• -----------------------------------------------------------------------------------------------------

    Décembre 2018  - La fin d'un long rêve éveillé!  (3)

    Bientôt les fêtes, et j'ai le moral dans les chaussettes. Je n'ai pas le courage de me taper la famille, surtout des soirées entières à faire semblant que ça plane pour moi. Non, pas envie. J'ai trouvé une excuse bidon d'avance pour ne pas être obligée d'aller aux dîners de Noël et Réveillons, etc.

    Une de mes illustrations avaient été choisis pour des cartes pour les fêtes. J'ai été voir le résultat. De toute façon, ils avaient été imprimé et expédié déjà début Novembre, ou Octobre déjà, mais je n'avais pas eu l'occasion de les voir. J'ai pris quelques paquets pour moi. J'ai couru toute la semaine. Tout pour occuper ma tête.

    Je savais très bien, que malgré ce qu'avait dit Pascal, c'était OVER. C'était fini. On ne pouvait pas être ensemble, point. Je l'ai toujours su, presque dès le début. Son père ne nous laissera jamais tranquille. Et si je veux protéger ma famille, je devais rester loin de lui. Même si ça faisait mal, c'était rien comparé à avant. Je me sentais moins dévastée.

    C'est clair, j'avais toujours envie d'être avec lui, mais même si c'était fini, je savais qu'il m'aimait toujours. C'est pour ça que ça faisait moins mal. Peut-être parce que je savais que je n'étais pas toute seule, que lui aussi souffrais probablement autant que moi. Moi peut-être plus que lui... Parce que je l'aimais à la folie.

    J'espère qu'il ne se mettra pas à fréquenter d'autres filles... ça, ça me ferait encore très mal je pense. Autant qu'il reste avec sa femme. Ça me fera moins souffrir que de le voir fricoter avec des pouffes à droite et à gauche. Si j'en avais l'occasion, je le lui dirais. J'espère qu'il ne verra plus Caro non plus. Oh, que je suis vache! Mais, si je ne peux pas le voir, je ne veux pas qu'elle ai plus de chance que moi, ça me rendrait malade.

    Ces horribles pensées me pourchassaient... Pourtant, même s'il se mettait à voir d'autres filles... arhhh... Je me sentais quand même soulagée de savoir que Pascal ne pensait pas un mot des horribles choses qu'il avait dit. Même si j'étais triste, et qu'il me manquait à en mourir, j'étais aussi moins triste et pas aussi mal qu'avant.

    Au moins, je pourrais peut-être... on pourra être ami ? Je me demande si son père l'accepterait ?

    Noël, je l'ai donc passé seule à la maison. Enfin, pas tout à fait, il y avait Tchoy, mais je ne l'ai pratiquement pas vu. Il a passé son temps à dormir, et un soir chez son père. Le reste du temps, son fils était planté devant ses jeux vidéos. J'aurai voulu être toute toute seule. Dommage.

    La semaine jusqu'au Réveillon s'est traînée en longueur... mais j'étais contente de n'avoir rien à faire. Des vacances enfin!

    J'ai eu envie d'appeler Pascal des centaines de fois, des centaines de messages aussi, mais je n'ai pas osé. Une pensée m'en empêchait; il avait peut-être dis et fait ce qu'il a fait pour moi, par reconnaissance pour toutes ces années qu'on avait été ensemble, mais qu'il ne serait pas très content si je me mettais à le harceler. En fait, je n'en savais rien du tout. Je lui étais reconnaissante de m'avoir rendu ma dignité ce soir là. C'était déjà beaucoup.

    Bizarrement, je n'avais pas de nouvelles de Thomas. On s'appelait tout le temps, au moins une fois par semaine. Il m'évite peut-être. Ou il se doute que c'est à travers lui que je pourrais me remettre en contact avec Pascal? C'est pour ça qu'il préférait m'éviter? Sans doute. Et il avait totalement raison, j'espérais justement de ses nouvelles pour trouver le moyen de voir Pascal. Nul.

