomber en arrière les bras en croix, et j’ai fermé les yeux. Autant faire celle qui somnolait en l’attendant. Mon honneur sera sauf ainsi.

    J’avais laissé la porte entre-ouverte de quoi, 2cm. Juste pas fermée quoi.

    Paul voulait savoir ce qui se passait. Paul avait remarqué que Pascal et Ophélie n’avaient fait que de se chuchoter des trucs à l’oreille,  l’avait vu sourire d'un air entendu, acquiescer, il l'avait vu lui faire un bisou, puis partir.

    Paul était juste curieux. Il voulait savoir ce qui se tramait,  il trouvait qu'ils avaient l'air de comploter quelque chose, ou, si Pascal avait prévu de filer en douce avec Ophélie.  Il trouvait que leurs sourires et le bisou était loin d'être innocent, Pascal était évasif, il ne semblait pas avoir envi de répondre aux questions de son pote.

    Quant il a dit qu’il avait seulement l'intention de se changer pour se mettre à l’aise, j’ai bondi du lit. En une 1/2 seconde, je me suis planquée derrière les rideaux.

    Arf, j’aurai eu l’air trop conne s’il me trouvait là... Surtout s’il pensait finir la soirée avec Ophélie!

    * * * * * * * * *

    295/11 - Laquelle alors? (2) - Samedi, 22 oct 2011 - (de 21h à minuit)


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  • Je n'en peux plus... - Samedi, 22 oct 2011 - 295/11

    (Samedi... 1ères heures du matin...)

    Puis zut de zut, pourquoi est-ce que je devrais être raisonnable moi? J’ai appelé Pascal. J’avais décidé de le harceler jusqu’à ce qu’il me réponde. Rien à cirer. Pourquoi est-ce que je devrais le laisser s’en tirer sans réagir, hein? Après tout, il était venu chez moi en 1er? Ou est-ce qu’il était passé chez Caro, et voyant qu’elle n’était pas là, il a alors décidé de passer chez moi???

    Graouhf, non non, arrête de voir les choses en noires ma fille! C’était la tempête dans ma tête, je ne pourrais jamais dormir si je ne l’affrontais pas, j’avais trop les nerfs en boule pour ne rien faire.

    Pascal n’était pas encore arrivé chez lui, je lui ai dis que je voulais lui parler. Oh, je l’ai senti réticent. Il était fatigué (pfff, tu m’étonne!), c’était plus de 6h du matin, il a proposé qu’on se voit dans l’après-midi, mais je ne pourrais jamais tenir jusque là, alors j’ai insisté. Comme je n’avais pas pu attendre d’arriver chez Caro, elle voulait venir aussi. Mais pas question, pas besoin de témoin, je savais que j’allais péter un câble. Pascal m’a proposé de passer chez lui.

    Oh Caro... Des fois, j’ai envie de la tarter... Je l’ai déposé et j’ai filé chez Pascal. Elle savait pourtant que je voulais le voir seule, mais j’étais à peine chez lui qu’elle se rappliquait. Mon sang n’a fait qu’un tour, j’étais déjà à fleur de peau, et sa présence était juste de trop. De plus, arrivée après moi, elle faisait celle qui n’avait rien de spécial à dire, donc j’étais la méchante. Pfff, la rage.

    Pascal se sentait coincé et pris entre 2 feux, sur la sellette, comme de. Il était assis, les bras croisé devant lui, la tête baissée, planqué sous sa casquette, il n’a pas essayé de lancer la discussion. Il n'avait pas envi qu'on soit là, et il n'avait aucune envi de discuter. On aurait dit qu'il faisait la gueule. Bon, c’est vrai après tout, j’ai insisté pour le voir, j’ai dit que j’avais à lui parler. Ça m'enrageait que Caro soit là, que Pascal l’ait laissé entrer, et de la voir rester en arrière à me laisser jouer le mauvais rôle m’énervait.

    J’étais trop à cran pour me laisser démonter, j’en avais marre et je voulais lui dire ce que je ressentais... Alors j’ai tout balancé, je lui ai dis que je l’avais vu partir de chez Ophélie, que je savais qu’il m’avait plantée pour aller consoler Caroline. Pour me défendre, je lui ai dit que j’ai voulu être avec lui, que j’étais allée chez lui pour constater qu’il était avec Caro, que moi aussi j’avais été inquiète pour Caro. Puis, je l’ai retrouvé chez Ophélie. Ça m’avait fait mal, je ne comprenais plus rien, je voulais qu’il m’explique.

    Pascal a expliqué qu’Ophélie l’avait appelé sur la route alors qu’il avait décidé d’aller retrouver les potes, il n’avait rien de mieux à faire. Je lui ai demandé quant est-ce qu’elle avait appelé, puisqu’il était chez Caro. Il a été obligé d’avouer que c’était avant de passer chez Caro. C’était donc pour ça qu’il ne pouvait pas rester. Et voilà Caro qui pleurnichait doucement dans son coin, la vrai petite victime. Grrrh.

    • Écoute.. .Je pensais aller retrouver mes potes, alors quant Ophélie m’a proposé de passer chez elle, je me suis dis pourquoi pas, je n’avais rien de mieux à faire.
    • Oh! Attends... Alors si t’es passé chez moi, c’était parce que tu n’avais rien de mieux à faire?
    • C’est pas ce que j’ai dit... J’ai juste pensé ça quant elle m’a rappelé c’est tout.
    • Puis tu t’es dis, “ah, pourquoi pas passer chez Caro avant, en vitesse!”, mais pas 1 seconde tu ne t’es demandé ce que je faisais, comment je me sentais... C’est cool.
    • Rhhha Jane... C’était pas du tout comme ça.
    • Sauf que quant je t’es demandé de passer moi, tu as refusé... Cool... Mais Ophélie, Caro, no blêm!
    • Hééééh! (C’était Caro qui n’appréciait pas que je la mette dans le même sac)
    • C’est nul, mais je n’y ai pas pensé... Caro était partie en larmes... Je... Je sais pas...
    • Mouais, laisse tombé...

    Pascal en a eu marre je pense... Il m’a rappelé qu’on était pas ensemble, ni avec Caro non plus, qu’il n’avait pas de compte à nous rendre. Il a aussi dit qu’il nous aimait beaucoup mais que tout était toujours trop compliqué avec moi, avec nous, qu’il en avait assez.

    Waouh, j’avais été à 2 doigts de dire que, puisque c’était ça, alors assez, j’en avais marre, que c’était fini, alors, j’ai préféré partir. Avant de passer la porte, je lui ai dit qu’il m’avait dit qu’il ne disparaîtrait nul part, qu’il serait toujours là, mais que c’était sans doute parce que ça sonnait bien.

    Étant donné que Caro était là, je ne m’attendais pas à ce qu’il me rattrape, ni qu’il essaie de m’empêcher de partir.

    • Je suis un imbécile, j’ai... je... Reste STP?
    • Yeah, you can say that again!

    J’avais l’impression que mes bras et mes jambes pesaient des tonnes, ils étaient tellement lourd, j’étais plombée. Je ne crois pas que j’avais vraiment envie de partir, mais je n’avais pas envie de rester non plus, j’étais naze. Et j’étais triste, au-delà de la tristesse. C’était mieux que je rentre, en plus il y avait Caro chez lui, pfff. Elle était toujours assise sur le bout du fauteuil, la tête basse, à se faire la plus petite possible, mais elle était là, et on était une de trop. Puis, je préférais être une loque chez moi.

    Je suis finalement restée parce que Pascal a demandé à Caro de nous laisser. Tout à coup, elle aussi voulait lui parler. Pascal sentait bien que si elle restait, je partirais.

    Puis ma bêtise habituelle a repris le dessus, je me suis sentie mal à l’aise de l’avoir utilisée pour courir après Pascal et maintenant de la jeter comme un vieux chiffon. Pourtant, je n’avais plus envie de parler, j’étais vannée. Contente d’avoir enfin osé ouvrir ma bouche, mais complètement ratiboisé. Je me serais enroulée en silence dans ses bras, et je serais restée comme ça, sans qu’on ait besoin de parler, mais sans rien d’autre non plus, j’étais trop naze.

    Donc, quant elle a été hors de vue, j’ai fait la grimace, je me sentais coupable, horriblement mal et j’ai demandé à Pascal de la rattraper. Il ne voulait pas, il pensait qu’on avait besoin de rester seul un peu tous les 2, sans Caro dans les pattes. Puis, je pense qu’il a eu lui aussi des remords, alors il a proposé qu’on aille tous les 2 vers elle, et comme ça, quant on en aurait marre, on pouvait rentrer et être tous les 2. Si elle était ici, ben, on aurait pas su comment lui dire de partir.

