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    01 au 15 avril 2016 - Je sombre...

    Dès que le printemps aura pris ses marques, ils vont boucler la maison à Gstaad, alors je suis quand même montée. J'ai appris que Pascal avait demandé à Caroline pourquoi je ne montais plus. Tsss, devine! De toute façon, on ne pouvait presque pas se parler. Pourtant, je n'ai pas manqué de remarquer qu'il passait plus de temps avec Olivia qu'avec moi. Caroline, elle aussi, l'avait remarqué.

    Pascal et cette Olivia disparaissaient souvent en même temps et réapparaissaient comme par enchantement presque en même temps.

    J'aurai dû écouter Brian... mais j'avais tellement envie de le voir, même si c'était à distance... Mais, la distance, Pascal ne la maintenait pas avec tout le monde... Ça commençait vraiment à me porter sur les nerfs. J'étais à cran. Toujours à 2 doigts de fondre en larmes. Je ne supportais plus ce petit manège. Et je ne savais pas quoi faire.

    Je savais que c'était une très mauvaise idée de faire une scène. D'étaler aussi grossièrement ma jalousie ne ferait que démontrer mon manque de confiance en moi. Pire; ils risquent de se rapprocher encore plus. Devoir comploter pour continuer à se voir... ça risque de les rapprocher encore plus.

    Je crevais de douleur à voir leur petit manège... Je connaissais la musique... Je crois que Pascal utilisait l'incident avec Layne comme excuse pour me mettre de côté, en attente, pour voir ce que ça allait donner avec Olivia.

    Je savais que Pascal ne voyait pas beaucoup Caroline non plus. Bon, ça, heureusement, sinon là, j'aurai vraiment détesté savoir, que, de nous deux, Pascal préférait voir Caro plutôt que moi. Je n'étais pas pour autant soulagée.

    J'avais mal parce que je sentais qu'il se passait quelque chose. Je n'avais pas le contrôle. Je me sens perdue quant je ne peux pas contrôler ce qui se passe autour de moi. I'm a control freak I guess! (je suis un maniaque du contrôle!).

    Quant j'ai enfin eu l'occasion de voir Pascal en tête à tête, j'ai commis l'erreur à ne pas commettre. J'ai agi comme une débutante stupide. Lui rappeler Olivia, comme si ce n'était pas déjà assez, lui montrer qu'elle avait de quoi me rendre jalouse... pffff STUPIDE!

    Je n'ai pas pu m'empêcher de le confronter à propos d'Olivia. Et pourtant, je me suis répétée à m'en mordre la langue, de ne rien dire. De ne rien mentionner. Mais, je n'ai pas pu me retenir. Et je savais que c'était une erreur grosse comme un immeuble. Je rougis encore devant ma bêtise. Gravissime!

    Je lui ai dis que je voyais bien qu'il se passait quelque chose. Que je savais même qu'il avait parlé d'elle avec certains de ses copains. Sa réaction m'a fait comme un coup de poing dans les dents.

    Je ne savais que qu'il en avait parlé avec Thomas. Je ne me doutais pas qu'il avait osé blablater à ce sujet avec d'autres copains. C'était humiliant pour moi. Pascal n'a pas réfuté le fait d'en avoir parlé. Je crois que c'est ce qui m'a vraiment fait mal et je me sentie horriblement humiliée. Bafouée. Et comme si je n'avais pas été encore assez ridicule, les larmes ont envahi mes yeux.

    Heureusement, je ne me suis pas mise à pleurer comme une paumée de première. C'était lamentable. Je n'arrivais même pas à parler, ma gorge était trop serrée. Je n'arrive pas à croire que Pascal à pu me faire ça. Qu'il ait pu me traiter comme ça me fait plus mal que je ne pourrais le décrire.

    Au point où j'en étais, inutile de m'arrêter à mi-chemin, étant donné que je savais que j'allais partir sans faire une scène bruyante, ou éclater en sanglots devant lui. Je devais au moins dire ce que j'avais à dire, parce que je ne pense pas que j'aurai l'occasion en reparler. Je me connais, je ne vais pas en reparler, sauf si je n'avais pas tout dis. Du coup, ça me ferait ressembler à une pétasse qui revient tout le temps sur les mêmes choses à n'en plus finir. J'aurai l'air de lui casser les pieds, et ça ne ferait que le renvoyer direct vers cette salope.

