• Samedi - 1er décembre 2012  -  (335/2012) - Les idées en place!

    Samedi, je ne l’ai pas entendu non plus de la journée, puis en fin de journée, il a encore une fois voulu savoir si je passai dormir à la maison. Quant on a parlé au téléphone, j’ai su que Thomas était à la montagne avec des copains, qu’il redescendait juste le temps de faire une apparition avant le dîner du samedi, puis hop, retour au chalet.

    J’en ai un peu voulu à Pascal de ne pas en faire autant. S’il avait tellement envie de me voir, ben, c’est ce qu’il ferait. Stupidement, j’ai quand même accepté d’aller dormir chez lui. Je me suis traitée d’idiote, de faible, me suis sermonnée de n’arriver à rien en continuant à me montrer si faible. Mais, tout ça, jusqu’à ce que ses bras se serrent autour de mon corps tremblant et que ses lèvres gourmandes se pose sur ma peau.

    Je les ai entendu se disputer en rentrant. Jess était furax parce qu’il avait passé la soirée à biduler sur son natel. Quant elle a compris que quelqu’un l’attendait en plus à l’étage, la porte de la chambre a claqué avec violence. Quelques secondes plus tard, j’étais dans ses bras.

    Evidemment, Pascal est redescendu pour essayer de calmer sa femme. Je pense que c’était pour se donner bonne conscience. Heureusement, elle s’était tirée. Ce qui a largement simplifié les choses. Merci Jess!


    Dimanche -2 décembre 2012  -  (336/2012)

    Dimanche matin, après un rapide déjeuner en tête à tête, composé de café et de bisous, j’ai dû filer avant l’arrivée de ses parents qui venaient dîner. Thomas est rentré pour ça aussi. J’ai attendu patiemment que Pascal m’appelle dès qu’il le pouvait, pour qu’on puisse passer la soirée ensemble.

    J’avais laisser tomber mon plan d’attaque, et j’ai eu toute la soirée pour le regretter. Parce qu’il m’a appelée, non pas pour m’inviter chez lui, mais pour me dire qu’il avait promis à sa femme de passer la soirée avec elle. Autant pour moi! Ça m’a remis les idées en place...



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  • Vendredi - 30 novembre 2012  -  (334/2012)  -  Trop faible pour réussir!

    La semaine prochaine, j’allais tout faire pour être présente partout, si ce n’est pas collé aux fesses de Pascal, ce serait à ceux de Caroline. Je ne lui laisserais aucune occasion de la consoler. Sinon, je m’arrangerais pour que ce soit moi qu’il soit obligé de consoler!

    Ça c’était la promesse que je me suis faite la semaine passée! Or, je n’ai pas été à la hauteur. Je me suis laissée possédée par l’angoisse et le défaitisme. J’étais nerveusement fatiguée. Sans compter que, mon vieux besoin de solitude m’avait repris.

    Après ma petite visite nocturne impromptue d’hier soir, Pascal m’a appelée aujourd’hui, pour être sûr qu’il n’avait pas rêvé. Il a adoré mon geste, regretté que je ne sois pas resté. Sa voix chaude et caressante m’a fait un bien fou. Je ne lui ai pas dit que c’était le doute et l’angoisse qui m’avait conduite chez lui, l’ai laissé croire que c’était spontané et par amour.

    Pas de nouvelles tout le vendredi, mais le soir, il m’a laissé un petit message pour savoir si je passais plus tard à la maison; “On pourrait dormir ensemble?”. Chou, mais je n’avais pas envie de passer la soirée à attendre son retour, ensuite le voir 5mn, ou juste le temps de passer à la casserole et dormir. J’aurai l’impression de n’être qu'un bouche-trou, mais… Dormir dans ses bras, c’est pas si mal et passer à la casserole, j’aimerai bien!!!!

    Non, je voulais encore plus lui manquer plus qu’autre chose.

    Puis, il y avait l’anniversaire de ma nièce et de mon petit frère ce soir, donc, je n’étais pas libre. Je ne suis rentrée qu’après 23h. Triste de constater qu’il ne m’avait pas laissé une vingtaine de messages désespéré, et essayé des dizaine de fois de me joindre! Snif.



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  • Jeudi - 29 novembre 2012  -  (333/2012)  -  Résistance à l’eau!

    Pascal m’a accompagnée à ma voiture. Mes jambes tremblotaient légèrement. Difficile de mettre un pas devant l’autre, tout en essayant d’avoir l’air de glisser au lieu de marcher, séduisante et à l’aise. Après quelques pas, il a passé son bras autour de mes épaules. Je crois que c’est pour ça que mes jambes ne me portaient plus. Il me tenait de manière amicale et pas comme un petit ami.

    Mais moi, j’avais le coeur qui battait dans les oreilles, qui battait trop vite que j’en avais le souffle coupé. Et je n’entendais rien de ce qu’il me disait. Il a dû se répéter. L’honneur était sauf, ça pouvait passer pour de l’hésitation, penser que je n’en avais pas très envie. Alors il a insisté.

    Arrivé à ma voiture, Pascal s’est penché sur les éraflures du côté conducteur. Je lui ai dis que c’était l’oeuvre de mon frangin. Il a proposé que je passe chez son carrossier, mais je n’ai jamais eu envie de la réparer. Je me suis baissée à mon tour pour passer la main sur les marques. Pascal a pris mon visage dans ses adorables mains chaudes. Il ne s’intéressait plus à ma voiture. En plongeant son regard dans les miens, avec douceur, il m’a posé un tendre bisou sur les lèvres.

    Vacherie… Mon coeur faisait quelques claquettes, oh encore, je voulais plus…

    Je n’ai pas essayé de le repousser quant il m’a prise dans ses bras quant on s’est relevé. J’aurai dû parce qu’on avait pas le droit de faire ça. Ses lèvres chaudes parcourant délicieusement ma gorge, il me chuchotait encore sa demande; “viens à la maison… rentre avec moi”. Jeeez, qu’est-ce que c’était dur de lui résister. Mais je voulais qu’il propose de venir chez moi. C’est ce que j’espérais, ce que j’attendais de lui, alors j’ai résisté.