    Caroline était sûrement en train de pleurer toutes les larmes de son corps, elle avait les yeux rouges et le visage enflé. Elle était surprise, mais contente de nous voir. Enfin... de voir Pascal.

    Elle s’est jetée dans ses bras, et a terminé sa séance de pleurs tout contre lui. Ensuite, elle nous a proposé à boire, et a préparé du café pour moi en reniflant comme un bébé. Pascal a été lui donner un coup de main. Elle l’a entouré de ses bras en le remerciant d’être venu, et à moi aussi de la tête. C’est bizarre, mais je n’ai pas ressenti de grosse crise de jalousie, ou peut-être que j’étais trop crevée, je n’en sais rien.

    J’ai remarqué que Pascal se sentait chez lui, c’est lui qui a allumé de petites bougies et les a disposés sur la table du salon et sur les meubles autour. J’ai noté qu’il savait où les trouver, dans quel tiroir et tout. J’ai essayé de me rappeler mon sentiment de frustration et le choc que j’avais éprouvé quelques heures plus tôt en le voyant quitter l’appartement de l’autre, mais je pense que mon cerveau avait déjà planqué tout ça dans un coin, parce que je n’arrivais pas à retrouver ce sentiment à le voyant avec Caro. Je me demande bien pourquoi!

    Mince, déjà 9h du matin... le samedi était pratiquement raide là!

    On a quitté Caro vers 10h30, Pascal était naze et moi aussi. Caro avait bien essayé de nous faire dormir chez elle, mais heureusement, Pascal a fermement refusé. J'étais contente qu'on soit seul et de dormir collée à lui. Par contre, hum, même si j'adore faire l'amour avec lui, je ne pouvais pas le laisser me toucher. Il avait pourtant pris une douche dès qu'on est rentré et j'ai eu l'impression que c'était pour enlever l'odeur de l'autre. Il n'y avait rien à faire, je ne voulais pas. J'ai prétendu être trop fatiguée, et comme il insistait, j'ai fini par lui dire que je ne voulais pas. Je n'ai pas pu me résoudre à lui dire que c'était parce qu'il avait couché avec l'autre avant, je ne voulais pas le faire penser à elle.

    Pourtant, j'aurai peut-être dû pour effacer l'autre, mais non, je ne pouvais pas, rien que l'idée me faisait dresser les poils sur la tête!

    Afff, c'était bon de sentir sa présence, de le toucher, de savoir qu'il était là. Il était doux et tendre, et je crois qu'après ses tentatives, qui m'ont fatiguées, parce que j'ai failli craquer ou le laisser faire, pour ne pas avoir à me battre, dès qu'il a compris et a arrêté de me harceler, je me suis endormie comme un bébé.

    On a dû se réveiller vers les 17h, mais on était encore fatigué. C'est Thomas qui nous a réveillé en fait, ils avaient prévu des trucs avec leurs copains, et comme Pascal ne répondait pas à son natel, il est passé. J'ai vu l'expression désolé sur son visage quant il m'a vue, je pense qu'il se disait qu'une fois de plus, je me laissais embobiner, ou que je rêvais encore.

    Après Pascal m'a dit qu'il ne pensait pas traîner dans les bars ou en boîte le soir, il a voulu savoir ce que je pensais faire. Je ne pensais pas sortir non plus. Je ne crois pas que j'aurai supporté de voir la miss blonde collée à ses basques sans avoir envie de lui arracher la tête, alors, pour ma dignité personnelle, je préférais m'abstenir, mais ça, je ne lui l'ai pas dit.

    Grande fille, j'ai osé lui demandé s'il avait envi qu'on se voit ce soir... Oui, je sais pourtant qu'il m'avait dit et redit qu'on était pas ensemble, mais moi, j'avais envie de le voir... Et il n'était pas contre. Donc, on a convenu de s'appeler dans la soirée pour savoir où on en était, et au pire, il m'appellerait dès qu'il sera sur le point de rentrer. Il pensait être rentré vers les 22h.

    Thomas faisait un truc chez lui, donc, je pensais bien que Pascal se joindrait à eux.

    * * * * * * * * *

    295/11 - Je n'en peux plus... - Samedi, 22 oct 2011


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  • Envie de mourir sur place - Vendredi, 21 oct 2011 - 294/11

    Ce soir, j’ai décidé de ne pas sortir. En début de soirée, ma cops Dol passe un moment à la maison, dès qu’elle partira, je pourrais passer une soirée à me larver devant la télé. Marie, ma voisine du rez a voulu que je dîne avec eux, alors là, pas question, je rêvais trop de pouvoir me détendre dans un bon petit bain avant ma séance de larve.

    Même si Pascal m’a reproché de ne pas être assez présente, je ne voulais pas lui coller aux fesses ce soir, et surtout pas souffrir de le voir s’amuser en compagnie des autres, surtout des autres filles. Je n’avais pas besoin d’être là-bas pour savoir comment ça se passait. Je lui ai quand même envoyé un message pour lui demander s’il passerait après...

    Je crois que je savais qu’il ne me répondrait pas et qu’il ne passerait pas, mais j’aurai au moins essayé, c’était ma manière de me montrer présente. Pourtant, l’angoisse me coupait les jambes, la gorge serrée, j’ai fait bonne figure devanat Dol. Elle a de nouveau insisté qu’on sorte avec Pascal et les autres. Mouais, elle croyait quand même pas que j’avais oublié son intention d’essayer de séduire Pascal!!!

    Les heures se sont égrenées lentement, sournoisement, je me mordais les doigts à mesures sur les 1ères heures du samedi se sont pointés; “Il ne viendra pas... Il avait mieux à faire... Et je devine quoi...”.

    De temps à autres Caro m’envoyait de petits sms pour me raconter sa détresse, ce qui me mettait dans des états de déprime total. Apparemment, la petite blonde était à nouveau là, la Ophélie, il semble qu’elle était avec Pascal. Ils étaient arrivés tard, c’était déjà plus de minuit. Donc, évidemment, je me suis demandée ce qu’ils faisaient et où ils étaient avant. Je savais que je pouvais compter sur Caro pour les suivre et les épier, ça m’évitait de tomber dans la spirale.

    D’après Caroline, ils étaient très proches et ont passés toute la soirée à se dire des trucs à l’oreille, à rigoler ensemble, entouré de son frère et des potes du basket. Pascal et cette nana sont partis ensuite avec l’équipe composé de son frère. Apparemment, l’un d’entre eux leurs avaient proposés de finir la soirée chez lui.

    Caro n’avait pas été invitée, mais sans gêne, elle s’est incrustée même si toute la soirée l’avait anéantie. Pascal lui parlait, mais la traitait comme une simple amie. Parfois, c’était pire, elle avait l’impression d’être une simple connaissance. Elle s’est presque jetée dans sa voiture, et Pascal avait voulu la déposer à une station de taxi. Elle lui a dit qu’elle attendrait là-bas dans le froid qu’il repasse la chercher.

    Pascal savait qu’elle en était capable!

    La petite blonde était partie avec son frère en voyant que Caro s’était jetée presque sur Pascal. Elle avait compris que la petite s’attendait à ce que Pascal se débarrasse d’elle avant de les rejoindre. D’ailleurs, il avait essayé en voulant la ramener chez elle. Alors elle a eu une crise de nerfs, elle voulait aller avec lui. Il l’a quand même ramenée chez elle. Caro a aussitôt pris sa voiture pour le suivre ouvertement, ça l’a énervé et il l’a semée.

    Caro a dû appeler Paul pour savoir où habitait Stéphane, et Paul ne voulait pas le lui dire. Alors, elle a appelé Thomas, lui non plus ne voulait rien dire. Elle est retournée au bar l’astiquer, pour finir Thomas lui a dit que c’était vers Ouchy. Caro est partie alors sillonner les rues pour trouver la voiture à Pascal. Elle ne savait pas ils pouvaient être. C’était de la folie, elle s’est mise à pleurer et à le harceler au téléphone. Elle ne supportait pas qu’il se soit débarrassé d’elle comme il l’avait fait. Pfiouhh, je me suis félicitée de ne pas être sortie!

    Puis je lui ai dit que Stéphane n’habitait pas vers Ouchy, mais plutôt sur les hauteurs de Morges, dans les vignes je crois. Je ne connaissais pas vraiment l’adresse, mais je crois me rappeler qu’ils avaient une superbe vue sur le lac, c’est tout ce que je pouvais lui dire. Déçue, abattue, elle pleurait à chaudes larmes, ça m’a fait mal au cœur, mais en même temps, ça a anesthésié mon propre chagrin et mes angoisses de devoir consoler quelqu’un d’autre. J’ai versé aussi quelques larmes en reconnaissant que c’était fichu avec Pascal et que je n’étais pas sûre de pouvoir le supporter non plus.

