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Jeu - 21 déc 2023 - Départ pour NY

Je suis contente que Pascal ait pris congé aujourd'hui. Hier soir, Nolan voulait faire une soirée pour fêter un peu Noël et le départ de Thomas. Ça m'a fait tiquer, et j'étais contente que ni Pascal, ni Thomas n'avait envi de faire la fête. Thomas a même dit qu'il trouvait Nolan intrusif. J'ai rigolé en faisant oui de la tête.

Pascal pensait que Nolan était juste un peu seul et ne devait pas avoir beaucoup d'amis. C'était peut-être pour ça que Nolan les collait depuis qu'il connaissait l'équipe. J'étais anxieuse, alors je me suis réveillée 2 ou 3 fois durant la nuit. Le matin, j'étais réveillée avant Pascal, un poids sur le coeur.

Je me sentais comme avant un examen important, ou avoir oublié quelque chose. Pascal dormait encore, j'avais envie de le croquer. Après m'être lavé les dents, je me suis traînée pour un café. Je crois qu'il y aura du soleil aujourd'hui. J'étais dans le fauteuil devant la fenêtre, position yoga, à regarder le lac.

Pascal s'est glissé derrière moi et m'a entouré de ses bras. God j'aime sa chaleur, don odeur. J'avais juste envi de me lover contre lui. Il partait ce soir, comment arrêter le temps... Je ne voulais pas qu'il parte. Je voulais qu'il reste ici pendant les fêtes. Ok, je ne pouvais pas passer Noël avec lui de toute façon.

Bon, je suis trop égoïste. Autant qu'il soit là-bas, moi je serais en famille. Pascal m'a donné déjà mes cadeaux, que je n'avais pas le  droit de les ouvrir avant Noël. En rigolant, j'ai promis.

Heu, j'avais encore rien acheté. Je me suis sentie en chaleur; la figure et les oreilles en feu. Je ne lui avais encore rien acheté...

A vrai dire, j'étais si préoccupée parce qu'il était fâché avec moi, que j'ai carrément oublié de lui acheter un cadeau. Voilà, j'ai oublié. Pour cacher mon embarras, je lui ai dis qu'il aura mon cadeau quant il rentrera. Il va falloir que je trouve une idée. C'est si difficile de faire un cadeau à quelqu'un qui a déjà tout.

Après avoir regardé son natel, Pascal a été dans le bureau et en ait ressorti avec un paquet cadeau. C'était de Caroline. Elle lui avait envoyé un message ce matin pour lui dire où il trouvera son cadeau de Noël. Elle m'avait encore battue au poteau. Je voulais qu'il ouvre, mais il ne devait l'ouvrir qu'à Noël.

J'étais curieuse de voir dedans. Pascal l'a déposé sous le sapin. Quant il sera parti, je sais que je vais le secouer, peut-être même l'ouvrir pour voir ce que c'était. Je lui ai dis que j'attendrais son retour et on ouvrira nos cadeaux ensemble. Ça me donnerait le temps de trouver quelque chose à offrir à Pascal. Parce que je l'avais chopé chez Caro, il ne semblait plus fâché.

J'essayais de faire taire mon angoisse en me rappelant que Pascal m'a dit qu'il rentrait le 28. Il voulait passer le Nouvel An avec moi. J'avais lu des messages de ma copine depuis Kazeo, Akemi-Sam. Elle avait totalement raison pour tout. Non mais, quel culot d'avoir osé se fâcher contre moi pour Thomas.

On dirait que Pascal s'était calmé ce week-end... Peut-être parce que j'avais mis le pied au mur, et refuser qu'il emmène avec Caroline avec lui aux États-Unis. Et peut-être encore plus parce que je l'avais chopé chez Caro quant il m'avait dit qu'il allait courir. Thomas partait aussi, mais je ne l'avais pas beaucoup vu.

J'ai l'impression de l'avoir négligé et de ne pas lui avoir fait mes adieux comme il faut. Je me sentais mal. Oui, c'est ça, je me sentais mal, angoissée, tendue. Chair de poule et consort. J'aurai dû oublier un peu les reproches de Pascal, et être là pour Thomas qui est mon ami après tout. Arh, je suis nulle.

Du coup, je suis montée toquer chez Thomas. Il semblait triste, tendu. Il faisait sa valise. Enfin, ses valises. Je l'ai pris dans mes bras pour un hug. On est resté comme ça un moment. Quant il a timidement tenté de me repousser, j'ai compris que Pascal m'avait suivi. On l'a vu, mais tant pis, je tiens à Thomas.

Thomas est cher à mon coeur. Ses appels le mardi allaient me manquer tellement. Comment est-ce qu'on va faire sans lui. Même si Pascal se tenait là sans rien dire, j'ai dis à Thomas qu'il allait tellement me manquer. C'était bientôt midi, alors je lui ai proposé de descendre manger avec nous.

J'ai encore fait un câlin à Thomas avant de descendre. Paul est arrivé avec 2 copains et des affaires. Ça m'a rappelée qu'il reprenait l'appartement à Thomas. J'avais l'estomac en vrac. Les choses changeaient et je déteste les changements. Pascal lui a demandé s'il pouvait faire quelque chose et est resté en haut.

J'étais contente parce que j'étais au bord des larmes. Si je pouvais, je me serais enfuie chez moi, pour dormir. Laisser la journée passer. Ne rien voir, oublier ce qui se passe. Oublier que le temps passe.

Je lui avais dis que je les accompagnais à l'aéroport, mais je n'en avais aucune envie. J'allais m'effondrer de les voir partir.

Je déteste les séparations, les changements. Je déteste voir Pascal s'en aller. Et je viens de vraiment comprendre que Thomas s'en va. Je ne sais pas si je le reverrais un jour. Ça me rend tellement triste. Pascal m'a surprise en train de renifler et pleurer comme une madeleine. Il m'a prise contre lui sans rien dire.

Il commençait lui aussi à ressentir la fatalité de son départ imminent. On est resté un long moment comme ça. Heureusement, que j'avais préparé assez, parce que Paul et Thomas sont venu manger avec nous. Je lui ai dis que ses copains pouvaient rester. Ça ne se faisait pas d'aider et d'être juste renvoyé après.

J'ai demandé à Pascal d'appeler Caro, elle pouvait aussi venir. Mais, Pascal m'a rappelé qu'elle était au boulot. J'imagine qu'elle devait être dégoûtée de ne pas pouvoir voir Pascal avant son départ! Le temps filait à toute allure. Pascal a été finir ses bagages après. J'ai remarqué des paquets cadeaux...

Direct après le boulot, Caroline a débarqué chez Pascal. Elle a demandé si elle pouvait venir aussi à l'aéroport. J'ai voulu dire non, mais je n'ai pas eu le coeur. Puis, au moins, je ne serais pas seule pour le retour. J'aurai le moral au fond de mes chaussettes. Peut-être qu'on pourrait boire jusqu'à s'endormir?

L'heure était venu de partir pour l'aéroport... J'avais l'estomac noué... Je ne voulais pas y aller... Je me sentais tellement mal...

C'était dur de se dire au revoir. C'était affreux de dire au revoir à Thomas, sachant qu'il s'installait aux États-Unis. C'était encore pire de se diriger vers la porte d'embarquement. Une fois qu'ils aurait dépasser la barrière... Pascal a vu que j'étais au bord des larmes, il m'a serré contre lui. Je l'ai serré très fort. J'aurai voulu juste rester comme ça jusqu'à la fin des temps.

Sentir ses bras autour de moi, la chaleur de son corps musclé. Je ne voulais pas le lâcher. J'aurai voulu me fondre en lui.

On a été prendre un café, vu qu'on était en avance. C'était pas la grosse joie. On était tous un peu triste. Thomas a mis un paquet cadeau discrètement dans mon sac. Pascal avait sa main sur la mienne, mais je suis sure qu'il tenait la main de Caro sous la table. En se levant, on avait tous les yeux humide, même Paul, qui essayait de le cacher.

Ils n'avaient pas à faire le trajet de l'escargot, vu qu'ils étaient en 1ère classe. Pascal me tenait la main pendant qu'on discutait devant le passage. Pascal était calme. Il m'a prise dans ses bras, et fait un long bisou. Puis il a aussi pris Caro dans ses bras. Il lui a fait un bisou sur la tempe, la main dans ses cheveux et les yeux fermés. Quelques secondes de trop.

Il l'avait serré fort, et quelques secondes de trop. J'ai essayé de me rappeler s'il m'avait serré aussi fort. Bordel, je suis en train de tout comparer. Il lui a fait un dernier bisou sur les lèvres. Ça, il n'aurait pas dû. On était en public. Si on n'était pas à l'aéroport, et qu'il ne partait pas en voyage, j'aurai refusé qu'il me touche après. Mais bon, on était à l'aéroport!

Ils devait partir cette fois. Thomas avait fait la bise à Caro, puis il m'a serré contre lui. On s'est enlacé, souri, je lui ai répété qu'il allait me manquer. Après un dernier bisou sur la joue, Thomas a passé la ligne. Pascal a serré Caro une dernière fois Caro contre lui, et s'est tourné vers moi, pour me prendre dans ses bras. On s'est enlacé longtemps, bisous, baisers... Et il a dû partir.

On est resté là à se faire signe. J'avais le coeur serré de voir Thomas disparaître au loin. Pascal aussi. Je n'arrivais pas à croire que ce jour était arrivé et en train de se dérouler. J'ai regardé jusqu'à ce qu'ils disparaisse sur le tapis roulant. J'étais dévastée. Pascal me manquait déjà. J'espère que tout c'était bien passé avant son départ, et que grâce à ça, j'allais lui manquer très fort!

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