    A peine 5mn après qu’on se soit séparé, je roulais en silence. Pour une fois, je n’avais pas envie de musique à plein tube. Je voulais réfléchir. Me convaincre que j’avais eu raison de refuser. Oui, j’avais eu raison. Si j’avais craqué, il ne pensera jamais à passer chez moi. la sonnerie de mon natel m’a fait sursauter. C’était lui.

    Encore une fois, il me demandait si je ne voulais pas changer d’avis, si je ne voulais pas aller dormir chez lui. Je me sentais faiblir. Là encore j’ai eu toutes les peines du monde à ne pas céder. En imaginant comment je me sentirais dans ses bras, j’avais juste envie de faire demi tour et courir chez lui.

    Je suis faible Je ne réussirais jamais à obtenir ce que je veux si je n’arrive pas à être plus déterminée. Plus dure.

    Pourtant, j’ai fait demi tour. Après avoir réussi à refuser son invitation pressante, dès qu’il a raccroché, j’ai regretté. Alors je l’ai rappelé. Rhhh, ça sonnait occupé et j’ai flippé. Est-ce qu’il appelait Caro? Non, il essayait aussi de me joindre encore. Pascal voulait encore essayé de me faire changer d’avis. Pas la peine. Zut, si j’avais deviné, j’aurai attendu et fait semblant de finalement céder. Je l’imaginais en train de sourire, heureux.

    Pascal m’attendait dehors devant sa voiture avec un grand sourire. Est-ce que c’était le sourire de la victoire? De me voir capituler? Non, je ne pense pas. Il avait l’air sincèrement content de me voir. Jess est sortie voir ce qu’il fabriquait. On avait pas pris la peine de dîner, Pascal s’est donc immédiatement mis à cuisiner après s’être changé. Je suis montée chez Thomas.

    Thomas était affalé sur son canapé à détailler une carte de pizza à livrer. Tout comme Jess, il n’était pas doué en cuisine. Pascal m’avait dit qu’il me préviendrait dès que ce serait prêt, je suis donc descendue lui demander si Thomas pouvait manger avec nous. Jess m’a flinguée du regard. Je n’ai pas tout de suite compris, mais elle n’a pas apprécié. Je me comportais comme si j’étais chez moi… Et Pascal, mon mari!

    Milles excuses Jess, c’était pas exprès.

    Après le dîner, on a pris le café ensemble. Thé ou petit verre de vin rouge pour les autres. Il n’y a que moi qui boit du café à toutes heures. Pascal m’a fait un petit signe, c’était le moment de s’éclipser. J’ai salué tout le monde avant de monter me préparer pour me coucher. Il est arrivé 30mn plus tard, déjà en training. Il avait pris une douche en bas.

    Enfin ses bras, ses lèvres que je pouvais dévorer à loisir. J’ai très vite perdu le fils. Oublié les ressentiments, oublié les doutes, les plans d’attaques, effacé les images qui me torturaient, etc. J’étais seulement heureuse d’être dans ses bras. Tout le reste n’existait pas.

    Jeudi matin, on a pris le café avec Thomas et on est parti en même temps. Ce n’est que lorsque j’étais sur la route pour rentrer que j’ai retrouvé mes esprits. Ce soir, hors de question que j’aille chez lui, j’éviterai même de lui parler au téléphone, sinon je risquais de flancher encore. De toute façon, il avait des trucs avec sa femme, il sera occupé, donc ce sera plus facile de ne pas aller traîner chez lui.

    J’ai passé la journée à peindre, puis fait quelques courses en prévisions du week-end. Je devais voir Aurora vendredi soir, mais je n’en avais pas envie. Je rêvais de profiter d’un peu de solitude, profiter de mon temps pour me larver, me droguer de télé et de lecture. J’ai été chercher du bois pour me faire de petits feux dans la cheminée.

    Après avoir essayé de me joindre plus de trois fois, Pascal m’a laissé un message pour dire qu’il espérait que je passerais à la maison (chez lui) ce soir. Il avait un match, mais serait rentré vers 21h30. J’ai attendu 22h pour lui répondre et avertir que je ne pourrais pas. Puis, prise d’anxiété, j’ai eu envie de vérifier s’il en avait profité pour voir Caroline. Impossible de savoir sans poser la question à Caro.

    Je me suis demandée aussi où il dormirait? Dans notre chambre chez Thomas ou avec sa femme? Grrr, je déteste me méfier, bouillir de jalousie, alors j’ai été voir. Bon point pour lui, et grand huit de battements de coeur; il était en haut. Il dormait déjà. Et tout seul. Je n’ai eu aucun scrupule à le réveiller pour l’embrasser. J’étais si contente. J’ai prétendue avoir juste fait un saut pour lui voler un bisou. Ça lui a fait plaisir.

    Bien sur il a essayé de me faire rester. Mais, j’ai prétendu avoir un truc demain matin très tôt, alors je devais rentrer. Il était à moitié dans les vapes, alors il n’a pas trop insisté. Le coeur léger, je suis enfin rentrée me larver dans mon canapé qui me tendait les bras. J’avais même oublié de tuer le feu dans la cheminée en partant, tellement je me sentais stressée et les boules de le trouver avec une autre femme dans les bras.

    Peut-être qu’on ne se verra pas du week-end… Alors, j’espère que je lui manquerais!



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  • Mercredi - 28 novembre 2012  -  (332/2012)  -  Juste fatiguée!

    Pascal pensait que je l’évitais, que j’étais peut-être fâchée. Mais, je l’ai rassuré; ni l’un, ni l’autre. Par contre, j’étais fatiguée. J’ai refusé son invitation à dîner. Trop court. 1h ou 2 autour d’une table à midi, avec des tonnes d’oreilles partout. Non. Ça ne me disait rien. Et avec le temps merdique, de la neige partout, je n’avais pas trop envie de bouger de chez moi. Plutôt de passer la journée à peindre, à côté de mon petit feu de cheminée.

    Surtout, j’avais besoin de savoir d’abord s’il avait vu Caro hier soir.

    • Pourquoi tu demandes ça?
    • Ben, je sais pas, Pascal veut me voir et je sais pas… J’ai eu l’impression qu’il voulait quelque chose. Tu l’as trouvé comment? Tu sais ce qu’il me veut? Est-ce qu’il t’a dit quelque chose?
    • Heu… Non pas vraiment! Ben, je crois qu’il pense que tu l’évite! Il m’a aussi demandé si on s’était parlé et tout.