    Elle ne voulait pas être seule, elle avait besoin de parler, alors je l’ai invitée à la maison... C’était raide pour ma soirée tranquille! Quant c’était pas Dol, c’était Caro... C’est ma faute, mais y en a marre par moments!

    Et Pascal ceci, et Pascal cela... Si j’espérais ne pas trop penser à lui ce soir, ben, c’était foutu!

    2h du matin, Caro était là depuis un peu moins d’1h quant ça a sonné à ma porte. J’étais surprise et Caro m’a regardée comme si je lui cachais des choses, ou comme si j’avais prévu un rendez-vous coquin et que je trichais avec Pascal une fois de plus, comme si j’avais prévu quelque chose d’où la raison qui m’avait fait refuser de sortir ce soir! C’était faux, je me sentais en faute et j’espérais que ce ne soit pas Thomas ou encore Layne!

    C’était mon petit homme, c’était Pascal... Jeeez, il était venu? Je n’en croyais pas mes yeux, mais mon cœur lui sautillais dans tous les sens de bonheur.

    On aurait dit qu’il était lui aussi assez surpris d’être là. Les yeux certainement remplis de stupeur, je n’arrivais pas à croire qu’il ait abandonné ses potes et la pouffe pour venir jusqu’à moi. Est-ce que c'était mon message qui a eu cet effet? Ou est-ce que ça ne marchait pas comme il le voulait avec la petite blondasse? Est-ce qu’elle cherchait un peu trop à se faire désirer? Je ne me rappelle pas lui avoir dit de rentrer, je crois qu’à ce moment là aussi, j’avais oublié que Caro était toujours assise dans mon canapé, ma tête était juste rempli de lui.

    Sans paroles comme à son habitude, il m’a juste tirée à lui et m’a enveloppée de ses baisers chauds et insatiable. Comment la porte s’était fermée? Aucune idée. Puis, il a vu Caro, et c’est ce qui m’a rappelé sa présence aussi. Je me rappelle avoir pensé “poisse”, parce que sa présence allait tout gâcher.

    Caro s’était levée quant elle a reconnu Pascal, un regard dans ma direction et elle a compris que je ne m’y attendais pas, sinon je crois qu’elle aurait fondu en larmes. Bon, ça ne l’a pas empêchée de le faire.

    Zut, et qu’est-ce qu’on allait faire maintenant? Qu’est-ce qu’on allait faire d’elle? Merde, ça me faisait chier qu’elle soit là!

    On ne savait pas vraiment quoi dire. Pascal m’a jeté un petit regard gêné ou peut-être interrogateur, puis il m’a lâchée pour la saluer. C’était un simple; “Caro”. Puis, il a attendu, je savais que je devais faire ou dire quelque chose, mais rien ne venait. En fait, je voulais qu’elle disparaisse, mais je pouvais pas vraiment le dire.

    Caro ne quittait pas l’objet de ses désirs des yeux, la bouche boudeuse, elle attendait qu’il dise quelque chose. Les larmes ont commencés à couler le long de ses joues. Ciel, j’aurai aimé savoir donner un spectacle aussi géniale, j’aurai fait craquer l’homme le plus récalcitrant de la planète! Je me suis alors lancée dans des explications scabreuses, comme quoi Caro se sentait seule, qu’elle était triste (pfff, c’était même pas nécessaire de le dire, cela se voyait), alors je lui ai dit de passer. J’ai rajouté qu’elle était sur le point de partir...

    Mouais, c’était pas tout à fait vrai, mais je voulais la voir disparaître illico presto! Elle devait bien comprendre qu’elle était de trop non?

    Sans se démonter, elle dit que ce n’était pas le cas, mais si elle était de trop, alors, elle s’en allait. J’avais peur que Pascal se lance à sa poursuite, et j’aurai l’air bête d’essayer de l’en empêcher. Ça me ferait mal, surtout que la dernière fois, il m’avait laissé partir de chez lui sans bouger le petit doigt. De plus, c’était fichu, il n’aurait sûrement pas l’envi qu’il avait en arrivant après l’avoir vu partir les yeux pleins de larmes.

    C’était fichu... ça me foutait en rogne!

    Pour ne pas avoir l’air méchante, je lui ai dis qu’elle pouvait rester encore un peu si elle voulait, mais c’est Pascal qui a décidé de s’en aller. Il nous laissait entre filles. Il a prétendu être passé juste pour me faire un bisou, vu qu’il ne m’avait pas vu ce soir, ça l’avait inquiété. Puis, fluppe, il était loin.

    Et merde... ç’aurait pu être... et non! Mais qu’est-ce qui m’a pris de l’avoir dit de passer elle! Poisse, poisse, poisse... J’étais super en rogne. Je crois que ça s’entendait même si je faisais l’effort de ne pas le montrer. Maintenant, je voulais vraiment qu’elle se tire, je n’étais pas sûre de pouvoir contrôler mes nerfs très longtemps. Pas d’humeur d’entendre ses lamentations, de répondre à ses questions, ni de discuter du fait que Pascal soit passé.

    Dès qu’elle est partie, j’ai appelé Pascal.

    Il n’avait pas vraiment envi de rentrer, et pensait passer vers les autres, Thomas etc, et prendre un verre avec eux en boîte. Je savais bien que Caro s’était sûrement précipitée chez lui, et j’avais l’intention d’en faire autant. ce serait la cohue, mais tant pis. Je lui ai demandé s’il ne voulait pas revenir, mais il n’en avait pas envi, Caro saurait où venir le chercher, c’était pas top. Puis, je crois qu’il hésitait à aller la voir, mais il n’allait pas me le dire!!!

    J’ai sauté dans ma voiture et j’ai pris la route... Moi aussi je voulais le voir, pas question de laisser Caro ou qui que ce soit d’autre saboter ma soirée. Pascal avait eu l’intention de finir la soirée avec moi, alors je devais le retrouver, faire en sorte que ça arrive.

    Mes soupçons et angoisses se sont avérés, Pascal était bien chez Caro!

    Même si ça me foutait les boules, j’ai réalisé que je ne pouvais rien faire. Ou peut-être gâcher sa soirée comme elle avait gâché la mienne? Arfff, non, je n’allais pas m’abaisser à ça, et ce n’est pas tout à fait de la faute à Caro, mais bien celle à Pascal, c’est lui qui a couru chez elle au lieu de rester avec moi! Mince, est-ce que je lui en voulais? Je crois bien que oui.

    Pascal n’a pas fait très long. 5mn après que je me sois accroché au coin de la fenêtre pour voir ce qu’ils faisaient, Pascal s’est levé pour partir. Caro s’est accrochée, elle voulait qu’il reste, mais il ne voulait pas. Il lui a dit qu’il était juste passé parce qu’elle était partie en larmes et il s’inquiétait. Pffft, il s'inquiétait hein? Pour elle aussi?

    Ben, j’étais contente de le voir sur le point de partir, alors j’ai filé vite fait chez lui...

    Et là, j’ai attendu, attendu et encore attendu... Je ne le voyais pas arriver!

    Pensant qu’il avait changé d’avis et qu’il était resté chez Caro, je suis retournée sur mes pas... Pas de Pascal? Glups! Pour en avoir le cœur net, j’ai sonné. Après tout, il était passé chez moi ce soir, c’est qu’il voulait me voir! Ha là là, j’avais le cœur tout flapi qui faisait des efforts surhumains pour continuer à battre, j’avais peur qu’il soit là, et du coup, j’allais péter un câble.

    Mais non, il n’y était pas!

    Caro avait encore les yeux tous gonflés, Pascal était parti depuis plus d’une 1/2h. On s’est regardé les yeux écarquillés... J’ai pensé qu’il était peut-être parti rejoindre ses potes, mais... Caro et moi, nous nous sommes compris tout de suite. Elle a sauté en voiture et on a été voir chez la blondinette...

    Ahhh! Comme on peut se sentir mal pour si peu... enfin si peu... j’avais juste envie de mourir sur place, là, maintenant, question que cette souffrance s’arrête.

    Sa voiture était parquée vers l’appartement de cette fille, et rien qu’à voir sa voiture, c’était comme avoir reçu des tonnes de coups de couteaux en vrac, des poings dans la gueule, d’être frappée de partout. Comme des poissons hors de l’eau, Caro et moi on est resté prostré à regarder fixement sa voiture. Il était là, là-haut, chez elle... Je crois qu’on avait pas besoin qu’on nous fasse de dessins, on savait que c’était elle qui était dans ses bras, ni Caro, ni moi. C’était elle qui était la gentille, celle qu’il avait envi de retrouver après une longue soirée.

    Je crois que j’étais aussi un peu furax, mais je pense que l’impression de déprime couvrait tout.

