• 265/14 - Est-ce acceptable?


    Lundi, 22 septembre 2014 - 265/14 - Est-ce acceptable?

    Quant Pascal rentre éméché, dormir n’est pas une option. Et c’est pas moi qui m’en plaindrait. Des copains à lui sont passés en début d’après-midi. Certains de ceux avec qui il était sorti hier soir et avec qui il avait joué au basket l’après-midi. J’ai préféré qu’ils ne sachent pas que j’étais là. Cela évite bien des questions. Je suis restée dans sa chambre pour lire. Thomas n’était pas là, alors Pascal ne pouvait pas les faire monter.

    D’après ce que j’ai entendu, apparemment bourré, Pascal s’était embrassé avec une petite blondinette hier soir. Aoutch!

    Après son départ, elle aurait cherché à avoir son numéro, et Maxime le lui aurait donné. En entendant ça, étant donné que Pascal avait laissé son natel sur la table de chevet de son côté du lit, j’ai plongé dessus. Je voulais voir si l’autre avait tenté de le contacter. Effectivement, elle lui avait envoyé un sms hier soir, alors qu’on… L’espace d’un instant, j’ai vu rouge.

    Son message; “C’est Gabriella, Merci Pascal pour la merveilleuse soirée, j’aimerai bien te revoir, j’espère que toi aussi… Appelle-moi d’accord. Tu me manques déjà, et on ne se connait que depuis quelques heures. Des centaines de bisous de moi à toi. Pour les câlins, je te les ferais en personne hi-hi-hi… Gabriella.”.

    Connasse! Est-ce que cette fille ne sait pas que Pascal a déjà une copine... Des copines! Pour qui se prend-t-elle? Est-ce qu'elle croit être la première qui lui laisse des messages? Qu'il va sauter sur l'occasion comme s'il n'avait rien d'autre à faire? Mon estomac n'était plus qu'une machine à laver en plein programme d'essorage!

    Comment Pascal avait-il pu me faire l’amour, alors que quelques instants plus tôt, il embrassait une autre fille!

    Je me posais seulement la question, je n’étais ni fâchée, ni même traumatisée. Hélas, ça arrive! Ce qui c’est passé, c’est passé, point barre, on passe à autre chose. C’était congé aujourd’hui, j’étais avec Pascal, que demander de plus? J’avais bien l’intention de profiter de chaque minute, et ne pas laisser quiconque, ni des doutes venir foutre en l’air cette journée.

    Pascal semblait avoir du mal à aiguiller ses potes sur d’autres sujets. Ses copains prenaient plaisir à le taquiner et voulait connaître les détails. Ce qu’il avait pu dire ou faire pour qu’elle tombe dans le panneau. Comment avait-il réussi si rapidement à la faire craquer et se laisser embrasser.

    Bref, j’imagine qu’il devait être tout rouge, être mal à l’aise et avoir peur que j’aie tout entendu…

    J’aurai pu faire semblant de ne rien savoir en faisant semblant de dormir, mais j’ai continué à lire quant il est venu dans la chambre. Je lui ai lancé un petit sourire, et il a tout de suite compris que j’avais tout entendu. Ce n’était évidemment pas le moment d’en parler. De toute façon, je n’avais pas l’intention d’en parler. En tous cas, pas aujourd’hui.

    Après le départ de ses copains, tête basse, il m’a demandé si j’avais faim. Ces copains ont essayé de le faire sortir pour aller manger un truc, ils ne savaient pas qu’il avait de la visite qui attendait patiemment dans sa chambre. Je n’avais pas faim. J’ai compris qu’il cherchait à gagner du temps. Le fait que je n’aie pas faim l’a laissé les bras ballants.

    Comme un grand gamin pris en faute, il est venu s’asseoir sur le bord du lit et s’est excusé; il était bourré, et ne savait pas ce qu’il faisait. J’ai rigolé devant ses airs de chien battu. Depuis le temps qu’il me connaît, il devrait savoir que mes coups d'humeur ou colères sont aussi brefs que passagers, comme des éclairs, il tombent et disparaissent aussi vite.

    Quoique j’aie pu ressentir sur le moment, je ne le ressentais plus. Peut-être parce qu’il a eu le courage de s’excuser. D’autres auraient évité le sujet et aurait jouer les connards, laissant l’autre s’énerver sans dire un mot. Sans même s’excuser. Ou aurait disparu le temps de laisser les choses se calmer… Comme si ça pouvait arriver ailleurs que dans leurs têtes de cons.

    • Alors elle était mignonne? Ou c’est l’alcool qui la rendait mignonne?
    • La vérité, c’est que je ne me rappelle même pas de sa tête!

    Pffff, j’ai pouffé de rire. Lui ne riait pas, il me suppliait avec des yeux de cockers de ne pas être fâchée. En me voyant rire, toujours avec des airs de chien battu, il m’a dit que cette histoire aurait pu tout gâcher, qu’il regrettait vraiment. Je me suis glissée dans ses bras. C’était réglé. Pas la peine de jouer les prolongation.

    Je n’ai pas mentionné que j’avais tout bonnement effacé le message de cette… Gabriella. J’espère qu’elle va s’en mordre les doigts d’avoir osé envoyé un message à un type qu’elle ne connaît pas, en se mettant presque à nu. J’espère aussi qu’elle balisera de voir qu’il ne lui répond même pas. Bien fait pour sa tête.

    Mais en fait… ce n’était même pas de sa faute à elle… Non, pas de sa faute du tout. Mince, je me sentais méchante!

    Caroline aussi avait passé la matinée, et un bout de la soirée à envoyer des messages à Pascal. Le soir, elle cherchait à savoir ce qu’il faisait et où il était. Ce matin, d’abord pour savoir s’il faisait son jogging ensemble, et ensuite s’ils pouvaient se voir, peut-être dans l’après-midi, ou s’il voulait manger chez elle.

    J’ai aussi… tout effacé. Pas très noble, mais là, je ne me sentais pas méchante. J’ai seulement cherché une bonne explication à donner, pour la disparition de ses messages. J’en ai trouvé aucune. Peut-être que Pascal n’en saura rien. Et peut-être que Caroline pensera simplement qu’il n’avait pas envi de répondre, ni envi de la voir.


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