• 1ère partie ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    01 au 15 juin 2016 - Je dois me débarrasser d'Olivia

    C'est méchant, mais je suis assez contente de moi... Après avoir suivi Olivia chez elle, je lui avais mise la puce à l'oreille concernant sa cousine et Pascal. J'étais contente d'avoir effacé son air satisfaite, alors qu'elle poursuivait mon homme dans mon dos. Le culot qu'elle avait eu de lui demander de régler les choses avec moi et Caro, et aussi sa cousine si je me souviens bien.

    Je me rappelle surtout qu'elle lui avait dit que s'il s'était passé quelque chose avec Manuella, elle préférait ne pas continuer à le fréquenter. Je crois, parce qu'elle ne voulait pas d'histoires dans la famille à cause d'un mec. Hihihi, je suis sûre qu'elle avait dû demander des explications à Pascal. Lui rapporter ce que je lui avais dit. Je pense qu'il avait dû lui dire la vérité.

    Oh, j'imagine bien qu'elle lui avait certainement fait le coup des larmes, de la tristesse, etc. De toute façon, c'est bien fait pour elle. Elle savait qu'il sortait avec quelqu'un, même que c'était moi, et elle avait quand même continué à le poursuivre, donc, j'ai pas de pitié pour elle. Non mais, est-ce qu'elle a pensé à ma peine à moi? Non? Alors, pourquoi pas lui donner un aperçu!

    Bon, je me rends compte que j'ai fais pareil à Jess, sa femme. Mais, pour ma défense, je ne savais pas qu'il était déjà pris et engagé au début. Quant je l'ai su, c'était trop tard, j'étais déjà follement amoureuse de lui.

    Je me demande si... j'aurai fait un pas en arrière ou arrêté de le voir si je l'avais su au début? Je me dis que non, mais... je crois que oui en fait. Parce que, j'aurai pas cherché à le connaître plus que ça. On aurait peut-être été ami, mais je ne crois pas que j'aurai fait attention à son charme et tout le reste. Enfin, j'aime à croire que je n'aurai pas été aussi vide de sentiment pour la pauvre fille que j'allais blessé.

    J'ai pas vu de signes dans le message que Pascal m'avait envoyé lundi. J'aurai peut-être dû chercher à savoir s'il avait la natation ou le basket et aller vérifier. Mais, ce n'était pas le moment de me faire choper à le suivre. Mardi par contre, j'ai senti qu'il y avait anguilles sous roche quant il m'a demandé si on pouvait se voir un petit moment. Il n'avait pas osé me le demander de vive voix???

    Comme je ne répondais pas, il a fini par m'appeler. Impatient on dirait !

    J'ai été comme d'habitude. Je lui ai dis que j'étais à l'agence, alors j'avais pas pu lui répondre tout de suite. Ensuite, comment on allait faire? A part à midi, je ne voyais pas trop? Est-ce qu'il pouvait subitement sortir, sans que Jess ne lui fasse une scène? Haha, bien sûr, je savais qu'il ne pouvait pas bougé en dehors des heures de boulot ou de sport. Ensemble, on a essayé de voir ce qui pouvait jouer pour l'un comme pour l'autre.

    Je ne lui ai pas facilité la tâche; tout ce qu'il proposait, genre; en vitesse après la natation ou le basket, je prétendais avoir déjà quelque chose. J'ai prétendu être embarrassée de croiser ses camarades de sport, et que Jess risquait de le savoir, on ne sait jamais. En fait, je voulais sa pause de midi de 2h, pas 5 minutes rapido presto. Non mais!

    Dans la discussion, l'air de ne pas y toucher, Pascal m'a demandé ce que j'avais fait de beau ces temps. Puis, comme il n'entendait pas ce qu'il voulait, il m'a demandé si j'avais croisé quelqu'un qu'il connaissait. Je n'ai rien lâché. Pour le faire rôtir sur place, au dernier moment, j'ai dit que mercredi, ça ne jouait finalement pas à midi, j'avais un truc. Il a voulu savoir quoi, mais je n'ai pas jugé utile de m'expliquer.