    Ha! Trop facile. Caroline ne s’est pas méfiée. Donc, ils s’étaient bien vu.

    • Je ne l’évite pas! Qu’est-ce qu’il raconte! Je suis juste fatiguée, pas envie de bouger. Et j’avoue, pas trop le moral.
    • T’as pas le moral? Mais pourquoi?
    • Je ne sais pas moi-même. Je me sens mal dans ma peau. J’sais pas!
    • T’es sûre qu’il y a pas autre chose?
    • Comme quoi?
    • Je sais pas, à toi de me dire?
    • Ça t’embête que Pascal soit passé hier soir?
    • Non… Je crois pas. Pourquoi?
    • C’est Pascal qui t’as dit qu’il viendrait?
    • Non, mais je ne savais pas que ça devait être un secret? C’était un secret?
    • Heu… Non, je crois pas.
    • Donc, tu ne sais pas pourquoi il veut me voir?
    • Comme s’il avait besoin d’une raison! Tu ne veux pas le voir?
    • C’est pas ça…

    Bref, je savais ce que je voulais savoir. J’ai accepté de le voir ce soir. Il m’a donné rendez-vous en ville. Je n’avais pas envie de passer chez lui. J’ai prétendu que je ne pouvais pas. J’avais un peu les boules........

     

    Comme d’hab., je suis arrivée en retard à notre rendez-vous. Pascal m’attendait dehors. Il fait froid, et déjà nuit. Debout, campé sur ses jambes légèrement écartée, il fumait en regardant les voitures passer. Mon coeur s’est jeté en bas de la tour Eiffel. Dieu qu’il est beau. Dire que c’est moi qu’il attend, je n’en revenais pas. Les filles lui lançait des oeillades en passant, les mecs, des regards d’envies ou se redressaient, comme s’ils voulaient se mesurer. Dès qu’il m’a vue, il a jeté sa cigarettes et me souriait. Il me souriait à moi. C'est de la folie, je me sens toujours en encore intimidée. Et tellement fière.

    • Désolée d'être en retard.
    • M’en fou. J’aime bien t’attendre. Ça me rappelle des tonnes de merveilleux souvenirs.

    J’avoue que moi aussi. Je n’arrivais pas à parler. J’ai failli me mettre à bégayer. Carrément sous influence. Il m’a laissé entrer en 1er. On s’est installé au bar. J’avais la gorge nouée, et la furieuse envie de prendre la fuite. Pascal n’a pas tourné autour du pot bien longtemps. Après avoir exprimé son plaisir qu’on se soit retrouvé comme ça après son boulot, d’être seuls tous les deux, il a prit ma main et son contact m’a fichu un gros coup de chaleur. Je crois bien que j’ai rougi.

    Mais, j’ai retiré ma main. On avait pas le droit de se toucher de cette manière en publique. Mauvais. Pascal s’est immédiatement mis à m’interroger. Il voulait savoir ce qu’il y avait, si j’étais fâchée et pourquoi. J’avais beau lui dire que je n’étais vraiment, aucunement fâchée. Que je n’avais aucune raison, que je ne comprenais pas pourquoi il le pensait.

    J’ai failli ruer dans les brancards et lui dire que je savais qu’il était passé chez Caro, donc, il pouvait en faire autant avec moi. Que je ne viendrais pas chez lui en attendant. Mais, je me suis retenue.

    • Tu n’es pas venu hier soir. Tu n’as pas appelé.
    • Tu voulais que je passe hier? Je ne savais pas quant tu rentrais. Tu es rentré à quelle heure?
    • Oh, je sais pas, vers 22h je crois.
    • Tu vois. Ça ne servait à rien que je passe. Mais… Tu as fini l‘entraînement vers 21h, non?

    J’ai failli donc lui demander où il était avant. Mais j’ai préféré lui dire que… Si j’avais été chez lui, j’aurai passé la soirée à poireauter. J’étais certaine qu’il était rentré plus tard, et si je lui avais posé la question directement, il ne m’aurait pas menti. Mais, est-ce que j’avais vraiment envie de le mettre mal à l’aise. De le torturer un peu? Oh oui… Mais non. Non.

    C’est tellement chouette de le retrouver comme ça, loin des pressions habituelles. J’avais presque oublié comme c’était agréable de chercher à se prendre la main sous la table. A l’abri des regards. De se sourires, sans avoir besoin de parler. De se noyer dans les yeux l’un de l’autre. Que j’avais presque oublié mes objectifs. Je l’ai même laissé me prendre les mains sur la table, oubliant toute prudence. Même me faire un petit bisou sur les lèvres.

    • Pourquoi tu ne viendrais pas à la maison…
    • Non. J’ai des trucs à faire. Je dois rentrer.

    Puis, Pascal m’a parlé des projets de sa femme. On allait peut-être pas pouvoir se voir ce week-end. Il allait essayer, mais… Ça m’a fichu le moral en berne. Grosse déprime immédiate, et retour de l’estomac noué et de l’anxiété. J’ai préféré filer tant que je pouvais encore me maitriser. Je ne pouvais pas lui en vouloir, c’est normal qu’ils aient des trucs à faire qui n’ont rien à voir avec moi.

    On était en fin d’année, il y avait les nombreuses fêtes de bureaux, de soirées du personnel et le reste… C’est sa femme qui l’accompagne bien entendu! C’est sa place à ses côtés, pas la mienne.



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  • Mardi - 27 novembre 2012  -  (331/2012)  -  Quant Pascal fait le mort !

    Trop prévisible ! Chaque fois que Pascal a quelque chose à se reprocher ou à me cacher, il n’appelle pas de la journée. Quel nul. La preuve une fois de plus. Je devine illico, qu’il a l’intention de passer chez Caroline. Avant de rentrer. Piquée au vif; pourquoi est-ce que je subirais sa femme, il n’a qu’à venir chez moi aussi. Chaque fois que Pascal m’évite, c’est qu’il va faire un truc qui risque de ne pas oser m’avouer.

