• Jeudi, 30 mai 2013  -  150/2013  - Croisé Pascal… On ne s’est pas parlé.

    Encore une journée à courir entre 2 apparts, pour enfin liquider ce déménagement. Je suis éreintée. J’ai pris un café avec Marie, puis j’ai ramassé autant que je pouvais et rempli ma voiture. Les 2 potes à Tchoy sont passés comme convenu, mais ils n’ont pas pu prendre les armoires de cuisine. Ils veulent revenir mardi. On verra si je suis dispo. J’ai envoyé l’email pour que Culligan passe aussi mardi reprendre la fontaine d’eau. Hélas, il y a encore tellement à faire.

    Je suis trop fatiguée pour sortir, mais Thomas a tellement insisté. Il veut me voir. Ça me fait plaisir. Mais, il y a peut-être du Pascal là derrière, ou Pascal risque d’être présent aussi. Et lui, je préfère l’éviter pour le moment. Pfff, puis zut, je ne sais pas où se trouve la moitié de mes affaires, je ne sais pas comment faire pour m’habiller!

    Je me suis préparée quand même et je suis passée chez Caro d’abord. On a pris un café ensemble, puis elle voulait aller au Pub. Pascal y serait et ça me faisait frissonner d’angoisse. Je l’ai laissé y aller seule, en promettant de passer plus tard. J’attendais que Thomas me relance pour y aller. Comme ça, je serais sûre d'abord que Thomas était sur place.

    Pendant ce temps, je tournais en rond en voiture. Je suis passée devant le Pub et j’ai vu les voitures de Pascal et Thomas. J’aurai pu y aller, mais j’angoissais trop fort. Puis, comme je m’y attendais, Thomas m’a envoyé 2 messages coup sur coup, il demandait où je me trouvais, puis, si je passerais, qu’il était au Bleu. J’ai aussitôt répondu que je serais là dans les 5mn.

    En arrivant, j’ai aussitôt remarqué Pascal au bar, mais j’ai aussi remarqué qu’Elodie était là, avec lui. Ça m’a fichu le moral dans les baskets. J’ai fait comme si je ne l’avais pas vu. Thomas était en train de se diriger vers la sortie, vers moi. Alors, je lui ai souri. On s’est fait la bise et on a discuté en fumant à l’extérieur. Caroline est passée vers nous.

    Du coin de l’oeil, j’ai vu Pascal se diriger vers nous, alors, j’ai salué Caro, Thomas et j’ai fait un signe de la main à Paul et j’ai pris mes jambes à mon cou. Caro et Thomas ont eu la décence de ne pas me parler de Pascal, de ne pas mentionner qu’il était à l’intérieur. J’ai entendu Pascal m’appeler, mais j’ai fait comme si je n’avais rien entendu. J’ai foncé droit devant moi. Sans courir. Mais, dès que j’ai tourné le coin de la rue, j’ai couru à toutes jambes. Pas question de lui parler. J’ai ensuite évité de passer devant le Pub.

    Pascal m’a envoyé un message pour me dire qu’il m’avait vu, qu’il était aussi au Bleu et me demander de revenir, ou de m’arrêter, l’attendre. Pascal voulait me parler. Et bien, moi pas. Je n’ai pas répondu.

    Au lieu de rester à blablater avec sa Elodie, dès qu’il m’a vue, il aurait dû se bouger le cul. Il imaginait quoi? Que j’allais passer lui dire bonjour? Il rêve! Il a voulu attendre, ben, c’est trop tard. Au moins, il m’avait aperçue. J’étais toujours vivante. L’empêche que j’avais le coeur qui me faisait si mal. Comment avait-il osé emmener la Elodie au milieu de nos amis. J’étais triste. Le chagrin me consumait.

    Pascal… tu me manques tellement. Celles que tu tiens dans tes bras, à qui tu souris, avec qui tu ris, pourraient te raconter ce que je ressens… Je t’aime encore.

    A 3h du matin, je recevais un message de Pascal qui me demandait où j’étais… Ça faisait plus d’1h qu’il attendait devant ma porte. J’ai eu pitié de lui et je lui ai répondu. J’ai répondu seulement pour dire que ça ne servait à rien qu’il attende là, je n’étais pas là et je ne viendrais pas. Encouragé d’avoir reçu une réponse, il a aussitôt essayé de m’appeler, mais là, désolée Pascal même si je t’aime à mort, je n’ai pas répondu.



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  • Mercredi, 29 mai 2013  - 149/2013 - Dîner en famille chez Lilice

    Mardi avait été une journée de merde, à courir dans tous les sens. J’en ai marre du déménagement, je n’en vois pas le bout! La puce est malade, et on a prévu de faire le dîner en famille mercredi soir, chez Lilice. Carmine n’a qu’à passer sa soirée tout seul à faire la gueule.

    J’ai été changer mon téléphone, et j’ai pris un iPhone pour ma puce. Elle était tellement contente. Maintenant, elle a son propre téléphone, avec une fourre protectrice marrante. Après le souper de famille, Tchoy m’avait demandé de passer vers lui. Il se faisait chier. Donc, on a traîné ensemble au Tucano. Je suis passée encore à Cugy pour prendre des affaires.

    La voiture bourrée à craquer, je suis passée par Froideville. En passant devant chez Dol, je n’ai pas vu de lumière, et avec mon nouveau natel, j’ai pas tous mes numéros. Grrrh, la blague. Je n’ai même pas pu l’appeler pour voir si elle était encore debout. Vers 2h du matin, alors que j’étais déjà rentrée, elle me téléphonait à son tour. Donc, elle ne dormait pas quant j’ai passé.

    Wahhh, elle m’a raconté un truc destroy!!! Hier soir, bourrée comme d’hab, alors qu’ils étaient au resto avec sa fille, Dol a été sonné à la porte d'une villa près du resto, chez une parfaite étrangère et lui a laissé sa fille, lui demandant de la garder pendant qu'ils mangeaient. Parce que la petite pleurait trop au resto. La femme a failli appeler la police. Jeez! Elle ne sait vraiment pas ce qu’elle fait quant elle boit!