    On a reporté à jeudi midi, en se donnant rendez-vous directement à la Pizzeria.

    Jeudi, dans la matinée, je l'ai appelé pour lui dire que c'était galère, mais ça ne jouait pas pour moi. J'ai proposé vendredi, sachant qu'il avait un déjeuner de boulot avec des visiteurs, et qu'il ne pourrait pas. Je savais aussi, par Caro, que Thomas faisait un truc vendredi soir chez lui. J'espérais y être invitée, et je voulais que Pascal me propose aussi d'y aller.

    Ça n'a pas manqué, il m'a dit qu'on pourrait alors se voir chez Thomas, c'est tout ce qu'on pouvait faire. Il a dit que c'était dommage, il aurait préféré qu'on se voit en tête à tête, parce qu'on en avait pas souvent l'occasion. Hum... mouais! Il devait être pressé de me confronter sur la demande d'Olivia j'imagine!!!

    S'il savait que je savais, il pourrait alors deviner l'orage qui me dévastait de l'intérieur. Comme j'étais furax et déçue de sa part. Mais, situation oblige, je garderais le sourire et ne montrerait pas ma colère ou que j'étais rongée par sa trahison. C'était dangereux pour moi qu'il me cache son aventure, qu'il me raconte que ce n'était qu'une copine. Oui, c'était mauvais. Je devais rester prudente. Et patiente...

    Vendr, 3 juin 2016 ;

    Je suis contente, Thomas m'a invitée ce soir chez lui. Il est resté comme d'hab, et me téléphone régulièrement pour avoir de mes nouvelles. Il sait que sa sœur ne veut pas me voir dans son entourage, mais je restais son amie, et il n'était pas question qu'il coupe les ponts avec moi même pour elle. Lui n'avait rien à me reprocher, et n'avait pas été d'accord avec ce qu'elle m'avait fait plus d'une fois concernant les week-end au chalet.

    En rigolant, il m'a dit qu'il lui avait dit que si elle ne voulait pas me voir, elle n'avait qu'à ne pas venir. Évidemment, elle viendrait et il le savait . De toute façon, la fête était au-dessus de sa tête, alors, même si elle aurait dit qu'elle ne venait pas, parce que j'étais là, il savait qu'elle finirait par craquer et se pointer.

    Je suis arrivée bien en avance. Je voulais être là avant l'arrivée des autres. Donc, sous prétexte de lui donner un coup de main, j'étais là à 19h. Ce n'était pas dans mes habitudes. Je préfère me reposer chez moi et arriver quant la fête bat son plein, c'était plus facile de passer inaperçu et de se noyer dans la foule. J'avais embarqué Caro aussi, pour me donner de l'assurance. En fait, j'étais un peu anxieuse et impatiente de régler l'histoire concernant Olivia.

    Pascal est monté un peu avant sa femme. D'après son petit sourire en coin, je crois qu'il était content de me voir. Moi aussi. Mon cœur faisait des siennes encore. Agrhh, depuis le temps, je devrais être habituée et ne pas me mettre à palpiter comme une midinette. Dingue. Même sa petite bise m'a coupé les pattes.

    Mais, j'ai sauvé les apparences, je ne pense pas qu'il se soit aperçu de mon... émoi. Ni que mon cœur battait à 200 à l'heure et s'affolait encore plus chaque fois que je posais les yeux sur lui. A vrai dire, je me suis mise à transpirer comme une vache. Pour éviter de ressembler à une serpillière, je suis sortie fumer.

    Pascal n'a pas eu l'occasion de me rejoindre dehors, parce que sa femme est apparue comme par enchantement. Elle m'a vue dehors en T-shirt et Pascal dedans en train de discuter avec Caro. Je pense que cela a dû la rassurer. Tout était prêt de toute façon, à 3, on avait tout mis en place en moins de 15 minutes.

    Thomas est toujours un cuisinier lamentable, alors il avait tout commandé au Mövenpick. On n'a eu qu'à disposer les plats sur la table, déplacer les fauteuils et réduire quelques affaires dans la chambre d'amis et c'était réglé.