    Froissée, morte de jalousie, m’estimant lésée dans l’histoire, je n’essaie même pas de l’appeler. Et pour une fois, peut-être parce que mon côté compréhensif et ma gentillesse flotte quelque part au fond des chiottes, il ne me manque même pas. Et je ne perds pas mon temps à languir, à attendre un appel de sa part.

    Même la jalousie a quitté mon cerveau en fusion. Je me détends en faisant de la peinture.

    Le soir, j’ai invité Layne à manger. Il avait quelque chose, mais il a annulé pour passer la soirée avec moi. Cool. Malgré le temps pourri, on a flâné un moment au bord du lac à discuter, puis on a mangé au White et pris quelques verres ensemble, avec de fréquentes sorties sous la pluie pour descendre quelques clopes.

    On en a vite eu marre, donc Layne m’a invitée à finir la soirée chez lui. J’ai préféré lui proposé de venir chez moi. Ce qui m’évitera de devoir rouler à moitié bourrée. Dol n’a pas arrêté de me harceler au téléphone et me laisser des messages larmoyants sur mon voice mail. Je n’avais aucune de la rappeler. Je savais très bien ce qu’elle voulait.

    Zut, je sens que son état de femme enceinte me fait la laisser un peu de côté! Vache!

    Promis, je rappelle Dol demain. Ou après-demain. Layne m’a raconté ses petites aventures, ses prises de têtes avec certaines nanas, parlé de son boulot. Puis, sans y mettre de forme, m’a demandé ce qui se passait avec Pascal. Je ne l’appelais jamais, et c’était la 1ère fois que je l’invitais à manger. J’ai fait celle qui n’avait rien à dire. Tout baignait avec Pascal.

    Son regard inquisiteur m’a fait comprendre qu’il n’en croyait pas un mot. Alors j’ai prétendu que je me rendais compte que je ne faisais rien en dehors de Pascal, et que je voulais changer ça. Je voulais être moins dépendante, plus comme j’étais avant. Je voulais voir un peu plus souvent mes amis, sans les caser dans les trous de mon emploi de temps « Pascal ».



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  • Lundi - 26 novembre 2012 - (330/2012) - Me rouler en boule et pleurer...

    Après le week-end, je me sentais à plat. Aussi plate qu’une crêpe. Aucune énergie, aucune envie. Si. L’envie de me rouler en boule dans un coin et pleurer. Peut-être aussi refaire le point, réfléchir à la suite. A ce que je devrais faire. Je me sentais un peu perdue et surtout, folle d’angoisse.

    Aucune envie de voir Pascal. Et pourtant, je m’étais promise de le coller comme une limace cette semaine. Et si ce n’était pas lui que je collais, alors Caro. Question d’être sûre qu’il ne passe pas la semaine à la consoler. Mais, pas la force. Et je me sentais hyper épuisée.

    Pas de dîner en famille ce lundi, maintenant on le fait le mardi. C’est pas plus mal, je n’avais pas envie de bouger. Je me suis rappelée que Caro lui avait demandé de passer après l’entraînement. Alors, je devais rassembler mes forces pour faire en sorte qu’il ne puisse pas. C’est la seule chose à laquelle je pouvais penser.

    Etait-ce vraiment une bonne idée? Est-ce que je n’allais pas plutôt créer le syndrome du manque? Caroline au moins avait le courage de l’appeler, de se plaindre, moi non! Donc, si elle ne le voyait pas mardi, elle réussirait à le voir un autre moment. Pfff, épuisant.

    Peut-être que ça ne sert à rien de me battre contre Caroline. C'est mon alliée après tout. J’avais déjà assez à faire avec la cohabitation et Jess!



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  • Samedi - 24 novembre 2012 - (328/2012) - Pascal aimait consoler Caro!!!  (3)

    Je me suis réveillée après Pascal et Caro. Je ne les avais pas entendu bouger ou quitter la chambre. Ils ont été courir avant de manger quelque chose. J’étais cassée. J’avais la nausée aussi. En fait, j’étais angoissée à mort. Si j’avais été seule, je me serais rongée les ongles, mais là, je me suis contentée de café sur café et de cigarettes. Je n’avais pas faim.

    Tout le monde semblait fatigué. Pourtant, ils ont prévu d’aller à la patinoire cet après-midi. L’idée m’épuisait déjà. Ils discutaient du week-end prochain, Thanksgiving, etc. Comme toujours, ils s’y prenaient à l’avance et tous ceux présents savaient si on se retrouverait directement au chalet dans une semaine ou pas. Je comprends pourquoi Pascal semblait penser que j’étais au courant pour ce week-end. J’avais effectivement dû les entendre en parler, sans y prêter attention, comme d’hab.

    Pour une fois, au lieu de rester au chalet à lire, j’ai suivi Pascal. Je ne voulais laisser aucune place au hasard, ou à Caro de le vampiriser toute la journée. On a été se balader en ville, faire les magasins, puis je les ai regardé faire du patin. Ils avaient envi de louer la salle pour se faire un petit match. Je n’ai pas suivi Pascal sur la glace, parce que je suis trop nulle. J’aurai dû. Caro n’était pas terrible non plus, et Pascal était aux petits soins. C’aurait dû être moi.

    Devant les autres, Pascal restait distant. Malgré tout, il m’avait pris sur ses genoux en passant ses bras autour de moi. Moi qui pensait que c’était de la tendresse, pour marquer qu’on était ensemble. Et bien, pas du tout. J’ai vite remarqué qu’il était pareil avec les autres filles qu’il connaissait bien.

    Ils avaient aussi prévu de se retrouver ce soir vers 21h pour manger ensemble et prendre un verre avant de sortir en boîte. Je n’avais aucune envie de sortir, mais je ne pouvais pas non plus m’enfermer au chalet. Ce serait faire bande à part, et laisser le champ libre à Caroline ou aux autres filles.

    Je n’ai pas été le bout en train de la soirée. Ni pendant le dîner, ni après au Clochard. Pascal a remarqué que j’étais assez silencieuse et même un peu distante. J’ai dû me secouer mentalement pour qu’il ne se doute de rien. J’ai juste dit que j’étais un peu crevée. Après quelques verres, je me sentais nettement mieux. Fallait pas abusé, sinon j’aurai un gros coup de pompe.