    Finalement, le soir du Réveillon, je n'y tenais plus, je lui ai souhaité "Happy New Year" etc. Pascal m'a appelée 23h45. Je n'ai d'abord pas répondu parce que je ne connaissais pas le numéro. Puis, il y a eu son message qui me demandait de répondre. Il n'avait pas osé m'envoyer de message avant de recevoir le mien, ni même m'appeler, il n'était pas sûr que j'aurai voulu avoir de ses nouvelles. Il avait pris le natel pour me souhaiter la nouvelle année quand même.

    Pascal m'a demandé pourquoi je n'étais pas à Gstaad pour Nouvel An. Je lui ai dis en rigolant, que de toute façon, on aurait pas le droit de le passer ensemble, alors... Il a dit qu'en tant qu'amis, personne ne pouvait nous empêcher de nous parler. Il aurait voulu que je sois là-bas. On a parlé jusqu'à minuit.

    Pascal a été le 1er à me souhaiter une Bonne Année pour 2019... Il a insisté en me disant qu'il aurait bien aimé que je sois là-bas. 10 minutes après qu'on ait raccroché, Pascal a rappelé pour me demander ce que je ferais s'il venait me rejoindre, parce qu'après tout, c'était Nouvel An?

    Comme je lui ai dis, je ne savais pas. On risquait de retomber dans nos vieux travers, et je devais protéger ma famille.

    Il devait sans doute en train de se geler les fesses, ses jolies fesses, dehors, tout ça pour pouvoir me parler. Et j'avais drôlement envie de le voir. Mais j'avais la peur au ventre. Tout allait trop vite.

    Bon, d'un côté, j'avais eu une chance terrible que sa rupture soit arrivé près des fêtes, parce qu'il n'avait pas voulu me laisser passer des fêtes horribles en pensant qu'il ne m'aimait pas.

    De plus, même si on évitait de s'appeler sur nos numéros, au cas où son natel était surveillé, peut-être le mien aussi, et même si je n'avais pas donné de nouvelles, Pascal m'aurait contactée pour Nouvel An. Je remerciais le ciel pour ça, il était vraiment quelqu'un de gentil. C'est d'ailleurs une des choses que j'aime chez lui; sa gentillesse. Il n'aimait pas blesser les gens, encore moins quelqu'un qui compte pour lui. J'avais de la chance. Il y a si peu d'hommes gentils.

    -----------------------------------------------------------------------------------------------------

     


    votre commentaire
  • -----------------------------------------------------------------------------------------------------

    Décembre 2018  - La fin d'un long rêve éveillé!  (2)

    J'avais beau faire semblant que tout allait bien, mais en réalité, c'était l'enfer. Je vivais un enfer de voir Pascal. De le voir sourire, rigoler, s'amuser... ça me faisait mal. Je me répète encore et encore que c'était fini, qu'il fallait que je tourne la page. Je regrettais d'avoir lâcher la main de Thomas pour un résultat aussi... nul. J'aurai dû me douter que les choses ne marcherait jamais avec Pascal. Jamais. Et je le savais depuis le début.

    J'avais des bons souvenirs, j'étais heureuse, mais j'ai toujours su que ça avait un prix, et je le payais cash maintenant...

    Si je regrettais les moments que j'ai passé avec lui? Oh Hell non! Si c'était à recommencer? Oui, sans une hésitation, je me jetterai dans ses bras. Malgré la douleur qui bat dans tout mon corps, je l'aime encore. Je l'aime toujours.

    Si seulement je pouvais maintenant passer à autre chose et l'oublier... ce serait le rêve... Pourtant, je l'aime toujours. Chacun de ses sourires que je capte me fait frémir de la tête au pied et me pique dans le cœur.

    On dit que quant on aime, on doit laisser partir? Ben, c'est un mythe de merde. Non, je n'avais pas envie de le laisser partir.

    Ok, je n'avais pas le choix, il m'avait jetée. Pourtant, je n'arrivais pas à croire que ça se termine comme ça. Je n'arrive pas à l'accepter. Je ne voulais pas l'accepter. Il y avait une seule chose plus forte que tout, c'était ma fierté. Je ne voulais pas qu'on puisse se moquer de moi. Alors même si ça faisait un mal de chien, je devais garder la tête haute. Faire la forte. J'avais mal à tous les muscles de mon corps, comme si j'avais passé la journée à faire des exercices. Ce qui n'était pas le cas.