    La moutarde m'a chatouillé le nez quant j'ai vu Olivia ramener ses fesses chez Thomas... Mais, j'ai fais comme si je ne l'avais pas vue. Je suis sûre que Pascal devait surveiller pour voir ma réaction. La sienne aussi. Je suis sûre qu'elle m'avait dans son radar. Je faisais comme d'hab, en l'ignorant complètement. Du coin de l’œil,  j'ai vu Olivia, la mine boudeuse, discuter avec Pascal.

    J'imagine qu'elle le harcelait pour qu'il me parle. Elle devait se rendre compte que Pascal ne la croyait pas. Oh surprise! Manuella est arrivée vers les 20h, flambante et rayonnante. Petit nœud à l'estomac. J'avoue que c'était de bien jolies filles. Je suis sortie en fumer une, surtout pour pouvoir observer sans que Pascal ne le remarque.

    Manuella n'a pas fait long. J'ai compris qu'Olivia l'avait fait venir pour la confronter à Pascal...

    Ils sont descendu tous les 3 chez lui. Ah? En me précipitant en bas pour les suivre, je me suis dis que s'il me surprenait, là il devinerait qu'elle n'avait pas menti, alors je suis remontée rejoindre les autres dans le salon. Jess n'avait rien remarqué, trop occupée à être le centre de la soirée. Et je pense à me surveiller.

    Manuella n'est pas remontée. Je pense qu'elle avait dû partir. Pascal faisait une tête de 6 pieds de long, et Olivia avait l'air d'un volcan sur le point d'éclater. Elle lui a marmonné quelque chose et s'est éloignée, mon regard a croisé celui de Pascal. Elle avait l'air furax. Là, j'étais obligée d'entrer en jeu, et tant pis si ça allait énerver Jess. Cela se voyait qu'il y avait de l'eau dans le gaz.

    J'ai fais l'innocente... Je me suis approchée de lui et lui ait demandé ce qu'il avait, qu'il faisait une drôle de tête. Je savais qu'il allait en profiter pour me poser les questions qu'Olivia voulait qu'il me demande. Pascal a fermé les yeux en levant la tête vers le plafond.

    • Bah, c'est rien... C'est pas vraiment l'endroit pour parler de ça... pffff.
    • En tous cas, tu as l'air d'avoir pris le bus de face!

    Ça l'a fait rigolé. Pascal trouvait toujours mes expressions hilarantes. J'ai rigolé aussi, et j'ai dis que j'allais sortir fumer. Il a aussitôt saisi l'occasion et est sorti fumer avec moi. Et comme je m'y attendais, Pascal m'a enfin dévoilé le petit drama qui s'était joué presque sous mes yeux. Hum, dont j'étais l'honorable artisan, hihihi!

    Il m'a appris que Olivia savait qu'il avait eu quelque chose avec Manuella. Et m'a demandé si c'était moi qui le lui avait dit. Tsss, rat, il ne savait même pas me demander ça proprement!

    • Sérieux?! Je ne savais pas qu'on était si proche et qu'on se faisait des confidences maintenant, tsss!!!

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  • 2ème partie ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    01 au 15 juin 2016 - Je dois me débarrasser d'Olivia

    Pascal m'a cru. C'est ce qui comptait. Il a dit qu'elle prétendait que c'était moi qui le lui avait dit. Qu'un soir de la semaine passée, elle m'avait trouvée devant son immeuble. Elle avait eu l'impression que je l'attendais. Mais que c'était possible qu'elle se soit trompée et que je n'étais là que pour déposer quelque chose pour quelqu'un qui habite un des immeubles à côté du sien.

    J'ai pu en profiter pour faire croire que je ne savais pas où elle habitait... ça tombait à pique. Après tout, je n'étais pas sensée savoir qu'elle avait déménagé. Alors j'ai balancé le nom de la rue qu'elle habitait avant son déménagement, paru réfléchir et j'ai dis que je ne crois pas connaître quelqu'un qui habiterait dans le coin!