    Au bar du Pub, j’ai rencontré un mec super sympa. Avec ce que j’avais bu, ça me rendait nettement moins coincée et je me suis mise à discuter avec. Dans les vapeur de l’alcool, je le trouvais charmant. J’avais oublié tous mes soucis, même de surveiller Pascal. Lui par contre ne me quittait pas des yeux et il a fini par venir me chercher, sans même me laisser le temps de dire au revoir à mon nouvel ami.

    Je crois qu’il était Suédois, ou d’un de ces pays du nord. Peut-être Finlandais. Il nous a suivi en boîte, et malgré le gros nuage dans lequel je nageais, j’ai vu Pascal lui demander de prendre l’air, en disant que j’étais avec lui. Ou sa copine. Je ne sais plus trop. J’ai pas mal dansé, et ça m’a un peu désaoulée. Heureusement. Je n’aime pas perdre le contrôle de mes actes.

    • Est-ce que tu m’aimes Pascal?
    • Tu connais la réponses, non?
    • Est-ce que tu m’aimes?
    • Tu sais bien que oui. Pourquoi tu me demandes ça?
    • Tu crois qu’on peut aimer 2 personnes en même temps?
    • Oh que oui!

    On dansait et je le regardais avec de grands yeux, toute amoureusement. Je dois reconnaître que Pascal est vraiment très beau. C’est une des personnes la plus sensuelle de la planète. Dans ma tête, je me disais que peut-être était-il trop parfait, trop beau, trop bien pour moi. Ou peut-être trop facile à séduite, ou simplement, trop facile à perdre. La question me turlupinait et me faisait un peu peur.

    • Donc, si par hasard tu aimais 2 filles, si j’en étais une, alors je pourrais aussi en aimer un autre? Après tout, tu sera parfois occupé avec une autre, donc…
    • Arrête ça.

    Glups. J’avais failli vendre la mèche et sa réaction m’a fait retrouver un peu de plomb dans la tête. Mais tout de même, sa réaction était raide. Il s’était renfrogné. Je me demande s’il pensait à Caroline? S’il se demandait comment je réagirais? Bah, j’ai perdu le fils. Son visage fermé et les contraction de sa mâchoire m’ont empêcher de continuer dans ma logique alcoolique.

    Mes réflexions ont dû le toucher, parce qu’il n’était plus aussi fêtard. J’ai voulu aller retrouver le Suédois au bar, mais il m’a fait asseoir. Il ne me servait plus que du coca. Il trouvait que j’avais assez bu et que j’étais saoul. Pourtant, j’avais drôlement envie de parler, de rigoler. Je ne tenais pas en place. Mais, Pascal était un sacré garde du corps. Je n’ai pas pu m’échapper de la table. Sauf pour aller danser avec Thomas.

    Pascal nous surveillait du coin de l’oeil. Mais moi aussi. Ses petites messes basses avec Caroline, tout en regardant dans ma direction ne m’ont pas échappés. J’avais juste assez bu pour que ça ne me fasse pas sauter un câble. Danser me faisait désaouler. Mes neurones se remettaient en place, mon cerveau se remettait à fonctionner normalement. Je suis retournée à la table avec le sourire. Inutile de faire tout un plat.

    Pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander de quoi ils parlaient avec des airs de conspirateurs. Pascal a répondu qu’il se demandait si, vu mon état, ce n’était pas préférable de rentrer. Je ne voulais pas rentrer. J’allais mieux. En tous cas, il ne semblait pas profiter de la soirée. Toujours renfrogné, il restait assis, discutait avec ses copains, tout en me gardant à l’oeil. Caro est venu danser avec moi. Je souriais de toutes mes dents.

    J’ai eu l’envie de la questionner, de voir si elle me raconterait leur petite escapades d’hier soir. Je saurais alors si je peux vraiment lui faire confiance, ou au contraire, me méfier d’elle comme de la peste noire. Mais c’était peut-être un peu trop tôt. Vu mes questions et ma réactions, ils risquaient de se douter de quelque chose. Et se poser pas mal de questions. Donc, j’ai laissé tomber. Je verrais ça plus tard. Peut-être la semaine prochaine.

    C’était assez facile de noyer le poisson. Petit à petit, Pascal a semblé se détendre. Caro, elle, ne se doutait de rien du tout. Je rigolais avec elle, lui racontait même mes histoires. Elle était rayonnante.

    En rentrant au chalet, Pascal est venu se baigner avec nous. On s’est amusé comme des fous. J’avais réussi à endormir la méfiance de Pascal. Il était de meilleur humeur. Après plusieurs bouchons, je me suis enfuie de la piscine, pour me réfugier dans le sauna. Pascal, Thomas et Julien sont venus aussi me rejoindre, suivi de Caro presque tout de suite après.

    Malgré la chaleur, on réussissait quand même à plaisanter et à piquer des fous rires, jusqu’aux crampes. La sauna a une chose de formidable, ça fait suer toute l’alcool présent dans le sang. On ressort comme un sou neuf. Désintoxiquée, je me sentais super bien.

    On a fait encore des jeux débiles. Pendant ce temps, j’aidais Pascal à préparer des spaghettis bolo pour tout le monde.

    Jess a fait sa réapparition. Je me demande où elle avait disparu depuis hier et j’ai su qu’elle avait été faire la fête dans un autre chalet. De retour, elle pensait s’accaparer Pascal. Hum. Il était plutôt distant. Elle se mettait sur ses genoux, lui prenait le bras comme s’il était sa chose. Ça devait l’énerver. Je sais qu’elle a voulu qu’ils aillent se coucher, mais Pascal est resté là. Donc, elle est restée aussi.

    Au moment d’aller se coucher, quant on en pouvait plus et que la fatigue commençait à se faire sentir, Jess a pris son bras. Elle restait collée à lui. Impossible de l’approcher de trop près, ni de lui parler. Il n’a pas eu d’autre choix que de monter avec sa femme. J’espérais qu’il viendrait me rejoindre une fois que le chalet serait calme, mais niet.

    Ou s’il est venu, alors je devais être déjà en train de dormir. Je voulais pourtant l’attendre, mais j’ai pas tenu.


    Dimanche - 25 novembre 2012 - (329/2012) - Calme plat!