    Fierté ou pas, peut-être que je n'aurai pas dû monter au chalet. J'avais la boule à l'estomac, comme si aux examens. A tous mes examens, école, études, voiture, tous; J'ai toujours eu un trac fou même quant j'étais sûr de m'en sortir. Et je me sentais la même chose au chalet. Un trou dans le ventre. Je ne pouvais pas passer près de lui, sinon, je me serais évanouie à cause de la tension, et de sentir sa proximité.

    Je m'efforçais de ne pas le regarder, d'éviter de regarder dans sa direction. Et pourtant, je savais exactement presque tout le temps où il était.

    J'avais remarqué que les 2 gus qui étaient au chalet n'était pas là. Bizarre. Pour me détendre, j'ai avalé 2 Vodka on the rocks, coup sur coup. Du coup, j'étais plus détendue. Avec force, j'ai ignoré Pascal et je me suis mise à m'amuser. Moins stressée et coincée, je souriais et riais. Vodka à la barre, je parle facilement à tout le monde, j'arrive même à engager la conversation avec de parfaits inconnus sans problèmes.

    Grace à la Vodka, je ne ressentais pas la souffrance couler dans mes veines, et je ne faisais pas trop attention à Pascal. J'étais pas raide, juste bien lancée. J'appelle pas ça être saoul. J'étais consciente, dans le sens où je savais ce que je faisais, mais sans pouvoir tout à fait me contrôler. Dans le sens que, si je pensais quelque chose, je savais aussi que je ne devais pas le dire ou le faire, mais ça sortait de ma bouche quand même.

    J'étais en train de discuter avec William, un copain à Michael. Il était charmant, alors j'étais charmante aussi. Je me sentais à l'aise, parce que je savais qu'il ne me draguait pas vraiment. Il s'intéressait avec Caro, et Caro était mon amie. Il passait par moi pour l'approcher, c'est tout. Avec un verre dans le nez, j'étais approchable. Une alcoolique sympa.

    Peut-être que j'étais aussi dans cet état et d'humeur si sympa, espérant une réaction de la part de Pascal. J'étais aussi un peu désespérée, sachant que le week-end prochain c'était le week-end de Noël et que je ne verrais ni Pascal, ni Thomas, ni toute l'équipe d'ailleurs. Alors j'espérais qu'il se passe quelque chose... et je n'ai pas été déçue.

    Pascal avait réagi. C'était plus que je n'aurais pu espérer. J'étais contente. Très contente.

    Pascal m'a attrapée par le bras et a voulu m'éloigner, soit-disant pour me parler. Je lui ai arraché mon bras, en lui disant de me laisser tranquille. Tout de même un peu déçue que William prenne la fuite devant Pascal. J'aurai voulu qu'il lui demande de quoi il se mêlait et prenne ma défense. Mais niet. Alors, dignité oblige, après l'avoir repoussé, je suis partie. Je sais que je me suis demandée où je pouvais aller pour pas avoir l'air totalement conne. J'ai cherché Caro des yeux, mais la timidité m'aveuglait. Alors j'ai pris la direction de la cuisine pour me faire un café. Après tout, ça allait me dégivrer un peu. C'était la meilleure chose à faire.

    Puis, Pascal a surpris tout le monde, moi en premier... plus que je ne pourrais le dire.

    •  Jane... S'il-te-plaît, ne t'en va pas. Tout ce que j'avais dit... C'était des conneries, tu le sais. Tu sais bien que je t'aime. Tu te rappelles? Je t'avais dis; quoi qu'il arrive, n'oublie pas que je t'aime? Tu te rappelles? Alors accorde moi 5 minutes, donne moi une chance de t'expliquer...

    Thomas est intervenu; Pascal, ça suffit. Arrête ça. Et il était venu m'entourer l'épaule et me pousser en vers la cuisine.

    Je ne m'étais pas retournée. D'abord, j'ai pensé que j'avais la berlue. Peut-être que j'entendais mal. Et, je ne savais pas quoi faire. Je me suis sentie... trop grande. J'aurai voulu me réduire à la taille d'un grain de sable. Je sentais mes joues en feu, et le regard de tout le monde sur nous. Il se demandais sans doute ce que j'allais répondre ou faire. Mais voilà, je n'en avais aucune idée.