    Pascal n'a pas rectifié. Ni mentionné qu'elle avait déménagé. Ça, ça m'a un peu foutu les boules quand même. Pourtant, grâce à cette réflexion, j'ai réalisé que Pascal était convaincu que Olivia avait inventé toute l'affaire. Il l'observait, les sourcils froncés. J'étais contente de moi.

    • C'est ce que je pensais. J'ai trouvé ça trop bizarre, c'est pas dans ton caractère. Jamais tu ne t'abaissera à faire un truc pareil. Je ne comprends pas très bien...
    • Je me demande... pour qu'on se prenne la tête peut-être... Bah, je m'en fiche. J'ai pas envie de commencer à chercher à savoir ce qui se passe dans la tête des autres. C'est déjà assez compliqué dans la mienne.

    Pas dans mon caractère? Pascal, tu es naïf ! A la guerre, comme à la guerre, il n'y a que le résultat qui compte mon chéri! Si tu savais ce qu'on est capable de faire pour se défendre!!!

    Olivia se dirigeait vers nous, hun, je n'avais pas l'intention de prendre la fuite comme une coupable. Je m'étais préparée à lui mentir dans la face à cette garce. Je veux pas utiliser "pétasse" parce que j'aime ce mot, alors garce ce sera.

    Dès qu'elle a passé la porte, elle a demandé à Pascal s'il m'avait parlé. J'ai regardé Pascal l'air surprise, comme pour dire; "Quoi? Tu suis les ordres de Madame maintenant?". Puis elle, et j'ai attendu. Pascal lui a dit de laisser tomber et n'osait pas me regarder dans les yeux. Mais, Olivia n'avait pas l'intention de se tasser.

    Dommage pour elle! Elle ne réalisait pas que Pascal était encore attaché à moi...

    • J'ai raconté à Pascal que tu étais chez moi jeudi et tout ce que tu as dis.

    Je l'ai regardée comme si elle parlait Chinois. Les yeux écarquillés, et j'ai haussé les épaules, comme pour demander des éclaircissements;
     

    • Oui, Pascal m'a dit que tu pensais m'avoir croisé chez toi? Et on se serait parlé? Tu es sûre que tu vas bien?
    • Oui, je vais bien. C'est toi qui m'a dit pour Manuella et que tu avais l'air de croire que vous êtes toujours ensemble.

    J'ai jeté un œil en direction de Pascal, la mine surprise comme si je tombais des nues, l'air de dire; "Heu, je fais quoi? Elle a perdu la boule ou quoi". Pascal a fermé les yeux une seconde et a secoué la tête discrètement. Je sais pas ce qu'il voulait dire par ce geste. Ne lui dis rien? Ne lui répond pas? Ne lui dis pas qu'on se voit toujours...?

    • Écoute Olivia, on ne se connaît pas bien je crois... Heum, je ne crois pas t'avoir parlé en dehors des soirées où l'on se croise par hasard. Et je pourrais même pas dire si on s'est déjà vraiment parlé! Pourquoi voudrais-tu que je vienne jusque chez toi d'abord?

    Et j'ai froncé les sourcils montrant mon incompréhension totale. Pascal lui a dit que ça suffisait, d'arrêter. Il a voulu la faire entrer, mais elle s'est rebiffée. Elle avait encore des choses à dire. Elle a insisté que je lui avais dit que je savais par Pascal ce qui s'était passé avec Manuella. Comme Pascal ne m'avait jamais rien dit directement, je savais que là, il ne la croirait pas.

    Tout dans mon expression montrait mon étonnement. Mes sourcils grimpaient toujours plus haut et je la regardais comme si elle avait perdu la boule. Je lui ai dis que je n'avais jamais été chez elle, je ne l'avais pas croisée non plus, et comme elle parle de la semaine passée, je m'en rappellerais si c'était le cas.

    Folle de rage, elle a balancé que "C'est pas toi qui a dit que t'étais toujours la copine à Pascal, alors qu'on sort ensemble depuis un moment. Elle s'est tournée vers lui, avant de me regarder avec colère. Elle a dit que vous étiez toujours ensemble!". Pascal lui a demandé de baissé le ton, mais il y avait rien à faire, elle voulait me faire admettre l'avoir vue. Moi, je la regardais comme pour dire; "Je me demande ce que Pascal fait avec une folle pareille".