    J’avais dans l’idée de rentrer, que Pascal ne me verrait pas ce soir, sauf s’il me le demandait expressément. Puis, je me suis sentie en situation de doutes et d’infériorité. Si je n’y allais pas, il risquait de ramener Caro? Alors quoi que j’aie eu envie de faire est partie à la trappe; j’irai là où Pascal ira. voilà! J’avais trop peur de me faire évincer. En tous cas, pour le moment. Je me sentais menacée!

    Vu l’heure à laquelle on s’était couché, on s’est levé assez tard. Il était passé 11h. Pascal est descendu vers midi avec sa femme. On a pas traîné au chalet aujourd’hui. Vers 14h, Pascal et Jess sont partis, alors Caro et moi avons fait pareil. A quoi ça nous aurait servi de rester?

    Je suis rentrée et je me suis jetée au lit. J’étais naze. En me réveillant, il n’était pas trop tard pour profiter d’un bout de ma soirée, alors je me suis accordée un bain et j’ai lu. Pascal m’a demandé si je voulais aller chez lui, j’ai décliné. A quoi ç’aurait servi? Il allait certainement dormir avec sa femme.

    Question d’être sûre que Caro n’allait pas me remplacer, je l’ai appelée un peu plus tard. Elle était chez elle. Aucun doute là-dessus. Elle s’ennuyait et aurait bien voulu qu’on passe la soirée ensemble. Je ne voulais pas, parce que je suis sûre que j’aurai fini par lui poser des questions.



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  • Samedi - 24 novembre 2012 - (328/2012) - Pascal aimait consoler Caro!!!  (2)

    

Cachée en haut de l’attique, dans la mezzanine, je lisais tranquillement avec la lumière de chevet. Je ne voulais pas qu’on me trouve. Un petit moment de paix, ma tête plongée dans l’intrigue de mon livre, j’étais à l’abris du désespoir. Mais, hélas, je ne pouvais pas plus mal choisir ma cachette!!!

    Quant j’ai entendu du bruit en bas. La porte venait de s'ouvrir. J’ai aussitôt éteint. J’ai pensé que c’était peut-être Pascal qui me cherchait. C’était bien Pascal, mais il ne me cherchait pas! Pascal était avec Caro. Ils cherchaient seulement un endroit où partager un moment d’intimité. Mon coeur a plongé au fond de mes pompes. J’étais pourtant allongée, mais je me suis sentie tomber.

    Sans bruit, je me suis glissée jusqu’aux rideaux qui protégeaient ma retraite pour guigner. Ouais, il ne me cherchait pas du tout.

    Plaquée contre le mur aussitôt la porte fermée, Pascal a fait passé son petit top par dessus sa tête, la couvrant de baisers passionnés. Avec cette expression que j’avais eu l’occasion de voir sur son visage, dans ses yeux, seulement pour moi. Ça m’a blessé, bouleversé. Il l’aimait donc vraiment? Plus que je ne l’avais imaginé en tous cas. Ou peut-être que je n’avais pas voulu le voir, le comprendre?

    Je ne voulais pas voir la suite. J’ai préféré fermer les yeux et me boucher les oreilles. Puis, la peur m’a fait les écouter. L’écouter, lui. Je priais qu’il ne lui murmure pas les mots qu’il m’a murmuré si souvent quant on faisait l’amour. Ne dit pas que tu l’aimes, ne le dis pas. La peur avait exploser dans ma tête, elle me glaçait le sang qui me tapait dans l’oreille. De la tête aux pieds.

    La jalousie me terrassait, me paralysait. C’était un concert de soupirs, de petits cris, de râles de plaisir. Douloureux à entendre. Différents de ceux que j’avais pu entendre quant j’étais présente.

    Ça m’a ramenée à ceux que j’avais eu entendu quant il ne le savaient pas; chez elle par exemple. Je pense que j’avais voulu ignoré cette différence. Ignorante idiote.

    J’essayais de me rassurer, me trouvant des excuses bien lourdes. En me disant que c’était normal, ils étaient plus à l’aise. Mais, même ça n’arrivait pas à calmer mon estomac, ni les battements désordonnés de mon coeur. Ça a duré longtemps -plus longtemps qu’avec moi? Je ne saurais le dire-.
    Ça m’a paru long.

    Mon coeur a failli éclater en morceaux quant je l’ai entendu prononcer les mots d’amour tant redouté. J’aurai dû m’y attendre. Alors pourquoi je me sentais si mal? Petit soulagement quand même, il ne m’a pas semblé aussi profond et passionné que quant il me les chuchotait à l’oreille.

    Caro était enroulée à lui, les bras accrochés autour de son cou, les jambes autour de sa taille. En souriant, il l’a fait lâcher prise et lui déposait de petits bisous sur le ventre, alors que sa main caressait ses jambes pour remonter jusqu’à sa poitrine en même tant que ses lèvres. Ces lèvres que je croyais miennes. Toujours en souriant, ses lèvres ont emprisonnés les siennes. A nouveau collés l’un à l’autre. J’avais envie de vomir tant la jalousie me tordait le ventre. Ça me brûlait de l’intérieur. Je frissonnais à l’idée qu’ils allaient se lancer dans un autre round, qu’ils allaient me torturer encore.

    Et cette fois, je ne suis pas sûre de pouvoir retenir mon envie de rejeter tout mon dîner illico. Mais non. Heureusement pour moi.

    Je les entendais se parler avec tendresses, se confier l’un à l’autre. Caroline lui demander; “Tu passeras mardi soir après l’entraînement?” et Pascal lui répondre qu’il verrait s’il pouvait s’échapper un moment. D’une voix suave, Caro lui a dit que ce serait tellement long d’attendre jusqu’au mardi. Pascal a rigolé en la prenant dans ses bras, en lui promettant de faire un saut en rentrant.

    J’étais mortifiée. Pourquoi je me sentais si jalouse? C’est pas comme si je ne savais pas qu’ils tenaient l’un à l’autre? Alors pourquoi ça me rend si malade? J’ai même pensé aller les rejoindre pour briser le charme de leurs étreintes. Mais, c’était stupide. Ma cachette aurait été dévoilée, et la prochaine fois, ils vérifieraient. Je n’aurai plus d’endroits où me cacher après ça.