    J'ai encore entendu Pascal appeler mon nom. Je me suis laissée entrainée par Thomas. J'étais sans voix. Thomas m'a dit de ne pas faire attention à lui. Que je devrais éviter de me laisser embobiner. Je lui ai dis que je devrais au moins l'écouter. Je devais lui laisser une chance de parler. Si c'était le contraire, il me laisserait parler. Enfin, ça je n'en étais pas si sûre. Je n'avais pas essayé. Je n'aurai jamais osé de toute façon.

    Après mon café, je suis sortie fumer. C'était un prétexte. Je pensais que Pascal en profiterait probablement, pour venir me rejoindre, enfin je l'espérais. J'avais raison.

    Il est venu se planter à côté de moi. On est resté comme ça au moins une minute sans rien dire. Il m'a demandé si je voulais bien lui parler. J'ai rien dit. Ciel, j'étais à côté de lui, non? Je n'avais pas pris la fuite, non?

    Pascal a commencé par me demander si je me rappelais du soir où il était rentré de chez ses parents. Il était tendu et soucieux. Il était sûr que je m'en étais rendue compte. Ce soir là, il m'avait dit que quoi qu'il arrive, il voulait que je devais me rappeler qu'il m'aime. Quoi qu'il arrive.

    En résumé; Il m'a raconté ce que son père lui avait dit. Le vendredi, son père l'avait appelé dans son bureau et lui a dit que cette histoire avec moi n'avait que trop duré. Puis il m'a expliqué pourquoi les 2 types, que j'avais remarqué, était au chalet. Il m'a dit que j'avais dû remarquer que mes ennuis et ceux de ma famille s'était soudainement évanouis (c'était vrai). Son père avait le bras long, et j'étais censée ne plus avoir de problèmes.

    Il s'excusait d'avoir craqué ce soir, il n'aurait pas dû. Mais il ne pouvait pas supporter de m'avoir fait de la peine.

    J'ai commencé à pleurer. Savoir qu'il ne voulait pas me faire de la peine, m'a fait du bien et a ouvert les vannes. Il a voulu me prendre dans ses bras mais je l'ai repoussé.

    Parce que je pensais à ma famille et à tout ce qu'on avait traversé comme problème depuis les 2 derniers mois. Si ce n'était que moi, j'aurai supporté n'importe quoi, mais je ne voulais pas que ma famille soit mêlée. Et je savais qu'on pouvait nous voir de l'intérieur. Comme Jess était là, je savais qu'elle irait rapporter à ses parents ce qu'il avait fait ce soir, même si les 2 types n'étaient pas là.

    J'aurai tant voulu me serrer contre lui et le laisser me consoler. J'avais eu tellement de peine, que les mots ne pourront jamais décrire, que je ne rêvais à rien d'autre que de le toucher, sentir sa chaleur. Mais j'étais aussi sous le choc. Des tonnes de choses traversaient mon esprit, comme; j'aurais peut-être dû accepter l'argent de son père. Ou Jess. Des trucs complètement stupides.

    C'est vrai que je ne m'étais pas rappelée de ses paroles et qu'il m'avait demandé de ne pas oublier. Sur le moment, ses mots de dénigrements m'avaient touché en plein cœur, comme un coup de couteau. Je ne me serais même pas rappelée de mon propre nom si on me l'avait demandé, tellement ses mots m'avaient frappés avec une telle violence que je m'étais sentie brisée. Toute mon énergie a été redirigé pour que je puisse tenir debout et ensuite marcher jusqu'à ma chambre. Je n'aurai eu la force pour rien de plus. Alors faire fonctionner mes neurones!!!

    Après, il a fallu trouver la force de ne pas tomber et pleurer non-stop jusqu'à mourir dans un coin. Trop dur.

    Avant j'avais mal partout à cause du chagrin que je portais et qui était si lourd. Et aussi probablement à cause de l'énergie qu'il faut pour faire semblant, et continuer à sourire comme un clown. Mais maintenant, j'avais mal partout parce que ma tension se relâchait et ce que je gardais à l'intérieur sortait.