    Inutile de dire, qu’on lui a envoyé des messages, moi lui disant que j’étais chez lui. Pas de réponses. J’ai essayé d’appeler; pas de réponses. C’était mort, il n’allait pas répondre, c’était vraiment cuit. Aucune idée de son nom de famille pour aller sonner. Je crois que c’est là que les larmes ont commencés à couler sur mon visage. On savait qu’on ferait mieux de partir, mais on arrivait pas à s’y résoudre.

    Pourtant qu’est-ce qu’on pouvait faire? Rester ici jusqu’à ce qu’il parte? Combien de temps? 5h à attendre dans la voiture? Et ça, c'était dans le meilleur des cas s'il partait vers 9h du matin! Midi? Rhhh, on ne pouvait rien faire. Si seulement il répondait à son natel! Mais pour dire quoi? Ne m’attend pas? Gros soupir.

    C’était vraiment inutile de rester là à poiroter comme des tartes. Je me suis décidée à aller ramener Caro et rentrer. Je savais que j’allais passer la nuit à pleurnicher comme une madeleine et probablement à le bombarder de messages.

    On a pas réussi à nous résoudre à partir, on a fait demi-tour, et on a attendu. Nos visages étaient statiques, pâles, on ne se parlait pas. Comme 2 statues, on a attendu.

    Vers les 6h du matin, il est sorti de l’immeuble pour prendre sa voiture.  Oh le coup de poignard. Je crois que ça nous a donné encore plus envi de pleurer. Est-ce qu’il n’avait pas l’air réjouis? Caro elle aussi pleurait à côté de moi en silence. Elle m’a demandé en marmonnant; “Est-ce que ça ne fait pas encore plus mal de le regarder tranquillement...”. Oh oui, ça faisait mal. C’était clair qu’ils avaient dépassé le stade de la simple amitié. Arhhh, mais bras étaient toutes molles, je n’arrivais pas à conduire, je n’arrivais pas à saisir le volant d’une main ferme. Je ne me sentais pas très bien.

    Alors on est resté sur place encore un moment, le temps de se calmer un peu... Caro m’a proposé de dormir chez elle, ou si elle pouvait dormir chez moi, elle ne voulait juste pas être seule.

    J’ai accepté de dormir chez elle. Peut-être parce que c’était plus près de chez Pascal, et aussi parce qu’il n’allait tout de même pas repasser chez moi, pas après avoir baisé cette nana. Je crois que je n’aurai pas pu le laisser me toucher, même avec toute la bonne volonté du monde. Puis, j’aurai un oeil sur Caro, et je ferais l’effort de ne pas trop pleurer. Chez moi, il n’y avait aucune garantie que je ne passe le reste de la nuit à chialer, et toute la sainte journée aussi.

    L’angoisse me rongeait de partout... J’étais à 2 doigts de faire une grosse bêtise, comme aller lui demander des explications, et ce n’était certes pas le bon moment. Ou encore avec la boule qui occupait mon estomac, je risquais d’aller faire un scandale, lui dire que je sais où il était et que vu la situation, c’est fini. Et ça non plus, ce n’était peut-être pas le bon moment.

    Je me sentais, et furax, et déprimée, et l’envie d’être dans ses bras, tout en même temps, c’était l’horreur!

    * * * * * * * * *

    294/11 - Envie de mourir sur place - vendredi, 21 oct 2011


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  • 293/11 - Tout va bien... et pafff!
    Jeudi, 20 oct 2011

    Pascal m’a envoyé un message vers les 1h du matin, “Dommage, je viens de rentrer et j’ai vu que tu étais déjà partie. Une autre fois d’accord... Désolé”. Je n’arrivais pas à deviner ce qui se passait dans sa tête, je ne pense pas qu’il était aussi désolé que ça, je suis presque sûre qu’il l’avait fait exprès.

    Dans la matinée, j’ai été prendre le café chez ma sœur, je devais apporté des couleurs (peinture) à ma nièce pour finir son tableau de “Pulp Fiction”. Après, je devais passer vers Marie, alors je l’ai fait en début d’après-midi, je savais qu’elle avait un truc vers 16h, alors je pourrai enfin rentrer.

    Je n’avais pas beaucoup dormi, inquiète à nouveau à propos de Pascal, donc je pensais faire une petite sieste avant de me mettre au travail. Sans grand entrain, j’ai bossé.

    J’étais préoccupée... Je ne savais pas si je devais me forcer ou non à sortir ce soir...

    Ma 1ère impulsion aurait été de rester chez moi. Après tout, Pascal ne semblait pas avoir envi de me voir, alors à quoi cela servirait-il de lui coller aux basques? En même temps, il m’a reproché de ne pas être aussi tenace et accrocheuse que Caro, pour lui cela signifiait que je ne tenais pas autant que ça à lui, ce qui était complètement faux. Mais foncer la tête la 1ère dans des portes blindées n’était pas tellement mon truc.

    Arf, j’étais finalement assez coincée, et je me rendais bien compte que j’avais tendance à m’effacer plus souvent qu’à mon tour, mais c’était ma nature. Il y avait des limites à ce que je pouvais endurer, et passer la soirée à le regarder s’amuser, blaguer et rire avec d’autres m’agaçait. Mais, je sentais que j’étais obligée de le faire puisqu’il me l’avait dit. Pfff.

    Peut-être pour trouver une excuse pour ne pas être obligée de sortir, je lui ai envoyé un message pour lui demander ce qu’il faisait ce soir. Je sais, j’aurai peut-être dû téléphoner, mais je n’en avais pas envie, puis je préfère les sms; plus court, plus direct, pas de perte de temps. Ca prend moins d’1mn pour écrire un mot, et bien trop quant il s’agit de bavarder de la même chose de vive voix.

    S’il ne me répondait pas, je ne sortirais pas, point final.

    C’était la bonne excuse, je ne m’attendais pas à recevoir de réponses. Dol voulait me voir, mais j’ai prétendu avoir déjà quelque chose. Je rêvais de rester chez moi et passer une soirée tranquille. Alors quant Pascal a téléphoné, j’ai répondu sans même regarder de qui il s’agissait. J’étais à milles lieux d’entendre sa voix.

    Pascal avait un truc ce soir, et il s’excusait aussi pour hier soir. De fils en aiguilles, il a fini par dire qu’il pensait rentrer après l’entraînement, et que le truc de ce soir n’était qu’un prétexte pour éviter de me voir. Je n’ai rien trouvé d’autre à dire à part; “Oh!”. Alors, j’ai été aussi honnête avec lui; je ne savais pas ce qu’il attendait de moi, sachant qu’il était chez lui, je ne savais pas si je devais passer chez lui, si je ne le faisais pas, allait-il me reprocher de ne pas faire assez d’effort pour montrer ce que je ressentais.

    Il n’a rien répondu, j’étais dans la panade.. Bref, quant j’ai raccroché, je n’étais pas plus avancée qu’avant!

    En partant à l’entraînement, il m’a rappelé (trop trop chouky) pour me dire que je pouvais passer si je voulais, ça lui ferait certainement plaisir. Seulement, entre temps, Caro m’avait appelée pour me dire qu’elle passait chez lui. C’était pour éviter qu’on se marche dessus. Elle connaissait son programme, et apparemment, il n’avait pas les mêmes restrictions vis-à-vis d’elle. Je me suis même demandée s’il n’avait pas prétendu avoir quelque chose parce qu’ils avaient prévu de se voir. Donc, j’étais surprise qu’il me dise de passer.

    Probablement pour vérifier mes suppositions, j’ai proposé de le voir plutôt vendredi soir, puisque Caro passait chez lui ce soir. Glups, il ne le savait pas, donc j’avais tout faux. Cette fois, c’est lui qui a répondu avec un “Oh!”. Puis, ça m’arrangeait mieux vendredi de toute façon. L’empêche que j’étais contente qu’il ait rappelé pour me dire de passer, ça me montrait qu’il avait tout de même eu envi de me voir, malgré ce qu’il avait dit. Et je l’adorais pour ça.

    Et je l’ai adoré encore plus quant il est venu sonné chez moi...

    J’avais passé une soirée sans avoir le moral dans les tongues, rassurée de savoir ce qu’il faisait, rassurée aussi de savoir qu’il serait chez lui, et même si c’était Caro qui profitait de sa compagnie. Même si je déteste les surprises, de le voir devant ma porte, j’ai réalisé qu’il préférait me voir plutôt que Caro, et j’ai fondu comme une glace. Oublié les doutes, oublié les interrogations, oublié le sentiment désagréable quant il a dit vouloir m’éviter.

    Bref, par son geste, il a tout effacé. Et je l’adore trop quant il fait ce genre de choses...