    Alors qu’ils s’habillaient pour quitter la chambre, j’ai dû souffrir de voir celui que j’aime la ramener à lui, l’embrasser encore, l’empêchant de finir de s’habiller, comme s’il ne pouvait supporter de la voir s’éloigner de lui. Aussitôt, elle a jeter ses bras autour de ses larges épaules, toute amoureuse. C’était comme si je recevais une bonne centaine de flèches dans le coeur.

    Non, je n’allais pas lui faire de reproches. Je n’allais même pas en parler. Je n’en parlerais jamais. Comme si je n’avais rien vu, rien entendu. C’était mieux comme ça.

    Après leurs départs, je suis restée longtemps étendue, les bras en croix, regardant le plafond sans le voir. Avant de sortir de la chambre, il l’avait encore serrée contre lui, encore un baiser passionné avant de la lâcher et quitter la chambre main dans la main. Elle rayonnait de bonheur. Je comprenais pourquoi. Je croyais être la seule qu’il regardait de cette manière, la seule avec qui il agissait avec autant d’amour et de dévotion. Ben non, je me suis trompée! Je me demande du coup s’il était pareil avec sa femme? Avec les autres?

    En secouant la tête violemment, je me suis débarrassée de toutes ses questions et images qui menaçaient de me faire fondre en larmes et de descendre avec les yeux rougis et bouffis. Je ne voulais pas qu’il puisse se douter une seule seconde que je puisse les avoirs vus ou entendus. “Je t’aime toi… J’aime faire l’amour avec toi… Ta peau est si douce…”. Suivi d'une tonne de "Je T'aime" de Caroline et de tas d'autres mots que je préfère oublier.

    Aïe! Ses mots me poursuivent. J’espère être assez forte pour les scellés à jamais dans un coin perdus de ma tête. Surtout ne rien dire. Jamais.

    En arrivant dans la salle, je les ai vu, éloignés l’un de l’autre, chacun dans un coin de la pièce. Je me suis même demandée si je n’avais pas tout imaginé! A les voir, qui pourrait s’en douter? Personne, c’est sûr. En me voyant pointer le bout de mon nez, Pascal m’a lancé un sourire et j’ai répondu avec le même sourire. Comme de rien. Finalement, ce n’était pas si dur. Par contre, quant Caro est venue se coller à moi, j’ai eu toutes les peines du monde à ne pas la repousser. A ne pas montrer mon agressivité.

    Je ne me suis pas rendue compte que je gardais mes distances, essayant même d’éviter le contact. Pour finir, Pascal m’a prise par la main, et on est remonté dans le jardin d’hiver fumer. Je faisais l’effort de ne pas me montrer triste, mais au contraire, enjouée, heureuse. Mais je ne devais pas très bien faire illusion, parce qu’il m’a demandé pourquoi j’avais l’air triste ou si j’étais fatiguée? J’ai choisi de dire que j’étais crevée.

    Pour changer de sujet, je me suis plongée moi-même dans un bain bouillant. Je lui ai demandé comment on allait s’arranger pour dormir ce soir. Il a eu l’air de réfléchir, puis il m’a dit que normalement, que ce serait préférable qu’il reste avec sa femme. Glups. Grosse déception. Mais aussi, gros soulagement. C’était en effet préférable. Puis, hésitant, il m’a demandé si je voulais qu’il vienne dormir avec moi, malgré Caroline?

    Malin… Si je ne les avais pas vu, j’aurai presque pu croire que la présence de Caro le dérangeait!!!

    Mon côté frondeur a tout à coup pris le dessus. Vu qu’il me mentait, j’ai eu envie de le mettre à l’épreuve, le tester, le mettre mal à l’aise. Peut-être aussi le punir. Punir aussi Caroline. Je me sentais méchante. C’était moche. Rien ne pouvait m’empêcher de chercher à me soulager en étant la plus vicieusement méchante.

    D’une voix suave et tendre, je lui ai fait croire que rien ne me ferait plus plaisir que de dormir dans ses bras. Que tant pis, Caroline devait s’habituer. Que je ne pensais pas que ça l’a dérangerait. Elle en avait l’habitude. Une seconde fugace, j’ai vu l’embarras traversé son regard. Il a dit qu’il essayerait. Ça risquait seulement de le mettre mal à l’aise et de blesser sa dulcinée, alors, j’étais sûre qu’il n’en fera rien. Le connaissant, je savais qu’il ne voulait blesser personne, alors l’idée devait l’embarrasser, le déranger.

    C’est Jess, elle-même qui lui a tendu la perche. Pour son malheur. Caro et moi étions juste à côté quant Jess est passée lui dire qu’elle allait se coucher. Et pas toute seule. Elle lui a fait comprendre qu’il devait dormir ailleurs. Pascal s’est décomposé sur place. Il était pris au piège. Je suis sûre qu’il ne lui avait rien demandé.

    Il y avait 2 grands lits dans notre chambre, Caro m’avait laissé le lit prêt de la fenêtre. Elle savait que j’aimais dormir avec la fenêtre ouverte. Pensant me préserver, pensant que j’étais complètement innocente, Pascal n’a pas eu le choix, il dormait avec moi, laissant Caroline toute seule dans son grand lit. Malgré tout, j’avais le coeur trop lourd pour avoir envie de faire l’amour avec lui.

    Ça n’aurait fait que me renvoyer leurs images. Je ne pouvais pas. De plus, avec angoisse, je me suis rappelée qu’il aimait la consoler, donc… après ça, il s’y serait employé avec entrain! Alors non. Aucune libido de mon côté. Il avait beau essayé, mais rien à faire. J’étais aussi froide qu’un bout de bois crevé.

    Pour la faire souffrir, j’ai fini par céder… Je me suis laissée emporter dans ses bras. Je n’ai pas retenu mes explosions de plaisir. J’aurai pu rester discrète, mais j’avais envie qu’elle souffre, comme j’avais souffert quelques heures plus tôt. Je me laissais aller exprès, sans aucune retenue. J’imagine comme elle devait ravaler son envie de pleurer.

    Samedi, je ne le lâcherais pas d’une semelle toute la journée… Je m’en suis fait la promesse!