    Puis, n'obtenant pas de réponses de ma part, elle s'est tournée vers Pascal et lui a dit de me confirmer qu'ils étaient ensemble. Là, les yeux écarquillés à nouveau j'ai regardé Pascal. Le pauvre, il était tout rouge. Mais, d'un côté, bien fait aussi.

    Elle insistait, se répétait, Pascal était acculé... Il a juste eu le temps de dire que ça faisait plus de 8 ans qu'on était ensemble... et Jess est arrivée pour voir ce qui se passait. Ignorante du drame qui se jouait sur la terrasse de son frère, elle a passé son bras sous celui de Pascal et en 2 temps 3 mouvements, elle l'a entrainé dedans.

    Sauvé par le gong Pascal ! Je crois que d'après ce qu'il avait commencé comme phrase, je ne pense pas qu'il avait l'intention de dire qu'il m'avait plaquée. De toute façon, il ne l'avait pas fait. Il n'y avait que sa façon d'agir ces temps-ci qui pouvait prêter à confusion. Je pense qu'il veut juste garder ses distances, sans pour autant se débarrasser de moi.
    Ou peut-être qu'il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait faire de moi...

    Restée rien que les 2, l'animosité d'Olivia n'a fait qu'empirer. Elle a voulu savoir pourquoi j'avais menti, j'ai continué à jouer l'idiote à faire celle qui ne savait pas de quoi elle parlait. Quant j'ai voulu rentrer, elle a attrapé mon bras pour m'en empêcher.

    Pascal avait dû voir la scène parce qu'il est réapparu comme par enchantement. Il lui a pris par le poignet et l'a obligée à me lâcher. Il s'est excusé pour elle. Je les ai laissé dehors. En entrant, je me suis retrouvée nez à nez avec Jess qui m'a demandé ce qui se passait.

    • Bof, à vrai dire, je ne sais pas vraiment... Pascal s'est retrouvé à jouer les arbitres. En tous cas, je le remercie de m'avoir tirée des griffes de cette hallucinée.
    • Qu'est-ce qu'elle te voulais? Pourquoi Pascal a fait l'arbitre?
    • Je sais pas. Elle trouve que je la regarde de haut... Je sais vraiment pas...

    Pascal l'a laissée dehors et est venu rejoindre sa femme, qui n'a pas manqué de lui demandé pourquoi il avait dû jouer les arbitres. Il a dit qu'il ne savait pas très bien non plus, mais qu'il n'était pas question d'avoir une bataille de bonnes femmes pour gâcher la soirée de Thomas. Jess a rigolé. Elle n'avait pas l'air de se rendre compte de ce qui s'était joué sous son nez. Je crois qu'elle était un peu pompette.

    J'avais fait ce que j'avais à faire, et ce pourquoi j'étais venue à cette petite sauterie, maintenant, je crevais d'envie de rentrer chez moi. Les jeux sont fait. Je pense que Pascal va la regarder autrement. Hihihi, elle était furax.

    J'ai rejoins le groupe où se trouvait Caro. J'ai raconté en gros ce qui venait de se passer en continuant à jouer la surprise et l'incompréhension, tout en regardant dans la direction d'Olivia. Pascal nous observait probablement, donc je devais continuer à jouer mon rôle.

    Ne sachant pas très bien ce qu'elle devait faire, Olivia a simplement fichu le camp. Elle a disparu sans même dire au revoir à qui que ce soit.

    Quant j'ai été sûre qu'elle était partie, j'ai décidé d'en faire autant. Je n'avais pas l'intention d'aller en boîte. Étant donné l'était pompette de sa femme, je ne pense pas que Pascal allait sortir non plus.

    Je crois que Olivia a dû essayé d'appeler Pascal une ou deux fois, mais à l'évidence, il ne pouvait pas lui parler. Sa femme ne le quittait plus d'une semelle. Je pense qu'elle s'accrochait à lui parce qu'elle ne tenait plus vraiment debout.