    Encore une fois, elle m’a dit qu’elle voulait arrêté de boire, parce qu’elle aurait pu perdre sa fille. Mais, c’est impossible d’arrêter du jour au lendemain!!! Je ne sais pas ce qu’elle va faire, mais elle est drôlement mal barrée!

    Je me sens à bout. Au bout du rouleau. Extrêmement fatiguée…



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  • Mardi, 28 mai 2013 - 148/2013 - Les actions parlent d’eux mêmes!

    Les boules… C’était bien joli toutes les explications et les messages de Pascal… L’empêche qu’il a passé la soirée et la nuit du dimanche à lundi chez Elodie! Pascal continuait pourtant à me bombarder de messages. Il est tenace, j'aime ça. C'est une qualité appréciable chez un homme.

    Cette fois, je crois que c’est moi qui ait besoin d’un peu d’espace... Oui Ann, tu as raison, j’ai bien fait de ne pas lui répondre. Il ne méritait pas que je me donne cette peine.

    Pascal a continué avec ses messages. Je sais qu’il est passé à Cugy, mais je n’y suis plus. Il ne le sait pas encore. Après ses centaines de messages, et Dieu sait que c’est pas son truc, il m’a demandé de passer dormir chez lui. Je n’ai pas répondu! Ça m’a énervé, puis, pas trop. J’ai même pensé que c’était chou. Grrrh, je me frapperai à l’occas.

    Mais qu’est-ce qu’il imagine à la fin? Que je passe de “fâchée” à “sauter dans son lit, comme ça? En 2 temps, 3 mouvements?  Il est fou ou quoi! J’ai préféré ignorer ses appels et ses messages.

    Pascal me manque, c’est de la folie! Avec les vacheries qu’il m’a fait, comment est-ce que j’arrive encore à avoir envie de lui!!!



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  • Lundi, 27 mai 2013  - 147/2013 - Ce type est un psychopathe!

    Non mais Carmine a vraiment un trou dans le cerveau! C’est un psychopathe, sa place est dans une cage. Une cage, là où devrait se trouver tous les psychopathe, qu’on puisse les regarder, comme on regarde les singes au Zoo.

    Ma frangine l’évite et ne lui parle pas depuis leur dernière dispute. Alors hier, cet abruti, pour emmerder, il a été débrancher la télé de la petite! Est-ce le comportement normal d’un adulte? D’un homme adulte? Pourquoi essayer d’atteindre la mère à travers l’enfant? Si ça, ce n’est pas un comportement louche et celui d’un pure débile détraqué!

    Pour justifier son comportement de crétin minable, alors qu’ils se prenaient la tête, il criait que c’est lui qui paie l’électricité! Non mais, on aura tout entendu. Il disait qu’il a vu qu’il n’y avait personne devant la télé et qu’elle tournait dans le vide! Et alors? Chaque fois que quelqu’un descend se chercher à boire, il faudrait qu’il éteint la télé? On aura vraiment tout entendu. Quel pauvre mec, pauvre con.


    Il écumait de rage, inventait n’importe quoi pour emmerder ma frangine, pour lui prendre la tête le dimanche. Bref, tout pour lui gâcher sa journée, pour qu’elle ne puisse se reposer. Elle a congé le lundi, alors il a pris congé le lundi également. Pauvre type va. A moi, il s’est plaint qu’elle ne faisait pas attention à lui, qu’il ne se passait plus rien, etc. Non mais, soit il est débile, ou il est débile!

    Depuis quand une femme serait séduite par un type qui passe son temps à faire chier, à faire la gueule, à mettre la télé à fond sur une chaîne italienne, alors que personne ne parle italien à part lui, etc. Il fait parti de ses hommes qui pensent encore qu’en gueulant, c’est comme ça qu’on séduit une femme? Quel homme de Cromagnon!  Je ne sais pas comme elle fait pour le supporter. Moi, je l’aurai déjà expédié au fin fond du Kugukstan.

    S’en prendre à une gosse… Et après on se demande encore comment c’est de vivre avec un psychopathe?

    Hélas, on n’est pas millionnaire, alors on ne peut pas déménager comme on veut,  sinon, ni une, ni deux, on aurait levé le camp direct. Hahhh, si je gagnais à la loterie, j’emmènerai toute ma petite famille et les amis, les vrais, ceux qui tiennent à moi, loin de tous les ennuis de la terre. Je leur offrirai de quoi réaliser un de leur rêve, même le plus fou.

    Ma frangine a dit, qu’heureusement j’étais là, parce qu’il était dans une crise comme la dernière fois, quant il l’avait tenté de l’étrangler. Elle mérite une médaille de rester avec un pauvre type pareille. Mais, qu’aurais-je pu faire? Que dalle! Si j’aurai tapé, je me serais faite mal, ou soit je l’aurai assommé sans possibilité de retour. Je l'aurai assommé avec le rouleau à pâtes. Parce que, je sais que ce genre là, si on tape, faut pas qu’il puisse se relever! Il y a vraiment beaucoup trop de détraqués qui traînent dehors!

    J’ai emmené la petite chez le médecin. Elle avait mal à la gorge depuis une semaine. En fait, elle a une angine carabiné! Heureusement qu’elle m’a encouragée à passer dans un garage, je n’avais plus une goutte d’huile dans le moteur. Ma voiture était à sec. Le garagiste m’a dit que j’avais beaucoup de chance de n’avoir pas flingué mon moteur!

    Du côté de Pascal, il ne se passait pas grand chose. Il continuait à m’assommer de messages, me suppliant de lui répondre, de ne pas lui faire la tête. Pfff, il pouvait bien s’excuser, ça ne changeait pas le fait que le week-end, je ne l’avais pas vu par sa faute. Je vais voir à quel point il est désolé! S’il tient jusqu’à ce que j’arrive à me calmer, alors on verra.

    Thomas m’a invité à manger ce soir, mais j’ai refusé. Je n’avais pas envie de sortir, et pas envie qu’il aille tout répéter à Pascal.



