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Dim - 17 mars 2024 - Manigances

Samedi soir, Caro avait eu de la peine à tracer Pascal. Il faisait la fête et ne faisait pas très attention à elle. Par contre, Natacha était avec lui. Elle lui avait volé sa place. Elle en a fait le reproche à Pascal. Caro lui avait même demandé qu'elle tristesse pouvait la rendre si souriante et joyeuse. Pascal croyait que c'était parce qu'il faisait du bon boulot!

Caro m'a dit qu'elle n'avait rien du tout, c'était juste une excuse bidon pour qu'il fasse attention à elle. Une excuse pour le coller. Caro m'a dit que si on ne savait pas qu'il sortait avec moi, on pourrait facilement imaginer qu'ils étaient en couple.

On leur avait même fait des remarques pour leurs rappeler qu'on était entre amis et pas en couple au chalet... C'est dire!!!

Natacha n'avait pas dormi dans la chambre qu'elles étaient sensé partager... donc, pour elle, Natacha avait certainement dormi avec Pascal...

Que Pascal ait osé faire ça au nez et à la barbe de tous les invités au chalet m'a déçu. Énervée fichu en colère. Ravagée par la jalousie, j'ai pleuré de tout mon saoul. Je ne le lui pardonnerai pas. Pas cette fois.

Il a dû sentir le vent tourner quant il a essayé de m'appeler jusqu'à ce que je réponde dimanche, avant de partir du chalet.

Il voulait qu'on se voit. Je ne voulais pas qu'il devine que j'étais fâchée, mais j'étais sur la réserve. Pas joyeuse et ouverte comme je voulais le lui faire croire quant j'ai préféré rester chez moi pour le week-end. Forcément, quant l'autre fait des trucs pareilles, quelque part, c'est aussi une manière de chantage émotionnelle. Ça te fait faire ce qu'il veut...

Et j'étais à 2 doigts de tomber dans le piège. Puisqu'il proposait qu'on mange ensemble, j'ai d'abord dit oui. J'ai proposé de faire à manger chez lui. Je savais qu'il allait chamailler pour faire à manger lui. J'ai attendu qu'il soit chez lui, qu'il fasse à bouffer, pour l'avertir que j'étais passée voir Caro et que je venais avec elle.

Je voulais que ce soit elle qui fasse le sale boulot, et qu'elle parle du week-end. Ce qu'elle a fait. Pascal ne comprenait pas qu'elle lui fasse des reproches. J'ai pris son parti. Il prétendait ne pas se rappeler avoir fermé la chambre à clé samedi soir. Ça, j'ai trouvé un peu fort!!! Pour moi, il mentait. Elle a mentionné que Natacha n'avait pas dormi dans leurs chambres.

Pour l'histoire de la porte fermée, il m'a dit après, que le soir d'avant, il n'avait pas réussi à la faire partir, alors il avait bel et bien fermé sa porte ce soir là. J'ai insinué que c'était parce que Natacha était avec lui. Il a sauté sur ses grands chevaux pour dire que non. Je lui ai demandé si elle avait dormi dehors alors! Elle fait comment, ces affaires était là-bas!!

Pascal a soutenu mordicus que Natacha n'avait pas dormi dans sa chambre. Je ne le croyais pas. Comme si je réfléchissais tout haut, je me demandais si j'aurai dû dormir dehors si j'étais montée au chalet. Pascal m'a encore dit qu'il ne savait pas où elle avait dormi, mais, elle n'était pas dans sa chambre à lui, et il me l'a juré. J'étais persuadée du contraire.

Caro n'y croyait pas non plus. Je suis partie en même temps qu'elle d'ailleurs. Malgré ses suppliques pour que je reste, j'ai préféré partir en même temps que Caro. J'ai prétendu qu'on allait boire un verre, que c'était prévu. Qu'après, je rentrais chez moi. Pascal a voulu venir. Mais ça, c'était hors de question. Rien n'avait été prévu, mais on est sorti quant même.

Avec un sourire forcé, j'ai dis à Pascal qu'il devait surement se reposer après tout un week-end à s'occuper de Natacha!!! Comme son natel n'avait pas arrêté de biper, j'ai fini par le prendre pour regarder, vu que les messages restes affichés quelques secondes avant que l'écran ne se voile. C'était bien Natacha, et elle aurait aimé lui parlé encore avant de dormir.

C'était à se moment là que je me suis levée en prétendant qu'on avait un truc de prévu avec Caro. J'étais prête à éclater!

On a marché un bout, au cas où Pascal regardait. Puis, je suis revenue sur mes pas. Il n'avait pas encore voilé ses vitres. Il était là, le téléphone à l'oreille avachi sur le fauteuil, face à la télé, Natacha au bout du fils. Et souriait comme un dadais. Son sourire s'est évanoui dès que j'ai ouvert la porte... J'ai demandé si c'était Nat au téléphone?

Avant qu'il n'ait eu le temps de répondre, je me suis précipitée pour lui arracher son natel. Elle m'avait entendue et était en train de lui demander si elle devait raccrocher et le rappeler plus tard? Je lui ai rendu son téléphone avec un sourire en coin. Et j'ai tourné les talons. Pascal a raccroché sans avertir pour me rattraper. Je lui ai arraché mon bras. Non mais...

Arh, j'aurai dû répondre à Natacha : "oh non, c'est pas la peine, je te le passe" et lui planter son natel à l'oreille avant de partir!

C'était mieux que je ne réagisse pas tout de suite, que je ne dise rien, sinon j'aurai pété un câble. Là, j'étais sur le point de lui dire que c'était terminé, fini! Que je ne voulais plus le voir, qu'il n'avait qu'à retourner à ses petites manigances. Que j'en avais assez. Qu'il n'avait qu'à continuer à faire ce qui le faisait tant sourire. Qu'il aille se faire voir!

Je préférais ne pas réagir à chaud. J'aurai peut-être été trop loin et j'aurai perdu la face. Je me serais peut-être effondrée en larmes, ce qui aurait été le comble en plus. Non. Qu'il passe la soirée à réfléchir, qu'il se remette en question. Mais là, tout de suite, j'étais prête à l'envoyer balader. Autant me calmer et réfléchir avant de faire une bêtise.

Même si je savais que je n'arriverais pas à me calmer de si tôt... Je n'allais pas faire le plaisir à celle-là de l'envoyer se faire consoler dans ses bras... Pas question! L'empêche, sans en avoir l'air, en jouant l’innocente, Natacha était en train de grappiller du terrain en me plantant un couteau entre les rotules. Quelle fouine!

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