    Je me demande si Pascal rappellera Olivia ou irait la rejoindre une fois sa femme endormie??? J'espère que non. De toute façon, même s'ils se voyaient, se serait certainement prise de tête et compagnie. Hum, si j'osais, je demanderais à Caro de le surveiller...

    Je n'ai pas revu Pascal le week-end de la soirée chez Thomas. Par contre, je sais qu'ils ont eu des trucs avec le sport, Caroline avait bien sûr suivi. La semaine suivante, comme si de rien, Pascal a continué à m'envoyer des messages ou m'a appelé quant il en avait marre des sms. Mais il n'a pas cherché à me voir... chiant !

    On a plus reparlé de l'incident avec Olivia. Tant mieux. J'espère que mon plan avait marché...

    Le week-end suivant, Thomas m'avait demandé si je voulais venir prendre un verre chez lui avant de sortir. Ils avaient prévu de passer la soirée à jouer au Golf en salle. Cet adorable maniaque, il avait loué la salle pour qu'on puisse faire la fête et rester aussi longtemps qu'on le voudrait.

    Bah, j'ai inventé une excuse. Je n'en avais pas envie. Passer la soirée à regarder Pascal rire, parler avec ses copains ou s'occuper de sa femme ne me tentait pas des masses. Et je crois que je préférais briller par mon absence. J'espère que comme ça, je manquerais un peu à Pascal.

    Caroline m'a appris qu'Olivia n'était pas parmi eux. Ça, ça m'a fait drôlement plaisir...
    Il faut vraiment que je me débarrasse de cette Olivia...

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    15 au 30 juin 2016 - J'avance à pas de fourmi!

    Il ne se passe pas grand chose. C'est l'été bordel, je veux le voir plus qu'une fois tous les 7 en 14 :(( Je me dessèche d'impatience, pourtant, je sais que je dois laisser un peu d'espace, et le laisser venir à moi. Je ne dois pas me précipiter à chaque occasion comme une affamée du désert qui cherche une d'eau. La patience n'est pas une de mes vertus!!!

    Donc, je me balade avec une angoisse latente qui me colle à la peau toute la journée, tout le temps. Même quant je vais me coucher. Je me sens tendue, je crois que j'ai aussi peur, pour tout un tas de raisons. Je n'arrive même pas à bosser comme il faut.

    Ma tête n'arrête pas de penser à lui; qu'est-ce qu'il fait, est-ce qu'il pense à moi, pourquoi est-ce qu'il ne m'appelle pas, pourquoi il n'insiste pas plus pour qu'on se voit... hahhhpoufff! Crevant.

    Caroline avait dit à Pascal que je ne venais pas au concert du groupe. Comme elle me l’avait expliqué, c'était censé être une surprise, elle voulait voir la tête qu'il ferait. Je n'aimais pas trop l'idée, comme je déteste les surprises, je rechigne à en imposer aux autres. Mais bon, ça ira pour cette fois, j'avais aussi envie de voir la tête qu'il ferait.

    En partant de chez lui, il m'avait envoyé un message pour me dire que sa femme ne venait pas. C'est vrai, elle détestait être entassé, dans une salle basique, avec un tas de gens ordinaires. Elle n'aimait pas le petit peuple sans le sous. Elle doit sûrement savoir que je n'ai pas un compte en banque bien nourri (fourni) comme eux. C'est peut-être pour ça qu'elle ne m'aime pas beaucoup.

    En franchissant la porte de la salle, j'ai cherché du regard des têtes familières. J'ai immédiatement aperçu Caroline, un verre à la main, me faisant de grands signes, au cas où je l'avais pas vue. Sa robe décolletée, blanche avec des brillants, était difficile à manquer.

    J'aimais bien voir ses concerts, mais ce soir, je n'éprouvais que de la gêne et le sentiment désagréable d’être une usurpatrice, profitant bassement de l'absence de la femme à Pascal. Paul et quelques autres copains que je ne connais pas naviguaient autour de la même table. Je subis sans broncher les remarques convenues et peu amusantes, avec le sourire. J'ai presque poussé un soupir de soulagement quant la salle s'est éteint pour l'arrivée du groupe.