    On est vraiment de sacrés idiots tous les 2... Pascal avait pensé que j’allais en profiter pour courir ailleurs, il voulait vérifier je pense, et il a été heureux de voir que j’étais à la maison. Mercredi soir, il nous avait épié chez Thomas, il voulait voir ce que j’allais faire s’il ne rentrait pas, il avait été content de me voir partir. D’ailleurs, il m’avait suivi pour être sûr que je rentrais vraiment et que je n’allais pas traîner ailleurs. Ça le rendait fou de recommencer à faire ce genre de choses.

    Donc, il me suivait lui aussi, il allait falloir que je fasse attention!

    Au lieu d’être agacée par tout ça, au contraire, je le trouvais chou, trop chou d’oser en parler. Si c’était possible, je crois que je l’aimais encore plus. Ça me remplissait de joie. Même s’il s’en rendait pas compte, pour moi, ça voulait dire qu’il tenait encore beaucoup à moi, et qu’il m’aimait encore très fort, même s’il s’en défendait.

    Après ça, j’ai perdu les pédales et je lui ai posé des questions sur la petite blondasse (grosse erreur), il a reconnu la fréquenter, d’avoir besoin de faire table rase, de commencer autre chose, mais aussi de s’amuser, qu’il n’y avait rien de sérieux. Je lui ai quand même fait remarquer (encore une autre grosse erreur), qu’on ne s’amuse pas avec la sœur d’un pote.

    A cause de ce que je lui ai dit, Pascal a du se rendre compte qu’il avait été peut-être trop loin avec elle pour pouvoir maintenant faire marche arrière. Je ne me taperais jamais assez la tête contre les mûrs pour avoir mentionné ça, pourtant je savais que je n’aurai pas dû le faire, je me l’étais promis, mais ma grande langue, mon stupide cerveau m’ont fait défaut.

    Je ne sais pas comment on appelle cet état dans lequel on est quant on est dans les bras de celui qu’on aime, et qu’on est persuadé qu’il nous aime aussi, que rien ne peut nous atteindre, ou peut-être un peu trop de confiance, on se sent invincible, trop persuadée qu’on sait tout, que tout se passe comme on l’imagine, et pafff!

    * * * * * * * * *
    293/11 - Tout va bien... et pafff! - Jeudi, 20 oct 2011


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  • Je me ferais des illusions selon Thomas!
    Mercredi, 19 oct 2011
    - 292/11

    Thomas voulait me voir, il voulait me parler. J’ai essayé d’éviter ça, je ne voulais pas, alors que les choses semblaient aller mieux avec Pascal, qu’il apprenne que j’avais vu Thomas. Ça m’embêtait vraiment, ça tombait mal. Au lieu d’accepter de nous rencontrer dans un resto, comme si c’était un rendez-vous, j’ai préféré aller chez lui. J’avertirai Pascal que j'étais chez Thomas, même si je ne lui devais aucun compte, et j’en profiterai pour passer chez lui après.

    Thomas avait insisté pour le resto ou passer chez moi... Mieux pas.

    J’avais appelé Pascal dans la matinée, je n’ai pas pu l’avoir en ligne, il était en réunion. J’ai donc laissé un message. Vers 16h, comme il ne m’avait toujours pas rappelée, je l’ai rappelé encore une fois. Il disait avoir bien reçu mon message mais n’avait pas eu le temps de me rappeler. Hum, il n’avait peut-être pas voulu m’appeler? Ça m’a un peu serré le cœur, mais j’ai gardé mon optimisme, je n’allais pas me laisser abattre pour si peu.

    Pascal a dit avoir une répète avec le groupe après la natation, il ne savait pas quant il rentrerait. Ha! Je ne savais pas qu’il avait recommencé à s’entraîner avec l’équipe de natation! Mais, il n’a pas paru contre l’idée qu’on se retrouve. Je lui ai donc proposé de passer me chercher dès qu’il rentre, pour bien lui montrer que je n’avais rien à cacher concernant Thomas.

    Pour moi, Pascal était mon petit ami, même si lui ne pensait pas à moi de cette manière.

    Thomas était enragé même s’il se montrait calme. Vu qu’il m’avait vu chez Pascal, il a demandé si j’étais à nouveau avec Pascal. Hum, j’ai dit que oui. Thomas m’a dit que je me faisais des illusions, Pascal lui avait clairement affirmé qu’on était pas ensemble, qu’il n’y avait aucune chance qu’on se remette ensemble. Il m’a demandé si j’avais vraiment cru que l'œil au beurre noir, qu’il avait au lendemain du retour de Pascal, était vraiment dû au basket? Je lui ai dit que je n’avais aucune raison de penser autrement, j’ai cru ce qu’il me disait.

    Donc, ils s’étaient battu? Pour moi, ça ne voulait dire qu’une chose, que Pascal tenait encore à moi! Loin de me faire perdre pied, ou penser que je me faisais des illusions, ça m’a rendu confiante et joyeuse.

    A mesure que le temps passait, et que je pensais que Pascal allait arriver d’un moment à l’autre, j’ai évité tous les situations qui auraient pu prêter à confusion. Vers 23h, je commençais à perdre patience, je serais déjà partie si je n’espérais pas voir Pascal passer la porte d’un moment à l’autre. Minuit, toujours pas de Pascal. J’avoue que je commençais à avoir les boules; que pouvait-il bien faire? Bizarre qu’il traîne dehors si tard alors qu’il bossait le lendemain.

    Je ne pouvais pas rester plus longtemps, on avait fait le tour de la question et on commençait à parler de tout autre chose. Thomas avait l’air de croire qu’il avait réussi à me convaincre de ma quête inutile concernant Pascal. Il estimait avoir été patient et voulait que je me décide si oui ou non on avait une chance de construire quelque chose ensemble.

    Je ne comprenais pas pourquoi il voulait absolument sortir avec moi, je n’étais même pas son genre! J’étais persuadée que c’était pour damner le pion à Pascal, ou son orgueil masculin. Je n’arrivais pas à croire qu’il soit vraiment amoureux de moi!! Ce devait être juste le challenge.

    Bon, minuit et demi, Pascal n’était toujours pas là, alors j’ai décidé de rentrer.

    Peut-être qu’il n’avait pas vraiment envi de me voir après tout? Peut-être que Thomas avait raison, je me faisais des idées? Il avait exprès traîné dehors pour ne pas avoir à me croiser? Mince, j’étais pas mal déçue. Avant de rentrer, j’ai quand même fait un tour du côté de chez Caro, question de me rassurer. Mais ça ne m’a pas vraiment rassurée! S’il n’était pas chez Caro, ou était-il?

    Un peu déprimée, je suis rentrée. J’hésitais à envoyer encore un message à Pascal...

    * * * * * * * * *
    292/11 - Je me fais des illusions selon Thomas - Mercredi, 19 oct 2011


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  • 291/11 - Battre en retraite = erreur - Mardi, 18 oct 2011

    De savoir que les choses allaient mieux avec Pascal, j’avais une énergie à tout casser. Pourtant, dimanche soir, Pascal m’avait fait clairement que ce n’était pas parce qu’on avait passé presque tout le week-end ensemble que les choses étaient à nouveau comme avant. On n’était pas ensemble. Je l’avais déçu, lui avait brisé le cœur, il ne voulait plus prendre le risque de me donner son cœur, il n’avait pas confiance.

    Pascal a dit que quant il me voit, il avait toujours envi de me sauter dessus, toujours envi de me faire l’amour. D’ailleurs, il s’est même demandé comment il avait pu tenir si longtemps, mais il ne voulait plus risquer d’avoir mal. Il a dit que j’étais la seule qui avait le pouvoir de le faire souffrir, qu’il n’aurait jamais pardonné à quelqu’un d’autre la moitié des trucs que je lui avais, mais maintenant, c’était terminé.

    Malgré tout, je sentais qu’il y avait une chance, je ne pouvais pas croire que ses sentiments se soient envolés, même s’il l’avait décidé. Malgré tout ce qu’il m’avait dit, je ne sais pas pourquoi, je me sentais heureuse quand même. J’aurai préféré qu’il ne dise rien, j’aurai peut-être dû fuir avant qu’il trouve le moyen de me dire toutes ses choses, loin de me descendre le moral, ça m'a fait du bien de savoir qu'il était toujours attiré par ma petite personne, je me sentais heureuse et je flottais sur mon petit nuage.

    Malgré tout ce qu’il m’avait dit, j’avais l’impression d’avoir brisé un gros mûr et les choses allaient mieux avec Pascal. J’avais une énergie à tout cassé, j’étais de bonne humeur, j’ai bossé au lieu de traîner le poids d’un chagrin que je n’arrivais plus à définir. Le matin, j'avais accompagné Kachouka et sa copine en valais à leur camp d'équitation, le soir, j’ai été mangé chez ma frangine.

