• Vendredi - 23 novembre 2012 - (327/2012) - Je ne savais pas qu’on allait au chalet…



    Ha là là, vendredi prochain, j’ai un anniversaire. Je serais obligée de monter au chalet plus tard. Donc après, pour autant qu'on passe aussi le week-end au chalet. Aujourd'hui encore j'ai calculé les jours qui me restent... Pas grand chose! Dans quelques jours je ne serais plus là... Moins d'un mois! J'ai encore tellement de choses à mettre en ordre...

    Rhooh, ce soir, quelle soirée pourrie! Enfin, elle a très mal commencé. J’ai pensé que Thomas faisait certainement un truc chez lui, je n’avais pas eu le temps de téléphoner aujourd’hui. Trop de boulet. Trop de stress. Donc, après m’être préparée et pris quelques affaires pour passer la plus grande partie de mon week-end chez Pascal, je me suis pointée chez lui. Personne! Ça se voyait tout de suite. Tout était éteint.

    Je suis rentrée voir. Pas un mot. Rien. Zut. J’ai essayé de joindre Pascal sur son natel. Pas de réponse de ce côté. Alors, en désespoir de cause, j’ai essayé Caro. Pas de réponse non plus. Chiotte. J’ai décidé d’aller faire un tour du côté des bars qu’on fréquente; le Tiger, le Bleu et peut-être les pubs au bord du lac. Mince, ça allait me prendre un temps fou et il était déjà tard. Si ça continue, ils seront parti dieu sait où et je ne les trouverais pas.

    C’était de ma faute. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi, avec ma mauvaise manie de toujours arriver tard, en retard, oublié d’appeler, bref, ma faute.

    Sur la route, Caro m’a enfin rappelée. Ils étaient tous au chalet. Ben, j’aurai eu beau chercher ici, je n’aurai trouvé personne. Merci Caro de m’avoir rappelée, sinon j’aurai passé la nuit à tourner en rond.

    Ils étaient tous au chalet, et je suis arrivée vraiment tard, c’était passé 23h. Ils avaient été manger dehors, et sont retourné au chalet. Ils étaient en plein milieu d’un jeu. Pascal est venu me faire un bisou, mais il a dû retourner à son jeu. J’étais mal à l’aise et un peu énervée qu’il ne m’ait rien dit. Je suis donc montée pour déposer mes affaires. Mais… je ne savais pas si je pouvais prendre ma chambre habituelle! Il y avait plus de monde que d’habitude. On était une vingtaine.

    Thomas est venu à mon secours, il m’avait mise dans la même chambre que Caro. Quelle hyper poisse. Comment je vais faire avec Pascal si je suis dans la même chambre que Caro. Ça ne me convenait pas du tout. Mais est-ce que j’avais le droit de me plaindre étant une invitée? Non. Caro est montée aussi pour m’aider. Je l’ai remerciée pour son coup de fils. Je me sentais encore moins le droit de faire ma capricieuse.

    Je suis descendue juste à temps pour participer au jeu. Le jeu était simple, on devait écrit le nom de quelque chose de connu, personnage, célèbre ou pas, fiction, acteurs, etc, coller le billet sur un front vide. On devait deviner ce qui était collé sur notre front, exemple; "James Bond". Simple. Chacun notre tour, on pouvait poser 3 questions, jusqu’à trouver notre personnage. On avait pas le droit de mettre un illustre inconnu. Fallait quelqu’un que n’importe qui pouvait arriver à deviner.

    Le ou les perdants, les personnes qui donnent leurs langues au chat avait un gage. Pour le gage, chacun avait écrit un gage sur un billet qu’on avait mis dans un pot, et avant de commencer le jeu, on tire au sort un des billets.

    J’aurai préféré connaitre le gage avant de jouer. Je n’étais pas douée pour deviner, alors j’avais peur d’avoir un gage ridicule à faire. Afff, le gage de merde; un striptease! Waouh, j’avais pas intérêt de perdre!!!

    Ouf, j’ai eu “Woopy Goldberg”! Pascal a eu “Einstein”, mais il n’a pas trouvé! Hihihi, il a dû s’exécuter et faire un strip, de même que Julien et une des filles, Cendrine ou Sandy (je sais plus). On était mort de rire. C’est Sandy qui a commencé. Jeeez, elle a été jusqu’au bout. Complètement à poil. Faut oser! Pascal, même s’il a été jusqu’au caleçon, il s’et malicieusement protégé avec. Donc, niet, on a rien pu voir. Bien sûr, les autres l’ont houspiller, siffler. Il s’en foutait, il avait honoré son gage.

    Waouh, quel corps parfait. Miam miam. du coup, pendant un petit moment, j’ai oublié que je lui en voulait de ne pas m’avoir avertie pour le chalet ce week-end.

    On a passé une chouette soirée au chalet. Personne ne voulait vraiment sortir. Bonne ambiance, et jeux en chaîne. J’avais peur de ne pas tomber aussi bien et de ne pas réussir à trouver mon personnage, alors j’ai préféré lire dans un coin. Autant ne pas prendre de risque inutile. Pour autant, je pouvais toujours voir celui, celle ou ceux qui avait un gage et rigoler, sans avoir besoin de participer.

    Avant la partie suivante, Pascal m’a fait signe de le rejoindre en haut. J’ai attendu qu’il quitte la salle de jeux avant de le suivre. Il m’a fait un bisou sur la bouche parce qu’on était seul. Il m’a demandé pourquoi j’étais arrivé si tard, alors je lui ai reproché gentiment de n’avoir pas pensé m’avertir. Pourtant, Pascal semblait persuadé qu’on en avait parlé, que je savais où se passait le week-end. Ben non.

    J’ai oublié de lui demander où on allait dormir après

    Quelle rire, quelqu’un a dû chanter une hymne nationale, sans musique de fond. Ben, certains chantent vraiment faux. On était plié de rire. Pas top pour les 2 infortunés qui devaient s’exécuter. J’ai approché une fois les joueurs pour voir ce qu’ils avaient sur le front. C’était amusant. Pascal m’a alors chopée pour m’asseoir sur ses genoux. Je n’y suis pas restée longtemps. Yumi a rouspété que je ne jouais pas, alors je n’avais rien à faire là. Alors je suis retournée lire près de la cheminée.



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  • Jeudi - 22 novembre 2012 - (326/2012) - Anniversaire & chacun chez soi…

    Anniversaire d’Yves... C'était hier, mais Marie m’a invitée à manger avec eux ce soir pour fêter ses 20ans. Yves, c'est le grand frère de Roméo, mon petit voisin. Pas réussi à trouver une bonne excuse pour m’épargner ça.

    L’après-midi, j’ai été avec ma puce à la FNAC. Elle avait congé. Evidemment, 2 passionnées de lecture comme nous ne pouvions ressortir sans avoir les bras chargé de livres. Grâce à mon petit tour à la FNAC, j'ai trouvé le cadeau idéal pour Yves; 365 jours avec un fait historique par jour. Pas mal non!

    Mince, si Thomas n’avait pas encore invité du monde, on aurait bien passé une soirée tranquille à la maison. Enfermé dans les bras l’un de l’autre.

    Après notre discussion d’hier, Thomas, Pascal et moi, j’ai préféré ne pas aller à la petite soirée de Thomas ce soir. Aussi, après mûre réflexion, sage de ce que j’avais entendu, j’ai aussi pris les devant en écrivant à Pascal, que s’il voulait demander à Caro de rester, ça ne me gênait pas. Comme on avait été les 1ers à inaugurer notre nouvelle chambre, alors ça ne me posait pas de problème.

    Il n’a pas très bien compris ma dernière phrase, alors il m’a appelée pour me demander ce qui se passait. Pascal trouvait ma réflexion bizarre, et ça ne lui plaisait pas que je lui fasse ce genre d’allusion. Drôle… S’il savait tout ce que je savais!!!

    Alors, je lui ai expliqué. Ça m’aurait fait péter un câble grave s’il avait emmené une autre dans cette chambre avant moi. Je n’y aurait probablement plus remis les pieds. Jamais. Mais comme ce n’était pas la cas. Je lui ai dit carrément que je savais qu’il tenait à Caro, que j’avais compris aussi qu’il ne pouvait pas aller chez elle. Pascal s’est défendu d’avoir pensé à des trucs pareils.

    Mais, je savais que ça finirait par lui effleuré l’esprit. Je ne voulais pas que ça devienne une obsession, qu’il finisse par penser à elle plus qu’il ne le fallait. Se cacher, ou chercher des solutions pour se voir ne feraient que les rapprocher. Et ça, je n’y tenais pas. Je veux être la seule qui occupe ses pensées. L’empêche, j’espérais qu’il ne lui demande pas de rester…



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  • Mercredi - 21 novembre 2012 - (325/2012) - Importante discussion entre Thomas et Pascal… Je suis concernée!