    Pascal s'est installé, comme à son habitude, un peu en retrait et était occupé à faire les derniers réglages sur sa guitare. Au fait, jouait-il de la basse ou de la guitare ce soir??? Aucune idée. Tout à l'heure, j'éviterai les discussions qui tourneraient autour de la performance du groupe pour cacher mon ignorance. Varios avait l'habitude de faire une sorte d'interrogation, parce qu'il voulait savoir ce que les gens pensaient.

    Ils ont commencé à jouer, et je me suis noyée dans la musique. Parfois, je chantais un peu sans m'en rendre compte, sur les morceaux que j’aimais. Je n'avais d'yeux que pour Pascal. Bien sûr, je regardais de temps en temps les autres, mais mon regard revenait presque aussitôt sur lui. Il était toujours aussi craquant, ignorant totalement tout ce qui n'était pas sa guitare. Il était tellement cool que je tombe encore amoureuse de lui à chaque fois que je pose les yeux sur lui. Oups! Arrête ça ma fille!

    L'empêche, je suis toujours médusée par le pouvoir d'attraction qu'il exerce sur le publique féminin. Huh, sur moi aussi. J'avais les jambes en Cotton et le cœur dans la bouche. Une vrai midinette à deux balles. Il me faisait toujours autant d'effet... ou c'était peut-être le fait qu'il jouait de la guitare??

    Juste avant la pause, Pascal a enfin levé les yeux dans notre direction. Nos regards se sont croisés l'espace d'une seconde. Il m'a dit plus tard que la surprise l'avait fait rater un accord. Varios lui en avait fait la remarque pendant la pause. Cela ne lui arrivait jamais, heureusement, ce n'était pas grand chose. Personne n'avait dû s'en rendre compte, à part Varios bien sûr.

    Le pied géant. La pouffe d'Olivia n'était pas là. Le pied géant. J'ai pu profiter un max de la présence de Pascal. Varios l'a dispensé du rangement des instruments, alors on est tous parti attendre le groupe dans le Pub près de la salle où ils avaient joués. Certains fans avaient suivi. Désagréablement surprise de constater qu'il s'agissait surtout de petite jeunette qui trottaient après les garçons du groupe.

    Bref, on a été sans arrêt dérangé par les filles qui passaient lui demander où ils jouaient la semaine suivante et autre. Pascal leur a dit de demander directement à Varios qui allait arriver d'un moment à l'autre. Mais elles restaient là à le bombarder de n'importe quoi pour rester scotcher vers lui. Pfff. Elles voulaient savoir pourquoi Pascal n'était pas là aux concerts précédents, et il a dû leur expliquer, pour la énième fois, qu'il n'était qu'un remplaçant. D'ailleurs, je me demande ce que le guitariste ou bassiste a encore inventé cette fois?

    Pas grave, ce soir, j'étais près de lui, je pouvais entendre sa voix, le regarder sourire, rigoler, ses expressions. Bref, j'étais aux anges. Et surtout hyper hyper contente de ne pas voir la pouffe de Olivia.

    Hélas, j'avais Caroline dans les pattes. Impossible de lui dire de s'en aller et de me laisser avec Pascal.

    J'aurai pu, parce qu'après tout, c'était normal de vouloir rester seule avec ton petit copain, non? Non, je ne pouvais pas lui faire ça. Je me serais sentie embarrassée de jouer les pétasses de service.

    Par contre, je regrette de n'avoir pas été assez maligne. Si je n'avais pas été en retard comme d'habitude, j'aurai pu venir avec Caroline, avec sa voiture, et au retour, j'aurai pu rentrer avec Pascal. Tarte!

    On est parti les 3 en même temps, vers les 2h du matin, mais chacun dans sa voiture. C'était d'un nul. Une fois en route, Pascal a eu la délicatesse de m'appeler et on est resté au téléphone depuis Vevey. J'ai noté qu'il ne m'a pas proposé de nous arrêter quelque part et... je sais pas... prendre un verre dans un bar. Ah non, les bars ferment à 2h du matin. Et aller en boîte juste pour ça, c'était pas possible.

