-----------------------------------------------------------------------------------------------------
Dim - 31 mai 2020  -  Sarah me tape sur les nerfs...

Et moi qui pensait que tout le monde allait rapidement partir... Que dalle. Ils sont restés à stagner chez Pascal... J'en avais marre, et pourtant, je faisais l'effort de garder le sourire.

Une fois quant j'étais à l'intérieur pour aller chercher de quoi grignoter, Sarah m'a suivie...

Elle voulait me faire savoir que, quant j'ai le dos tourné, ma soi-disant copine, Caro, fricotait avec Pascal. Je lui ai rappelé qu'elle me l'avait déjà dit. Je lui ai dis que je savais qu'il voyait Caro. Elle m'a demandé si ça ne me gênait pas de savoir qu'il jouait sur les 2 tableaux.

J'ai dis que non, il n'avait pas de compte à me rendre... Pfuuuuh, quelle grosse blague!

Pascal est marié, de plus, on ne doit pas afficher notre relation; ordre de son père, donc, je lui ai expliqué que Pascal est libre de faire ce qu'il veut et avec qui il veut. Ciel, avec le déconfinement, on devra réapprendre à être prudent. Cette quarantaine était comme des vacances.

Mais dans mon cœur, c'est autre chose; il est mon mec, mon homme, et gare à qui chercherait à me le prendre. Je ne laisserais pas faire sans me battre. J'aurai le cœur brisé si je devais le perdre sans rien faire.

Mais, je vais dire à Pascal de rester loin de cette femme. Je ne veux pas qu'il la laisse s'approcher, ni croire qu'elle a une quelconque chance. Je ne veux pas qu'il laisse à cette garce l'occasion de me regarder de haut. S'il se passe quoi que ce soit, elle le racontera vite fait à ses amies.

Pascal était d'accord avec moi... A la bonheur... Sinon, je ne l'accepterais pas et ne le lui pardonnerai jamais...

A 2h du matin, ils ont fini par tous partir. Enfin! On était tellement crevé, qu'on s'est couché direct après avoir rangé. On a juste eu le temps d'échanger quelques mots, et on s'est endormi comme 2 petits vieux. Depuis toutes ces années, c'était bien la 1ère fois que ça nous arrivait. Raide.

Le matin, on a pris un petit déjeuner tardif. C'était pour éviter d'avoir dès le matin, Thomas et Bekky, sans compter Caro, sur le dos. On avait d'abord pensé ne pas répondre au téléphone, mais l'idée d'avoir du monde qui débarque à l'improviste, nous a fait changer d'avis.

On a dit à tous ceux qui appelaient qu'on voulait être tranquille. Pas de visites... Merci !

Même Caro était persona non gratta. Elle n'a pas pu s'empêcher de le bombarder de messages. Dans certains de ses messages, elle lui disait combien il lui manquait, qu'elle se réjouissait de le voir plus tard. Elle a eu une surprise désagréable, parce qu'elle s'attendait à venir dormir chez lui ce soir.

Pascal se sentait mal de devoir lui dire qu'elle ne devait pas venir ce soir. Que je restais, et que ce lundi, on voulait juste rester tous les 2, et qu'on ne voulait voir personne. Caro a aussitôt essayé de l'appeler, mais il a préféré ne pas lui répondre. Il savait qu'elle allait pleurnicher, insisté et il n'avait pas le courage de l'affronter, même par téléphone. 

Même moi j'avais un peu pitié en me mettant à sa place. Mais, je voulais rester, alors... tant pis pour l'une de nous. Autant que ce soit elle, plutôt que moi.

L'empêche, avec le recul, c'était pas très juste; elle n'avait passé que le vendredi soir avec lui, et le lundi, c'était son jour. Ça tombait juste mal que ce soit un congé demain...

Pour être correct, j'aurai pu rester ce soir, et partir demain... Mais bon...

Après tout, c'était mon petit ami. J'étais déjà gentille, trop gentille, de lui accorder le droit de croire qu'elle avait des droits sur lui... et d'avoir le droit d'exiger un jour... non mais!

On avait enfin pu avoir un jour entier à nous pour roucouler en paix... Quel bonheur!

-----------------------------------------------------------------------------------------------------