    On devait s’installer enfin chez Thomas, donc ce soir, j’ai été chez Pascal. Apparemment, Jess avait déserté les lieux, chagrinée par ce déménagement. J’étais contente qu’on soit seul. Je n’avais pratiquement rien à déménager. Pascal a monté ses guitares, quelques vêtements, et des petites choses dont il pourrait avoir besoin. La plupart de ses affaires restaient en bas.

    Pascal et Thomas étaient à l’étage quant je suis arrivée. Je suis passée par en bas. Ils discutaient. J’ai d’abord fait discrètement le tour de l’appart. C’est là que j’ai vu que Jess n’était pas là. J’ai pensé qu’elle était peut-être à l’étage. C’est là que j’ai tendu l’oreille, elle ne semblait pas être en haut, je n’entendais pas sa voix. Et d’après la conversation des garçons, ils avaient l’air d’être seul. Ils ne m’avaient pas entendu arriver.

    Ils parlaient de gens que je ne connaissais pas, du voyage, puis Thomas a appris à Pascal que j’avais vu Layne, que j’avais même passé toute une soirée avec lui. Grrrh, Thomas! J’avais envie de lui tordre le cou. Quelle blague! Pourquoi raconter ça à Pascal. Pascal n’a rien répondu. Il le savait déjà, Thomas le lui avait déjà dit par téléphone.

    • Avant elle est venue ici, traîner chez toi, comme une âme en peine… Je pense qu’elle s’ennuyait, que tu lui manquais!
    • Ah bon? Sérieux? Elle est venue ici?

    Pascal a eu l’air surpris. En rigolant, Thomas lui a encore rappelé ce qu’il lui avait déjà demandé, c’est-à-dire qu’on soit discret, il ne voulait pas nous entendre faire l’amour. On était sorti ensemble, ce serait horrible d’avoir à nous écouter. Puis, Thomas a été beaucoup plus indiscret.

    • Et Caroline? Tu penses l’emmener ici aussi?

    Glups, qu’est-ce qu’il dit lui?

    • Je sais pas…
    • Ce serait con d’avoir fait tout ça si tu n’es pas sûr de toi? Jane t’as mis la pression?
    • Jane? Me mettre la pression? Jamais! Elle n’est pas comme ça. Non. Je ne supportait pas d’avoir le regard de Jess sur nous. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi elle a proposé cette bizarre cohabitation!!
    • Qui sait… Pour t’avoir à l’oeil!
    • Tu crois?
    • Vous avez discuté un peu à propos de tout ça pendant ces vacances?

    Gros soupir. Certainement de Pascal.

    • Ça me fait mal à la tête rien que d’y penser. C’est d’un compliqué, j’en ai marre d’une force, tu ne t’imagines même pas!
    • Tu va faire quoi?
    • Qu’est-ce que je peux faire, hein? Rien!

    Encore une grosse expiration.

    • Plus qu’une année… J'en peux plus! C’est long!
    • Tu sais très bien que tu va pas pouvoir divorcer direct, non? Est-ce que t’en a parlé à Jane?

    Petit silence...

    • Tu veux vraiment divorcé? Les choses ne s’arrangent pas entre vous? Parce qu’en fait, Jess te laisse faire ce que bon te semble, non? Au moins, dans 1an, tu pourra encore plus faire ce que tu veux, si tu vois ce que je veux dire?
    • Je sais pas… Je veux être libre… Je veux retrouver ma liberté, faire ce que je veux sans qu’on me tienne en laisse. J’en ai marre.

    Petit silence encore, rempli de battement de coeur de crainte pour moi. Retrouver sa liberté? Il n’avait pas dit que c’était pour être avec moi, juste, qu’il voulait être libre! Et ça, ça me foutait les boules!

    • Et Jane? Tu l’aimes toujours?
    • Si je l’ai toujours dans la peau? Oui…
    • Mouais… C’est vrai que t’as toujours été attiré par les femmes plus âgée toi!

    Petit rire de Pascal. Et Thomas qui enchaîne pour savoir ce qu’il ressentait pour Caroline!

    • Je sais bien que Jess est plus jeune, plus joli...

    Oh l’attaque de chaleur, les milliers de couteaux dans le coeur, voilà ce que je ressentais en entendant ces mots. Il trouvait sa femme plus jolie! Atroce.

    • …mais... Je ne sais pas pourquoi, je l’aime. C'est comme ça c'est tout! J'aime sa façon d'aimer, sa façon de perdre les pédales... Quant je la regarde, je suis toujours envahi d’une tonne de tendresses. Elle me fait frémir. Ses silences, ses doutes, sa fragilité derrière un masque d’assurance… Je l’adore! Et Caroline...

    Un autre gros soupir et il enchaîne.

    • Je l’aime beaucoup aussi… Elle est attachante. Je crois bien que je l’aime aussi. Ça, ça me perturbe! Je ne savais pas qu’on pouvait aimer 2 filles aussi différente, et en même temps! Ces dernières années, j’ai appris que c’était possible. Heureusement que Jane ne m’a jamais demandé de choisir, j’aurai de la peine…
    • Mais si tu devais?
    • Ces temps ci, je sais pas, j’ai juste envie d’être libre… Mais, si je devais absolument faire un choix… Wahhh, je crois que ce serait Caro.

    J’ai cru que j’allais me liquéfier sur place! Caro? Caroline? Pas moi? Merde alors!!! Mais alors, pourquoi restait-il avec moi? Pourquoi traitait-il Caro, à mon avis, plus mal que moi? Afff, je ne comprends rien. Je ne comprends rien aux mecs. J’étais estomaquée! Et quelque part, une petite voix me chuchotais que j’avais été bien avisée de ne pas avoir voulu l’éloigner de Caro. Comme je l’avais imaginé, il aurait fini par me jeter pour retourner vers elle.

    Méchants doutes qui me rongeait l’estomac. C’est fou le nombre de choses qui peuvent vous traverser la tête, à une vitesse éclair. Thomas aussi a dû être surpris, je crois qu’il a dû tomber de sa chaise.

    • Quoi?

    C’était un cri du coeur. Les mots me sortaient de la bouche de Thomas.

    • Comment ça Caro?
    • Ben… Si on se projette dans l’avenir, avec Jane, j’en ai aucun. Elle ne veut pas d’enfants, pas se marier, et certainement pas vivre avec moi! Donc, tu vois, il ne reste pas beaucoup d’option! J’ai passé 30ans, et si un jour, je veux avoir une famille, me remarier, ben, ce ne sera pas Jane!
    • Mais… Mais, ces temps-ci, Jane est souvent là, donc, tu ne crois pas qu’elle pourrait avoir changé d’avis?

    J’avais des larmes aux yeux. Tout ce que Pascal disait avait un sens, c’était la vérité pure. Je ne pensais pas qu’il y pensait, que c’était des choses qui le préoccupaient. J’avais toujours pensé que l’idée lui convenait.

    • Non. On en a beaucoup parlé ces temps, elle ne voit pas l’avenir comme ça. Puis… Tu vois, j’hésite entre ma liberté, et me mettre avec quelqu’un. 5ans de prison, ça suffit. Pour le moment, j’ai besoin d’air.
    • Waouh, je suis… choqué!
    • Choqué?
    • Ben dis… Je croyais que Jane… Je sais pas, j’avais l’impression que… Enfin non, je ne sais pas ce que j’imaginais, mais, je vous voyais ensemble à jamais. Séparations multiples peut-être, mais ensemble à jamais! Mais pourquoi Caroline alors?
    • Ben, comme Jane, elle me laisse faire ce que je veux… Je peux respirer tout en étant avec elle. Ce qui n’est pas le cas de Jess qui me bouffe mon énergie avec ses prises de têtes constantes. Puis dis, je ne te vois pas te plaindre d’être célibataire toi?

    Thomas a rigolé. Effectivement, il aimait son célibat, n’avoir de compte à rendre à personne. Dès qu’une fille lui prenait la tête, il la laissait tomber. Pratique. Il disait n’avoir pas besoin d’une nana dans sa vie. Ils avaient de bons copains, une vie remplie de distractions, et n’avait aucune envie de rejoindre le clan des trains trains quotidiens. Ça lui foutait la déprime rien que d’y penser.

    • Quel hypocrite… Tu n’avais pas l’air de te plaindre du quotidien quant tu étais avec Jane… Bien au contraire! Mince, ça me rendait malade de jalousie! C'était dur de vous voir ensemble, vous alliez bien ensemble. On aurait dit que vous vous compreniez sans avoir besoin de parler. Pfff! J’espère que tu te rappelle de ta promesse? Pas touche!

    Ils ont rigolé. Ce n’était pas beau de coller l’oreille comme ça,  de les espionner, mais je ne voulais pas manquer un mot de leur conversation. J’avais peur que Jess arrive entre temps et me prenne en flag. Mais peut-être qu’elle me rejoindrait?