    Alors, je lui ai dis que je le trouvais distant, qu'il me tenait à l'écart pour voir ce que ça donnerait avec elle... l'horreur! Si quelqu'un aurait pu m'assommer direct sur place, j'aurai été reconnaissante. Pascal est resté sans voix au début, et je me suis dis que j'avais vu juste, puis, il a dit; "elle au moins, ne lui tirait pas dans le dos". Et ça, ça m'a vraiment fait mal.

    J'ai réussi à lui adresser un minable triste sourire, et ai répondu; "Oui, si on veut. Après tout, c'était une excuse comme une autre pour une trahison".

    Ensuite, tsss, je me suis enterrée vivante en disant que je savais qu'il avait même dit qu'il était amoureux d'elle. Que je savais qu'il passait beaucoup de temps avec elle, alors me demander d'être compréhensive, parce qu'il était dépassé par les évènements à propos de sa femme, c'était... Étant donné que c'était seulement pour me faire dégager pendant qu'il folâtre avec Olivia.

    J'ai fait tout ce qui ne fallait pas faire... Je me suis ridiculisée à mort...

    J'avais commencé à ramasser mes affaires pour partir, et il a eu un geste pour me retenir. Mais, j'ai dégagé ma main. Je ne m'énervais même pas à cacher ma peine. Pour moi, il m'avait trahie, je n'avais pas envie de passer une seconde de plus en face d'un traitre et d'un menteur. Je lui ai encore dis que j'étais vraiment très déçue.

    Et je suis partie. Les larmes coulaient toutes seules, mais j'ai réussi à aller jusqu'à ma voiture pour éclater en sanglots. Impossible d'arrêter le flot. J'avais la poitrine serrée dans un étau. C'est fou comme une blessure aussi invisible que ça, puisse faire autant mal. J'avais envie de mourir sur place. Mourir pour ne plus sentir la douleur. Je ne voulais plus penser à lui, sinon j'allais avoir mal. Il allait falloir que je trouve un truc pour me changer les idées.

    Pas question que je reste à Gstaad... Une fois que j'ai retrouvé mon calme, je suis rentrée.

    J'aurai pensé... j'espérais... que Pascal me rattraperait, me retiendrais... rien. C'est ce qui fait encore plus mal. Je ne sais pas si j'arriverais à  lui pardonner... S'il m'aimait encore, il aurait tout fait pour m'empêcher de partir... Mais non.

    Apparemment, à choisir entre elle ou moi, qui blesser, son choix était fait... Il ne voulait rien faire qui puisse la faire pleurer. Rien à foutre de ma gueule. Rien à foutre de tout le temps qu'on a passé ensemble... Elle comptait plus que moi... Je me suis arrêtée au premier aire de repos pour pleurer de tout mon saoul.

    Pascal n'avait même pas tenté de me retrouver. Ni de m'appeler... ça fait trop mal... Je comptais moins qu'elle.

    Le week-end suivant, je ne suis pas montée à Gstaad. Pendant cette éternellement longue semaine, Pascal ne m'a envoyé qu'un message pour demander comment j'allais, si je voulais qu'on aille prendre un verre!

    Gonflé! Comment je vais? A ton avis mec! Aller prendre un verre? Quelle idée? Pour se dire quoi? Pour qu'il puisse me voir déprimée? Me regarder pleurer? No way. Malgré la peine, j'avais en plus honte. Honte de moi. Je n'aurai jamais dû montrer à quel point j'étais vulnérable. J'aurai dû écouter Brian... flûte.

    Tous ces jours de congés, entre Vendredi Saint, Pâques, etc... Pascal n'avait même pas pensé à moi... j'étais vraiment déprimée. J'avais mal partout, aucune énergie, goût à rien. Je passais des heures la nuit à surveiller la rue, espérant contre toute attente que Pascal zonerait autour de chez moi. Rien. Bien sûr. Il s'en fiche pas mal.

    Je ne prenais même pas les appels de Caro. Je n'aurai pas pu lui cacher mon état, et je ne voulais pas qu'elle en parle à Pascal. Je souffrirais seule dans mon coin. Il n'a pas besoin de savoir.

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    16 au 30 avril 2016 - J'ai craqué...

