• 203/2013 - Manipulations


    Lundi, 22 juillet 2013   - 203/2013 - Manipulations

    Au milieu de la nuit, je me suis réveillée. Pascal dormait comme un ange. J’adore le regarder. J’aime la forme de son visage, de ses lèvres, de tout son être. Je pouvais passer des heures à le regarder. Puis, j’ai eu envie de voir son natel. Je voulais savoir si Elodie lui avait laissé des messages et ce qu’elle lui disait. J’étais curieuse...

    Je n’aurai pas dû! Après j’avais le coeur dans les baskets.  Je me demande pourquoi j’ai toujours eu pitié de Caroline, pas de celle-là. Au contraire, elle, elle me rendait furax.

    En gros, elle disait... avoir remarqué que je lui collais au fesses! Elle l’avait appelé, pourquoi il ne répondait pas? Est-ce qu’il était avec moi? Qu’elle remarque qu’il ne m’avait pas encore parlé, ou sinon, je fais la sourde oreille et profite de sa gentillesse. Qu’il devait me parler rapidement. Qu’elle avait eu du mal à supporter de ne pouvoir lui adresser la parole sans que je m’interpose. Qu’elle s’était sentie humiliée qu’il ne me remette pas à ma place. Elle attendait son appel. Qu’elle n’arriverait pas à dormir sans lui avoir parlé. Ce qui serait encore mieux, c’est qu’il vienne dormir. Qu’il lui manquait.

    Les petits "je t'aime" à la fin de ses messages, me faisait voir rouge!

    J’ai eu la folle envie de lui répondre que Pascal était avec moi, qu’il n’irait pas chez elle. J’ai hésité un bon moment. Puis, je l’ai fait. Pascal risquait de s’énerver, mais après tout, je crois que j’avais le droit de me défendre. J’ai ensuite effacé tous ses messages et le mien après m’avoir envoyé une copie. J’ai laissé quelques uns de ses appels en absences.

    J’ai été me recoucher dans les bras de Pascal. Je savais bien qu’ils se parleraient sans doute lundi. J’attendais de voir la réaction à Pascal. Aïe! Peut-être que je n’aurai pas dû faire ça, il risquait vraiment d’être furax!

    Pendant qu’il était sous la douche, j’ai été vérifié sa boîte vocale. Comme je m’y attendais, elle lui a dit que j’avais utilisé son natel pour lui dire qu’il avait passé la nuit avec moi. J’ai effacé le message, et tous ses appels en absence depuis mon message.

    Pascal a préparé le café pendant que je finissais de m’habiller. Je n’ai pas pris de douche ce matin, je ne voulais pas le quitter des yeux. J’en ai profité pour ramener Elodie sur le tapis. J’ai averti Pascal que j’étais prête à tout pour l’empêcher de nous séparer. Que j’avais l’impression qu’elle était assez du genre à lui donner des ordres.

    Je lui ai demandé ce qu’il ferait si je lui demanderais de ne plus la voir? Ou de ne plus lui parler?
    Pascal a semblé surpris, puis après une longue réflexion, il a dit qu’il le ferait.
    Là, c’est moi qui était sur le cul! J’avais de la peine à le croire!

    Pascal trouvait que c’était un peu radical. Qu’ils avaient toujours entretenu de bons rapports, et que, du jour au lendemain, ne plus lui parler, c’était assez vache. Alors, j’ai insisté. Je lui ai dit que ça ne me gênait pas qu’il lui parle quant j’étais là, mais derrière mon dos, j’aimerai pas trop. Pascal tripotait son natel, et il a vu les appels en absences et il m’en a parlé.

    Il savait qu’il y avait bien des chances qu’elle l’appelle au bureau. Il a voulu savoir s’il pouvait lui répondre ou non. Je ne voulais pas. Je l’ai averti que je saurai s’il lui parle. Ça l’a fait sourire. Pascal ne me connaissait pas ce côté jalouse. Il trouvait ça flatteur. Les mecs!!!

    Donc que s’il piquait la mouche pour mes actions de cette nuit, c’est qu’il lui aurait parlé. Je serais super déçue. A ce moment là, je serais en droit de lui faire une monstre scène. Si c’était possible, j’aurai bien aimé qu’il n’aille pas au bureau. Mais, il avait été absent la semaine passée, donc, il avait certainement des comptes à rendre. Pfff, dommage.

    Je sais pas, mais, si Pascal respectait sa parole, je me doutais qu’Elodie essayerait de l’attraper à la sortie du boulot, ou soit à midi. Alors, vers 11h30, j’étais en planque à son boulot. Quant j’ai vu la miss se pointer et l’attendre devant l’entrée, j’ai aussitôt appelé Pascal pour savoir si on pouvait manger ensemble. Il n’avait pas l’air de savoir que l’autre était là. Il m’a prévenue qu’il aurait un petit retard, il y avait quelqu’un dans son bureau. J’ai donc compris pourquoi il chuchotait.

    J’ai donc été l’attendre à la réception. J’avais le coeur qui battait à vive allure dans toutes mes veines. Elodie a sursauté en me voyant me diriger vers elle. Comme si elle s’attendait à ce que je l’agresse. Mais, je n’ai fait que la dévisager de haut en bas, et je suis entrée dans l’immeuble, la laissant sur le trottoir.

    Je la voyais activement écrire sur son natel. J’avais oublié le natel. Elle avait sûrement dû envoyer des messages à Pascal. Peut-être même l’avait-elle averti qu’elle était là? Non. Sinon, il m’aurait dit quelque chose.