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  • Dimanche, 26 mai 2013  - 146/2013 - Petit à petit, je le perdais…

    Il me semble que les choses vont de mal en pire avec Pascal… Je n’arrive même pas à croire qu’il ait pu, comme ça, aussi facilement, me donner le faux espoir de le voir hier soir et me zapper. Ça m’a fait très mal. Je me réjouissais tellement et c’était pour des prunes. Dire que j’ai refusé d’aller l’emmerder vendredi soir, pour ne pas gâcher son rendez-vous avec Caro, parce que j’étais sûre de le voir hier. Je suis triste.

    Abattue, fatiguée, triste, j’ai prévu de passer tout ce dimanche pluvieux et gris, sur mon canapé, devant la télé. J’avais pris la décision de ne pas répondre, si Pascal m’appelait. Pour être sûre de ne pas craquer, j’ai mis mon natel sur silence. Je n’ai même pas répondu à Thomas, qui s’inquiétait de ne pas avoir de mes nouvelles. Flûte, je n’étais pas d’humeur à rigoler ou faire semblant d’aller bien.

    Je suis triste jusqu’au plus profond de mon coeur. Je ne sais pas ce qui pourrait me redonner l’envie d’avancer. Je me sens perdue, au bout du rouleau. Déprimée. Tout va mal depuis si longtemps, que les idées morbides me reprennent. J’en ai marre. Bah, non, je vais me ressaisir et reprendre du poil de la bête.

    C’est vrai que Pascal est, pour moi, mon seul rayon de soleil, ma bouée. La seule petite chose à côté du ca hot qui me donnait encore l’envie de me lever chaque jour, qui m’empêchait de sombrer complètement. Mais ça non plus, ça ne va pas, ça ne mène à rien. Je n’ai rien à quoi me raccrocher, et je me sens m’effondrer. Plus de palpitations, plus d’amour, rien qui puisse me donner un coup de fouet.

    Je ne voulais pas, mais, j’ai quand même lut les messages que Pascal m’avait envoyé… Il me suppliait presque de lui répondre. Puis, comme je ne répondais toujours pas, Pascal a écrit avoir été chez moi, avoir sonné longtemps, mais n’obtenant pas de réponses, il a fini par réaliser que je n’étais peut-être pas là. Dans le doute, Pascal aurait été voir chez Layne, ensuite il a demandé à Thomas s’il avait des nouvelles. Pascal s’excusait de n’avoir pas appelé, mais il voulait me parler. Bref, il voulait m’expliquer.

    Pfff... Rien ne pourra remplacer la soirée manquée. Perdu., passé, fini. Ni les excuses, ni la désolation feinte ou pas de Pascal.

    Je n’avais aucune envie de lui parler. Si je répondais, ce ne serait que parce que j’ai peur qu’il aille se consoler ailleurs, dans les bras d’Elodie! Et ce n’était pas une bonne raison. En tous cas, c’était la plus mauvaise. J’étais si déçue. Je n’existait pas hier, alors aujourd’hui non plus.

    Pascal s’est alors lancé dans les plus longs sms qu’il ait jamais composé de sa vie!!!

    Pascal a dit qu’ils avaient eu un tournoi en salle. Que je pouvais demander à Thomas si je voulais, il ne me mentait pas. Qu’après, l’entraîneur les avait invité à manger. Pascal avait dprévenu qu’il ne participerait pas au souper. Mais, une fois le match amical terminé, l’entraîneur avait insisté, et il s'est senti obligé.

    Trop confiant, Pascal pensait me retrouver après comme prévu. Il avait quitté le resto vers 21h, et sur la route, Thomas l’a appelé. Il avait eu un pépin avec sa voiture, alors il était parti aussitôt le chercher.

    Ils ont dû attendre le TCS. Thomas avait voulu suivre le remorqueur pour être sûr qu’on s’occupait correctement de sa voiture. Il a ensuite raccompagné Thomas.

    Pascal n’avait pas eu de mes nouvelles non plus. Donc, il a pensé que je l’attendais à la maison, chez lui. Il avait regardé si je lui avais laissé un mot peut-être. Rien. Puis, il a essayé de m’appeler. Rien, Je ne répondais pas. Alors, il a pensé que j’étais occupée. Il a réessayé, mais je ne répondais toujours pas. Il m’a fait appelé par Thomas, pour voir si je répondrais. Mais toujours rien. Alors, il a commencé à s’inquiéter.

    Après tous ses messages, Pascal me demandait de l’appeler… Je n’en avais pas envie…

    Je comprenais, et j’étais soulagée de savoir que Pascal n’avait pas fait exprès de me laisser sans nouvelles. Mais tout de même! Il aurait pu m’appeler? Tous les téléphones n’étaient pas en panne que je sache? Comment avait-il pu imaginer que j’étais sagement, connement chez lui, comme ça, à l’attendre comme une cruche? Sans avoir eu de ses nouvelles pour savoir si ça jouait toujours? Et il n’aurait pas reçu mon message? Justement ce soir là? Non, rien à faire, je n’avais pas envie de lui parler. Pascal remarquerait aussitôt que j’étais déprimée. Il saurait immédiatement que je m’étais fait des films. Il saura que j’avais pleuré comme une pauvre cloche.

    Non. La prochaine fois, il n’aura qu’à penser à utiliser son natel pour me tenir au courant. J’espère…

    Je me disais aussi que, peut-être, je devrais l’appeler, parce qu’il n’avait pas de compte à me rendre. On ne sortait plus ensemble après tout. Et si je continuais à être aussi compliquée, chiante, il finirait par en avoir par dessus la tête de mes crises… Hum! Mais quand même, je n’avais aucune envie de lui parler. Et pour le coup, pas envie de le voir non plus, même s’il me manquait. J’avais trop de peine.