    Pascal continuait de parler. Je l'entendais. Je l'écoutais. Il devait penser que je pleurais à cause de lui. C'était vrai, mais surtout parce que je me rappelais de ce que j'avais ressenti quant il m'avait brisé le cœur ce funeste week-end, de son visage, de son sourire moqueur, de son ton ironique. Et aussi des jours qui ont suivis dans d'horribles souffrances, à me raisonner et à essayer de digérer le fait que c'était fini. Tout ça se bousculait dans ma tête.

    Et voilà, pas de chance... migraine d'enfer! J'étais comme assommée. J'avais besoin de dormir.

    Pascal s'était tu, mais restais à côté de moi. Il ne savait pas quoi faire. Une fois que je me suis calmée. Je lui ai dis que je me sentais fatiguée, et que je n'aurais pas la force de sortir avec eux ce soir. Il a voulu rester avec moi. Surtout pas. Je lui ai dis que je préférais rester seule. De toute façon, j'allais me coucher, j'étais claquée, alors ça n'aurait servi à rien que qui que ce soit reste derrière.

    Je suis rentrée toute seule. Pascal est resté encore un moment dehors.

    Jess est sortie lui parler. D'après le peu que j'ai vu, elle gesticulait. J'ai pas eu le temps de voir son visage. Je ne voulais pas qu'on me voit trop regarder vers Pascal. Je me suis écrasée sur mon lit comme une masse. J'ai dormi comme une souche, sans rêve jusqu'au lendemain.

    Le lendemain matin, j'ai croisé Pascal. On s'est regardé, mais il a dû remarqué que j'ai changé de direction quant je l'ai vu sur mon chemin. Il a fait la grimace, à plongé le nez dans son assiette sans dire un mot pendant tout le déjeuner. On ne s'est pas adressé la parole avant de quitter le chalet.

    J'aurai peut-être dû lui parler... ou lui laisser un petit mot... mais je n'aurai pas su quoi dire. J'avais besoin d'un peu de temps pour réfléchir.

    Sur le chemin du retour, je me suis rappelée de ce que Pascal m'avait dit dehors; il m'avait humiliée devant tout le monde, alors il devait faire pareil pour se racheter, s'il espérait que je lui accorde ne serait-ce que 5 minutes, ou que je lui parle un jour. Il savait qu'il ne devait pas attendre pour tenter de réparer les dégâts. Il me connaissait assez pour ça.

    Incroyable, mais Pascal se rappelait des trucs que je lui racontais... Il avait raison; je ne lui aurais jamais permis de m'approcher sans ça, même si ça m'aurait fait souffrir.

    -----------------------------------------------------------------------------------------------------


    votre commentaire
  • _________________________________________________________________________________________________________

    Décembre 2018  - La fin d'un long rêve éveillé!  (1)

    Après ce que Pascal avait dit devant toute la clique de nos amis, j'avais le cœur brisé. Thomas lui avait dit d'arrêter, et j'avais tourné les talons. Thomas m'avait accompagnée en haut des escaliers, et j'ai dis que j'avais besoin d'être seule.

    J'avais vu Pascal discuté avec 2 types que je n'avais jamais vu avant au chalet. Il avait l'air en colère, alors après un moment, j'ai été le rejoindre et lui avait juste pris la main quant il a tourné sa colère contre moi en me disant toutes ces horreurs. J'ai d'abord cru qu'il plaisantait, alors j'ai voulu lui prend à nouveau la main et il l'a retirée brutalement, et a commencé à me rejeter.

    J'ai encore honte d'avoir souri et pensé qu'il plaisantait, et même d'avoir osé aller vers lui... Je rougis en pensant à la manière qu'il m'avait rejetée, repoussée. J'ai tellement mal.

    J'ai dû rentrer en taxi, étant donné que j'étais venue avec Pascal. Peut-être que j'aurai dû rester pour lui parler une fois qu'on serait seul dans la chambre? Non. S'il m'aurait jeté de la chambre, j'aurai eu l'air encore plus idiote. Et j'avais trop mal pour pouvoir aligner 2 mots sans fondre en larmes. Dire que quelques jours plus tôt, on était heureux à coocooner chez lui.

