• Lun - 1er juin 2020 - On se méfie l'une de l'autre...

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    Lun - 1er juin 2020  -  On se méfie l'une de l'autre...

    Caro ne compte pas pour du beurre, c'est sûr. Elle savait se creuser une place de gré ou de force. Comme Pascal me l'a souvent dit, elle est tenace. J'allais en faire l'expérience très tôt ce lundi matin...

    8h du matin, Pascal s'était déjà levé. Je pense qu'il avait l'intention d'aller courir. Dans mon demi sommeil, j'ai entendu des bruits de voix; c'était miss Caroline.

    Pascal et Caro discutaient au salon en essayant d'éviter de me réveiller. Je n'avais pas entendu la porte, ni sonner, ni rien. Ni même si elle l'avait appelé au téléphone.

    Ça, je ne pense pas, sinon Pascal aurait fermé la porte d'emblée en sortant de la chambre.

    Caro lui a demandé de fermer la porte, comme ça, ils n'auraient pas à parler en chuchotant. Pascal est donc venu fermer la porte de notre chambre. Ça ne m'a pas plut. Réveillée à fond, je me suis précipitée pour coller mon oreille à la porte, avant de me souvenir que j'avais toujours ma caméra espion dans le salon.

    J'ai pu ainsi suivre leurs échanges. Bon, c'est pas toujours plaisant ce qu'on peut voir, quant les gens ne savent pas qu'on les voit. Mais bon, je voulais savoir ce que Caro disait. Je savais bien qu'elle allait se plaindre de devoir me laisser la place. Vraiment, elle n'avait pas tord.

    Mais je voulais passer la journée avec Pascal aussi, même si ça ne faisait pas partie de nos accords. En plus, si je voyais que Pascal prenait son parti et risque de me demander de m'en aller, alors, en grande dame, je prendrais les devants. Donc, je devais savoir ce qu'ils se disaient.

    Dans les grandes lignes, elle ne trouvait pas juste que je lui vole son jour. Elle n'était venue l'autre soir, à sa demande, et parce que ça m'arrangeait aussi. Donc, en principe, je n'avais même pas à le lui reprocher, et certainement pas à lui en vouloir. Hum, elle avait cent fois raison là aussi.

    Et même, je n'avais pas à lui prendre son lundi... Encore une fois raison.

    Pascal a bien essayé d'expliquer, mais il a dû reconnaître qu'elle avait raison. Alors, il a conclu qu'elle n'avait qu'à rester. Qu'on avait qu'à rester toutes les 2. Caro a pensé que je risquais de m'énerver si je la trouvais là. Pascal a dit que peut-être pas, qu'elle me connaissait mal.

    Trop chou. Donc, j'ai décidé de lui donner raison et de montrer à Caro que j'étais pas comme elle croyait. Pourtant, elle devrait le savoir mieux que personne. Caro a demandé si je serais d'accord d'essayer, à la maison, être lui même sans entrave. Mais Pascal pensait que ce serait difficile.

    C'était mignon de voir comme il tenait son visage entre ses mains, et les petits bisous qu'il lui donnait quant elle parlait. Il faisait pareil avec moi, et maintenant je réalisais comme c'était chou. Tous ces gestes charmants et adorables rendait les choses difficiles quant il s'agissait de lui faire la tête.

    C'était pour ça que généralement je prenais toujours la fuite, si je voulais faire la gueule. Si je reste, je craque.

    Bon, j'ai failli changer d'avis envers Caro, quant Pascal l'a embarquée en direction d'une des chambres pour faire l'amour. Elle faisait la moue, et Pascal l'a prise contre lui pour qu'elle se calme. Elle s'est mise à califourchon sur lui, tout en continuant à lui rendre ses baisers.

    Aïch... J'ai tout de suite reconnu son expression, j'ai su... Donc, je n'ai pas été surprise de le voir la soulever dans cette position et se diriger vers une des chambres. Il n'y avait pas de caméra cachée dans les autres chambres. De toute façon, je pense qu'ils faisaient autre chose que parler.

    J'ai pris le temps de me lever, de prendre une douche, ce qui m'a pris peut-être une bonne demi heure, avant de quitter notre chambre pour aller me faire un café.

    Inutile de dire que je les entendais dans l'autre chambre. Mince, ils n'avaient même pas pris la peine de fermer la porte.

    Ils sont sortis peu après, main dans la main. Caro avait les joues toutes rouges, alors je l'ai charriée. Je leur ai proposé du café, comme si de rien n'était.

    Sur la table, j'avais vu les croissants et le pain que Caro avait apporté, alors je pensais qu'on allait se mettre à table pour déjeuner, mais Pascal voulait aller courir avant. Quoi??? Il avait l'intention de nous planter là toutes les 2 et nous laisser nous débrouiller???

    Quant il m'a demandé de l'accompagner un bout, j'ai compris qu'il voulait me parler. Je savais déjà que c'était pour me demander si Caro pouvait rester. J'ai fait amende honorable en reconnaissant mes tords, et que Caro avait raison de penser que j'étais déraisonnable. Mais que j'avais aussi envie de passer ce jour de congé avec lui.

    Donc, à sa question de savoir si sa présence ne me dérangeait pas, j'ai dis que c'était plutôt à moi de demander si elle acceptait que je sois là. Je sais qu'il était surpris.

    Je sais aussi qu'il voulait que je reste. Je savais aussi qu'il aurait voulu aborder le sujet de ce qui c'était passé juste avant avec lui et Caro, mais c'était pas la peine.

    Je ne peux quand même pas lui reprocher de coucher avec elle... Même si hier soir, on était tombé comme des masses et que, pour une fois, on n'avait pas fait l'amour avant de s'endormir dans les bras l'un de l'autre.

    Je me demande si je devrais m'inquiéter? Est-ce qu'il n'a plus autant envi de moi? Ou c'était par rapport à cette Sarah? Nooon, faut que j'arrête de me bouffer le cerveau pour un rien... Non, je décide de ne pas m'inquiéter.

    Je sais que Caro était un peu mal à l'aise. Elle s'attendait à une remarque de ma part. Je n'en ai fait aucune. Au contraire, j'ai demandé si ça ne gênait pas que je reste. Elle n'a pas osé refuser. On a donc pris un café ensemble en attendant le retour de Pascal. On a fini par en rire. Après tout, on était amies.

    Elle m'a raconté un peu ce qu'ils s'étaient dit. Je ne lui avais pourtant rien demandé. Elle était contente d'être venue, sans attendre que Pascal l'appelle comme promis. Elle au moins à eu le courage ou culot de me demander si ça ne m'a pas embêtée qu'ils aient fait l'amour alors que j'étais à côté.

    Pascal est arrivé juste à ce moment là, je les ai traité de coquins. On a pu passer à table et déjeuner tous les 3, détendus et dans la gaieté. Pourtant, Pascal ne me regardait pas en face.

    Il s'attendait aussi sûrement à quelque chose. Mais il savait aussi que je détestais les scènes devant du monde, et se méfiait un peu de mon air détendue. Rien à craindre, je suis une grande fille, je n'avais aucune intention de créer des frictions.

    On a un peu survoler les tensions qu'on a eu ces derniers temps, pour réaliser qu'ils n'existaient pas vraiment. On se faisait peut-être un eu trop de films. Nos insécurités sans doute.

    Et on s'est rendu compte qu'en fin de compte, on aimait bien être tous les 3 ensembles. Et on a passé une très bonne journée, une journée à notre façon.

    Je crois que le problème vient de Caro et moi... On se méfie l'une de l'autre... Peur que l'autre nous tire dans le dos...

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