    Je n’avais pas vu Pascal du week-end et ça me désespérait. Je sombrais de plus en plus dans la déprime. Je sentais que je le perdais petit à petit…



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  • Samedi, 25 mai 2013  - 145/2013 - Mensonges & Fausses promesses

    Peu après son arrivée chez Pascal, Caroline me proposait de la rejoindre chez lui. Je ne voulais pas. Ça m’embêtait aussi que Pascal sache qu’on était encore ensemble après avoir quitté le bar hier soir. Pendant qu’on discutait au téléphone, Pascal lui a arraché le téléphone pour me demander de venir. C’était passé 3h30 du matin, ça ne servait à rien.

    Le matin, j’ai trouvé un message de Caroline: Cool, j’ai dormi chez Pascal. T’aurai dû venir Jane. Bisous bisous.".

    Samedi, j’avais des tonnes de choses à faire durant la journée. Tchoy s’ennuyait, et en fin d’après-midi, il m’a demandé de passer le prendre. On est passé à Moudon pour qu’il installe la télé pour la petite. Puis, de retour sur Lausanne, il devait passer chez Donato. J’ai été avec lui.

    Vers 18h, j’ai essayé une première fois de joindre Pascal. A 19h encore, je refaisais une tentative, sans succès. J’ai commencé à avoir des palpitations. Pourquoi ne répondait-il pas? Il avait promis! Je lui ai laissé un message pour lui dire que j’attendais son coup de fils. 20h, toujours pas de nouvelles de Pascal. Là, j’avais quand même les boules. Presque affolée à l’idée qu’il faisait exprès d’ignorer mes appels, j’ai téléphoné à Caroline.


    Pascal était parti vers midi, sans lui dire où il allait, et elle était rentrée. Elle était étonnée, elle savait qu’on était sensé passer la soirée ensemble. Je suis restée avec Tchoy en attendant qu’il m’appelle. Je n’avais pas l’intention de sortir, mais juste de passer une gentille petite soirée à la maison, donc, ça ne me prendra pas des lustres pour rentrer me changer avant d’aller chez Pascal.

    Mais, vers 22h30, j’ai compris que c’était foutu, que je ne le verrais pas de la soirée. Peut-être même du week-end. J’étais furax. Je lui en voulais à mort. Et même encore plus.

    Tchoy a invité ma frangine et moi à manger au Tucano chez Donato. Comme je n’avais toujours pas de nouvelles de Pascal, j’ai accepté. Je me sentais triste et déprimée. J’avais envie de me poser dans un coin et pleurer, mais j’ai fait l’effort de continuer à sourire.

    Vers 23h, Pascal m’envoyait un sms pour me demander si je voulais aller chez lui. D’abord c’était; “Tu fais quoi?”. J’ai juste répondu; “Resto”. Pfff, il se foutait de ma gueule, ça c’est sûr. Mais bon, je ne vais pas lui donner le plaisir de voir que j’étais complètement dévastée. Pascal m’a ensuite proposée de passer chez lui. D’abord, j’ai été contente, puis, en réfléchissant au fait qu’il n’avait ni répondu à mes appels, ni à mes messages, pour ensuite avoir le culot de me demander d’aller chez lui, j’ai arrêté de lui répondre.

    On a quitté le resto vers 23h30. Ma première réaction avec été d’aller chez lui. J’avais accepté son invitation. Mais après réflexion, en pleine route, j’ai fait demi-tour. Je n’ai pas jugé utile de l’avertir. Pascal pouvait bien passer la soirée à m’attendre, comme je l’ai fait toute la journée, et toute la soirée. Vers minuit et demi, ne me voyant toujours pas arriver, il a commencé à essayer de m’appeler. Je n’ai pas répondu.

    Vers 1h30, Pascal m’a envoyé un message me demandant si tout allait bien? Il savait que je voulais passer d’abord chez moi me changer. Ensuite, il a dit qu’il s’inquiétait. Ha! Ben, il pouvait goûter à sa propre médecine. Moi aussi je m’étais inquiétée avant. Il pouvait voir aussi ce que ça faisait quant on ne prend pas la peine d’envoyer un petit message d’avertissement et quant on ne répond pas à son natel.

    Ma soeur pensait que je restais en ville, alors elle, je l’ai avertie que je rentrais.

    Quand même, c’était moche de ne pas répondre à Pascal, mais en même temps, j’étais si énervée, que j’éprouvais un certain soulagement. Si j’aurai été chez lui, j’aurai dû faire le poing dans la poche, et ne pas faire de scène. J’aurai transporté ma rage étouffé toute la nuit, et je me serais réveillée toujours en colère, sans oser demander d’explications. Tout ça pour éviter qu’on se prenne la tête.

    L’empêche, je me suis endormie en larmes… J’ai détesté comment Pascal m’avait traité ce soir… Comme si je ne comptais pas pour lui… Comment avait-il pu me faire une saloperie pareille! Mensonges, fausses promesses… Je le déteste. Il me brisait le coeur.



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  • Vendredi, 24 mai 2013  - 144/2013 - Petite Bonne Surprise...

    Et maintenant, je fais quoi? Pascal a passé la semaine, presque tous les soirs, en compagnie d’Elodie, est-ce que j’ai toujours une place dans son coeur? Dans sa vie? Pascal était peut-être en train de planifier sa soirée, ou son week-end avec elle? J’avais aussi envie de le voir, alors, avant que ce ne soit trop tard, je l’ai appelé. Ça ne me ressemblait pas, et mon appel l’a surpris.

    Pascal m’a dit avoir un truc avec ses copains, que je pouvais venir si j’en avais envie. Ils allaient juste manger un truc ensemble et prendre un verre au Bleu. Alors, je lui ai dit que je préférais le voir après, rien que tous les deux. Il a paru hésité.

    Donc, Pascal avait prévu de retrouver Elodie après la sortie avec les copains. C’était donc pour ça qu’il me proposait de me joindre à lui et ses potes en début de soirée. Elodie voulait la même chose que moi, finir la soirée avec lui. Donc, elle  l’attendait probablement après sa virée entre potes… Zut, j’arrivais trop tard!