    • C’est vrai qu’il y a quelque chose chez elle qui fait qu’on ne prend pas la relation à la légère dès le début. Bizarre ça!
    • C’est vrai!
    • Mais alors? Et Caroline? C’est quoi le truc avec elle? Elle est si bonne au lit? Sexy et tout ça? Raconte.

    Pascal a rigolé en disant; Elle est bonne... Bonne!”. Y a des trucs comme ça qui font hyper mal à entendre!!! Ils avaient l’air de bien s’amuser tous les deux à nous baver dessus. Ça ne m’amusait pas d’entendre tout ça, mais c’était instructif.

    • Si j’ose… Et cette allemande, Nina? C’est quoi le truc? Tu dis que tu aimes Jane, ou Caro, mais alors?
    • Afff… J’aimerai juste être libre… N’avoir de compte à rendre à personne!
    • Mais encore???
    • Nina me plaisait beaucoup, c’était vraiment chouette avec elle. J’arrive pas toujours à résister à mes envies. Des fois, c’est juste par jeux, j’aime voir jusqu’où ça peux aller… Puis, c’est existant de voir craquer celle qui dit que c’est fini, terminé… Ou comme celles qui savent pertinemment que t’es déjà engagé, t’es avec quelqu’un, marié même… Ça doit être le challenge, l’adrénaline… Et peut-être aussi le fait de savoir que ça ne compte pas, t’as justement déjà quelqu’un, donc tu t’en fou pas mal si ça marche ou pas, si elle veut ou pas! Ouais, tu t’en fou pas mal! C’est juste pour s’amuser.
    • Oui, mais tu pourrais te brûler les ailes, ou celles de ta partenaire? Tu pourrais tomber amoureux!!! Donc, tu va comtinuer à naviguer entre tes 3 femmes si je comprends bien?
    • Je sais bien… J’aime le risque!
    • Juste pour savoir, laquelle des 2 tu aimes le plus, ou vraiment? Jane ou Caroline?

    Flûte, pas de réponse, son natel a sonné à ce moment là. Et il était en bas. J’ai dû foncer vers la porte de toute urgence pour faire celle qui arrivait. J’avais à peine entre-ouvert la porte qu’il était en bas des escaliers. J’avais la main en direction de l’interrupteur. Comme si je venais de pénétrer dans l’appart et que je cherchais à allumer.

    Pascal m’a souri. C’était comme un coup de poignard. J’aurai voulu filer, rentrer chez moi. J’avais le coeur lourd et je me sentais dévastée, complètement perdue. La souffrance était intolérable. Je me demandais comment j’allais réussir à donner le change tout le reste de la soirée. De plus, j’avais la libido à ras le sol. aucune envie qu’il me touche. J’aurai l’impression qu’il pense à Caro. “Elle est bonne… bonne”, impossible de chasser ces mots de ma tête.

    Il a allait falloir que je sois prudente, inventive, que je trouve le moyen d’inverser la vapeur. Non, je ne devais pas rentrer. Ce serait me montrer compliquée, chiante, et me ferait perdre des points. A vrai dire, j’étais paumée. Comment faire pour bien faire? Comment faire pour qu’il m’aime toujours, encore plus, et plus que Caro? Prétendre que j’avais changé d’avis? Que je voulais me marier et tout le reste? Non, je ne voulais pas aller aussi loin.

    L’empêche que le seul avec qui je me serais sentie à l’aise dans un mariage était un de mes ex… Mathieu!

    C’était un choc de le réaliser! Pourquoi? Je n’en savais rien avec précision. Je savais juste qu’on s’entendait bien, qu’on s’amusait bien ensemble. Une sorte d’osmose. Qu’il savait être un petit copain adorable, tout en profitant de sa liberté. Ça n’a jamais posé de problème qu’il aille voir ailleurs, c’était même ce qui nous liait. Il était flemmard peut-être, mais franc, drôle. Il me racontait ses aventures, sans pour autant avoir de compte à me rendre. C’était la liberté. Reposant.

    Quoique, je ne suis pas sûre tout de même d’avoir le courage de me marier avec qui que ce soit… Ni de vivre avec qui que ce soit… C’est trop de responsabilité, trop de boulot!

    Impossible de filer maintenant. Pascal s’était précipité sur son natel tout en me disant qu’il pensait que c’était moi. Je lui ai rendu son sourire. C’était sa femme au téléphone. J’ai enlevé ma veste en lui tournant le dos pour essayer de me recomposer une tête souriante. Posé mon sac. Quant je me suis retournée vers lui, Pascal m’a fait un signe vers l’étage. Il était toujours en ligne avec Jess. J’avais la tête en compote, j’ai fait celle qui ne comprenait pas qu’il me demandait de monter.

    Avec Thomas, impossible de tricher, il aurait tout de suite compris que quelque chose me tracassait. Je me suis assise sur le bras du canapé. J’ai attendu qu’il en ait terminé avec son coup de fils. Ensuite, l’air de rien, on a transporté nos affaires en haut.

    Thomas était en training, il préparait des trucs à grignoter et à boire. Il s’est proposé de nous aider, mais on n’en avait pas besoin. Ses yeux de carnassiers m’ont suivi pendant toute l’opération. Est-ce qu’il devinait mon désarroi? Ou c’était seulement leurs discussions qui le faisait me scanner de la sorte?

    Après m’être donnée quelques claques mentalement, je me suis affalée sur le canapé à côté de Thomas, le sourire au diapason. J’ai toujours aimé jouer, jouer de petites scènes comme si j’étais une actrice. Je réussissais assez bien, et dans mon rôle, j’étais parfaite. S’il avait cru voir une faille, il était bluffé. Il a marché.

    On a discuté du week-end prochain, de demain soir… Thomas voulait invité des potes, comme il le faisait souvent le jeudi et vendredi soir. On a discuté pour savoir si je devais faire comme si j’étais en bas, ou pas, ou s’il était préférable de garder ça pour nous. On a décidé que c’était préférable pour l’instant. Pascal devait consulter sa femme, Jess avant.

    Soirée assez sympa et cool. J’ai étouffé mes peurs et mes doutes sous une tonne de sourires joyeux.

    Est-ce qu’il me fallait éloigner Caro ou au contraire, la ramener encore plus près? Pour qu’il se lasse! Ou est-ce que s’il se lasse d’elle, il ne risquait pas de s’éloigner encore plus de moi? Lassé aussi? Ça me faisait un mal de chien de savoir à quel point Pascal semblait vouloir de détacher des chaînes qui l’unissaient à nous…

    Je ne voulais pas faire l’amour avec lui ce soir, mais mes barrières sont tombés assez rapidement sous ses caresses, ses baisers et ses yeux verts brulants qui observaient les expressions de mon visage. Ses lèvres sur mes yeux, sa main qui remonte le long de mon corps. Ma température est montée. Je me suis trouvée aussitôt une excuse valable pour avoir fondu aussi vite; il nous fallait inaugurer notre nouvelle installation. Parfois ses mots venaient me briser, “Elle est bonne… bonne”, mais très vite, il me sortait du puits de douleurs pour me tirer à la lumière de son sourire, de sa tendresse.

    J’avais aussi très mal à la tête… Le choc sans doute. Une alarme dans ses yeux, sa main précipitamment sur ma bouche, en chuchotant, il m’a rappelée que Thomas était à côté. Glups, Thomas! Je l’avais complètement oublié.



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  • Lundi - 19 novembre 2012  - (323/2012) - Pascal rentre aujourd’hui!

    Temps gris, brouillard, comme mon humeur. Pas de nouvelles de Pascal. Chiotte, pas normal. Il aurait pu m’appeler, un coup de fils c’est pas dur! Rien, pas de news. Que dalle. Lui et sa femme rentrent aujourd’hui, je crois? Je dis que je crois, parce que j’ai attendu toute la journée des nouvelles.

    Je me suis préparée, parce que j’avais pensé que la première chose qu’il ferait en rentrant, serait de m’appeler. Grosse désillusion!

    Je n’ai pas voulu aller chez lui sans y avoir été invitée. C’était déjà assez moche qu’il ne donne pas de nouvelles, alors pas la peine d’aller encore scouater chez lui comme une âme perdue. Surtout après être traitée comme ça. J’espère qu’il aura une bonne excuse
    !!


    Mardi - 20 novembre 2012 - (324/2012) - Pascal et Jess sont rentrés

    Enfin des nouvelles! Pascal n’est rentré qu’aujourd’hui. Est-ce que je devais lui pardonner le manque de communications? Je ne lui ai pas demandé pourquoi il n’avait pas pensé m’appeler, il n’a pas donner d’explications non plus. On est resté sur des non-dits, comme on le faisait souvent. Ça évitait les prises de têtes, ou la mauvaise conscience.

