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    Juillet 2019 -  (1) Discuter avec la maman à Pascal

    Enfin l'été... enfin, avec un début de mois pluvieux, mais il fait bon. Anniversaire en début du mois du mec de ma petite soeur.  Toute sa famille était là. Arhhh, je serais bien restée tranquille chez moi, maintenant que Tchoy n'est plus là. J'avais toute la baraque à moi toute seule. J'en rêvais.

    J'ai tout de même fait bonne figure et je suis restée 3 bonnes heures. Ensuite, j'ai filé ventre à terre pour me terrer chez moi. Au moins un bout du samedi à moi.

    Arhhh, la maman à Pascal voulait me voir. Pas tellement le choix. J'en profiterai pour demander pourquoi son père continue à m'agresser moi et ma famille administrativement. Parce que ça continue. J'ai même l'impression que ça va en amplifiant.

    Je suis à bout, je n'en peux plus. Je vis dans une angoisse continue; genre ouvrir ma boîte aux lettres est devenu un calvaire, alors j'évite. Et quant je l'ouvre, argh, je n'ouvre carrément pas le courrier. Bref, je dégringole.

    Sa maman était déjà installée à une table près des baies vitrées du bar du Beau Rivage. Il n'y avait presque personne à cette heure matinale. Et j'étais un petit peu en retard comme d'habitude. Sa maman a du prendre ça pour un manque d'éducation j'en suis sûre.

    On a commencé la discussion avec les banalités d'usage; comment allez-vous, etc. J'aurai dû dire que ça n'allait pas au lieu de répondre comme il se doit; ".. ça va bien merci".

    • Je vais aller droit au but. Je ne vous ai pas demandé de venir ici pour parler de la pluie et du beau temps. Le bonheur de mon fils m'importe énormément.

    Elle a poussé un profond soupir en reposant sa tasse de thé. J'aurai dû aussi prendre un thé au lieu d'un café. Comme si je n'étais pas déjà assez nerveuse. Que je suis nulle.

    C'est une belle femme, très distinguée jusqu'au bout des doigts. Elle avait beaucoup de classe, et inutile de consulter son compte en banque pour savoir du premier coup d’œil, qu'elle avait des moyens que nous, le commun des mortels, n'avons pas. A la regarder, je voyais que Pascal avait hérité de certains trait, comme la forme des yeux jusqu'au nez, le reste, c'était son père tout craché.

    • La tranquillité de la famille, et... le bonheur de mon fils est en jeu. Vous deviez rompre, et je sais de source sûr, que vous continuez à vous voir.
    • Pascal est aux États-Unis, on ne se voit plus. De toute manière, avant de partir, il a fait table rase.
    • Peut-être, mais il continue d'affronter son père, qui a une patience limitée, pour revenir en Suisse?

     Je ne savais pas quant je pouvais en placer une, alors j'attendais les coupures et les silences. Sa maman n'a pas été trop méchante. Elle a d'abord voulu me faire comprendre que rompre était la meilleure des solutions, surtout si je tenais à Pascal.

    Sa maman savait que je n'avais pas l'intention de me marier, et les enfants étaient hors de question, donc, elle a voulu savoir pourquoi je continuais à m'accrocher. Puis, elle a reconnu que Pascal s'accrochait lui aussi. Quoique...

    Elle m'a quand même fait comprendre que Pascal n'était pas entièrement fidèle à New York. Jess souffrait de cette situation. Peut-être pour voir ma réaction. Je ne sais pas. Puis, elle a dit que Pascal semblait heureux avec moi, mais que je devais me rappeler qu'il était marié et que le divorce n'était pas envisageable. Sa maman disait vouloir comprendre le but de notre relation.

    Je lui ai simplement répondu que je l'aimais de toute mon âme. Quant je l'ai connu, je ne savais pas qu'il était sur le point de se marier. Que quant je l'ai appris, c'était déjà trop tard, mon cœur lui appartenait déjà.

    Ok, je suis sortie de cette rencontre avec le moral au fond des baskets. Elle n'avait pas été mauvaise, ni pour ni contre, mais concernée par cette relation qui ne semblait pas prendre fin. Elle n'avait jamais pensé avoir ce genre de problème avec son fils, qui avait toujours été si prévisible, si pondéré. Elle craignait que ça ne finisse par lui nuire à l'avenir.

    Sa maman n'a pas insisté pour que je romps avec Pascal, ni encouragée à maintenir cette relation. Toutefois, elle a esquissé un sourire en partant en me regardant. Je n'avais même pas osé lui demander si elle pouvait essayé de dire à son mari d'arrêter le harcèlement de mon entourage.

    Elle m'a tout de même rappelée à quel point son père était diamétralement opposé à notre relation.