    Bien sûr, je me suis demandée ce que faisait Pascal. Comme il m’a reproché d’être restée en retrait, de n’avoir pas chercher à m’expliquer, à le forcer à m’écouter, bref, de ne pas l’avoir harcelé, alors je lui ai envoyé un message pour dire merci pour le week-end et qu’il me manquait.

    Il allait falloir que je me sorte les pouces du c... et que je sois un peu plus... pressante, collante, que je fasse un peu plus “ma Caroline”. Je devais arrêter de battre en retraite, de m’effacer et d’attendre je ne sais quoi.

    En rentrant de mon souper en famille, je suis passée par chez Pascal... Il n’était pas là. J’ai été vérifier chez Caro, il n’était pas là non plus. Je n’ai pas ressenti d’anxiété, j’aurai peut-être dû flipper un peu, mais non, je suis rentrée. Je lui ai envoyé encore un petit message pour dire qu’il me manquait vraiment beaucoup, que j’avais envie de le manger. Il a répondu avec un petit bonhomme qui rigole et un simple bisou. Bah, ça me suffisait, j’étais toute contente.

    Mardi, j’ai eu la voisine sur le dos toute l’après-midi. Elle m’avait juste demandé de l’aider avec ses DVDs, je pensais que ça me prendrait juste 1h ou 2, mais non, elle ne me laissait pas partir, ni Roméo non plus. J’ai dû faire un jeu avec lui. Je n’ai pu retrouver mes pénates que vers 20h, et vers 21h, Dol est passée à l’improviste.

    Je n’avais pas pu rappeler Pascal qui avait essayé de me joindre, ni même lui envoyer un message, rien.

    Pendant que Dol était là, j’ai essayé de mettre mon journal à jour discrètement. Je faisais attention qu’elle ne puisse voir mon ordi. Je savais bien qu’elle ne partirait pas de si tôt. Elle se réfugiait chez moi le soir pour éviter de rentrer chez elle. Elle ne supportait pas de voir son mec. Et elle buvait, et vidait mon bar. D’ailleurs, je n’ai plus rien, plus de vin, plus de vodka, plus de cognac, rien.

    Vers 3h du matin, quant Dol est enfin partie, j’ai envoyé un petit message à Pascal pour lui faire un gros bisou et lui dire bonne nuit. Évidemment, il devait dormir, alors je n’ai eu aucune réponse.

    Afff, c’était pas terrible cette situation, il fallait que je sois plus présente... Je lui demanderais si on pouvait manger ensemble demain à midi.

    * * * * * * * * *
    291/11 - Battre en retraite = erreur - Mardi, 18 oct 2011


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  • Je ne veux pas perdre l’homme que j’aime
    Dimanche, 16 oct 2011
    - (289/11)

    Je devais absolument voir Pascal ce soir, je ne devais pas le laisser passer la soirée ailleurs ou avec une autre après ce qui s’était passé entre nous, sinon, je tomberais dans l’oubli, dans la case de la fille avec qui on couche de temps à autre sans plus.

    Mais comment? J’étais presque sûre qu’après le truc avec le groupe de musiciens, il ne rentrerait pas chez lui et ne se mêlerait pas aux potes ce soir, lui et sa blonde iront passé la soirée ailleurs. Il irait ailleurs pour nous éviter Caro et moi, et je ne le verrais pas de la soirée, ni du reste du week-end. Ce serait le bon moyen de me faire comprendre que c’était fini.

    Si j’avais été maligne, j’aurai dû m’arranger pour voir Pascal avant qu’il n’aille jouer avec le groupe, mais j’espérais qu’il m’appelle, et il ne l’a pas fait.

    Donc, vu l’heure, je lui ai envoyé un message et il n’a pas répondu, comme je m’y attendais. Je n’ai pas osé l’appeler, ç’aurait l’air désespéré, et aussi, ça lui aurait permis de me dire par téléphone qu’il ne voulait pas me voir. Je savais qu’il commencerait à jouer vers 22h, alors je lui ai envoyé encore un message pour lui dire que, si jamais, j’irai l’attendre chez lui vers minuit.

    Là, Pascal m’a répondu; Il avait quelque chose et qu’il ne pensait pas rentrer, alors ce n’était pas la peine que j’aille chez lui.

    C’était bien ce que j’avais pensé! Même si je m’en doutais, sa réponse m’a quand même foutu une boule à l’estomac. Une main invisible me broyait l’estomac. Je ne pouvais pas le laisser m’échapper ce soir, oh non, pas question que je le laisse me zapper.

    Comme si je ne me doutais pas de ce qu’il avait planifié, je lui ai donc envoyé un autre message pour dire que je l’attendrais alors après le concert, vers sa voiture. Et là, je crois que Pascal n’a pas su comment se dépatouiller pour se débarrasser de moi. J’ai bien vérifié mon natel et je ne recevais pas de réponses, puis presque 1/4h après, il a essayé de m’appeler, mais j’ai viré son appel sur ma boîte vocale. Comme je m’y attendais, il n’a pas laissé de messages, il n’avait pas osé ou pas voulu me faire de la peine.

    23h, j’étais déjà à Lutry. J’ai vite repéré sa voiture et je me suis parquée un peu plus loin de manière à pouvoir voir sa voiture. J’avais peur qu’il s’arrange pour filer en douce sans venir prendre sa voiture, mais il n’est pas assez tordu pour faire un truc pareil. J’étais angoissée, mais j’attendais avec impatience qu’il ait fini.

    J’avais parlé avec Caro dans la soirée, je me sentais obligée de la mettre au courant des dénouements. Je n’ai pas jugé utile de lui dire qu’on avait couché ensemble, donc quant elle me l’a demandé, j’ai nié. J’ai prétendu avoir juste dormi chez lui et qu’il ne s’était rien passé. Caro m’a dit franchement qu’elle avait l’impression que j’essayais de la pousser de côté, j’ai prétendu que non.

    Après j’ai eu des scrupules parce que, ce n’était pas entièrement faux. Je me suis vu penser que je n’avais pas le droit de lui faire ça. Caro avait voulu aller le voir jouer, mais il lui a demandé de ne pas le faire, qu’il ne voulait pas la voir. Glups, je lui ai demandé s’il avait vraiment osé le lui dire comme ça, et elle a dit que oui. Pascal lui avait implicitement dit qu’il ne voulait pas la voir ce soir, qu’il en avait un peu marre de la voir le suivre partout, le traquer comme elle le faisait.

    Glups... il risquait bien de me dire la même chose... ça me faisait trembler d’avance... mais j’avais l’intention de le coller quoi qu’il fasse.

    Caroline est vraiment un peu fofolle, elle s’était déguisée et s’était quand même pointée au concert. Je ne sais pas comment elle faisait pour ne pas trembler de peur qu’il l’aperçoive. C’est une petite salle, je me demande comment elle allait faire pour passer inaperçue. A un moment, Caro m’a envoyé un message pour me dire que la bonde était là, donc elle pense que Pascal et elle avait rendez-vous. Je n’ai même pas reconnu Caro quant elle est sortie. Caro m’avait avertie de la fin du concert, alors j’ai été attendre à côté de la voiture.

    Enfin, j’ai vu Pascal sortir, parler un moment avec les membres du groupe et enfin se diriger vers sa voiture, Puis j’ai vu la blonde qui est restée l’attendre vers l’entrée. J’avais des palpitations, Pascal allait sûrement essayer de se débarrasser de moi. Et en effet, c’est ce qu’il a cherché à faire.

    Pascal m’a dit que je n’aurai pas dû venir, qu’il ne retournait pas en ville. Le groupe est venu le rejoindre, j’avais les oreilles brulantes, la honte. Je ne voulais pas qu’il me parle devant eux, mais ils étaient là et semblait l’attendre. Je pense que Varios m’a saluée par politesse. J’ai continuais à sourire innocemment, comme si je ne me doutais de rien, même si dans ma tête, tout tournait.

    Pascal était mal à l’aise, il se sentait coincé, je le voyais bien dans son regard. Il sentait bien que je pensais venir avec lui et il ne savait pas quoi faire, l’autre blondasse l’attendait. J’ai vu la mauvaise humeur l’envahir, mais il savait garder son calme, et moi, faire semblant de ne rien remarquer.

    Pascal a ouvert sa voiture pour poser sa guitare à l’intérieur et je me suis précipitée pour m’asseoir à l’intérieur. Il a dû se dire que je n’avais pas ma voiture. Je me suis félicitée de l’avoir parquée ailleurs. Pascal m’a dit d’attendre, qu’il revenait tout de suite, alors je me suis installée confortablement. Dans le rétro, je l’ai vu aller discuter avec la blonde.

    Pascal est revenu après quelques minutes, c’était clair qu’il était de mauvaise humeur. Il a voulu me ramener à la maison, mais toujours calme et innocente, je lui ai dit que ça ne me gênait pas d’aller prendre un verre avec le groupe. Je savais bien qu’il risquait de me dire carrément que c’était fini, que je n’avais rien à faire là, mais il n’a pas osé. Il n’a pas osé non plus me dire qu’il avait d’autres plans avec la petite blondinette.