    Pascal ne m’a demandé ce que j’avais fait pendant son absence. Tant mieux, je n’avais pas à inventer de mensonges concernant Layne. Peut-être que je le lui dirais que j’avais vu Layne, sans aller dans les détails. Pascal m’a proposé de passer chez lui ce soir après son entraînement.

    Je n’ai pas voulu, parce que je n’avais pas trop le moral. Je ne savais rien de son voyage, je ne voulais pas en parler devant Jess. Je voulais le voir seul avant. Quelque chose dans le ton de sa voix me faisait penser que c’était préférable. Je me demande s’ils s’étaient rapproché pendant leurs petites vacances!!!



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  • Dimanche - 18 novembre 2012  - 321/2012) - Si j’étais un mec… Je serais un salaud fini!

    Ce qui est dit est dit… 3h du matin, après avoir fait très attention de ne pas être suivie, je sonnais chez Layne comme prévu…

    On a passé tout le dimanche ensemble. Il ne m’avait pas jetée comme il l’avait fait avec sa petite brunette l’autre jour. Pendant ces quelques heures, j’ai oublié Pascal. Oublié ma peine. Oublié qu’il avait le pouvoir de me faire souffrir. De me détruire. Oublié que sans son amour, je n’étais rien. Je n’existais pas.

    Ania-X… Je sais pourquoi je laisse Pascal coucher avec Caro Il ne fait rien que je ne ferai moi-même si j’étais un garçon! Et surtout aussi mignon et de plus entouré de jolies filles. Sauf que, je ne crois pas que je serais aussi gentil que lui, ni aussi adorable. Je crois que je pencherais plus dans la catégorie de Layne. Je collectionnerais les conquêtes et liaisons. Le fidélité serait le dernier de mes soucis. Je ne serais sérieux avec aucune fille, et serait un célibataire endurci.

    Toutefois, si malgré tout, une fille réussirait à m’intéresser assez pour que j’envisage de sortir avec, je n’arriverai certainement pas à être fidèle. Donc, si elle n’accepte pas mes écarts, je la quitterais. Et si j’en trouve une qui m’accepte comme je suis, alors, elle sera la femme que je garderais à mes côtés… pour les longues soirées d’hiver, ou quant j’aurai des crises casaniers!

    Donc, tu vois, je ne peux pas lui lancer la pierre! Pour être cru, si je croise une nana qui me plaît, je me la fait, point barre. Voilà quoi. Non, Pascal ne fait rien que je ne ferais moi-même!

    Caro est mignonne, jolie et grosse poitrine, sexy, donc, si j’étais Pascal, je ne pourrais pas résister malgré toute ma bonne volonté. Si je me forcerai, pour ce serait pour faire plaisir à celle que j’aime le plus, mais forcément, je passerai mon temps à penser à l’autre que je ne peux pas me taper…

    Finalement, je crois que je finirai pas en avoir assez de me priver des plaisirs de la vie, et je plaquerai celle qui m’empêche de… “m’exprimer”. Tu vois, je serais un salaud fini! C’est pour ça que je le laisse faire ce que je ferais à sa place!

    Malgré tout, je suis une fille, et je l’aime, alors forcément ça me fait mal ou péter les plombs, mais… Je veux qu'il se sente libre. Et même, par moment, je l’encourage même. Je ne veux pas le changer, j’aime Pascal comme il est. Je ne veux pas être un boulet, une empêcheuse de tourner en rond. Je voudrais qu'il soit heureux, le rendre heureux. C'est pas ce qu'on fait quant on aime quelqu'un aussi fort?

    Je ne veux pas non plus qu’il se sente coincé parce qu’il est avec quelqu’un. Avec le temps, il trouvera ses marques...



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  • Samedi - 17 novembre 2012  - 321/2012) - Layne est un monstre!

    Atroce ce que Pascal pouvait me manquer. Si seulement il m’appelait, ça me rassurerait? Je saurai qu’il pense à moi. Mais là, rien. Pas de nouvelles; pas de messages, pas d’appels. Il ne pourra pas me raconter qu’il n’avait pas de batterie, oublié son natel ou quelques autres excuses tous aussi bidons. Pas une seul téléphone qui fonctionne? Pas de cabine téléphonique? Il ne manque pas de moyen pour me contacter s’il le voulait. Peut-être qu’il ne pensait pas du tout à moi en fait.

    Rhhh, je dépéri. Je suis désespérée… Je traîne mon cadavre d’un coin à l’autre de mon appart, incapable d’avoir envie de faire quoi que ce soit. Je réalise à quel point je suis accroc, complètement dépendante. C’était une triste constatation. On ne peut pas dire que c’était la première fois que je m’en rendais compte.

    L’après-midi, complètement en manque, j’ai été zoner chez Pascal. C’était vide. Mais au moins c’est l’endroit où il reviendra, où il vit, où flotte l’aura de sa présence.

    Je savais que je risquais de tomber sur Thomas. Ça n’a pas manqué. Il était étonné de me voir là. J’ai fait semblant de venir chercher quelques affaires. J’avais un peu honte. On a été boire un petit café chez lui. La compagnie était agréable, mais je sombrais quand même. J’avais de la peine à suivre son monologue. Il a dû se rendre compte que j’étais à milles lieux en-dessous, alors il m’a prise dans ses bras.

    La peur de m’accrocher à lui, de me laisser aller à pleurer comme une idiote m’a fait prendre la fuite. C’était clair, il s’est rendu compte que je déprimais. J’ai cru voir une once de pitié dans ses yeux. Encore la honte.

    Désoeuvrée, à la recherche d’une bouée de sauvetage quelque part, j’ai failli aller faire un saut chez Caroline. Et ça, ç’aurait été lamentable. Ce matin, en prenant notre café ensemble, elle m’avait proposé de repasser ce soir et on aurait fait la même chose; lire et se larver. J’ai décliné sous prétexte que j’avais des trucs à faire. Alors courir chez elle maintenant, j’aurai vraiment l’air d’une tarte!

    Rien d’autre à faire à part rentrer…

    J’avais besoin de ne pas me sentir aussi abandonnée, aussi seule, aussi perdue quant Pascal n’était pas là. Besoin de croire que je pouvais respirer, vivre comme je le faisais avant. Où est-ce que mon “moi” était passé? Je n’étais plus que l’ombre de moi-même, c’était affligeant. J’aurai dû rester avec Thomas, je ne risquais rien. Non. Non, il est bien trop proche de Pascal, et je me serais sûrement mise à déballer ma déprime et Pascal aurait fini par le savoir. Non et non.

    En manque de tendresse, de bras dans lesquels je pourrais fondre et oublier ma détresse, j’ai fait peut-être une grosse bêtise; J’ai appelé Layne.

    Layne a été surpris d’avoir de mes nouvelles. Ça faisait un bail. Il n’était pas seul, donc je n’ai pas pu foncer me réfugier chez lui, mais il a proposé que je passe en début de soirée. Mouais, toujours aussi pratique lui! En début de soirée, comme ça il saurait s’il pouvait en tirer quelque chose, sinon, bye, il aurait d’autres chats à fouetter.

    Caroline a appelé pour savoir si je voulais plutôt aller chez elle. On aurait dit qu’elle se doutait que mes excuses de ce matin n’était que des mensonges. Elle a insisté, essayant de me faire annuler, qu’elle se sentait seule. Je me demande si sa démarche était pour moi ou pour elle?

    • Non, je ne peux pas annuler… J’ai promis.
    • Si Pascal avait été là, alors on t’aurait pas vu ce soir?
    • Non, “on ne m’aurait pas vue”.
    • Mince… Je vais déprimer… Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire? Aller à la soirée de Thomas? Oh non. Je m’ennuierai. Ce sera pire. Ahfff, si jamais tu change d’avis… Tu sais que t’es la bienvenue. Ou sinon, je viens chez toi. C’était bien hier soir, je me sentais moins seule. Qu’est-ce que tu fais maintenant? Tu veux qu’on aille faire les magasins?
    • Les magasins? Un samedi? Quelle horreur, sûrement pas.

    Mouais, je n’étais pas la meilleure copine de la planète en plus.

    • Ecoute, je passerais peut-être après…
    • Super! Oui, passe à n’importe quelle heure. Je serais là. J’ai rien d’autre à faire.
    • Arrête tes conneries. Tu n’as pas commencé à exister seulement depuis Pascal!

    Man! Regarde qui parle!!! Comme si j’étais plus “smart”! Comme si je m'en sortais mieux qu'elle!!!

    Layne est l’archétype du salaud. Mais un très charmant salaud. Difficile de résister à son sourire carnassier, de requin. Je crois que c’est son côté “bad boy” qui plaît tellement. Aucune considération pour les filles. Je crois qu’il n’en a rien à foutre. Du moment qu’il passe un bon moment, qu’il obtient ce qu’il veut, c’était tout ce qui comptait pour lui.