    Je n'ai même pas encore eu le courage d'en parler à Pascal... J'avais les boules. J'ai beaucoup de mal à dormir ces temps.

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    Juillet 2019 -  (2) Anniversaire Thomas...

    Thomas a dû organisé lui-même son anniversaire. Évidemment, c'était toujours lui qui organisait les bastringues. Si j'avais osé, je n'y serais pas allée. Ç’aurait été dommage...

    Dès que je suis entrée, j'ai su que Pascal était là. J'ai ressenti sa présence. Je l'ai aussitôt cherché du regard. Peut-être parce que je croyais prendre mes rêves pour de la réalité et imaginé des choses. Peut-être aussi la peur de ne plus pouvoir avoir confiance dans mes sens. Pascal était bien là, debout près de la cheminée, comme au chalet. Toujours le chercher près de la cheminée.

    Nos regards se sont croisés et il m'a souri. Trop surprise pour lui renvoyer un sourire à mon tour.

    On est resté à l'écart l'un de l'autre pendant un bon moment. Et je ne crois pas que cela aurait changé s'il n'était pas venu me prendre par la main pour me trainer sur la terrasse. Il n'a pas fait de gestes qui auraient pu être mal interprétés. On était juste assis sur les marches de l’escalier, comme 2 simples amis.

    Je souris toute seule dans mon coin en me rappelant qu'il a dit vouloir m'embrasser. Moi aussi. Pascal disait que je lui avais manqué, que je lui manquais tout le temps. Hum, ça m'a rappelé ce que sa mère avait dit, comme quoi il n'était pas très fidèle à New York. Mais qu'importe, ça ne change rien à ce que je ressens pour ce fou furieux trop mignon. Ses sourires me font perdre pieds. Envie de lui...

    Pascal était en Suisse avec sa femme, donc une escapade en catimini était exclu! Hélas. Mes yeux dérivaient souvent dans sa direction, j'en avais jamais assez de le regarder. J'enviais Caro qui était collée à ses basques, l'enviais quant il passait son bras autour de ses épaules ou lui chuchotait à l'oreille.

    Si seulement j'étais une petite sorcière et que je pouvais me transformer en mouche pour lui voler autour... Heu, peut-être pas, si quelqu'un avait la mauvaise idée de m'esclaffer... Ce serait une vie de perdue. Une sorcière n'en a que 33, après c'est dead!

    En fin de soirée, Pascal m'a prise à l'écart. Il voulait me voir, savoir si j'étais d'accord. Bien sûr que j'étais d'accord. Plutôt 2 fois qu'une, mais, ce n'était pas une très bonne idée. Stupide fille sans cerveau. Pourquoi est-ce que j'ai dû lui dire ça. Hhhh! Pascal ne voulait pas rentrer avec Jess mais rester avec moi. Je voyais déjà ce que ça allait donner comme emmerde. Même si ma seule envie était de me serrer contre lui et prendre la fuite avec lui en cet instant, je ne pouvais pas. La raison l'emportait. Parce que je ne supportais plus les problèmes qui me tombaient sur la gueule tous les jours.

    On a peut-être discuter 10mn sans se faire interrompre. Jess est venue récupérer son mari. Bizarrement, elle m'a fait la bise en faisant mine qu'elle était contente de me voir. Hum, ce qui m'étonnerait. Pascal avait vu sa femme approcher, alors il a dit qu'il m'appellerait demain.

    Demain comme dimanche? On était samedi soir. Heu, je n'aime pas faire grand chose le dimanche!

    Quant Jess s'est endormi, Pascal m'a appelée. Il avait envi de m'entendre. Ils logeaient chez ses parents à Cologny. Il m'a dit qu'il était dehors assis sur le bord de la fontaine sur la terrasse de devant.

    On a parlé longtemps. Pascal a essayé de me convaincre d'aller le chercher, mais j'avais trop peur. Avec toutes les caméras de sécurité autour de la maison, son père saura qu'il est sorti parler au téléphone. Ça ne prendra pas 2 secondes pour qu'il apprenne avec qui, alors si en plus il disparaît!

    J'ai voulu raccrocher plusieurs fois. Est-ce qu'il se rend-t-il compte qu'il me fiche dans la "M"?

    Pascal a réussi à me convaincre de passer le voir le lendemain soir. Il couperait les caméras pour que personne ne sache qu'il avait quitté la maison. Même s'ils s'en douteraient, ils n'auraient aucune certitude. Dès que tout le monde serait couché et endormi, je passerai le prendre et on passera un moment ensemble.

    J'ai passé toute la journée à me préparer, sur les dents, tendue, excitée... bref, j'étais dans tous mes états!

