• 204/2013 - Self-Control? Ou il m'aime?


    Mardi, 23 juillet 2013   - 204/2013 - Self-Control? Ou il m'aime?

    Tremblante, enfoncée dans le fauteuil près de la cheminée de l’appartement à Pascal, j’ai réalisé qu’il était tard, quant il a commencé à faire sombre. En été, il fait nuit assez tard. Pascal était encore avec Elodie? Il n’a même pas pensé rentrer! Il m’avait promis de ne plus lui parler hors de ma présence pourtant.

    Mon imagination continuait à me torturer, pourtant, je ne voulais pas regarder l’heure. Sinon, j’allais flancher. Je me demandais si je ne devrais pas rentrer? C’était peut-être mieux de rester dans le doute, de ne pas savoir à quelle heure il rentrerait. Ou s’il rentrait du tout. C’était lundi soir, et j’avais raté mon dîner en famille, juste pour rester là à l’attendre. N’y tenant plus, je me suis jetée sur mon natel pour l’appeler.

    • Pascal?
    • Hey!  Ça va toi?
    • Oui, ça va. Je… Tu fais quoi?

    Mince, il avait dû remarqué ma voix tremblante, et haut perchée. Je criais presque. Une hystérique.

    • Sur une terrasse avec Michael et Paul. D’ailleurs, t’entends… Ils sont déchaînés! Et toi? Tu fais quoi? Tu es avec ta famille?
    • Non. J’ai sauté le dîner ce soir. Pas envie.
    • Non, sérieux? Pourquoi tu viendrais pas? Il fait beau. Je t’invite à manger?
    • Heu… Je sais pas. Tu penses rentrer quant?

    Pascal n’en avait aucune idée. Il pensait traîner encore un peu avec ses copains. Je sentais de l’amusement dans sa voix. Pascal avait l’air de me titiller. Comme s’il me testait ou attendait que je lui demande de rentrer ou quelque chose. Alors, je lui ai dit que j’étais chez lui, que j’aurai bien voulu le voir.

    • Pourquoi? Tu as quelque chose à me dire? Dis moi…
    • Non. A la maison.

    Pascal a continué à chatouiller mes nerfs en me disant qu’il ne savait pas du tout quant il rentrerait. Que je ne devrais pas trop l’attendre. Il a dû me sentir flancher à l’autre bout. Il est redevenu sérieux et il m’a encore demandé de venir les rejoindre. Ça ne me disait rien de voir ses copains, alors on s’est donné rendez-vous à la pizzeria à côté dans une heure.

    Je n’avais aucune envie de descendre en ville. Mais, je ne voulais pas rentrer non plus sans le voir. Sans savoir s’il rentrerait. A mi-chemin, je l’ai rappelé. Je ne voulais vraiment pas aller me donner en spectacle en ville. Pour discuter, il était préférable d’être entre nos quatre murs, seuls. Pascal, lui, préférait qu’on se retrouve en ville. Alors, je n’ai pas eu le choix. Il ne voulait pas rentré, sous prétexte qu'il faisait trop beau, et ce serait chouette d'en profiter.

    Ma tête me faisait un mal de chien. J’étais trop tendue.

    Debout à l’extérieur du pub, Pascal fumait tranquillement en m’attendant. En cherchant une place, j’ai dû passer devant lui. Il m’a sourit Mais, il m’a semblé que son sourire était fictif. Comme s’il me jaugeait du regard. Ça m’a fait froid dans le dos. Je crois que, malgré qu’il ait été plutôt sympa au téléphone, Pascal devait être furieux. Non seulement j’avais le coeur en folie comme chaque fois que je le vois, mais en plus j’avais la trouille qu’il m’engueule.

    Et le fait qu’il ne semblait pas vouloir rentrer chez lui, me mettait mal à l’aise. Est-ce parce qu’il pensait retrouver Elodie après?

    A peine installé, Pascal m’a demandé si je voulais manger, il était presque minuit, il fallait donc commander tout de suite, sinon, la cuisine du pub sera fermé. Je n’avais pas faim. Il avait beau insisté, je savais que je ne pourrais rien avaler. Pascal s’est commandé un hamburger et des frites, au cas où je voudrais picorer dans son assiette. Il savait que j’adorais ça.

    Pascal a mis mes nerfs à rude épreuve en flirtant presque avec la serveuse. Contrairement à sa manière d’être, il a été un excessivement sympa avec la serveuse, en la gratifiant de sourires, de remerciements. Après tout, elle ne faisait que son boulot. Dès que la serveuse s’est éloignée, le nez planté dans son assiette, sans me regarder, il m’a dit qu’il avait vu Elodie ce soir. J’ai eu de la peine à déglutir en attendant la suite. Mais, le salaud s’est tu. Il attendait ma réaction.

    Prostrée, attendant l’explosion de colère, j'ai fermé les yeux. Alors que je ne m’y attendais pas, Pascal a rigolé.