    Il y avait une fille chez Layne. Ça m’a gênée. J’ai eu aussi l’impression que c’était comme pour me faire un signe; si tu viens, c’est que tu as mieux à me proposer. Glups. Moi qui pensait juste passer une soirée entourée de tendresse sans plus. Etre avec quelqu’un que je connais bien, avec qui je me sentais à l’aise et contre qui je pouvais juste me serrer sans honte. Des bras solides et masculins.

    Layne me fit entrer et passer au salon. La demoiselle boutiquait dans la cuisine. Il avait été lui chercher son mateau et son sac et les posa sur la table de la cuisine.

    • Oh! Tu attendais quelqu’un? Tu ne m’en as rien dit!

    Il a eu une sorte de rire, mais un sourire tout aussi charmant. Je les observais en douce. Elle aussi me détaillais du coin de l’oeil.

    • Je dois te rendre des comptes maintenant?

    Un petit éclair de lucidité traversa les yeux de la charmante petite brunette.

    • C’était seulement pour une nuit, c’est ça? Pour tirer un coup facile, c’est ça?

    Layne ne prit même pas la peine de répondre. Il prit les affaires qu’il avait posé sur la table pour les lui tendre. Elle a pensé s’être trompée, que ce n’était que parce qu’il avait une visite inattendue, qui semblait en plus, passablement déprimée, c'est pour ça qu’il l’encourageait à partir.

    • Je voulais te préparer un petit truc à manger…
    • Je n’aime pas qu’on traîne dans ma cuisine.
    • On se voit plus tard?

    Layne est reste imperturbable, un sourcil légèrement relevé. Il se demandait si elle allait le forcer à mettre les points sur les "i". Après avoir enfilé son manteau, elle a voulu lui passer les bras autour du cou, l’embrasser, mais il s’est dérobé. Aoutch, l'affront! L’incompréhension se dépeignait son son joli visage. Quelle vache ce Layne. Il s’était adossé contre le pilier qui délimitait la cuisine, les bras croisés, le regard acéré, prêt à mordre, à lui arracher le coeur, à piquer là où ça fait mal.

    Avant de quitter l’arène, elle s’est penchée vers lui, essayant encore de l’embrasser, mais il a tourné la tête en se redressant. LSur son visage, la douleur succéda à l’incompréhension. Campée telle une combattante, les jambes légèrement écartée, comme si elle avait peur de perdre l’équilibre, elle répéta sa question; C’était seulement pour une nuit, hein, c’est ça?”.

    • Faut pas m’en vouloir… C’est comme ça. Désolé!
    • Désolé? Mon oeil. Tu n’es qu’un beau salaud.

    Elle lui lança encore un “va te faire foutre” en tournant les talons. La porte claqua avec force. Il n’avait pas été très sympa, je le lui ai fait remarqué. C’était gênant d’être le témoin de son comportement. J’avais un peu pitié qu’elle se soit laissé prendre dans ses filets. Le pire c’était qu’elle reviendra sûrement se faire tordre à nouveau. Je ne savais pas que Layne pouvait être aussi atroce avec les filles! Quelle horreur. Quel salaud!

    • Tu veux que je la rappelle?
    • Elle te raccrocherait au nez.
    • On parie? C’est vrai que toi et Pascal, vous aimez bien les petites parties à 3. Mais, je t’assure, elle n’en vaut pas la peine, elle n’est que jolie, pas trop top au lit.
    • Quel rat…

    Layne a rigolé. Il est venu s’effondrer sur le canapé en me prenant dans ses bras. J’ai fait mine de vouloir le repousser. Il a maintenu la pression, me serrant encore plus fort en souriant. On savait chacun ce qui se passait dans la tête de l’autre. Sans se démonter, il m’a demandé si je passais la soirée avec lui ou si j’allais prendre la fuite s’il tentait de m’embrasser ou plus.

    Mince, je n’avais pas envie d’être seule, et pas envie de passer la soirée avec une copine. Que faire? Lui faire croire qu’il y avait une chance ou être franche? Petite parade, je lui ai demandé s’il n’avait pas meilleur temps de courir après la petite brunette et se faire pardonner. Layne a éclaté de rire. Sans gêne il a dit qu’elle ne lui avait pas donné autant de plaisir que ça et qu’elle ne méritait pas une 2ème chance. Elle dégageait plus de sensualité qu’elle en avait en réalité. Un trompe oeil.

    Je l’ai laissé m’embrassé. Après tout, c’était ça ou partir!

    Puis, les photos et les rapports cachés au fond de l’armoire à Pascal m’ont frappé. Une petite lucidité bien à point. J’ai raconté à Layne sans lui parler du coffre, sans dire comment je le sais. J’ai sous-entendu que je l’avais appris par quelqu’un. Enfin, c’est ce qu’il a compris et je n’ai rien fait pour le détromper.

    Il a compris que je ne passerais pas la nuit avec lui, et que je partirais à une heure décente pour ne pas attirer les foudres de Pascal. Layne a soigneusement baissé les stores, fermé tout ce qui pouvait nous trahir ou me mettre dans une mauvaise posture. Je savais que j’allais passer à la casserole si je ne partais pas. Mais, je n’avais pas trop envie de partir… Je devais trouver le moyen de faire traîner, espérer sans tomber entre ses griffes. Le rappel du traitement de la petite brunette m’a renforcé. Quelle chance que Layne ne m’a jamais traîtée comme ça!

    Mais Layne n’était pas un idiot, il a très vite deviné ce qui se passait et a décidé d’attaquer. J’ai dû prendre la fuite. L’air de rien, ça l’a amusé. Il m’a demandé de ne plus revenir avant de savoir ce que je voulais vraiment. Ça n’avait jamais été compliqué entre nous, ce n’était que physique. C’était dommage. Je n’avais plus qu’à me contenter de Caroline ou de déprimer à mort toute seule chez moi, avec les images de Pascal et Jess dansant la farandole dans ma tête.

    Caroline se sera!

    Comme un chien mouillé, j’ai atterri sur le pas de sa porte. J’avais envie de pleurer. Elle a compris à voir ma tête que ça n’allait pas fort. Mais, je ne pouvais pas lui raconter. Je ne pouvais pas lui dire que j’avais failli enterrer mon manque de Pascal dans les bras d’un autre!

    Voir Caro a agi comme un électro choc, mon cerveau se réveillait. Ce n’était pas toujours bon, mais le réflexe me permettait de basculer de la peine et de la déprime à la colère salvatrice. Après tout, il se tapait bien Caro quant il le voulait? Il était peut-être probablement en train d’en faire autant avec Jess? C’était sans doute pour ça qu’il ne m’appelait pas, qu’il ne me donnait pas de nouvelles.

    Non! Je ne pouvais pas raconter tout ça à Caroline

    Piquée au vif, j’ai laissé un message à Layne pour lui demander si je pouvais venir dormir chez lui. La réponse a été rapide, comme s’il attendait mon appel. Bien sûr, je pouvais dormir chez lui. Je savais très bien ce que ça impliquait. J’étais contente de moi, pourtant quelques heures plus tard, je n’étais plus aussi sûre. J’avais l’estomac dans les baskets, tout chamboulé.



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  • Ania-xAnia-x   ;
    307/2012 - sam.03.nov.12 - Halloween Rush!

    Pourquoi tu acceptes qu'il couche avec Caroline... et peut-être même aussi avec Jess?

     

    Ben, a vrai dire, je n'en sais rien! En fait, je crois que je ne sais pas comment l'empêcher. Ou peut-être que je ne veux pas l'en empêcher? Peut-être que j'ai aussi peur que Pascal se mette à me mentir? Pas parce qu'il sait qu'il y a des choses que je préfère ne pas savoir, mais parce qu'il le décide, parce qu'il ne veut pas que je sache? Ce serait horrible et me terroriserait! Qu'ils se cachent pour se voir? Que ça devienne plus sérieux à cause des risques?

     

    Parce que j'aime bien Caro? Parce que je la connais? Au moins ce n'est pas avec une inconnue? Ça me fait moins peur. Peut-être parce que je sens que je n'ai pas le choix? Ou qu'il se décide à me quitter pour voir s'il est mieux avec Caro? Puet-être que j'aime souffrir quant je choisi moi-même ma punition? J'aime les situations compliquées? Parce que ça m'arrange? Caro est comme une extention de moi, elle ose agir ou faire des choses que je n'oserai pas faire, alors ça me rassure. Peut-être aussi que j'aime les relations à 3? Je pense qu'on a moins de chance de se faire larguer?