    Je me réjouissais trop. Je crois que j'avais oublié les implications si on se faisait prendre. De toute façon, j'avais déjà une tonne d'emmerde, je ne pense pas que ça pouvait être pire. J'avais peut-être juste oublié aussi ma famille qui payait le même prix que moi. Je ne me suis rendue compte de mon égoïsme qu'une fois de retour chez moi.

    Le lendemain soir, je savais que Pascal passerait certainement une partie de la soirée avec Thomas. Jess avait voulu sortir, Pascal l'a accompagnée. Je savais où ils étaient, mais on avait convenu que ce serait mieux si je restais invisible jusqu'au moment de se voir.

    Jess avait voulu rester, aller en boîte et faire la fête jusqu'au matin, Pascal, lui, a décidé de rentrer. Ils se sont donc séparé. Pascal m'a appelée aussitôt pour savoir si ça jouait pour moi. On s'est retrouvé sur un parking et on a pris sa voiture.

    Les vitres étaient couvertes de buées. On s'est embrassé encore et encore. Difficile de s'arrêter là, alors...

    On a rit après, parce que c'aurait été le comble de se faire arrêter ou être pris en flag par les flics. Pour le coup, la discrétion!!! Je ne voulais pas le laisser rentrer, il m'avait trop manqué. Lui non plus n'avait aucune envie de partir. Il fallait bien que quelqu'un soit raisonnable!

    3h plus tard, il est rentré chez lui. Hum, malheureusement, Jess était déjà à la maison. Inutile de dire que,  après avoir un peu abusé sur l'alcool, elle était d'humeur à lui faire une scène. Ce qui n'a pas manqué de réveiller leurs parents. Pascal a réussi a diffusé l'incident. Ils ont pensé que Jess était juste saoul.

    Pascal lui a proposé encore un verre, ce qu'elle n'a pas refusé, et d'aller s'asseoir dehors un moment question de prendre l'air. Ensuite, il lui a menti. Il lui a fait croire qu'il a été tourné en rond. Il cherchait où je pouvais bien être et ce que je pouvais faire. Qu'il m'avait appelée (il savait que ça se saurait), qu'il avait entendu de la musique, donc je devais être en boîte, mais où? Je n'avais pas eu le temps de lui le dire. Il a essayé de me rappeler, mais je n'ai pas répondu. Alors il a fait le tour des boîtes où il pensait me trouver, mais rien. Alors il s'est montré passablement déçu.

    Il m'a dit qu'il n'avait pas eu trop d'efforts à faire, dans son état, Jess aurait avalé une couleuvre.

    Ils sont restés un moment sur les canapés de la terrasse, ont bu quelques verres, puis ils ont été se coucher. Comme il avait réussi à la faire avaler quelque chose, elle se sentait mieux et l'a vu essayé de m'appeler. Il a fait semblant pour son histoire. Et pour montrer qu'il n'avait pas réussi à me joindre, il a balancé son natel.

    Jess a souri, donc, elle avait dû croire à son cinéma.

    Le lundi, Pascal a passé la journée avec sa famille. Thomas les a rejoint le soir et ils ont mangé en famille. Ce n'était juste pas possible de se voir. Et il partait le lendemain. J'avais le cœur dans les chaussettes. Il me manquait déjà.

    Pascal m'a fait promettre d'aller le rejoindre à New York le mois prochain. J'ai dis oui pour qu'il arrête d'insister. Je ne pouvais pas lui dire que côté finance, c'était juste pas possible pour moi. Que j'avais aussi perdu mon boulot, et que son père s'était arrangé pour que je ne retrouve pas de travail. Mais, peut-être que je changerais d'avis... j'avais vraiment envie de le voir.

    Lui dire tout ça n'aurait rien arrangé. Au contraire, son père aurait immédiatement su qu'on s'était vu et que je n'avais pas manqué l'occasion de tout lui raconter. Ça n'aurait pas arrangé mes affaires.

    Je connaissais son planning, donc pendant tout le trajet, j'ai pensé à lui. J'aurai bien aimé qu'il m'appelle à un moment où un autre. Mais ça changerait quoi? Il prendrait quand même l'avion qui l'éloignerait de mes bras. Je l'imaginais à l'aéroport. Je sais que Thomas avait été les accompagné. Est-ce qu'il me chercherait du regard?

    Je crois que l'avion que j'ai vu passer dans le ciel était le sien. Il était là-bas en haut, si loin. Assis là-bas en haut loin de moi. C'est la-bas tout loin la-bas, à New York qu'ils auront la joie de le voir sourire, rire, leur parler, tandis que moi, je suis tout ici, toute seule, sans celui que j'aime. Je me sentais déprimée.

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