    Je devrais me faire mes 3 jours de larmes... Mais hélas, je ne suis pas seule à la maison... La semaine après m'être ridiculisée, j'ai fais la morte. Pascal continuait à m'envoyer des messages, je répondais de temps à autre. Prétextant que je passais mes journées à l'agence, je pouvais difficilement être sur mon natel.

    Heureusement que je ne lui ai pas dis d'arrêter ses messages!!! Étant donné la situation, ce serait vraiment mal tombé. Il en aurait sûrement profité pour m'oublier complètement. Tout de même, je ne comprenais pas très bien pourquoi Pascal continuait à m'écrire??? Il a la Olivia, alors pourquoi m'envoyer des messages, alors qu'il a essayé de me faire comprendre qu'il avait besoin d'espace???

    Est-ce que j'aurai mal compris et me suis fais des films??? Je savais qu'il avait continué à voir Olivia...

    J'essayais de ne pas trop me laisser tomber dans la déprime, parce qu'après tout, il ne m'avait pas dit que c'était "fini". Donc, j'essayais de garder espoir. Après l'horrible et ridicule scène que je lui avais fait, il aurait très bien pu en profiter. Quant j'y pense j'ai honte. Surtout honte de moi. Ou peut-être que je me dis ça pour me rassurer??

    Non, j'avais beau tout retourner dans tous les sens, à me griller les méninges, mais... Pascal continuait les messages, et même en me remémorer la soirée, j'étais convaincue qu'il ne m'avait pas plaquée. Ou sinon, je lis très mal...

    La semaine après mon "ridiculisation", Pascal a essayé de me voir, en me proposant de manger avec lui à midi, ou de passer après son entrainement. C'était les seuls moment où il n'avait pas Jess, sa femme, sur le dos. Mais j'avais trop honte pour le voir. Et j'avais décidé de suivre le conseil de Brian. C'est un mec après tout, alors il savait surement mieux que moi.

    Mais en fin de semaine, j'ai craqué!

    Le temps était vraiment bizarre, il fait chaud, et le lendemain pluie neige. J'aime bien le foehn, au moins, il fait doux, mais comme il recommençait à faire froid, je recommençais aussi à déprimer. Quant Pascal avait essayé de me voir, j'avais refusé tout contact avec des prétextes bidons mais crédibles. Je ne pense pas qu'il se soit douté de quelque chose.

    C'était rassurant qu'il tente encore de me voir... je me disais que Brian avait vu juste. Pourtant, c'était des choses que je savais. J'avais juste un peu perdu le nord c'est tout. Pour me trouver des excuses, je m'en suis trouvé une bonne; la semaine prochaine ce sera mon anniversaire, et ce jour-là j'ai toujours la poisse, donc... je ne vois personne et ne sors pas de chez moi.

    Ce devait être aux environs de 22h, et j'avais été jeter un coup d’œil chez Pascal. Je ne voyais rien, alors je suis retournée à ma voiture sur le parking près de chez lui. Comme Pascal avait changé la télé du salon, je n'ai plus ma petite caméra espion, donc, je ne pouvais pas savoir si j'osais ou non l'appeler. Rien que de voir sa voiture devant la maison à fait battre mon cœur... ciel, je suis cinglée!

    J'avais tellement envie de le voir... Comme je n'ai jamais été très forte pour résister à mes impulsions, je l'ai appelé au risque que Jess pète un câble.

    Pascal a répondu presque tout de suite. Ce qui m'a un peu couper les pattes. J'ai tout de suite compris que sa femme ne devait pas se douter de qui il s'agissait au téléphone. Fortiche. Il commençait à être un fieffé menteur!!!

    Pascal a parlé comme s'il parlait à un copain qui avait besoin de quelque chose, et il a dit qu'il arrivait tout de suite, mais qu'il ne pourrait pas rester. Qu'il déposerait le copain et que je devrais le ramener ensuite chez lui. Inutile de dire que je ne disais rien. Je lui avais juste dis que j'avais envie de le voir et où j'étais rien de plus!

    3 minutes plus tard, il était là. Sa fossette et son sourire m'a fait immédiatement craqué. Comme il est chou, impossible de ne pas fondre. Sans rien dire, il est venue me prendre dans ses bras et m'a serré très fort contre lui. Yiiiiiah, je fonds, je fonds, je fonds... miam, je le mangerais bien.