    Il restait enfermé dans une sorte de mutisme, il était de mauvais poil c’était certain.

    On se dirigeait je ne sais où pour aller retrouver son groupe je crois, puis Pascal m’a proposé qu’on rentre, qu’on aille plutôt chez moi. J’ai tout de suite pensé que si on allait chez moi, il risquait de trouver un prétexte pour se tirer. Alors j’ai insisté, avec bonne humeur, que ça ne me dérangeait pas d’aller retrouver ses potes du groupe. C’était un énorme effort, en temps normal, j’aurai pété un câble et je serais rentrée en le plantant là. Malicieusement, je lui ai dis de ne pas changer ses plans pour moi. Ça m’a fait du bien de le torturer un peu. Toute adorable, j’ai dis que je me foutais où on allait du moment que j’étais avec lui. J’ai alors posé ma main sur sa cuisse et la tête contre son épaule en fermant les yeux.

    Je suis sûre qu’il devait regretter en ce moment même ce qui s’était passé hier soir...

    Pascal a encore insisté qu’on aille chez moi, alors j’ai prétendu qu’une copine dormait à la maison ce soir; des problèmes avec son copain. J’ai cru l’entendre soupirer. Ce devait être un soupire de défaite. On a roulé en silence quelques minutes, puis il a posé sa main sur la mienne posée sur sa cuisse. Je me suis instantanément sentie soulagée. Pascal avait capitulé. Il a dû se rendre compte qu’il ne pourrait pas se débarrasser de moi quoi qu’il fasse. Adorable. C’était un chouette mec, trop gentil par moment, mais faut avoué que c’est ce que j’aime chez lui. Ce n’était pas quelqu’un de méchant pour aller jusqu’à être horrible avec moi.

    Ce n’était pas un pervers qui aurait pu être dégueulasse avec moi, juste pour aller retrouver une autre fille.

    On est donc rentré chez lui. Il s’était calmé entre temps. Un peu perdu dans ses pensées, il a rangé ses affaires de musique et il s’est changé. Il m’avait offert de me préparer du café, je l’ai fais moi-même. On s’est ensuite installé au salon devant la télé. Pascal nous a allumé un petit feu de cheminée.

    Il s’est étonné que je ne sois pas sorti avec le reste de la bande. Il a dit avoir essayé de m’appeler pour me dire de ne pas aller au concert parce qu’il pensait sortir avec le groupe après. Je lui ai demandé s’il n’avait pas voulu rejoindre les autres parce qu’il ne voulait pas y aller avec moi? Il a prétendu que non et qu’il préférait juste qu’on soit tous les 2. Hum, ouais, ouais!!! Je suis sûre qu’il sait que la chanteuse ne m’aimait pas et moi non plus. Je pense aussi qu’il n’avait pas prévu de les rejoindre mais plutôt de filer avec sa blondinette.

    D’ailleurs, elle l’a appelé et il est sorti lui parler. J’ai pensé qu’il devait gelé, alors je lui ai apporté sa veste et j’ai eu l’impression que ce geste l’avait touché. Il m’a fait un petit sourire.

    Je n’ai aucune honte à avouer que je ne me suis pas gênée pour l’écouter lui parler. Il était désolé mais qu’il ne pourrait pas (la rejoindre, je pense, bien fait), même pas plus tard. Puis suite à ses questions, il lui a dit qu’il était avec moi, qu’on avait des trucs à discuter. Quant il a raccroché, je me suis précipitée sur le canapé comme si de rien.

    Ouf, il n’allait pas pouvoir la voir ce soir! C’était moche de lui faire ça, mais je n’avais pas le choix. Si les choses n’allaient pas si mal entre nous, je l’aurais probablement laissé faire ce qu’il voulait.

    J’ai mis ma mauvaise humeur, mes doutes et mes milliers de questions de côtés, c’était pas le moment. J’ai été tendre, douce, je ne lui ai pas laissé aucune occasion de me mettre les points sur les “i”. Au fils de la soirée, il s’était détendu et peu à peu la distance entre nous a disparu. On a passé une soirée adorable.

    J’ai évité tout ce qui pouvait l’amener à me dire qu’on était pas ensemble.

    Vers 3h du matin, Pascal a proposé de me ramener. Je n’en avais pas envie, j’ai pensé qu’il irait alors rejoindre la Ophélie. Je devais en avoir le cœur net, alors j’ai dit que je prenais un taxi. Pascal a insisté pour me ramener, je pense qu’il voulait être sûr de me déposer chez moi, ensuite il irait directement chez l’autre et je ne pourrais rien faire. Ça m’a légèrement froissé qu’il ne me propose pas de rester.

    J’avais l’intention de faire semblant de partir et de revenir sur mes pas, s’il appelait l’autre, je l’empêcherais de partir.

    J’ai donc appelé un taxi, mais alors que je m’y attendais pas, il m’a pris mon natel des mains pour demander si je voulais rester. Hafff, mon cœur a fait un gros boum, j’ai fait oui de la tête. Comme je l’adore lui. Il a souri et a raccroché pour moi. Il m’a attirée contre lui et c’était le paradis...


    Dimanche matin, Pascal s’était levé avant moi et il a été courir. J’imagine que Caro avait dû le rejoindre, parce que j’ai vu un message d’elle. C’est Thomas qui m’a réveillée en venant sonner pour déjeuner avec Pascal, comme ils avaient l’habitude de le faire. Je l’ai vite expédié en lui demandant de repasser plus tard quant Pascal serait là. Je ne voulais pas qu’il rentre pour nous retrouver ensemble.

    On a déjeuné tous les 3 dans une atmosphère un peu lourde, mais on a fait de notre mieux pour donner le change. L’après-midi, Thomas avait des copains qui passaient comme toujours, il voulait qu’on monte, mais Pascal n’en avait pas envi. Il voulait larver tranquillement chez lui.


    Normalement, je serais rentrée chez moi, mais l’idée qu’il aille retrouver l’autre pouffe m’a fait rester.

    Pascal m’avait filé un training, un peu grand, mais c’était quand même sexy. On a flâné et on a fait l’amour presque toute la journée. Je sais qu’il était heureux qu’on puisse à nouveau s’aimer sans restriction, ça me rendait aussi follement heureuse et je ne me suis pas gênée de le lui dire encore et encore. Il m’avait manqué de la tête aux pieds.

    En fin d’après-midi, Thomas avait réussi à nous convaincre d’aller manger avec eux. De temps à autre, Pascal glissait sa main sur ma cuisse ou me serrait la main discrètement. Quant ils ont proposé d’aller prendre un verre quelque part, Pascal a préféré s’abstenir, il voulait rentrer et je suis rentrée avec lui.

    Je sais que la Ophélie lui avait envoyé plusieurs messages, et je les ai lu en cachette. Elle disait que c’était dommage qu’ils ne se soient pas vu beaucoup ce week-end, qu’elle aurait aimé le voir. Dimanche dans l’après-midi, elle lui avait proposé de passer chez elle le soir, et Pascal a répondu qu’il ne savait pas encore s’il pourrait et qu’il la rappellerait dans la soirée.

    Pascal a dû oublié alors, elle l’a appelé.

    On était au resto, ça m’a fait chier de le voir sortir pour répondre à son natel. Du coup, je ne savais pas ce qu’ils se sont dit. Mais une chose est sûre, je ne le lâcherais pas. Du moment qu’il se cachait pour lui parler, c’est qu’il y avait une chance que les choses dérapent et deviennent sérieux entre eux. Ça me foutait les boules, ça, je ne pouvais pas l’accepter.

    Je ne pense pas que Pascal sache très bien ce qu’il voulait, mais je pense qu’elle lui plaisait...

    * * * * * * * * *
    289/11 - Je ne veux pas perdre l’homme que j’aime. - Dimanche, 16 oct 2011


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  • 288/11 - Il a craqué... il est cuit! - Samedi, 15 oct 2011
    (samedi env.3h du matin à env.23h)

    J’aime sentir sa présence, j’aime le respirer, ma joue et mes doigts se promenaient sur sa peau, j’aime sentir sa peau, la chaleur qu’il dégage, j’aime le respirer. Miam, je pourrais le manger. Pascal a attrapé ma main et il s’est levé en me demandant si j’avais envie de boire quelque chose. Je n’ai pas réalisé sur le moment qu’il était nerveux et cherchait qu’à se soustraire. Non, je n’avais pas soif, enfin, pas soif d’autre chose que lui.