    J’ai pensé insister, puis, je me suis dit que je pouvais peut-être lui arracher la promesse de le voir demain soir. On a donc convenu de passer la soirée ensemble demain, mais je voulais aussi profiter de le voir ce soir. Avant d’aller rejoindre le groupe au Bleu, j’ai été manger chez Caro, ce qui nous a permis de discuter. On a beaucoup parlé de la situation, de ce qu’on pouvait éventuellement mettre en place pour récupérer Pascal.

    La journée avait été une suite de course. J’avais promis à Maria de m’occuper de Roméo après l’école, donc, à 16h tapante, j’étais sur place. On a mangé les 4h, puis il m’a joué les morceaux qu’il étudiait pour son cours de guitare au Conservatoire. Le temps a filé très vite, et vers 17h30, son papa est passé le chercher. Il avait pensé que le petit serait tout seul. Cool, j’ai pu filer et rentrer me préparer pour ce soir. J’avais besoin de dormir un peu.

    Avec Caroline, on avait prévu de sortir un moment avec Pascal et ses copains, puis de partir avant lui et d’aller attendre devant chez Elodie. Elle avait emprunté la voiture à son cousin. Une voiture que Pascal ne connaissait pas. On voulait voir si, comme on le pensait, Pascal irait rejoindre sa Elodie. A partir de là, on devra aviser.

    Pascal a eu l’air content de nous voir. Enfin, content de me voir. On aurait presque pu penser qu’il me draguait avec tous ses petits sourires, il était très attentionné. Pascal restait près de moi, m’offrant à boire, me laissant sa chaise, tout en me collant de près. Personne ne pouvait m’approcher sans qu’il intervienne. Même pas Thomas. On aurait dit qu’il me réservait, me couvait.

    Ça me faisait plaisir, mais en même temps, c’était assez incohérent… surtout, s’il filait après chez Elodie. J’étais sur mes gardes. Je ne me sentais pas à l’aise pour lui faire des bisous ou des câlins. Je ne voulais pas avoir l’air idiote. Je suis sûre que ses copains étaient au courant de tout.

    Peu avant minuit, on est partie toutes les deux, visiblement, avec ma voiture. Pascal avait un peu insisté pour que je reste, mais ce n’était pas ce qui était prévu. On a été récupérer la voiture du cousin au parking, pour y déposer la mienne. On avait prévu de partir aussitôt chez Elodie, mais Caroline voulait aller surveiller sa sortie du Bleu. On pouvait le voir d’où on était. Il semblait s’amuser. Puis, on l’a vu regarder son natel. Ce devait être la miss Elodie. Peu après, on l’a vu saluer ses potes, et filer. On était persuadé qu'il filait chez Elodie.

    On a immédiatement mis le turbo, pour être avant lui chez Elodie, pour avoir le temps de parquer la voiture au meilleur endroit possible, avec la meilleure vue sur l’entrée. On ne pouvait pas le rater. Et on a attendu.

    Les minutes s’écoulaient lentement, et il faisait un froid de canard. Impossible de faire tourner le moteur pour se réchauffer, sans se faire repérer. Donc, on s’est gelé les fesses. L’attente semblait s’étirer en longueur. On s’étonnait de ne pas voir Pascal apparaître. 1h après, on a commencé à flipper. Pascal aurait été ailleurs? Il avait prévu autre chose? Là, c’était trop bizarre. Caroline voulait savoir si l’autre était chez elle, ou si elle avait été rejoindre Pascal ailleurs.

    Caroline a donc tenté le diable en allant jusqu’aux boîtes aux lettres pour trouver le nom de la miss. Super, on avait son nom, mais elle ne semblait pas posséder de ligne fixe. Pas possible. De nos jours, à l’heure d’internet, impossible d’avoir une connexion sans ligne fixe, non? J’avais la trouille pour Caro. Si Pascal arrivait là, maintenant, je ne vois pas où elle pourrait se cacher! Caro est revenue à la voiture en trottinant, vérifiant les alentours.

    Caro avait décidé de sonner à l’interphone de la miss. Moi, je trouvais ça un peu risqué. Si l’autre descend, elle aurait l’air idiote. Et, Elodie ne manquerait pas de le dire à Pascal. Caroline sera sciée! Elle a quand même voulu le faire, et elle est revenue toute triomphante. Elodie était chez elle. Et pas Pascal.

    On a quand même attendu encore. Il pouvait très bien avoir été ailleurs avec ses copains et venir après. 2h du matin, on était complètement frigorifiée. Caroline a laissé un message à Pascal, elle aurait aimé le voir. Moi, je n’osais pas. J’avais fait celle qui était forte et détachée tout à l’heure, j’aurai l’air de quoi en me liquéfiant dans un message larmoyant. 2 minutes après, Caro l’appelait.

    Pascal était rentré chez lui. Il était parti prendre un verre avec Michael et 2 de ses copines. Il n’a pas fait long. Carol a demandé si elle pouvait passer, et il n’a pas refusé. Il pensait qu’on était ensemble, et j’ai entendu Caro lui inventer une petite histoire. On est parti aussitôt. Caroline devait me raccompagner à ma voiture. Elle était impatiente d’aller rejoindre Pascal. J’aurai aimé avoir cette chance, d’être à sa place.

    Comme je l’enviais. Je n’avais pas la moitié de son courage. Dès que j’imagine que je pourrais gêné ou avoir l’air d’harceler, je bâche. Elle, elle s’en fou, elle va jusqu’au bout. Elle tente le tout pour le tout. Je n’avais plus qu’à rentrer chez moi. Quelque part, j’étais heureuse que Pascal n’ait pas été chez Elodie. Contente de savoir que Pascal était chez lui. S'il a accepté que Caro passe, c'est qu'Elodie n'était pas attendue. Cool.

    Et, de toute façon, je préférais le savoir avec Caroline, plutôt qu’Elodie! Puis, Pascal avait promis de passer la soirée de samedi avec moi…



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  • Jeudi, 23 mai 2013  - 143/2013 - Raide, vannée, sur les rotûles! Journée à courir...