    • Elo m’a dit que tu lui as envoyé un message hier soir? Pour lui dire que tu dormais chez moi? Qu’on était en train de faire des galipettes?
    • Tu m’avais promis de ne plus lui parler sans que je sois là?
    • Oui, mais c’est pas possible. Elle m’attendait à la sortie du boulot. Mais, revenons à nos moutons…
    • Je n’ai jamais dit qu’on faisait des galipettes!

    Pascal avait l’air de bien s’amuser devant mon air ahurie. Je lui ai dis que je n’avais jamais mis ça. Il aurait dû lui demander de lui montrer mon message. Puis, il m’a dit qu’elle l’avait appelé à plusieurs reprises, mais apparemment, ses messages et ses appels ont été effacés?  

    • Je n’ai rien effacé! Je lui ai seulement envoyé un message avec ton natel. 

     

    Pieux mensonge!

    • Tu m’avais promis, je suis déçue. Tu ne tiens pas ta parole. Tu me l'avais promis...

    J’ai fait la moue et je me suis levée pour partir. Pascal m’a rattrapée par le bras m’obligeant à me rasseoir. Avec un de ses petits sourires en coin, il m’a dit qu’il comprenait pourquoi je ne voulais pas qu’il voit Elodie.

    Hum! La meilleure défense, c’est l’attaque, alors j’ai attaqué en lui disant que ce n’était pas à cause de mon message que je ne voulais pas qu’il la voit. Je lui ai rappelé que je lui avais dit que je ferais tout pour éviter qu’elle nous sépare. Et qu’en voyant la moitié des inventions qu’elle lui a balancé, j’avais de bonnes raisons de me méfier d’elle.

    Les sourcils froncés, mi-amusé, mi-énervé, il me dévisageait alors que je crachais mon venin. Alors que j’attendais une réaction de sa part, qu’il me réponde, il s’est replongé dans son assiette, concentré sur ses frites. Sans élevé la voix, Pascal à dit qu’il comprenait.

    • Ecoute… C’est étonnant de te voir enfin sortir de ta réserve, de tes gongs… Je comprends pourquoi tu as réagis comme tu l’as fais, mais Jane… Ne recommence pas d’accord? Ne fait plus des trucs pareils sans m’avertir ou me demander.

    Je n’ai rien répondu. Je n’étais pas certaine de vouloir lui demander son autorisation avant d’agir. Alors valait mieux ne pas valider un truc que je n’étais pas capable de faire. Ne recevant aucune réponse, Pascal a subitement changer de sujet et d’humeur. Avec un sourire, comme si rien ne s’était passé, il m’a demandé si on rentrait.

    Heu? Chez lui? Moi avec lui? Est-ce que c’était une invitation à dormir chez lui?
    J’ai été prise de court. J’ai failli dire non. Mais l’idée que Pascal file chez Elodie dès que j’ai le dos tourné.

    Je suis restée le temps d’avaler un café. De se faire des câlins et dès qu’il a montré des signes de fatigues, de vouloir aller se coucher, j’ai dit que je rentrais. Pascal a bien tenté de me faire changer d’avis, mais, je ne pouvais pas ne pas rentrer plusieurs jours de suite. Je ne voulais pas que mon entourage, ma famille me posent des questions embarrassantes. Je ne voulais pas qu’ils mettent leurs nez dans ma vie privée.

    Je suis quand même restée une bonne heure à observer ses fenêtres jusqu’à ce que je sois certaine que Pascal ne ressortait pas.

    Pascal m’a tout raconté. En sortant du boulot, il était tombé sur Elodie. Comme il me l’avait promis, il n’avait pas voulu lui parler, mais il ne pouvait tout de même pas faire comme s’il ne la connaissait pas. Elle avait voulu savoir s’il n’avait pas voulu lui répondre exprès, qu’elle avait passé la soirée et la nuit à l’appeler. Pour finir, il avait accepté d’aller prendre un café. Pascal l’avait prévenue qu’il était pressé, il avait rendez-vous avec des copains.

    Pascal avait rendez-vous avec ses copains, alors il l’avait prévenue qu’il ne pourrait pas rester longtemps. Ils avaient donc pris un café au bar à côté de son boulot. Il n’est pas resté plus d’une heure avec elle. Il aurait dû passer chercher Michael, mais comme il avait eu du retard, ses potes l’attendaient déjà au bord du terrain. Il jouait au tennis avec ses copains. Après ça, ils ont été prendre un verre sur une terrasse.

    Ça m’a fait du bien qu’il me raconte sans que je le lui demande. Ça me montrait que je pouvais lui faire confiance. Je ne lui ai pas dit que je l’avais vu partir avec elle.

    Mardi, on ne se voyait pas. Cette fois, je n’ai pas voulu aller vérifier ce qu’il faisait. D’autant plus, que Pascal m’a dit que Caroline l’avait invité à manger chez elle. Et mardi, j’avais décidé de m’accorder une journée farniente, à me reposer. Après ces derniers jours de calvaire, j’avais besoin de me retrouver un peu seule. J’avais besoin d’une journée de tranquillité.


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