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  • Samedi - 24 novembre 2012 - (328/2012) - Pascal aime consoler Caro!!!

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    Trop chou! Trop trop chou-xxxx! Le souvenir de Pascal en train de nous faire un strip… Hiiiih! Cça me donne des vapeurs! Il a fait son show sur “Lovefool” des Cardigans (  http://youtu.be/bUIElvJRyNU  ). Musique idéale. On aurait dit qu'il avait fait ça toute sa vie!!!! Du coin de l’oeil je le regardais rigoler et s’amuser. Je l’adore. Rien que pouvoir le regarder me rendait heureuse.

    Je le dévorais des yeux avec passion, envie. Soudain, comme si l’intensité de mon regard le brûlait, il tourne légèrement la tête pour vérifier et me fait un petit clin d’oeil. Puis, se retourne avec un petit sourire tendre. Wahhh, mon coeur fait des claquettes, bat de manière incontrôlé. Rhaaah, vivement qu’on aille se coucher!

    Avec cette pensée, le stress de ne pas savoir ce qu’on allait faire. Parce qu’il y avait tout de même Caro dans ma chambre. Encore un petit coup d’oeil vers Pascal, inquiète. Lui n’avait pas l’air inquiet du tout. Il profitait de la soirée, s’amusait et moi, je balisais. C’est bête, Pascal trouvera sûrement une solution.

    Comme si Pascal dans mes pensées, à la pause, il est venu s’asseoir à côté de moi. C’est là que j’ai vu cette nana qui l’observait. Je l’avais déjà vue. Je crois qu’elle était déjà venue au chalet, et pas qu’une fois, mais on n’est pas copine. D’ailleurs, j’avais très peu de copines.

    Pascal m’a pris mon livre des mains, pour le poser sur la table du salon à côté de lui. Il m’a demandé ce qui semblait me perturber. Donc, il lisait dans mes pensées. Enfin, c’est ce que j’ai pensé. Je cherchais mes mots, gênée par la présence des autres. Et on était pas seuls, il y avait un couple assis juste sur le canapé d’en face.

    Amusé, Pascal a vu mon regard se perdre par dessus ses épaules. Il m’a fait un bisou sur la joue et d’un geste décidé, il m’a embarquée par la main pour m’entraîner à l’étage. Dès qu’on a passé la porte de la chambre, il m’a collée contre le mur pour m’embrasser. Wafff, j’ai perdu mes repères aussitôt. Heureuse d’être dans ses bras, j’ai passé mes bras autour de ses épaules solides et musclées et je l’ai laissé m’entraîner sur le lit.

    Petite lueur de raison, je me suis rappelée que Caro pouvait se rappliquer à tout moment. J’ai tenté de lui le dire, mais en rigolant, il a balayé tous mes inquiétudes en disant qu’il lui avait demandé de ne pas monter pendant au moins 1h, même pour un cas d’urgence. Ça m’a un peu gênée de savoir que quelqu’un savait ce qui se passait à l’étage, mais j’ai vite oublié.

    Ciel ce que j’aime ses câlins, ses bisous, sa main qui caressent langoureusement ma peau en fusion. J’aime l’odeur de son parfum poivré, la chaleur brûlante de sa peau, sentir ses muscles si durs, si fermes. J’ai perdu la notion du temps, où j’étais, tout. Tout ce qui n’était pas lui.

    On est redescendu se joindre à la troupe. Il me tenait toujours pas la main. Moi, rougissante comme une collégienne. Ça m’étonnait un peu, je me rappelais que trop bien de la fois, où, devant Jess, il s’était dérobé à mes gestes d’affections. Ça aussi, ça me faisait encore rougir. Mais de honte.

    • Hey! Tu fais chier mec, t’étais passé où? On te cherche partout. Rapplique…

    Pascal m’a fait un petit bisou dans le cou avant de filer se remettre dans la partie. Je me suis sentie tomber comme si j’avais sauter d’un avion sans parachute quant il m’a lâchée la main. Vide. J’aurai voulu arrêter le temps et rester accroché à lui par ce petit lien; nos mains. J’aurai bien joué aussi, mais les gages finaux me fichaient la trouille. Tomber sur un truc comme un strip ne m’emballait pas des masses.

    J’ai trouvé chou que Pascal demande à Caro de ne pas nous déranger. Mais, c'était aussi assez vache! Il ne m’avait jamais imposé ce genre d’affront. Ouf. J’étais quand même curieuse de savoir pourquoi il osait la traiter comme ça. Il n’avait pas peur de la blesser? Qu’elle en ait marre? Sa réponse m’a soufflée!

    Peut-être parce qu’on venait de faire l’amour et qu’il avait oublié ses gardes fous, ou simplement parce qu’il ne s’attendait pas à ce genre de questions. Les yeux fermés, avec un petit sourire, complètement pris au dépourvu, Pascal a dit qu’il aimait la consoler.

    Puis, il a dû réaliser qu’il venait de me livrer un petit secret qu’il m'avait soigneusement caché jusqu'à maintenant. Je l’ai vu sur son visage. A peine les mots avaient traversés ses lèvres, qu’il ouvrait les yeux, comme prit au piège, surpris. Alors, il m’a expliqué. Il s’est obligé de le faire.

    Il aimait la voir flipper quant il lui sortait des trucs pareils, quant elle savait qu’il était avec moi. Ça l’a rendait peut-être triste sur le moment, mais il aimait après la rassurer, la consoler. Il lui revaudrait ça, et avait prévu de faire en sorte qu’elle lui pardonne, de la voir après.

    Glups! Alors il aimait la consoler… Jeeez, je me demande s’il se rendait compte combien ça m’a fait sursauté intérieurement quant il m’a avoué ça. Même trembler.

    Après avoir récupéré mon livre en bas, j’ai filé me planquer dans l’attique. Je ne voulais pas qu’il ait à me dire de ne pas monter vers la chambre pendant 1h. Je saurais qu’il irait avec Caro et je pourrais inventer le film de sa façon de la consoler. Autant éviter. Je préférais qu’il ne puisse pas me trouver et peut-être s’inquiéter un peu.

    Mais, j’avais tout faux… La surprise allait être pour moi! Je ne pouvais pas plus mal choisir ma cachette!



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