    Comme tu vois, j'ai tout un tas de raison, ou de doutes qui me bloquent, qui fait que je ne sais pas très bien où j'en suis. Ni ce que je veux vraiment. Ni si j'ai intérêt à agir ou non! J'ai toujours été lente à la détente! A 2, on est plus forte, non? Peut-être parce que je ne suis pas très courageuse!

    Bref, comme tu peux voir... Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas non plus si je devrais me mêler, ou le mettre au pied du mur... Si ça se trouve, il n'y aura que moi au pied du mur... et seule! Peur aussi qu'il me largue parce qu'elle lui manquerait et là ce serait le pire des cauchemars pour moi. Bien pire que d'accepter leurs relations actuelles!! Prendre le risque de le perdre? Non, je veux pas. Ça au moins, je le sais avec certitude.


    Vendredi - 16 novembre 2012  - 319/2012) - Confiné à la maison

    Vendredi, à 3h du matin, j’ai pris un somnifère pour pouvoir dormir sans rêves, sans cauchemars. Juste un petit coma profond, celui de l’oubli. Le néant. La journée a été consacrée à préparer mon week-end de solitude. Finalement, quant j’arrivais à ne pas penser à Pascal, je me réjouissais de pouvoir lire au coin de la cheminée. De n’avoir pas à voir qui que ce soit.

    Après m’avoir préparé un bon petit feu de cheminée, un bon petit rôti au four avec du gratin, je me suis préparée à mon sport favori; larver sur mon canapé. J’étais contente. Je me sentais libre. Peut-être grâce à un petit antidépresseur que j’ai piqué à Caro.

    On a décidé de conjuguer notre solitude. Comme elle aime aussi la lecture, elle a pris son bouquin sous le bras, mis son training préféré, et a débarqué chez moi à 19h, comme convenu. Après avoir mangé avec nos livres devant le nez, on s’est allongé et passé la soirée à lire.

    De temps à autre, quelques petits rires, quelques remarques, quelques aller-retour à la machine à café… Mais chacune pour soi, chacune dans son univers littéraire. A vrai dire, on a passé une chouette soirée. Petite pause vers les 22h pour papoter un peu, voir ce qui traînait sur les chaînes de télé, mais aussi pour calmer la pression de l’histoire qu’on lisait.

    Caroline a dormi ici. Ça l’embêtait de rentrer pour retrouver un appart froid et vide. Je pense que tout comme moi, elle avait envie d’un peu de compagnie.

    Je ne savais pas qu’elle prenait des antidépresseur. Ça m’a fait un peu mal au coeur pour elle. Je ne savais pas que derrière ses sourires, ses yeux clairs et son entrain se cachait quelques douleurs dont elle préférait ne pas parler. Attendrissante est le mot qui m’est venu. Je comprenais pourquoi Pascal tenait tellement à elle. Même moi, je la trouvais attendrissante. J’aimais sa compagnie.

    Vanée, les yeux se fermant toutes seules, je me suis couchée vers 4h du matin. Caro est tombée avant moi. Elle s’est endormie avec son livre sur le ventre. J’ai dû la réveiller pour qu’elle se traîne jusqu’à la chambre d’amis.



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  • Jeudi - 15 novembre 2012  - 319/2012) - Anniversaire de mariage… 4ans déjà!

    La sonnerie du téléphone m’a réveillé. C’était Pascal. Le souvenir de son départ prochain est venu me frapper en plein coeur; il partait 4 jours avec sa femme. Pour fêter leur anniversaire de mariage. Dégoûtée. Pourquoi est-ce que je supportais tout ça déjà? Ha oui… Parce que je l’aime à en crever.

    Pascal voulait m'inviter à manger avec lui à midi. Une flamme de lucidité éclaira ma conscience de victime consentante. Enfin, mangé était un grand mot! Il voulait autre chose que manger, je le savais bien. Ma raison m’interdisait d’accepter, mais mon coeur lui, avait déjà pris sa décision. Une journée loin de lui était une souffrance, alors 4 jours; le bannissement.

    Il me fallait de quoi occuper son absence avec le souvenir de ses baisers, de ses sourires, de ses mains sur mon corps affamé. Je n’avais pas bien dormi, son visage m’avait poursuivi jusque dans les recoins de mes rêves. Déjà en manque. Et aussi, pour lui voler l’envie de chercher auprès de sa femme de quoi calmer sa faim.

    J’étais en avance, excitée à l’idée de le voir. Mes mains tremblaient. C’est bête. Comme si c’était notre 1er rendez-vous. Je n’arrive toujours pas à m’y faire. Toujours aussi impatiente, toujours aussi amoureuse de lui. Aujourd’hui encore, j’avais toujours autant de mal à comprendre pourquoi Pascal s’intéressait à
    une bonne femme comme moi.

    Appuyé contre de la porte, les bras croisés, ses yeux verts brulants me déshabillait déjà. Je frissonnais aussi. Mais ce n’était pas de froid, mais d’impatiente d’embrasser cette bouche qui me fait toujours découvrir milles merveilles. Il m’a attrapée par la main, m’invitant à le suivre. Ce lit qui serait le témoin de mes supplices. Entre ses bras, je mourrai chaque fois un peu, et je renaissais remplie de bonheur et de passion.

    Ses mains avaient parcouru chaque parcelle de ma peau, son corps m’avait marqué au fer rouge, Je lui appartenais corps et âme. Je n’arriverais jamais à l’oublier, à le fuir… Ni à ne plus l’aimer!

    Mon appart me semblait trop grand, trop vide. Il allait me manquer. Je n’arrivais pas à penser à autre chose que Pascal. J’espère qu’il ne se réconciliera pas avec sa femme. J’espère qu’il pensera à moi, que je l’ai aussi marqué au fer rouge. J’espérais qu’il me revienne. Les jours allaient me sembler longues, les nuits encore plus longues. Son absence teintera tout d’une horrible couleur grise. Un monde sans lui est irrespirable pour moi.

    Le soir, avant de quitter la maison, il m’a envoyé un petit message de rien du tout peut-être, mais qui a fait bondir mon coeur dans tous les sens; “Babe I love you” (Babe Je t’aime). La tête en vrac, le coeur en bandoulière, je me suis noyée dans la peinture pour ne pas trop penser. Pour ne pas sombrer.

    Mais la peinture ne suffisait pas, alors je me suis plongée dans un nouveau livre de Giebel. Plus de 700 pages. Heureusement, le livre était passionnant. A chaque petite pause café, le visage de celui qui hante mes rêves apparaissait dans ma tête. Alors, je me dépêchais de me replonger dans mon livre. Je regrettais de ne pas lui avoir demandé où ils allaient. Puis non, mieux vaut ne pas savoir.

    Puis, j’ai été déçue de ne pas recevoir de petits mots à son arrivée. Où qu’il soit allé, il devait y être? Encore une nuit rempli de lui, mais de cauchemars aussi.



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  • Mercredi - 14 novembre 2012  - 318/2012) - Que des embuches!

    Dans ma tête, c’était déjà décidé, je ne lui ferais pas la tête. Ok, il n’avait pas eu de chance, moi non plus, de le trouver chaque fois dans des situations chiantes. Je comprenais parfaitement ce qui avait pu se passer, mais ça m’énervait. Je comprenais, mais zut, tout de même, il avait vu Caro tout le week-end, puisqu’elle était au chalet.

    Ce n’était pas le bon moment pour lui prendre la tête jusqu’à ce qu’il comprenne mon point de vue, ce que j’ai pu ressentir là, debout dans l’entrée de notre chambre.

    • Je ne comprends pas Jane, tu dis que je peux appeler Pascal, le voir et tout, et dès que tu nous vois ensemble, tu pètes un plomb.
    • Pas du tout… Simplement, je ne m’y attendais pas. Puis, c’est notre chambre, et on ne s’était pas vu du week-end, alors non, je ne m’y attendais pas.
    • Ça n’explique pas pourquoi tu lui fais la tête, ou les gros yeux. Ni pourquoi tu sembles exiger des explications chaque fois!

    Elle m’énervait à la fin! Ce n’est pas à elle de me dire comment je dois être avec mon mec. Non mais. Caro a senti que je commençais à fulminer. Elle a voulu changer de sujet, mais avant, elle a dit quelques mots de trop: “Faudrait que tu le laisses respirer un peu”. Ma vue a viré au rouge. Elle s’en ai rendu tout de suite compte. C’était peut-être un peu tard.

    • Ouais! T’as raison. Faut peut-être qu’il arrête de te voir et tout irait nettement mieux.

    Caroline m’a jeté un petit regard enfumé. Elle n’a pas aimé ma petite remarque. Si elle avait osé, je crois qu’elle m’aurait raccroché au nez, mais elle voulait tenté de me calmer avant. Peut-être aussi savoir ce que j’allais faire. Hihihi, elle avait peur que je mette mes menaces à exécution. Mais non, je n’allais rien faire. J’avais trop peur que Pascal refuse tout net.