    Jeudi matin, j’ai fait des tonnes de kilomètres entre Lausanne, Genève, Moudon, et retour. C’était une matinée super chargée. L’après-midi, c’était pas mieux. Cette semaine, c’était le stress tous les jours. Quant ce n’était pas Roméo à accompagner à ses leçons au Conservatoire, c’était pour Kachouka, puis accompagner Marie à l’aéroport jeudi matin, à 4h du matin. Bref, jeudi soir, j’étais raide.

    Donc, 3h du matin debout pour aller prendre Maria et la conduire à Genève. Elle partait quelques jours au Portugal pour des séances de… spiritismes? Pzzzt. Aucune idée. Elle parle d’énergie, de guérisons de personnes atteintes de cancers, de maux de têtes, etc. Ils sont un groupe de 11 personnes. Elle y croit dur comme fer. Elle aurait des dons! Des dons qui ont apparus subitement, fin 2012! Cette semaine, elle me parlait de conversations avec des esprits durant son sommeil! Bref, ça me fait sourire, mais je fais semblant de la croire.


    Ayant eu de la visites de fantômes depuis petite, je ne l’ai pas entendu parler d’une seule des réactions ou sentiments qu’on ressent lors de ces étranges visites. Elle n’a pas parlé des frissons, ni du froid étrange quant il n’y a pas lieu d’être, des odeurs, de la terreur extrême. Rien. C’est peut-être différent pour elle, et qu’elle trouve ça normal. Alors, je ne la crois qu’à moitié. Pour lui faire plaisir, j’avais rencontré sa “gourou”, et j’ai failli éclaté de rire. Tout un cinéma! J’ai peine à lui dire que je pense que, c’est du foutage de gueule.

    Retour sur Moudon. 2 petites heures de sommeil. 10h, rendez-vous chez la voisine d’en face qui m’a invitée à prendre un café. Je ne sais pas, mais elle m’aime bien. Pourquoi? J’en ai aucune idée. On se connait si peu. Une fois, on a juste passé 1h à parler de limaces et d’araignées, c’est tout. Je sais pas quoi penser. Ça me gêne pas mal, parce que je n’aime pas trop les relations de voisinages. J’en avais déjà plein de sac avec ma voisine à Cugy, que j’aime beaucoup pourtant. Mais, se lier avec les voisins, c’est la migraine assurée.

    Para exemple, Maria avait l’air de passer son temps à la fenêtre. Elle note les voitures qui parquent devant la maison, et chaque fois, elle me demandait si c’était quelqu’un qui était venu chez moi. Même si c’était le cas, je prétendais le contraire. Franchement, c’est dur d’avoir un semblant de vie privée avec des voisins intrusifs et trop curieux. Et je tiens à ma vie privée. Je ne raconte jamais rien, à part dans mon journal, et j’aime que ça reste comme ça.

    Puis, après une petite heure chez la voisine, café encore avec ma frangine avant son départ pour le boulot, puis café encore avec mon papa. Après le départ de mon père, je devais tout fermer. Encore une petite heure et demi de sommeil et hop, retour à Lausanne pour

    L’après-midi, j’avais prévu quelques heures pour moi; coiffeur. Je me suis faite couper les cheveux tout court. J’en avais marre de ces tiffs qui me chatouillent la nuque. Après le coiffeur, j’ai déposé Lilice chez elle. Sur le chemin de retour chez moi, comme si Dol et Tchoy s’étaient donné le mot, ils m’ont tous les 2 appelés. Sortir? Aller manger? Pffouh, non. J’étais bien trop fatiguée. Raide. Dol a fait la pleurnicheuse pour me faire changer d’avis, mais je n’avais pas envie de bouger de la maison. Avec elle, c’est toujours tout de suite. Tchoy a fait miroité une bouffe brésilienne, mais là aussi, j’étais trop fatiguée.

    Pascal m’avait aussi invité au restaurant, et j’avais fini par refuser parce que j’étais naze, alors c’est certainement pas les potes qui réussiront à me faire bouger! En plus, il ne fait que pleuvoir, et je ne rêve que de me planter sous la couette et dormir quelques heures. Après ça, si Dol tient toujours à sortir un moment, pourquoi pas. Pfff, mais elle est déjà trop bourrée de toute façon. Elle voulait à nouveau me filer son chauve! Non mais!!! Elle l’a choisi, qu’elle se le garde! Même si c’était le dernier homme sur terre, il me faudrait être plus que bourrée, et même encore plus, pour lui accorder ne serait-ce qu’un vague regard. Beurk.

    En rentrant, comme par hasard, j’ai croisé la voisine d’en face. Quelle poisse. Est-ce que je n’allais pas pouvoir rentrer maintenant, sans chaque fois croiser quelqu’un? Impossible d’inviter qui que ce soit ici sans que tout le voisinage ne le sache. Ça me fout les jetons quoi!

    Je suis si fatiguée que je me les gèle sur pieds! J’ai compris, je suis à bout!



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  • Mardi, 21  - Mercredi, 22 mai 2013 - 141-142  -  Encore avec Elodie!?!

    Je ne veux pas croire que Pascal ne m’aime plus... Il venait de passer le week-end avec Elodie, et si malgré ça, il s’est jeté sur moi pour me faire l’amour avec une tendresse infinie, c’est qu’il tient à moi. Même s’il l’aime, j’ai une petite place dans son coeur et dans sa vie. Ça me suffira. Quant on est ensemble, Pascal est adorable avec moi. Que demander de plus? Je n’ai pas à me plaindre.

    Cette semaine, je n’ai pas reçu beaucoup de nouvelles de Pascal, mais, c’est comme ça qu’on fonctionne. La semaine, on ne s’envoie jamais des tonnes de messages, et c’est même rare qu’on se parle au téléphone.

    C’est pour ça que les week-end sont si importants pour moi. C’est toujours quant je me sens un peu à cran, insécurisée, que j’espère que Pascal va le deviner et me bombarder d’appels et de messages. Il ne peut pas être dans ma tête, dans ma peau, alors, il ne peut pas deviner ce qui s’y passe. Et je crois que ça me convient très bien comme ça. Il y a seulement des moments où je flippe, parce que je me fais des films.