    Pourquoi? Si seulement je comprenais pourquoi? Qu'est-ce qui s'était passé?

    Il avait dû se passer quelque chose chez ses parents le jeudi soir. Il avait été distant en rentrant. Ce qui était aussi bizarre, c'est le fait qu'il se soit éloigné pour parler avec Jess au téléphone.

    D'habitude, il ne faisait pas autant de cinoche. Il ne s'était jamais comporté comme ça avant. En tous cas, pas avec moi! Mes alarmes s'étaient déclenchées, mais j'ai pensé que j'exagérais. Il n'avait presque pas desserré les dents le reste de la soirée.

    J'avais eu l'impression qu'il y avait un précipice entre nous quant on s'est couché. Là aussi, je me suis dit que ça ne s'était peut-être pas bien passé chez ses parents c'est tout...

    Sur la route, en allant à Gstaad, Pascal m'avait paru normal. Il semblait que ce qui l'avait abattu le soir d'avant s'était envolé. Il était peut-être moins souriant que d'habitude, soucieux peut-être, mais rien ne présageait ce qui s'est passé ensuite. Dans la voiture, il avait pris ma main dans la sienne, l'avait serrée un peu fort, avait embrassé la paume de ma main qu'il avait gardé dans la sienne pendant presque toute la route... alors pourquoi? Est-ce qu'un homme qui s'apprête à vous gicler agirait comme ça?

    C'était donc fini? Comme ça? Tout bêtement, sans prévenir? Comment est-ce possible?

    Maintenant, je ne savais plus quoi faire. Je me sentais vide et horriblement blessée. La honte me donnait chaud. Si je ne retournais pas au chalet, j'aurai l'air de fuir. Ensuite, je n'oserai plus y retourner du tout. Et j'avais mal au cœur que les fêtes allaient arriver, et que j'étais au fond du puits, le cœur brisé en mille morceaux. L'idée que j'allais passé une fois de plus des fêtes de merde me rendait super triste.

    Et Pascal me manquait tellement. Je ne comprenais pas. Il ne m'avait pas appelée. Je comprenais presque son empressement à m'aider à déménager mes affaires. Bizarre que les pires douleurs ne sont pas visibles. Un cœur brisé ne se voit pas, la douleur constante qui coule dans vos veines non plus. Pas de traces, pas de blessures visibles, rien. Tout est dedans, et mon pauvre ami, ça fait plus mal que tout.

    Après toute une semaine sans avoir de nouvelles de Pascal depuis ce funeste vendredi soir, et toute une semaine sans le voir, malgré la gêne de me pointer au chalet, j'avais trop envie de le voir pour ne pas y aller. Thomas seul m'avait donné des nouvelles et m'avait gentiment invitée au chalet comme d'habitude.

    Il avait d'abord voulu savoir si j'avais envie d'y aller, et m'avait assurée que je n'avais pas à faire attention à Pascal. J'avais autant le droit d'y être que n'importe qui. Dans la discussion, il m'a aussi dit que j'aurai l'air de fuir. Puis, je n'étais pas obligée de lui adresser la parole. Pourtant, il voulait que je fasse l'effort de me montrer joyeuse, bien, et ne pas avoir l'air de mourir de tristesse. Je sais qu'il disait ça pour mon bien.

    Je me suis donc mise en condition de jouer le rôle...

    Pour ne pas y aller toute seule, je suis montée avec Caroline. Bien sûr, elle a voulu savoir comment j'allais, comment je me sentais, si j'avais les boules de le revoir, si j'avais l'intention de lui parler, etc. Évidemment, elle avait été aussi choquée et n'avait pas eu de ses nouvelles non plus. Forcément, Pascal avait dit que Caro aussi n'avait été qu'un amusement. Il l'avait incluse dans le même paquet que moi.

    J'étais déjà dans la peau de mon personnage dès le moment où je l'avais appelée. Toute la semaine Caro avait essayé de me joindre. J'aurai peut-être dû répondre. Ça aurait évité ce torrent de paroles qui m'empêchait de me concentrer.