    Après notre petite discussion, j’ai décidé d’aller chez Pascal comme si de rien. Je ne voulais pas le laisser croire que j’étais fâchée. J’étais prête à faire l’amnésique.

    Pascal et Jess mangeait. Je n’avais faim. Ma voisine m’avait déjà rempli l’estomac avec des tartes aux pommes, des beignets et de la soupe. J’étais rassasiée. De toute façon, je n’aurai rien pu avaler. Trop tendue. J’ai eu un coup de chaleur en voyant Pascal en débardeur, passant un délicieux début de soirée à rigoler avec sa femme. Au détour d’un regard, j’ai vu que celui de Jess était assez moqueur. Elle me donnait l’impression d’être de trop. C’était comme si ses yeux me disait; “qu’est-ce que tu fous ici??”.

    Après avoir posé mes affaires et leur avoir fait la bise, je me suis plantée dans le canapé pour lire. En fait, maintenant, je me sentais de trop.

    Après avoir mangé, Pascal m’a prise par la main pour aller dans la chambre. Il était content de me voir. Je ne l’ai pas laissé le temps de se réjouir. Malgré toute ma bonne volonté, je ne comprenais pas ce qu’on foutait encore au rez. Pourquoi ne pas aller chez Thomas? Qu’est-ce qu’il attendait?

    • Heum… Je peux pas tout de suite. La semaine prochaine, ou ce week-end peut-être.
    • Tu avais dit qu’on serait en haut quant elle rentre. Qu’on profitait juste de son absence pour avoir un peu la paix ici. Mais, que dès son retour, on irait chez…
    • Jane… Peut-être que tu ne t’en souviens pas, mais demain, c’est… C'est notre anniversaire de mariage. Je ne peux pas la planter comme ça. Je ne peux pas la laisser seule. Elle a besoin que je sois auprès d'elle.

    Pfffouh! J’avais oublié. J’avais complètement oublié ce jour fatidique. Ce jour horrible. Cet horrible souvenir. Pascal a voulu me prendre les mains, je les ai retiré. C’était une réaction hors contrôle, viscérale. Pourtant, je ne voulais pas avoir une réaction pareille. Pascal s’est légèrement effondré, son visage a pâli. Il m’a demandé si je lui en voulais autant que ça. Je ne lui en voulais pas. Enfin pas vraiment.

    • S’il te plaît… Ne réagit pas comme ça! Ne me repousse pas… Je n’ai pas trop le moral ces temps. Je vois bien aussi que tu es sur les nerfs… Ça doit être de ma faute, et je ne sais pas quoi faire pour te retrouver. Qu’est-ce que je peux faire?

    Qu'est-ce qu'il pouvait faire? Rien. Il ne pourrait pas me donner ce que j'aurai voulu. Il a dit qu’il m’aurait bien proposé de dormir en haut, mais il avait l’impression que je voudrais qu’on soit ensemble la 1ère fois. En plus, ça ne lui plaisait pas trop de me savoir en haut sans lui. J’ai réalisé qu’il était encore un peu jaloux de Thomas. Pourtant, il n’avait aucune raison.

    Je suis restée silencieuse à le regarder. C’est vrai qu’il avait l’air fatigué. Perdu même. Ça me retournait le coeur, parce que j’avais envie de le prendre dans mes bras. De le serrer très fort. Et puis, je n’avais pas envie de lui faire la tête, ni de me privé de ses bras. De sa tendresse. A quoi ça servait de perdre tout ce temps à fuir ce que je voulais de toute mon âme. J’ai passé mes bras autour de lui, de son épaule, et j’ai posé ma tête contre la sienne, en lui faisant des bisous. J’aime l’odeur de ses cheveux.

    Pascal m’a tout de suite attirée contre lui, me serrant si fort que j’ai cru que j’allais étouffer.

    On est resté comme ça un long moment. Sa main descendait le long de mon dos, je sentais sa respiration changer de rythme. Il m’a embrassée. C’était un de ses baisers qui font perdre le nord, qui m’efface le cerveau. Son regard qui se voile, qui prend une teinte vert orageuse.

    Je n’ai pas eu le temps de me réjouir. Son air gêné m’a tout de suite mise en alerte. J’ai gardé mon calme quant il m’a demandé de rentrer. Il se sentait obligé de rester avec sa femme pour leur anniversaire de mariage. Après on pourra s’installer chez Thomas. En attendant, sa femme et lui avaient prévu de partir quelques jours. 4 jours.

    Il ne m’a pas dit où, et je n’ai rien demandé.

    Savoir aurait activé mes neurones et je me serais mise à les imaginer faisant les magasins, sortant manger, etc, avec les couleurs locales à la clé. Non, je ne voulais pas savoir où.

    Ensuite, Pascal m’a demandé après ça si je voulais rester et passer la soirée ensemble. Je voulais savoir ce qu’il entendait par là? Est-ce qu’on serait obligé de rester assis chacun dans un coin, se parler à distance, s’ignorer, quoi? Si c’était ça, je préférais rentrer. Le pauvre, je lui menais la vie dure!!!

    Après un petit moment de silence total. Il a dit que non, il voulait passer la soirée avec moi, mais que c’était peut-être mieux que je ne reste pas dormir.

    Jess avait fini la vaisselle quant on est revenu au salon. Jess se préparait à s’installer devant la télé. C’était gênant. Je ne voyais pas comment on allait pouvoir passer une soirée ensemble avec Jess dans les pattes. Je me rappelais encore trop bien ce que j’avais ressenti l’autre jour. Discrètement, j’ai dit à Pascal que j’allais rentrer. Il a voulu me raccompagner, mais je savais bien que je n’étais pas d’humeur à le laisser m’approcher de trop près. Vraiment pas d’humeur.

    Je voyais bien qu’il était déçu. Peut-être même triste. Mais, je n’y pouvais pas grand chose. J’étais triste aussi. Les choses se gâtaient entre nous, je n’avais plus de repaire. Je me sentais perdue, ne sachant pas quoi faire pour bien faire. Puis, Pascal m’a attrapée par la main, je pouvais lire de la détresse dans ses yeux, une supplique. Alors, j’ai changé d’avis et je sis restée.

    Après avoir descendu les stores, on s’est installé au salon nous aussi. Mais, à bonne distance de sa femme. Pascal m’a installé entre ses jambes. On chuchotait pour avoir un peu d’intimité. J’aurai bien voulu qu’on aille chez Thomas, mais ce n’était pas à moi de le proposer.

    Jess nous lançait de petits regards curieux. Je pense qu’elle s’attendait à me voir partir en courant. Elle devait certainement être très déçue. J’étais contente.

    C’était elle qui avait invitée Caroline hier soir. Elle savait que ça allait me faire chier je pense. Me mettre des battons dans les roues, c’était un de ses petits jeux favoris. Pascal avait passé le week-end a essayé de me joindre, il était sûr que je lui en voulais, sûr que j’allais le lui faire payer. Il avait espéré qu’on puisse discuter pendant le week-end, alors ne me voyant pas venir, il a regretté d’être monté sans qu'on ai eu l’occasion de se parler avant.

    J’ai prétendu que ce n’était pas grave. Que j’étais un peu tendue ces temps-ci, et que c’était lui qui payait pour mes angoisses. Après tout, c’est toujours la personne qu’on aime, la personne la plus proche qui casque. On s’attend à ce qu’ils soient les plus compréhensifs, donc, c’était ce que j’attendais de lui.

    Ça a eu l’air de le rassurer. Il a même rigolé en disant que si ce n’était que ça, alors tant mieux. Il était près à endurer ma mauvaise humeur, tant que ce n’était pas contre lui. Tant que ça ne “nous” remettait pas en question. J’étais prête à lui faire croire n’importe quoi, pour qu’on ne se brouille pas. Parce que, je crois vraiment que c’était de ma faute, que c’était moi qui n’allait pas bien.

    Pascal s’est même laisser aller à me faire de petits bisous dans le cou, sur les épaules. Il était hyper câlin. Ce n’est que quant Jess a finalement été se coucher qu’il a osé m’embrasser. Peut-être que je lui avais vraiment manqué? Vers 23h, j’ai décidé qu’il était tant pour moi de rentrer.

    Horrible… Dès que je me suis retrouvée seule, je me suis sentie vide… Abandonnée… Il allait partir avec elle, et ça me désespérait. Flûte, je n’avais pas envie de rentrer, j’aurai voulu rester avec lui jusqu’au dernier moment. Profiter de chaque seconde. Comment j’allais survivre pendant 4 jours sans lui?

    Pour me donner du courage, je me suis rappelée que j’avais bien réussi à passer des week-end sans lui, à respirer quant il était parti en Allemagne. Là, il ne partait que 4 jours. 4 petits jours. Il serait vite de retour. J’ai pleuré longtemps avant de trouver le sommeil. Je ne sais pas pourquoi, mais je m’attendais à ce qu’il vienne chez moi. Puis, je lui en ai voulu de ne pas l’avoir fait. Je me suis dis que si je lui avais vraiment manqué le week-end passé, il serait venu.

    En fait, je crois que je cherchais des raisons d’être fâchée avec lui. Comme ça, il m’aurait moins manqué.



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  • Lundi - 12 novembre 2012 - 316/2012) - L’honneur est sauf!

    Pas de souper de famille ce soir, et pourtant, j’ai rien prévu. J’espérais un petit appel de Pascal. Un appel rempli de regret, où il me dirait combien je lui aurai manqué, l’entendre me supplier, sentir qu’il avait envi de me voir. Mais rien.

    Pascal n’avait pas d’entraînement ce soir, alors, j’aurai aimé le voir. Mais, ma fierté était trop grosse pour que je puisse prendre le téléphone et l’appeler. Zut.

    Désoeuvrée, morte d’ennui, je suis allée prendre un café avec ma frangine, ensuite, je suis rentrée peindre et lire. Une bonne heure dans un bon bain chaud, et toujours l’angoisse qui me grignote les tripes. Peut-être que cette fois, c’est lui qui est fâché? Non, il n’avait aucune raison.

    Marie m’a dit qu’elle avait croisé un jeune homme ce matin, vers midi. Des yeux verts, grand, très beau. Il est entré dans l’immeuble alors qu’elle partait. Qu’elle n’imagine pas qu’il allait surement pas chez les voisins du milieu. J’ai prétendu que c’était probablement un pote. Pas osé dire que c’était Pascal.

    L’empêche, ça m’a fait plaisir. N’ayant pas pu me joindre, il a sans doute voulu m’avoir en face! Bon point pour lui! Ce sont de petites vacheries comme ça qu’il fait qui font que je l’adore tellement.

    Il est trop adorable. Même si je n’aime pas trop l’idée qu’il se soit parqué devant la maison, parce que je n’aime pas qu’on devine ma vie privée, il a au moins fait un geste. J’ai dit que c’était qu’un copain donc, même si elle le re-croise avec sa femme, l’honneur est sauf.


    Mardi - 13 novembre 2012  - 317/2012) - Plié de rire - Pliée de déception!

    Zut... je prends du retard... Anniversaire ce soir... Et voisine qui m'invite pour le café... L'ex à Tchoy qui veut que je l'aide à parler avec lui... Rhhh... J'suis trop raide!

    Qu’est-ce qu’on a ri!!! Gillou est venu sans sa femme, Pascale. C’était l’anniversaire de son fils après tout. Lilice lui avait mis des rajouts, alors il nous a raconté toutes ses péripéties avec ses nouveaux cheveux. On était plié de rire. Ce seront de beaux  souvenirs.

    Carmine a voulu jouer aux cartes après. Je n’aurai jamais dû accepté. Rose et lui n’ont fait que de se chamailler. Ou peut-être qu’on aurait dû les séparer au lieu de les mettre dans la même équipe? Crevant. Mais aussi, elle n’avait pas besoin de répondre! C’était des;" tu sais pas jouer, t’aurai pas dû mettre ci, ou pourquoi avoir choisi ça…" Bref, bonjour l’ambiance! Lice et moi avons gagné sans soucis et haut la main.

    Je devais rappeler Fabianna. J’ai oublié, je suis rentrée trop tard. Passé 2h du mat. Au moins, je n’ai pas pensé à Pascal pendant la soirée. Sauf en rentrant! Le désespoir m’avait rattrapée!

    Je mourrais d’envie de le voir… Trop horrible. J’ai alors lu un des messages que j’avais gardé; "Bade? C’est pas vrai, t’es quand même pas fâchée? Pourquoi tu ne m’appelle pas? Ou passe? J’ai envi de te voir. Pas toi?" Bon d’accord! Puisqu’il me suppliait à peu près dans son message, j’ai foncé chez lui…

    Mouais! J’aurai peut-être dû l’avertir? En même temps, ça m’ouvrait les yeux! Je suis entrée avec ma clé vu qu’ils semblaient dormir. J’avais juste oublié, dans ma précipitation, qu’il pouvait ne pas être dans notre chambre, mais avec Jess.

    Choc frontal encore plus brutal; je l’ai retrouvé dans notre lit, endormi, avec Caro dans les bras!!!

    Mon sang n’a fait qu’un tour. La fureur a dû me peindre en rouge et certainement raisonner. Je n’avais pourtant pas fait de bruit, mais ça l’a réveillé. Ou c’était peut-être la lumière derrière moi. Pascal a ouvert un oeil, puis il a sursauté et s’est levé en vitesse. Tout ce remue ménage a réveillé Caro; “Qu’est-ce qui se passe?”.

    Pascal avait dû oublié qu’elle était là, parce qu’il a suivi la voix et mon regard. Je l’ai vu pâlir.

    J’avais déjà commencé à reculer pour prendre la fuite et il a attrapé ma main. J’avais l’estomac retourné. Comment pouvait-il être aussi nul.

    • Wahhh, ce n’est pas ce que tu crois! Il ne s’est rien passé. On a juste discuté et on a dû s’endormir.

    Pascal a très bien senti que je voulais retirer ma main. Son contact me brûlait. Ou c’était la rage ou l’envie de pleurer. Je ne sais pas très bien. J’avais un pavé qui m’obstruait la gorge. Merde, c’était 2h du matin, et on aurait tous dû être en train de dormir sagement. Et c’était gênant. Et pour couronner le tout. Jess s’est aussi réveillé.

    • On s’est juste endormi, rien de plus. Puis, tu as vu, la porte était ouverte. D’ailleurs Caro va rentrer. Je t’assure que ce n’était pas prévu. Allé… Reste… Puis, regard… Je suis tout habillé!
    • C’est quoi tout ce bordel? demandait Jess en se frottant les yeux.

    Après avoir vu l’embarras et la gêne qui dégoulinaient de chacun de nous, elle a secoué la tête et a lancé une dernière petite pique en retournant dans sa chambre.

    • Mouais, si tu sautais pas tout ce qui bouge, tu ne te retrouverais pas dans cette situation! Pfff. Je retourne me coucher. Tâchez de régler ça vite fait que je puisse dormir.

    Bref, je voyais bien qu’il était mal, mais l’image restait gravée sur ma rétine et me bouchait les oreilles. Mon cerveau aussi ne fonctionnait pas. Tout ce qu’il me racontait n’arrivait pas jusqu’à mes cellules grises. Atroce. Comment pouvait-il imaginé que j’aurai envie de me poser dans ce lit où il a laissé une autre poser ses fesses?

    Encore heureux qu’il ne soit pas monté dans notre future chambre chez Thomas avec elle. Ç’aurait été la totale!

    Non, non et non. Même si quelque part j’en avais certainement envie, je ne pouvais pas rester. Pas question de m’étaler sur ce lit après une autre. Pascal avait beau me supplier du regard, répéter encore et encore sa demande pour que je reste. Hors de question.

    Pourtant, après son 6ème “Je t’en prie… Reste”. J’ai mis un peu d’eau dans mon vin. Caro s’était joint à lui pour me raconter la même salade, avec de petits airs coupables et suppliante. M’énerve. J’ai dit haut et fort que je ne restais que 5mn, qu’il était tard, que je rentrais de toute manière. Dès que Caro a filé, il a voulu me tirer dans la chambre pour discuter, question de ne pas déranger Jess.

    Hum! Il rêve… Pas question que j’aille dans cette chambre… Pas ce soir, et peut-être plus jamais!

    On s’est installé au bar de la cuisine et il m’a proposé un café. Probablement pour réfléchir à quoi dire. Après la surchauffe, mon cerveau s’était refroidi. Retour à un fonctionnement plus ou moins normal. J’avais compris. Pour que Jess puisse dormir, ils avaient été dans la chambre, tout en laissant la porte ouverte. Ils se sont endormi, je voulais bien le croire. Ça m’énervait qu’il laisse une autre se poser à ma place c’est tout.

    Rhhh, l’empêche, l’image de lui et Caro, lui la tenant dans ses bras, les bras autour d’elle, ne voulait pas disparaître de ma tête.

    Pascal s’est empêtré dans les explications, me racontant de quoi ils avaient discuté. Je n’écoutais pas vraiment, je réfléchissais à toute vitesse pour savoir ce que je devais faire ou dire. De toute façon, il ne fallait pas que je lui fasse la gueule. Toute de même, ça faisait un peu beaucoup. Coup sur coup, il me repousse, puis je le trouve avec une autre dans les bras?

    Il avait beau insisté pour que je reste dormir, je ne pouvais pas. Impossible.



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