    J’ai quand même profiter de la semaine pour surveiller un peu Pascal. Parfois, ma complice, Caroline, m’accompagnait dans mes rondes.

    Chaque fois qu’il le pouvait, Pascal courait chez Elodie. Pascal a dit que ce week-end avec elle, il s’était ennuyé comme un rat mort, alors pourquoi est-ce qu’il court chez elle presque tous les soirs??? Je n’arrive pas à comprendre. Sauf s’il l’a dit, parce qu’il pensait que c’était ce que je voulais entendre? Ou simplement pour me rassurer? Ou endormir ma méfiance? Je pige pas!

    Je me félicitais d’avoir eu la bonne idée de le surveiller!
    Pascal a dormi mardi soir chez Elodie. Mercredi soir, ils ont mangé en ville, puis, Pascal est rentré dormir chez lui.

    J’avais besoin de savoir, c’est tout. Je ne vais pas lui demander de compte et je n’ai pas à exiger d’être l’unique femme dans sa vie! Ce qui compte, c’est comme il est quant il est avec moi. Pascal a l’art de me faire croire que je suis la seule qui compte, la seule qu’il aime. Bravo!



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  • Lundi, 20 mai 2013  - 140/2013 - Pascal avait sûrement une bonne raison de ne pas être rentré…

    Toute paniquée par l’absence et le silence de Pascal, j’ai posé la question à Thomas. Lui s’inquiétait de ne pas avoir eu de mes nouvelles et de ne pas m’avoir vu à Verbier. Vendredi, par pure curiosité, je lui avais demandé si Pascal montait, et il avait prétendu que oui, puis Caroline avait appris qu’au contraire, Pascal n’avait pas été prévu. Etrange, ces 2 versions!!! Dimanche, Thomas est venu aux nouvelles en début de soirée, je lui ai à nouveau posé la question qui me chatouillait les lèvres.

    • Ecoute Jane… Ce n’était pas à moi de te dire ça, mais, tu sais que Pascal a rencontré quelqu’un? Et je crois...
    • Tu parles d’Elodie?
    • Ha? Oui. Tu l’as rencontrée alors?
    • Si on veut…
    • Je crois que c’est un peu plus sérieux qu’on pouvait l’imaginer. Ça me gonfle de devoir te faire de la peine, mais…  Ils sont parti ensemble ce week-end. Je pense que tu devrais commencer à penser un peu  à toi et prendre tes distances.
    • C’est Pascal qui t’a dit ça?
    • Non pas vraiment. Tu le connais, mais on a bien remarqué qu’il courait la rejoindre quant il peut, et ce week-end par exemple, il était clair qu’il voulait t’éviter. Je savais qu’il ne viendrait pas à Verbier, mais il nous a demandé de dire le contraire… Tu vois?
    • La vache… Donc, tu m’as menti? Toi aussi?
    • Est-ce que j’avais le choix?

    Je ne voulais pas non plus entrer dans les détails, je pense que j’aurai fini en larmes. Je n’ai rien trouvé à dire.

    Oh Pascal? Qu’est-ce que tu fais? Est-ce que tu m’as vraiment menti, ou tu as un empêchement valable? Si tu savais à quel point tu me manques! Pourvu que tu ailles bien. Je n’oses pas imaginer pire, je n’arriverai pas à survivre à ce chagrin. Je préfère te savoir avec cette chèvre d’Elodie, que mal en point dans un hôpital. Je dis hôpital, parce que je ne veux pas imaginer autre chose.

    Mon coeur était en vrac, j’avais tellement besoin de le voir. Passer tout un week-end entier sans le voir, c’était juste l’enfer. L’horreur.

    Déprimée, j’ai passé la journée à me larver devant la télé, mon natel devant les yeux. Je ne voulais pas manquer un appel de Pascal! Je n’avais pas la frite, alors j’évitais tous les autres appels, étant donné que je n’étais pas d’humeur festive. En fin d’après-midi, j’étais à cran. Toujours pas de nouvelles. Ma déprime était encore descendu d’un cran. Pfff.

    J’ai essayé de dormir un peu, espérant qu’à mon réveil, j’aurais des nouvelles, ou que je puisse le voir. Si Pascal ne m’appelait pas, je préfère ne pas me réveiller. Avant de me coucher, j’ai encore parlé à Caroline. Elle avait été voir chez Pascal, et il n’était pas encore dans les environs. Caro avait aussi poussé un poil chez Elodie, et toujours rien. Heureusement que j’avais Caroline à qui me confier. Je lui ai raconté la courte conversation déprimante avec Thomas.

    Caroline pensait que ce ne devait pas être à ce point sérieux puisque Pascal était venu me retrouver, la fois où je l’ai appelé, alors qu’il était en compagnie d’Elodie. Je pense qu’elle essayait de me remonter le moral. Partir en week-end avec une fille, qu’il connaissait si peu, et avec qui ce n’était pas sérieux me semblait extravagant, surtout pour Pascal.

    Enfin, vers 21h, Pascal m’a envoyé un message pour dire qu’il était à la maison. J’ai immédiatement répondu. Cela avait certainement l’air un peu désespéré, mais, j’étais contente de savoir qu’il allait bien. Pascal a proposé qu’on se retrouve en ville pour prendre un verre. Ça a sonné une alarme dans ma tête. C’était comme s’il préférait qu’on ne soit pas chez lui, comme s’il avait l’intention de me plaquer!

    J’ai donc appelé. Oh, quel bonheur d’entendre sa voix chaleureuse et douce. Toutes ces heures à attendre, à paniquer, à me torturer la tête avait disparût instantanément. J'étais si heureuse de l'avoir au bout du fils. Qu'importe ce qu'il faisait et avec qui, je m'en foutais complètement. Pascal n’a pas eu l’air distant au téléphone, alors je me suis sentie rassurée. J’ai proposé de passer plutôt chez lui, et il a tout de suite accepté. Il avait juste pensé que j’aurai eu envie de prendre l’air, de sortir un peu. Il s’est encore excusé de n’avoir pas pu me donner de nouvelles plus tôt.