    En arrivant à la réception, je l’ai vu son natel à la main. Il lisait certainement les messages d’Elodie. Et avant de me voir dans la salle d’attente, il l’a vue elle. Je l’ai vu pâlir. Il n’a pas eu le temps de se creuser la tête à savoir quoi faire, j’enfilais déjà mon bras sous le sien. Puis, Thomas et quelques collègues à eux sont sortis tous en même temps. Aïïïe, le regard déçu de Thomas! Pascal a donc aussi été distrait 2mn, à parler avec eux.

    Quant on est sorti, Elodie avait disparu. Parce que j’étais là? Je pense qu’elle a préféré partir plutôt que de devoir m’affronter?

    On a préféré éviter les restos où l’on risquait de tomber sur tout un tas de collègues de boulot, pour se réfugier dans le petit bar dans la rue derrière sa boîte. Ça n’aurait pas pu mieux tomber. Je me suis montrée enjouée, et de bonne compagnie. Pascal avait aussi l’air en forme. Il avait l’air heureux de me voir. Pourtant, je suis sûre qu’il n’a pas oublié la vue d’Elodie devant l’entrée!!! J’ai donc dit que je l’avais croisée. Que ça m’avait énervée de la voir.

    J’ai prétendu avoir pensé qu’ils avaient rendez-vous, mais comme il avait eu l’air ravi que je passe manger avec lui, ça ne devait pas être le cas. Pascal m’a confirmé qu’il ne savait pas qu’elle viendrait. Qu’il avait vu, dans l’ascenseur, alors qu’il descendait pour me rejoindre, qu’elle lui avait laissé plusieurs messages. Puis, juste alors qu’il arrivait vers moi, elle lui avait dit qu’elle était passée pour qu’ils puissent parler, mais que j’étais là!

    Je lui ai demandé pourquoi il avait lu ses messages, il aurait dû les effacer sans les lire… C’était pareil que s’il lui avait parlé!
    Pascal n’a rien répondu. Mais, je crois que désormais, il les effacera.

    Je me suis rendue compte plus tard, alors que je rentrais, que mes réactions étaient un peu excessives. Puis, Pascal n’avait pas de compte à me rendre, alors pourquoi se laissait-il faire? C’était peut-être parce qu’il tenait vraiment à moi? Je détestais réagir de cette manière. C’était un manque de confiance en moi évident. Mais comment faire autrement? Je ne m'aime pas beaucoup en ce moment...

    Prise dans cette spirale infernale, je suis retournée attendre près de son boulot vers 17h15. Elodie était à nouveau là. Mais, j’avais décidé de ne pas intervenir. De laisser Pascal faire comme il l’entendait. Je ne pourrais pas être tout le temps dans ses pattes pour éviter qu’ils se voient. Alors, autant lâcher prise. Advienne que pourra.

    Mais par contre, je voulais voir s’il discuterait avec elle ou pas. Question de mieux connaître ses réactions à lui…

    J’avais mon souper en famille, mais ce soir, j’avais autre chose à faire. Attendre chez Pascal pour voir à quelle heure il rentrerait. Et de quelle humeur! Je les ai regardé discuter devant la sortie. Pascal regardait aux alentours, mais il ne pouvait me voir. J’avais parqué dans une autre rue, et j’étais dans l’entrée d’un immeuble en face. Il ne pouvait pas deviner où j’étais.

    Pascal n’avait pas l’air de vouloir la suivre. Elle lui avait sans doute proposer de prendre un verre et discuter. Pascal regardait sa montre. Il semblait hésitant. Puis, déçue, je l’ai vu partir avec elle en direction de la pizzeria. J’aurai pu débouler là-bas, et mettre un terme à leurs petites retrouvailles??? Mais, je ne l’ai pas fait.

    Je me suis installée au salon. Sans musique, sans télé. Il me fallait réfléchir. Savoir comment réagir à telle ou telle réaction de la part de Pascal. Je ne voulais pas me laisser distraire. Est-ce que je devrais d’entrée lui faire une scène suivant l’heure à laquelle il rentrait?

    Pascal sait que j’ai en général mon souper, donc il ne s’attend pas à me trouver chez lui. Est-ce qu’il allait rentrer tard? Mes nerfs me bouffaient.

    J’ai vu Thomas rentrer. J’étais contente de n’avoir pas laissé ma voiture devant la maison, sinon, il serait probablement passé. Je ne voulais voir personne d’autre que Pascal pour le moment.

    Mince, si Pascal ne rentre pas… Je serais vraiment, vraiment très déçue. Même plutôt furax! Je crois que j’aurai trop mal au coeur. Je commençais déjà à avoir l’impression d’être rongée de l’intérieur. J’ai des palpitations et je tremble.. L’angoisse me submerge de partout.

    Mon imagination me dépasse, et les images dans ma tête me torturent. J’imagine Elodie en train de lui raconter tout le tralala, de verser quelques larmes, lui en train de la consoler. Furieux contre moi, je l’imagine qui l’accompagne chez elle, et il n’en sort plus. S’ils n’avaient pas couché ensemble avant, cette fois, pas bête, elle se donne à lui. Fou amoureux, il rentrera m’engueuler et repartira vers elle.

    Rhhh, mon imagination me jouait des tours et me faisait souffrir l’enfer. J’étais à cran. L’angoisse à fleur de peau, et à un doigt de fondre en larmes. Les minutes s’égrainaient avec lenteur, usant le peu de self-control qu’il me restait.


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