    L’envie de lui coller au pas m’a fait me lever pour le suivre et je l’ai vu, la tête appuyé contre la porte du frigo, les yeux fermés. Il ne m’avait pas vue, alors discrètement, je suis retournée me coucher. J’ai pensé que, soit ma présence l’ennuyait et qu’il cherchait la force de me supporter, ce qui m’aurait fait de la peine, ou soit, d’après la tête qu’il faisait, il était troublé, et qu’il avait fui pour ne pas craquer.

    Pascal est revenu s’allonger. Il s’est mis sur le coude, la tête appuyé sur une main, de l’autre il tenait un verre. Nos regards se sont croisés, il souriait. C’était un drôle de contraste entre celui qui, quelques secondes plus tôt avait l’air complètement déboussolé, et celui couché près de moi, détendu et à l’aise.

    J’ai compris qu’il faisait semblant.

    Il m’a reposé la question, à savoir si j’avais soif, alors j’ai fait oui de la tête. Mais, je n’avais pas vraiment soif. Il m’a tendu son verre et j’en ai profité pour poser ma main sur celle qui tenait le verre. Je le laissais me donner à boire, comme à une enfant malade. J’étais bien malade; malade d’amour. Après, il s’est relevé à nouveau pour rapporter le verre à la cuisine.

    C’était inutile, il aurait très bien pu le laisser sur la table de chevet. Donc, il était toujours aussi nerveux. En revenant dans la chambre, j’ai eu peur qu’il finisse par me dire qu’il allait dormir au salon, mais non. Il m’a souri et s’est dirigé vers la banquette sous la fenêtre, il a pris son natel pour regarder ses messages et appels en absence. J’ai compris qu’il cherchait à éviter de venir se coucher.

    Je me suis levée pour aller le rejoindre, je lui ai pris le natel des mains pour le jeter sur le meuble près de la fenêtre.

    Je l’ai entouré de mes bras et me suis serrée contre lui. Je l’ai serré fort un moment, il restait aussi raide qu’un gendarme de la garde royale. Tant pis, m’en fou, moi je l’aime, et il était là, je pouvais sentir son sang circuler à travers ses veines, entendre les battements de son cœur. Ma main a caressé sa nuque, j’ai embrassé la portion de peau à portée de mes lèvres. Je ne rêvais pas, je pouvais le toucher, ce n’était pas un produit de mon imagination, Cela faisait si longtemps que je n’avais pas senti sa peau contre ma joue.

    Lentement, doucement il s’est retourné pour prendre ma main et la porter à ses lèvres, il a posé un bisou dans ma paume en me regardant droit dans les yeux, plongeant son regard vert au fond de mon cœur. Une fois de plus, j’ai eu l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds, mes jambes toutes molles, je me suis remise à trembloter. Il a enlevé et jeté son t-shirt sur le fauteuil de sa chambre, mon visage entre ses mains, il m’a embrassée. Affffff, je perdais pieds, je crois que j’ai rougi. J’avais l’impression qu’il sondait mon âme. Avant que je n’ai eu le temps de réagir, il m’a soulevée dans ses bras pour me déposer sur son lit.

    Et miracle, rêve éveillé, plaisir intense de ne pas l’entendre me dire qu’il ne voulait pas me toucher, qu’il ne pouvait pas. Afff, si on pouvait mourir de plaisir, alors je serais morte ce soir là plus d’une fois. Les palpitations précipités de mon cœur ont failli me tuer.  Je ne sais pas par quel miracle, mais il n’a pas dit qu’il ne pouvait pas, son corps a pris possession du mien, de mon âme, ma volonté et de tout le reste.

    Je lui appartenais, je lui ai toujours appartenu. Je ne crois que je ne pourrais jamais appartenir à quelqu’un d’autre!

    Je n’avais aucune envie de résister, et je ne crois pas que je me sois souvenue même être fâchée contre lui... Personne ne sait me faire grimper au plafond comme lui, personne n’embrasse comme lui... Je me suis laissé aller entre ses bras, lui qui savait si bien jouer avec chacun de mes cordes sensibles, contrôler chaque partie de mon corps, chaque soupir, chaque vibration, chaque émotion. Épuisée, je me suis effondrée dans ses bras, rompue, cassée, et j’étais heureuse.

    J’avais l’impression d’avoir retrouvé "Mon Pascal", ou du moins, de ne pas l’avoir totalement perdu...

    Plus tôt, Pascal m’avait dit qu’ils (toute la bande) pensaient se retrouver en début d’après-midi pour faire un circuit. Je ne pensais pas y aller, parce que je ne savais pas où la discussion de ce soir allait nous mener. Je n’avais pas osé espérer même dans mes rêves les plus fous, qu’on ferait l’amour. Et maintenant, je ne savais où on allait depuis là, mais je voulais éviter la gêne du lendemain, et surtout pas retomber dans le piège de la liaison amicale avec complément.

    Je n’avais aucune idée comment il se comporterait avec moi devant les autres. Il risquait fort de me traiter en simple copine. Donc, il était préférable que j’évite de traîner en bande et garder l’atmosphère de la bulle qu’on avait recréé cette nuit... Alors qu’il dormait encore, j’ai laissé un petit mot vers la machine à café; “I LOVE YOU Babe” et j’ai filé.

    Je ne voulais pas lui laisser l’opportunité, à la lumière du jour, de revenir à la réalité ou de me remettre les idées en place, en me rappelant que ce qui c’était passé ne signifiait rien.

    L’empêche, j’espère qu’il m’appellera... comme il a su appeler Caro pour lui dire ce qu’il faisait; comme aller soit-disant dépanner un copain... tout au moins, pour me demander ce que je faisais le soir, si je voulais le rejoindre ou autre... Je n’avais pas encore décidé si j’allais sortir ou non, mais je pense que s’il ne m’appelle pas, j’avais meilleur temps de ne pas me montrer.

    J’ai passé le plus clair de la journée à dormir, j’étais crevée. Pas tant physiquement, mais plutôt nerveusement. Ces dernières semaines ont été très dures pour moi, et je subissais le contre-choc, j’étais soulagée aussi, mais épuisée.

    Pascal ne m’a pas appelée, ni messages, rien. Je n’avais aucune idée comment me comporter si d’aventure je me décidais à me pointer au bar où on avait l’habitude de se retrouver tous. Puis, ce soir, il avait un truc avec le groupe en début de soirée, ensuite il rejoint ses potes. Je me faisais du soucis de me retrouver entouré de Thomas et autres et que ça le fasse chier et qu’il décide qu'il était préférable qu’on reste seulement pote, et que si on se voit de temps en temps, c’était suffisant. Je ne voulais pas avoir à supporter de le voir traîner avec d’autres filles et de devoir l’accepter sans rien dire. Parce que, je suis sûre que, si je disais quelque chose, il me remettrait à ma place, si je ne dis rien, c'est que j'accepte.

    Après avoir fait faux bond à Ophélie, la petite blonde d’hier soir, s’il devait se racheter, si j’étais à sa place, j’éviterais les potes, le bar où je risquerais de tomber sur mes collantes ex, donc, je m’arrangerais pour la retrouver et aller ailleurs... Je devais le chopper avant... Je ne pouvais pas le laisser me laisser sans nouvelles, passer tout un week-end sans m’appeler ou me voir, sinon je tomberais direct dans la case “aventure” ou pire “simple copine”. Pour lui se serait signe qu’il n’y a rien de sérieux, que je devais comprendre qu’on est pas ensemble malgré ce qui c’était passé. Je devais donc casser le cercle.

    Quelle galère... Je n’aurai peut-être pas dû partir en douce...

    Les heures s’égrainaient lentement, et Pascal ne m’appelait toujours pas. Il devait sûrement s’amuser, se faire draguer et probablement draguer aussi. Je me demande s’il pensait à moi? Est-ce que je ne devrais pas aller au moins y faire un tour? Et une fois là-bas, je fais quoi s’il m’ignore comme les autres fois? Ou s’il a l’air trop proche d’une fille, ou si la blondasse était là, ne devrais-je pas lui montrer que ça ne me plaisait pas? Lui faire une scène?

    Lamentable... Samedi soir, tout le monde sort, fait la fête, et me voilà en train de me torturer la tête, à tourner en rond comme une hélice chez moi... à espérer qu’un mec daigne m’appeler... La dèche!

    Je devais absolument le trouver ce soir, absolument pas le laisser aller dormir chez l’autre. Je devais éviter à tous prix qu’il me laisse de côté. Je devais lui tomber dessus entre le concert et chez l’autre nana. Je me suis rendue compte que ça ne me servirait à rien de faire le pied de grue chez lui, il ne rentrerait pas; trop risqué parce que moi ou Caro pouvait les déranger. Je devais le retrouver...

    * * * * * * * * *
    288/11 - Il a craqué... il est cuit! - Samedi, 15 oct 2011
    (samedi, env.3h du matin - env.23h)


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