    J’étais déjà prête, alors j’ai pris mes jambes à mon cou pour courir le rejoindre…

    Hum! Apparemment, il avait aussi donné des nouvelles à Caroline, parce qu’elle était déjà sur place. Puis, j’ai remarqué qu’elle m’avait laissé un message pour me dire que Pascal était rentré. J’ai trouvé ça gentil. Donc, je n’avais pas de raison de lui faire la gueule. A un moment, Pascal m’a chuchoté qu’elle s’était invitée toute seule, il ne l’avait pas invitée. J’ai haussé les épaules. Ce n’était pas grave.

    Caroline, toujours aussi intrusive, lui a demandé où il était tout le week-end. Hm! Je n’aurai pas osé, et encore, j’étais contente qu’elle prenne le risque de poser les questions que j’aurai aimé poser. Pascal m’a jeté un petit regard en coin. Mouais, ça le gênait de parler devant moi, je l’ai tout de suite compris. Je n’ai pas bougé.

    Pascal était parti en week-end à Lugano avec Elodie! Elle l’avait invité. Ce n’était pas prévu, il a encore répété qu’il pensait monter à Verbier. Cette fois, je ne le croyais qu’à moitié. Je suis presque sûre qu’il le savait. Ce n’est pas quelque chose qu’on prévoit au dernier moment. Caroline a voulu savoir comment c’était, et là, Pascal est resté vague. Puis, au fils de la conversation et des questions poussif de Caro, il a fini par dire qu’il s’était ennuyé comme un rat mort.

    Je pense que l’attitude de Caro l’a un peu ennuyé, et Pascal a fini par la pousser vers la sortie.

    Une fois seuls tous les 2, j’ai pris le relais.. Mais, avec un baiser, Pascal m’a fait taire. Impossible de résister à ses baisers. Etre dans ses bras, c’est comme faire un voyage au paradis. Je ne demandais que ça. Je ne rêvais que de ça. J’avais l’intention de revenir sur le sujet après. Après. Plus tard, avant de nous coucher pour dormir. Sans ça, je suis sûre que je ne fermerais pas l’oeil de la nuit.

    Une fois calmée le désir de se rassasier dans les bras l’un de l’autre, Pascal avait l’air calme et détendu, alors j’en ai profité. Je lui ai dit que, quant il m’a proposé de nous retrouver en ville, j’avais eu peur que ce soit pour me régler mon compte. Il m’a juste serré contre lui sans répondre. Ça m’a terrifiée. C’était peut-être exactement ce qu’il cherchait à faire?

    Dans la discussion, Pascal a lâché qu’il avait eu l’impression qu’ils étaient un vieux couple. Elodie se comportait comme s’ils sortaient ensemble depuis des lustres. Elle se permettait même de regarder sur son natel pour voir qui appelait, ou qui lui envoyait des messages. Il a encore répété qu’il s’était ennuyé. Pascal n’avait pas eu envi de partir avec elle tout un week-end. Ils ne se connaissaient pas assez. Mais il a compris qu’Elodie voulait éviter ce qui s’était passé le week-end d’avant; les rendez-vous annulé au dernier moment, etc.

    Pascal m’a raconté ce qu’il entendait par vieux couple, les promenades, les dîner où ils n’avaient déjà plus rien à se dire…

    C’est clair que s’ils avaient eu à parler de comment combattre la rivale, c’est-à-dire Caro ou moi, ça n’aurait fait que les rapprocher. Mais, apparemment, Pascal ne lui avait pas expliqué grand chose. J’ai donc posé la question pour savoir si elle connaissait notre existence. Le week-end passé, quant je lui parlais d’elle, il se renfermait, là non!

    Ils en ont parlé! C’était d’ailleurs pour ça qu’il n’était pas rentré comme prévu hier. Elodie avait voulu des explications, savoir ce que je faisais chez lui, alors qu’il avait prétendu être avec un copain déprimé. Elle avait bien entendu mon invitation pour la douche. Pascal avait cherché à éviter de discuter de ça avec elle, mais elle avait insisté. Du coup, Pascal m’ avoué que ça l’avait fait pensé à moi. A moi qui l’attendait.

    Il m’a avoué qu’il avait tendance à beaucoup pensé à moi dès qu’on n’était pas ensemble. Se demandant ce que je pouvais bien faire, où me revoyant sourire, ou souvent, il ressentait l’envie d’être avec moi, de me prendre dans ses bras, de sentir ma présence silencieuse à ses côtés. Il voyait souvent mon regard, mes expressions de surprises, étonné ou rempli de questions. Dans ces moment là, je lui manquais atrocement.

    Son expression s’est assombrie et il s’est tu, le regard perdu dans le vide… Je me demande à quoi il pensait???

    Pascal s’est tourné vers moi, m’a scindé de ses yeux verts profonds, et après un moment qui m’a semblé durer trop longtemps, il m’a embrassée. Je l’ai senti se détendre. Et zut, il allait falloir dormir, demain il travaille lui… Hm! J’aurai voulu bloquer le temps et avoir des tonnes d’heures pour pouvoir encore me lover dans ses bras. J’étais si contente d’être là, qu’il soit rentré, qu’il soit là tout près de moi. Sentir sa présence rassure mon coeur.

    Pourtant, je me sens triste et tendue tout au fond de moi. Tellement triste que ça m'arrive souvent de refouler mes larmes durant la journée où que je sois..., et à n'importe quel moment de la journée. Ça peut être en achetant le pain, ou en faisant mes courses... Je suis triste tout le temps. J'arrive encore à tenir, mais je sens que bientôt, je perdrais le contrôle...

    Aujourd'hui, en achetant un paquet de clope dans un kioske, j'ai sentie un paquet de larmes me monter au visage. J'ai détourné la tête et j'ai fait semblant de sourire pour encourager mes muscles faciaux à le faire...



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