    Pascal avait filé aussitôt après avoir raccroché, avant que Jess n'ait l'idée de lui proposer de l'accompagner. Donc, on avait une petite demi-heure. Il était persuadé que sa femme ne se douterait de rien et qu'il n'aurait pas à s'expliquer.

    Il était content que j'aie appelé. Ce petit moment était agréable. Il s'inquiétait suite ma réaction de l'autre jour. Ça l'avait surpris (venant de moi). Hum, je lui ai dis que je ne voulais pas en parler, en tous cas, pas ce soir. En rigolant, il m'a dit que je pouvais l'appeler quant j'avais besoin d'un gros câlin, mais peut-être pas tous les soirs... Jess finirait par se douter de quelque chose...

    Brian avait raison, je lui avais manqué. Du coup, j'ai même l'impression qu'il n'était plus si fâché. Ou il avait oublié en ayant aucune nouvelle de moi. Probablement aussi parce que j'avais ignoré ses tentatives de me voir. Je pense qu'il avait dû se torturer à savoir comment faire pour recoller les morceaux. Ou peut-être qu'il avait oublié ce soir l'ayant pris au dépourvu...

    En tous cas, il a dit qu'il n'aimait pas trop quant on se quittait fâché comme l'autre jour. Il s'était senti mal.

    Il regrettait de n'avoir pas pu me suivre, mais il pensait me retrouver au chalet et avait été désolé de voir que j'étais partie. Il avait eu peur que je fasse la route dans cet état. Il m'avait laissé des messages et s'inquiétait encore plus de ne pas recevoir de réponses. Même si je ne voulais pas lui parler, j'aurai au moins pu lui dire que tout allait bien.

    Tsss... Que dalle... je n'allais quand même pas le rassurer pour qu'il puisse s'amuser la conscience tranquille... Non, je n'avais pas voulu le rassurer. J'avais même eu l'illusion qu'il serait venu voir chez moi si je ne lui répondais pas. Mais, je savais aussi que c'était impossible.

    Peut-être que j'aurais dû attendre un peu plus... J'ai peut-être craqué trop vite...

    Même si Pascal avait accouru quant je l'ai appelé, je sais qu'il n'a toujours pas oublié et qu'il est certainement toujours fâché. Mais, je crois qu'il tient toujours à moi. Je vais rester un peu en retrait et éviter à tous prix de me ridiculiser comme l'autre soir.

    Aff, il faisait moche le jour de mon anniversaire. Pfff. Il faisait un temps à rester sous la couette. Ah, si seulement Jess n'était pas là, j'aurai peut-être pu passer la journée sous la couette avec Pascal... Je crois que c'est ce que j'aurai demandé pour mon anniversaire! Je me demande s'il aurait pris congé pour moi?

    Au moins, Pascal n'a pas oublié mon anniversaire. Malheureusement, je n'ai eu droit qu'à un coup de fils. Fallait pas rêver et espérer qu'il aurait pu m'inviter à manger ou passer la soirée avec moi! Beuuuh, ça me déprime. J'ai le coeur lourd, et je me sens angoissée. Quelque chose me perturbe, mais je n'ai aucune idée quoi. Et ce n'est certainement pas parce que j'ai une année de plus.

    Peut-être que je suis toujours déprimée à mon anniversaire? Aghhh, je ne crois pas. C'est pas la grosse forme. Je tourne en rond chez moi. Aucune envie de travailler aujourd'hui. C'est la totale flegme. Ou est-ce que c'est parce que je ne peux pas voir Pascal? En tous cas, j'espère qu'il n'aura pas la stupide idée de voir l'autre connasse aujourd'hui, le jour de mon anniversaire!

    J'hésite à essayer de savoir... Je risque de lui en vouloir à mort... Le mieux pour l'instant, c'est de ne pas me montrer chiante, de me fâcher pour tout et rien, de ne pas lui faire de scène, d'être gentille et d'avoir le sourire. Je dois prendre mon mal en patience et me montrer sous mon meilleur jour. Je pourrais lui mettre un poing dans la gueule de cette pétasse quant il sera libéré de son emprise (de la nouveauté).

    Ma résolution à mon anniversaire est; de ne rien faire qui risque de le précipiter dans les bras de l'autre grognasse.

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