    Mais il aurait pu proposer une ballade en amoureux au bord du lac, ou je sais pas moi... quelque chose... et on aurait pu rester un peu plus longtemps ensemble! Un peu déçue, mais je vais pas faire la fine bouche. J'ai au moins passé la fin de soirée en sa compagnie. Même si on était pas seul, c'était bien quand même.

    Personne n'a mentionné le nom d'Olivia. Tant mieux. J'aurai pourtant voulu savoir si il y avait de l'eau dans le gaz... Savoir si mon plan avait fonctionné ou si je devais en remettre une couche!

    Je n'ai pas revu Pascal avant le week-end suivant. Thomas avait organisé une grillade le samedi après-midi dans le jardin. Et je dois dire, que s'il n'y avait pas Thomas dans les parages, je me demande quant j'aurai revu Pascal. Brian, avec qui j'avais à nouveau discuté et raconté ce que j'avais fais, m'avait dit de ne pas aller à la grillade.

    Sachant que j'irai quand même, parce que je voulais voir Pascal, même de loin, même si je ne pourrais pas l'approcher de trop près. Brian m'a conseillé, si je ne pouvais résister, de faire juste une apparition alors, et de filer dès que je sais que Pascal m'ait vue. Disparaître sans aller vers lui, sans lui parler. Juste ficher le camp. Ensuite, il passera son temps à me chercher du regard, et quant il comprendra que j'étais partie, ça lui fera quelque chose que je ne sois pas aller vers lui, au moins pour lui dire bonjour.

    Comme ça, la prochaine fois qu'il me verra quelque part, il se dépêchera de venir vers moi avant que je ne disparaisse... Alors j'ai fais ça. C'était un très bon conseil.

    Conseil que j'aurai donné si je n'étais pas impliquée, au point d'être aveuglée. Oui, je l'aurai fais si je n'étais pas complètement à côté de la plaque ces temps.

    C'est fou comme on perd la tête quant on est dans l'histoire, et pas en train de regarder de loin. On se laisse emporter par nos envies, au lieu de raisonner. Et on a la tête complètement vide, incapable de fonctionner correctement.

    1h après que je sois partie, Pascal a essayé de m'appeler. Il voulait savoir où j'étais passée, pourquoi j'étais partie, etc. Brian m'a conseillé de ne pas répondre.

    Si j'y tenais, je pouvais, mais seulement le lendemain, et carrément pas cet après-midi là, ni dans la soirée.

    Du coup, dimanche on a passé pas mal de temps à s'envoyer des messages. On ne pouvait pas s'appeler, vu la présence de Jess chez lui. C'était mignon. Il m'a proposé de manger avec lui mardi à midi, mais hélas, je ne pouvais pas, j'étais avec l'équipe de l'agence pour dîner avec un client, une maison de cosmétiques, et je ne pouvais ni repousser, ni annuler.

    D'ailleurs, le week-end prochain, je serais à Zurich avec toute l'équipe de créateurs. On est invité à participer à une soirée par la marque. C'est durant cette soirée qu'ils vont présenter les modèles de packaging pour la promotion de leur produit. Un de mes dessins fait parti de la sélection, donc je dois être là-bas. Ils présentent jamais les dessinateurs qui ont fait le travail, mais l'agence.

    Je n'ai pas voulu raconter tout ça à Pascal. Je lui ai juste dit que je n'étais pas là. Même pas dit où j'allais ou pourquoi. Il a insisté, mais je suis restée évasive. Je crois que je suis aussi tendue de rester à distance, et d'être loin le week-end et de ne pas savoir ce qu'il fait. Et de ne pas être disponible pour le voir au cas où...

    Je crois que ça commence à le titiller un peu... J'ai bien l'impression qu'il voit moins Olivia. Peut-être que ça vient d'elle? Si c'est le cas, je dois occupé la place avant qu'elle ne change d'avis et revienne à la charge. Même chose si ça vient de lui d'ailleurs...

    Ou est-ce que je me dis ça parce que je cherche une excuse pour le voir??? Hahh, je sais plus!

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