    J'ai prétendu que j'allais bien maintenant. Sur le moment, j'avais été prise au dépourvu, choquée, que je ne comprenais toujours pas ce qui a provoqué une telle réaction de la part de Pascal. Puis, je lui ai demandé ce qu'elle pensait à propos des vacances? Si Pascal avait déjà prévu de nous jeter? Comme moi, Caro pensait que oui.

    Du coin de l’œil, j'ai tout de suite su où Pascal était en entrant dans le chalet. Le cœur serré et les jambes molles, j'ai été dire bonjour à Thomas qui était à 2 pas de lui. Je me suis sentie obligée de saluer Paul, qui était avec Pascal. J'ai fait la bise à Paul, et Mathias aussi, à Pascal, j'ai juste fait un signe de la tête en souriant.

    J'ai ressenti un petit pincement au cœur, parce que je crois que si j'avais tenté de lui faire la bise aussi, il se serait reculé. Je crois que je le connais assez pour pressentir ses réactions.

    Pascal s'était redressé quant j'ai approché, étant grand, trop grand pour que je puisse l'atteindre s'il se tient droit, j'ai deviné. De toute façon, je n'avais pas l'intention de lui faire cet honneur.

    Caro et moi, nous nous sommes changé vite fait, comme Thomas nous a averti qu'on sortait manger. Au resto, je me suis mise le plus loin possible de Pascal et je l'ai ignoré. Jess, sa tellement mieux femme, n'était pas là, et il était en grande conversation avec une tarte assise à côté de lui. Pendant tout le repas, j'avais la chair de poule. J'aurai dû me mettre à côté de Thomas! Donc, après, au Bar, je l'ai un peu collé.

    Comme toujours, Thomas a été mon sauveur. Après quelques verres, l'anxiété et les pincements au cœur se sont atténués. Et je riais et m'amusais de bon cœur. En boîte, j'ai dansé et dansé. Je me sentais bien. Peut-être que la Vodka y était pour quelque chose. Je ne faisais pas attention à Pascal, mais je suis tombée nez à nez avec lui quelque fois.

    Du coin de l’œil, j'ai vu qu'il m'observait et avait l'air surpris de voir que j'allais bien. A un moment, quant on s'est croisé au bar, alors que j'étais venu me chercher de l'eau glacée, Pascal m'a demandé si j'allais bien. Quel culot!!! J'ai fait comme si je ne l'avais pas entendu. Je suis partie sans même le regarder. Transparent. Dans les parois vitrées, j'ai vu qu'il s'était retourné pour me regarder.

    Je n'ai pas perdu mon temps à essayer de savoir si ma réaction lui faisait de la peine ou pas. Rien à foutre. Enfin, je dis ça, mais j'essayais juste de ne pas penser à Pascal.

    Je me suis couchée aussitôt de retour au chalet. J'avais pas mal bu et j'étais...

    Le dimanche, au petit déjeuner, j'ai remarqué la présence des 2 types bizarres de l'autre fois. Ils n'avaient pas l'air de connaître qui que ce soit! Même à la même table, il avait l'air d'être à l'écart. Étrange. Pascal et Thomas les ont salués pourtant. Bizarre bizarre. Pascal m'a adressé la parole pour me demander de lui passer le jus d'orange, encore une fois, je l'ai ignoré. C'est Caro qui le lui a passé.

    Elle aussi avait la tête du "lendemain". Tout comme moi, elle n'avait pas lésiné sur le whisky-coca, et elle avait mal à la tête. La mannequin maigrichonne, avec qui Pascal discutait au restaurant hier soir, était assise à côté de lui et se collait à son épaule pour lui parler à l'oreille. Pfff. Contente de voir que ça le faisait sourire.

    J'avais de nouveau la boule au ventre et des pincements au cœur de le voir à jeun... Le voir qui semblait si heureux après m'avoir brisé le cœur me faisait super mal. Je le détestais et l'aimais en même temps. Je n'arrivais pas à réaliser que c'était fini fini. Ça me faisait trop mal. Il me manquait, chaque fibre de mon corps souffrait. J'étais vide et à fleur de peau à l'intérieur. C'était si difficile de faire semblait d'être bien.

    Le pire, c'était de sentir que Pascal m'ignorait, comme si je n'avais jamais compter pour lui.

    _________________________________________________________________________________________________________


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique