• Dim - 28 Fév 2021 - Crise d'asthme

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    Dim - 28 Fév 2021  Crise d'asthme

    Je suis descendue toute contente, la bouche en coeur, les joues en feu et les oreilles rouges. Je voulais prendre le petit dèj. avec Pascal avant qu'il parte sur les pistes. Y en a qui n'avait pas totalement dessaoulé d'hier soir, ils avaient la tête dans le cul. J'arrive pas à comprendre qu'on puisse aller skier dans cet état.

    Pascal était de bonne humeur aussi, souriant, taquin. Caro allait avec eux ce matin. C'est autour de cette table de breakfast que j'ai perdu mes illusions.

    Si j'avais les joues en feu et les oreilles violettes, ce n'était plus parce que j'étais de bonne humeur. J'ai compris que Pascal était parti se coucher vers minuit, et n'avait pas trop bu, c'est pour ça que les autres pensaient qu'il pétait la forme.

    Ça m'a tordu l'estomac, parce que j'étais réveillée jusqu'à passé 1h du matin. J'ai lancé des regards aux autres femmes, essayant de deviner avec laquelle il avait passé ces heures. Quelque part dans ma tête, je savais déjà, ça devait être Natacha et pas Magalie. Tant mieux.

    Nos regards se sont croisés, et j'en ai eu la confirmation. Elle a aussitôt détourné son regard, mais elle avait rougi...

    J'aurai préféré que ce soit Caro. Mais si ç'avait était elle, elle me l'aurait dit. Non, elle était restée à coller aux baskets de Magalie. Donc, je savais que ce n'était pas Magalie. Je l'aurai étranglé. Natacha avait rougi quant nos regards s'étaient croisés, donc c'était elle.

    Est-ce que j'en voulais à Pascal? Je ne crois même pas. J'avais seulement le trouillomètre à zéro.

    L'angoisse me terrassait, j'avais peur qu'il finisse par s'attacher à elle. Peur qu'il se pense amoureux. Je me sentirais blessée. Par la suite, je remarquerai son détachement, ses excuses bidons pour aller la voir. Je baliserai. Je manquais de souffle. J'ai dû quitter la table, pour me réfugier devant la machine à café.

    Pascal est venu me rejoindre pour me dire qu'il m'avait fait un café que je n'avais pas touché. Il ne comprenait pas. Comment aurait-il pu deviner que je savais pour Natacha, et que ça me plongeait au fond du gouffre. J'ai juste dis que j'avais la poitrine serrée et de la peine à respirer. Une attaque d'asthme.

    Je n'avais pas pris mon Ventolin, alors j'allais devoir me calmer si je voulais retrouver mon souffle. Chaque fois que je panique, c'est pire. Ça peut aller jusqu'à l'évanouissement. Pascal a dit qu'il l'avait pris. Il avait vu que je l'avais laissé derrière vendredi. Il est monté le chercher.

    La-dessus, j'ai dû supporter un attroupement, ce qui était pire, j'avais besoin d'espace. Qu'on me m'envahisse pas.

    Caro leur a demandé de dégager. Elle avait déjà assisté à 2 ou 3 de mes attaques. Man, comme je me sens minus dans ces moments. Aucun contrôle sur ma respiration. J'avais peur de m'évanouir, alors je faisais le truc de la femme sur le point d'accoucher; petit inspiration, rapide expiration, inspiration, expiration.

    Je m'étais mise à tousser aussi, ce qui était aggravant pour la respiration. Entre 2 toux, je n'avais pas assez d'air. Pascal m'a fait prendre mon Ventolin, explosion de toux, alors on a recommencé. J'ai commencé à me sentir mieux. Encore un 3è coup pour assurer, et ça allait mieux. Gênée, j'ai regagné la table.

    J'ai été contente de les voir partir et retrouver mon coin du feu et mon livre de Karine Giebel. Pour moi, c'est le meilleur écrivain ever. Mon écrivain préféré. Elle ne nous enterre pas dans des descriptions interminables et laisse la place à notre imagination. J'adore. Caro et Natacha étaient sur les pistes avec eux.

    En rentrant, dans la voiture, j'ai laissé Caro faire la conversation. J'étais obsédée par mes réflexions; lui poser la question? lui dire que je savais? Me taire? Pascal devinait qu'il y avait quelque chose qui me tourmentait. Il pouvait toujours aller se rhabiller, je ne dirais rien, surtout pas devant Caro en plus.

    J'avais pris ma décision; je ne dirais rien. Je continuerais à sourire, faire comme si j'étais stupide, et que tout allait bien.

    Je suis quand même assez troublée, parce que je ne voyais rien. Pascal était toujours pareil à lui-même, comme si rien ne s'était passé. Ça me sidérait. Je devais être capable de deviner d'un simple regard, alors que là, j'étais aveugle. J'avais beau chercher, scruter chaque mot, geste, rien.
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